Je n’ai rien contre les homosexuels. Au contraire, j’ai beaucoup de respect pour ce choix d’orientation sexuelle mais il faut dire qu’en aménageant dans leur quartier général, je me suis demandé si le fait d’en voir en bas de chez moi n’allait pas m’effrayer, me mettre mal à l’aise. En fait, pas du tout, je m’y suis fait en un rien de temps puis ils sont très aimables. Enfin, la majorité puis Boby les aime bien alors c’est qu’ils doivent être inoffensifs. En parlant de Boby, c’est cet adorable sac à puce qui est en train de débouler à toute blinde dans mon petit appartement. Je crois que ce chien est aussi taré que son maitre. Je souris en le voyant courir après sa queue. J’ai tellement la flemme d’aller le promener, il sait que c’est l’heure en plus, je le vois s’impatienter à tourner devant moi. Je soupire pour me motiver, me lève de mon canapé tout mou où j’étais si bien. J’enfile une chemise par-dessus la marcel blanc que je portais déjà, passe une main dans mes cheveux, regarde mes mains tatouées. À vrai dire, je suis tatoué partout mais bon. J’attrape le harnais et la laisse de Boby. Au bruit des anneaux en métal, celui-ci se précipite vers la porte d’entrée. Je caresse sa petite tête et lui dit de se calmer dans l’immeuble. J’habite au premier, je verrouille la porte derrière moi. Boby m’attend déjà en haut ces vieux escaliers en bois bruyants, la langue pendante. Il descend les marches une par une, regardant à plusieurs reprises si je le suis, ce qui est le cas. L’escalier grince, encore une fois. Je soupire une fois en bas et ouvre la porte de l’immeuble. Il y a peu de gens dans la rue, Boby s’assoit. Il sait que je dois lui passer le harnais jusqu’au parc. Je m’exécute, il ne tire pas sur la laisse. Je sors une clope, l’allume et marche tranquillement jusqu’à notre lieu de promenade habituel. Il y a quelques personnes. Ici, on peut lâcher nos chiens mais la plupart des gens ne le font pas, allez savoir pourquoi.
Libéré, Boby se met à courir dans tous les sens, sous mon regard jovial. Je finis ma cigarette, éteins et jette le mégot dans le cendrier. Je siffle, mon chien accourt, je lui lance un morceau de bois à plusieurs reprises. Une vraie pile électriques ce clébard. Tout à coup, je ne le vois pas revenir. Un peu inquiet, je me dirige vers sa dernière direction et le voit renifler les fesses d’un autre beagle, tenu en laisse par une ravissante jeune femme. Je lui adresse un petit sourire. Mes yeux se plissent un peu, comme toujours, ce qui me donne un côté attachant. Je remonte mes manches jusqu’au coude, il fait chaud. Mes tatouages sont encore plus visibles. Souvent les gens se braquent en les voyants.
inspiré de POH, crédits : moi-même. si jamais vous les voulez, n'hésitez pas à me demander
Chien au bout de la laisse, papier s en main et lunettes sur le nez, je marchai dans Castro à la recherche d’un appartement qui pourrait me rapprocher du travail. Avec mon nouveau statut d’étoile, je ne pouvais pas me permettre d’arriver en retard au boulot. Surtout que nous avions de grosses réunions de prévu la semaine prochaine pour mettre en place le programme de l’année prochaine avec les autres étoiles. Atteindre un rang si privilégié à ce si jeune âge me laissait sans voix. La preuve, je suis tombée par terre hier. On pourrait croire que je suis heureuse (ce mot est un concept étranger) mais je m’attends toujours à un orage qui me tombe dessus. Alors, je préfèrais me mettre à chercher un appartement alors qu’une autre danseuse prenait ma place dans la compagnie le temps d’une soirée pour voir où j’allais vivre. Castro me semblait être un bon choix puisque c’est dans le centre et donc tout près de l’Opéra. Même si ce quartier est réputé comme étant celui des gays, je m’en fichais pas mal. Je bosse avec des homosexuels à longueur de journée et au moins Liam n’aurait pas à s’en faire. Je rentre dans la résidence le chien dans les bras pour saluer le couple de lesbiennes qui m’attendait pour visiter l’appartement. Très coloré, une belle salle de bains (très important) et une chambre à coucher comme je l’aime. Bon, beh, j’ai trouvé mon chez moi après une bonne dizaine de visites. Je donne rendez-vous la semaine d’après et sortir visiter le quartier. J’hésitais à joindre Liam mais je pense qu’il doit être en service. Donc je range mon téléphone pour me diriger vers un parc juste en face de mon immeuble. J’en profitais pour aller lâcher Caramel qui se mit à courir comme un cinglé avant de trouver un autre copain de la même race un peu plus gros. Le chien se dirigea vers moi pour me sentir la main et je lui donnais une caresse avant de relever la tête pour croiser le regard du propriétaire rempli de tatouages. Sympa. Je me relève donc pour entamer la discussion. « Il est trop mignon votre chien. Il a quel âge ? » Le mien n’étant qu’un bébé, je me renseignais pour voir s’il allait devenir de cette taille là ou plus gros encore.