| Sam 23 Juin - 15:27 | |
| here comes the sun Kahina avait récemment apprise par un appel des parents adoptifs de Domenico que ce dernier s’était réveillé. La jeune femme avait reçu le message alors qu’elle était à l’hôpital avec son père, à Los Angeles. L’état de son père s’était récemment détérioré et les médecins n’étaient plus convaincus que ce dernier vivrait encore longtemps. Mais ils ne pouvaient rien prédire. Par contre, Kahina souhaitait passer le plus de temps possible en sa compagnie. Mais l’appel mentionnant le réveil de Domenico vint changer ses plans. Elle voulait aller le voir. Ça faisait déjà tellement longtemps qu’il était dans un coma et elle s’était longuement inquiétée à son sujet. Elle ne comprenait pas pourquoi il en était venu à ce point. En Asie, tout allait bien. Il n’avait presque pas bu. Elle n’aurait même pas pu dire qu’il avait un problème avec l’alcool. Mais Domenico savait très bien cacher les choses. La jeune femme avait appris cette nouvelle dimanche, alors elle avait décidé de quitter Los Angeles ce matin, soit mardi, pour venir le voir. Dimanche, elle venait tout juste d’arriver à Los Angeles, et autant qu’elle aurait aimé se rendre directement à San Francisco pour voir Domenico, autant qu’elle souhaitait aussi passer un peu de temps avec son père.
Bref, en début d’après-midi, la jeune femme arriva à San Francisco et se dirigea directement à l’hôpital général pour aller à la rencontre du jeune homme. Elle signa le registre à l’entrée, pour les visites. Cette fois-ci, c’était moins compliqué que la dernière fois. Elle monta ensuite à l’étage où se situait le latino. Elle avait hâte de le voir, depuis le temps qu’elle souhaitait qu’il se réveille. Après quelques détours dans les couloirs, elle fut arrivée à la fameuse porte de la chambre du jeune homme. Personne n’y était. La blondinette y entra donc. « Salut, la belle au bois dormant! » Il était là, il était réveillé. Un sourire s’afficha sur le visage de la blondinette.
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| Sam 23 Juin - 23:25 | |
| Hey, it's been a while Les rayons du soleil vinrent percer l'opaque vitre de ma chambre d'hôpital. C'était avec un étrange goût à la bouche que je constatais que malgré l'état critique dans lequel j'avais été plongé, la terre avait continué de tourner. Il continuait de faire beau, il continuait d'avoir du bonheur quelque part même si ici cela n'avait pas été la joie. En un sens, j'étais content qu'il en fut ainsi puisque le monde ne s'était pas mis en mode «pause» pendant mon absence. Or, j'avais vite réaliser que «mon» monde, c'est-à-dire mon entourage, avait lui été bouleversé. Mes parents m'avaient raconté leur cohabitation avec Kahina, eux qui ne quittaient très rarement leur Los Angeles. Surtout que mon père travaillait encore et qu'il avait dû mettre des causes à plaider devant le tribunal à plus tard. C'était sans parler de Julie qui avait dû repousser quelques jours de tournage pour rester à mon chevet. Il y avait aussi Kahina qui devait faire des allées-retours San Francisco-Los Angeles sans parler de son boulot qui était exigeant. Je me sentais mal d'avoir bouleversé le quotidien des gens que j'appréciais. Lorsque j'avais bu mon énième bouteille la soirée du drame, je savais ce que ce geste impliquait et causerait comme effet. Et j'avais bu. Aujourd'hui, je regrettais amèrement ma décision. Ce n'était pas mon genre de délirer et déconner de la sorte. Je laissais ce job aux autres et m'occupais généralement de ramasser leurs pots cassés. Ce n'était pas l'inverse. Et me voilà cloué dans ce lit d'hôpital, victime de mon étourderie. J'avais merdé. Juste y penser, ça me donnait mal au coeur.
Aujourd'hui était ma dernière journée à l'hôpital. Ce soir, il me transférait à un centre de désintox de San Francisco. Je n'aurais droit qu'à quelques coups de téléphone et des visites surveillées sur le web. C'était pratiquement l'exclusion sociale, mais j'en avais besoin pour guérir. J'étais totalement réceptif à cet envoi. Je ne présentais aucun signe de résistance. Je voulais me remettre sur pied le plus rapidement possible pour que les gens que j'aime retrouvent leur Domenico. Alors que je méditais sur ce prochain départ, une voix toute féminine et familière parvint à mes oreilles. Ma tête se retourna d'instinct et je vis Kahina, le sourire aux lèvres. Je m'en voulais, spécialement à elle, de l'avoir fait courir d'un milieu hospitalier à un autre. Elle avait vu de toutes les couleurs ces dernières années et je ne voulais pas devenir un poids pour elle bien que c'était devenu le cas. Je me redressai un peu plus sur le dossier de mon lit.
- Kahina, déclarai-je, je suis content de te voir.
C'était la première fois qu'on se revoyait depuis mon coma. Mes parents m'avaient dit qu'elle était venue me voir, mais j'étais inconscient. Ça ne comptait pas vraiment pour moi.
- Comment va ton père? |
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