Je reste silencieuse. Ne sachant pas trop comment démarrer une nouvelle conversation après ce qu'il s'était passé. Ravalant ma salive, je l'observe s'asseoir, un peu trop loin de moi, jouant avec ses mains et des doigts... Ok, j'aime pas quand il fait ça, je sais toujours qu'il va annoncer quelque chose de mal ou que je vais prendre mal. « je pense qu'on ... devrait se laisser du temps et de l'espace pour digérer tous ça...» « ... quoi ..? » murmurai-je, voyant très bien où il voulait en venir... Ok, c'était pire que ce que je craignais... Non, non, non... « Il est clair que tu avais quelques... problèmes de confiance et que l'état de Sierra arrange rien. Pour moi ça reste clair, j'ai envie d'être avec toi mais j'ai envie que Sierra garde le bébé donc... c'est à toi de voir si tu es prête pour ça.... ou... ou si je t'en demande trop. » La bouche entrouverte sur ce qu'il m'annonce, je termine par croiser son regard. Ok, je vais me remettre à pleurer. Une vraie fontaine.« T'es... en train de me larguer...? »

Je continue mes explications donc sans tenir compte de ses paroles, sachant très bien que son "quoi?" n'est que le fait qu'elle n'en croit pas ses oreilles, ou un truc du genre. Je lui explique donc calmement, n'ayant aucunement la volonté de l'énerver ou de tester ses nerfs... m'étant juste résigner à lui laisser de l'espace. Je croise son regard à la fin, le silence restant quelques secondes autour de nous. T'es... en train de me larguer...? Je me mors la joue intérieurement me sentant tellement coupable de lui faire du mal alors que je me lève pour la rejoindre sur le canapé. Passant une main sur sa joue humide des larmes qu'elle a du verser quand je faisais on ne sait quoi dans SF je fixe mon regard dans le sien. Je te laisse juste du temps pour te faire à la situation et savoir si oui ou non tu es prête à tenir le coup. Je vais pas partir Denv', je serais toujours là si tu décides qu'on reste ensemble...

Ok alors ça c'était le pompon. Vraiment la cerise sur le gâteau. J'avais touché le gros lot, je me faisais larguer maintenant. Punaise, fallait vraiment que j'apprenne à fermer ma bouche parfois. De toute façon, on ne me changerait pas. Quand je voulais être grande gueule, je l'étais. Surtout quand ça me touchait. Ce qui était le cas de Camil. Tout chamboulée face à ce qu'il venait de me dire, je le laisse s'approcher de moi, sentant sa main sur ma joue, captant son regard que je ne lâche pas, alors que ma gorge se serre de plus en plus. « Je te laisse juste du temps pour te faire à la situation et savoir si oui ou non tu es prête à tenir le coup. Je vais pas partir Denv', je serais toujours là si tu décides qu'on reste ensemble... » Gardant le contact visuel, je commence à faire non de la tête, sentant les larmes revenir au galop: « Non... non... Camil... »

Voyant son regard je me tend légèrement alors que ma gorge se serre quand elle secoue la tête semblant totalement paniquée. Non... non... Camil... Je me mors la lèvre l'attirant doucement à moi alors que je dépose mes lèvres sur les siennes. Hé... je te quitte pas Denv'... Je glisse mes doigts dans son dos la caressant doucement alors que le silence reste un long moment, essayant de chercher mes mots pour la rassurer. Ne voulant nullement la menacer que "si elle gueule je la quitte" je veux juste... qu'on prenne du recule. Qu'elle songe à tous se que cela implique avant de se lancer dedans, que je me puisse aussi me focaliser sur le fait que... oui peu importe se qui va arriver je vais être père. Parce qu'entre ça et le problème de "garder ma copine avec moi" ça fait beaucoup trop à gérer pour le roi de la branlette et de l'immaturité. ça fait juste.. un peu trop à gérer pour tous les deux...

Sentant ses lèvres sur les miennes, je ferme momentanément les yeux. Je savais qu'il faisait ça pour me rassurer. Mais sur le coup là, je flippais vraiment. Et je m'en voulais d'un certain côté. Ok c'était peut être lui le coupable, mais j'avais trop insisté avec ma paranoïa. J'avais tellement peur que... voilà. « Hé... je te quitte pas Denv'... » Pour moi ça signifiait presque la même chose. Pause ou rupture. Car souvent les pauses menaient aux ruptures. C'était statiquement prouvé. Et ça voulait dire qu'il ne fallait plus qu'on se voit... ni qu'on se parle... L'horreur quoi. Je voulais pas... Bon sang. Sentant les caresses de Camil dans mon dos, je baissais les yeux, observant mes mains, alors qu'une petite larme s'échappait de mon oeil droit. « ça fait juste.. un peu trop à gérer pour tous les deux... » Je me mordais la lèvre, relevant mon regard humide vers lui, toujours silencieuse. Il avait bien pris sa décision... Même si je ne voulais pas. Puis, il y avait quelque chose qui me trottait dans la tête. Quelque chose que j'avais choisis de mettre dans un coin de ma tête tout à l'heure. Quand il m'avait dit, bien que c'était en gueulant, qu'il m'aimait. Le fixant un petit moment silencieusement, je me lançais d'une petite voix « C'est vrai ce que tu m'as dit tout à l'heure... ? » J'étais sûre qu'il savait de quoi je voulais parler.

Restant contre elle je continue de caresser son dos me sentant vraiment... perdu. Misérable. En voulant me mettre en couple pour me stabiliser et arrêter de jouer au gosse, j'ai sacrément paumé en route la simplicité avec laquelle je vis depuis des années, c'est clair. Mes doigts filant doucement sur son dos je la sens un peu bouger alors que j'observe son visage pencher vers ses mains. C'est vrai ce que tu m'as dit tout à l'heure... ? Elle relève la tête en me fixant bizarrement alors que là sur le coup... Heu disons que je vois pas trop de quoi elle parle, enfin je lui ai dis tellement de chose. De choses pas forcément cool que je pensais pas, d'autre que je pensais quand même un peu... Je sourire un peu tendu... J'ai dis beaucoup de chose tout à l'heure .... Je réplique doucement cherchant à avoir un peu plus d'information en espérant pour autant ne pas retomber dans la dispute.

Bon en fait, j'avais peut être surestimer la capacité de mémoire de Camil. Regardant son visage un peu perdu, je devinais aisément qu'il n'avait pas la moindre idée de quoi je parlais. « J'ai dis beaucoup de chose tout à l'heure .... » En effet. Une jolie chose entre d'autres choses plus moches. Voir son sourire tendu me fit presque étirer mes lèvres. Même si je n'avais pas trop la tête à rire non plus, puisqu'on était sensé être dans un moment triste et intime. Zut. Comment lui faire dire ce qu'il m'avait dit ? Bon bah tant pis, à l'ancienne. Ne quittant pas son regard, je dis d'une petit voix, presque hésitante « Tu... tu m'as dit que tu m'aimais... » J'avais l'impression que limite mes yeux pétillaient. Mais c'était plutôt sous l'effet de larmes qui s'accumulaient dans mes yeux en fait.

L'observant alors qu'elle semble hésiter j'attends sa réponse vis-à-vis de se que j'ai bien pu dire et qu'elle veuille savoir si c'est vrai ? Parce que bon j'en ai quand même dis de pas forcément très... plaisante, que je pense plus ou moins pour autant mais que quand on est gentil on ne dit rien alors bon... Tu... tu m'as dit que tu m'aimais... Ca ?! Je fronce les sourcils surprit qu'elle revienne la dessus, me demandant même quand est-se que j'ai pu le dire, non pas que ce soit faux mais... je suis surprit qu'elle ait bloquée la dessus. Enfin c'est pas comme si elle l'ignorait quand même. Attends... elle doute à ce point de moi ? ... Denv'... contrairement à beaucoup de chose que je peux faire sans réfléchir, si je suis avec toi c'est pas juste pour avoir une fille stable avec qui tirer mon coup... Je répond en caressant sa joue, bien que je doute que ça soit vraiment le moment de dire se genre de chose alors que l'on doit ensuite s'éloigner l'un de l'autre pour mettre plein de choses au clairs. Mais bon tant pis, si ça lui permet de moins douter de mon attachement à elle.

Oui, je revenais sur ça. C'était débile mais bon. Mais ça m'avait fait chaud au coeur sur le coup, même si dix secondes plus tard je m'étais mise à gueuler encore et encore. Je l'observais froncer les sourcils. J'avais pas dit le bon truc...? « ... Denv'... contrairement à beaucoup de chose que je peux faire sans réfléchir, si je suis avec toi c'est pas juste pour avoir une fille stable avec qui tirer mon coup... » J'hoche la tête doucement, sentant une nouvelle fois la main de Camil me caressant la joue, « Je sais, je sais... C'est juste que... » Je lève mes yeux vers lui, avec un tout mini riquiqui sourire, mais qui veut en dire long. « ... c'est la première fois que tu me l'as dit... » Bon même si c'était en m'engueulant, mais bon. Il l'avait dit quoi ! Et ça faisait toujours plaisir, d'autant plus quand c'était la première fois. Ahhhh les je t'aime.

Je la regarde comprenant pas trop comment elle peut à se point douter. Enfin non pas que je lui en veuille mais... de la à douter que je tiens à elle. Je sais, je sais... C'est juste que... Je fronce les sourcils l'écoutant donc parler alors que je reste attentif à l'observer, croisant alors son regard la voyant sourire. Un sourire ! Ravis d'au moins la voir moins dévasté, je m'accroche à cette image d'elle. ... c'est la première fois que tu me l'as dit... Oooooooh, d'accord ! Comprenant enfin son raisonnement, je me mors la lèvres souriant légèrement alors que je pose doucement mon front contre le sien continuant de l'observer cependant. C'est pas vraiment un truc que je dis très rapidement... c'est vrai. C'est pas pour autant que je le pense pas... Je murmure doucement avant de déposer un bref baiser sur ses lèvres me détachant à contre coeur d'elle après cela.

« C'est pas vraiment un truc que je dis très rapidement... c'est vrai. C'est pas pour autant que je le pense pas... » Je souris légèrement, sentant très rapidement les lèvres de Camil, qui partent aussi vite qu'elles n'arrivent. Bon sang, j'allais pas m'y faire. En plus, il commençait déjà à prendre ses distances. Ca me fait mal au bide tout ça. Il me manquait déjà alors que j'étais avec lui. Dingue ça. Baissant mon regard encore une fois sur mes mains, ne sachant pas trop quoi faire avec elles, je soupirais doucement « Je suppose qu'il faut que je parte... » Et ça marquerait le début de notre pause. Nooooon, je voulais pas. J'avais peur, je voulais pas...

M'écartant donc d'elle doucement je l'observe sans savoir quoi trop dire d'autre alors qu'elle semble un peu aussi paumé que moi. En même temps je sais même pas d'où me vient cette idée, généralement je quitte une fille point, je ne me lance pas dans ces trucs ennuyeux de pause, de réflexions et tout le blabla mais bon... là c'est différent, je ne le fais pas par ennuie, mais parce que j'ai vraiment besoin d'essayer d'arrêter de flipper sur le fait de perdre ou non Denver, mais plutôt sur le fait que je vais être père. Une chose à la fois quoi. Quant à elle , elle doit réfléchir. Je suppose qu'il faut que je parte... Elle trouble le silence en première et je la fixe un moment haussant les épaules en jetant un regard à l'heure très très matinale. Tu peux rester dormir ici pour les quelques heures qui restent... je vais pas tarder à elle bosser je dois y être pour six heures. Réunion matinale et travail un peu délaissé voila se que cela donne. JE finis donc par me lever,la laissant aller dans ma chambre, alors que j'y vais aussi prenant un jean pas troué et un tee-shirt que j'enfile en silence.

« Tu peux rester dormir ici pour les quelques heures qui restent... je vais pas tarder à elle bosser je dois y être pour six heures. » « D'accord... » je réponds en murmurant alors que je m'écarte de lui pour pouvoir me lever et aller dans sa chambre, l'estomac noué. Je sens qu'il me suit derrière. Mon dieu, j'ai une folle envie de me retourner et d'aller l'embrasser. Mais je pouvais pas. Et même si je le faisais, il allait me rejeter. Enfin, gentiment me rejeter. Pfff, je voulais pas faire de paaaaaaaaause. Me mordillant la lèvre, une fois dans la chambre, je le regardais se changer, n'osant pas me mettre tout de suite dans son lit. Je joignais mes mains, ne sachant pas trop quoi faire. Il allait partir. Et je ne le reverrai plus jusqu'à je ne sais quand. Un silence pesant régnait dans les chambre. Il fallait que le rompe. « Tu... tu me dis au revoir avant de partir...? »

Enfilant donc mes fringues en silence je prend un tee-shirt de ma marque favorite, enfilant ensuite mes basket alors que je rassemble mes dessins et mes planches de croquis les mettant dans ma pochette de boulot. Tu... tu me dis au revoir avant de partir...? Je me tourne pour lui lancer un regard alors que je suis près de mon armoire, souriant mal à l'aise de la voir si... tendue. Attrapant une casquette au passage je la pose sur ma tête en l'enfonçant à moitié alors que je prend ma veste venant la rejoindre en l'attirant contre moi. Tu m'appeles si t'as un problème... un truc dans le genre... ok ? Je dis doucement caressant son visage alors que je viens l'embrasser avec douceur ayant la sombre impression de bientôt tourner dans un film à l'eau de rose où y'a toujours un truc dramatique dans le genre. Anyway, j'aime pas les pauses qui sont en effet souvent tiré de l'esprit des scénaristes, mais là... sérieusement je pense que c'est mieux.

Le suivant du regard, je le vois s'approcher de moi alors qu'il m'entraîne sur lui. J'en profite pour passer mes bras autour de lui, le serrant contre moi. « Tu m’appelles si t'as un problème... un truc dans le genre... ok ? » J'hoche doucement la tête avant qu'il ne m'embrasse, laissant mes mains m'accrocher doucement à son t-shirt, sans pour autant l'amochir, mais juste histoire de lui montrer que je n'ai aucunement envie qu'il parte. Malheureusement tout a une fin et le baiser que Camil avait commencé aussi. La séparation se fit, mais j'eus du mal à lâcher mes doigts de son t-shirt. Au bout de quelques instants, je terminai par le lâcher, remontant mon regard sur lui. « Travaille bien... » je murmure, levant la main pour lui caresser le visage, limite seule parcelle de peau qui ne soit pas tatouée.

Restant un long moment contre elle et ses lèvres je profite quand même de ce contact, n'aimant pas du tout me séparer d'elle sur ce genre de situation. Enfin bon, en même temps on ferait pas ça si tout allait bien dans le meilleur des mondes... Je finis par mettre un terme à ce baiser pas forcément parce que je suis pressé mais plutôt car je sais très bien à quel point ça ne peut pas vraiment lui faire du bien. Travaille bien... Je sourire sans vraiment sourire hochant simplement la tête en sentant ses doigts sur mon visage. Bordel.... pourquoi a-t-il fallut que j'aille coucher avec Sierra ? Pourquoi faut-il que ma meilleure amie se décide à coucher avec moi et à autant se rapprocher quand je suis avec une fille comme elle ? Je soupire légèrement à son contacte me mordant la lèvre, ça devient un sérieux tic, finissant par prendre doucement sa main pour l'écarter de mon visage avant de contourner Denver et la lâcher allant récupérer mon téléphone et mon paquet de cigarette au salon avant de prendre mes clefs de voiture et me faire un café dans une tasse a emporter.

J'avais l'impression que c'était une vraie séparation. J'ignorais combien de temps on allait rester comme ça, dans cette foutue pause. C'était quand même dur ce genre de truc. Tous les jours, je verrais des choses sur lui que ce soit sur Facebook, et je pourrais rien dire. Même pas aller lui parler. Je devrais me retenir à faire tout genre de choses. Et là, juste le fait qu'il écarte ma main de son visage... Déchirement. Ca sentait le départ à plein nez. Sans bouger, je le laissais me contourner pour qu'il quitte la pièce. Fermant les yeux, je restais comme ça un petit moment, sentant ma gorge se serrer, encore et encore. Je me mordais la lèvre pour ne pas craquer. Puis, c'est bizarre, je n'entendais pas la porte d'entrée qui claque. Rouvrant les yeux, je faisais demi tour sur moi même pour aller jeter un coup d'oeil. A moitié cachée derrière le mur, je vis Camil en train de préparer son café. Ne voulant pas le déranger, je restais là, à le regarder faire, silencieuse.

La nuit passé et cette "séparation" enfin pause m'ayant laissé totalement... blasé, je suis réellement calme pour une fois. Laissant Denver seule dans la chambre alors que je rejoins la cuisine me préparant un café en glissant une clope entre mes lèvres sans m'apercevoir de sa présence pensant être "seul" alors que je reste concentré dans mes gestes m'allumant ensuite ma clope avant d'envoyer un message à ma meilleure amie. " Denver est au courant. LE résultat est pas super, je passe ce soir." Le glissant dans ma poche je soupire restant appuyer sur le plan de travail à regarder le café couler lentement alors que je fume ma cigarette dans mes pensées, songeant à ce moment là à une seule chose... Reprenant mon téléphone je le cale entre mon oreille et mon épaule préparant ma tasse en écoutant la sonnerie du téléphone de ma mère retentir, elle me tuera sans doute pour les réveiller à 5heure, encore plus dans l'envie de parler à ma petite soeur mais bon... elle me comprend pas au moins, je risque pas de la blesser donc.

Toujours à moitié cachée, contre le mur, je l'observe en silence. Ma gorge toujours serrée. Mes yeux suivent tous ses mouvements, sans vraiment calculer ce qu'il fait ou pas. Clope au bec, il sort son portable, semble écrire un message puis le range. Avant de le ressortir pour appeler cette fois-ci. Je devrais peut être m'éclipser ? Il apprécierait pas trop que je l'écoute. Bon, il m'avait pas remarquée mais bon... Simple politesse. Je baisse donc les yeux, me retournant complètement contre le mur, de manière à ne plus le voir. Sans trop vouloir retourner dans le chambre, je glisse lentement le long du mur jusqu'à que mes fesses touchent le sol. Reniflant un peu, je passe un doigt sous mes yeux avant de plonger ma tête entre mes genoux. Noir total. Silence total. J'attends quelque chose, mais je ne sais pas trop quoi.

Jettant un regard à l'heure, je regarde le ciel se lever, donnant à manger à Harvard alors que je prend de la viande dans le frigo en balançant dans l'aquarium de Méga avant de me servir mon café allant me chercher du sucre persuadé que Denver s'est couché pour dormir et oublier tous ça. Je finis par entendre une fois endormie et un brin inquiète qui me répond. Pire qu'un petit garçon par moment, elle a pas une gamine de un an mais deux. Ouai m'man c'est Bastien... désolé de te réveiller si tôt... oui j'ai vu l'heure qu'il est c'est juste... oui je sais que je vous réveille , je... L'entendant râler je me verse mon sucre fermant ma tasse la laissant pester un moment en disant que je suis pas bien, que j'ai aucune notion de l'heure etc etc... pas le moment de lui annoncer que je vais devenir papa je crois. Désolé... tu peux me passer Evy' ? S'il te plait.... non je sais qu'elle se réveille toujours pour réclamer son bib'... alors réveille là juste deux minutes plus tot... s'te plait... JE sourire légèrement en l'entendant pester contre ses deux enfants avant de l'entendre marcher, je ferme ma tasse de café prenant mon sac et mes clefs pour quitter l'appartement me contenant de laisser les clefs de l'appartement pour que Denver ferme derrière elle, de toute manière j'ai le double. Et je pars. Toujorus au téléphone

La voix de Camil résonne dans l'appartement alors que je découvre qui il a appelé. Ca me fait un peu sourire de voir comment il parle à sa mère au téléphone. On dirait un petit garçon dépourvu de défenses, qui a l'air de se faire engueuler en plus. Tu m'étonnes vu l'heure. Relevant la tête, je l'écoute, fixant le mur en face de moi. Il veut parler à sa petite soeur apparemment. Je trouve ça chou... Mais je n'en serais pas plus. Je l'entends prendre les clés, ouvrir la porte et.. la fermer ensuite. Un pincement au cœur se fit sentir tout de suite. Il était parti. C'était fait. Passant une main tremblante sur mon visage, jusqu'à atterrir dans mes cheveux, je me relevais péniblement, terminant par rejoindre le lit dans sa chambre. J'y dormis une petite heure. Je ne pouvais pas plus. Me réveillant vers 7h, je prenais soin de faire le lit que j'avais dérangé, de reprendre mes affaires... Un bloc de post-it était posé devant l'entrée. Hésitant un instant, j'attrapais finalement un stylo pour y dessiner un petit cœur, avec un petit "D." en bas, signifiant que c'était bien moi qui l'avais fait. Je collais le post-it sur l'écran plasma avant de partir de chez lui à contrecœur, fermant correctement la porte à clé.

THE END.