J'en ai marre de ces disputes qui n'avancent en rien notre situation. Qu'on se dispute ou pas, on en sera toujours au même point de toute façon. Camil n'accepterait pas le bébé, et je serais toujours seule à l'éduquer. Alors à quoi bon se crier dessus ? Juste pour se faire du mal ? Pour extérioriser ce que l'on pense ? Mais on sait très bien ce que l'autre pense de la situation. Chacun se crache dessus comme si c'était la faute de l'autre. Mais à la fin, je sais même pas si on pourrait se considérer comme fautifs. Ca nous est tombé dessus. Il a fallut faire un choix. Et maintenant on était là à se bouffer dessus à en perdre la voix des fois. Insupportable. Oh mais oui Denver très certainement. Je déteste ces airs qu'il prend. Retrouvant son regard, je serre ma mâchoire pour ne pas m'obliger à lui répliquer quelque chose sur le coup, Faisons comme si tout était normal et que notre couple ne reposait pas sur ce genre de connerie. Pourquoi donc se disputer, autant tout garder et faire comme si tout était parfait aux pays des putain de licornes. Je soupire, énervée pour le coup. Je veux baisser les tensions, mais non, lui il veut continuer. Très bien. Comme il l'aura voulu, Ok. Alors en quoi mon bébé est différent de celui que tu aurais pu avoir avec Sierra ? Je finis par lâcher, très loin d'avoir finit, j'enchaîne vite, Je sais pas, explique moi. Pour lui tu t'investissais à fond, et pourtant on est dans le même cas non ? C'était pas une grossesse prévue ? Ma voix cassée se fait ressentir à cause de ma gorge trop serrée. J'y peux rien, c'est un sujet sensible.

Ouais t'en a marre. Marre qu'à chaque fois tu sois le connard qui balance tout à la gueule de ta copine. Tu lui balances tout mais au moins t'es franc, elle peut pas te reprocher grand chose la dessus, quand tu penses un truc en général tu le dis. Que ça plaise ou pas, que ça blesse ou que ça énerve ou non tu le dis. Ok. Bien sauf que t'es loin d'avoir ne serait-ce qu'imaginer la suite que tu prends en pleine gueule. Alors en quoi mon bébé est différent de celui que tu aurais pu avoir avec Sierra ? Le genre de truc que jamais tu aurais cru entendre sortir de ses lèvres alors que tu blêmies par l'atteinte de ses paroles. Je sais pas, explique moi. Pour lui tu t'investissais à fond, et pourtant on est dans le même cas non ? C'était pas une grossesse prévue ? Tu serres les dents fixant la route pour essayer de te contenir. De contenir ce trop pleins d'émotions contraire qui te submerges à ce moment là. T'en as rien à foutre du son de sa voix. Je t'interdis de parler d'Adriel. Tu répliques froidement avec lenteur sans même lui accorder un regard.

C'est un sujet qui me turlupine depuis déjà assez longtemps. Je veux juste savoir la différence. Pour moi il n'y en a aucune. Pourtant du point de vue de Camil, il semble y en avoir. Je veux juste comprendre pourquoi. Pourquoi il accordait une importance tout à fait normal et loyale à ce bébé qui allait naître, son bébé... alors que de l'autre côté, il cherchait tout simplement à repousser ce petit être qui grandissait en moi, alors qu'il était tout autant le sien. J'avais juste envie de comprendre. Et d'un sens, ça me blessait qu'il n'agisse pas de la même façon avec le mien. Heureusement que je me répétais qu'il m'aimait et qu'il venait de me demander en mariage, parce que j'aurai rapidement craquer je crois. Sans vraiment le vouloir, je le vois changer littéralement de tête quand je me mets à parler de ça. Il voulait savoir ce que je pensais, bah je l'avais dit. Je t'interdis de parler d'Adriel. Sa voix froide me transperça le corps. Genre vraiment. Jamais j'avais voulu être méchante en parlant de ce bébé. Mais apparemment il l'avait pris comme ça. Ma gorge se serra un peu plus alors que je scrutais le de Camil un bref instant avant de tourner le regard sur ma vitre d'à côté, silencieusement. Je ne supportais pas ce genre d'ambiance. Je ne pouvais vraiment pas. Je préférerai presque partir et continuer le chemin à pied. Mais je restais là. Même si j'avais mal. J'essuyais rapidement du revers de ma manche une larme qui s'échappa de mon oeil, alors que je demeurais en silence, fixant dehors sans réel point fixe.

Ta voix semble imposer le silence dans l'habitacle alors que tu ne lui jettes même pas un regard pour savoir se qu'elle en pense. Tu t'en fous, elle la ferme. Elle n'a pas à parler d'Adriel, elle n'a pas à comparer Sierra à elle, et n'a pas le droit de parler de ça encore plus lors d'une dispute. Et le pire ? Le pire c'est qu'elle se tait. Ok tu l'as demandé, mais elle te balance ça et pour quoi ? Pour rien parce qu'elle a aucun arguments à ajouter et se la ferme donc après avoir balancé. Et peu importe le mal est fait. Finit l'humour ou l'ambiance à faire des conneries, une nouvelle glaciale et électrique s'installe dans l'habitacle alors que tu hais le fait d'être encore si loin de son appartement. Idée de merde que de venir la chercher. Tu finis par couper la radio n'ayant même pas envie d'entendre cette p*tain de musique stupide qui passe sur la seule chaine possible en ce temps de chaos. Et tu restes à avancer dans cette file interminable, des sombres pensées tournant et retournant dans ta tête alors que tu ignores totalement ta "fiancée" assise à côté de toi.

Le silence retombe alors dans la voiture, alors que je reste presque littéralement pétrifiée par tant de froideur. Jamais j'avais voulu qu'il le prenne comme ça, je voulais qu'il le sache. Mais je savais que si j'ouvrais ma bouche, il allait encore plus m'envoyer chier. Et c'est pas forcément ce que j'attendais. Fixant des gens sur le trottoir qui se hâtaient à la tombée de la nuit, je me disais que je devrais faire de même. Laisser Camil tout seul avec sa colère envers moi. Il se calmerait sûrement plus vite qu'avec moi à l'intérieur. Mais je ne pouvais pas le laisser comme ça. Laisser une dispute, laisser un froid nous envahir comme ça. La radio s'éteint, et je devine aisément que c'est pas un problème de captage, mais c'est Camil. Super, encore plus dans le silence. Reniflant légèrement, je sens toujours cette boule dans ma gorge, prête à sortir. Mais je peux pas me taire plus longtemps en fait, J'ai jamais voulu que tu le prennes comme ça Camil, c'était pas mon but,je suis désolée... Je tente timidement, tournant mon regard sur lui.

Tu sais que tu devrais t'en vouloir d'avoir ce sujet, c'est toi qui a commencé en parlant de sa grossesse. Mais c'était de l'humour une manière de prendre ça avec légerté et pas avec autant de difficulté que d'habitude. Sauf que comme souvent vous vous êtes pas compris et voilà jusqu'à où ça en découle. Super. Toi qui voulait une soirée tranquille pour déjà oublier la nouvelle stupide de la quarantaine qui t'empêche à Londres voir Magda pour Noël. Stupide journée de merde. Enfin au moins cette dispute à le don d'effacer de ta tête pour le moment le reste de ta journée. Mais tu sais pas si tu dois vraiment t'en réjouir. J'ai jamais voulu que tu le prennes comme ça Camil, c'était pas mon but,je suis désolée... Tu devrais apprécier qu'elle s'excuse, c'est déjà bien non ? Sans doute mais elle a dépasser les bornes cette fois et pourtant diable se que c'est difficile de te pousser aussi loin. Tais toi. T'avais pas à me parler de mon fils, encore moins dans une stupide dispute de merde. Tu répliques sans énervement dans une froideur sèche. Ton fils... C'est pourtant plus ton fils. Ton fils existe plus. C'est plus qu'un tas d'os quelque pars. Et encore. Tu sais même pas se qu'ils ont fait du cœur. Il a du pourrir depuis le temps. Voilà se qu'il en reste de ton fils Camil, un tas d'os qui n'a jamais pu respirer. Un tas d'os dont l'image que tu gardes en têtes n'est qu'un corps trop bleu et trop froid pour être un bébé. Maintenant on termine le trajet en silence, j'veux plus de ces conneries de grossesse.. Tu ajoutes en jetant ta clope à l'extérieur fixant ton regard sur le route et juste sur ça. Tu inspires pour te calmer, pour calmer ta gorge nouée. Bordel, tu vas pas chialer. Tu restes donc crispé focaliser sur la circulation finissant par prendre une rue perpendiculaire pour couper la route et essayer de finir ça au plus vite.

Je pouvais pas mieux faire que m'excuser. Surtout que j'avais jamais voulu ça. Jamais j'avais voulu continuer sur cette dispute, jamais j'avais voulu qu'il prenne ça pour une attaque envers ce bébé. Jamais. J'avais juste voulu savoir il gérait les choses différemment. Juste ça. Mais apparemment, je n'étais pas prête de le savoir. J'en étais même très loin. Tais toi. T'avais pas à me parler de mon fils, encore moins dans une stupide dispute de merde. Son "tais toi" me glace le sang. Et la suite aussi. Ok, c'était son fils mais... Je baissais mes yeux sur mon ventre rebondi. Même s'il ne l'accepterait jamais, je portais aussi son fils, ou sa fille. Et on se disputait à son sujet tout à l'heure... Cette "dispute de merde" comme il disait. Alors ouais, ça m'a fait mal là. Mes yeux restèrent un instant sur ce petit rebond au dessous de ma jupe, alors que mon coeur s'était serré après toutes ces paroles, Maintenant on termine le trajet en silence, j'veux plus de ces conneries de grossesse.. Mes yeux remontèrent lentement vers le pare brise où je voyais qu'il prenait une direction différence. Tant mieux, parce que là j'avais vraiment besoin de rentrer. Il ne s'en rendait pas compte, mais pour le coup il m'avait blessée aussi. Sauf que je ne disais rien. Je regardais la route qui défilait. Un peu plus rapide que tout à l'heure. Et le silence se faisait horrible. Et il continuait alors que ma gorge continuait de se serrer également. Trajet en silence, c'est ce qu'on fit. Bien vite je reconnus mon quartier alors que la nuit venait de tomber. J'attendais juste qu'il se gare pour sortir et le laisser tranquille.

Tu rumines ça sans rien dire, restant silencieux sans aucune volonté de troubler le silence. Tu lui a même demander de plus rien dire. Assez dur comme "ordre" mais au moins ça évitera certainement d'envenimer les choses. Parce que tu le sais, plus elle essayera d'arranger les choses maintenant plus tu vas enrager. T'es comme ça. Blessé faut pas te parler. Et tu n'arrives pas à croire que ce soit elle qui réussisse à autant te blesser. Tu n'y pensais "presque" plus. Du moins t'avais réussis à laisser tes pensées écraser ce souvenir constant qui te broie la tête depuis qu'elle a décidé de garder le bébé. Toi le seul truc que tu arrive à imaginer dans son ventre, c'est cette vision inhumaine que tu as vu d'Adriel lorsque Sierra avait quitté la salle d'accouchement. Et cette vision c'est pas un bébé mais une horreur qui continue de te glacer le sang. Tourner les pages ? Tous psy diraient ça et t'en ai incapable. Et l'ironie est que Sierra comme toi vous apprêté à être parents en presque même temps. Tu restes silencieux face à tout cela essayant de garder tes moyens et ton calme alors que vous arrivez enfin jusqu'à chez elle et que tu tournes un temps pour trouver une place n'en trouvant pas proche de son entrée d'immeuble mais bon. Tu finis par couper le moteur et sortir de la voiture allant attraper ton pull à l'arrière que tu enfiles avant de prendre ta veste à la main et rejoindre Denver sur le trottoir pour avancer jusqu'à chez elle sans un seul mot.

C'est oppressant comme ambiance. Je suis mal, je stresse en plus. Je préférai encore stresser pour ce chaos débile de la ville. Au moins, je n'étais pas blessée ni triste. Mais là, tout se mélangeait et c'était juste l'horreur. Il commence à faire nuit. On est là, à tourner autour du quartier pour qu'il puisse trouver une place. Toujours dans ce silence insupportable. J'ai nettement envie de pleurer. Mais je bloque tout. Je me concentre sur un point et j'attends que ça passe. Qu'on arrête de tourner. Et on finit par arrêter. Il se gare, et je ne me fais pas prier pour défaire ma ceinture et enfin sortir de l'habitacle. Moi qui croyais que Camil allait repartir, je suis à moitié surprise de le voir me suivre. Mais je ne dis toujours rien. Je sors mes clés, on prend l'ascenseur. Encore en silence, toujours ce silence invraisemblable pour un coup qui vient de se fiancer. Les portes s'ouvrent, je brandis encore mes clés pour tourner la serrure de ma porte. A peine je la pousse pour pouvoir entrer, que Snow me saute dessus en pleurant limite. Comme si je l'avais abandonné. Je le caresse un peu, me faisant mordre gentiment les doigts au passage, avant qu'il ne s'attaque à Camil. Moi je rentre, laissant Camil refermer la porte alors que je vais chercher une boîte d'allumettes pour commencer à allumer les bougies disposées par Camil dimanche dernier. Et toujours ce silence. Juste entouré des quelques jappements de mon chien, heureux de nous voir lui.

L'idée de rentrer chez toi et tentante c'est vrai... Mais l'idée de te taper encore une heure de voiture pour un trajet que tu fais en une quelques minutes ne t'enchante guère alors que tu préfères quand même suivre ta copine vers son appartement en silence. Le silence se poursuit dans les escaliers que vous grimper, tu te presses vraiment pas d'ailleurs pour gravir les marches restant derrière Denver sans parler. Heureusement que les fenêtres de la cage d'escaliers éclairent un minimum où vos allez,sinon bonjour la galère. Arrivant dans son couloir tu lui éclaires la porte avec ton écran de portable attendant qu'elle ouvre alors que tu entends déjà japper Snow. Quand la porte s'ouvre tu le vois débarquer sur vous alors que tu l'attrapes par le collier pour le faire reculer avec toi et que tu puisses fermer la porte. Tournant les clefs dans la serrure tu caresses un moment le chien qui a posé ses pattes sur tes hanches alors que tu laisses le silence pesant dans la maison. Finissant par laisser le chien tu laisses Denver allumer les bougies récupérant la lampe torche que tu vais laissé chez elle tu vas aux WC échappant un instant à ce lourd silence. Super la soirée. Génial. Et pourtant tu t'en préoccupes même pas vraiment, tu as juste pas envie de lui parler c'est tout. Allant à la salle de bain te rincer les mains tu profites d'être seul pour chercher dans les poches de ta veste se que tu désires bloquant avec ton pied la porte aux cas où elle viendrait. Laissant ta veste sur son lavabo tu récupères juste la fine boite dedans éclairant en tenant la lampe entre tes dents tu galères à trouver une veine cependant avant d'y arriver finalement. Soufflant un coup tu fermes les yeux alors qu'en très peu de secondes ton cerveau se déconnecte, ou reconnecte selon le point de vue. Respirant mieux par ce simple geste qui te rassure, tu ranges le tout avant de te passer de l'eau sur le visage et ressortir pour aller à la cuisine voir se que tupeux faire àmanger vu l'heure.

Concentrée à allumer les bougies avec mes allumettes, je laissais Camil faire sa vie. Tellement je pensais encore à la conversation dans la voiture, je faillis me brûler à deux reprises, secouant ensuite l'allumette trop entamée, la laissant sur un rebord. J'avais envie de pleurer, de crier, de le prendre dans mes bras mais de le frapper aussi. Mais j'essayais de calmer ce trop plein d'émotions dans mon corps, en allumant des bougies stupides. J'en avais marre ça aussi. Quand est-ce que cette foutue électricité allait revenir ? Ils étaient nuls les électriciens de San Francisco ou quoi ? Quand même, quatre jours sans rien, fallait qu'ils revoient leurs compétences c'est pas possible. Soupirant, je terminais par allumer la dernière bougie. Bougies qui commençaient à disparaître à force de les consumer. Allant ranger le paquet de cigarettes, j'allais aussi jeté celles déjà toutes consommées dans la poubelle. Snow me suivait alors que je ne savais pas où était passé Camil. Ouvrant le placard, mon chien commença à faire le fou comme d'habitude, alors que je sortais ces croquettes pour aller le servir. Il avait de la chance au moins lui, pas besoin d'électricité pour préparer son repas préféré. Me relevant, je vis Camil disparaître rapidement dans la cuisine. J'hésitais un instant, avant de le rejoindre, laissant mon chien manger tranquillement. Toujours en silence, j'ouvrais le placard une nouvelle fois pour ranger le sac de croquettes. Je restais ensuite un peu à l'écart, l'observant faire. Comme s'il allait se retourner et me parler enfin... Au moins, j'avais de l'espoir.

Tu ouvres les placards de Denver cherchant de quoi vous nourrir. Tu peux définitivement dire merci au produit dans tes veines qui au moins te soulage psychologiquement. Regardant les plats et autres tu finis par récupérer une bonne de conserves qui a pas l'air si dégueulasse que ça. Ouais non t'es un accro de la nourriture rapide mais les boites de conserves tu en utilises jamais. T'as l'impression que c'est de la nourriture en plastique à l'intérieur et qu'il y a des bêtes pas hygiéniques. Mais bon t'as pas le choix. Et le fait que l'appartement de ta copine n'est pas de plaque électrique mais bien des trucs à gaz... C'est un miracle pour au moins votre nourriture. Avec Inka vous vous amuser à bouffer barbecue et salade depuis 4 jours ! Tu prends donc la boîte la laissant trainer sur le meuble alors que tu récupères une casserole pour y verser le contenue alors que tu grimaces un peu au bruit de la nourriture froide. Yeurk. Allumant le gaz tu te retournes apercevant Denver toujours dans la cuisine à t'observer. Ok... Ton regard cependant s'attarde pas vraiment dessus allant chercher des assiettes et les mettre au salon sur sa grande table qui est nettement plus éclairée que la cuisine, mettant le couvert sans un mot. De toute manière tu sais pas tellement se qu'il y a dire, autant manger et en finir avec cette journée non ? Tu peux aller au salon, j'te le dirais quand ça sera cuit.. Tu brises finalement le silence en te forçant plus ou moins, alors que tu te prends une bière pas fraiche mais bon.

J'avais juste ce mini espoir, qu'il se retourne, qu'on arrive à parler, et qu'on règle ça tranquillement, qu'on passe à autre chose... Bref, une réconciliation en quelques sortes. Sauf que j'avais l'impression que si je l'ouvrais une nouvelle fois il allait encore me dire de la fermer de façon tranchante comme tout à l'heure. Alors je patientais, mes yeux suivant chacun de ses mouvements, scrutant son dos jusqu'à qu'il se retourne. Je cherche à trouver son regard mais... il m'adresse à peine un regard. Génial. Baissant les yeux, déçue, je continue malgré tout de l'observer aller mettre la table. Je le laisse tout gérer. Pas que je le veuille vraiment, vu qu'il semble décider de tout en prendre en main. Tant mieux en même temps. Je le vois revenir et je n'ai toujours pas bouger de ma place. J'espère toujours. Tu peux aller au salon, j'te le dirais quand ça sera cuit.. Bon... Au moins il m'a parlé. Mais bon, ça change pas à cette froideur qui règne autour de nous depuis tout à l'heure. Cependant je ne bouge pas, je reste là à le regarder se prendre une bière qui doit être encore plus dégueu' vu qu'elle ne doit pas être fraîche, Tu veux toujours m'épouser..? Je demande dans un murmure. Je sais pas, il a l'air tellement furieux après moi, même si j'ai jamais voulu ça. Peut être qu'il a changé d'avis entre temps.

Tu reviens donc à la cuisine sans faire l'effort de beaucoup plus parler. Si c'est pour encore s'engueuler ne vaut-il mieux pas plutôt favoriser le silence ? Toi tu es pour cette option, mais c'est sans compter sur ta nana qui prône le dialogue. Ironique quand on sait qu'elle n'en pense pas moins comme elle te la prouver dans la voiture en parlant d'Adriel. Dialogue de sourd. Elle veut parler pour des réconciliations toutes gentilles, elle ne veut entendre que se qui lui fera plaisir et jouer un schéma parfait sans problème. Sans toi. T'es pas le mec sans problème, t'es pas non plus le mec qui garde les choses pour lui. Enfin quand ça concerne quelqu'un d'autre du moins. Tu veux toujours m'épouser..? Sidéré tu lâches un rire blasé. Alors c'est ça qui t'emporte le plus ?! Tu répliques sur le même bien que plein de sarcasme. Ne t'en fais pas Denver, oui je vais t'épouser, tu auras un beau mariage parfait, avec un bébé parfait. Je ne vais pas ternir ton joli petit conte de fée de ta vision de couple. Tu répliques froidement en observant la casserole simplement. Non mais une dispute et c'est bon elle te demande ça ?! T'as l'impression d'avoir une enfant qui a besoin d'être toujours rassuré, et c'est épuisant. Épuisant après une dispute comme ça, épuisant de devoir la rassurer alors que c'est elle qui ta blessé "volontairement". Même si elle ignorait l'effet , est-elle assez stupide de penser pouvoir parler d'Adriel dans une dispute sans avoir pour but de te blesser ? Tu penses pas non. Tu te mets à chercher tes clopes dans tes poches soupirant sans les trouver alors que tu pars à la quête de ta veste.

Il lâche un rire. Un rire qui me glace encore le sang. Bon ok, c'est pas pour maintenant la réconciliation, et je m'en veux déjà d'avoir ouvert la bouche en fait. Alors c'est ça qui t'emporte le plus ?! J'aurai vraiment dû me taire en fait. Mais bon, pas ma faute si je déteste les silences, j'éprouve toujours ce besoin de parler, de communiquer des choses. C'est ce qu'on fait dans un couple non ? On communique. On ne laisse pas les problèmes derrière, l'air de rien, comme si le silence allait tout arranger... Non Camil c'est juste que... J'ai même pas le temps de me défendre. C'est pas ce qui m'importe, je veux juste savoir s'il est autant fâché contre moi pour rebrousser chemin. Pour tout envoyer valser. Ne t'en fais pas Denver, oui je vais t'épouser, tu auras un beau mariage parfait, avec un bébé parfait. Je ne vais pas ternir ton joli petit conte de fée de ta vision de couple. Je me tais sur le moment. Comme si c'était censé me rassurer tout ça. Ca me rassure pas du tout. Trop loin de là. Alors je reste là plantée, la gorge trop serrée. Ce n'est que quand je le vois partir pour chercher je ne sais quoi, que je bouge et que je me mets à le suivre, Camil je suis désolée d'accord ? Je suis désolée pour ce que j'ai pu dire... Je commence à dire, tout en le suivant, hésitant de lui prendre le bras mais je m'abstiens pour l'instant, le suivant juste dans sa quête, Je sais pas quoi te dire de plus... Je sais pas quoi faire à part m'excuser cent fois. Vraiment.

Tu t'éloignes donc vers le salon cherchant ta veste en vidant tes poches trouvant finalement ton briquet pour t'allumer une clope. Récupérant une clope donc tu l'allumes en écoutant vaguement se que te dis Denver. Camil je suis désolée d'accord ? Je suis désolée pour ce que j'ai pu dire... Tu soupires regardant le chien qui vous observes un peu perdu. Je sais pas quoi te dire de plus... et ba alors dis rien ! Tu répliques rapidement avant de soupirer passant une main le long de ton front. T'as plus mal au nez et ta cicatrice commence à avoir une sacré belle gueule. Bref. Tu sembles vraiment douée pour rien dire ou alors après vouloir arranger des choses quand tu le penses pas. Alors laisses tomber Denver j'suis pas d'humeur à rassurer tes petites craintes de couple après que tu m'ais balancé Adriel à la figure.Tu répliques sans t'énerver t'énervant plutôt sur ta clope qui se fume très rapidement entre tes lèvres.

et ba alors dis rien ! Je me tais aussitôt. Encore une fois. Bon visiblement, il veut rien savoir. Moi je peux pas faire plus que ça de toute façon. J'allais pas non plus me mettre à genoux pour qu'il me pardonne. Alors même si c'est contre mon gré, même si j'aime pas ça, même si je déteste laisser des choses de cette façon là... je me tais, Tu sembles vraiment douée pour rien dire ou alors après vouloir arranger des choses quand tu le penses pas. Alors laisses tomber Denver j'suis pas d'humeur à rassurer tes petites craintes de couple après que tu m'ais balancé Adriel à la figure. Mes dents mordent nerveusement l'intérieur de ma joue. Il a faux sur un certain point, Si je le pense... Je murmure, plus à moi même que pour autre chose, avant de faire demi tour et le laisser tranquille. Sur le chemin de la cuisine, je sens une vive douleur au niveau de mon ventre. La deuxième depuis quelques jours. Normalement, tout était normal, c'était les contractions qui commençaient de temps en temps au niveau du quatrième mois de grossesse. Mais ça me surprend tellement que le sur le coup je m'arrête dans mon chemin, respirant un peu mieux, avant d'aller vérifier où en est la casserole, ma main tenant mon ventre comme si la douleur allait réapparaître.

Si je le pense.. Tu l'entends vaguement répliqué alors que tu ne répond rien à cela. Évidement que ses excuses elle les pense, tu la traites pas de salope qui aime blesser les gens. Mais ses excuses ne sont là que pour le fait que tu l'ais mal pris. Le reste elle ne le pense pas, elle voit pas à quel point parler ainsi de Sierra, se comparer elle et son môme à Adriel et Sierra est ignoble et méchant. Et t'as pas envie d'épiloguer la dessus, parce que c'est douloureux et que tu comprends pas que ta copine puisse à ce point pas y penser. Est-elle à ce point centré sur elle et le bébé ? Elle qui se vante d'être mature et ouverte d'esprit ? T'en sait rien et tu ne veux pas le découvrir. Tu la regarde s'éloigner sans l'accompagner allant te poser sur le canapé alors que tu fermes les yeux laissant ton cerveau se bercer par les sensations de drogue en toi. Au moins ça te détend ça, réellement. Continuant de fumer tu poses le cendrier sur ton genou en équilibre gardant les yeux clos pour te refermer dans ton monde.

Malgré la douleur qui passe, je me dirige vers la cuisine. Je décide tourner et retourner les raviolis pas très appétissants dans la casserole. Presque prêt. Je prends le relais de Camil de toute façon, il doit continuer à fumer dans le salon. J'espère juste que ça le détendra de fumer. Qu'on ne passe pas notre dîner à s'ignorer encore et tomber dans ce silence que je déteste tant. L'odeur attirant Snow, je le vois débarquer dans la cuisine alors qu'il se met à gratter sa patte contre ma jambe. Ca me fait rire quand il me fait ça. Heureusement qu'il est là lui. Je souris vaguement en le caressant jusqu'à me redresser un peu, à la recherche d'une plat creux pour mettre les raviolis chauds et prêts. Je finis par tout disposer, puis je sors de la cuisine pour aller vers le salon où Camil a gentiment dressé la table. Posant le plat dessus, je commence à servir l'assiette de Camil puis la mienne, Tu peux venir manger.. J'annonce, avant de m'asseoir de mon côté, attrapant déjà la fourchette.

Tu restes donc là appréciant les minutes de calme et d'obscurité derrière tes paupières. T'es bien. Enfin plus ou moins, t'arrives à faire abstraction de la réalité pour te plonger dans des pensées moins ennuyantes. Et le temps passe donc ainsi sans que tu bouges, Denver étant aller à la cuisine, elle doit sans doute s'occuper du repas, pas la peine d'être à deux pour surveiller des trucs dégueulasse qui cuises. Restant donc posé tu écoutes les bruits quasiment inexistants face à ce couvre feu stupide imposé à la ville. Tu peux venir manger.. Sa voix te faisant sortir de ton mini rêve, tu ouvres les yeux mettant quelques secondes à retrouver toutes tes capacités d'analyse. Puis te te lèves reposant le cendrier sur la table avant de rejoindre Denver à table. Non tu comprends vraiment pas comment ce genre de truc peut sembler correspondre à se qu'il y a sur la boite. Bon appétit.. Tu finis par dire attrapant ta fourchette en piquant dans plusieurs raviolis pour les manger... et les recracher dans ta serviette avec dégout. C'est immonde. Enfant gâté. T'essuyant la bouche avec le revers de ta main tu prends ton assiette pour la mettre au sol appelant Snow. Oui c'est sans doute psychologique. Tu aurais pas su que ça venait d'une boite de conserve tu aurais pu au moins manger, même sans trop aimer mais là... t'es persuadé que ça va te rendre malade. Tu finis donc par te lever en vidant ton verre d'eau. T'as rien à manger qui est pas en boîte ?Tu demandes retournant à la cuisine.

Laissant Camil me rejoindre, j'attrape donc ma fourchette pour commencer à manger. Bon c'est sûrement pas le met le plus fabuleux au monde -voire pas du tout-, mais j'ai faim, et je dois me nourrir pour deux alors je suis bien obligée d'avaler ces raviolis qui ont quand même un arrière goût de plastique. Mais je ne me focalise pas là dessus, je prends ma première bouchée alors que Camil me rejoint à table, Bon appétit.. Je lui lance un petit signe de tête pour lui retourner le bon appétit, ne voulant pas tellement parler la bouche pleine. Alors que j'avale ma première bouchée, je lève mes yeux voyant Camil littéralement cracher la sienne dans sa serviette. Charmant. C'est immonde. Je reste silencieuse le regardant faire, alors que Snow débarque, l'air complètement heureux que ça soit pour lui tout ça. Mh. Il a déjà eu ses croquettes quand même... Mais bon, je ne dis rien, sinon Camil va encore me reprocher un truc. Surtout qu'il est très pointilleux question nourriture là... Je le regarde se lever et disparaître dans la cuisine, alors que je prends une deuxième bouchée, T'as rien à manger qui est pas en boîte ? Avalant rapidement mes raviolis, j'hausse mes épaules, plus pour moi même vu qu'il n'est pas là, Des chips ou des gâteaux... Je dis assez fort pour qu'il m'entende. Merci le congélo et le frigo qui ne servent plus à rien, j'avais dû tout jeter, avant de me lever pour prendre l'assiette de Camil par terre, évitant que Snow dévore tout.

Tu cherches dans les placards à la recherche de nourriture meilleure que des boîtes de conserves. D'ailleurs qui a bien pu inventer cela ? Un gars fan de torture culinaire. Il s'est dit "oui mais oui laissant de la nourriture dans du fer sous vide" et hop les gens ont adopté  ?! Te questionnant sur cela tu récupères un paquet de gâteau.. Des chips ou des gâteaux... Chips ! Ravis d'apprendre cela, ton estomac grondant rien qu'à cette pensée tu recherches le-dit paquet jusqu'à e trouver et le poser dans une assiette propre avec le paquet de gâteau, en attrapant un autre au passage. Repas équilibré assuré. Revenant au salon tu vois Snow fixer sa maitresse avec tristesse alors que son assiette est enlevé. Pauvre chien. Laisses le finir, de toute manière sinon ça finira à la poubelle autant pas gaspiller.. Tu dis simplement sans pour autant vouloir entrer dans les principes d'éducation de son chien. C'est le sien tu n'as donc rien à dire.

J'ôte donc les raviolis du museau de Snow qui me regarde d'un air triste. Je pouvais pas le faire manger n'importe quoi de toute façon. Enfin bon, c'est vrai que quand Camil est là, c'est un peu la fête pour Snow, il a le droit de manger tout ce qu'il veut vu comment Camil lui balance tout sans aucun problème. Peut être pour ça qu'il l'aime tant, il a des facilités avec lui qu'il ne peut pas avoir avec moi. J'étais peut être trop stricte, mais c'était uniquement pour son bien. Je termine par voir Camil revenir avec une assiette remplie de... chips et gâteaux. On reviendra pour le repas équilibré hein. De toute façon, il voulait pas manger les raviolis alors... Laisses le finir, de toute manière sinon ça finira à la poubelle autant pas gaspiller.. Je soupire, regardant Snow qui m'observe toujours avec son air trop mignon où j'ai dû mal à ne pas craquer parfois. Je finis par soupirer une deuxième fois, me baissant pour poser l'assiette par terre, tout de suite acclamé par mon chien, T'as de la chance que Camil soit là... Je dis avant de me rasseoir à table, observant le plat du tatoué, puis le tatoué lui même, Tu seras rassasié avec ça ?

Tu te poses à table donc avec ton tout nouveau repas bien plus intéressant. Tu préfères manger et en finir rapidement avec cette stupide soirée. Plus tôt tu iras au lit, plus vite la journée se terminera voilà ton résonnement. Tu la laisses gérer avec Snow, posant le paquet de gâteau sur la table tu manges tes chips simplement en voyant le chien ravit de retrouver son assiette de nourriture nettement plus originale que ses croquettes. T'as de la chance que Camil soit là... Sans doute pour ça qu'il t'aime tant ce chien. Pourtant tu agis pas comme ça avec Harvard, t'es plutôt du genre à pas tellement le nourrir à tout bout de champs. Mais bon justement, c'est pas ton chien là.Tu seras rassasié avec ça ? Tu relèves le regard vers elle terminant de mener ta chips à ta bouche alors que tu mâches sans répondre le temps de finir ta bouche. J'ai pas tellement faim ce soir de toute manière.

J'observe Snow dévorer carrément l'assiette comme s'il n'avait rien eu dans le ventre pendant plusieurs jours. C'était son repas de Noël avant l'heure en quelques sortes. Alors je le laissais faire, engloutissant moi même mes raviolis, mais à une vitesse nettement inférieure et avec moins d'engouement que lui. Ca restait mangeable, même si c'était pas la cuisine du siècle. Bon Camil n'aimait pas, mais bon, c'était son problème, s'il n'avait pas si faim que ça... Alors je reporte mon attention sur lui, avalant ma bouchée alors que je le regarde avaler lentement la sienne. Même s'il n'a prit qu'une chips. J'ai pas tellement faim ce soir de toute manière. Je me demande bien pourquoi. Je souffle légèrement, reposant mon regard sur mon plat à peine entamé. Ma fourchette transperce un autre raviolis, avant que je relève les yeux sur le tatoué, Je suppose que tu veux pas rester dormir... Je dis, hésitante, l'observant alors que je laisse la fourchette là où elle est.