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 Chapter IV : Dream or Nightmare ► Il Nam ♥
i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
Invité
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Sam 1 Fév - 12:23

" I've got pocket a pocketful of sunshine !! I Gotta love nanana oh I Know ... TAKE ME AWAY A SECRET PLACE À SWEET ESCAPE TAKE ME AWAY TO BETTER DAY TAKE ME AWAYYYYYBLBLBL !! " Je passais le jet d'eau sur mon visage et me noya presque en buvant la tasse ... mais l'excitation et le stresse qui naissait en moi me faisait faire n'importe quoi. Bien que ça m'aille parfaitement, au moins je pouvais tenter de me calmer. Pourquoi étais-je dans cet état ? Tout simplement parce que j'avais pris une grande décision et que même si elle m'effrayait, j'avais envie de m'y tenir ... Depuis que je le connaissais je me bornais à me dire que quoiqu'il puisse arriver je pouvais me passer de lui, qu'importe ce qu'il dit, fait, ça n'aurait pas d'importance parce que je pourrais me passer de lui. Même si les choses tournent mal je n'avais pas à m'inquiéter puisque je pourrais encore et toujours me passer de lui. Encore et encore, jours après jours je m'obstinais sur cette voie en espérant sincèrement pouvoir me passer de lui. Mais il a bien fallut que j'admette ... Si il y avait une seule personne sur cette terre dont je ne pouvais me passer c'était bien lui ... Chaque fois qu'il partait en mission pour la Wah Ching j'étais inquiète et j'avais peur pour lui. J'attendais chaque fois son message pour m'assurer qu'il était bien rentré. Je m'imaginais chaque fois le pire et mon cœur en devenait douloureux. Je l'attendais parfois devant chez lui juste pour m'assurer qu'il allait bien ... Je venais lui tenir compagnie alors qu'il vendait sa drogue, sachant rester en retrait quand il le fallait. Ce genre d'activité ne se font pas entre les gens normaux, mais nous ne le sommes pas et nous le serons jamais ... Alors j'avais finit par accepter que cet homme qui me captive autant ait les mains sales. Qu'il tue et qu'il vende de la drogue. Parce que je sais aussi qu'au fond de lui il déteste ça ... Et c'est ce qui le rend si fort et si bon à mes yeux. Quoiqu'il puisse en penser il gardait cette part d'humanité en lui et c'est ce qui le rendait si beaux à mes yeux. Bien sur je n'avais pas encore conscience de ce que je ressentais vraiment, je confondais peut être amour et fort attachement, je confondais sûrement amour et crainte d'être à nouveau seule, mais en tout cas j'avais accepté le fait qu'Il Nam fasse désormais partie intégrante de ma vie et de moi même ... Et que son départ me détruirait plus qu'on ne pouvait l'imaginer ... C'était dur pour moi de réaliser ça mais j'avais l'impression que ça me rendait plus forte aussi. Comme si j'avais enfin trouvé un sens à cette vie que je mène. Un chemin heureux que je pouvais emprunter l'éloignant de ma colère et de mon idée de vengeance ... J'avais l'impression d'avoir trouvé un soleil et j'avais conscience que depuis bien longtemps j'avais oublié la sensation de sa douceur sur la peau. J'avais trouvé une raison positive de me lever chaque matin et de m'endormir chaque soir avec le sourire. Alors oui je comptais bien me tenir à cette grande décision que j'avais prise.

Sortant enfin de ma baignoire j'enroulais une serviette autour de mon corps et autour de mes cheveux. Je baissais le son de la musique et sortit le sèche cheveux. Grâce a l'argent de la Wah Ching j'avais pu me faire un petit plaisir ... J'avais dévalisé la boutique de maquillage et de soins en tout genre. Une véritable fortune se trouvait éparpillée sur mon lit. Des mascaras, des blushs, des crèmes de soins, de jours, de nuits, des rouges à lèvres de toutes les couleurs et des vernis. Et ça m'avait cruellement manqué jusqu'ici. J'avais passé l'après-midi à me faire belle en essayant de ne pas en faire trop ... Je ne voulais pas non plus paraître ridicule. Je m'étais faites une french manucure noir et m'étais acheté une tenue spécialement pour ça soir. Y avait-il quelque chose de particulier ? Non pas vraiment, j'allais simplement lui rendre visite comme j'avais l'habitude de le faire et si j'étais plus sexy que d'habitude ça ne serait qu'une simple coïncidence ... Je m'assis en tailleur sur mon lit regardant tout mon maquillage et choisit de faire simple. Attrapant mon eye liner et mon crayon je traçais un trait noir au ras de mes cils. Est-ce qu'il aimerait ? J'étais rarement maquillé quand j'étais avec Il Nam, il me voyait plus que naturelle mais pour cette fois j'avais envié qu'il me voit belle. Remarquerait-il la différence ? Noterait-il les efforts que je fais pour lui ? Dans un sens j'avais peut que ce soit trop ... Et qu'il se mette à me poser des questions ou à me taquiner .... Je savais qu'il était capable de le faire, et je crois que moi je ne serais capable que de rougir .... Je m'appliquais pour le maquiller au mieux et je me débrouillais plutôt bien .... Quand je fus maquiller je fis sécher mes cheveux et utilisa mon fer à friser pour me faire de belles boucles. Mon dieu ça prenait un temps fou .... Mes cheveux tombaient en cascades dans mon dos et devant. Je disais la laque pour que ça tienne bien et appliqua un spray soin sur les cheveux pour ne pas leur donner un aspect sec et abîme. Et puis ça déposait une odeur délicate et agréable. Chaque fois que je bougeais la tête les effluves de parfums m'enveloppait et encore une fois je me suis surprise à la demander si ça lui plairait ça ... J'en filais enfin les vêtements. Un pantalon en cuir fin qui moulait bien mes jambes et soulignait la courbe de mon bassin. Un débardeur sans manche et un haut transparent par dessus. Je mis mes chaussures à talons aiguille et appliquai une touche de parfum. J'étais enfin prête après deux heures de dur labeur. Je m'étais même fait épiler de la tête au pied le matin même chez l'esthéticienne. Et je me sentais sur puissante à cet instant ... il Nam ne pourrait que craquer n'est ce pas ? Un dernier regard dans le miroir, une touche de gloss et une main dans les cheveux plus tard j'étais dehors.

J'avais glissé l'enveloppe dans la poche arrière de mon jean et mis les deux bento dans mon sac. Je caressais notre chaton pour lui dire au revoir et me mis en route. Mon portable vivra dans la poche, je le sortis pour le lire mais ce n'était que Ru. Agacée je poussais un soupir en ignorant son appel et ses SMS. Je descendis simplement la rue pour me diriger jusqu’´a l'arrêt de bus. J'étais impatiente et nerveuse à la fois, le trajet jusqu'à chez Il Nam me paraissait si long mais en même temps si cours. J'avais juste envie d'être devant chez lui et de passer une bonne soirée avec lui ... La nuit commençais déjà à tomber sur la ville et j'adorais ce moment. Tout était permis à cet instant ... Mon portable me coupa dans la réflexion et le nom de Ru s'afficha une nouvelle fois, excédée devant tant d'insistance je finis par couper mon téléphone et le rangez au fond de mon sac. Cet homme n'allait pas gâcher ma soirée je vous le dis. Il me répugnait et savait si bien monter ma tension nerveuse et le faire péter des plombs ... Mais couper mon portable fut mon erreur de la soirée. Je n'avais pas vu cette voiture noir garé devant chez moi, plongée dans mes pensées et toute heureuse de la surprise que je m'apprêtais à faire à grosse tête j'en avais oublié le reste du monde. Ce n'est que lorsqu'elle me barra la route et que le visage de Ru apparut derrière la votre que je compris. Étonnement il était derrière le volant, il me jaugeait du regard, me regardant de haut en bas. Son œil était à la fois appréciateur et critique. Croisant les bras et perdant mon sourire je le fixais agacée de le trouver sur mon chemin. Il ne pouvait pas venir gâcher ma soirée à un autre moment genre dans 100 ans. La langue tiqua contre les dents quand ce silence devint trop long pour moi.

"- Qu'est ce que tu fais là Ru ?
- C'est comme ça qu'on dit bonjour Junnie ?
- Qu'est ce que tu veux ?! Lâchais-je en perdant patience.
- Tu vas où habillée comme ça ?
- Ça ne te regarde pas ! Dis-moi ce que tu veux ou je pars !
- Réponds à ma question Jungney !"

Bordel ! J'avais l'impression de parler à un mur et de constamment lui devoir des comptes. Je finis par lever les yeux au ciel et me détourna pour contourner sa voiture e partir le plus loin d'ici. Avec ses conneries j'allais finir rater mon bus. Mais à peine m'étais-je détourner qu'il l'attrapant le poignet avec force et le pression qu'il me mot dessus m'arrache un petit cri. Il n'eut qu'à tourner un peu plus son poignet pour le donner la sensation de casser le mien. Malgré moi je finis un genou à terre en grimaçant. " Lâche moi tu me fais mal !! " je me retins de justesse de lui balancer un connard. Je serrais les dents avec la fille envie furieuse de lui donner un coup de talon aiguille bien place. Abruti de chinois !!! " monte dans la voiture et ferme la ! Et dépêche toi ! " son ton claqua dans l'air et n'admettait aucune rébellion. Me relevant doucement je me passais le poignet et la forme de mes bracelets étaient incrusté dans la peau. J'allais avoir un bleu en plus de ça génial ... Je foudroyais Ru du regard et contourna la voiture pour monter à ses cotes. Sa présence me donnait envié de vomir mais j'étais bien obligé de lui obéir. Quand bien même j'avais pris des liberté ces derniers temps je ne pouvais oublier que je leur appartenait ... Et Ru venait de me le rappeler de la pire manière qu'il soit. Bye bye soirée agréable, bonsoir nuit de merde que j'allais passer. Je poussais un soupir en passant une main sur mon front avant de fixer mon regard vers la ville. Ru passa la moitié du chemin à me questionner sur l'endroit ou j'allais ce soir, ce que je faisais, pourquoi j'étais habillée aussi sexy ... Mais devant mon mutisme il fut bien obligé de se taire et de conduire le plus rapidement possible à la villa. Une fois que l'on fut arrivé il me fit asseoir dans le salon, me donna à boire, et me fit attendre ... Pendant plus d'une heure. Il ne répondait pas a les questions et finit même par me menacer de le gifler si je ne le faisais pas. Bordel, j'étais vraiment mal à l'aise entouré de tous ces hommes. Ils étaient tous les mêmes et je savais qu'Il Nam aurait ou se confondre avec eux. Il avait sa place ici aussi. Mais à l'inverse de ces hommes il dénotait complètement. Lui au moins savais qu'ici n'était pas sa vie ... Alors j'attendais patiemment, ignorant ces hommes qui me prenait pour une prostituée. Il faut dire que les femmes du clans étaient rare. Soit elle servait de putes soient elles étaient les femmes de mafieux. À ma connaissance j'étais l'une des seules à garder ma petites culotte quand je franchissais les portes de la villa. Vers minuit, alors que j'attendais depuis près de deux heures Ru débarqua avec tout un tas de cartons et de toute petites fiches. Il fit tomber le tout a mes pieds et me lança d'un ton narquois " classe moi ça par ordre alphabétique et tu pourras rentrer chez toi ... " je le voyais bien qu'il jubilait et que tous les hommes de la salle se mirent à rire. Je me levais d'un bond prêté à l'insulter et lui dire combien c'était un grand malade. Mais au lieu de ça je me mordus la langue et pris ces cartons avec moi pour me mettre à les trier. Évidemment c'était en anglais, une langue que je maîtrisais pas du tout ... Il fallait que je me concentre et j'utilise un dictionnaire pour m'aider ... ´avais l'estomac qui gargouillais mais pour rien au monde je n'aurais touche aux bento. Je triais ces fiches en pe demandant ce que faisait Il Nam a cet instant. J'avais tellement envié d'être avec lui et surtout loin d'ici. Les heures défilèrent à mon plus grand regret et je commençais a fatiguée mais je pris sur moi et tria ces putains de fiches.

Quand l'horloge du salon sonna 3h du matin je sortais de la pièce ou j m'étais installée, à même le sol, et laissa tomber le carton au pieds de Ru qui jouait au poker avec d'autre recrue de la Wah Ching. Quand je fus à côté de lui il se permit de me donner une claque sur les fesses en riant grassement. Je retins de justesse de lui coller une gifle en retour et serra le poing jusqu'à sentir mes ongles griffer ma paumes. Ce mec me dégoutait ... " Comme c'est dommage j'ai ruiné ta soirée ... Tu peux rentrer chez toi m, tu connais le chemin bien entendu je ne te raccompagne pas !" Rageusement j'attrapais ma veste et lâcha un juron entre mes dents avant de faire demi tour. Retirant les cheveux d'un geste sur du col de ma veste que je venais de passer je m'apprêtais à ouvrir la porte d'entrée quand celle ci se referma subitement. Surprise, je n'avais pas entendu Ru me suivre. Il me fit faire volt face et me plaqua contre la porte. Ses deux mains se crispaient sur mes bras et qu'importe l'épaisseur de mes vêtements, sa poigne me fit grimacer. " N'oublie jamais que tu m'appartiens Jungney ! Tu peux courir où tu voudras ... C'est moi qui décide de ce qui se passe dans ta misérable vie. J'ai tous les droits et si tu penses encore être libre change bien vite ton point de vue. Je ne voudrais pas me fâcher avec toi .... " son ton était bas, menaçant et dur. Il planta son regard droit dans le mien et je me mis à trembler comme une feuille. Cette réaction sembla d'ailleurs lui plaire puisqu'il se mît à sourire. Il me relâcha, pris une latte sur sa cigarette et le souffla la fumée dans le visage. " Rentre bien " me susurra-t-il dans un sourire. Il me dégoute. Sans un mot je quittais la villa pour rejoindre le plus tôt possible mon chez moi ... Vu l'heure tardive je n'eus pas d'autre choix que de rentrer à pieds. Mes pieds me faisaient mal et j'avais cette désagréable sensation dans le creux du ventre. Comme si les paroles de Ru avaient fait voler en éclat mon peu de joie de vivre et de rêves. Je savais qu'il avait raison mais l'accepter c'était lui laisser tous les droits sur ma vie et ça ... Je le refusais. J'avais l'impression d'être un poisson hors de l'eau qui luttait veine ment pour sa survie. Mais je voulais y croire moi .... Je marchais depuis une heure quand j'arrivais au porte de la ville. J'étais fatiguée et j'étais déçu d'avoir raté la surprise. Les paroles de Ru me revinrent en mémoire. Lui qui jubilait d'avoir foutu ma soirée en l'air ... Et pour qu'elle raison ? Hein ?! De qu'elle droit avait il le droit de ruiner la soirée ? Au lieu d' le diriger vers chez moi je bifurquait à gauche et pris d'un élan plein de colère je courus jusqu'à la maison d'Il Nam. J'arrivais essoufflée devant son immeuble et je mis un temps avant de m'en remettre. Je grimper les marches deux à deux et arrivait enfin devant chez lui. Leur tardive aurait pu me dissuader mais il n'y a pas d'heure pour déranger son chevalier.

Je me rhabillais correctement, fis une retouche maquillage et gonfla un peu plus mes cheveux. j'inspirais longuement pour me calmer et frappais à la porte le cœur battant, insistant plusieurs fois avant que la porte ne s'ouvre enfin. C'est vrai qu'il était presque 4h30 et je devais sûrement le réveiller. Mais à peine eut-il ouvert la porte que je lui saurais au cou. Je me serrais contre lui en poussant un soupir d'aise. Il était enfin la. Et ça me fit un bien fou ... L'espace d'un instant j'ai faillit laisser Ru gagner. J'ai faillit lui donner raison et le laisser diriger ma vie. Me détachant d'Il Nam j'entrais dans son appartement comme une tornade et lança " J'ai à mangé tu ne peux que me donner l'hospitalité " me réfugiant dans la cuisine je me mis à tout déballer encore tremblante. J'ôtais ma veste en grimaçant légèrement les bras encore endolorie par la poigne de Ru. Il fallait que je sois la ... Je n'aurais pas ou rentrer chez moi juste comme ça. Il fallait que je sois avec lui pour que je me souvienne que tout est encore possible ! Que oui j'ai le droit de rêver et qu'Il Nam est le seul capable de me faire croire ça ...
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Anonymous
Invité
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Sam 1 Fév - 12:25

This is why i'm hot
 
Le carton, s'écrasa subitement sur le sol, dans un bruit sourd, soulevant un léger nuage de poussière, qui lui piqua les yeux. Il releva lentement la tête, avisant une silhouette devant lui, sans qu'il ne puisse en distinguer les traits. La carrure de l'ombre en face, semblait être assez carrée, il le devinait à ses épaules qui se détachaient avec le ciel blanc derrière lui. Mais son visage était aussi sombre que la nuit. L'homme à contre jour, finit par mettre ses mains sur ses hanches, avant de baragouiner quelque chose qu'il n'était pas certains d'avoir compris. Ce type avait un fort accent, un mélange de coréen, et d'hindi, qu'il n'avait ne connaissait pas, et n'apprendrait jamais. Grimaçant, il finit par lever sa main pour se cacher du soleil, et voir enfin apparaitre l'expression de son patron. En réalité il ne l'était pas vraiment, disons qu'il était juste au dessus lui dans la hiérarchie de son nouveau petit job à mi-temps. Il avait remarqué, que c'était un symptôme fréquent sur ceux qui avait un peu de pouvoir, prendre la grosse tête où se sentir au dessus. Ce bonhomme n'était rien de plus qu'un employé comme les autres, mais sur son badge, il y avait écrit "responsable", et ça, et bien ça changeait tout. Il profita de son visage à moitié caché par l'ombre de sa main, pour venir lever les yeux au ciel, et laisser retomber son bras sur ses jambes. Que voulait-il encore? Ce n'était que la dixième fois depuis ce matin, mais Il Nam avait comprit, qu'il l'avait prit pour cible à la minute où il avait franchit la porte de cet entrepôt. Retenant un soupir entre ses lèvres, il détourna les yeux ailleurs, observant le spectacle d'un camion qui faisait une marche arrière, et d'un type qui lui faisait signe avec les mains. L'image le fit rire, pourquoi? Parce qu'il aimait se fiche de la tête des autres, et que cet homme avait l'air d'un imbécile avec son gilet jaune fluo. Cela ne sembla pas plaire à celui en face de lui par contre, qui éleva un peu plus la voix, mais pas de chance pour lui, elle fut masquée par le bruit de la sonnette du camion en pleine manœuvre. Le californien, en profita pour venir se fiche un peu de lui, tendant l'oreille avant d'émettre un gros "Quoi?!" histoire de paraitre nonchalant, mais surtout jouer au insolent.  L'homme marmonna quelque chose à son intention, pointant le carton du doigt, et ceux déposés à quelques mètres plus loin. Il comprit vite de quoi il s'agissait, mais pour seule réponse Il Nam, pointa à son tour la grosse horloge accrochée sur l'une des  structures d'acier. Adressant un sourire narquois, son indien, ne sembla pas réellement content, mais il s'en fichait, l'heure de la pause c'était sacrée, et il n'allait pas se refuser un moment de glande instance. Il finit par abandonner l'idée, lui disant que si il ne s'y mettait pas dès la fin de l'heure, il serait viré, mais Il Nam était déjà loin, ailleurs tandis qu'il observait ce manège incessant. En réalité, il n'avait rien en tête, juste un besoin de regarder autre part que ce bide bedonnant et cette forte odeur d'encens.
 
Cela lui donna presque envie de se manger un bon restaurant indien ce soir, mais avec le peu de sous qu'il avait de côté, il fallait qu'il opte pour le plus simple et le moins cher. Il se contenterait donc d'un sandwich en repas du soir. Il laissa enfin échapper son soupir, se redressant, avant de venir s'appuyer sur ses paumes, et basculer un peu en arrière. Le soleil lui frappa son visage  désormais devenu pâle, depuis qu'il avait gagné la Corée du Sud. Le vent n'était pas fort, juste assez pour que cela le garde éveillé malgré qu'il ferme les yeux, et tente de faire le vide dans sa tête. Il n'avait pas dormit la veille, encore de corvée pour une tâche ingrate, et il avait dut se lever aussi tôt pour aller bosser ici. Ce n'était pas un travail qu'il garderait, juste de quoi gagner un peu d'argent et s'acheter de quoi manger. L'espace d'un instant, les rayons vinrent rendre sa peau plus chaude, cette même douceur, qui s'en échappait lorsqu'il était en Californie. Sur la plage, il faisait plus chaud, le sable s'immisçait entre ses pieds, tandis qu'un chien courrait pour rattraper un frisbee. Sur le coin des femmes toutes aussi aguicheuse les unes que les autres, certaines portant des bikinis trop court, et d'autre se contentant d'un monokini. Jun et lui, se rinçaient toujours l'oeil, quand il pensait, il pouvait encore entendre la voix de son ami s'élever, et son coude venir lui donner des coups. Ils ne manquaient jamais de culot, rapidement ils allaient retrouver un groupe de filles sur leur serviette, ils s'incrustaient, les faisait rire, les draguaient. C'était toujours une bonne partie de rigolade, rien de sérieux, mais ils leur arrivaient de prolonger ces moments en boîte de nuit, ou dans un concert en plein air à quelques pas de là. Sans savoir pourquoi, il se demanda si "elle" aussi, allait à la plage, est-ce qu'elle aimait y aller? Son teint était blanc, plus que celui des filles qu'il avait connu et côtoyer à Venice Beach. Elle n'y aurait surement même pas eut sa place, entre celles qui étaient refaites, et leur concours idiot du meilleur bronzage. Oui, il pensait qu'elle aurait dénoté dans tout ce pays de silicone et de surfait. Elle était trop naturelle, et ses formes moins généreuses que les bimbos californiennes. Il ne savait pas pourquoi, mais cela l'amusa de l'imaginer là-bas. Il l'entendait déjà rire, ou se plaindre parce qu'il ne manquerait pas de lui faire remarquer qu'elle n'était pas comme les autres. Riant pour lui même, il ouvrit les yeux, se faisant éblouir par le soleil encore haut dans le ciel, avant de se redresser, et appuyer ses coudes sur ses cuisses. Plier en deux, il jeta un regard au carton en face de lui, mais avant qu'il n'ait le temps de se faire une réflexion, il avait déjà son téléphone en main. Ses doigts glissant avec agilité jusqu'au nom qu'il cherchait.
 
Il n'avait rien de précis à lui dire, mais il savait qu'il trouverait. Il voulait la faire suer, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle était en train de faire, et honnêtement, si il avait pu il en aurait été ravi. Mais au lieu de ça, il chercha quoi lui raconter pour la vanner, il avait déjà quelques idées en tête, mais c'est un autre nom qui apparu sur son écran "Min Ae". Il sembla un peu surprit ne s'attendant pas à recevoir un message de sa part. Mais ce qu'elle lui proposait ne lui déplaisait pas non plus. Il n'avait rien de prévu ce soir alors la voir n'était contre ses plans. Il lui envoya une réponse brève, significative de tout ce qu'il était: un garçon qui va a l'essentiel : rdv chez moi après le taffe. Et le tour était joue! Que personne ne lui demande ce à quoi il jouait avec elle car il répondrait de but en blanc à être un type normal. C'était bien connu pour être dans la masse il fallait avoir quelqu'un dans sa vie à croire que le monde n'était pas fait pour les solitaires. Lorsque l'occasion s'était présentée avec Min Ae il n'avait pas trop hésite voyant ça d'un bon œil. Il tentait, il ne s'imaginait pas construire quelque chose avec elle mais au moins il faisait parti de la moyenne des jeunes de son âge. Ceux qui sont en couple et le crie sous tous les toits. Bien que l'américain ne le faisait pas il était même du genre à être distant et pas attentif. Il se contentait de la voir pour les bons moments. Il ne s'encombrait que rarement des mauvais et pouvait même partir quand il trouvait ça chiant. Certains penseraient que c'était de la prétention mais ce n'était pas le cas. Min Ae savait qu'il n'était pas le genre de type qui s'investit il avait d'autres choses plus importantes à faire avec son clan. Quoiqu'il en soit, il en oublia le message qu'il s'apprêtait à envoyer, se levant même de son assise improvisée pour se remettre au travail. Attrapant le carton, il traversa tout l'entrepôt pour aller le déposer a l'autre bout et renouveler son geste jusqu'a en finir avec ces boites. Cela lui changeait du genre de paquet qu'il avait l'habitude de transporter. Pas de drogue, ni d'armes mais du matériels agricole qu'ils envoyaient au quatre coin du monde. Il en vint a se dire qu'il aimerait être l'une de ces boites a pouvoir voyager a travers le monde, se mêler dans la masse sans que personne ne le remarque et l'oblige a rester. Ça n'avait rien de plaisant de bosser ici mais ça ferait l'affaire. C'était un boulot assez physique, si bien qu'au départ on l'en avait cru incapable avec sa silhouette peu développée. Mais Il Nam riait, parce qu'il savait mieux que personne que les apparences sont parfois trompeuses. Finissant ses taches une a une, il était déjà plus de dix neuf heure passe lorsqu'il sortit enfin de cet endroit. Fourrant aussitôt ses mains dans ses poches, il traversa les rues et longea les trottoirs jusqu'a la station de métro la plus proche avant d'arriver chez lui.
 
Son appart n'avait toujours pas changé, aucun bruit, aucun son d'une quelconque compagnie et encore moins une odeur alléchante sortant tout droit du four. Se déchaussant, il laissa sa veste dans un coin de l'entrée avant de parler a voix haute a son colocataire assit sagement devant la télé éteinte. Se baissant juste un peu il se saisit de la boule jaune avant de lui donner un petit coup et obtenir la réponse qu'il espérait : Pika pika! Il s'amusa même a le mimer. "Tu t'es ennuyé sans moi hein?? Et tu m'as fais a manger?" tout en discutant seul avec sa peluche il se dirigea vers son frigo et fit une moue avant de jeter un regard mauvais "ouais comme d'hab je ne peux pas compter sur toi!! Saleté! Ce soir tu dors par terre mon vieux!" Qu'on le prenne pour un fou ou non il s'en fichait il avait prit pour habitude de parler a ce Pokémon depuis la disparition de Jun. C'était un moyen comme un autre de combler son absence et oublier sa solitude. Déposant son coloc' sur le coin il se sortit un paquet de curry avant de faire cuir un peu de riz. Il devora le tout devant son téléviseur, avant d'allumer sa musique. Il ne tarda pas à chantonner les notes de cette musique qu'il aimait tant : Lil Wayne - Lolipop. Il connaissait par cœur les paroles et suivait assez bien le flo de son rappeur préféré quand soudain il entendit frapper à la porte. Il  était encore en train d'agiter ses mains alors qu'il s'imaginait être le nouveau talent du rap us, avant d'aller dans l'entrée. A peine avait-il ouvert, qu'il retrouva son attitude nonchalante et froide. Celle qu'il devait considérer comme sa petite amie, était là, et lui l'observa, d'un oeil appréciateur, avant de la laisser entrer... Il n'avait pas eut envie de parler, ni même de partager un repas avec elle. Ils s'étaient contentés de faire ce qu'ils savaient le mieux faire... le souffle court, il se laissa retomber sur le côté,tandis qu'il se sentait épuisé. La jeune femme lui dit quelque chose, mais il se contenta de lever la main, et se tourner sur le ventre pour enfuir son visage dans l'oreiller. Tournant la tête, il ferma les yeux, entendant la porte claquer, sans savoir si il somnolait déjà ou si il rêvait. Sa journée l'avait mit chaos, il ne savait pas bien l'heure qu'il était, mais il se sentait bien, et presque apaisé. Pourtant son sommeil n'avait rien de réparateur. C'est le visage de Jun qu'il vit, un sourire accroché à ses lèvres, tandis qu'il se tenait debout devant lui. L'américain lui tendait un gobelet de café, riant encore à la plaisanterie que venait lui dire son meilleur ami. Mais au moment de tendre la main, le regard du coréen se figea, un bruit sourd, retentit, ses yeux devinrent vide, tandis qu'il s'écroulait au sol. Il Nam se jeta sur lui, faisant tout ce qu'il pouvait pour le garder en vie mais c'était déjà trop tard, il ne pouvait plus rien y faire. Et tout autour de lui devenait rouge, ses mains étaient pleines de sang, le sol rougeâtre. Un nouveau coup retentit, mais il fut plus lointain, un autre avant qu'il ne soit happer brusquement hors de son cauchemar... Ouvrant les yeux, son coeur s'affolait encore, tandis qu'il tentait de revenir à la réalité. Il mis quelques secondes avant de voir la seule et unique pièce se dessiner devant lui. Sa musique encore en fond, il n'avait même plus fais attention et ne l'avait pas éteinte. Il cru bien que ces bruits venaient d'une nouvelle chanson, mais non. On refrappa encore, et il sembla comprendre, que quelqu'un attendait à la porte.
 
Poussant un soupir, il se redressa dans son lit, se frottant le visage, pour sortir de sa torpeur et oublier ces images. Il se rendit compte que le coin de ses yeux étaient humides... une fois de plus il ne sauvait pas Jun. Parfois il lui arrivait, d'y parvenir, ce n'était pas toujours les mêmes circonstances, ni toujours la réalité qu'il voyait, mais il détestait cette sensation à son réveil. Celle de l'impuissance. Il poussa un nouveau soupir, cette fois-ci pour se motiver, avant d'aller enfiler les premières fringues qu'il trouvait. Passant son débardeur, il vint ouvrir la porte, et sembla surprit de voir ce visage familier. Il pensait que c'était Min Ae qui revenait, mais non, c'était Jungney. Pour une surprise, ça en était une, il ne s'attendait pas à la trouver ici, et encore moins à la voir débarquer à cette heure ci. Mais ce qui le surprit, ce fut son allure... si il trouvait déjà la jeune femme plutôt bien faite, là c'était presque une vision de rêve à laquelle il avait le droit. Peut-être était-il d'ailleurs encore en train de rêver? Elle n'était pas comme d'habitude, pas aussi naturelle, elle était apprêtée, de la tête aux pieds, et ne semblait pas avoir négligé un seul détail. Ses vêtements mettaient en avant ses atouts, et soulignaient ses formes sans trop en montrer. L'art de la subjection était à son apogée en face de lui, et il mit bien quelques secondes à comprendre ce qu'elle venait de lui dire. Il cru comprendre, qu'elle parlait de manger, mais il n'en était pas certains. Il se racla la gorge, sa voix surement encore un peu rauque, alors qu'il se poussait sur le côté pour la laisser entrer :
"Vas-y entre."
Ses mots étaient presque banals, lui qui trouvait toujours de quoi la taquiner lorsqu'ils se voyaient, pour une fois il se contenta de l'essentiel. Ne trouvant rien à redire à sa présence ici. Il était étonné, agréablement surprit qu'elle soit là et surtout dans cette tenue. Bon sang, il faisait déjà assez chaud dans son studio miteux, il n'avait pas besoin de ça! Il ferma la porte, avant de se passer une main dans les cheveux, et tenter de remettre brièvement ses mèches décoiffées. Il devait avoir un air chiffonné, avec son réveil brusque, il dormait vraiment avant qu'elle n'arrive même si il cauchemardait. Il la regarda s'affairer dans la cuisine, ne sachant pas trop ce qu'il devait dire ou faire. Son studio n'était pas grand, il n'y avait qu'une pièce principale, et une salle de bain non loin de l'entrée. Le tour était vite fait, il n'avait même pas la place d'installer un canapé, et son lit lui servait pour tout. De table parfois même, lorsque celle basse, était occupée par ses affaires. En parlant d'affaire, il avait laissé trainer son sachet vide, et un autre à moitié plein de marijuana. Jetant un coup d'œil à Jungney, il se pressa presque à retirer le tout, pour le fourrer dans le petit tiroir de son meuble télé et le refermer d'un coup de mollet. Avisant l'heure sur sa box internet, il leva un sourcil intrigué :
"Tu pensais à moi, en pleine nuit?"
Il se mit à sourire d'un air arrogant, avant de fourrer ses mains dans ses poches, et s'avancer vers elle. Il se demandait ce qu'elle fichait réellement là. Si elle avait juste eut envie de venir, ou si elle s'ennuyait. Les deux ne lui déplaisait pas, puisqu'elle était là. Lui qui avait pensé à elle plus tôt dans la journée. S'il avait su qu'elle viendrait ce soir, peut-être aurait-il revu à deux fois ses plans. Appuyant sa main sur le petit plan de travail qu'il avait, il observa par dessus son épaule ce qu'elle était en train de faire. Alors qu'il fit bien évidemment exprès de venir se coller derrière elle. Son visage proche du sien, il se fit surprendre malgré lui par le parfum enivrant qu'il sentit. Rien avoir avec la nourriture, non c'était une odeur plus douce, et plus fruitée, mais qui ne manquait cependant pas de caractère. Il tourna juste un peu la tête vers elle, s'étonnant lui même d'apprécier ce qu'il sentait. Mais une idée lui traversa l'esprit.... d'où provenait-elle pour être aussi apprêtée? Elle s'était maquillée, portait un parfum délicieux, et ses habits n'étaient pas les premiers qu'on choisit dans une armoire :
"Tu viens d'où?"
Malgré lui, sa voix dérailla un peu, avant qu'il ne se recule, et se racle de nouveau la gorge. Il lui jeta un regard curieux, se postant à ses côtés, tandis qu'il attendait une véritable réponse de sa part. Elle n'avait aucun compte à lui rendre mais... mais il voulait savoir. Revenait-elle d'une soirée? Et si.... et si elle était avec Ru? Rah il ne voulait pas penser à ça, et encore moins imaginer qu'elle ait pu se faire aussi belle pour ce connard. Mais l'idée lui déplut tellement, qu'il en vint à serrer le poing contre le plan de travail tandis que ses dents se mirent à grincer brièvement. Se redressant complètement, il préféra ne pas y songer, se forçant à chasser ses idées, tout en s'avançant vers son ordinateur encore allumé. Appuyant sur un des boutons, il mit un peu plus fort sa musique, sans pour autant la mettre à fond :
"Tu connais?"
Les premières notes de Mirror, de Lil Wayne, se mirent à retentir, alors qu'il la regardait. Cette chanson ne pouvait pas plus mal tombé, mais à peine l'avait-il entendu, qu'il s'était senti obligé de mettre plus fort. Jungney n'avait pas la moindre idée de ce que représentait cette musique pour lui. Elle était surement le reflet de ce qu'il avait ressenti... quand Jun avait disparu. Il ne comptait plus les nombres de fois où il l'avait écouté. Pour lui, elle signifiait tellement, il en connaissait les notes par cœur, et était certains de pouvoir la jouer au piano si il en avait un. Il ne savait pas pourquoi il lui demandait si elle connaissait... il ne savait même pas pourquoi il parlait de cette musique. C'était trop personnel à son gout, bien qu'elle ne puisse surement pas se douter de tout ce qu'elle représentait. Il détourna les yeux, sentant son cœur devenir plus lourds, malgré qu'il gardait son attitude neutre. Il soupira, retirant l'ordinateur sans l'éteindre pour qu'elle puisse poser ce qu'elle avait apporté sur sa petite table basse. Avisant ce qu'elle mit sous ses yeux, il n'osa pas lui dire qu'il avait déjà mangé, après tout il avait toujours faim. Il ne sut pas réellement pourquoi, surement son réveil brutal, son rêve, ou bien cette musique, mais brusquement il se sentit un peu mal. Nauséeux, et le cœur lourd. Il se redressa, lui disant qu'elle pouvait tout mettre là, tandis qu'il s'éloignait déjà dans la salle de bain. Se faufilant dans la toute petite pièce, il soupira, s'appuyant contre le lavabo, avant de venir se passer de l'eau sur le visage. Il n'était pas sur que la présence de Jungney soit la meilleure chose qui puisse lui arriver ce soir. Parce-qu'il ne s'y attendait pas, et surtout parce qu'il avait parfois tendance à croire qu'ils se voyaient peut-être trop. Pourtant, il avait beau se dire une chose pareille... il était plutôt satisfait. C'était compliqué pas vrai? Il était dérouté, comme à chaque fois lorsqu'il la voyait. Et ces souvenirs de Jun qui le torturait, ce n'était pas le meilleur moment qu'elle avait choisit pour venir, mais il se rendait compte qu'en cet instant, c'était surement la seule chose dont il avait besoin... de sa présence. Cette idée folle aurait pu le faire sourire, mais il resta devant son propre reflet, avant de soupirer, et se nettoyer le visage avec une serviette. Il se passa une nouvelle fois ses mains dans ses cheveux, les arrangeant d'une meilleure façon, avant de se regarder brièvement. Il ne se trouvait pas si terrible que ça, il dénotait complètement ce soir, face à une Jungney aussi belle.... Il devait être fou pour penser ça, il s'observa même de profil, trouvant ses bras trop maigre et son teint trop terne. Il faut dire qu'avec la drogue qu'il consommait, il ne pouvait pas avoir meilleure mine que ça.
 

Se reculant, il se mit à sourire, se moquant de lui même, avant de sortir. Il n'avait pas à penser ces choses là, après tout, elle n'était là que parce-qu'elle devait s'ennuyer. Il revint dans la pièce, allant dans le petit frigo pour en sortir une énorme bouteille de coca. Il ne pourrait pas manger sans ça... quand à ses angoisses et ses pensées nostalgiques il les laissait de côté. Peut-être parce-que voir le visage de Jungney ici, avait le don de le rassurer. Il ne savait l'expliquer, mais sa présence était un moyen pour lui d'oublier... il ne savait pas comment elle faisait, en fait elle n'avait rien à faire... juste à être là.
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 12:27

Elle me manque, chaque jour qui passe je pense à elle, à ce qu’elle peut bien faire, si elle est en sécurité, si elle est en forme, en bonne santé. Elle me manque chaque secondes un peu plus. Parfois j’arrive à oublier son manque, parfois il est plus fort que tout et l’émotion bien trop dure à retenir. Je détestais pleurer, surtout aussi inutilement pourtant j’avais l’impression de ne faire que ca depuis qu’elle était partie. Je la voyais à chaque coin de rue, je l’apercevais dans la cuisine quand je me réveillais, j’avais l’impression de l’entendre chantonner quand je prenais ma douche dans la salle de bain. Le manque rend fou vous savez. Je l’imagine ici et là, je l’imagine me parlant, m’écoutant, j’imagine son rire au point de l’entendre réellement. On rêve tous de rentrer chez soi après une journée de travail, de retrouver un être proche et de se plaindre. Se plaindre des transports, se plaindre de notre collègue qui parle trop et qui ne bosse pas. Se plaindre de ce temps pourri qui n’en finit pas. Juste raconter sa journée, les moments qui nous on marqué, partager les potins et les rires. C’est important, plus qu’on peut ne le croire … Moi je rentre, j’ouvre la porte et je me contente de faire bouillir de l’eau, manger des nouilles et m’affaler dans mon lit morte de fatigue. Je ne parlais jamais, je ne partageais pas mes pensées et à quoi bon ? Je ne me voyais pas expliquer que décodais des codes informatiques pour une organisation secrète et louche, que je me faisais draguer voir harceler par un chinois pervers et psychotique. La seule véritable chose que j’avais vraiment envie de raconter à ma sœur c’était Il Nam … lui dire combien je me sentais bien avec lui, lui dire combien il était beau, combien il me faisait rire, lui dire à quel point ses sourires et ses demis sourires me font craquer. J’ai envie de lui raconter combien je me sens bien dans ses bras et combien il me rassure. Elle m’aurait sûrement taquiné, se serait même moquée de moi mais au moins elle aurait su me donner une réponse à mes questions. « Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Pourquoi j’ai autant besoin de lui ? Pourquoi je suis si bien avec lui ? » Mais vous savez ce qui me fait le plus mal ? C’est qu’à travers tous mes souvenirs je retrouve les détails, tous ces petits rien dont on parle rarement, et on revit certains moments forts même si on n’a pas vraiment envie. C’est tout ça mis ensemble qui restitue une présence. Et on prend conscience du manque, et de la haine qu’on ressent pour celui qui a tout détruit... J’aime ma sœur, mais son absence à briser quelque chose. Elle est partit, sans m’expliquer, un simple ‘je reviendrais ne t’inquiète pas’. Ca fait plus de deux ans, deux ans qu’elle est censé revenir mais elle reste toujours aux abonnés absente. Et ca me pèse. Je crois qu’un jour je vais craquer et je vais finir par tout raconter à Il Nam. Parce que j’en ai besoin … de parler de ces petits riens qui vous pourrissent, de ces choses dont j’ai envie de me plaindre. Et il me prendrait dans ses bras, il ne saurait pas trouver les mots je le sais bien mais il n’aurait qu’à me serrer contre lui pour m’apaiser.

Lorsqu’il s’approcha dans mon dos je me mis à frissonner et sourit doucement. Je m’affairais à lui faire réchauffer le riz cantonnais que j’avais préparé dans la journée. Je n’étais pas très douée pour la cuisine mais j’avais mis tout mon cœur dans ce plat et j’espérais que ca lui plaise vraiment. Sa remarque me fit sourire un peu plus et sans m’en rendre compte me calais un peu mieux entre ses bras. Est-ce que cette fois-ci jouait-il encore ou alors faisait-il ça naturellement ? Se blottir contre moi je veux dire. Parce qu’il n’avait pas ce sourire narquois et moqueur. Il se contentait d’être là, dans mon dos, contre moi. Son visage était tiré, fatigué, comme si il avait du mal à reprendre son masque impassible. J’étais inquiète de le voir dans cet état, j’avais envie de lui poser des questions et de savoir si quelque chose n’allait pas, peut-être était-ce tout simplement ma présence à une heure aussi tardive qui dérangeait. Une pointe de culpabilité me serra le cœur mais l’envie d’être avec lui prima et égoïstement je me cramponnais à cette petite cuisine et lui. Je ris en acquiesçant « Tu me manquais » je lui lançais un regard en coin, amusée et lui tira le bout de la langue. Son visage si proche du mien me troublait mais j’étais bien. Si bien avec lui. Je reportais mon attention sur le plat que je finissais de préparer et porta mon pouce à mes lèvres pour lécher le jus qui y coulait. Quand il me demanda d’où je venais ainsi je ne su pas quoi lui répondre. J’avais envie de lui dire que je m’étais faites kidnapper par Ru mais je me doutais que prononcer son nom ne ferait que gâcher la nuit. J’aurais pu lui dire que je voulais débarquer ici un peu après l’heure du repas pour lui faire une surprise. Mais bien que ce détail m’échappera toujours, ce soir là Ru m’avait rendu une fière chandelle en m’empêchant d’arriver chez Il Nam plutôt … J’aurais entendu leur halètement, leur gémissement et j’aurais compris qu’il était avec une autre à cet instant, et toute ma mascarade pour être jolie aurait été bien ridicule … Je pris mon temps pour répondre, et mon temps de réflexion trop long laissa place a une nouvelle remarque d’Il Nam. Quand il s’était reculé une part de moi était déçue. Je sais bien que nous ne pouvions pas passer toute la vie collé l’un à l’autre mais j’avais besoin de sa chaleur. Et de son odeur que j’aimais tant. Je mis tout au micro onde et me tourna vers Il Nam avant de m’approcher de lui pour mieux entendre la musique. Ce simple geste pouvait paraitre anodin aux yeux des autres, mais pour les miens c’était beaucoup. L’air de rien, il me montrait quelque chose qu’il aimait. Une simple musique qu’il avait du écouter plusieurs fois, qu’il aimait et qu’il partageait avec moi. C’était bête, mais mon regard se mit à briller. Je lui souris doucement mais cette chanson me rendait… triste ? Je ne saurais dire mais un goût amer emplie ma bouche et mon disparut lentement de mes lèvres … Mon regard se posa sur l’écran, je regardais les secondes défiler me perdant dans la mélodie. Je ne comprenais pas vraiment les paroles mais c’était l’émotion qui s’en dégageait. Pendant un cours instant je repensais a cet après midi, à cet instant de folie que j’avais eu … me prendrait-il pour une folle si je lui racontais ? Je déambulais dans les rues de Séoul, une glace pilée entre les mains, à la recherche de vêtements pour ce soir. J’étais heureuse, souriante, je m’attendais à tout sauf à ça. La voir dans le reflet de la vitrine. Je me suis retournée mais elle avait déjà disparut. Je l’ai cherché, à travers les rues, je l’ai cherché en courant partout. J’avais sûrement l’air d’une hystérique, mais c’était ma sœur et après une heure j’avais finis par me convaincre que ce n’était que mon imagination et le manque qu’elle créait en moi … Je suis retournée chez moi et la seule chose capable de m’apaiser c’était de me préparer pour le voir lui …

Détournant le regard de l’écran je reportais mon attention sur Il Nam et après l’avoir observé pendant quelques secondes, retournais dans la cuisine. Je pris les plats et les apportai dans le salon. Dit comme ça, j’avais l’impression d’être dans un immense appartement mais en réalité son logement ne constituait qu’une grande pièce qui regroupait chambre, salon, séjour et sa cuisine – bien grand mot – n’était qu’un plan de travail avec des ustensiles de cuisine. Déposant les plats sur la table basse je vins m’asseoir sur le canapé pensant qu’Il Nam suivrait mais au lieu de ça il se redressa et alla dans la salle de bain. Vraiment il semblait mal et je me sentais impuissante. Je me mordillais la lèvre inférieure et regarda mes plats pendant quelques secondes. Il n’avait peut être pas faim … je me relevais à mon tour et m’approcha de la salle de bain, j’avais envie de lui dire quelque chose de réconfortant ou le prendre dans mes bras mais j’avais peur d’être trop maladroite … alors je me contentais de l’observer à travers l’entrebâillement de la porte. Son visage dans le reflet du miroir, je crois que c’est la première fois que je le voyais aussi … lui. Et j’eu un pincement au cœur. Non, même plus, il me fit mal au cœur. Je fis un pas de plus vers lui et mon regard glissa sur son cou, son dos, ses épaules. Je l’aperçu d’abord une première fois mais c’était trop fou pour être vrai alors je ne compris pas tout de suite. Je fis un de plus et lorsque je réalisai avec horreur qu’il s’agissait réellement du symbole de la Wah Ching marqué au fer rouge sur sa peau je cachais mes lèvres du bout des doigts pour retenir un cri. Je me détournais pour ne pas poser un regard trop pathétique sur lui, je sais qu’il détesterait ça … retournant m’asseoir chancelante et avec la nausée je me laissais tomber sur le canapé. Comment ces ordures avaient ils osé lui faire ça ? Pourquoi ? Ils m’avaient bien obligé à me faire tatouer leur symbole mais de là à le marquer au fer rouge il y a tout un monde. Il avait du tellement souffrir … une sourde colère m’envahit et l’envahit d’aller foutre le feu à la villa me titilla. Je n’aurais peut être pas du regarder Django. Ça donnait de trop bonne idée que je ne pouvais réaliser … Lorsqu’il revint avec une grosse bouteille de coca je lui adressais mon plus beau sourire, il n’avait pas besoin de voir mon visage défait. Je tapotais la place à côté de moi pour l’inviter à s’asseoir et me décaler légèrement sur le côté. « Si tu te moques de mon plat je t’oblige à tout manger ! J’ai mis un temps fou pour faire ça ! » le menaçais-je faussement en colère en agitant mes baguettes sous son nez. Je me servis une part à mon tour et gouta mon plat. C’était … comment dire … soit trop salé soit trop cuit … et même si c’était mangeable on ne se régalait pas tant que ça. Zieutant dans la direction d’Il Nam je finis par lâcher « Bon ok … t’as toutes les raisons du monde pour te plaindre … je t’inviterais au restaurant la prochaine fois, je ne voudrais pas que tu crois que j’essaye de te tuer … » je ris pourtant mon rire sonna faux. J’avais à peine prononcé ces derniers mots que l’image de son épaule meurtrit m’apparut. Il n’en fallut pas plus pour me couper l’appétit. Reposant mon plat je me souvins subitement que j’avais quelque chose pour lui.

Sautant sur mes deux pieds je sortis une enveloppe de ma poche arrière de pantalon et la décacheta. J’en sortie 4 photos que j’avais fait développer aujourd’hui. Je les avais prise avec mon téléphone. Sur les clichés il y avait Grosse tête dormant dans une position équivoque, une autre photo où je nous avait pris tous les deux en faisant semblant de dormir l’un contre l’autre. Sur le troisième cliché j’apparaissais souriante collant ma joue contre la tête de notre chaton et sur le dernier cliché, que j’hésitais à lui tendre tant il me paraissait ridicule sur le moment mais Il Nm en décida autrement et me l’arracha des mains. Sur la photo on pouvait me voir, les yeux clos, le visage en avant déposant un baiser dans le vide. Sur le dos du papier glacé j’avais écrit « Si jamais je te manque trop KKK » avec un petit smiley amusé. Non vraiment, ce matin ça me paraissait être amusant et une bonne idée, mais là j’avais plutôt honte. Que m’était-il passé par la tête pour croire que je lui manquais ? J’avais tenté de tourner ça de façon amusante mais je me rendais compte que ça trahissait mes réels sentiments. Parce que dans le fond j’avais envie de lui manquer … j’avais envie qu’il pense à moi et qu’il me dise qu’il voulait me voir … mais je n’étais pas idiote, je savais que ça n’arrivera jamais. Je n’étais que … Jungney pour lui. Une fille qui lui tient compagnie et qui l’aide à passer le temps … tentant de cacher mon trouble je me servis un grand verre de coca que je bus cul sec. Mais j’avais oublié une chose, le coca ça a des bulles et le coca ça pique … les larmes montèrent directement et je me mis à tousser. Et je trouvais ça drôle, je me suis mise à rire en tentant de reprendre mon souffle. Décidément … j’étais bien ridicule. « Sacrilège, j’ai gâché du coca » articulais-je en essuyant le coin de mes lèvres. Je lançai un sourire à Il Nam en cachant mon visage dans mes mains. J’avais honte et plus je ressentais avec lui et plus j’étais … retirant mon voile transparent, je restais en débardeur, débardeur qui remontait sur mes hanches. Je me ventilais doucement et posa mon regard sur mon poignet qui me tirait subitement. Il était bleuté et légèrement rouge. Comme si penser à Ru était la chose la plus intéressante à faire à cet instant. Je soupirais en buvant à nouveau mais plus doucement cette fois-ci. Puis me levant je tendis la main à Il Nam et le forçai à se lever. L’avantage des petits appartements c’est qu’on en avait vite fait le tour. Éteignant toute les lumières mais laissant la musique douce tourner dans le fond je l’attirais jusqu’à la fenêtre. Je pris ses mains que je croisais sur mon ventre et me blottit contre lui sans lui demander son avis. Je posais le haut de mon front contre sa joue et leva les yeux vers le ciel. Discrètement, le cœur battant, anxieuse de sa réaction, j’entre mêlais mes doigts aux siens. J’aurais pu parler, mais les mots auraient brisé ce silence. J’étais juste bien, là contre lui, et j’avais besoin de cette petite pause. Ca devenait vital, j’avais besoin de le toucher, de le sentir près de moi. Le sentir si près me donnait l’impression que plus jamais il ne partirait. Je poussais un soupir de bien être et après plusieurs longues minutes je finis par lui dire « Tu sais … je regarde souvent les étoiles. Je les fixe quand je me sens perdue et je leur pose plein de questions … surement pour attendre des réponses. Comme si ceux là haut pouvaient nous en donner … tu dois trouver ça con … » J’eu un petit rire gênée et ajouta « parce qu’on attend que quelqu’un nous réponde alors qu’on sait pertinemment qu’on sera juste un peu plus seul et un peu con face à cet océan de lumière. » je fermais les yeux, laissant les basses de la musique venir battre avec mon cœur.

Ma voix se faisait plus douce, plus calme. « De toute façon les étoiles que nous regardons en ce moment sont déjà morte … mais au moins elles continuent de vivre pour nous … et aussi paradoxal et ridicule que ca puisse paraitre, je trouve ça beau … » c’était dans ce genre de moment que mon côté naïf ressortait. Mais c’est vrai, un rien me fascinait et je n’étais pas encore assez blasé par la vie pour ne plus voir les belles choses qui m’entouraient. « Il Nam … » je m’étais tourné vers lui sans me détacher lui d’un millimètre, j’avais pivoté dans le creux de ses bras pour mieux l’observer. Je n’étais pas sûre de ce que je m’apprêtais à lui dire alors je laissais simplement mon cœur parler. « J’ai peur … j’ai peur que tu disparaisses un jour. Je ne devrais peut être pas te dire ça mais … avec toi, tout me semble plus facile et j’arrive à être moi-même … et ça me fait un bien fou tu sais … » j’avais baissé mon visage vers son torse et mon regard se posa sur son collier, ma main s’était levée pour venir le toucher. Mais je me souvins de la réaction du jeune homme quand je l’avais frôlé sans faire exprès alors respectant son souhait je déposais simplement le plat de ma paume à côté. J’observais le bijou puis reporta mon attention sur Il Nam. Plongeant mon regard dans le sien je déglutis avant de lui dire, la voix chancelante, « J’aimerais apprendre à te connaitre … pas ce soir rassure toi, mais … j’ai envie de savoir qui tu es en dehors de ce garçon … qui … qui me fascine tant … » Je rougissais et les mots avaient du mal à sortir de ma ouche. Je n’étais pas habituée à ce genre d’exercice, devoir dire ce que l’on ressent en regardant la personne … mais j’avais la sensation que si j’étais sincère avec lui, il le serait surement avec moi … Ma main remonta doucement le long de sa clavicule, puis dans le creux de son cou, je descendis le long de son épaule et, tout en me collant d’avantage à lui, glissa ma main jusque sur mon omoplate où mes doigts frôlèrent sa peau boursoufflée. Je n’avais pas quitté son regard dans yeux, et même si je doutais ce la manière dont je m’y prenais je voulais lui montrer que j’étais sincère et que oui, je voulais tout savoir de lui, qu’il m’intéressait et que j’avais envie d’apprendre à le connaitre … mais cet instant, plus la pression de Ru et le manque de sommeil me firent légèrement craquer. J’enfouis mon visage dans le creux d’Il Nam puis passai mes deux bras autour de son cou. Je suis foutue … j’ai trop besoin de lui pour le laisser partir … je respirais son odeur pour la mémoriser jusqu’à la fin de ma vie … chaque fois que les choses tourneront mal je n’aurais qu’à repenser à cette nuit. Quand il me serait contre lui, silencieusement alors que je lui ouvrais doucement mon cœur… Pas une seule fois la peur qu’il ne me le brise ne me frôla l’esprit, parce qu’avec lui, les choses ne pouvaient qu’aller bien, c’était certains ça …
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 12:30

"Dis, tu te souviens de ce jour où on est resté assit tous les deux, à regarder le ciel?" le matin même il sortait de la maison de redressement ou il avait passé plus d'un an. Cela lui avait fait étrange de se retrouver dehors en sachant qu'il pouvait être encore libre. Lorsqu'il avait franchit les portes de ce bâtiment à son arrivée il n'aurait jamais cru avoir un pincement au cœur en partant d'ici. Pourtant malgré lui, il s'était retourné. A l'entrée un homme s'appuyait sur la grande porte tandis qu'il l'observait s'éloigner. Son instructeur savait, il savait que là où il retournait il retomberait dans ses mauvais travers il savait que malgré les jours passés ici rien ne changerait à sa sortie. Il Nam faisait partie de ces nombreux garçons qui n'étaient que de passage dans ce centre. Ils apprenaient à voir la vie différemment à s'en créer une nouvelle et même se mettre à rêver. Mais il savait qu'ils ne se reverraient pas sauf peut-être lorsque le garçon serait derrière des barreaux d'acier ou sur une table froide. Lui aussi avait un pincement au cœur car il ne pouvait rien faire pour le retenir, rien dire pour l'obliger à rester. Pourtant il en mourrait d'envie à passer du temps avec le californien, l'homme s'y était attaché. Malgré son air froid et son arrogance Il Nam était un bon garçon, passionné et à l'écoute des autres. L'américain se demanda si un jour il pourrait de nouveau retoucher à un piano, si il pourrait de nouveau sentir ces touches sous ses doigts et laisser ces mélodies l'emmener loin d'ici. Au bout de la rue, le visage d'un coréen aux allures assurées l'attendait. Un sourire apparu sur ses lèvres lorsque leurs regards se croisèrent. Il était venu, il était réellement là pour lui. Ce jour là ils auraient du se contenter d'une accolade entre amis, mais Jun s'avança et passa ses bras autour de lui. Cela lui avait manqué de pouvoir se retrouver avec lui, de pouvoir aller où bon lui semblait. "Ce premier jour de liberté tu le passeras avec moi Korean boy! T'as pas le choix de toute façon." et son rire retentit, lui réchauffant le cœur alors qu'il se rendait compte qu'il retrouvait son meilleur ami. Tous les deux avaient passés la journée à se balader dans les rues ensoleillées de San Francisco. Ils avaient mangé des glaces au moins trois chacun, puis buent une bière, un lait fraise et Jun avait même trouvé le moyen de ramener un pudding à Il Nam. Ce type était un ange tombé du ciel, il lui avait manqué... tellement. Ils avaient continués à se voir mais ils ne pouvaient jamais profiter réellement l'un de l'autre. Cette fois ci Il Nam en profiterait il voulait retrouver leur complicité, le remercier d'avoir été là et de ne pas l'avoir lâché comme la plupart des autres. Le jour avait finit par tomber, assit sur un toit, une bouteille de coca entre eux, le téléphone de Jun sonnait pour la quatrième fois. Mais le coréen ne répondait toujours pas. C'était Liu Bei, un chinois coriace et le petit chef du quartier. Lui et Il Nam étaient sous ses ordres, mais le pauvre type de fera trouer la cervelle quelques mois plus tard lors d'une fusillade. Ce soir il voulait surement prendre des nouvelles de son duo de nouveau reformé mais Jun ne voulait pas lui parler. Il avait promit à son ami qu'ils resteraient ensembles toute la journée. A cet endroit de la ville les lumières étaient moins fortes, c'était le seul lieu où on pouvait observer les étoiles. Jun adorait le faire, Il Nam n'avait jamais comprit ce qu'il aimait tant regarder. Ce n'était que plus tard qu'il en saisit le sens .... "Quand j'étais petit je voulais toucher les étoiles tu sais?" son ton était rieur mais il restait sérieux tandis que l'américain l'observait du coin de l'œil sans savoir quoi dire. Non il ne le savait pas, il n'aurait jamais imaginé son ami aussi rêveur non plus... "Tu peux te fiches de moi mais aujourd'hui je voudrais leur en offrir une..." Il ne prononçait jamais leurs noms, il ne parlait pas toujours d'elles mais Il Nam savait de qui il s'agissait. Il ne savait pas pourquoi Jun était encore ici pourquoi il n'avait jamais pris la fuite mais il comprenait... qu'à ce moment précis, lorsque son ami fixait les étoiles, il était loin, auprès d'elles... et à quel point il les aimait....
 
Ce soir là l'américain s'était confié à son ami, il voulait peut-être une autre vie une autre existence que celle qu'il menait. Au départ Jun avait rit mais il avait finit par hocher la tête lui disant qu'ils en reparleraient dans quelques jours... Il ne savait pas pourquoi il pensait à tout ça subitement, pourquoi ses souvenirs venaient le happer et l'éloigner de la réalité. Surement cette musique triste ces paroles qui le touchaient "A travers mes hauts et mes bas, tu as été mon seul ami..." . Il n'aurait pas dût songer à tout ça, pas maintenant, alors qu'il n'était pas seul. Il n'aimait pas ces instants de nostalgie, de souvenirs... car c'était toujours à lui qu'il appartenait, c'était toujours lorsque personne n'était là qu'il pouvait se laisser aller. Jungney n'avait pas à savoir, ni même à le voir faiblir... pourtant, il se sentait mal, ces paroles, et cette mélodie avait toujours le don de le mettre dans un sale état. Il tenta de chasser ses idées, revenant avec l'un des meilleurs remèdes qu'il connaissait, après la drogue... le coca-cola. Ce soda, avait aussi un bénéfique sur lui, sur son ventre un peu moins, et surement qu'il en payerai les frais lorsqu'il vieillira, mais Il Nam s'en fichait... car jamais il ne serait vieux... S'installant sur son lit, qui lui faisait office de canapé, il la regarda au coin, lorsqu'elle vint lui parler de ce qu'elle avait préparé. Il était plutôt surprit, qu'elle ait cuisiné ça pour lui. Ça l'étonnait, mais il était ravi, car au moins cela voulait dire qu'elle avait pensé à lui dans cette journée. Aussi stupide l'idée soit-elle, il en sourit d'un air amusé, avant de leur servir deux verres de boissons pétillantes. S'emparant d'une des portions devant lui, et en gouta un morceau. Ce n'était pas le meilleur repas qu'il avait mangé, un peu trop salé, et le riz était trop dur à son goût, mais allez savoir, il trouvait que ce n'était pas si mauvais que ça. Peut-être parce-que c'était elle qui l'avait fait? Elle lui proposa de l'inviter au restaurant pour se faire pardonner. Haussant les épaules, il replongea ses baguettes dans le plat, avant de lâcher d'un ton blasé :
"Ça va, j'ai connu pire..."
Il releva néanmoins les yeux vers elle, lui adressant un regard plein de malice, et complice. Une façon peut-être de lui faire comprendre, qu'il était ravi qu'elle ait fait ça pour lui. Il ne lui dirait jamais de vive voix, par pudeur surement. Il fut néanmoins, intrigué lorsqu'il la vit se lever et retirer quelque chose de sa poche. La regardant, il vit subitement des photos qu'elle lui tendait. Prenant les trois qu'elle lui tendit, il déposa son bol, avant de regarder les clichés, en se mettant à sourire. Il ne savait pas pourquoi elle lui donnait ça, mais il trouvait ça bien. Leur chaton grandissait plus vite qu'il ne le pensait. Il l'observa quelques secondes, mais il ne dirait à personne que ses yeux s'étaient finalement égarés plus longuement sur la jeune femme à côté de l'animal. Il releva les yeux, et sembla la voir hésiter pour lui donner la dernière, mais c'était trop tard. Elle l'avait déjà mis sous son nez, désormais il voulait voir de quoi il s'agissait. Lui attrapant des mains, il observa alors le cliché avec attention. Comme il était toujours moqueur il se mit à rire, avant de lui jeter un regard amusé mais à la fois appréciateur. Au dos elle y avait inscrit quelques petits mots, qui le firent davantage sourire. Il ne savait réellement pas d'où sortait cette fille, mais elle savait lui faire oublier ses problèmes le temps de quelques minutes :

"Ok, celle là, je la garde sur moi. On sait jamais si je m'ennuie de toi..."


Lui lançant un nouveau regard provocant, cette fois, il se pencha vers sa petite table de nuit, pour venir sortir son portefeuille, et y glisser la photo, ainsi que celle de leur chaton. Quant aux deux autres, il les rangea dans un carnet, celui qu'il détestait parcourir, et qu'il n'avait plus touché depuis des années. Mais il y mettait toujours tout ce qui avait de l'importance pour lui. La première photo qu'il avait prise de Jungney était là, et il y ajoutait les deux autres, sans même hésiter. Coïncidence ou pas, elles se trouvaient sur la page de la toute première composition qu'il avait faite entièrement. Il referma le tiroir, la regardant soudainement faire une tête étrange, alors qu'elle semblait avoir bu du coca. Il se mit à sourire, se moquant un peu plus d'elle, alors qu'elle venait de commettre l'irréparable. Personne ne pouvait jeter du soda ! Il s'apprêtait à lui faire une remarque, mais n'en eut pas  le temps, quand il la vit en débardeur. Se saisissant presque aussitôt de son verre, il en but une longue et interminable gorgée. Pff, qu'est-ce qu'il faisait chaud parfois !! Il ne pouvait même pas se remettre de ses émotions que déjà, elle venait l'entrainer jusqu'à la fenêtre. Il se laissa faire, sans rien dire, ni même s'éloigner. Il n'en avait pas envie, et son cœur s'emballa, lorsqu'il sentit ses doigts venir se mêler au sien. Dans une sensation nouvelle, et à la fois rassurante... Il se serra davantage contre elle, laissant le silence parler pour eux... Il ne saurait le dire, mais dans ces moments là il pensait qu'elle était capable de le comprendre, qu'elle aussi regardait dans la même direction que lui. Il n'avait jamais ressenti ça avec quelqu'un d'autre que Jun, jamais personne n'avait été capable de saisir ces instants silencieux et sombres... mais tout avec elle semblait différent. Enserrant ses bras un peu plus, une sensation étrange apparue au creux de son ventre. C'était la même qui l'avait envahie ce soir là, lorsqu'il s'était effondré dans une ruelle sombre, le cœur battant, les larmes coulant le long de son visage, cette impression d'étouffer, ce besoin de pouvoir le ramener, mais cette atroce vérité qui lui criait que plus jamais il ne pourrait le voir ni lui parler... en cet instant, il ressentait ça. Ce n'était pas aussi terrible, mais, il avait peur... peur de ne plus pouvoir la serrer dans ses bras, peur de plus entendre ses mots briser ses pensées, peur de ne plus sentir sa chaleur contre lui...
 
Il releva les yeux vers le ciel, observant à son tour les étoiles, tandis que son cœur se serrait. Non, il ne trouvait pas ça idiot... si elle savait le nombre de fois où il avait regardé les nuages, et attendu une réponse de la part de Jun... Rapprochant encore sa joue contre son front, il inspira plus profondément, tandis que ses mots résonnaient en lui. Elle pouvait paraitre naïve, mais elle ne faisait que dire à voix haute ce que lui pensait tout bas. Comment faisait-elle pour savoir? Comment arrivait-elle à deviner ce qu'il renfermait dans son cœur? Elle vint se tourner vers lui, son ton encore plus doux qu'il ne l'était, ses yeux noirs qui le regardaient et brillaient à la lueur de la nuit. Il vacillait, il savait qu'il perdait pieds, et la façon dont elle prononça son nom n'arrangea rien à ce qu'il ressentait. Et puis, ces paroles... sans qu'elle ne laisse rien présager elle vint le toucher en plein cœur, au  plus profond de son âme peut-être bien. Là où jamais personne n'avait réussi à l'atteindre "J’ai peur… j’ai peur que tu disparaisses un jour...". Pour la première fois de sa vie, lui aussi avait peur de disparaitre. Lui aussi avait peur de ne plus pouvoir la voir... Est-ce que c'était finalement ça vouloir vivre? Etre heureux? Il resta planté devant elle, ses yeux rivés sur elle... il écouta ce qu'elle lui disait, sans s'éloigner, ni même se braquer. D'ordinaire, il préférait garder une carapace, mais cette-ci il n'y arriva pas. Il la laissa s'approcher encore plus, se laissant peut-être berné par ce qu'elle racontait. Mais ça n'avait pas d'importance, pour une fois il avait envie qu'elle le sache. Pour une fois, il pouvait peut-être laissé quelqu'un le connaitre réellement...Lorsqu'elle vint enfouir son visage dans le creux de son cou, il retint un soupir d'aise, se laissant mener plus près d'elle, sa main resta à sa taille, mais il enserra plus son bras, tandis que l'autre venait se perdre dans ses cheveux bruns. Il se surprit lui même à fermer les yeux, et apprécier cette chaleur rassurante contre lui. Là en cet instant il ne voulait plus penser à rien, seulement se laisser gagner par ces émotions nouvelles, et ce besoin de la garder. Il ne se posait pas de question, il ne cherchait pas plus loin qu'à ressentir. Elle semblait si fragile dans ses bras, et pourtant si forte. Il était persuadé qu'elle cachait de lourds secrets, qu'elle avait été aussi abîmée que lui l'avait été. Mais en cet instant, il se promit de panser ses blessures. Penchant sa tête vers la sienne, il laissa ses lèvres glisser jusqu'aux creux de son oreille :

"Tu veux savoir ce que j'aime?... j'aime être avec toi Jungney."


Il souffla presque ses derniers mots, comme si il avait peur que quelqu'un d'autre les entende, ou bien même elle. Il abaissait les armes, le temps d'une phrase, mais c'était déjà tellement. Elle n'avait pas idée de ce qu'elle faisait. Elle ruinait tout, cette armure si épaisse qu'il s'était bâtit au fil des années. Avec elle, il se rendait compte qu'elle était capable de se briser en l'espace d'une seconde. Lui aussi pensa qu'il avait peur de la perdre, il voulait qu'elle ne le laisse plus, qu'elle reste là, toujours avec lui. Relevant la tête, il ouvrit de nouveau les yeux, avant de venir lui faire face et la regarder. Ses yeux avaient une lueur étrange, à la fois triste, mais tellement sincère. Ce moment était terriblement déroutant, elle le troublait, si il s'écoutait il laisserait tout tomber, là maintenant il l'emmènerait avec lui, quelque part, n'importe où tant qu'ils seraient tous les deux. Mais il n'avait rien à lui offrir à part cet instant. Laissant sa main trouver la sienne, il s'éloigna, tout en l'incitant à le suivre tendis qu'il la tirait vers son lit. La laissant s'assoir, il se pencha pour attraper son ordinateur. La lumière de l'écran illumina subitement l'endroit où ils se trouvaient, sans pour autant briser toute l'obscurité. Laissant ses doigts aller, il chercha une musique, avant de subitement la lancer... "Wish you were here" d'Avril Lavigne. Il n'était pas un fan particulièrement de cette artiste mais cette chanson... elle avait du sens pour lui. Se reculant, il leva les yeux vers elle :

"Elle me fait penser à toi..."


Jungney ne se rendrait peut-être pas compte de ce qu'il lui disait, mais c'était un énorme pas vers elle qu'il faisait. Car en temps normal, Il Nam ne faisait jamais de rapport entre ses morceaux qu'il aimait, et les gens qu'il connaissait. Car c'était une preuve qu'il s'attachait, qu'il pensait à ces personnes. En dehors de Jun, il n'y avait que lui à qui il se permettait de penser. La plupart des paroles le ramenait souvent à son meilleur ami... mais depuis quelques temps, quelqu'un d'autre s'était immiscé dans sa tête. Et sur cette chanson, il n'avait eut de cesse de penser à elle. Au départ, il en aimait juste la mélodie, les paroles. Mais elles avaient prit un autre sens depuis qu'il l'avait rencontré... Il ne savait pas si elle comprendrait ce qu'elles voulaient dire, mais il lui confiait quelque chose... juste ce détail, sur lui, et sur ce qui se passait. Se glissant un peu plus proche d'elle, il ne dit rien de plus, et il savait déjà qu'il n'ajouterait plus rien. Il n'avait pas à lui faire comprendre davantage de chose, ni même l'exprimer de vive voix. C'était déjà trop pour ce soir, il laissa ses yeux courir sur elle malgré tout, sans exprimer une quelconque émotion, avant que son regard ne se pose sur son poignet. A la lueur de l'écran, il semblait presque noir, un effet d'optique peut-être, mais il vint l'attraper pour mieux distinguer ce qu'il voyait. Fronçant les sourcils, il observa cette marque :

"Qui t'as fais ça?"

Son ton n'était ni dur, ni mauvais, ni même tendre, il se contentait simplement de poser la question. Il n'était pas certains de vouloir connaitre la réponse pourtant. Déposant ses doigts délicatement sur son hématome, il regarda l'aspect, ne doutant pas qu'il fallait une poigne de fer pour enserrer autant un poignet et lui en laisser une telle marque. Malgré lui il ne se rendit pas compte qu'il s'était approché d'elle, son visage désormais proche du sien, alors qu'il la regardait et cherchait à trouver ce qui avait pu lui arriver. Pouvait-elle distinguer ce qu'il ressentait? Il n'espérait pas, il ne voulait pas qu'elle voit qu'au fond il s'en faisait pour elle.
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 12:31

Ca me parait si ... Irréaliste de pouvoir se sentir aussi bien dans les bras de quelqu'un. Il suffisait simplement qu'il me prenne dans ses bras pour me donner l'impression de pouvoir conquérir le monde. Je me sentais si vulnérable et si forte contre lui. Comme une bulle qui nous séparait de la réalité. J'avais peur de la voir éclater un jour mais jamais je ne l'aurais quitté. J'avais l'agréable sensation d'être à l'endroit ou je devais être. J'étais là où j'appartenais. Mon monde, ma vie, la sienne, la notre. J'étais persuadée qu'Il Nam était destiné à faire partie de ma vie. Il m'a sauvé cette nuit là, ce n'est pas anodin, non j'y vois un signe. Celui qui fera d'Il Nam mon ange gardien. Mon chevalier, appelez le comme vous le souhaiter, serait toujours la pour moi. Et je serais la pour lui ... On m'a donné un chevalier abîme et fatigue. Peut être que plus personne n'en voulait, alors ils l'ont simplement mis sur ma route pour que deux âmes esseulées se tiennent compagnie. Mais à mes yeux il était la plus belle personne qui soit, il était mon âme sœur. Ces blessures ne le rendait que plus vivant à mes yeux ... Il était fort, il était puissant. Jamais il ne flanchait. Il était mon roc et je voulais être le sien. J'étais sûrement prétentieuse mais si vous savez combien je m'en fichais lorsqu'il me prenait ainsi dans ses bras ... Je voulais être son souffle de vie, sa flamme. Je voulais le garder envie et même plus. Je voulais lui faire aimer la vie, lui faire aimer la vie à mes cotes. La vie est dure et chienne, mais il suffit d'un rien pour nous faire comprendre le bonheur. Et aussi dure et douloureux que sera notre chemin, être heureuse avec Il Nam ça valait le coup ... Je ne sais pas ce qu'on pourrait dire pour décrire ce que je ressentais mais chaque fois que mon regard se posait sur lui mon cœur gonflait, je souriais et j'avais envie que cet instant ne s'arrête jamais .... Je ne me souviens pas avoir déjà ressenti ça, jamais. J'ai toujours fuit les hommes et je me sens mal à l'aise avec eux sans vraiment comprendre pourquoi. Pourtant l'explication est plutôt simple mais je l'ai enfouie dans mon subconscient de petites filles apeurée .... À l'orphelinat ou je vivais avec ma sœur nous formions toutes les deux dans un grand lit. Les sœurs nous autorisaient à rester ensemble pour calmer les terreurs nocturnes que je faisais. J'étais petite, si petite et ma grande sœur n'était qu'un bébé à cette époque ... Elle n'a que 3 ans de plus que moi et pourtant elle portait le fardeau de nos existences seule. Chaque fois que l'envie lui prenait le surveillant de l'orphelinat se glissait dans nos draps. Je fermais chaque fois les yeux un peu plus fort en serrant la main de ma sœur mais le bruit du tissu qui se froisse, le matelas qui s'afesse sous le poids de cet homme et le son de son souffle me terrorisait. Ma sœur me chuchotait de le tourner vers le mur et de cacher mes oreilles. Je me recroquevillais sur moi même en pleurant silencieusement. Parfois quand la séance durait trop longtemps je sentais la main de ma sœur se glisser sous les draps pour venir chercher la mienne. Du haut de mes 6 ans je lui donnais toute la force que je pouvais lui donner. J'étais la, à chaque fois qu'il abusait d'elle, j'étais la impuissante, paralysée par la peur ... La menace de notre exclusion planant au dessus de nos têtes. C'était le deal. Si nous gardions sous silence les sévices qu'il faisait il nous laissait vivre a l'orphelinat. Alors on se taisait parce que la vie dans la rue nous paraissait pire. Mais si on avait su à l'époque que cet homme aurait finit par croupir en prison si nous avions parlé, on l'aurait fait .... Mais nous étions que des enfants et sans famille, Sans repère, la parole de cet homme était la seule que nous pouvions croire. Je détestais ce sentiment d'impuissance et de colère qui m'habitait. J'aurais voulu le repousser, le tuer de mes propres mains ... Mais chaque fois que je tentais de le rebeller il s'en prenait encore plus fort à ma sœur ... Et chaque fois qu'il voulait profiter de mon corps ma sœur se pliait à ses exigences les plus malsaines pour sauver mon honneur de petite fille. Mais arriva le jour ou ce fut la fois de trop ... En larmes comme à chaque fois, abîmée et dégoûtée, je me suis juré que c'était la dernière fois qu'il s'en prenait à elle. Je l'ai serré contre moi, j'ai attendu qu'elle s'endorme et j'ai réfléchis, j'ai réfléchis. Toute la nuit. Puis vint le moment où tout changea. Il était saoul et marchait à peine droit. Il sortait de la chambre d'une des petites filles, la braguette encore ouverte. Je n'ai pas réfléchis d'avantage et quand il fut en haut des marches je l'ai poussé de touts mes forces. Il bascula dans le vide comme au ralentit. Je l'ai regardé tomber et j'ai entendu le bruit sourd des os de sa nuque qui se brisèrent. C'était si facile de mourir. L'enquête a conclus à un accident et moi je n'étais su' un témoin du drame. J'ai finis par croire à cette version et à oublier les horreurs qu'il ait pu faire à ma sœur ... J'ai préféré oublier pour mieux supporter. Pourtant aujourd'hui chaque fois que je suis avec un homme j'ai ce même dégoût, cette peur qui me noue le ventre et cette colère .... Je hais les hommes. Leur façon qu'ils ont de nous regarder, ce sourire répugnant qui étire leur lèvre .... Pourtant avec Il Nam tout est différent ... Avec lui je me sens rassurée comme si jamais on ne me fera de mal ... J'étais en sécurité avec lui ...

Je frissonnais quand il glissa ses mains sur mon corps. Mon débardeur ne couvrait pas mes hanche et remontait sur ma taille. Je pouvais sentir la chaleur de son bras chaud me serrer contre lui. La douceur de sa peau était si agréable, jamais je ne voulais avoir a m'en séparer .... C'était si bon ... Mon cœur rata un battement quand il me murmura cette simple phrase ... Mes yeux se mirent à briller incapable de savoir si c'était parce que des larmes pointaient le bout de leur nez ou bien parce que j'étais heureuse. Sûrement les deux. Je ne résistais jamais lorsqu'il prononçait mon nom ... Et j'étais soulagée que la lumière soit éteinte, je pouvais cacher mon trouble et juste savourer cet instant. Il dura des heures me semblait il mais il était à la fois si cours ... Pourtant quand Il Nam se détacha de moi je ne protesta pas. Je me contentais de le suivre sans réussir à cacher mon sourire. Et pourquoi le cacher ? Je voulais lui montrer combien j'étais bien avec lui. Je pouvais lire dans son regard. Il Nam emmène moi loin. Emmené moi loin d'ici. Vivons juste tous les deux. Je n'ai besoin de rien, rien de plus que toi. Je suis fatiguée d'être en colère et de courir après une vengeance qui ne viendrai pas ... J'étais épuisée de devoir courir pour vivre, je voulais vivre et être bien. Ce que tu m'offrais ... Ce que tu m'offres ... Je le veux pour l'éternité. Son regard était bouleversé pour la première fois je voyais ce qu'il ressentait réellement. Il semblait triste ... Je glissai ma main sur sa joue, le cœur battant. Je me rendus compte à cet instant qu'il possédait mon cœur. Et que j'étais tout simplement amoureuse de lui. Ça m'effrayait ... Mais je ne pouvais pas résister. Si je lui donnais la moitié de mon cœur il risquait de le briser et s'il le brisait je ne serais plus capable de le donner à nouveau. Mais il ne le brisera pas, jamais. Parce que ce moment unique que nous vivions jamais nous ne pourrions le vivre avec quelqu'un d'autre. C'était lui et moi. Nos vies étaient liées, nos âmes aussi ... Alors s'il voulait prendre cette partie de moi qui le réclamait je lui offrirait sans hésiter ne serait ce qu'une seconde ... Lorsqu'il se laissa tomber sur son lit je le suivis a mon tour m'asseyant juste à ses cotes. Je regardais son profil sérieux fixer l'écran, concentrée. Puis il lança une chanson et la seule chose que j'étais capable de penser c'était " ma pauvre Jungney. Tu as vécut toute ta vie a fuir les autres et te voilà à présent à désirer cet homme plus que tout. Tu le veux dans ta vie n'est ce pas ? Pourquoi c'est si dur de l'admettre et de lui demander ?" Parce qu'il pourrait dire non ... Quand bien même l'alchimie qui avait entre nous laissez présager que de bonnes nouvelles ... Je n'osais pas me livrer à lui de cette manière mais chacun de mes gestes trahissait mes sentiments. Rien que la façon que j'avais de le regarder me trahissait ... Tournant mon visage vers l'écran j'écoutais la chanson qu'il me faisait écouter. Je crois que si cette chanson ne lui faisait pas penser à moi je ne me serais même pas arrêtée dessus. Mais elle prenait toute sa valeur et toute sa beauté. Je ne saisissait pas bien les paroles mais qu'importe elle était la chanson qu'Il Nam écoutait en pensant à moi. Il pensait à moi ... Ce simple fait me rendait heureuse ...

Il se saisit de mon poignet délicatement et je le regardais en laissant faire. Le bruit de mes bracelets couvrit légèrement la musique, mais au lieu de me dégager de sa prise pour cacher mes bleus je laissais regarder. Je ne me voyais pas lui cacher ça, ni même lui répondre réellement. C'était ces morceaux de vies qu'il n'était pas obligé d'expliquer entre nous. Je savais qu'il comprendrait. Il saurait que c'est Ru, encore une fois. Il saurait que j'aurais cherché à l'énerver et il saurait aussi que ce chinois ne me lâcherais jamais. Relevant mon regard vers lui je lui adressais un sourire contrit. Ça n'avait pas d'importance qui m'avait fait ça. L'important c'était ce regard qu'il posait sur moi ... Je glissai ma paume chaude sur sa joue. Je voyait bien que ça l'inquiétait peut être même que ça l'énervait que Ru soit aussi dur avec moi ... Encore une fois j'avais ce besoin de lui rassurer, de lui dire que j'allais bien ... Mais j'étais incapable de parler, je plongeais mon regard dans le sien, l'approchait un peu plus de son visage juste éclairé par l'écran d'ordinateur. Je me serais davantage contre lui prenant appuie d'une main sur le matelas derrière nous. J'avais la gorge sèche et je tremblais légèrement mais j'étais bien ... Cette fois je ne jouerais pas. Je ne reculerais pas non plus. " Rien n'a d'importance, si ce n'est toi ... j'ai simplement besoin de toi, le reste ... je m'en fiche. J'ai ... juste besoin de toi Il Nam ... " Ce n'était qu'un murmure, une confidence en plongeant mon regard dans le sien. " Il Nam ... J'ai ... envie de t'embrasser ... " mes lèvres s'approchaient dangereusement des siennes lorsque je lui murmurait ça. Mon regard toujours ancré au sien, je caressais sa mâchoire de ma paume chaude. Je fermais les yeux et captura ses lèvres entre les miennes avec douceur. Une simple pression qui fit exploser mon cœur ... Mes doigts se crispèrent sur les draps du lit comme pour ne pas perdre pieds. Je m'apprêtais à approfondir ce baiser lorsqu'un doute me prit. J'avais le cœur battant et j'étais complètement troublée ... Me serrant encore plus contre lui je l'embrassais avec un peu plus de sentiments. C'était doux et ... Lent. Peut être trop pour lui ... Mais j'avais peur de mal l'embrasser ... Je posais une main sur son torse, celle qui était blessée et passa l'autre autour de son cou. Sans me rendre compte j'avais attrapé le tissu de son lit que j'avais emprisonnée dans ma poigne. Je ne saisie pas tout de suite ce qui était apparut dans mon champs de vision. J'y avais juste jeté un coup d'œil pour savoir si je pouvais le jeter au sol. Mais ce que je tenais dans la main c'était ... Je m'écartais d'Il Nam brusquement en le repoussant doucement. Un moment flottement rompus le charme. Je j'eus pas besoin d'allumer la lumière pour comprendre ce que c'était .... Tout vola en éclat. Notre baiser, mes idées de ne l'avoir que pour moi. Et à moins qu'il n'en fasse la collection ce soutient gorge appartenait à une fille ... Et quand bien même c'était celui d'une fille d'Il y a plusieurs jours je pense qu'il l'aurait soit déjà jeté soit ... Non .... Il .... La soirée ...

Je ne sais pas si je pensais juste. Peut être que je me trompais ... Mais connaissant un peu la vie du jeune homme je me doutais qu'il n'appartenait pas à sa grand mère ... Un sourire désabusé apparut sur mes lèvres. J'avais encore le goût de sa bouche sur la mienne. Je tentais de masquer ma stupeur, ma douleur, ma déception derrière un sourire moqueur et amusée. L'humour comme arme de défense ... " tu ... Trainer " je n'étais même pas capable de faire une phrase complète. Je ris faussement amusée et détourna le regard qui se remplissait de larmes. J'étais a bout de souffle, sans avoir fait le moindre effort. Lâchant le sous vêtement avec dégoût, il tomba par terre. Comment les choses avaient elles pu tourner ainsi ? On ne s'était rien promis avec Il Nam s'il voulait coucher avec des filles il le pouvaient mais ... Mais ... Cette idée me brisait le cœur et le donnait la ridicule impression d'en avoir trop espéré ... J'étouffais, il me fallait de l'air. Je me levais rapidement baragouinant un prétexte inaudible à il Nam et fonça dans la salle de bain. Je sentais déjà deux larmes rouler sur mes joues. Je les écrasais d'un revers de main rageur. Qu'elle idiote. Non mais vraiment, j'étais ridicule. Comment avais je pu croire que ... Avec juste du maquillage et quoi ? J'avais honte ... Je retirais mon rouge a levée me trouvant plus que ridicule avec ce maquillage sur le visage. Jamais je n'avais fait ça et j'aurais du continuer de faire comme d'habitude. Je séchais mes yeux et appliqua un sourire sur mes lèvres. Pourtant cette fois-ci sourire m'étais très difficile ... Je sortie de la salle de bain et lança d'une voix qui se voulait amusée " Tu sais quoi, je viens de me rendre compte qu'il était tard, je vais pas tarder " j'attrapais déjà ma veste sans être capable de regarder dans la direction du jeune homme. Et mon excuse était totalement bidon pour une fille qui avait débarqué à 4h du mat ... J'étais mal, je tremblai, j'avais beau me dire qu'il avait toute les raisons du monde d'avoir fait ce qu'il a fait ... ca n'empêchait pas mon coeur de souffrir, devant cette constatation choc. Je m'étais livré à lui et je pensais l'avoir atteints mais je n'avais jamais pensé qu'il puisse avoir une copine ... C'était si compliqué tout d'un coup que je perdais pied. Il fallait juste que je fuis cet endroit avant de me mettre à chialer véritablement devant lui ... Je ne voulais pas paraître plus pathétique je ne l'étais déjà et j'avais du mal à contrôler les tremblements de ma voix ... Pourquoi avais je été aussi bête que ça !? Ridicule j'étais ridicule ... Me détournant à nouveau j’écrasai sur ma joue et le plus discrètement possible une larme rebelle qui s'était échappée .... Je me haïssais tellement à cet instant que j'en rirais presque ...
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 12:33

Assit en face de cette femme, il se laisse retomber en arrière, sur un canapé plus confortable qu'il ne l'aurait pensé. Son dos bien callé dans le dossier, il vint écarter ses bras, s'appuyant pour se donner une allure plus décontractée et insolente. La femme croise ses jambes, elle ne bronche pas, le regarde et attends... Attends qu'il se décide enfin à parler. Malgré le nombre de séances qu'il avait déjà passé à rester muet, elle ne semblait pas abandonner l'idée qu'un jour il le ferait. Finalement exaspéré, il lui disait toujours la même chose, qu'une fois de plus il se tairait, qu'il n'avait rien à lui raconter de sa vie. "Alors parle-moi de tes craintes Il Nam..." "J'en ais pas! J'ai peur de rien!" Il se sentait puissant, le meilleur et se prenait pour un petit roi. Alors de quoi aurait-il peur? Pourquoi fallait-il toujours qu'elle lui pose la même question, qu'elle attende ces réponses qui ne viendraient jamais. Pourtant ce jour là, installé sur le tabouret en face du piano, il s'interrogeait, se demandait ce que pourrait être sa vie s'il était différent. Et s'il était né dans une famille bienveillante? S'il était resté en Corée, et si il n'était pas devenu un américain comme les autres? Un de ces petits merdeux, qui vendent de la drogue et ne vive que pour leur "race". Pourtant, lui n'avait pas sa place parmi un clan de chinois, il en avait étonné plus d'un mais sa nouvelle nationalité pouvait primer sur le reste. Il était bon dans ce qu'il faisait, finalement sa provenance, n'était plus si importante. Le dernier sol résonna dans la pièce, sans qu'il ne s'aperçoive cette femme était là, à l'entrée en train de l'observer. Elle avait une allure différente, en troquant son tailleur, pour un pantalon et un t-shirt, elle lui semblait finalement plus amicale. Etait-ce cela ou les compliments qu'elle lui fit qui le gênèrent? Ou ce regard bienveillant qu'elle porta sur lui? Il n'en savait rien, encore aujourd'hui il n'était pas capable de dire ce qui lui avait prit, pourquoi avant qu'elle ne franchisse le pas de la porte, il lui avait parlé "J'ai peur d'être à nouveau seul..." Avec sa nouvelle "famille", il avait la sensation qu'il ne l'était plus, du moins il en était persuadé avant d'arriver ici. Il pensait que sa vie était toute tracée, qu'au fil des années il grimperait les échelons et deviendraient un de ces hommes qu'on craint et respecte. Il aurait le pouvoir entre les mains, mais depuis qu'il avait les touches de ce piano sous ses doigts, il n'en était plus certains non plus. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui? Pourquoi n'arrivait-il à voir les choses comme avant? "J'ai peur de ne pas savoir aimer..." La femme s'était avancée, sans qu'il ne remarque, fixant ses mains il n'arrivait plus à savoir si ce qu'il disait était vrai, s'il le pensait, s'il avait osé en parler à voix haute. Il se sentait perdu... Il ne savait pas ce que voulait dire le mot aimer, jamais il n'avait connu quelqu'un qui lui voulait autant de bien, et qui se souciait de lui. Jamais il ne s'était attaché à quelqu'un d'autre, il ne savait même pas à quoi cela ressemblait. Est-ce qu'un jour il saurait? Il n'en savait rien, et elle non plus n'avait pas su quoi lui dire... car il n'existait aucune réponse....
 
Un jour peut-être comprendrait-il, c'était du moins ce qu'il avait pu croire avant que sa vie ne déraille une nouvelle fois. Et ce soir, il ne pouvait s'empêcher de repenser à ce moment. A ces questions et ces certitudes qu'il avait. Il n'aimerait jamais, il n'était pas capable de s'attacher aux autres, et il ne le voulait pas. Il ne vieillirait pas non plus, il n'aurait pas une grande maison, ni même de chien qu'il aimerait sortir le dimanche matin. Il n'aurait pas à s'interroger des heures, sur les prochaines vacances qu'il ferait, les destinations qu'il rêvait de voir au moins une fois. Il n'aurait pas de projet de mariage, encore moins d'une famille, ni de voitures à entretenir, qui lui prendrait la moitié de son salaire. Il n'aurait pas à se plaindre le soir en rentrant chez lui, de son patron qui lui avait donné trop de travail, il ne pourrait pas raconter ses dernières anecdotes du boulot à cette fille superbe qui l'attendrait chez lui. Il n'aurait pas de belle famille, ni d'enfant, et pas même un barbecue idiot dont il aurait pu se vanter le week-end en invitant ses voisins. Il n'aurait pas sa bande d'amis, ceux avec qui il adorait passer des moments, mais avec qui parfois il s'engueulait pour des broutilles... Il n'aurait pas une vie normale, il n'aurait pas de rêve, et se contenterait simplement de faire ce qu'on attendait de lui. Peu importe demain, c'était aujourd'hui qui comptait il survivait parmi ce monde hostile, et tentait juste d'exister. Mais voilà... Jungney était là, ce soir, hier, et demain peut-être.... Elle ne s'en rendait pas compte, mais depuis qu'elle avait débarquée dans sa vie, plus rien n'allait. Il Nam n'était plus sur de rien ! Et si finalement sa vie n'était pas écrite? Si finalement, c'était lui qui tenait la plume? Si c'était lui qui n'osait pas écrire ces pages blanches déposées devant lui? Il n'en savait rien, il ne savait plus ce qui se passait, ni même ce qu'il voulait. Peut-être que finalement il était plus libre que ce qu'il pensait, peut-être qu'il pouvait aller là où il voulait... il suffisait d'y croire, de se forcer. Il avait la sensation qu'elle était capable de lui donner ce courage qu'il n'avait plus, qu'elle pouvait le porter, et le faire rêver de nouveau... Si elle savait le nombre de fois où il s'était interdit de penser, ou de se laisser aller, si elle savait comme avec elle, tout devenait simple et à la fois compliqué.  Mais en cet instant, il n'avait plus envie de réfléchir à quoique ce soit, juste se laisser porter, là où elle voudrait, il s'en fichait, tant qu'elle était là. Il s'était surprit, à lui confier ces détails, anodins pour certains, mais énormes pour lui. Il avait peur d'en dire trop, peur d'être véritablement lui... il était perdu, il ne savait plus où il devait aller, et ce qu'il faisait. Mais il se sentait bien, et si c'était ça la suivre, alors il le voulait, sans se mettre de barrière. Du moins pas autant qu'il en avait l'habitude.
 
Il ne savait pas si elle lui répondrait, en réalité, elle n'avait pas besoin de le faire, car il savait déjà. Le responsable c'était ce chinois, encore et toujours le même. Il le maudissait d'être aussi con, d'être aussi arrogant, et d'avoir osé toucher cette fille, qui chamboulait sa vie. Il n'avait pas le droit, personne ne pouvait l'abîmer davantage... Il se perdit une nouvelle fois dans ses yeux, troublé par leur nouvelle proximité, mais aussi envieux de pouvoir se rapprocher. Comment pouvait-elle lui dire qu'elle avait besoin de lui? Il avait du mal à croire que cela soit vrai. Il ne savait plus quoi faire, il se sentait coincé, prit au piège par cette envie qui grandissait au creux de son ventre, et ces lèvres qui venaient frôler les siennes. Qu'elle le fasse, qu'elle ne se contente pas de lui dire. Il la suppliait presque, car il n'était pas certains de supporter une nouvelle fois qu'elle s'éloigne. Il la laissa approcher, un peu plus, alors que son souffle se coupait. Et enfin, elle brisa ces derniers centimètres, pour qu'il vienne sentir sa lèvre sur la sienne. Les yeux fermés, il ne répondit pas au départ, laissant juste cette nouvelle douceur faire son effet. Electrisé, il se sentit défaillir, lorsqu'elle osa y mettre plus d'intensité. Il y répondit, sans pour autant venir l'approfondir plus, préférant la laisser maitre de ce qu'elle faisait. Le rythme lent de sa lèvre, était presque un supplice, mais tellement tendre, que les sensations se décuplaient. Il en mourrait d'envie depuis des jours, et il devait l'admettre il avait du mal à penser que tout ça puisse être vrai. Tous ses sens semblaient en alertes, et pourtant son esprit était loin. Si loin... il s'approcha un peu plus, pour mieux ressentir ces émotions nouvelles. Sans s'en rendre compte, il déposa sa main sur son genou, la laissant remonter doucement, au même rythme que leur baiser, jusqu'à sa hanche. Il se sentait partir, comme brusquement emporté par une vague qu'il était incapable d'éviter. Pourtant, il ne s'était jamais senti aussi vivant, aussi complet. Ce vide dans son coeur, se combla, il n'entendait plus rien, que le bruit de leur souffle, et de ces battements entêtants. Il aurait aimé que ce moment dur longtemps, éternellement si il pouvait, mais sans rien voir arriver, tout s'inversa. Le rêve se brisa, ses idées folles disparurent, lorsqu'elle s'éloigna subitement.... Les lèvres encore rougies par leur baiser, il ne comprenait pas ce qui se passait, du moins, avant qu'il n'aperçoive ce qu'elle tenait dans les mains... Il ne saurait l'expliquer, mais il se sentit subitement défait, anéanti presque, alors que la réalité venait de nouveau l'enchainer. Bon sang, pourquoi fallait-il toujours qu'on le prive de ce qui était le meilleur? Pourquoi fallait-il toujours qu'il paye? Rien qu'une fois, oui rien qu'une fois il aurait aimé oublier l'existence qu'il avait. Il pensait pouvoir le faire, même y être parvenu pendant cet échange mais tout avait basculé, on lui avait tout reprit.
 
Il poussa un soupir, ne trouvant rien à redire, et ne cherchant même pas à se justifier. Il n'avait pas besoin, il ne prenait pas Jungney pour une idiote, alors il lui épargnerait les "Ce n'est pas ce que tu crois..." car c'était exactement ce en quoi elle croyait. Oui, il couchait avec une femme, et le pire c'est qu'il était censé être "engagé" avec elle. Rien de très officiel, mais elle était tout de même ce qu'on considérait comme une petite amie. Il n'avait pas fait attention à ce sous-vêtement, s'il l'avait vu plus tôt peut-être s'en serait-il débarrasser. Mais il n'arrivait pas à savoir si c'était finalement une bonne chose ou une mauvaise. Peut-être que c'était mieux ainsi, car au moins cela épargnait un tas de complications. Alors pourquoi avait-il l'impression que justement tout devenait complexe subitement? Elle se réfugia dans la salle de bain, et lui resta planté sur son lit, à maudire ce vêtement, et tenter de retrouver ses esprits. Mais il ne savait plus où il était, ni même si tout ça était finalement vrai. Il allait surement se réveiller, ce n'était qu'un mauvais rêve qui se transformait en cauchemar. Il croisa ses mains ensembles, se laissant glisser au bord de son lit, il fixa ses doigts, presque nerveuses, tandis que tout allait à cent à l'heure dans son esprit. Il ne savait pas quoi faire, c'était un vrai bazar sans nom brusquement. Allait-elle partir? Etait-elle déçue? Pourquoi se sentait-il aussi abattu? Ce n'était qu'un instant volé, rien de plus, il devait revenir à son existence habituelle. Mais il n'avait peut-être pas envie de retomber totalement sur terre, car la chute était rude... trop rude d'ailleurs. Poussant un nouveau soupir, il passa ses mais encore liées, derrière sa nuque, avant de laisser sa tête retomber en arrière tandis qu'il fermait les yeux. Mais il les rouvrit aussi vite, lorsqu'il entendit la porte, se redressant, avant même de se lever. Elle lui annonça finalement ce à quoi il s'attendait. Elle voulait partir, s'éloigner de lui et de ce qu'il était. Il comprenait, c'était même justifier, mais quelque chose lui criait qu'il ne pouvait pas la laisser franchir le pas de cette porte. Non, car il avait trop peur qu'elle ne revienne jamais...
 
"Attends!"
 
C'était sorti tout seul, sans qu'il ne prenne le temps de réfléchir. Mais il se sentait bête, car il n'avait rien d'autre à lui dire. S'excuser était une solution, lui mentir aussi, mais il ne choisit aucune des deux options. Regardant un peu partout, il se pencha vite pour éteindre sa musique, et ouvrir une nouvelle fenêtre. Attrapant l'objet dans ses mains, il s'avança vers elle, s'arrangeant pour se mettre devant la porte, avant de lui tendre l'appareil et lui montrer l'écran. Il n'y avait rien de particulier, juste une page ouverte sur un célèbre réseau social :
"Ce type là! Tu peux pirater sa page? Récupérer ses mots de passes, ou truc comme ça."
 
Il détourna les yeux, prenant un air étrangement sot pour l'occasion. Ça ne lui ressemblait pas, mais il n'avait pas eut le temps de retomber dans son rôle du méchant type arrogant et froid. Il se surprit même sa voix était plutôt détendue, un peu trop, et presque pressée. Bon sang, c'était idiot qu'il agisse ainsi, mais il ne pensait à rien. Il voulait juste quelle ne parte pas, qu'elle reste ici, et c'était la seule excuse qu'il trouva. C'était la page de son boss au petit job qu'il avait, rien de plus et rien de moins, mais il pensait que venir pirater ses codes, n'étaient pas une mauvaise idée. Il pourrait faire des blagues idiotes et en rire... seul. Il lui donna l'ordinateur, regardant ailleurs avant de se gratter la nuque, et tenter de reprendre une meilleure assurance. Se raclant la gorge discrètement, avant de venir déposer ses mains sur ses épaules, et l'inciter à marcher en arrière. La poussant plus au centre de la pièce, il finit par se reculer, allumant la lumière, pour peut-être lui faire croire qu'il avait réellement besoin de cette chose. Mais avant qu'elle n'ait le temps de s'assoir, il se précipita pour attraper le sous-vêtement, et le balança dans sa poubelle avant de venir s'appuyer contre son petit plan de travail dans la cuisine. La regardant, il se dit qu'elle devait le prendre pour un fou, mais qu'elle ne s'y détrompe pas, lui non plus ne savait pas réellement ce qu'il faisait. Il n'osait pas lui tourner le dos, de peur qu'elle n'en profite pour partir, mais au bout de longues minutes à rester à fixer le sol près de ses pieds à elle, il se dit qu'il était temps qu'il se bouge un peu. Alors il finit par se tourner, attrapant un verre pour tenter d'oublier réellement tout ce qui c'était déroulé plus tôt. Mais c'était difficile, à peine ses lèvres avaient-elles touchées le bord du récipient, qu'il se remit à penser aux siennes... cette douceur, et ce gout. Il avait la sensation de pouvoir encore les sentir, alors que son coeur s'emballait... voyant subitement une masse jaune non loin de lui, il s'en saisit tout aussi vivement qu'il se tourna vers elle :
 
"Je t'ai jamais présenté mon coloc'? Il est pas très bavard, mais il tient compagnie."
 
S'avançant vers elle, avec sa peluche dans la main, il se posta juste sous son nez, avant de l'agiter, et donner un petit coup dedans afin qu'il chantonne ses mêmes paroles entêtantes. Que personne ne lui demande ce qu'il fichait, car il n'en était pas certain lui même. A la faire rester? La faire sourire? C'était compliqué, il ne savait pas vraiment. Tout ce qu'il voulait, c'est qu'elle reste, et il prenait tout ce qui lui passait sous la main pour le faire. Néanmoins, sa raison, ou alors sa pudeur, l'obligea à venir jeter la peluche sur son lit. Avant qu'il ne vienne fourrer ses doigts dans ses poches. Gêné, mais surtout pas à sa place dans son propre studio, il cherchait désespérément de quoi pouvoir s'évader d'ici. Et c'est là que son regard croisa son tiroir. Celui de son meuble télé, où il renfermait sa seule raison d'exister. Comment avait-il pu oublier ça? Croire un instant, que tout serait différent? Il devait se rattacher à des valeurs sures et ses doses étaient pour lui le meilleur moyen de s'échapper de là. S'avançant d'un pas décidé, il ouvrit le tiroir, avant de récupérer, un sachet en plastique, et en sortir aussi une petite planche. Poussant d'un geste ferme et sur le bois, il jeta un regard à Jungney. L'un de ceux dont il avait le secret. Pas de complicité, ni de malice, pas d'inquiétude ou autre, juste une lueur froide et provocante. A quoi jouait-il? A celui qu'il était, et qu'il savait être. Car c'était plus facile d'être un con arrogant. Levant le sachet en l'air, il vint même se mettre à sourire d'un air insolent :
 
"T'en veux?"
 
Cette fois-ci, c'est un rire narquois qui franchit ses lèvres avant qu'il ne dépose le tout sur la petite table. Il était désolé, d'être un con, mais il ne pouvait pas être ce qu'il avait été. Il ne pouvait pas se laisser aller, la preuve, ça ne lui servait à rien. Plutôt que d'avoir mal, de s'en vouloir, et de chercher à être différent, il préférait jouer à ce qu'il savait faire. Il installa le tout soigneusement, répétant les mêmes gestes qu'il maitrisait. Faisant tomber la poudre blanche sur la surface plane, la rassemblant avant de se pencher et inhaler cette substance merveilleuse. Reniflant à plusieurs reprises, il sourit tout en laissant ses doigts courir sur la planche et récupérer le surplus. Comme le ferait les junkies, accro à leur dose, il n'hésita pas à les passer sur ses dents, et gencives, avant d'afficher un sourire satisfait :
 
"Je ne suis pas un mec fréquentable... mets toi ça en tête."
 

Est-ce que toute cette mascarade était un moyen de lui passer un message? Oui, en fait il voulait lui faire comprendre que tout ça ne rimait à rien. Sa véritable nature elle était là, il était un connard sans nom, qui couchait avec des filles, les trompait. Il se droguait, et cachait une arme dans son tiroir, quand d'autre dissimulait des films pornos. Voilà ce qu'elle voulait découvrir, le type qui se cachait derrière son air froid. C'était du moins ce qu'il voulait et tentait d'être. Mais c'était si dur.... si dur d'oublier ce qu'il avait ressenti quand elle l'avait embrassé.
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 12:34

Tout a volé en éclat en quelques secondes. J’aurais pu faire abstraction de ce sous vêtement me dire qu’il appartenait à la face caché d’Il Nam, après tout rien ne nous engageait lui et moi … juste cette complicité que j’aurais aimé ne garder que pour nous. Mais même dans notre bulle les tremblements de terre existent. Notre bulle avait-elle éclaté ? Je refusais de croire que oui. Ce n’était pas cet accident qui allait changer les choses. J’étais bête de croire ça … bien sur que si tout allait changer. Parce qu’on avait franchit la limite. Etait ce moi qui avais tout gâché ? Si je ne l’avais pas embrassé, j’aurais pris sur moi et je me serais blottit contre lui pour oublier ce tissu. J’aurais fait en sorte que plus jamais il n’ait ce genre de choses chez lui, je me serais battu pour l’avoir lui, j’aurais tout fait pour lui faire oublier ces autres filles … mais en l’embrassant je lui ai donné un aperçu de ce que je ressentais pour lui, la douceur de ses lèvres, la chaleur de son corps … tait toi idiot ! Embrasse moi simplement et oublions, oublions le reste du monde. C’est notre bulle tu te souviens, notre monde. C’est juste toi et moi. Il n’existe rien de plus important. Mais je suis incapable d’agir comme ça, de m tenir à cette pensée. Parce que j’ai mal au cœur, parce que je l’imagine avec cette fois. Moi qui n’est jamais tenu d’homme entre mes bras, je l’imaginais tenir celui que j’aime … c’était une sensation désagréable et poignante. Beaucoup trop pour moi. J’étais prête à tourner les talons pour fuir oubliant la moitié des mes affaires. Mais cette fois ce n’était plus une excuse pour revenir. Il fallait que je quitte cet appartement, il me paraissait hostile et froid, je voulais retrouver la chaleur de ce lieu mais tout avait fané en quelques secondes. J’aurais aimé ne jamais tomber sur ce fichu bout de tissu. L’ignorer, l’éviter, le bruler … a cet instant je serais encore entre ses bras et je gouterais au feu de ses lèvres. Malgré ma colère j’avais cette envie tenace de me jeter dans ses bras. Je voulais lui supplier de me rassurer, de me mentir s’il le voulait, mais qu’il me dise que ce tissu n’avait aucune importance, qu’il m’avait moi et que je valais toutes les paires de seins siliconées de la planète. Je restais planter debout parce qu’il m’avait demandé d’attendre, et j’attendais, j’aurais attendu toute la vie s’il le fallait. Ce qu’il me dit c’était … j’eu du mal à saisir le sens de ces propos. Pourquoi voulait-il que je pirate ce compte ? Pourquoi maintenant ? Était-ce la seule chose qu’il avait trouvé pour me faire rester. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise qu’il ne voulait pas que je parte, qu’il était désolée si j’étais blessée, mais sa sincérité m’aurait tout fait oublié … je fixais cet ordinateur d’un œil mauvais, debout devant lui, attendant qu’il trouve quelque chose de mieux …

Je voulais partir mais mon corps refusait de bouger. Il avait compris lui que partir maintenant serait la pire chose qui soit … parce qu’après, je fais quoi après ? Je retourne chez lui l’air de rien ? J’attends sagement qu’il me dise de venir, ou qu’il vienne ? On serait resté l’un chez l’autre, buté et borné. Peut être qu’il serait allait baiser une fille ou deux et comme une idiote j’aurais attendu près de mon téléphone qu’il se décide à m’envoyer un sms. J’aurais attendu en vain, et partir maintenant marquerait la fin de cet … relation que nous avions. Je ne sais pas ce que j’étais pour lui. Et je perdais pied. Je ne sais plus. Tout allait si bien, aussi chancelant que c’était, mais ça allait bien … et maintenant. Il me fit reculer et son contact m’électrisa. Je lui obéissais parce que c’était la seule chose que j’étais capable de faire. L’aimer m’apparaissait soudainement trop dur, le détester … j’en étais incapable … Il faisait tout et n’importe quoi pour me retenir. Je fixais cette peluche jaune et j’aurais pu sourire attendrit si je n’étais pas aussi en colère. Pas contre lui, oh non, contre moi, d’avoir été aussi naïve, d’avoir ouvert mon cœur à Il Nam alors que ce n’était clairement pas le moment … pourtant notre baiser … je fermais les yeux en me détournant. Je préférais ne pas le regarder, mes larmes menaçaient de tomber et je ne savais même pas pourquoi je pleurais. J’essuyais rageusement mes yeux d’un revers de main et reporta mon attention sur le manège de M. Il Nam. Ca l’amusait il me semblait … lui qui tentait de me retenir avec une peluche se trouvait drôle d’agir comme un parfait connard. Tout lui allait si bien. Le regard, le sourire, l’attitude froide et qui mettait une distance entre lui et le reste du monde. Ou était l’homme que je venais d’embrasser, celui qui me murmurait qu’il avait besoin de moi … et le ton de sa voix m’a frappé en plein cœur. Je savais, je sentais, qu’il disait la vérité. Il aime ma présence, assez pour me l’avouer et tout mon être refusais de croire qu’il puisse m’avoir baratiné. Rien ne l’obligeait à me mentir, à venir installer une télé chez moi après l’avoir trimballé dans la ville, rien ne l’obligeait à réparer mon verrou, rien ne l’obligeait à m’offrir un chat, rien ne l’obligeait à me laisser débarquer chez lui à 4h du matin, rien ne l’obligeait à me faire écouter sa musique ou me complimenter sur ma nourriture dégueulasse et surtout rien ne l’obligeait à garder ma photo dans son porte feuille ! Il ne pouvait pas me mentir, pas à moi, pas comme ça !

Je détestais le voir agir par provocation, j’aurais voulu lui souffler cette poudre et la faire disparaitre mais j’étais incapable de bouger. Je me contentais de rester debout, sans savoir si je voulais partir ou rester. Il se montrait sous son pire jour et pensait me faire fuir. Mais je l’ai toujours connu comme ça, dès notre première rencontre et je suis restée. Je suis toujours restée, quand bien même il abattait froidement et méthodiquement chaque homme devant nous. J’étais restée chaque jour, chaque fois qu’il arborait son sourire arrogant et moqueur. J’étais restée ! Et je resterais ! On m’a refilé le prince charmant le plus flingué qui soit et alors ?! C’était bien ce qui m’allait … un homme qui ait vu mes mains sales, qui ait vu de quoi j’étais capable mais qui continuait de venir chez moi pour manger des nouilles et regarder des films. J’avais vu le pire de lui et il pensait vraiment que j’allais partir à cause de ca ?! Tout à coups ce soutient gorge me sembla bien dérisoire face à l’ampleur de la situation. Je comprenais avec panique qu’il essayait de me repousser et que je risquais de le perdre. Attends ! Stop ! Rembobine ! Laisse-moi retourner à ce moment où on s’embrassait dans la pénombre de cet appartement. Bordel qu’est ce qu’il s’est passé pour qu’on en arrive là tous les deux ? Ca allait si bien et ca va si mal. Il Nam ne fait pas ça ! Ne me repousse pas comme ça je ne saurais pas le supporter. Mais j’étais incapable de le supplier, alors je fis la seule chose que j’étais capable de faire à cet instant …

« Garde le ton petit sourire à la con Il Nam !! Tu crois tromper qui en agissant ainsi ?! C’est tout ce que tu sais faire toi, donner des sourires de merde aux gens pour les embrouiller … mais tu sais quoi ? Je sais qu’au fond de toi y a un mec capable d’avouer avoir besoin de moi ! Y a un mec qui aime les peluches et y a ce putain de mec capable de tuer qui que ce soit s’approchant trop près de son collier parce qu’il a peur qu’on lui abime la seule partie de son passé qu’il ne peut pas oublier ! Tu crois que je suis idiote Il Nam, tu crois que je n’ai pas compris hein ?! »

Je ne m’étais pas rendu compte que je m’étais mise à crier. Pas fort mais assez pour faire monter ma tension d’un cran. Mes joues étaient humides, est ce que je pleurais ? La soupape venait elle de lâcher ? Je m’étais rapproché de lui et tomba à genoux devant la table. Attrapant son sachet le cœur battant je versais la poudre sur la table en faisait un petit tas. Je n’avais aucune idée de ce que je faisais. J’hésitais, juste une seconde le temps de ruiner la promesse que j’avais faite à Jun de ne jamais toucher à la drogue. Pardonne moi grand frère … je me penchais et aspira tout en une seule inhalation. La poudre me brula la narine et l’effet fut immédiat. Mon souffle vint à manquer et mes pupilles se dilatèrent. Je me cramponnais à la table pour ne pas tomber à la renverse et quelques gouttes de sang s’échappèrent de mon nez. « Je n’ai pas peur de qui tu es Il Nam et je n’abandonnerais pas … met toi bien ça en tête. » Je me relevais chancelante, mes talons n’aidaient rien … je finis par les retirer en les faisant voler à travers la pièce. Un rire s’échappa d’entre mes lèvres. J’essuyais mon nez d’un revers de bras et me tourna vers Il Nam. Tout semblait faux et irréel. C’était la première fois que je prenais de la drogue, et je ne commençais pas de main morte. Je suis persuadée que j’aurai pu crever avec cette merde, surtout vu la dose que je m’étais enfilé. Je n’avais pas fait de jolie ligne comme Il Nam oh non, un petit tas en forme de pyramide et hop ! Dans la narine … Je pris appuie contre le bar et regarda le jeune californien. Je tentais de rester lucide mais mon esprit glissais lentement dans un monde que je ne connaissais pas et j’étais morte de trouille … il parait que la drogue et la peur ne font pas bon ménage. J’en faisais les frais. Je vis Jun assis sur le lit à côté d’Il Nam. Il me regardait en souriant doucement. Je fus tellement surprise que je lâchais un « Oppa » noué par l’émotion. Qu’est ce qu’il faisait là ? Il était censé être mort … alors pourquoi me regardait-il à cet instant. « Je suis désolée … j’aurais du être là … je suis arrivée trop tard … » je ressemblais à une petite fille, marchant jusqu’au lit je me laissais tomber sur le sol, au pied de Jun. Je serrai ce tissu contre moi pour ce que je croyais être les jambes de mon frère. En réalité il s’agissait d’Il Nam. Mon poing se sera jusqu’à ce que mes jointures deviennent blanches. Si c’était ca prendre dans la drogue, je ne le referais jamais … le voir ici me détruisait plus que je ne le croyais. Je relevais mon visage vers le jeune homme et lui dit comme pour excuser la vie que je menais « c’est pour toi que je fais tout ça … ces bâtards … » mon visage se crispa et ma main se referma autour de son avant bras chaud. Je ne pus finir ma phrase parce que ma tête se mit à tourner et qu’une douce chaleur m’envahit. Je rejetais la tête en arrière dans un râle. J’avais l’impression de sentir chaque pore de ma peau s’ouvrirent. Mes poils s’hérissèrent et je me mis à frissonner. Je souriais béatement. Mon souffle devint plus cours mais c’était si bon … ca ressemblait à ça un orgasme ? Haletante je me cramponnais à Il Nam, toujours à genoux devant lui. Je finis par glisser mes paumes sur son ventre et son torse, cette lueur lubrique dans le regard. Je n’étais plus moi-même mais c’était si bien d’oublier qui je pouvais être l’espace d’un instant … je remontais jusque dans son cou et vint m’asseoir à califourchon sur lui.

« Je ne sais pas faire semblant quand il s’agit de toi Il Nam … » murmurais je alors que je reprenais doucement conscience qu’il s’agissait du californien. Son visage se mêlait aux traits de mon frère qui disparaissait au fur et à mesure que mes mains parcouraient ce corps. Retirant son débardeur à Il Nam je le repoussais en arrière pour qu’il s’allonge. La drogue agissait vite et fort. Ma tête tournait et j’avais juste envie de retirer mes vêtements. Faisant voler mon haut à travers la pièce je frissonnais. Je laissais mon corps à la vu de tous, moi, la fille la plus pudique du monde. Mes cheveux me tombèrent sur le visage quand je me penchai vers Il Nam. Doucement je sentais que les premiers effets de la cocaïne se dissipaient pour laisser place à un sentiment de bien être. Je vins plonger mon regard dans celui de mon chevalier. « Je déteste ce monde … cette vie … je déteste devoir faire semblant. J’ai la trouille, j’ai constamment la trouille, le moindre faux pas pourrait me coûter cher … j’en ai déjà payé le prix. Deux fois. Je ne veux plus perdre qui que ce soit … et surtout pas toi … » ma voix était rauque et je ne réfléchissais plus. Je n’étais même pas sûre de me souvenirs de mes paroles demain… ni même si le jeune homme m’écoutait. Je savais au fond de moi que les effets de la drogue avaient beaucoup moins d’impact sur lui, mais il y en avait toujours. Entremêlant mes doigts aux siens avec la même douceur que le moment où je m’étais serré contre lui devant la fenêtre, je murmurais d’une petite voix « je n’ai pas peur de mourir, je n’ai pas peur de disparaitre … tu sais ce qui m’effraie le plus ? C’est que tu me repousses … que tu me repousses pour nous protéger, me protéger ou te protéger … Ne le fais pas s’il te plaît … je ne pourrais pas … sans toi … » quand je fermai les yeux une de mes larmes vint s’écraser sur la joue du jeune homme. Tremblante et me sentant mal je finis par me laisser tomber à côté de lui, le corps couverts d’une pellicule fine de sueur. La pièce tournait autour de moi et je réussis à murmurer « ne les laisse pas t’avoir Il Nam … » qui ça ? La Wah Ching ? Le reste du monde ? Je n’étais même pas sur de mes propos. Tendant le bras j’attrapais la peluche de pikachu et la sera contre moi. Le son sortit automatiquement et après avoir appuyé plusieurs fois je finis par répéter avec lui. « Pika pika ! Pikachu ! » je riais, comme si c’était la chose la plus drôle qu’il m’était donner d’entendre. Pika pika ! Décidemment cette peluche me faisait vraiment rire. Mais mon rire avait quelque chose de factice, de sur jouer. Mais au moins il devait être content, j’étais restée … croisant le regard d’Il Nam je finis par me calmer, et sans détacher mes yeux des siens je repris mon sérieux … un léger sourire flottait sur mes lèvres alors que mon regard brillant se posait sur lui. Je l’aime, je l’aime plus que tout et je le sais, parce que je ne serais pas là aujourd’hui si ce n’était pas le cas. Et à cet instant tout ce que je pouvais ressentir pour lui se trahissait dans mon regard. Mon amour, mon intérêt pour lui, ma bienveillance, mon inquiétude … jamais je n’avais regardé quelqu’un comme ça et pourtant je sentais au fond de mon cœur qu’Il Nam risquait de se renfermer sur lui-même et que dès l’instant où la drogue ne ferait plus effet, je le fuirais … me tournant sur le côté en calant ma tête sur mes avants bras repliés je continuais de le fixer en espérant secrètement que demain, après demain et tous les jours qui restent à venir je pourrais continuer de l’aimer et qu’il me donnerait l’autorisation …
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Sam 1 Fév - 12:36

Pourquoi fallait-il toujours que tout lui file entre les doigts? Rien qu'une fois, une seule et unique fois il aimerait se dire de nouveau qu'il était heureux. Depuis la disparition de Jun, il ne savait plus à quoi ressemblait le bonheur, quelle sensation ça faisait, quel air béta ça donnait... Il se souvenait que c'était juste encore meilleur que n'importe quel drogue car peu importe ce qu'il prendrait il ne grimperait jamais aussi haut sur cette échelle invincible. Mais ce soir était finalement comme tous les autres, on lui offrait de quoi pouvoir renouer avec cette sensation et il venait tout gâcher. C'était indépendant de sa volonté évidemment, si ça ne tenait qu'à lui il aurait prolongé ce baiser aussi longtemps qu'il le pourrait. Il l'aurait serré plus fort, lui aurait dit que désormais il n'était plus rien sans elle... Mais non il était incapable de toucher ou même frôler quelque chose d'aussi parfait. Jungney avait tout bousculé, tout fichu par terre avec ce baiser mais il savait que jamais il ne regretterait car l'espace d'un instant il y avait cru, il s'était dit que c'était possible.... Lui qui ne croyait en plus rien, lui qui avait baissé les bras. Il avait été prêt à croire que pour elle il pourrait se battre, que pour elle il pourrait fuir, avoir une meilleure vie, lui offrir un futur. Ces choses futiles et banales lui paraissaient presque accessibles avec elle. Et s'ils avaient une maison? Une chambre énorme avec un lit king size et des tas de pièces à ne plus savoir quoi en faire? S'ils avaient une voiture hors de prix, s'ils avaient le choix entre les Maldives et Hawaï??! Oui si c'était possible avec elle pourquoi fallait-il que tout vole en éclat? C'était idiot, il se sentait ridicule mais surtout déçu. Déçu de lui parce qu'il sentait déjà les remords pointer le bout de leurs nez. Est-ce que s'il avait été seul les choses auraient été différentes? Est-ce qu'ils seraient allés plus loin ou se seraient-ils contenté d'un long silence que eux seuls comprendraient? "Je voudrais tellement te dire ce que je ressens..." mais le problème c'est qu'il n'était pas capable de mettre des mots exacts sur ce qui se passait. Qu'étaient-ils vraiment tous les deux? Des amis? Des futurs amants? Ou alors des connaissances? Oh non il savait qu'ils n'étaient pas que ça, c'était encore plus complexe presque indescriptible. Quelque chose, peu importe ce que c'était le poussait toujours vers elle. Même en cet instant il avait beau savoir que son départ était justifié et le mieux pour lui, il n'arrivait pas à se résigner à la laisser partir. Il avait trop peur, peur qu'en sortant d'ici elle ne revienne plus jamais et quelque part c'était ce dont il était persuadé. Alors peu importe la façon qu'il la gardait, elle devait rester. Mais rester pour quoi? Pour la blesser davantage? Lui faire mal? Se jouer d'elle?? Il était désolé dans le fond il s'en voulait vraiment mais il voulait lui faire comprendre l'évidence. Il n'était pas celui qu'elle pensait qu'il était. Il n'avait rien à lui offrir pas même de quoi se faire un bon petit déjeuner, pas même de quoi sortir couvert contre une éventuelle pluie. Ne voyait-elle donc pas que tout serait plus simple si elle se contentait de voir ce qu'il voulait lui montrer?
 
Mais Jungney n'en démordait pas, il sentait sa tète lui tourner, les effets immédiats de la drogue qu'il venait de prendre. Il avait presque cru qu'il s'imaginait les paroles qu'elle prononçait mais cela faisait longtemps qu'il avait passé le stade des hallucinations pour de la simple coc'. Alors il resta là, accroupi devant sa table tandis que ses yeux se levaient vers elle. Pourquoi lui disait-elle ça? Elle ne voyait rien, elle ne comprenait rien, elle ne rendait les choses que plus douloureuses et difficiles. Il se sentait faible, fragile comme il ne l'avait jamais été à part cette nuit pluvieuse d'été... Comment avait-elle fait? Pour lire aussi facilement en lui... Il se sentait mis à nu parce que jamais personne n'avait été capable de comprendre toutes ces choses. Il s'en voulut, se disant que c'était sa faute que c'était lui qui s'était peut être trop livré, qui avait abaissé les armes trop vite. Pourtant quelque chose lui faisait comprendre qu'il n'y était pour rien. C'était elle.... Juste elle qui le connaissait, elle qui avait su déchiffrer ses attitudes et l'existence qu'il menait. Il était dérouté, c'était comme si un énorme fossé venait de s'ouvrir sous ses pieds et qu'il tombait. De haut, de très haut, mais il ne savait pas encore si la chute serait douloureuse ou douce. Elle avait crié, il se sentait comme un gamin qu'on engueulait parce qu'il avait fait une grosse bêtise. Mais ça n'avait rien à voir avec la drogue c'était un tout... Figé il n'osa rien faire ni rien dire face à ses yeux humides dont il était sa cause et son estomac à lui qui se tordait. Il se sentait mal, mais ce fut pire lorsqu'il la vit attraper le sachet de cocaïne et en laisser tomber une bonne dose sur la planche. Il aurait dut l'arrêter lui dire qu'elle ne fasse pas ça, qu'elle pourrait se tuer pour des bêtises. Il ne voulait pas qu'elle prenne de risque pas à cause de lui. Mais il était incapable de dire et de faire quoique ce soit. Il ne s'était même pas rendu compte que ses doigts étaient venus enserrer le pendentif qu'il portait autour du cou. Il n'était pas si différent de ceux qu'on pourrait trouver dans un magasin d'accessoire à la mode. Une longue chaine qui se termine un peu en dessous de son diaphragme en argent, une croix gothique accrochée au bout. Jun la portait toujours, c'était quelque chose dont il ne se séparait jamais. Et pourtant un jour il lui avait tendu, lui donnant cet objet qui avait de la valeur à ses yeux. Avec l'argent qu'ils avaient le coréen aurait pu lui offrir tout et n'importe quoi mais c'était ce pendentif qu'il avait choisit. Pas tant pour sa valeur matérielle mais pour sa valeur affective. Il Nam s'était senti étrange ce jour là c'était le premier cadeau qu'on lui faisait de sa vie, une chose en quoi il pouvait croire et se reposer...leur amitié. Depuis il ne l'avait  jamais retiré pas même pour prendre sa douche... C'était tout ce qui lui restait de son meilleur ami...
 
En cet instant il avait besoin de lui, d'un petit signe quelque chose qui l'aiderait à prendre la bonne décision mais plus il pensait et plus il se perdait. Jungney avait déjà prit la drogue et il restait muet à la regarder tandis qu'il se renfermait. Pourquoi avait-elle fait ça? Des perles rouges tombèrent de son nez, et son cœur fit un rater tandis qu'il sentait l'inquiétude s'immiscer en lui. Quelle idiote! Elle n'aurait jamais dut, comme elle n'aurait pas non plus dut lui dire ces choses là. Pourquoi n'avait-elle pas peur de lui? C'était la réaction normale, celle qu'elle aurait dut avoir. N'osant pas la regarder, il détourna les yeux. Il se sentait honteux, il était perdu. Si elle chancelait physiquement, lui c'était mentalement. Les effets de la drogue ne l'aidaient en rien non plus à voir plus clair. Mais il sursauta presque en l'entendant délirer. Il savait que la cocaïne à trop forte dose avait des très mauvais effets seconds. Lui ne passait plus par ces phases. S'il voulait halluciner il devait prendre ses drogues plus dures. Et il devait l'admettre parfois c'était ce qu'il faisait pour le voir "lui". C'était le seul moyen qu'il avait de le revoir quand son visage commençait à devenir plus flou. Il se demanda qui elle pouvait voir en cet instant. Cette personne semblait avoir compté pour elle mais il se sentait coupable. Coupable de lui infliger toutes ces choses. Il n'osa rien dire les yeux justes tournés ailleurs car il n'avait pas le courage de la regarder. Il avait envie de lui crier qu'elle arrête qu'elle attende que les effets passent mais ils ne faisaient que s'amplifier. Son esprit à lui était parsemé d'images toutes aussi floues les unes que les autres, alors qu'il sentit sa paume chaude se déposer sur son bras. La regardant, il se perdit dans ses yeux er cette lueur qu'il n'avait jamais vue. Il savait qu'elle n'était pas elle même mais lui non plus ne l'était pas. Il ne put retenir un soupir lorsqu'il sentit ses mains se poser sur son torse. Il ne comprit rien à ce qui se passait avant de la voir au dessus de lui le souffle haletant. Il se laissa faire ne trouvant ni le courage ni l'envie non plus de la repousser. Son débardeur vola, et il se retrouva allongé sur le lit sans même comprendre comment il avait atterri là. Son souffle se coupa lorsqu'elle vint retirer son haut, et vint se pencher vers lui. Malgré qu'il tentait de se raisonner, il n'y parvenait pas, déposant même ses mains sur ses hanches, alors que l'envie de l'embrasser de nouveau le brûlait. Un frisson lui parcouru la peau, il écoutait ses mots, buvaient ses paroles comme si elles étaient une vérité vraie. Que personne ne le réveille si c'était un rêve, pour la première fois de sa vie il se rendait compte que quelqu'un tenait réellement à lui. C'était déroutant, tout comme c'était électrisant. Bon sang, elle n'avait pas la moindre idée de l'effet qu'elle lui faisait. La drogue jouait aussi sur son humeur, et ses émotions, mais il se faisait submerger, par un tas de sensations nouvelles et euphoriques. Si seulement...
 
Son torse se leva au même rythme que sa respiration plus saccadée, et moins régulière, il n'arrivait plus à penser, ni à réfléchir comme il fallait. Il voulait qu'elle s'éloigne, qu'elle parte de là, mais son corps entier n'était pas d'accord avec ça. Ses doigts se resserraient déjà contre les siens, tandis qu'il avait peur, peur de la voir s'éloigner, peur que tout ceci ne soit finalement qu'un rêve. Il maudissait cette coc', ses effets, l'addiction qu'elle avait créé chez lui, mais il maudissait aussi Jungney. D'être aussi belle, d'être aussi présente, d'avoir bouleverser sa vie comme elle l'avait fait. Il nouveau frisson lui parcouru la peau, tandis qu'il gardait ses yeux rivés sur elle. Il était subjugué, jamais il ne s'était noyé sous autant d'émotions. Elles n'étaient pas toutes mauvaises, au contraire, et c'était ça qui le déroutait le plus. Une de ses larmes s'écrasa sur sa joue, il ne savait plus quoi faire, pourquoi fallait-il que tout soit aussi compliqué? Son coeur se serra tandis qu'elle se laissait retomber, lui restant allongé, alors qu'il fixait dorénavant le plafond. Il inspira plus fort, les effets de sa merveille se dissipait bien plus vite dans son corps habitué. Il ne saurait décrire ce qu'il ressentait, il était détruit, mais à la fois si bien en même temps. Lorsqu'il détourna la tête, son regard croisa celui de Jungney, son coeur se gonfla, mais il resta là, allongé, sans bouger, tandis qu'il voyait cette lueur dans ses yeux. Celle que personne n'avait jamais eut à son égard, celle qui le troublait, et affolait son coeur. En cet instant précis, il se sentait existé, dans ses yeux il se voyait, il semblait être différent.... Le temps sembla s'être arrêté, il ne saurait dire combien de minutes ils restèrent à se regarder, se comprendre sans se parler. Mais c'est lui qui décida de briser le silence :
 
"Ne fais pas ça..."
 
Sa voix était douce, presque soufflée, alors qu'il la fixait encore. Un petit sourire presque désabusé apparu sur le coin de ses lèvres, mais c'était en vérité de la gêne. Parce qu'il était embarrassé, troublé par elle, et cette lueur dans ses yeux. Il poussa un soupir, pas tellement d'exaspération, mais plutôt pour calmer le rythme affolant de son cœur, qui faisait des siennes. Si seulement, elle pouvait être différente, être quelqu'un d'autre... une fille banale dont il se ficherait. Les choses seraient plus simples il le savait. Laissant sa main s'approcher de son bras, il caressa du bout des doigts sa peau nue tout en lui murmurant :
 
"Ne me regarde pas comme ça Jungney..."
 
Parce qu'il ne le méritait pas. Il n'avait pas le droit d'exister dans ses yeux, alors qu'il lui faisait du mal. Alors qu'il se jouait d'elle. Elle devrait réserver ce genre de lueur à quelqu'un d'autre, un type mieux que lui, un type qui serait bon pour elle, qui saurait ce qu'il voulait, qui avait un avenir devant lui. Il Nam n'avait rien...  il le savait, il ne voulait pas qu'elle pense toutes ces choses là, qu'elle le regarde de cette façon, qu'elle lui dise ces mots. Ces choses douloureuses à entendre, parce qu'il savait qu'il ne pouvait pas... Se redressant juste un peu, il vint se laisser tomber à ses côtés, s'allongeant même avant de revenir la regarder. Sans vraiment mesurer la porter de ses gestes, ni même ce qu'il faisait, il laissa sa main trouver la sienne, tandis qu'il faisait courir ses doigts jusqu'à cette marque à l'un de ses poignets. Son coude appuyé sur le matelas, il détourna juste un instant les yeux :
 
"Ne me dis pas ces choses là... parce-que moi j'ai peur que tu disparaisses..."
 
Doucement il releva les yeux vers elle, une lueur étrange, sincère et à la fois véritablement effrayée, illumina son regard. Attrapant son poignet délicatement, il porta leurs deux mains sur son torse, au niveau de son coeur, alors que celui-ci battait plus vite. Il ne mentait pas, il avait peur de  la perdre, peur de lui dire ces choses là, et que tout soit gâché. Il ne savait pas pourquoi il n'arrivait pas à rester distant, pourquoi tout le poussait à être sincère avec elle. Elle pouvait lui dire ce qu'elle voulait, mais jamais! Non jamais il ne voulait l'entendre prononcer une fois de plus qu'elle n'avait pas peur de disparaitre. Lui se rendait compte, en cet instant précis, qu'il serait prêt à donner sa vie pour elle. Qu'il ferait n'importe quoi, pour la sauver. C'était justement ce qu'il craignait en s'attachant aux autres, et avec Jungney, il n'avait eut le temps de rien voir arriver. S'il avait pu prévoir, il se serait éloigné plus tôt... Il laissa descendre leurs deux mains, le long de sa peau, alors que la sensation de sa paume contre lui, le faisait frissonner, il s'avançait aussi vers elle, doucement, à une allure si lente, que ça en était presque douloureux. Puis, lorsqu'il fut assez prêt de son visage, il arrêta la course de leurs mains, au niveau du métal froid de cette croix qu'il portait autour du cou :
 
"Tu devrais avoir peur de moi... tu devrais fuir tant qu'il est encore temps..."
 
Il ne voulait pas qu'elle reste un souvenir, un objet qu'il garderait précieusement en repensant à elle. Non il voulait qu'elle vive, qu'elle ait une existence heureuse, loin de lui si il le fallait. Ne comprenait-elle pas qu'en restant à ses côtés, elle finirait comme cette chose qu'il portait? Il voulait lui faire comprendre, qu'il avait réellement peur. Il ne voulait pas que tout se termine dans un bain de sang, pas comme avec Jun. Il avait déjà perdu quelqu'un de cher, il n'était pas prêt à recommencer. Mais il avait beau se dire ça, il ne pouvait indéniablement pas s'éloigner d'elle. Retirant sa main de la sienne, il porta ses doigts curieux, jusqu'à son visage, dessinant le contour de ses traits, avant de descendre leurs courses jusqu'à ses lèvres :
 
"On ne peut pas..."
 

A mesure, qu'il parla, il avait finit par s'avancer vers elle, son souffle se mêlant désormais avec le sien, il ne résista pas bien longtemps, avant de venir déposer ses lèvres contre les siennes. Ce geste contradictoire avec ce qu'il venait de dire, n'avait presque aucun sens, mais il ne pouvait pas, c'était plus fort que lui. Quoiqu'il fasse, il se sentait attiré vers elle. Il avait besoin d'elle, de sa douceur, de sa chaleur contre lui. Cette fois-ci, c'est lui qui l'embrassait, mais il n'en restait pas moins tendre. Il ne voulait rien précipité non plus, cette sensation l'électrisait de nouveau, tandis qu'il parcourait cette bouche en mesurant le rythme de leur échange. Il avait envie d'apprécier, de pouvoir ressentir vraiment, ni la brusquée. Il ne savait pas où tout ça les mènerait, ni même ce qu'il faisait, mais il n'avait aucun remord. Car il mourrait d'envie d'être avec elle. Sa main descendit doucement, le long de sa joue, pour venir longer sa mâchoire, et se perdre dans ses cheveux bruns. Il s'avança un peu plus, se collant davantage à elle, pour venir appuyer leur baiser, et le rendre plus intense. Tout tournoyait dans son esprit, c'était comme si son cœur avait finalement explosé, et qu'il n'était plus présent. Pourtant, il se sentait bien vivant, ces picotements dans le creux de son ventre, sa paume brûlante contre sa peau, ces frissons qui couraient le long de ses membres... Se reculant juste assez pour reprendre le souffle qui lui manquait, il croisa son regard, l'espace d'un instant, il avait une lueur différente de tout ce qu'il avait eut jusqu'ici. Un peu lubrique surement, mais aussi tendre. Parce qu'il tenait à elle, peu importe ce qu'il pouvait dire, c'était le cas, il le savait. Il aurait peut-être dut s'éloigner davantage, mais il n'y parvint pas, venant même de nouveau chercher un baiser. Il y mit plus d'ardeur, sans pour autant pressé les choses, il voulait juste pouvoir la ressentir et être plus vivant. Sa main fini par longer son bras, et dessiner la courbe de ses hanches. Il la laissa glisser, jusqu'à l'arrière de son dos, pour venir l'enserrer, et la coller contre lui. Dans leur baiser, il ne put s'empêcher de pousser un soupir, tant la sensation de leur deux peaux se rencontrant était bonne. Elle était brûlante, à moins que ça ne soit lui, mais il n'arrivait plus à penser comme il le fallait. Il se laissait juste porter par ces émotions, et ce qu'elle faisait naitre chez lui. Gardant son rythme lent, il vint titiller le bout de lèvres avec sa langue, pour pouvoir les entremêler, dans un échange plus passionné. Il ne savait pas s'il voulait aller plus loin. Peut-être un peu oui... parce qu'il voulait juste croire en tout ce qu'elle lui disait, que tout ça n'était pas un rêve.
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 12:37

Ne fait pas quoi il Nam ? C'est plus fort que moi tu sais ... Te regarder comme ça, penser à toi comme ça, m'inquiéter pour toi comme ça ... J'avais l'impression d'exister pour ça. De vivre pour lui. J'avais passe ma vie a courir après un semblant de rêve, un semblant de bonheur et de plaisir. Je me contentais toujours de peu trouvant mon bonheur dans de petits riens qui me satisfaisait un temps mais qui ne remplissait jamais ce trou béant que j'avais dans le cœur. Des l'instant ou mon regard s'est posé sur lui, j'ai su qu'il changerait ma vie. Je n'avais pas encore conscience de la manière dont il le ferait, mais d'une façon ou d'une autre notre rencontre aurait changé mon existence terne et morne. Il avait mit de la couleur dans mon ciel gris, il avait mît de la musique dans mon monde silencieux et il avait mît de la chaleur dans mon cœur froid. Il avait rallumer ce feu brûlant en moi. Il m'avait redonné goût à la vie. Je m'étais sentie vivante des le jour ou il m'a sauvé la vie. Quand ses mains chaudes vinrent caresser mes hanches mon souffle vint à manquer et mon cœur s'accéléra. Était ce l'effet de la drogue ou l'effet de ses caresses ...? Je me sentais si bien. J'avais la sensation de flotter et chaque sensation étaient décuplées. Allongée contre lui sur ce lit qui me paraissait immense mon cerveau ne réfléchissait plus à rien. Mon esprit focalisé sur Il Nam plus rien n'avait d'importance. Je le laissais capturer ma main sans broncher, il pouvait faire ce qu'il voulait d moi. Je lui appartenais. Mon cœur, mon corps, mon être tout entier ... J'étais si bien avec lui, je me répétais sans cesse je sais. Mais être bien avec une personne c'était le bonheur ultime. Plus besoin de mots, plus besoin d'avoir peur, sauf peut être la peur de le perdre. Et cet état constant de bien être, sourire sans raison, avoir envie de rire et juste être avec cette personne qu'on aime. Rien de plus. Et j'avais juste besoin de lui. Et rien de plus. Quand il posa le plat de ma main sur son torse je frissonnais. C'était si doux, si tendre. Mon cœur explosa lorsque je plongea mon regard dans le sien. Il était si sincère avec moi ... Je le voyais dans son regard. Je buvais ses paroles incertaines d pouvoir les retenir jusqu'à demain. Mais sa tendresse me touchait en plein cœur et ça c'était quelque chose plus puissant que n'importe quoi. Mon souffle était toujours aussi rapide comme si je n'arrivais pas reprendre mon souffle. Mais plus Il Nam posait se mains sur moi et moins j'avais le contrôle sur ce qui se passait en moi .... Quand ma paume sentit les battements de son cœur qui battait la chamade un sourire étira les lèvres. À croire que nos cœur étaient destinées à battre au même rythme. Je caressais sa peau avec mon pouce, son corps était brûlant et j'avais l'impression qu'il tremblait.

Je ne pouvais détourner mon regard de son corps frêle. Il n'était pas vraiment musclé, il avait le corps plutôt élancé et je pouvais deviner d'anciens muscles sur sa peau. La drogue l'avait abîmée et tout son être semblait être fatigué. Mais à mes yeux il n'en restait pas moins beaux et ses bras, puissants. Ces paroles qu'il avait prononcé me faisait écho ... Il avait peur de me perdre ... Je crois que si je ne planais pas autant je me serais remise à pleurer ... Si il savait ce qu'il déclenchait en moi. Un torrent d’émotions nouvelles. Il s'inquiétait pour moi, il avait peur de me perdre, je comptais pour lui ... Tous ces faits me rendait unique à ses yeux. J'étais unique pour lui ... Et si finalement j'avais le droit d'être sa princesse ? Serait-il mon chevalier ? En dehors de ma sœur jamais, jamais je n'avais rencontré quelqu'un qui puisse ne serait ce que s'inquiétait pour moi. Et aujourd'hui Il Nam m'avouait avoir peur que je disparaisse. Ma tête toujours appuyée sur mon avant bras de libre, je sentie une larme brûlante rouler le long de mon œil avant de mourir dans mes cheveux. Pourtant je continuais de sourire, Je griffais doucement son torse en suivant le rythme lent de notre descente qu'il imposait. Mon regard ancré au sien je le regardais approcher son visage du mien, avec une lenteur calculée qui me faisait frémir. L'envie de l'embrasser fut plus forte que tout à l'heure mais atténué pas cette envie de douceur ... On descendit lentement jusqu'à son collier et ce fut le contact froid du médaillon qui me dit réaliser ce qu'il était en train de faire. La surprise se lu dans mon regard et malgré la drogue j'avais pleinement conscience qu'Il Nam venait de me faire entrer dans son monde ... Mes doigts se refermèrent délicatement autour de la croix. Je ne pouvais pas me débarrasser de cette sensation familière chaque fois que mon regard se posait sur le bijou. Mais cette fois ci mon cœur s'emballa et je ne retins que la douceur de son geste. Il me laissa caresser le bijou alors que dans ma tête un feu d'artifice explosait. Je ris émue et touchée par ce geste. Tu es à moi Il Nam. Qu'importe le reste je veux posséder ton cœur, ton corps. Tu seras à moi je te le jure ... Je préférais nos silences à de longs discours, pourtant le son de sa voix était la plus douce mélodie que je pouvais entendre. Ses paroles me firent à la fois mal au cœur et réveillèrent mon instinct. Plus il me dirait de fuir, plus je m'accrocherais à lui, n'avait-il pas compris ? Mon retard fixé sur le bijou mon sourire fin s'étira davantage. Cette simple contradiction trahissait sa véritable pensée. Il voulait que je reste avec lui, simplement. Je n'étais pas du genre à fuir, encore moins quand je ne le désirais aucunement. Je voulais rester allongée sur ce lit pour le reste de la vie, planer dans cet état d'euphorie et de bonheur. Avec lui. Lorsque ses doigts se mirent à caresser la peau nue je ne pu retenir un léger gémissement qui mourut le bord de mes lèvres. Je fermais les yeux en frissonnant et quand ses doigts glissèrent sur mes lèvres je ne pus résister à l'envie de venir les embrasser. Avec douceur et tendresse, enhardit par la drogue. Je rouvris doucement les yeux lorsque je sentis son souffle se mêler au mien.

Bien sur que si on peut ... On peut tout faire si on est tous les deux Il Nam. J'y croyais dur comme fer. Je me sentais pousser des ailes avec lui, personne ne pourra nous arrêter. Ce sentiment qui faisait vibrer mon être entier, on ne le vit, on ne le ressent qu'une fois ... Je ne voulais le vivre qu'avec lui. Lorsqu'il captura mes lèvres a nouveau je poussais un soupir de bien être en enroulant les deux bras autour de son cou. J'avais finalement lâché ce collier ... Et je me mis à caresser sa peau en descendant le long de son dos jusque dans le creux de ses reins. Je laissais mes ongles griffer sa peau. J'avais besoin de tendresse, j'avais besoin d'amour ... Je me pressais encore plus contre lui en lui rendant ses baisers avec passion et tendresse. Je me sentais fiévreuse, brûlante, son corps contre le mien, je ne savais pas s'il m'apaisait ou si m'enflammait encore plus ... Mais le sentir contre ma peau avait quelque chose d'électrisant ... Ses lèvres étaient douce, sa langue joueuse. Je ne réfléchissais plus de savoir si j'étais douée ou non, je me laissais porter par sa flamme. Quand il me serra contre lui, un gémissement s’échappa de mes lèvres. Il me rendait folle, il me rendait vivante. Je me sentais nouvelle, forte. Tout mon être le réclamais, et je ne voulais plus résister, je ne pouvais plus. Les effets de la drogue étaient sans appel sur moi, retirant le peu d’inhibition que j’avais, je me laissais aller, suivant Il Nam dans cette course folle ... Ne soit pas comme ça Il Nam … je ne vais pas pouvoir me retenir et rester sage que tu me connais tu sais … Haletante, les lèvres gonflées et rougis de notre baiser je me reculais le temps de reprendre ma respiration. Mon regard pétillait et vibrait d’une lueur sombre et profonde. Je te veux. Pas seulement pour cet instant physique, mais je te veux pour tout le restes de jours qui me reste à vivre … Prenant mon temps, mon regard ancré au sien j’approchais de ses lèvres avec cette arrière-goût d’excitation et d’impatience qui me firent déglutir. Je fis glisser mon avant-bras sur son torse tout en caressant sa joue du bout des doigts. Et comme au ralentit je sentis sa bouche me frôler d’abord avec douceur, une pression presque irréel, puis dans mon élan je capturais sa lèvre inférieur que je vins mordiller … Mon esprit se vida en un instant pour me focaliser sur la chaleur de ses lèvres. Leur goût sucré me rendait déjà accroc. Ma langue vint timidement taquiner sa bouche avant de sentir ce désir de plus en plus fort, d’en vouloir plus, beaucoup plus … me cambrant pour me presser d’avantage contre lui j’approfondis notre baiser. Je jouais avec sa langue, taquine, pleine de désir et de façon passionnée, comme si le barrage qui cédait en moi se déferlait avec fureur.

Attrapant sa main je déposais dans le creux de sa paume des baisers tendre. D’un mouvement de bassin je me retrouvais allonger sur lui. Le parfum de mes cheveux me frappa et je su à cet instant, que j’associerais cette odeur à cet instant magique. Entremêlant mes doigts aux siens je remontais au dessus de sa tête. Assise à califourchon sur lui je plongeais mon regard doux dans le sien, souriant presque timidement. Mes cheveux en bataille, mon regard brillant plein de désire et de tendresse, mes lèvres gonflés et pulpeuse, me donnait l’air d’une sauvageonne apprivoisée. Je vins déposer un baiser sur son front, sur le bout de son nez, sur ses deux yeux, lentement, avec douceur, parcourus ses joues avec la même intention, glissa vers son menton que je picorais aussi de mes lèvres. Je glissais dans son cou, mordillant sa peau de temps en temps. Mes doigts se resserrent autour de leur prise plus je me rapprochais de lui. La distance qui séparait nos deux corps était encore grand. Je vins finalement capturer ses lèvres lentement, douloureusement tant j’en voulais plus, pourtant je me retenais car je ne voulais rien brusquer … détachant une de mes mains je vins caresser son visage, je fermais les yeux, crispant même très légèrement les sourcils car l’émotion qui se saisissait de moi à cet instant était forte … « Je n’ai pas peur de toi … jamais … » Ma main qui serrait la sienne s’agrippa un peu plus et alors que je collais mon front au sien je murmura dans un dernier souffle « tu es à moi Il Nam … à moi … » rouvrant les yeux, je lui lançais un regard plein de défis, d’audace et d’amour …. Ma main libre c’était égarée dans ses cheveux et les caressais avec douceur. Je picorais ses lèvres de baisers tendre mais frustrant et avec une lenteur calculée je me redressais pour m’asseoir complètement sur lui. Mes deux mains glissèrent sur son torse puis son ventre. Je rejetais doucement la tête en arrière car la pièce s’était mise à tourner et des lumières arrivaient de toute part. Ce n’était pas effrayant, ni dérangeant oh non, j’avais simplement l’impression d’être soudainement plongé dans un kaléidoscope et je trouvais ça beau. Rabattant lourdement ma tête en avant dans un rire je capturais les mains d’Il Nam pour les faire glisser sur mon ventre. Je ne contrôlais rien, ni mes souffles de plaisir, ni les spasmes qui secouaient mon ventre sous l’effet de ses caresses. J’haletais doucement savourant la douceur de ses paumes … « Il Nam … » Ma voix fiévreuse accompagna mon geste pressé. J’agrippais le jeune californien par la nuque et l’attira à moi dans un baiser enflammé. On se retrouvait tous les deux assis sur ce petit lit, nos corps couvert de sueur, tremblant, éclairé par les lumières de la ville. Je lui offris mon cou pour qu’il y dépose des baisers alors que je me cramponnais à ses épaules et sa nuque. Capturant à nouveau ses lèvres je finis par le repousser en l’obligeant à s’allonger. Faisant glisser lentement mes mains sur mon ventre, je remontais le long des hanches, dans le creux de mes reins et remonta jusqu’à la limite du tissu. J’hésitai un quart de seconde avant de faire sauter les agrafes d’un geste habile. Ancrant mon regard au sien je fis tomber une bretelle, puis l’autre je retirais mon sous vêtement dans une lente torture.

Mon avant bras cachait ma poitrine, pudique et presque mal à l’aise je n’osais pas me dévoiler complètement à Il Nam. Pourtant je n’avais pas à avoir honte de ma poitrine. Elle était rebondie, les courbes joliment dessinées et mes tétons ressemblaient à deux petites perles rosées. Enhardit par la coc je finis par lui dévoiler ma poitrine, un sourire gênée ancré aux lèvres. Je ne voulais pas trahir mon inexpérience en la matière alors que je prenais cet air sur que j’avais l’habitude d’afficher. Puis je me penchai doucement en avant, j’anticipais la suite avec une certaine appréhension mais mon dieu … ! Lorsque ma poitrine frôla son corps brûlant je ne pu retenir un hoquet de surprise ni un gémissement alors que mes doigts se crispèrent sur les draps. Un cours l’instant l’image de cette fille dans la même position que moi me fit flancher. Mais qu’importe si elle avait caressé ses draps, à cet instant il n’appartenait qu’à moi, ne pensait qu’à moi … alors, voulant faire naitre un désire plus intense je me mis à onduler du bassin contre le sien. Frottant le bout de ma poitrine contre son corps je mêlais mon souffle au mien. J’ondulais en frottant nos deux corps l’un contre l’autre. Est-ce que je rêvais à cet instant, et dans les rêves tout est permis n’est-ce pas ?! « Fais moi tienne … s’il te plaît … » un simple murmure, non, une supplication douloureuse … basculant sur le côté je me cramponnais à ses hanches pour qu’il reste près de moi, encore plus près … je mordillais sa clavicule en suivant les tracés de son tatouage. J’en voulais plus, beaucoup plus, toutes ces sensations nouvelles me paraissaient folles mais si bonnes. Mon cœur battait à tout rompre et je cru qu’il défaillait tant les coups étaient fort, je m’y un temps avec de réaliser qu’il s’agissait des coups portés à la porte. Tournant la tête d’un seul homme, Il Nam et moi regardions la porte, interloqués avant d’entendre la voix de Ru gueuler sans gêne dans le couloir. Il voulait voir Il Nam, précisant qu’il avait des bières et un bon porno. Mon cœur rata un battement et mon premier réflexe fut de cacher la bouche du californien avec ma main, je fis de même sur mes lèvres. Paniquée à l’idée que mon tortionnaire me trouve à moitié nue dans le lit de son joujou préféré. On pouvait entendre Ru ronchonner dans son chinois châtiée que le code de sa porte avait changé, et dieu merci il ne pouvait pas entrer comme bon lui semblait. Me redressant je me blottis contre Il Nam, tremblante, incapable de retirer mon regard de cette porte. Tout mon être si détendue la seconde d’avant était désormais tendu. Et je n’arrivais pas à réfléchir, mon esprit déconnecté ne faisait que clignoter une énorme info en lettre capitale dans mon esprit. RU EST LA. Le cadran de la box internet affichais 06 : 03. Qu’est-ce qu’il foutait là ? J’attendais le cœur battant qu’il parte mais je devais me rendre à l’évidence, Ru ne lâcherait pas l’affaire tant qu’Il Nam ne lui ouvrait pas la porte. Levant mon regard vers Il Nam contre qui j’étais toujours blottit, je lui lançais un SOS muet. Mon regard glissa vers mon poignet et ses paroles me revinrent en mémoire. « Tu m’appartiens Jungney … » j’étais terrifiée et j’avais soudainement froid. Je savais qu’Il Nam comprendrait ma détresse, j’espérais juste ne pas être trop pathétique à cet instant, j’enfoui mon visage dans le creux de son cou comme pour chasser un cauchemar et ferma les yeux en priant de toutes mes forces pour que ce monstre parte …
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 12:39

Les gens idéalisent toujours certains moments de leur vie. Le jour de leur mariage, leur remise de diplôme, le premier bal de fin d'année, leur premier baiser, leur première fois, leur anniversaire... Il Nam n'avait jamais considéré que ces choses là aient de l'importance. Il n'avait jamais rêvé de rendre ces instants meilleurs que les autres. Car pour lui tout était pareil, rien n'était différent. Il n'avait pas rendu son premier baiser unique, pour s'en souvenir des années plus tard en souriant d'un air hébété. Il n'avait pas non plus marqué sa vie le jour il avait couché avec une femme pour la première fois. A vrai dire il n'avait pas été déçu ni même enthousiasme. Il n'avait même pas eut peur d'aller vers l'inconnu, à l'époque il se sentait puissant et savait que de toute façon cette fille savait ce qu'elle faisait. Il n'avait pas de quoi se vanter, perdre sa virginité avec une prostituée n'avait rien de glorieux mais dans son monde les choses se passaient ainsi. Presque comme un rite de passage qui le faisait passer au stade d'homme. La jeune femme l'avait trouvé mature du haut de ses quatorze ans, mais elle n'avait pas idée des lourds bagages qu'il trainait déjà derrière lui. Il n'avait rien ressentit de particulier à part du plaisir et de l'assurance. Cela ne l'avait rendu que plus sur de lui, rien de plus et rien de moins. Rien n'était jamais exceptionnel dans sa vie, rien qui ne lui collait véritablement des frissons et qui pouvait le faire planer sans l'aide de la drogue. Et pourtant lorsqu'elle était venue déposer ses lèvres contre les siennes pour échanger leur premier baiser, il s'était sentit ailleurs, quelque part dans un endroit où les choses étaient meilleures et plus douces. Il s'était sentit exister, son estomac se tordait tandis que son cœur s'emballer. Il savait qu'il n'était pas clean, mais son esprit n'était pas aussi détérioré par les effets seconds de sa dose consommée. Il pouvait être assez lucide pour se rendre compte de ce qui se passait entre eux. Cette folle envie qu'il avait de vouloir être avec elle, pouvoir la toucher, l'embrasser et la prendre dans ses bras comme il le voulait. Il était troublé par ces sensations, et oui pour la première fois il se disait que ce moment avait l'air d'être unique. Des femmes depuis quatorze ans il en avait connu, des tas, et jamais rien n'avait semblé aussi fort que ce qui se passait entre eux. Jungney faisait naitre une douce folie au creux de son ventre, le genre de sensation qui vous donne envie de sourire et de ne plus jamais s'arrêter.  Il ne cherchait pas à comprendre, cet instant était doux, différent de tous ceux qu'il avait connu. Il ne voulait rien précipiter, juste prendre le temps de ressentir, de savourer ce moment si bon. C'était une belle parenthèse dans l'existence folle qu'il menait, il n'était pas encore prêt à la laisser partir. Pas maintenant... Qu'elle reste, il avait besoin d'elle... En la serrant contre lui, il se surprit même à penser qu'il la voulait dans sa vie. Aujourd'hui, demain, dans une semaine, un mois... "Ne me laisse plus jamais..." songea-t-il alors qu'il goutait encore à ses lèvres douces contre les siennes. Comme si il ne serait plus jamais capable d'avancer si elle n'était pas là.
 
Tout était surement fou, irraisonnable mais il ne réfléchissait plus. Son esprit était focalisé sur cette silhouette contre lui, cette langue qui se mêlait avec la sienne, ces émotions qui le submergeaient... Il était désolé... désolé d'en vouloir déjà plus, de se laisser guider par ce qu'elle faisait naitre chez lui. Reprenant leurs souffles, il se perdit un peu plus dans ses yeux se laissant porter encore plus loin qu'il ne l'était déjà. Il s'éloignait de ce monde dans lequel ils vivaient, pour aller vers le leur. Celui qui n'appartenait qu'à eux, où il n'y avait qu'elle et lui. Venant la taquiner de ses propres lèvres, il se fit surprendre par la nouvelle audace de la jeune femme. Ce contact l'électrisa, à tel point qu'il ne parvint pas à retenir un nouveau soupir plus profond que les autres. Bientôt elle se retrouva à califourchon sur lui, l'américain savait en cet instant qu'il n'était plus capable de faire marche arrière. Son regard le grisait et ses attentions le rendait chaque seconde un peu plus accro à elle. Son odeur vint l'enivrer, devenant presque entêtante mais c'était elle, une partie qui la définissait et qui aussi étrange soit-il lui faisait apprécier sa présence. Il se surprit même à vouloir que ce parfum imprègne ses draps, le tissu de ses oreillers pour qu'il se replonge dans ce doux moment. Elle ne semblait pas douté, n'y avoir peur de lui. C'est d'ailleurs ce qu'elle lui dit avant de serrer sa paume contre la sienne. Le cœur battant, son regard devint plus intense alors que ses mots l'emportaient plus loin. Il était à elle? Cette idée aurait pu l'effrayer mais en cet instant précis il ne pensait qu'à ça. Oui il était à elle, tout comme il voulait qu'elle soit sienne. Personne ne pouvait la toucher comme il mourrait d'envie de le faire, aucun autre homme ne pouvait avoir le droit à ces paroles. C'était pour lui, elle tout entière lui appartenait. Sa respiration coupée, il déglutit difficilement incapable de prononcer un mot tant la sensation était forte. A défaut de pouvoir lui dire ce qu'il ressentait il voulait lui montrer. Il se laissa faire, se rendant bien compte qu'il ne maitrisait plus rien et qu'elle était surement plus entreprenante que lui ne l'était. Mais il voulait se laisser aller, ne plus être conscient de rien. Il n'avait pas peur de l'endroit où elle l'emmenait, il n'était même pas effrayé a l'idée de ne plus pouvoir se passer d'elle. Non tout était trop bon, elle faisait monter cette excitation en lui, ce besoin de pouvoir l'avoir au plus prés de lui. La vision de cette fille qui jetait ses cheveux en arrière lui apparue presque angélique, irréelle, il était envouté par ce qu'elle dégageait. Il avait beau se dire que la drogue y était pour beaucoup il ne pouvait s'empêcher d'aimer ce moment si précieux. Car c'était bel et bien ce qu'il avait finit par devenir. Un instant rare, qu'il devait savourer. Parfois la vie faisait des cadeaux et aujourd'hui le sien répondait à un nom "Jungney". La façon dont elle prononça le sien, fit naitre une nouvelle vague de chaleur au creux de son ventre, avant qu'il ne se retrouve assit pour venir gâter son cou. Laissant ses lèvres parcourir sa peau douce et salée, il poussa un nouveau soupir, se sentant un peu plus fiévreux à mesure que leurs corps se touchaient. Il ne pensait plus à rien, la seule chose qu'il voulait c'était ressentir, se perdre dans le plaisir et être plus vivant à ses côtés.
 
Lorsqu'elle s'éloigna juste un peu, il garda ses mains posées sur hanches, tandis qu'il fixait son regard dans le sien. Elle avait finit par défaire son sous vêtement, et il s'avoua plus curieux qu'il n'aurait dut l'être de revoir cette silhouette qu'il avait entraperçu dans l'entrebâillement d'une porte. Quand elle retira son bras, son souffle se coupa, tandis qu'elle lui offrait une image des plus érotique qu'il n'ait jamais vécu. C'était peut être idiot, mais elle avait quelque  chose de plus que les autres, ce quelque chose qui le poussait à la voir différemment, à la mettre sur un piédestal, au dessus de tous. Elle était belle, si belle qu'il pourrait en mourir de plaisir... Il retint un soupir au fond de sa gorge, alors que la lueur dans ses yeux devenait plus envieuse et gourmande. Oh oui il mourrait d'envie de la posséder de pouvoir toucher ce corps et le mêler au sien. Lorsque sa poitrine nue vint toucher son torse, il ne put cependant pas laisser place à la réserve tant la sensation de ce contact lui plaisait. Un gémissement s'échappa de ses lèvres, tandis qu'il glissait ses mains dans le creux de ses reins. Son souffle devenait déjà plus court car tout ce qu'elle créait chez lui semblait être décuplé. Ce fut pire lorsqu'elle osa onduler son bassin contre le sien. Il tenta d'étouffer un nouveau soupir contre sa peau humide. Mais a quoi bon? Il ne voulait pas cacher ce qu'il ressentait, l'envie qu'elle faisait grandir en lui. Il voulait plus, il ne pourrait pas se contenter seulement de ces approches. Mouvant son bassin, il laissa ses mains venir se crisper sur ses cuisses tandis qu'il cherchait de nouveau le contact de ses lèvres chaudes. Il voulait qu'elle soit à lui, qu'elle lui donne tout ce qu'on pourrait donner un homme. Il se promit de ne rien gâcher, de ne pas lui faire de mal. Lui faire comprendre que quelque chose était différent avec elle. Electrisé par leur souffles qui se mêlaient, il se redressa un peu juste assez pour pouvoir mieux la sentir contre lui. Ses mains curieuses coururent lentement le long de ses cotes pour venir caresser le bout de ses seins... Mais... Mais quelque chose vint brusquement le stopper dans sa course folle. S'arrêtant subitement, il sentait son cœur battre jusque dans ses tempes, tandis que des coups résonnaient à la porte. Se tournant vivement dans cette direction, sa respiration bruyante, fut masquée par la voix grave et forte d'un homme... Ru. Son cœur rata un battement mais ça n'avait plus rien à voir avec le plaisir et l'envie. C'était la crainte, le doute qui s'immisçait en lui tandis que Jungney dissimulait son visage. Que pouvait-il faire? La cacher!? Ouvrir la porte et faire comme si de rien n'était? Après tout il pouvait faire ce qu'il voulait... Oui dans un autre monde peut-être mais dans le sien celui qui en était le maitre c'était ce chinois qui baragouinait des choses en mandarin derrière cette porte. Le cœur battant, son visage se referma brusquement, son expression devint plus dure malgré la contradiction avec les perles des sueurs sur sa peau, et ses lèvres encore rougies.
 
Se redressant subitement, il passa une main sur sa bouche, avant de froncer les sourcils et lâcher un juron presque inaudible en anglais. Glissant jusqu'au bord du lit, il chercha rapidement une solution, comment réagir et quoi faire. Jamais il n'aurait pu imaginer que ce type débarquerait chez lui. Et surtout pas maintenant. Jetant un regard en direction de Jungney, il ne savait même pas quoi lui dire. Le souffle lui manquait encore, et il se rendait compte qu'il frissonnait. De plaisir? Ou alors parce qu'il ne pouvait plus sentir sa chaleur contre lui? Il n'en savait rien, il n'avait déjà plus le temps de penser à ces choses là. Il tenta, tant bien que mal de chasser ses idées, Ru, était finalement d'une grande aide en venant hurler comme un porc qu'on égorge, mais il mettait aussi un vrai bazar dans sa vie, et dans son esprit. Se levant subitement il lâcha à son intention :
 
"Ouais ouais, bordel minute j'arrive !"
 
Se tournant vivement, vers Jungney, il chercha dans ses yeux une solution, mais rapidement, ce fut son air froid et distant qui reprit le dessus. Attrapant le drap, il le secoua, à la recherche de ses vêtements, ou alors d'une solution, il ne savait pas trop bien. Peut-être pourrait-il la cacher là ou sous le lit... Mais bon sang à quoi pensait-il? Pourquoi pas la mettre dans sa douche tant qu'il était. Il s'insulta mentalement, poussant un soupir agacé contre lui même, alors qu'il s'agitait presque dans tous les sens. Trouvant enfin un vêtement, ce fut celui de la jeune femme qu'il attrapa, lui tendant même brusquement :
 
"Bon sang je savais que c'était une mauvaise idée. Mais qu'est-ce qui t'as pris de venir ici? A quoi tu pensais hein?"
 
Il lui murmurait presque sa colère, ne voulant pas alarmé le chinois derrière la porte en parlant  fort. Il Nam se parlait parfois tout seul, mais jamais en la présence de quelqu'un d'autre. Cette fois-ci, il semblait vraiment agacé, contre elle, ou contre lui? Un peu des deux surement, car ils n'avaient pas été capable de se dire non, et de se repousser. Il savait qu'il était tout aussi fautif qu'elle, mais c'était plus facile de s'en prendre directement à Jungney. Le moment qu'ils venaient de partager était bel et bien terminé. L'américain, reprenait son air froid, se protégeant de tout, et oubliant ce qu'il avait pu lui dire ou lui montrer. Trouvant son débardeur, il le passa rapidement pour l'enfiler, avant de se jeter sur tous ce qui était posé sur la table. Tout en allant à la cuisine, il se tourna vers elle en parlant encore à voix basse mais non moins agacée :
 
"Tout ça c'est ridicule, tu m'as mis dans la merde Jungney. Il faut que tu barres de chez moi. Si Ru te trouve là...
 
Il n'osa même pas finir sa phrase, car il savait ce qu'il adviendrait de tous les deux. Mais plus que n'importe quoi, une angoisse le saisit à la gorge, tandis qu'il repensait à Jun... c'était à cause de lui, qu'il avait disparu, qu'on s'en était prit à lui. Il avait soudainement peur, que cela soit la même chose pour elle. Jamais... non jamais il ne pourrait supporter qu'on lui fasse du mal par sa faute. Elle devait partir, partir loin de lui, loin du type dangereux qui se trouvait derrière cette porte, mais aussi loin de l'homme qu'il était. Jetant le tout à la poubelle, il s'avança vers elle, avant d'attraper son sous-vêtement, et lui tendre aussi. Il était hors de question, qu'il fasse la faute deux fois! Qu'elle le prenne, et qu'elle s'en aille. Seulement, par la porte c'était impossible, ni la cacher, alors... alors il ne vit que la fenêtre. Et il se félicita de vivre dans un immeuble miteux avec un escalier de secours à chaque étage. Se précipitant vers la vitre, il l'ouvra d'un geste sur, avant de lui faire signe de la tête :
 
"Dégage de là!"
 
Il détourna les yeux, surement honteux de lui parler avec autant de dureté, mais il ne voulait pas faiblir, il ne voulait pas écouter cette petite voix qui lui criait de rester. Au fond de lui, il voulait encore pouvoir la tenir contre lui, l'embrasser... se perdre dans ces douces sensations mais... mais il ne pouvait pas. Pourtant lorsqu'elle passa à côté de lui, l'air frais de l'extérieur fit voler ses cheveux détaché, faisant par la même occasion virevolter son parfum, jusqu'à lui. Sans prendre le temps de réfléchir, il attrapa brusquement son bras alors qu'elle s'apprêtait à sortir par la fenêtre. Pour la retenir, pour lui dire quelque chose? Il en mourrait d'envie, comme il avait envie d'embrasser ses lèvres avant qu'elle ne s'en aille. Ru râla un peu plus fort, tentant d'ouvrir même la poignée avec toute la force qu'il avait, le californien releva la tête vers la porte, avant de pousser un soupir agacé "Damn!" Que ce mec était chiant bordel! Mais au lieu de ça, il poussa un peu plus Jungney, la fichant dehors en tournant définitivement le dos à tout ce qui s'était produit entre eux :
 
"Barre toi! .... Shit ! t'as finis de me faire chier? J'arrive je t'ai dis."
 

Si au départ il s'était adressé à elle, il râla après ce chinois agaçant. Dos à la fenêtre, il tira sur sa vitre pour la fermer un peu, sans le faire complètement. Il avait trop chaud, il étouffait dans cette pièce, et quand il se retrouva seul, il remarqua que l'odeur de Jungney était partout. A moins que ça ne soit lui qui soit obsédé par ce parfum? Il n'en savait rien, mais il ne voulait prendre aucun risque. La seule option qu'il trouva ce fut de se précipiter sur son tiroir et d'allumer un join afin que l'odeur de la marijuana envahisse son studio. Secouant les draps rapidement, il les fourra comme il l'aurait fait en se levant, et ne réfléchit pas plus avant d'ouvrir la porte sur un type déjà bien éméché "Bon sang qu'est-ce que tu fichais t'en a mis du temps.... Tu te faisais une gâterie c'est ça?" Il se pencha vers lui, donnant à son nez tout le loisir de pouvoir sentir son haleine alcoolisée et puante. Il se recula, le laissa entrer, et referma la porte derrière lui. Avisant la fenêtre, il sembla rassuré de ne plus la voir ici, mais il ne pouvait empêcher son corps de tremblé malgré lui. Prenant un gilet dans l'entrée, il l'enfila, et alla prendre les bières que lui tendait le chinois. Ce mec parla fort d'un tas de trucs qui ne l'intéressait pas, il fit quelques allusions à son bédo allumé, comprenant surement la pseudo activité qu'il avait avant son arrivée. Il ne cracha pas non plus sur l'envie de s'en faire un, tandis que ses yeux pervers se perdait déjà sur les images de son film... Il Nam lui, resta assit, posé au sol, sa capuche sur la tête, et ses yeux qui venaient s'égarer sur le lit défait... il avait beau se dire qu'il devait oublier, il n'y parvenait pas... son être tout entier n'aspirait qu'à une chose... être avec elle.
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Chapter IV : Dream or Nightmare ► Il Nam ♥

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