Le 13 août 1991 à 17h49 - voici la date à laquelle j'ai décidé de sortir du ventre de ma mère, dans lequel je logeais depuis exactement huit mois et demi. oui, j'en avais marre de rester enfermé la dedans, alors j'ai décidé de ne pas faire comme tous les autres, et de sortir de là pour dire bonjour à papa et maman. enfin, je n'ai pu avoir papa et maman rien que pour moi pendant deux petites années, parce qu'après est arrivée ravennah, ma petite soeur. une pure petite merveille. évidemment, comme tout frère et soeur, nous avons vécu des hauts et des bas, mais dans l'ensemble, nous avons toujours été relativement proches. étant le grand fort, je menais à bien mon rôle, je faisais attention à elle, j'étais vraiment prêt à tout pour elle, et je ne supportais pas que l'on puisse lui faire du mal, ou la faire pleurer. en ce qui concerne mes parents, j'ai toujours été plus ou moins proche d'eux, mais surtout de mon père. comment dire, cet homme était un véritable modèle pour moi. il était tout ce dont j'aurai rêvé d'être. il était grand, fort, vaillant, sociable, drôle, attentionné sous ses airs de matchiste de base. ce que j'aimais c'était la relation que j'entretenais avec lui. nous étions tout deux soudés. si j'étais proche de mon père ? pire que ça, je le suivais partout. j'étais son ombre. j'adorais passer mon temps avec lui. ce que j'aimais, c'était allé avec lui le mercredi soir quand il allait s'entraîner au baseball. ah, oui, j'avais oublié de vous le dire, mon père était un grand joueur de baseball, il faisait parti de l'équipe de seattle. la classe ? normal, c'était mon père. ah oui, vous vous demandez sans doute pourquoi je parle de lui au passé ? je vais vous l'expliquer.
Le 18 janvier 2006 - ce jour là tombait un samedi. qui dit samedi, dit match de baseball. et mon père étant un excellent joueur de baseball, et faisait parti de l'équipe, ne pouvait pas décliner sa présence. quant à ma mère, ma soeur et moi, nous nous y rendions. personnellement, je m'étais vêtu de la même façon que lui. et oui, l'avantage d'avoir un père qui joue dans l'équipe, c'est de pouvoir avoir l'équipement requis. pour ma part, je me trouvais assit sur le banc des joueurs, accès vip quoi! il faisait une chaleur terrible. mon père assit à mes côtés s'apprêtait à aller jouer.
Alex en place, c'est à toi, je compte sur toi ! s'était exclamé le coatch. assit sur le banc, je ne pouvais décrocher mon regard de mon père qui jouait relativement bien, pour pas changer. le sourire aux lèvres. j'aurais aimé savoir jouer comme lui, me dis-je à moi-même. seulement, il y a ce moment où j'aurais préféré avoir les yeux fermés. ce moment où j'aurais préféré ne pas avoir été là. ce moment qui est encré dans ma tête, et que je ne peux malheureusement plus oublier. quand je pense à mon père à présent, j'ai toujours cette image en tête. quelle image ? celle de mon père, qui alors qui s'apprêtait à donner un grand coup dans la balle qui arrivait sur lui s'est effondré de tout son long pour se retrouver allongé à terre.
Papa ! m'écriais-je alors, en quittant immédiatement le banc à la course pour me retrouver auprès de mon père, allongé à terre, inconscient. non ce n'était pas un coup de chaud, ni même une insolation. c'était sa maladie qui avait prit le dessus. sa maladie de coeur qui avait décidé qu'aujourd'hui, c'était la fin pour lui. je me revois encore prêt de lui, à essayer de le réveiller, mais alors que les pompiers arrivaient et essayaient de le réanimer sur le terrain, impossible, il ne voulait pas. et arrivé à l'hôpital, après plusieurs tentatives, un médecin vint alors nous annoncer sa mort. les larmes se mirent alors à couler d'avantage, c'était la période la plus horrible de toute ma vie. j'avais seulement quinze ans lorsqu'il m'a quitté. et perdre son père à mon âge, perdre son père avec lequel on partageait tout, perdre son père devant ses yeux était une chose que je ne souhaitais à personne. perdre une proche est quelque chose de très difficile, mais perdre un proche devant ses yeux, le voir mourir devant nos yeux, qu'importe les circonstances étaient vraiment quelque chose de vraiment marquant. un moment que je ne pourrais malheureusement jamais oublier, même si je le voulais.
en ce qui concerne ma mère, cette dernière à été affreusement touchée, tout comme ma petite soeur et moi-même. elle a donc du nous élever seule avec ma soeur. le problème c'est que moi, ne supportant pas la mort de mon père et ne faisant pas son deuil, j'ai fini par tomber au plus bas. je n'allais plus en cours, je passais mon temps hors de la maison, j'ai même fini par tomber sur la drogue que mon père avait et me mis à tester, une fois, deux fois, puis me rendant compte que cette m*rde me calmais, j'ai donc continué jusqu'à en devenir indépendant. ma mère ne sachant plus quoi faire décidait de me mettre en maison de redressement. je pense que la période où mon père est décédé a été la pire pour moi. j'ai eu énormément de mal à m'en relever. et j'en ai voulu à ma mère de m'envoyer en maison de redressement, pour plusieurs raisons. la première parce que j'étais son fils et qu'elle n'avait pas à faire ça, la seconde parce que j'allais me retrouver loin de mon père, enterré dans le cimetière le plus proche de chez moi, sachant que j'allais tous les jours me recueillir sur sa tombe, là, je ne le pourrais plus, et pour finir, elle m'éloignait aussi de ma petite amie, julie. certes cela ne faisait pas vraiment longtemps que nous étions ensembles selon ma mère, mais six mois, pour nous, c'était déjà beaucoup, sachant que nous nous aimions vraiment. julie fut pour moi, la première fille dont je fus vraiment amoureux. de plus, nous nous connaissions depuis notre plus jeunes âges, et notre relation en tant que couple ne changeait absolument rien à l'amitié qui avait pu nous unir. d'ailleurs, lorsque j'annonçais mon départ en maison de redressement à cette dernière, se fut assez dur comme ça, et nous préférions alors rompre que tenir une relation à distance qui risquerait plus de nuire à notre relation qu'autre chose. et je ne pouvais pas concevoir de pouvoir perdre un jour julie. c'est pourquoi d'un commun accord, nous décidions de nous séparer.
Le 5 février 2006 - je m'envolais pour regagner new-york, là où se trouvait la maison de redressement dans laquelle je résiderais une année, sûre. je n'avais aucunement envie d'y aller, mais je n'avais malheureusement pas le choix. arrivé là bas. je peux vous garantir que sa changeait de musique. je me voyais être confronté à des règles que je ne me voyais pas respecter. les sorties étaient restreint, enfin, c'était la mort là bas, je n'avais le droit à rien. il y avait même des horaires précises pour utiliser les téléphones portables, de plus, c'était interdit dans les dortoirs, alors que le soir était le moment durant lequel nous pouvions nous ressourcer, et être tranquille à discuter par sms avec nos proches, mais là c'était interdit. autant vous dire que je prévoyais déjà de tout faire pour être viré. très sincèrement, je suis resté là bas aller, à tout casser 2 mois, j'ai fini par fuguer avant de péter un durite. les maisons de redressement n'étaient pas faite pour moi. cependant, au lieu de regagner seattle, je décidais de rester sur new-york, ce n'était peut être pas la meilleure chose à faire quand je vois ce que je suis devenu là bas. un véritable délinquant. j'ai eu la brillante idée, un soir d'aller me balader dans le bronx, l'un des coins de la grande pomme les plus dangereux, et les plus mal fréquentés. là bas, j'y rencontrais un groupe de dealer, et de fil en aiguille, je finis par obtenir un peu de leur marchandise. mais ce n'était pas sans prix. oui, je n'avais pas d'argent ce soir là, et je commençais par être en manque, je faisais alors un pacte avec eux. un pacte qui me coûta la garde à vue, ainsi qu'un petit passage devant le juge. par chance, je réussi à m'en sortir.
Le 17 janvier 2007 - c'était la veille du décès de mon père. ce jour là, dès mon réveil, je me sentais vraiment pas en forme. et j'avais tendance à passer depuis ces derniers jours ma main sur ma poitrine, au niveau de mon coeur. j'y ressentais parfois une douleur mais n'y prêtais pas plus attention que ça. pour moi, c'était tout simplement nerveux, le stress d'arriver au jour j, le 18 janvier, où cela ferait un an que mon modèle m'aurais quitté. seulement, je n'aurais pas du laisser cette douleur persistait, car dans la journée de ce 17, alors que je me baladais dans les rues de new-york, je ne me sentais pas bien. des sueurs froides, la vue troublée, le coeur qui se mit à accélérer d'un coup, je finis alors pas m'évanouir. à partir de là, je ne me souviens de rien. je me souviens néanmoins de l'after, quand je me suis réveillé sur ce lit d'hôpital. ma mère à mes côtés, ainsi que ma soeur. l'origine de mon malaise ? c'était en réalité, non pas le stress, mais cette maladie qui avait mit fin aux jours de mon père. oui, elle était héréditaire, et c'était moi qui en avait hérité. voilà pourquoi depuis ces derniers jours, je ressentais cette douleur abominable au niveau de mon coeur. ma mère, inquiète me demander alors de revenir à la maison, me préférant à ses côtés, plutôt qu'à l'opposé de la où elle vivait. j'acceptais alors, cependant, un soir je me retrouvais au téléphone avec ma meilleure amie. cette dernière savait tout ce que j'avais vécu à new-york, ma fugue de la maison de redressement, mes problèmes de drogues avec la justice, j'avais eu d'ailleurs de la chance de ne pas avoir fini en prison avec les grammes de drogues que j'avais sur moi ce soir là. enfin bref, cette dernière, voulant m'aider me proposait de la rejoindre à san francisco. de plus, nous avions eu énormément de mal avec cette distance. je ne perdais pas de temps à accepter sa proposition. j'en discutais alors avec ma mère et nous mettions alors tout à plat, à propos de cette année que j'avais passé dans la grande pomme, et où ma vie avait été un véritable bordel.
finalement, elle acceptait et je mettais alors les voiles à san francisco, rejoignant ma meilleure amie.
Le 9 mars 2007 - je mettais les voiles pour san francisco. j'avais fais quelques promesses à ma mère afin qu'elle me laisse partir. des promesses que je n'étais pas sur de tenir comme "arrêtes la drogue", "fais attention à ne pas trop faire d'effort, regardes où tout cela à mener ton père". oui maman, je le sais, merci. cependant, mon père, malgré sa maladie n'a pas cessé de jouer au baseball. on dit que la vie est courte, et c'est bien vrai, alors si on s'arrête de faire la fête, de faire si, de faire ça, mais que faisons nous ? je savais alors que je ne les respecterais pas, et je n'étais pas fière de moi, mais je préférais profiter de la vie, et des bonnes choses de la vie, plutôt que de m'empêcher de faire certaines choses à cause de mes problèmes de coeur. ah oui, en ce qui concerne ma maladie, personne n'est au courant, et je ne veux mettre personne au courant. je ne veux pas subir la pitié des autres. je veux qu'on me voit comme une personne comme les autres. en ce qui concerne mon arrivée à san francisco, j'ai repris les cours, des cours de cinéma afin de devenir scénariste. et il semblerait que ce métier soit fait pour moi, étant passionné par le cinéma.