Oui super cool le jacuzzi.. Il va faire des réflexions comme ça tout le long du dîner ? Derrière ma carte, j'essaye de me concentrer sur quoi manger quand je sens le regard de Camil sur moi, je ne peux m'empêcher de lui jeter un coup d'oeil, avant de reposer mon attention sur les plats proposés. Oui, j'y ai été mais pas assez longtemps à mon goût. J'y retournerais sûrement demain. Vous y êtes restés longtemps ? J'hausse les épaules. Trop longtemps à mon goût, enfin vu ce qu'il s'était passé après, ça revenait au même. Le temps d'apprécier les jets qui massent ! Je réponds simplement, souriant à Svetlana alors que les deux hommes se mettent à parler footing. Tant mieux, changeons de conversation au plus vite, le sujet jacuzzi ne me plaît pas tellement. Toujours mon mode pokerface on, je repère des plats qui me plaisent. Tout va bien Denv' ? Ôtées de mes rêveries, je relève mon regard sur mon amie qui me regarde étrangement. Mh ? Je dis machinalement, avant de poser correctement mon menu sur la table, Oui oui tout va bien, pourquoi ça n'irait pas ? Je demande en faisant mine d'être surprise de la question de mon amie.

Salazar acceptant ta proposition tu souries en lui disant que vous pourrez trouver un chemin sympa à faire. Évidement tu remarques bien le regard plus ou moins appuyé de Svetlana sur Denver. Enfin c'est surtout le coup d'yeux du fiancé, à sa fiancé qui te et sur la voie. Enfin bon, toi sur le coup tu te dis que c'est rien, t'es pas vraiment du genre à penser que Svetlana va à ce point percer Denver. Le temps d'apprécier les jets qui massent ! Tu te concentres sur le menu pour ne pas rire, appréciant d'avoir la carte face à toi pour dissimuler ton sourire plus qu'amusé et ravis de la manière dont vous avez apprécier les choses. Après. "Tout va bien Denv' ?" Cette psy est vraiment très douée, tu lui jettes un regard suivant ensuite le sien pour observer Denver. Oui oui tout va bien, pourquoi ça n'irait pas ? Tu finis par poser le menu sur ton assiette donnant un léger coup de genoux à Denver sans lui faire mal pour autant. Si elle continue ce genre de tête c'est sur que c'est pas grillé avec la psy face à elle... Vous voulez du vin rouge ou du vin blanc ? Tu souries alors.

Je parcoure la liste des plats sans vraiment le faire, un peu trop attentive aux attitudes des deux personnes face à moi. Camil comparé à Denver, paraît beaucoup moins perturbé que cette dernière. Et ça ne m'étonne qu'à moitié pour des tas de raisons. Après avoir fait mon choix, je pose le menu sur la table, calmement, alors que Denver me répond. À force de trop réfléchir, mes sourcils se froncent légèrement en écoutant ce qu'elle me dit. Aucune idée. Je lâche assez étonnée et mitigée par les attitudes changeantes de la brune. Je décide de laisser tomber et de me détendre. On verra bien après tout. Je lève les yeux au ciel quelques secondes avant de terminer la conversation. Mauvaise impression sans doute ! Même si des suppositions commençaient doucement à prendre forme dans mon cerveau, il était sans doute préférable que je les mettes de côté pour l'instant. Sans confirmation, ça ne restait que des idées. Soyons clairs. Le sujet dévie sur ce que nous allons boire durant la soirée. Pas d'alcool pour moi, de la grenadine ou pourquoi pas de l'ice tea. Salazar répond qu'il prendra du blanc. Et moi je prendrais de l'ice tea pêche. Comme les enfants. C'est vrai que j'aurais aimé un verre de vin rouge mais raisonnable, j'étais à présent. Enfin presque.

J'agis au mieux, du moins je pense le faire, mais un coup de genoux de la part de Camil me fait comprendre qu'apparemment non, je ne gère pas. Sursautant légèrement face à ça, je reste néanmoins souriante en regardant Svetlana, ne faisant aucun cas à Camil. En même temps, c'est compliqué d'agir de cette manière là alors qu'une poignée de minutes avant, on était ensemble à faire des choses pas très catholiques. Aucune idée. Mauvaise impression sans doute ! J'aimerai tellement lui dire la vérité, de lui dire qu'elle a complètement raison, et qu'elle peut lire en moi comme un dans un livre ouvert. Sauf que c'est ni le lieux, ni le moment. Alors je me retiens, et je me dis que c'est que partie remise et qu'elle comprendra quand je lui expliquerai. Vous voulez du vin rouge ou du vin blanc ? Salazar répond du blanc. Moi j'hausse mes épaules, peu importe, rouge, blanc, pour moi ça reste du vin. Et moi je prendrais de l'ice tea pêche. Comme les enfants. Je ris un peu, en l'observant, presque attendrie. Oui, j'étais tellement excitée à l'idée qu'elle ait des jumeaux. Je trouvais vraiment trop craquant. Surtout moi et ma folle envie des fois de devenir maman. C'est bon l'ice tea ! Puis dès que tu auras accouché, je t'emmènerai boire des mojitos ! Je dis en lui souriant, Au fait, vous avez fixé une date pour le mariage ? Je demande encore plus excitée. On changeait de sujet, c'était bien.

Svetlana finissant par laisser tomber tu restes en dehors de cette conversation n'étant pas touché. Enfin si mais indirectement. Pour ta part hormis l'impression de crever un peu encore de chaud dans ton pull, ça va tu récupères doucement. Récupères... facile à dire, quand c'est aussi expéditif et bon, t'as juste envie de recommencer surtout. Alors tu te concentres sur la carte des vins, les filles donnant leur avis, et Svet' se rangeant au sans alcool, tu te met à voir avec Salazar sur quel vin prendre dans les choix de vin blanc. Il a l'air de bien s'y connaître qui aussi et tu te laisses aller à sa proposition de prendre un que tu n'as pas eut l'occasion de gouter et qu'il te décrit comme superbe. C'est bon l'ice tea ! Puis dès que tu auras accouché, je t'emmènerai boire des mojitos ! Tu les laisses parler de ça fermant la carte avec donc votre choix avec Salazar. Au fait, vous avez fixé une date pour le mariage ? L'inconvénient d'être avec des gens "matures" et surtout plus en phase avec le monde du couple et de la normalité... c'est que vu votre âge ce sont des sujets de conversation que tu ne peux malheureusement pas éviter. Alors tu les laisses parler t'occupant à "jouer" à faire tourner ta cuillère entre tes doigts. Tu peux pas être tranquille, c'est contre ton ordre psychologique d'enfant trop super actif. Alors tu les laisses parler tes pensées déviant sur le corps de ta voisine de table.

Peu à peu mes interrogations s'apaisent. Autant profiter de la soirée sans s'embrouiller avec ce genre d'hypothèse. Denver avait beau être adulte et responsable, une part de moi était en quelque sorte protectrice avec elle et c'est sûrement pour cette raison que je m'étais mise à penser aussi vite. Comme elle semblait aller bien, malgré son air un peu confus, mes impressions se taisaient les unes après les autres. On en vient à parler de ma grossesse et je souris faiblement face à l'excitation de Denver. J'étais contente qu'elle me soutienne autant et qu'elle soit aussi heureuse pour moi. Des mojitos, mon dieu, j'en rêve. Bon d'accord, je passais un peu pour une alcoolique là mais tant pis. Cette boisson était certainement l'une de mes préférées. C'est prévu pour le vingt-deux décembre. L'automne dernier, vous m'auriez parlé de mariage, j'aurais certainement éclaté de rire face à l'absurdité du sujet mais j'avais en quelque sorte évolué depuis et il faut croire que l'engagement prenait un autre sens que celui que je lui ai donné ces dernières années. Je lance un regard vers Camil qui semble détaché par rapport à ce sujet. Il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il participe vivement à ce genre de conversation. Ça m'amusait car j'étais apte à comprendre puis mon attention retourne sur mon amie. Allez, la prochaine c'est toi. Je lance, riant doucement à cette idée. Je savais à quel point elle aimait ces choses. Puis le serveur est revenu avec son petit bloc-notes et nous avons passé commande chacun à notre tour avant qu'il ne reparte.

Enfin on parlait des choses qui m'intéressaient un peu plus. Des choses qui essayeront de me faire oublier le temps du dîner, ce qu'il s'était passé tout à l'heure. Enfin oublier serait un bien grand mot en fait, mais essayer de ne plus trop y penser. Je ressentais encore la chaleur en moi, j'avais l'impression que c'était comme des bouffées lors de la ménopause. Quand même. C'est prévu pour le vingt-deux décembre. Je souris, trop contente d'entendre la nouvelle. J'ai hâte. Vraiment hâte. IL faut que je me mette à trouver ma robe dès à présent. Je trouve ça tellement mignon, puis les voir les deux ensemble comme ça en face de moi, je les imagine déjà à l'autel. Allez, la prochaine c'est toi. Je rigole, levant les yeux au ciel comme si c'était trop facile. J'aimerai bien. Et Svetlana le sait. Porter une grande robe blanche... Des fois j'y pensais. Mais bon, en ce moment c'était un peu compliqué. Il faut encore que je trouve le bon. Je dis en rigolant, alors que le serveur expédie nos plats commandés. C'est pas une mince affaire ! J'ajoute en haussant les épaules, prenant ça à la rigolade, alors que je m'assois un peu plus droitement sur la chaise, regardant toujours Svetlana et son fiancé, évitant tout contact visuel avec Camil.

Svetlana tu as commencer à en entendre parler quand il y a eut toutes ces histoires entre elles et Gaia. Une super amie de Magda, donc une bonne amie à toi par "alliance" de copulation. Et puis le boulot de Gaia artistiquement ta fascine... enfin bref, c'est comme ça que tu as commencé à en tendre parler. Puis tu as apprit qu'elle était la colocataire de Denver après votre rupture. Bref les connaissances croisées qui t'ont même amené à lui demander quelques renseignements et de l'aide avant ton internement au printemps dernier. Toi tu l'aimes bien la blonde -brune maintenant- mais de là à te réjouir de son mariage.... tu ne l'as connais pas assez comme cela, il a l'air cool Salazar mais bon enceinte et mariée en si peu de temps... tu restes sceptique. Enfin c'est sa vie et si ça fonctionne c'est cool pour elle. "Allez, la prochaine c'est toi. " Et là... tu bénis vraiment le fait de n'être pas en couple avec Denver sinon ça aurait "bonjour comment mettre la pression en un repas". Il faut encore que je trouve le bon. Tu lui jettes un simple regard avant de relever le regard sur le serveur passant donc commande pour le repas, la conversation s'arrêtant un moment alors que tu en profites pour te servir un verre d'eau proposant aux autres en servant ceux qui veulent. C'est pas une mince affaire ! Le serveur repartant avec vos plats sur son carnet tu poses la bouteille . Si tu cherches avec ce genre de but tu vas en faire fuir plus d'un, avec ce genre d'attente.. Et parfois les mots sortent sans vraiment que tu y penses plus que cela. Vu le regard des deux filles sur toi, tu te dis que tu aurais du la fermer alors qu'au moins y'a Salazar qui sourit légèrement de la manière dont tu as balancé ça. Pas sur qu'il pense comme toi, mais au moins il te soutient un minimum. Enfin... tu fais se que tu veux.. Tu enchaines pour essayer de te sortir de cette galère attrapant ton verre pour boire de l'eau et te maudire un peu d'avoir ouvert la bouche pour ce genre de pensées.

Derrière mon mariage, il y a une histoire bien particulière. Il y avait mon père, Gaïa et le changement radical de Salazar. Les choses se sont assemblées de façon brutale et étrange mais elles étaient là et je n'étais pas capable de les nier. Ça aurait été hypocrite. Ma vie, mes ressentiments, ma perception des choses avaient accéléré sans que je ne puisse avoir le contrôle dessus. La base de ce mariage restera toujours un élément du plan que mon père a crée pour moi. La partie émotionnelle avait été ajoutée, c'était la seule chose que je n'avais pas prévue. La voix de Denver me sort de mes pensées. Je l'observe rire en me disant qu'effectivement, ce n'était pas simple de nos jours. Beaucoup de gens fuyaient ces choses-là et c'était compréhensible dans le fond. J'accepte l'eau que Camil me propose. Buvant une gorgée de l'eau en question, mon regard s'agrandit sous l'étonnement face à ce qu'il sort de façon très naturelle. Ce n'est pas que j'étais dérangée, non pas vraiment. C'était plutôt la façon assez abrupte avec laquelle il avait parlé qui avait attiré mon attention. L'expression de Salazar m'indique qu'il semble d'accord. Je regarde à nouveau Denver, toujours avec ce léger hébétement. Puis je prends du recule, suffisamment pour rester dans la neutralité quoi. Disons que ces temps-ci, les coups d'un soir sont plus fréquents qu'une confiance accordée sur le long terme. Et ce n'était sans doute pas pour rien.

J'avais sortit ça sur le coup de la plaisanterie. Même si je le pensais un peu. Je trouvais que ce n'était pas tellement facile que ça de trouver quelqu'un avec qui on avait une confiance aveugle, qu'on aimait et qu'on respectait, tout ça réciproquement. J'avais eu beaucoup de mal avec mes différentes relations. Et en particulier celle avec qui j'avais passé le plus clair de mon temps l'année dernière, avec mon voisin de table. Mais je ne l'avais pas vraiment viser en disant ça. Du moins, pas méchamment pour le coup. Si tu cherches avec ce genre de but tu vas en faire fuir plus d'un, avec ce genre d'attente.. Je fronce mes sourcils, affichant une mine complètement surprise sur la façon de Camil à sortir ce genre de truc. Tournant ma tête vers lui, je n'ose même pas répondre face à son "attaque", alors qu'il voit clairement que ça ne m'a pas tellement plu. Enfin... tu fais se que tu veux.. L'observant un temps, je termine par attraper mon verre d'eau pour en boire une longue gorgée, préférant me taire face à ce genre de remarques, alors que je croise le regard de Svetlana, Disons que ces temps-ci, les coups d'un soir sont plus fréquents qu'une confiance accordée sur le long terme. J'hoche la tête, complètement d'accord avec elle, alors que je pose mon verre en face de moi, Oui, les gens recherchent plus la facilité. Je lâche en haussant les épaules, avant de soupirer légèrement, jetant un coup d'oeil discret à Camil.

Vu leurs regards tu te dis que tu aurais du la fermer. Après tout que Denver s'en plaigne c'est son problème pourquoi ce besoin de répliquer ? Parce que c'est la vérité ? Oui t'aimes pas tellement entendre des filles lâcher ça comme si c'était la fin de leur vie ou que c'était la fautes de "tous ces connards de mecs". Et puis c'est même pas que tu t'es sentit visé, toi personnellement mariages enfants et maisons... pas pour maintenant. Si un quarante ans tu le fais ça sera bien. Et puis tu as déjà la maison c'est déjà un grand pas pour ton couple avec Harvard. "Disons que ces temps-ci, les coups d'un soir sont plus fréquents qu'une confiance accordée sur le long terme. " Evidement tu te doutais que cela allait retomber sur les "plans cul" etc. Et évidement Denver ne loupe pas ça pour repartir, alors que sur le coup la psy tu as envie de la noyer dans son verre. Bon non quand même pas, elle a de jolies yeux quoi. Oui, les gens recherchent plus la facilité. Tu reposes ton verre fixant Denver sans détour un moment. Je ne faisais pas référence à cela.. Détournant ton regard de Denver tu continues pour expliquer ton point de vu maintenant que tu es dedans. Que nos grands-parents avant se mariaient si facilement ok, mais ça a évoluer. Les filles veulent se dire libérer etc mais avant même de penser à "relation" elles veulent de suite se marier, rencontrer le mec stable, super confiant à qui on pourra confier chien et enfants. Ou enfants et chien peu importe l'ordre. Tu regardes un instant la salle avant de reprendre. Qu'on veuille cela ok, mais qu'on projette déjà ce genre d'envie sur quelqu'un alors que ça commence à peine... c'est stupide. Vous parlez de sentiments, de films à l'eau de rose etc, mais vous en oubliez presque les sentiments de vos projets de mariage. Au moins dans les histoires d'un soir on se sent pas évaluer avec un barème sur "bon à marier/bon à jeter". Tu clôtures en haussant les épaules en jetant un regard à Svetlana. Non tu parles pas de son mariage, sérieusement si ils sont bien tu remets pas en cause cela, tu les vises même pas. Tu rebondis juste sur leurs paroles. Toi si tu veux te mettre en couple, c'est parce que la meuf te plait... mais tu vas pas être là à chercher "la bonne" ça n'arrive jamais comme ça.

En parlant de plans culs, j'avais parlé de ma propre expérience. Il y a quelques mois, mon mode de vie était bancal. Non, totalement instable. Baiser pour le plaisir sans même savoir le nom de la personne avec qui j'étais, répéter la même action à peu près tous les soirs en faisant totalement abstraction du fait que ce n'était plus de mon âge, que mon père ne cessait de me dire qu'il était plus que temps que je fondes une famille et qui me rappelait, avec impassibilité, que je n'échapperais pas à ses plans de mariage. La pression qu'il n'hésitait pas à utiliser pour me faire flancher du côté qui lui plaisait le plus. Je me rappelais soudainement à quel point je m'étais pris la tête pour préserver ma liberté. Cette liberté de profiter d'autres corps si j'en ressentais le besoin, en me foutant bien des normes sociales. Cette liberté dont j'avais eu bien du mal à me séparer. J'avais vécu comme ça durant des années et mon entourage, Denver aussi, le savait pertinemment parce que c'était bien plus simple que de bosser sur une relation. De se donner la peine de s'investir tout simplement. Ça faisait partie des raisons pour lesquelles j'ai perdu Gaïa. C'était un peu étrange d'y repenser. Oui, vraiment étrange. Denver avait raison sur le fait qu'ils recherchaient la facilité, c'est naturellement que j'ai acquiescé à ses paroles. C'est normal, non ? Qui ne le ferait pas ? Je n'étais pas en mesure de blâmer qui que ce soit à ce sujet vu que j'étais loin d'être l'exemple suprême en ce qui concerne les relations sentimentales ou même humaines en général. Lorsque Camil décide de parler à son tour, je prends le temps de le laisser s'exprimer entièrement sans l'interrompre et ce qu'il dit correspond à mon raisonnement. La personne avec qui l'on va passer le restant de sa vie ne va pas apparaître comme ça, comme par magie. Cette conscience-là, je l'ai depuis longtemps. Je suis bien d'accord avec toi, Camil. Les histoires d'un soir ont cet avantage là. C'est un échange de bons procédés, de plaisir sans engagements ou grandes discussions. C'est juste que j'ai conscience aussi que ce sont des moeurs légères et pas forcément exemplaires. Et oui, j'avais aimé vivre comme ça. Je ne pouvais pas réellement cracher là-dessus. Je n'ai jamais considéré l'engagement comme une facilité ou une banalité. Au contraire, j'ai toujours pensé que ça ne m'arriverait jamais car je ne trouvais pas la personne qu'il me fallait, qui me correspondait avant Salazar. Et pour ça, il s'était passé bien des choses dont je n'avais pas forcément parlé. Des choses qui ne se passent qu'entre deux individus quoi. Ça nécessite de la volonté, je pense. Il faut que la personne nous inspire une possibilité d'avenir, une forme de stabilité. Et dans l'idéal, il faudrait que ce soit naturel. Je finis par conclure, en attrapant mon verre pour en boire une gorgée. Oui, Salazar m'avait bien aidé à comprendre que la stabilité n'était pas forcément un mal et l'air de rien, je ne m'en sentais pas mal à l'aise. Même si j'avais été la première à en être étonnée.

Je ne savais pas qu'on allait partir sur une discussion carrément houleuse sur la forme du comment il fallait trouver le partenaire afin de se marier avec. J'écoutais Camil en faisant mine d'être distraite par mon verre d'eau que je tournais et retournais entre mes doigts. Mais j'écoutais totalement tout ce qu'il disait. Je n'en oubliais pas les sentiments moi. Je ne pensais pas "mariage" dès que je rencontrais quelqu'un. Ca mettait du temps à se créer. Et ça, je voulais bien croire Camil. C'est juste qu'on avait des points de vue différents sur plusieurs choses. Mais là, j'étais d'accord. Mais je ne disais rien, laissant Svetlana y répondre, alors que j'hochais la tête de façon affirmative, à chacune de ses phrases. De toute façon, j'allais bien finir par trouver quelqu'un, avec qui au fur et à mesure de la relation, j'aurai envie d'aller plus loin avec. Moi je trouvais ça normal, c'était dans la continuité des choses. Après, tout le monde ne le voyait pas comme ça, ce qui rendait la chose un peu plus complexe. Surtout si on était en couple avec ce genre de personne. Ça nécessite de la volonté, je pense. Il faut que la personne nous inspire une possibilité d'avenir, une forme de stabilité. Et dans l'idéal, il faudrait que ce soit naturel. J'approuve tout en continuant d'hocher ma tête, jetant un coup à Salazar qui semble silencieux devant cette discussion. Moi non plus, je n'ai pas tellement ouvert ma bouche dessus à vrai dire. Oui oui, enfin bon, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve ! Je termine par dire en souriant, arrêtant de jouer avec mon verre pour de bon. En tout cas, vous formez un très beau couple, je n'arrêterai jamais de le dire. J'ajoute en les observant tous les deux avec un sourire. Et je commence vraiment à avoir faim, cette après-midi m'a ouvert l'appétit !

La discussion étant lancé par ton habituel tacte à dire se que tu penses sans tourner ta langue dans ta poche tu écoutes Svetlana qui réplique des trucs avec lequel tu ne peux qu'être d'accord. Même si ça éloigne de se que tu visais particulièrement. Toi tu "dénonces" juste le fait que maintenant certaine filles chercher un mec comme "moyen pour être heureuse et se marier et vivre bien" plutôt que comme une personne avec qui partager un bonheur. T'as beau enchainer les coups d'un soir et briser pas mal de coeur ces derniers temps... il n'en reste pas moins que oui tu crois à l'amour, et que t'es vraiment romantique quand tu le veux. Mais les histoire de mariage, à ton avis ça détourne tous cela. Alors tu préfères te taire terminant ton verre simplement. En tout cas, vous formez un très beau couple, je n'arrêterai jamais de le dire. Tu manques de rire à la manière de faire de Denver ne disant rien en lui lançant simplement un regard amusé. Surtout à la suite de ses paroles. Oui toi aussi la fin d'après-midi t'a donné grand faim, mais pas que de nourriture. Anyway, vous allez les appeler comment les bébés ? Tu lances alors en détournant le regard de "l'objet de tes désirs" pour le poser sur le couple bientôt marié. Oui avant t'aimais pas les bébé, mais t'es fou d'amour pur ta petite soeur, et le "malheur Adriel" t'as fait un peu grandir. Un peu seulement. Alors ça, c'est encore un sujet qui t'intéresse plus que le mariage.

Je finissais par penser que la diversité, c'était bien. Que les opinions divergentes rendaient toujours les conversations plus intéressantes et même si le sujet semblait assez agité, j'ai toujours aimé connaître la perception des autres. Après tout, personne ne pouvait interdire les gens d'être naïfs. Même si pour certains, la chose était assez irritante. J'écoutais Denver conclure la conversation avec un sourire, que je lui ai rendu après qu'elle nous ait complimenté. L'avenir était plein de surprises, c'était certain, je m'en étais bien rendue compte ces derniers mois. Je posais mon verre d'eau à table en soutenant les paroles de mon amie. Il était clair que moi aussi j'avais très faim. J'espère qu'ils ne vont pas trop tarder à arriver.. Je réponds en observant la porte à battant par où passent les serveurs. Le restaurant est pas mas mal rempli, faut dire. Mon regard retourne vite dans celui de Camil alors qu'il pose une question au sujet des enfants. Aloïsia et Addler. Ce sont des prénoms de chez moi, d'Allemagne. Étrangement, nous n'avions pas mis aussi longtemps que ça pour trouver les prénoms que l'on voulait et comme le sexe des enfants étaient pratiquement définis, nos choix étaient officiels. Je pensais que ça serait plus galère que ça pour trouver des prénoms mais en fait, ça a été. J'en avais déjà parlé à Denver, elle a été la première à San Francisco, je pense à connaître les prénoms qu'on avait choisi de leur donner. T'aimes aussi les enfants, Camil ? Denver ne m'en avait jamais réellement parlé. Je ne connaissais pas trop son envie sur la chose et je suppose que cette soirée me permettait justement de résoudre ça.

J'espère qu'ils ne vont pas trop tarder à arriver.. Oui pour le coup, je prie aussi. J'ai déjà mon ventre qui gronde. Tout ça m'a vraiment ouvert l'appétit. Puis vu ce que j'avais choisis au menu, j'avais déjà hâte d'y goûter. Anyway, vous allez les appeler comment les bébés ? Je tournais ma tête pour regarder Camil un instant. Les bébés. Mariage et bébés. J'aurai pu vraiment jalouser de ce qui arrivait à mon amie, puisque c'était vraiment ce que j'aurai aimé vivre aussi. Mais j'étais tellement contente pour elle que non, je n'étais même pas jalouse. Puis de toute façon, je n'avais qu'à attendre et espérer un peu, ça viendra peut être un jour pour moi aussi. Aloïsia et Addler. Je souriais en la regardant. Elle me l'avait déjà dit et je les avais trouvé très beaux. J'avais tellement envie de les voir, je lui avais même déjà proposé que je pourrais être leur nourrice attitrée dès qu'ils auraient envie de sortir. T'aimes aussi les enfants, Camil ? Grande question. Je pinçais mes lèvres, prête à entendre ce que Camil pourrait répondre à ceci. Je baissais mes yeux, juste avant que les serveurs n'arrivent avec les différents plats commandés. Mais mon attention était plutôt tournée vers le tatoué, même si j'avais déjà attrapé mes couverts prête à commencer à manger.

Tu finis par décider de changer de sujet, ou enfin plus ou moins finissant par demander le prénoms des gnomes qui vont sortir de son ventre. Toi tu sais même pas comment un couple fait pour trouver un prénom. Avec Sierra c'était différent, à ce moment là vous déconniez d'un rien et c'était venu d'un délire comment, un truc plutôt banal et pas mal à porter. Mais trouver en plus deux prénoms... la galère à ton sens. Pourtant tu vois Svetlana sourire toute heureusement te répondre. "Aloïsia et Addler." Un moment tu penses qu'elle se fout de toi, mais en faite... tu comprends vite que non et tu te retiens donc de réagir trop brusquement souriant simplement en hochant la tête. Pauvres enfants. Addler... On a l'impression qu'on éternue. M'enfin s'ils aiment c'est le principal. "T'aimes aussi les enfants, Camil ?" Et là t'as l'impression de remplacer Svetlana par a peu près toutes les mères que tu as pu rencontrer ces six dernières années. A croire que dès qu'on dépasse les vingt ans et qu'on sort avec une fille plus de deux mois ça devient un enjeu d'aimer les mômes... Tu la fixes un long moment sans répondre trop occupé à penser que ça fait vraiment ce genre d'ambiance. J'suis amoureux de ma petite sœur et c'est une enfant... Tu répliques avec un sourire avant de regarder le serveur apporter quelques uns de vos plats alors que tu le laisses faire adorant son effet pour interrompre les choses. Mais sinon non, j'aime pas les enfants... j'suis pas cannibale. Tu répliques avec un sourire plein d'humour avant de boire et espérer que les question s'arrêtent ici. Tu l'aimes bien la psy mais depuis qu'elle st en cloque et mariée... tu l'aimes un peu moins dans le concept de la fille trop rangée.

Les enfants... Je n'ai jamais été plus fan que ça de l'idée d'un jour devenir mère. Pourtant, j'ai vingt-sept ans et j'aurais certainement dû y penser mais étrangement, non. Tout ce que je vivais à l'heure actuelle, y compris ma grossesse, se produisait sans y avoir longuement réfléchi au préalable. Je ne crois pas faire partie de ce genre de femmes à la fibre maternelle. Mais cet avis, ce fonctionnement n'était basé que par rapport aux enfants des autres et à l'idée que je me faisais des miens. Les choses étaient différentes à présent. Puisque c'est ma chair et mon sang. Mes pensées sont altérées par le lien familial immuable. Pour le moment, ils étaient dans mon ventre. Je n'avais aucune idée de ce que ça serait lorsqu'ils seront à l'extérieur. Camil se dit amoureux de sa petite soeur lorsque le serveur arrive pour déposer nos plats sur la table. Je le remercie du regard avant d'écouter le reste de ce que le tatoué me répond. Et finalement, sa réponse négative arrive. Il l'allège en parlant de cannibalisme. Moi, je souris, loin d'être étonnée par sa réponse. Tu parles de cannibalisme au bon moment ! Bon appétit ! Puis mon regard se pose sur Denver, en me demandant bien ce qui peut lui traverser l'esprit à cet instant. Mes phalanges attrapant les couverts, je m'apprête déjà à manger.