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 Chapter III : Try again [Jungney]
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Anonymous
Invité
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Sam 1 Fév - 2:48

Assit devant son bol de céréales premier prix, il mâchonnait lentement, tentant de faire le moins de bruit possible pour écouter son épisode. Beaucoup lui conseillerait d'arrêter de manger mais allez dire ça à son estomac qui lui criait famine. La veille il était encore rentré trop tard pour se prendre un repas, comme toujours il s'était contenté d'avaler quelque chose de rapide qui trainait dans son frigo. Il ne prenait jamais un temps fous à choisir ce qu'il prendrait il faut dire qu'il avait toujours vite fait de faire le tour. Une bouteille de lait et des parts de pizza qui dataient déjà depuis plus d'une semaine étaient là les seules choses qui s'y trouvaient. Pas de quoi prévoir un repas pour quatre et même pas pour deux à moins qu'il ou elle apprécie le moisit fraichement déposé sur le coin de la boite en carton. Ce matin encore il s'était dit qu'il devrait la jeter et aller faire des courses. Seulement il n'avait pas réellement de temps de faire ces choses là. Il n'avait quasi pas de moments pour lui et les seuls qu'il obtenait il les passaient ici dans son petit studio miteux en compagnie de son coloc. D'ailleurs celui ci n'était pas très bavard depuis qu'il était rentré hier soir. N'avait-il pas apprécié d'atterrir sur un pant de mur à trois heures du matin? Surement, mais Il Nam n'avait pas eut envie d'entendre plus de sa conversation entêtante. C'est vrai quoi, qu'il pouvait être pipelette aux heures les plus tardives, surtout lorsque l'américain se laissait tomber malencontreusement sur lui. Ah, cette petite bête jaune aurait un jour sa peau à moins que ça ne soit lui et qu'il décide de lui retirer les piles. Enfin, il avait beau le maudire et le détester il restait son fidèle compagnon. Tiens à penser a lui, il trouvait que c'était injuste de le laisser trainer sous son lit défait. Tendant juste la main, il ne tarda pas à se retrouver face à la boule jaune et ses joues rouges allumées. Aussitôt ce dernier lui adressa les mêmes mots qu'à l'ordinaire mais c'était assez pour qu'Il Nam lui sourie d'un air complètement idiot. Qui avait dit qu'il était un garçon froid et sans cœur? Surement personne qui avait surprit le californien seul chez lui. Ce gros béta était le premier à faire le con. Certes tout seul devant sa télé mais c'était mieux que rien. Jun n'était plus là pour rire de ses blagues pas drôles ou se moquer de lui. Peut-être devenait-il un peu fou a se parler ainsi ou a danser comme un dégénérer mais il fallait bien se défouler. Et c'est devant ses animes préférés que le jeune homme y trouvait son compte. Il n'avait pas eut le temps de tout suivre cette semaine, il lui manquait bien un bout de l'histoire et il se rendit rapidement compte qu'il était perdu. Il allait devoir lire les résumer un par un, qui sait si entre deux transactions il aurait le temps. Les téléphones avaient fait beaucoup de progrès, on pouvait même désormais y visionner la télévision. De plus le sien était une des dernières petites innovations de la célèbre marque coréenne. Lui ce qu'il en disait? Qu'à part pour le gang il n'en voyait pas trop l'utilité. Il n'avait pas d'amis à contacter ni même de la famille.
 
Quoique, depuis qu'il s'était arrange pour obtenir le numéro de Jungney il se faisait un malin plaisir à la faire suer. Pour tout et rien juste histoire de l'enrager ou la faire chier. C'était un passe temps comme un autre d'âpres lui. Il n'avait pas assez d'argent pour se payer des tas de livres ou un clavier alors il dépensait ses heures et ses minutes pout la jeune femme. Enfin dit comme ça il trouvait presque ça bizarre mais il ne voulait pas y penser. Depuis la nuit où il avait été blessé, sa plaie commençait à cicatriser. Elle n'était pas tout à fait guérie, mais il savait que ses activités avec la Wah Ching ne faisait que retarder le processus. Si il restait paisiblement chez lui assit autour de sa table basse il se doutait qu'il aurait une belle marque. Là, une fois de plus elle resterait et serait laide comme toutes les autres. Se penchant sur son bol, il goba une nouvelle cuillère de son petit déjeuner/déjeuner improvisé, vu l'heure qu'il était, alors qu'il fichait du lait partout. Il s'arrêta l'espace de quelque instant pour reprendre le fil mais rien n'y faisait il était complètement dépassé. Sur ce il s'avoua vaincu, jamais il ne pourrait rattraper le temps perdu. Il avait pourtant une journée de "libre". Puisqu'il était au chômage forcé et que le gang n'avait pas besoin de lui pour l'après-midi il pouvait profiter. Seulement il n'aurait jamais assez d'une journée pour faire tout ce qu'il voulait. Les courses, avoir une voiture, voyager en Amérique du sud, s'acheter la dernière console de jeu et finir les dernières nouveautés sorties, voir un film d'horreur, manger des chips, avaler une plâtrée de fraises alors que ce n'était pas la saison, embêter Jungney, prendre du pain de mie pour manger des toast grillé, acheter un grille pain donc, composer une vraie musique, pouvoir écrire quelque chose, faire le ménage... Et ect ect. Bref tout ça c'était bel et bien impossible en une journée. Il n'avait qu'a choisir ce qu'il préférait tandis qu'il venait appuyer son coude sur la table basse. Posant sa main dans sa paume, il regarda d'un air peu convaincu l'heure affichée sur son téléphone. Et merde! Dire qu'il avait du temps devant lui et qu'il ne savait pas quoi en faire. Il soupira, se mordillant l'intérieur de la joue alors que sa liste mentale se réduisait de plus en plus. Il laissait de côté les choses surréalistes comme pouvoir s'envoyer en l'air au moins une fois avec Alicia Keys, ou bien être le dernier James Bond pour venir se concentrer sur les plus plausibles. Ne lui restait plus qu'à avoir envie de les faire. Mais allez savoir pourquoi lorsqu'il vit une pub pour le nouveau "vanish" s'afficher sur son écran de salon, il sembla trouver la réponse à ses tourments... Jungney. Oui bon d'accord il avait autre chose à fiche que d'aller la voir mais il s'ennuyait. Il était tout aussi persuadé qu'elle ne pouvait pas avoir une vie trépidante. Parce qu'elle ne lui donnait pas l'air d'être miss monde et de devoir être partout en même temps aux quatre coins du monde. Sur cette belle pensée philosophique il dénia enfin lever son fessier du sol pour aller à l'évier et y déposer sa vaisselle sale. Il ne trouva ni le courage ni l'envie maintenant de tout laver et préféra aller se décrasser lui dans sa douche minuscule.
 
Il était loin le temps ou il rêvait d'espace et d'une maison contenant trois salles de bain a chaque étage. Désormais il se contenterait bien d'une assez grande pour ne pas à devoir cogner la porte de la douche contre la cuvette des toilettes. Que personne ne lui demande ce qui était passe dans la tête du type qui avait monté ça à l'envers il n'en savait rien. Les vapeurs de la peinture qui sait... Laissant couler un peu l'eau il ne s'éternisa pas pour autant allant rapidement faire le tour de son tiroir où il trouvait toujours les mêmes affaires. Si il avait assez d'argent il s'en payerait d'autre, son stock baissant de plus en plus à force de les déchirer ou de les tacher de sang. En attendant il se contentait de ceux qu'il avait déjà. Terminant de se préparer il n'hésita même pas à attraper une vielle clé USB trainant dans un coin avant de la fourrer dans sa poche et enfiler ses baskets. A l'extérieur la vie bâtait son plein alors que lui venait seulement de commencer sa journée. Il était plutôt doué en orientation il n'avait donc pas eut de mal a se souvenir d'où vivait Jungney. N'ayant pas de voiture à lui il prit les transports en commun cet endroit merveilleux où l'odeur de sueur vous accompagnait et imprégnait vos vêtements. D'ailleurs lorsqu'il arriva devant chez elle, il se surprit à venir sentir son propre t-shirt pour être certains qu'il ne sentait pas mauvais. Fort heureusement pour lui ce n'était pas le cas  il ne savait pas pourquoi il avait fait ça, non en fait il ne savait pas ce qu'il faisait ici tout court. Et pourtant il frappa, d'un air nonchalant avant de fouiller dans sa poche et tendre sa clé USB, quand elle ouvrit la porte:
"Je crois que Ru m'a passé ça pour toi la dernière fois. Je devais te le donner."
Personne ne rêvait, il venait bel et bien de trouver cette excuse bidon avant de partir de chez lui. Le pire c'est qu'il n'avait pas honte. Il ne la pensait pas trop idiote pour croire ses baratins c'était juste lui qui était persuadé d'être bon pour les mensonges. En fait au fond il se fichait qu'elle sache ou non si c'était une excuse valable. Il pouvait mentir mais il avait eut envie de venir ici. La preuve Jungney passait même avant ses courses et son ventre affamé. Cette remarque l'amusa intérieurement bien qu'il n'en montra rien. Se contentant d'être ce garçon nonchalant et insolent alors qu'il la regardait de la tête aux pieds. Il ne le dirait pas mais il la trouvait plutôt jolie, tout comme il n'avouerait pas avoir fait un rêve étrange la nuit dernière. Il aurait presque pu s'en sentir gêné mais il lui en fallait tout de même un peu plus. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres, sans pour autant dire ce qu'il pensait. Puis s'approchant d'elle, il s'amusa à pencher son visage vers le sien. Lorsqu'il fut tout proche :
"T'attendais personne?"
Sa question pouvait paraître anodine et pourtant une part de lui était curieuse. Il ne pensait pas qu'elle avait réellement quelqu'un qui viendrait la voir mais il ne pouvait jamais être sur à cent pour cent. Il détourna doucement les yeux pour venir regarder par dessus son épaule. Il n'y trouva rien qui semblait inhabituel... Pas de chien perdu qu'elle aurait recueillit, et surtout pas d'amant se trimballant en serviette. La voie lui semblait libre, assez pour qu'il vienne subitement se redresser, et la pousser pour entrer chez elle. Il n'avait pas la permission mais il ne se priva pas pour s'inviter:
"T'as du coca? Je meurs de soif!"
Et sans attendre sa réponse il alla jusqu'à son frigo pour  aller y trouver ce qu'il cherchait. Malheureusement son réfrigérateur était aussi vide que le sien. Il hésita même quelques secondes, prit d'un micro remord, mais il se rabattu tout de même sur la bouteille de lait. L'attrapant il se redressa, approchant le goulot de ses lèvres avant d'en boire une longue gorgée interminable. Il le fit bien entendu exprès, s'amusant même à la regarder pendant qu'il buvait tranquillement par pure provocation. Lorsqu'il n'eut plus de souffle, il poussa un énorme soupir de satisfaction. Se passant une main sur la bouche pour en nettoyer les gouttes de surplus avant de la regarder sans rien dire. En réalité il n'avait pas grand chose à lui raconter, il détestait même ces moments où leurs regards se croisaient et le silence s'imposait. Cette sensation étrange l'envahissait toujours. Il avait l'impression qu'elle pouvait lire en lui et comprendre ce qu'il cachait ou pensait, sans qu'il ne puisse y faire quoique ce soit. Etait-ce une idée ou alors une simple utopie? Comment pourrait-il trouver en ce bas monde quelqu'un capable de saisir ce qu'il pensait ou bien ce qu'il vivait? Pourtant il avait beau se dire une chose pareille il n'arrivait pas a se sentir à l'aise quand elle le regardait. Il fallait qu'il parle, qu'il dise quelque chose pour briser cet instant déroutant :
"T'as rêve de moi cette nuit?"
Et voila une nouvelle provocation dont il avait le secret. Au moins avec ça il était certains de l'agacer un peu. C'était d'ailleurs le but. Au moins elle ne se demanderait pas ce qu'il fichait réellement ici. Il espérait d'ailleurs qu'elle ne pose pas la question car il ne connaissait pas lui même la réponse. Il lui lança un regard narquois et moqueur tandis qu'il reposait la bouteille sur un des plans de travail. Il observa un peu l'endroit sans réellement prêter attention à ce qu'il regardait. Peut être que ce n'était pas une si bonne chose de venir ici. C'est d'ailleurs ce qu'il se disait avant de venir fourrer ses mains dans ses poches :
"Ouais bon bah j'ai accomplie ma mission. J'ai d'autres trucs à faire."
 
Menteur!! Il n'avait rien à faire sinon il ne serait pas là. Si il lui disait qu'il partait pour aller faire des courses il doutait qu'elle trouve ça génialissime. Mais c'était idiot d'être là il n'avait pas sa place chez elle. Et puis son coloc allait s'ennuyer de lui. Oui oui il fallait qu'il tente d'y croire ou de se convaincre. Il faisait déjà machine arrière à peine arrivé. Ce n'était pas digne d'un homme qui affronte des gangsters toutes les nuits. Mais qui avait dit que Son Il Nam était courageux pour affronter la vie de tous les jours?

 
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Anonymous
Invité
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Sam 1 Fév - 2:49

Allez ! Courage Jungney you can do it! Je regardais mes 15m² d’un air désespérer. Il fallait que je nettoie cette cage à lapin, je ne supporterais plus de voir l’état des mus et depuis au moins 15 jours je n’avais pas fait le ménage. Des moutons de poussières trainaient dans les coins et il fallait que je trouve le moyen de me débarrasser de cette toile d’araignée qui me narguait depuis bien trop longtemps. Je mis mes écouteurs en place et lança ma playlist. Rien de tel que Nicki Minaj pour me mettre dans l’ambiance. Je ne travaillais plus de nuit à la supérette du coin depuis que j’avais manqué une nuit sans prévenir mon patron. Et pour tout vous dire je m’en foutais, parce que cette nuit là j’ai sauvé Il Nam, parce que cette nuit là je l’ai passé allongé près de lui. Malgré la fatigue je n’ai pas dormis, du tout, je l’ai observé, j’ai veillé sur lui de peur que son état ne s’aggrave si j’osais dormir. J’avais regardé sa poitrine se lever et se soulever au rythme de ses respirations. J’avais regardé son torse et ses fines cicatrices, doucement je les avais redessinés du doigt et j’avais regardé son collier le plus doucement possible. Etait-ce mal de profiter de son sommeil pour agir ainsi ? Poussant un petit râle je me frottais la tête pour effacer mes pensées, non mais c’est vrai quoi, pourquoi j’avais besoin de repenser à cette nuit là ? Ménage ! Nicki Ménage … Oui, je l’avoue, cette blague vraiment nulle, cette blague pire que tout faite et refaite m’a fait rire. J’ai rit et attrapé mon élastique noir pour m’attacher les cheveux à l’arrache. Débardeur ; check. Short en coton ; check. J’étais pieds nues, mon tissu d’une main et mes produits d’entretient de l’autre. I’m ready for you dust ! Tombant à genoux et augmentant le son de mon iPod je me mis à chanter tout en frottant les taches désormais brunâtre sur mon plancher. Non je ne suis pas une grosse dégueulasse mais juste que je n’ai pas eut le temps avant aujourd’hui de nettoyer le sang qu’Il Nam. Je menais une vie complètement décalée comparés aux autres, je sortais quand eux rentrer de leur journée, je chassais ma proie, la piégeais et aller bosser. Soit pour le clan, soit en enchainant les petits boulots. Je ne rentrais dormir chez moi qu’à l’instant où eux se réveillait. Le reste du temps je l’accordais à dormir, dormir, prendre soin de moi, dormir, manger et voir Dae Sun quand il avait le temps. Alors le ménage … c’était quelque chose qui me dépassait totalement. A part quelques coups de chiffons par ci par là, je n’étais pas vraiment une fée du logis. Non pas que vivre dans la crasse me plaisait mais juste que je préférais répartir le peu de temps libre que j’avais autrement, et puis ce n’étais pas si sale que ça, juste un peu.

J’avais épousseter mes 15m² énergiquement, nettoyant même les photos de ma sœur et moi que j’avais mis dans un cadre. J’avais nettoyé ma guitare qui reposait près du lit et enlevé la poussière de mes livres. D’ailleurs j’avais encore laissé trainer mon cahier de musique sur le lit. j’avais même retrouvé un gloss grenadine, et quand bien même ce n’était pas le moment en avait appliqué sur mes lèvres. J’avais aussi retrouvé ce foulard avec des étoiles dessus, je l’avais alors mi autour du coup. C’était fou ce don que j’avais de perdre des choses dans un 15m². Et j’espérais ne rien retrouver d’autre, me connaissant j’allais finir en arbre de noël. Je finis par retirer le foulard et prépare un sceau d’eau chaude. A genoux devant cette tache de sang je ne pouvais m’empêcher de sourire. Vraiment des fois je me trouvais bizarre. Quelle fille irait sourire d’une situation aussi étrange. Non pas que c’était réellement la tâche qui me faisait sourire bêtement mais plutôt l’homme à qui elle appartenait. Et cette nuit que j’avais passé près de lui à le regarder sourire et dormir profondément … J’étais de bonne humeur chaque jour depuis qu’il était entré dans ma vie et quand bien même chaque fois que j’étais près de lui j’avais envie de le frapper et de l’engueuler, il avait ce don inexpliqué pour me faire rire. C’était ces messages qu’il m’envoyait, ces appels le plus souvent inutiles qu’il me passait. Je me mettais à sourire, au fond de moi je sentais que je prenais des risques à m’engager sur cette route avec lui. Je ne fais rien de mal, on discute juste, je ne m’attache pas, ça ne serait pas raisonnable. On parle juste, on se taquine, je ne lui parle que pour passer le temps aveugle de ne pas comprendre que je passe le temps que pour lui parler. Je me surprenais à m’inquiéter ces soirs où il ne répond pas. Mon esprit imaginait le pire. Une mission qui tourne mal ? Le clan qui s’amuse avec lui ? Sa blessure qui s’est infectée ? Ou bien … était-il avec une autre ? Mais chaque fois je chassais cette idée bien loin. Je ne pouvais pas me dire ça, je sentais la jalousie s’emparer de moi, et puis de toute façon pourquoi je le serais ? Je ne m’étais pas attachée à lui et je ne le ferais pas. Décidément cette tâche me donnait autan de fil à retordre que son propriétaire. Lâchant un soupir de fatigue et d’agacement je jetais l’éponge dans le sceau et m’asseyant sur mes talons. Bon. Je m’y prends comment moi ? J’achèterais de la javel plus tard, parce que ce n’était pas avec mon cillit bang que j’allais pouvoir retirer ça, pourtant sur la bouteille on pouvait lire que le sang partait, mais ils n’avaient surement pas prévu ca pour un litre de sang. Me levant d’un bond et sautant sur mon lit je me mis à chanter « I-I-I wanna give you one last option, I-I-I wanna give you one last chance. I-If you're looking for the Main attraction…” Mon accent était désastreux mais personne ne pouvait m’entendre, j’étais sur le toit du monde dans ma petite maison. En haut de cet immeuble où personne ne vient jamais. Enfin presque personne. Je sautais sur le matelas en dansant, ou plutôt gesticulant. J’avais ce trop plein d’énergie en moi, plus forte chaque fois que je pensais à lui. Tout ce rapportait à lui ces temps-ci et je m’y étais habitué, moi qui détestait ça, j’avais finis par apprécier de l’avoir constamment en tête, il me donnait l’impression de ne plus être seule. Je pouvais le voir quand je voulais. Dès que je le voulais. Et ça me faisait un bien fou. Parfois j’avais peur qu’il ne soit qu’un pur produit de mon imagination que la solitude m’avait rendu folle.

Je continuais de baragouiner dans cet anglais incertain, heureuse. Tout comme je l’étais avant. Avant de me retrouver seule. Je dansais seule et je me faisais rire, j’étais bien, juste … bien. Ma sœur m’appelait sont rayon de soleil. J’étais sa dose de bonne humeur de la journée. Etait-il triste sans moi ? Moi qui avait l’habitude d’être volubile, expressive et souriante. J’éclairais ses jours. Quand était-il d’aujourd’hui ? Et lui, me laisserait-il éclairer ses jours ? Je me laissais tomber à la renverse sur mon lit essoufflée le sourire toujours accroché aux lèvres. Et si je lui envoyais un sms ? C’est vrai, pour une fois je pouvais faire le premier pas, depuis ce matin je ne faisais que penser à lui. Hum, je crois qu’en réalité il me manquait … me mordillant la lèvre inférieur indécise j’attrapais mon téléphone en m’allongeant à plat ventre sur mon lit. Je repliais mes jambes et agitaient mes pieds au rythme de la musique. Oui, j’allais lui envoyer un sms c’était rien après tout ! C’était tellement rien que je commençais déjà à me prendre la tête sur quoi lui envoyer. Coucou ca va ? Non mais allo ! C’était d’un banal affligeant. Comment vas ta blessure ? Je n’étais pas sa mère non plus, il était assez grand pour prendre soin de lui, soit. Tu fais quoi ? Salut moi je m’ennui je n’ai pas de vie du coup je viens te voir toi qui en a une. Nan mais vraiment Jungney, une vrai pro ! Finalement j’écrivis un «TU M’AGACES ! Qui t’as donné le droit de me manquer ?! Espèce de gnome p… » Sur mon téléphone mais avant d’avoir pu finir ce message que je n’aurais peut-être jamais envoyé on frappa à ma porte. Je sursautais presque, qui pouvait bien venir me voir ? Et mon cœur rata un battement en l’imaginant derrière la porte. Jamais personne ne venait si ce n’est Ru mais il ne se contentait pas de frapper lui, il entrait comme si c’était chez lui … Alors chaque fois … mon cœur s’emballait et je descendis de mon lit en trébuchant presque. J’avais laissé mon téléphone encore allumé sur le lit. J’accourais à la porte souriante mais me ravisa bien vite. Je me calmais et remis mes cheveux en place avant de cacher ce sourire de mes lèvres. Quand j’ouvris la porte mon cœur se gonfla à nouveau et je du me mordre la lèvre pour ne pas sourire. Une clé USB ? Vraiment ? J’arquais un sourcil et trouva cette excuse bidon. Je veux dire, Ru ne manquait jamais une occasion pour venir me parler ou me voir alors qu’il passe par Il Nam … Fixant la clé dubitativement je finis par relever mon visage vers lui mais je ne le pensais pas aussi près. Il s’était penché vers moi et son visage se trouvait dangereusement près du mien. Je déglutis difficilement alors qu’il me poussait déjà pour entrer. « Fais comme chez toi hein ! » Dis-je en claquant la porte derrière lui. Monsieur sans gêne venait de s’inviter chez moi avec une impolitesse déconcertante. Et quand bien même je fronçais les sourcils en ronchonnant au fond de moi j’étais contente.

Marchant jusqu’à mon lit je déposais la petite clé USB sur la table de chevet, qu’est ce que je pouvais faire avec de toute façon ? Je n’avais pas de pc. Et ça Ru le savait. Me tournant vers Il Nam je le trouvai à boire le peu de lait qu’il me restait et son regard avec cette lueur de défis. Je m’offusquai en accourant vers lui pour lui retirer mon bien des mains. J’y croyais presque à mon énervement. Lorsqu’il eu finit de boire il poussa un soupir de satisfaction, agacée je lui donnais un coup de poing dans l’épaule qu’il ne du même sentir et rangea la bouteille à sa place, enfin … que je jetai plus précisément. Je me tournais vers lui le visage sévère comme une maman aurait avec son petit, et croisa les bras. J’arquais un sourcil en attendant qu’il parle, qu’il me dise le réel motif de sa vite, mais je rêvais si j’espérais la vérité de sa part. Je me doutais qu’il tournerait autour du pot. De vous à moi j’avais sincèrement du mal à me retenir d’éclater de rire surtout lorsqu’il me posa sa question. « Pourquoi, toi oui ? » j’affichai un sourire aguicheur et taquin alors qu’il se préparait déjà à partir. Je ravalais bien vite ma moue déçu et me posta entre lui et la porte d’entrée, je faisais barrage et j’avais bien l’intention de le garder avec moi encore un peu. Non mais c’est vrai je m’ennuyais seule moi … et mon envie de jouer avec lui était plus forte … j’affichais un regard doux et taquin, on ne pouvait savoir si j’étais innocente ou aguicheuse à ce moment … Je mis à sourire en m’approchant de lui, détachant mes cheveux avec un mouvement de tête à la l’oréal je fis gonfler mes cheveux d’un geste souple de la main. Je continuais d’avancer puis quand mon souffle pu se mêler au sien je posais une main sur son torse, lentement, avec douceur, puis releva presque timidement mon visage vers lui. « Tu sais … maintenant que tu es là on pourrait … tu sais … » Je le faisais reculer sans lâcher son regard une seconde. Quand on buta sur le lit je le fis basculer avant de venir m’asseoir à califourchon sur lui. « J’en ai toujours eu envie … mais j’ai jamais osé te le demander … mais aujourd’hui je ne peux plus me retenir … il faut que … que … que je … » Je butais sur les mots et me perdant presque dans mon propre jeu frôla ses lèvres sans faire exprès mais ce simple frottement m’électrisa … il fallait que je me ressaisisse ou c’est moi que je piègerais. « On va m’acheter une télé ?! » Me redressant d’un coup en posant mes deux mains sur son torse. Ma voix aussi avait changé, elle qui était douce et basse était désormais normal presque aigu. Je ris en sautant du lit pour foncer m’habiller dans la salle de bain. « Tu ne bouges pas !! » lui intimais-je en pointant un doigt menaçant vers lui. Rapidement je changeais de vêtement [click] et mis un tas de bracelets au poignet. Et lorsque je pris ma bouteille de parfum j'eu un instant d’hésitation. Vous allez trouver ça bête, mais quand je sortais je mettais toujours une tonne de parfum, un parfum entêtant, incommodant pour les autres, parce qu’au moins je savais que personne ne m’approcherait, ou du moins pas trop longtemps. Comme une défense je m’en servais pour éloigner les gens. Mais certains hommes prenaient ça pour un signe de séduction. Ma méthode n’était pas vraiment au point mais c’est tout ce que j’avais trouvé.

Je reposais la bouteille en hurlant à l’intention d’Il Nam « Toujours là ?! » et pour m’assurer que c’était bien le cas penchant une nouvelle fois la tête par la porte de la salle de bain. Je me maquillais rapidement avant de sortir fin prête. Je ne rigolais pas quand je disais que je voulais une télé. Je n’en avais pas vraiment l’utilité mais c’était la première chose qui m’était sortit de la tête quand j’ai faillit embrasser Il Nam alors … je ne pouvais plus reculer. « J’étais sérieuse ! » Lui lançais-je en lui attrapant la main. Je glissais mon bonnet sur la tête et ma veste en cuire noir. Je mis mes bottes d’une main en sautillant sur place. Hors de question que je lâche la main d’Il Nam il serait capable de fuir. L’entrainant à ma suite je lui dis d’un sourire angélique « Oh et on y va en bus je n’ai pas de voiture ! » Sourit Jungney, sourit ca fera passer la pilule. Je trébuchais presque en descendant cette rue en pente, j’avais du mal à cacher mon bien être et mon état euphorique. Et pour taquiner Il Nam lui lança « Alors comme ça tu n’as pas trouvé d’excuse mieux que la clé USB pour venir me voir ? » Je lui lançais un regard en coin qui voulait en dire long et lui sourit complice. M’enfin je pouvais parler pour les excuses bidons. Un matin très tôt en rentrant du boulot je l’avais attendu devant chez lui une plante verte dans les bras prétextant un mauvais fengshui dans ma maison pour que ma plante s’épanouisse correctement. Je lui avais donc demandé de la mettre chez lui. Ne riez pas … c’est con je sais, mais même si je n’avais passé qu’un peu de temps avec lui avant d’aller dormir, eh bien ça m’avait suffit pour avoir ma dose Il Nam. Je suis sûre que ma plante est déjà morte mais je m’en foutais, j’avais un excuse de plus pour me pointer chez lui. Vérifier si ma plante allez bien. Je n’avais toujours pas lâché sa main et je n’avais pas envie de le faire. Comme une enfant je marchais sur le bord des trottoirs en équilibre et profitais de ces instants pour me rapprocher d’avantage de lui…
 
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 1 Fév - 2:50

 
En venant jusqu'à chez elle il ne savait pas ce qu'il venait chercher. Une façon de combler l'ennui? De passer le temps ou alors était-ce plus complique que ça en avait l'air? Lui était incapable de répondre a cette question. Il avait beau se la poser intérieurement, il ne voyait pas comment envisager la chose. Pourtant maintenant qu'il se trouvait face à elle, ou plutôt chez elle, il ne voyait pas être ailleurs. Surement parce que dans son petit studio il aurait vu le temps s'écouler lentement. C'était fou d'avoir la possibilité de profiter un peu et ne pas savoir pas quoi faire de ce qu'on lui donnait. Mais il était si peu habitué à avoir ce genre d'instant. Depuis qu'il se retrouvait seul, rien n'avait la même saveur et la même facilité qu'avec Jun. Quand il était avec son meilleur ami les questions à savoir ce qu'ils allaient faire ne se posaient jamais. Ils savaient toujours où aller et quoi faire. Il Nam devait même avouer qu'il se reposait beaucoup sur son ami. Parce qu'il avait de bonnes idées, et qu'il savait se lâcher bien plus que l'américain. Etonnement, il avait la sensation qu'une nouvelle fois il rencontrait ce genre d'émotions aux côtés de Jungney. La jeune femme était si imprévisible  qu'elle ne cessait jamais d'attirer les ennuis. Un vrai aimant à problème qui aurait normalement dut le dissuader de s'approcher. Mais il faut croire qu'Il Nam était un peu maso. Il avait beau rêver d'une vie calme et posée, la vérité c'était qu'il n'était pas familier avec les habitudes qu'on pouvait avoir. Se retrouver avec Jungney était surement un moyen comme un autre de ne pas trop s'éloigner de l'existence qu'il connaissait déjà. Et pourtant il savait quelque part que c'était aussi l'inverse. Il avait beau lui mentir sur un tas de détails, elle restait tout de même au courant de la principale chose qu'il était... Un membre d'un célèbre gang, un petit sbire qu'il avait déjà tué et qui le ferait surement encore. Avec les autres il ne pouvait même pas évoquer ce milieu, il se l'était interdit, faisait toujours son maximum pour que personne ne sache. La jeune femme était différente avant de le connaitre sous son meilleur jour, elle l'avait déjà vu sous le pire. Et quoiqu'il puisse dire ou faire, tous les deux avaient partagés un moment qui au fond les avait rapprochés. Cette nuit agitée était encore marquante dans son esprit. Il lui arrivait d'y penser. Il ne lui avait jamais dis merci, ni même qu'il était reconnaissant envers elle. Il n'était pas non plus capable de se souvenir de tout ce qui s'était passe le soir, mais il se souvenait juste de cette sensation douce et agréable quand il s'était endormi. Le reste était assez flou, il n'avait pas non plus, le lendemain prit le temps de se faire une bouffe à ses côtés ou autre. Il était même partie aussi vite qu'il était arrive en moins piteux état cela dit.
 
Maintenant qu'il était déjà venu ici il ne voyait aucun inconvénient à venir s'inviter et faire comme chez lui. Ne disait-on pas ce qui est à toi est à moi? D'accord ils n'avaient aucun lien  si ce n'est celui qui les unissais à la Wah Ching. Mais à ses yeux c'était suffisant. Bien plus que n'importe quoi d'autre. Elle ne semblait pas ravi qu'il boive au goulot, elle était même venue jeter la bouteille lorsqu'il eut finit de faire mumuse avec. Il se demanda alors si c'était juste pour le faire suer ou si elle aussi avait la fâcheuse tendance à laisser les choses se périmer dans son minuscule frigo.Il ne préférait avoir aucune réponse a cette question, de peur de se sentir nauséeux. Au lieu de ça il continuait ses provocations sans fin. Histoire d'égayer sa nuit il espérait qu'elle avait rêve de lui. Sa réponse ne lui satisfaisait pas, c'est donc sans réfléchir qu'il se prépara à partir. Non pas qu'il jouait les gamins capricieux mais il trouvait brusquement sa présence ici injustifiée et idiote. Seulement Jungney avait encore de drôles d'idées en tête. Il eut du mal a saisir pourquoi elle s'immisçait entre lui et la porte. Voulait-elle le retenir? Mais au même instant où il se faisait cette remarque il vit l'attitude de la jeune femme changer. D'abord son sourire, a la fois aguicheur et innocent, puis vint ce sublime geste mesure et d'après lui totalement conscient de sa part. Il ne savait pas comment elle faisait, mais il était certains que Jungney avait tout compris à ce qu'était une femme. Elle savait utiliser les atouts qu'on lui avait donne et en jouait avec une facilite déconcertante. D'ailleurs tel qu'il était la, il pouvait s'avouer totalement dérouté par son brusque changement. Il savait bien qu'il ne devait pas se laisser avoir par cette façon qu'elle avait de faire retomber ses cheveux sur ses épaules, ni même par cette main posée sur son torse mais... C'était plus facile à dire qu'à faire. Elle s'approchait, lui ne trouvait ni le courage ni l'envie de reculer. Au contraire, il se surprenait même a espérer qu'elle avance plus vite, et même a aimer cette sensation quant leurs deux souffles vinrent à se mêler. Ah Jungney! Cette fille était décidemment un vrai casse tête, et lui trop faible pour l'envoyer balader. Ses mots avaient l'effet d'une bombe sur lui. Elle n'avait pas idées de toutes les images qui venaient brusquement se dessiner dans son esprit. Il devrait en avoir honte, il tirait des conclusions trop vite mais... Mais il se laissait prendre au jeu. Reculant, au même instant ou elle avançait, sans qu'il ne lâche ses yeux. Il aimait la lueur qu'il y voyait, il ne saurait expliquer mais quelque chose l'attirait et l'envoutait. Bien vite il vint cogner ses jambes contre ce qu'il supposait être le lit. Et sans même rechigner il la laissa venir le surplomber tandis que son cœur s'affolait. "Merde!" pensait-il alors qu'elle se penchait dangereusement. Il se maudit d'être un type comme les autres, faible et envieux de cette bouche sur laquelle il lorgna quelques secondes. Il espérait qu'elle n'aurait rien vu qu'elle ne s'apercevait pas de l'effet qu'elle lui faisait. Mais il ne pouvait pas se mentir, il voulait qu'elle l'embrasse, la maintenant et tout envoyer balader. Lorsque leurs lèvres se frôlèrent, il s'étonna lui même d'avoir envie d'aller chercher ce baiser qu'il attendait. Malheureusement elle coupa court a toutes les idées folles qu'elle avait fait naitre chez lui en un éclair... Télé?! Bon sang il la maudissait pour les cents années a venir tandis qu'elle se redressait déjà et le laissait seul avec sa frustration. Il la regarda se diriger vers la salle de bain, l'air encore impassible avant qu'elle ne disparaisse pour lâcher un soupir contrarié.
 
Et merde! Il s'était laissé avoir et ce simple fait le mettait sur les nerfs. Il savait pourtant qu'elle était une allumeuse. Car oui elle pourrait lui dire ce qu'elle voulait c'était ce qu'elle faisait. Mais lorsqu'il osa penser qu'elle puisse agir ainsi avec les autres hommes, ses dents se serrèrent bien plus vite qu'il ne l'aurait cru. Laissant retomber sa tête en arrière, il tenta de calmer ses ardeurs et ces idées farfelues. Il ne savait pas pourquoi il fallait que ça soit si facile et la fois si compliqué avec elle. D'accord, il se doutait que pour la partie physique les choses n'étaient pas complexes. Jungney était une belle femme, n'importe quel mec ordinaire rêverait de pouvoir la posséder un court instant. Mais si tout était aussi simple, il ne serait pas la à rêvasser, le regard fixe au plafond. S'il ne voulait que ça de sa part, il ne se fatiguerait pas avec tout le reste. Il ne s'était jamais considéré comme un connard ou un salaud avec les filles. On lui reprochait de ne pas être attentif ni même disponibles, son coté froid et un peu rude parfois le rendait insupportable et quelque fois imbus de lui même. Mais cela était toujours dans le but de ne pas se prendre la tête, alors que là... C'était un peu plus compliqué. Il ne savait pas pourquoi son corps était parcouru de frissons tandis qu'il repensait à elle. Il n'en était pas sa première fois, il avait même l'habitude à ce genre d'instant alors qu'est-ce qui pouvait bien clocher chez lui? Poussant un nouveau soupir, il se redressa vivement, faisant tomber au même moment quelque chose par terre. Se tournant il observa un cahier joncher le sol, avant de venir se pencher pour le ramasser. Il pensait déjà à s'éclipser et la laisser seule même si quelque part il n'en avait pas envie, mais ses doigts butèrent sur l'une des pages et ses yeux curieux ne purent s'empêcher de parcourir des lignes écrites. Il ne devrait pas regarder, ni même encore moins les lires mais c'était trop tard, il en comprenait le moindre mot et surtout le sens de tout ça. Subitement son cœur manqua un battement. Il avait du mal à croire que cette fille qu'il ne connaissait pas s'intéresse à la même chose que lui. Surprit et presque un peu effrayé a l'idée il releva les yeux, se pressant de déposer le cahier sur le lit. Il ne savait pas bien où il se trouvait mais il pensait que c'était une bonne place hasardeuse. L'air de rien il chercha de nouveau sur quoi fixer son regard, et oublier sa curiosité mal placée. Il sursauta presque en l'entendant lui demander si il était toujours là, avant de la voir apparaitre brièvement dans l'entrebâillement de la porte.
 
Mais qu'est-ce qu'il fichait encore ici? Pourquoi ne partait-il pas? Il avait mieux à faire qu'attendre une fille qui voulait s'acheter une télé. Tiens d'ailleurs, pourquoi cela semblait si urgent? Se mordillant l'intérieur de la joue, il se tourna, ses mains dans ses poches, pour venir jeter un œil discret à la pièce. Il n'avait pas fait attention la première fois qu'il était venu, mais effectivement, il n'y avait aucun écran de télévision nulle part. Il en vint à se demander si la coréenne, était à Séoul depuis longtemps. Pour n'avoir ni téléviseur, ni ordinateur, c'est qu'elle n'avait peut-être pas eut le temps d'aller s'en procurer. A moins que cela ne soit une question d'argent, et si tel était le cas, il comprenait. Lui même, n'aurait surement pas tous ces appareils électroniques si le Wah Ching n'avait pas eut la générosité de lui offrir. C'était surement l'ancienneté qui comptait, et les quelques brides d'affections qu'ils avaient à son égard. Etrangement, il pensait pourtant que Ru serait du genre plus possessif que ça. Il voyait même le chinois lui trouver un bel appartement, avec une grande baie vitrée et deux étages. Peut-être bien même une voiture de sport de couleur vive au design contemporain. Cette idée l'agaçait, il ne savait pas pourquoi, mais penser que Ru, puisse s'accorder le droit d'avoir autant de pouvoir et de possessivité sur la jeune femme, le mettait réellement en colère. Il fallait qu'il chasse ces idées! D'après ce qu'il voyait, Jungney était encore libre de ses choix, et avait encore de l'indépendance. Ça l'amusa même de voir quelques bricoles trainées, mais ses yeux butèrent une nouvelle fois sur quelque chose qui l'interpela. Une guitare! Juste là, qui reposait tranquillement appuyée contre un mur. Il n'avait jamais essayé, pourtant dans la salle de musique où il allait au centre de redressement, il y en avait. Mais il n'avait jamais su s'expliquer pourquoi il s'était tout de suite diriger vers le piano qui trônait au centre de la pièce. Peut-être parce-que quelque part, il espérait qu'on le voit, et qu'on fasse attention à lui. Ce piano était comme lui... il attendait, et cherchait peut-être quelqu'un. Ses premières notes de musiques, il les avait posés sur ces touches noires, ses premières compositions étaient nées d'une belle harmonie entre lui et cet instrument. Parfois cela lui manquait, mais il s'empêchait d'y penser, plus pour lui que pour les autres. C'était trop dur de repenser à ces moments, ces vrais instants de bonheur qui n'avaient pas durés. Depuis la disparition de Jun, il  n'avait jamais retouché à un piano, peut-être que quelque part il se l'interdisait. C'était à cause de cette idiotie qu'il était mort, qu'à cause de lui, il s'était fait criblé de balles.
 
Ses souvenirs lui brulèrent les yeux, tandis que sa gorge se serrait. Heureusement, Jungney en avait finit avec la salle de bain, et sa voix vint le couper dans ses pensées sombres et douloureuses. Il eut du mal à comprendre de quoi elle parlait en disant qu'elle était sérieuse. Un court instant il repensa à ce moment de flottement, et de toute évidence d'égarement de sa part. Mais il ne pouvait pas s'agir de ça. Bien vite il comprit qu'elle évoquait l'idée de la fameuse télévision. Il fut un peu étonné de la sentir lui prendre la main, mais il ne trouva rien d'autre qu'à venir rire lorsqu'il la vit sautiller sur place pour mettre sa botte. Mais d'où venait cette fille? Avait-elle peur qu'il s'en aille ou quoi? Masquant sa bouche avec sa main, il reprit presque aussitôt un air sérieux lorsqu'elle vint lui annoncer qu'ils allaient prendre le bus. Ce n'était pas qu'il voulait lui cacher qu'elle le faisait rire mais... bon en fait si! Il devait rester sérieux, depuis quand il s'amusait avec une fille aussi délurée qu'elle ne pouvait l'être? Il n'était pas surprit pour le bus, de toute façon il n'était pas habitué à mieux. Alors il la suivit, enfin il n'avait pas trop le choix, puisqu'elle semblait ne pas être décidée à le lâcher. Oh, il aurait pu se dégager de sa prise, ce n'était pas ça qui l'arrêterait, mais qui avait dit qu'il avait envie de le faire? Lorsqu'elle lui lança un petit pic au sujet de son excuse bidon, il ne put s'empêcher de lui rendre son regard complice, malgré qu'il tentait de garder un air impassible :
"Je me suis dis que des photos de ta plante ça t'intéresserait!"
Il lui adressa un petit sourire provocant, avant de relever la tête l'air de rien. Elle et lui, savaient parfaitement ce à quoi il faisait référence. Cette excuse aussi bidon de la plante qu'elle lui avait donnée. Il avait tenté de prendre soin d'elle, les deux premiers jours mais l'envie lui était vite passé et surtout il n'avait pas eut le temps de s'en occuper. Les feuilles jaunes étaient déjà apparues, il s'était senti minable de ne pas être capable de la garder en vie, mais cela prouvait assez bien qu'il ne pouvait ce qu'il pensait déjà. Que les autres se portaient mieux sans lui. Cette pauvre plante n'avait jamais demandé d'atterrir chez lui, et voilà le résultat. Enfin, il se garda pour lui ce genre détails, tandis qu'ils arrivaient à l'arrêt. Se postant dans un coin, il guetta au coin de la rue si le bus arrivait, avant de jeter un œil à Jungney. Il devait lui faire payer ce qu'elle lui avait fait vivre tout à l'heure, il mijotait d'ailleurs son petit plan quand il vit un grand véhicule s'avancer le long du trottoir. Qui avait dit que la vengeance était un plat qui se mange froid? Lui pensait que c'était mieux de la savourer encore brulante, et avant qu'elle ne s'avance pour monter dans le bus, il s'amusa à venir serrer sa main un peu plus fort dans la sienne, et la retenir. Derrière elle, il pencha son visage jusqu'à son oreille pour venir lui murmurer :
"J'ai rêvé de toi cette nuit... et aucun vêtement ne recouvrait ta peau."
Il s'amusa même à frôler son lobe du bout des lèvres, avant de faire courir son souffle sur sa peau. Lorsqu'il se recula, sa prisa moins forte dans sa main, il s'en dégagea même, avant de la dépasser, et lui adresser un sourire moqueur, presque narquois. Il se fichait d'elle oui, mais si elle savait la vérité... Il monta alors à bord du bus, la laissant derrière lui, sans douter qu'elle reprendrait ses esprits et le rejoindrait. Comme à son habitude, il passa les mains dans les poches, cherchant un endroit où ils pourraient s'assoir. Mais aucune place n'était libre pour l'instant, aussi bien qu'il dut trouver un recoin pour se placer. Lorsque Jungney fut non loin de lui, il lui adressa plusieurs regards, amusé mais aussi complice malgré tout. Il se demanda subitement de quoi ils avaient l'air tous les deux. D'amis? De connaissances, ou alors... d'un couple? Yuck! Cette idée était saugrenue, à quoi pensait-il donc. Ce n'était pas ce qu'il voulait, et encore moins ce dont il avait envie. Mais il devait admettre, que l'idée qu'ils puissent faire partie de ce monde "normalement" lui plaisait. C'était les gens normaux qui sortaient ensembles, pour acheter une télé et prendre des transports en commun. Il enviait presque toutes ces personnes qui les entourait, elles n'avaient pas idée de la chance qu'elles avaient d'être là tranquillement, et simplement d'attendre leur arrêt. Il Nam lui, attendait qu'on le libère de ces chaines qui l'emprisonnaient... Il ne se rendit pas compte que l'espace de quelques instants, il s'était perdu dans ses pensées. C'est la voix annonçant les stations qui le sortit de sa torpeur, avant qu'il ne croise le regard de Jungney. Mais il vit rapidement que deux places se libéraient. Et sans attendre, il lui fit signe d'aller s'y assoir. La suivant de près, même de très près, il se pencha subitement vers elle, lui rentrant dedans tandis que sa main avait frôlé discrètement le haut de sa cuisse. S'il l'avait fait exprès? Il plaidait coupable, du début jusqu'à la fin :
"Oups, on m'a poussé!"
Mais vu le regard qu'il lui adressait il donnait tout l'air de se fiche d'elle. Et c'était bel et bien le cas. Il se mit d'un sourire d'un air insolent, avant d'aller poser se postérieur sur le siège non confortable du bus. Il n'aimait pas l'odeur qui régnait ici, ça sentait le plastique brûlé. Ce n'était rien face au métro, mais c'était tout de même gênant. Ce qui l'était d'autant plus, c'était ces gens. Toutes ces personnes qu'il ne connaissait pas. Il avait beau être à la recherche de la chaleur humaine, il ne se sentait jamais très à l'aise entouré d'une foule. Ça n'avait rien à voir avec une quelconque phobie c'était juste qu'il était bien trop habitué à être seul. Dans ces moments là il se renfermé sur lui, et dans sa petite bulle, enfin du moins ce qu'il en restait. Mais là c'était différent, il ne pouvait pas faire semblant d'être seul, et d'avoir envie de l'être. Même si il tentait d'en faire croire le contraire à la jeune femme qui l'accompagnait. Alors qu'il tapotait le plastique du siège devant lui, il vit apparaitre une silhouette à ses côtés. Relevant les yeux il aperçu un visage fripé, une femme âgée qui surement attendait qu'il lui cède la place. Dans un monde, où la vie aurait été clémente avec lui, c'était ce qu'il aurait fait, mais celui dans lequel il vivait, était dur et rude alors :
"On se serait bien levé, mais elle est enceinte."
Ce qui ne justifiait rien quant au fait que lui reste assit. Mais il s'en fichait, d'ailleurs il adressa un sourire plein d'arrogance à la pauvre bonne femme qui n'en croyait pas ses oreilles. Elle pourrait l'insulter d'impoli, elle aurait raison. Il Nam avait apprit à se démerder seul, et à ne penser qu'à lui. Si il estimait avoir envie de rester assit, alors c'était ce qu'il faisait. Le californien, détestait les vieux... parce qu'ils étaient le reflet de ce qu'il ne serait jamais. Il avait bien trop conscience qu'il n'en deviendrait jamais un. Les choses étaient ainsi, sa vie était bien trop souvent mise en danger pour qu'il s'en sorte à tous les coups. Jungney l'avait peut-être sauvé cette nuit là, mais elle n'avait fait que retarder l'échéance... Il se fichait qu'on le regarde mal ou le prenne pour un type sans cœur, car c'était justement ce qu'il cherchait à faire. Repousser les autres, c'était sa façon à lui de se protéger... Regardant vaguement l'extérieur, il finit par demander :
"Alors pourquoi tu veux absolument une télé? T'as peur de raté le dernier épisode de Gossip Girl c'est ça?"

Sa question restait toujours aussi provocante que son attitude. A croire que l'américain ne savait pas parler normalement. Il se moquait un peu d'elle. Malgré qu'il ne savait pas ce qu'elle regardait et ce qu'elle aimait regarder. Mais c'était une belle façon de le savoir justement. Elle ne manquait jamais l'occasion de répondre à ses attaques. Parfois il lui arrivait donc d'en apprendre un peu plus. Il avait beau ne pas se souvenir de ce qu'il avait dit cette nuit là. Il se souvenait cependant de ce qu'il ressentait.... il voulait réellement savoir qui était cette fille, et il se faisait un point d'honneur à le découvrir. Coute que coute, il y parviendrait, jamais rien ne lui résistait.
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 2:51

J’aurais pu avoir la vie que j’ai toujours voulue. Finis les galères d’argent, les jours où je ne peux pas manger, finis la maison miteuse qui fuit, qui ne chauffe plus, qui tombe littéralement en ruine. Oui si je voulais je pouvais mettre un terme à tout ca me prendre un appartement décidément trop grand pour moi et me sentir encore plus seule que je ne le suis. Je pourrais avoir des tas de bijoux, un dressing encore plus grand que ma maison actuelle, et rempli des dernières fringues à la mode. Je pourrais avoir des chiens, une tripotée, de ceux qu’on met dans les sacs. Des accessoires à en perdre le compte. Des lunettes, des bottes, des escarpins, des baskets, tout un tas de basket montante comme j’aime. Des vêtements, des robes, des jeans, des shorts, des t-shirts, des sous vêtements en dentelle et sexy comme j’aime mais qui coutent une véritable fortune. Je pourrais vivre dans le luxe, tout un tas d’appareil dont je ne me servirais pas puisque j’aurais une femme de ménage, un cuisinier personnel et tout un tas de serviteur. Je ne regarderais jamais la télé mais elle serait constamment allumée pour combler le silence pesant de ma vie. Je m’entrainerais à hacker les systèmes, surtout ceux de la Wah Ching pour leur pourrir un peu la vie, juste pour m’amuser. Je pourrais vivre sans ne plus jamais me soucier de rien et croire que c’est ça la vie. Pourtant je me contente de mon niveau de vie actuel. Minablement pauvre. Le peu d’argent que je gagne je le mets dans ma maison et les dettes que nos parents nous ont laissées. Au final il me reste peu pour vivre, mais dans le fond je me complais dans cette façon d’agir, parce que je sais pertinemment que le jour où ma sœur reviendra et que nous aurons vengé Jun, toute notre vie sera bien meilleure, et ça je tentais de m’en convaincre chaque fois un peu plus. Attendre un bus peut paraitre tellement chiant et anodin, pourtant j’adorais ça. Parfois je m’asseyais à un arrêt et regardais les gens, les bus défiler en imaginant quelle vie j’aurais si je montais dedans et que je m’enfuyais d’ici. Elle serait belle ma vie, ça pour sûr, mais je n’ai encore jamais osé monter dedans et partir à l’aventure. Je restais sagement sur le bord de la route en regardant le visage contrarié, parfois rieur, parfois fatigué des gens. Puis je me levais, marchais jusqu’à cette voiture noir dans laquelle je m’engouffrais pour rejoindre mes employeurs de l’ombre … je laissais derrière mes rêves et mes envies parce qu’au final tout n’était que fantasme et la réalité finissait toujours par me rattraper.

Cette fois tout était différent et j’avais hâte de monter dans ce bus avec Il Nam. Lui, a qui je tenais toujours fermement la main. "Je me suis dis que des photos de ta plante ça t'intéresserait!" Je ne pus retenir un éclat de rire en cachant mes lèvres de ma main libre. J’aurais pu faire semblant de m’offusquer et hausser les épaules mais son second degrés me faisait tellement rire. Je lui adressais un sourire amusé et complice alors que nous atteignions l’arrêt. J’attendais le bus avec lui et ça me semblait tellement ... surréaliste, parfois j’avais l’impression qu’il allait disparaitre d’un instant à l’autre, que j’allais me réveiller et me rendre compte que je rêvais. Mais j’avais beau passer les nuit, il était là … Il était là, avec moi, à attendre le bus. Et ce simple fait me rendait heureuse, moi qui fuyait les autres, aujourd’hui j’avais envie de me mêler à eux, et de leur montrer mon beau chevalier servant. Aux côtés d’Il Nm cette n’avait plus rien d’effrayante. J’attendais sagement perdant mon regard dans la circulation, mon esprit vagabondait à cet instant où tout a faillit déraper. Celui où j’ai faillit me brûler les ailes. Je frôle mes lèvres du bout des doigts et sourit bêtement. Tout du moins jusqu’à ce que j’entende la voix d’Il Nam murmurer à mon oreille, mon cœur rata un battement, surtout lorsqu’il écarte doucement le pan de mes cheveux en arrière pour frôler le lobe de mon oreille. Un frisson me parcours le corps entier et je sens mes jambes défaillir … lorsqu’il lâche ma main je ne m’en rends presque pas compte, je suis bloquée et je rougis violement. Okay. Un partout. Lorsque je repris contenance je vis le bus fermer ses portes, « hé attendez ! » Je me précipitais vers la montée en ronchonnant. Arrivée à la hauteur d’Il Nam je lui donnais un coup dans l’épaule en fronçant les sourcils l’air fâché. « Ca t’amuse idiot ?! » Mais la foule de gens qui se trouvait dans le bus m’éloigna légèrement de lui. De loin je m’amusais à lui lancer des regards noirs mais surtout complice puisqu’un sourire naissait rapidement sur mes lèvres. Je me tenais à l’une des barres quand mon regard tomba sur une femme. Jeune, maquillée, habillée avec des vêtements parfaitement taillés et épousant ses formes parfaites. Elle était belle, très belle et ça me faisait mal de le reconnaitre. Je regardais mes bottes abîmées, mon short usé et mon t-shirt troué depuis que je m’étais accroché avec dans un grillage que j’avais escaladé en fuyant les hommes de mains des huissiers. Je me mordillais les lèvres, je me sentais tout d’un coup mal à l’aise et toute petite dans cette foule de gens. Je n’étais pas à ma place. Je n’appartenais pas à leur monde. Je me sentais si différente, si … moins bien qu’eux. Après tout j’avais arrêté mes études au collège, je ne faisais que de petits boulots, et je n’avais ni homme, ni famille et très peu d’amis. Tournant mon regard vers Il Nam je cherchais à me rassurer. Il me voyait comme j’étais et il était toujours là, alors que peut-être que je pouvais être bien, moi aussi, finalement. Je ne sais pas. Il Nam semblait ailleurs, perdu dans ses pensées et c’est sûrement pour ça qu’il ne perçu pas le regard aguicheur de cette femme sur lui. Je fronçais les sourcils, mécontente. Une boule se forma dans mon ventre et un goût amer emplie ma bouche. Elle lui voulait quoi hein ? Bon c’était évident qu’elle ne cherchait pas à lui demander l’heure mais quand même ! On ne regarde pas les gens comme ça.

Et avant même que je réalise ce que je faisais je m’étais collé à lui, prétextant une foule trop dense pour me coller à lui. Discrètement je posais mes mains sur ses hanches tout en plantant un regard plein de défi vers la fille qui se mit à me sourire. Pfff Bitch. Quand Il Nam redescendit sur terre il ne semblait même pas choqué de cette proximité comme si c’était naturel, ce qui m’arracha un nouveau sourire. Suivant son regard j’acquiesçais en silence, me faufilant jusqu’au siège mais je sentis Il Nam me tomber dessus et je sentis surtout sa paume chaude sur ma peau dénudée que le temps avait refroidit. Je frissonnais à nouveau mais refusais de laisser mon esprit divaguer. C’était mal ces pensées que j’avais et cette sensation dans le creux du ventre, c’était si inhabituel … quelque part ça m’effrayait et ça me plaisait, c’’était grisant … « Profiteur » lâchais-je en riant, je me laissais tomber dans le siège en replaçant mon bonnet sur la tête. C’était bête, mais le contact rassurant de son épaule me rassurait. Assez pour que la crainte que j’avais parmi cette foule d’inconnu ne disparaisse. Je n’avais pas mit de parfum et je me sentais nue, sans protection. Mais j’avais Il Nam et c’était bien mieux que n’importe quel parfum. Me serrant un peu plus contre lui l’air de rien je me mis à regarder par la fenêtre, toute en zieutant en direction de miss –im-monde qui dévorant MON prince des yeux ! Ca m’agaçait au fond de moi et j’avais envie de lui montrait qu’il m’appartenait et qu’elle n’avait qu’à se trouver son propre chevalier servant, mais ce que j’avais oublié c’est qu’il ne m’appartenait pas. En aucune façon. Et si ce n’est le clan pour l’instant peu de chose ne nous liait. Une plante verte, l’ennuie que l’on trompe et le temps qui passe étaient les seules véritables choses que nous avions en commun, tout du moins à ma connaissance. Détournant le regard je regardais ses doigt taper le plastique du siège. Etait-il nerveux ? Ou impatient ? Je ne saurais dire, et l’arrivée de cette vieille dame interrompit ma réflexion. Devant le culot d’Il Nam mes yeux s’arrondir de surprise puis un éclat brillant naquis dans mes yeux. J’adressais un sourire faussement contrit à la vieille dame tout en tapotant mon ventre. Amoureusement je pris la main d’Il Nam et papillonna mon regard vers lui en assurant d’une voix mielleuse « Merci de prendre soin de moi chéri ! » Sourire, sourire, cœur, cœur, kiss, kiss, love … Je du me retenir pour ne pas exploser de rire. Je relâchais sa main de peur de l’agacer à toujours le toucher et le coller. Me reculant désormais contre la fenêtre, je ramenais une jambe contre moi et posa mon coude sur mon genoux afin de pouvoir reposer ma tête de façon confortable. Pendant un instant j’eu envie de me caler dans le creux de son cou mais me ravisa au dernier moment. Je ne pouvais pas faire ça, malgré le fait que la jeune fille avait changé de place et se tenait désormais juste à côté d’Il Nam comme si il n’y avait que cette place où elle pouvait se tenir. Je fulminais intérieurement, surtout lorsqu’elle cambra sa poitrine droit en direction de MA Grosse tête. Mon regard agacé et jaloux se posa finalement sur Il Nam et s’adoucit.

« J’en ai marre de rater bob l’éponge le matin à la télé » Je ris légèrement et me redressa pour me rapprocher du jeune californien. « J’ai regretté d’avoir jeté l’ancienne. Ma télé est tombée en panne il y a quelques mois et Ru m’en avait acheté une nouvelle que j’ai jeté, tout comme tout le reste de cadeau qu’il me fait. Je ne veux rien avoir à lui devoir » J’avais un visage paisible, je souriais doucement en le regardant, je ne donnais pas beaucoup de détails mais assez pour qu’Il Nam me comprenne et je savais qu’il me comprendrait … « c’est un gros lourd » ajoutais-je sur le ton de la confidence. Mais encore une fois mon regard tomba sur la poitrine de la jeune fille, et ce fut la fois de trop, mon champ de vision fit une overdose. Et puis je crois que je complexais, ce n’est pas moi et mes petits seins qui iront bien loin. Enfin petit, ils étaient correctes pour ma taille. Un bon bonnet B. Me redressant sur mon siège j’apostrophais cette fille au bonnet D, sans gêne, et dit d’un ton polie, presque innocent « Excusez moi Mademoiselle, mais vos deux obus pleins de silicones prennent trop de place, est ce que vous pourriez éviter de vous cambrer et les mettre dans le visage de mon … petit ami ? » J’ignorais Il Nam tout du long, presqu’honteuse de mettre imposée comme ça. Mais ça avait été plus fort que moi et j’avais réagis au quart du tour. Je lui adressai un sourire poli et me leva de mon siège pour appuyer sur le bouton, pour ce fait je dû me coller à Il Nam. Gentille petite Jungney innocente. Puis finalement notre arrêt arriva et je pus descendre de ce bus. « Nan mais y a des filles sans gêne quand même ! » Je poussais un soupire en levant les yeux au ciel. Puis aperçut la 8ème merveille du monde pour moi. Je courus vers le marchand de glace pilées les yeux émerveillés laissant Il Nam en plan. Je commandais deux gros pots de multifruits et reçu un pot multicolore |click| de glace de pilées. Je me tournais vers le jeune californien et lui tendit un des pots. « Goûte !! » Je lui lançais un sourire adorable en mettant ma paille dans la bouche. Gosh. Ce goût est juste orgasmique. Mon dieu que j’aime !! Je poussais un râle de bien être, qui frôlait le gémissement orgasmique. Nan vraiment c’était mon dada ça, ma grande passion, mon pêché mignon. La glace pilée. « J’adore ça ! C’est ma drogue je pourrais en manger toute la journée ! » A peine avais-je finis de parler que quelques notes de musiques |click| retentir dans la rue et attirèrent mon attention. Le magasin de télé se trouvait sur notre droite et la devanture était tout un tas de télé écran plat qui diffusait une vieille chanson américaine. Du rock comme on l’aimait.

Et j’adorais cette chanson, je me mis devant la vitrine souriante, sirotant ma glace givrée. J’avais les yeux pétillant et mon corps bougeait en rythme sans m’en rendre compte. Je chantonnais la chanson en bougeant de la tête. Je me mis a chanter en même temps oubliant le reste du monde, concentrée sur ces écrans qui me vendait un peu de rêves ... ca me changeait de mon quotidien. Ces américains qui vivaient leur passion et qui la transmettais. Ca me donnait toujours des frissons. J'avais envie de dominer le monde à cet instant. Et le jour où je pourrais avoir une guitare électrique comme celle ci ... je serais une femme comblée ! « It’s a final countdown ~ » J'avais levé mon poing et massacré la phrase avec mon accent américain horrible mais je m'en moquais bien. Les gens pouvaient bien me trouver ridicule je me sentais si bien, incapable de savoir si c'était grâce au clip ou Il Nam. J'aimais venir ici et manger des glaces pilées, et j'aimais surtout que LUI soit là ... D'ailleurs, je ne pouvais m'empêcher de regarder son reflet dans la vitrine ... « Tu connais ? Ça c'est de la coupe de cheveux ! Tu devrais te faire la même tu serais si mignon ! » lui assurais je un sourire moqueur accroché aux lèvres en passant une main dans ses cheveux et en tournant mon visage vers lui mon regard tomba sur un carton, posé négligemment sur le sol, où on pouvait apercevoir des chatons tenter de sortir. Sur une pancarte était écrit [A prendre]. « Aww Grosse tête ! Regarde ! » Accourant vers le carton je m’accroupis devant et posa mon pot de glace givré au sol. J'attrapai l’un des chatons qui miaula dans ma direction. Évidemment mon cœur de fille craqua mais je savais au fond de moi que je ne pourrais pas m’en occuper, comment pourrais je m'occuper d'un petit être comme ça avec la vie que je menais ? Et ça me frustrait … je lui grattais le haut de la tête en murmurant « Bah alors bébé t’es tout seul ? » Je souris au chaton et joua avec ses petites pattes. « It’s a final countdown ~ » je chantonnais la chanson spécialement pour le chaton. Je chantais plutôt bien et j’adorais ça mais je n’avais pas vraiment l’occasion de le faire. J’appuyais doucement sur les oreilles du chat pour lui aplatir sans lui faire mal et en me relevant je me tournais vers Il Nam : « Oh regarde celui la te ressemble, je devrais peut être lui donner ton nom. Hm … oui, grosse tête ça lui va bien ~ » puis ris en lui tirant la langue amusée tout en jouant avec le chat ... Quand ce fut le solo de guitare de la musique je me mis à imiter les notes avec la bouche "tutututututututututu" dansant avec le chat qui miaulais en essayant d'attraper les doigts que j'agitais au dessus de lui.
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 2:52

Si ça l'amusait? Bien sur que oui, il trouvait ça drôle de la faire tourner en bourrique, et de la voir réagir au quart de tour. Avec un peu d'autosatisfaction, il pensait même qu'il lui faisait un certains effet. Son arrogance pourrait même l'inciter à croire, qu'il avait un charme fou, seulement Il Nam n'était pas un type aussi imbus de lui même. A une époque, certes il s'était prit pour le roi du monde, encore aujourd'hui c'était ce qu'il tentait de faire croire aux autres. Mais la vérité était bel et bien différente. Lui, ne se voyait pas comme un type intéressant, il n'avait rien à offrir de plus qu'une vie bancale et dangereuse. Personne de censé ne s'approcherait de lui, ou voudrait même faire partie de son existence. Rare était justement les gens qui osaient, mais lui s'arrangeait toujours pour les éloigner. C'était bien mieux ainsi, il avait trop à faire avec lui même pour s'occuper des autres, ou être attentif. Marcher en solitaire, était le meilleur moyen pour survivre, d'après ce qu'il savait et ce qu'il avait déjà vécu. Il n'avait de cesse de toujours repenser à lui, encore et encore. L'image de Jun ne le quitterait pas, que cela soit celle de leur première rencontre avec son sourire rieur et sa fossette sur le coin des lèvres, ou cette terrible scène de son meilleur ami plongé dans une marre de sang. Depuis, il avait bien trop peur de s'attacher, de se livrer à qui que ce soit. Il savait qu'il faisait parfois de la peine, mais il pensait que c'était toujours mieux que d'être tué pour l'avoir trop approcher. Il Nam était persuadé, qu'il ne portait désormais plus chance aux gens à qui il tenait. Alors évidemment, quelque part encore aujourd'hui, il se disait qu'il ne devait pas trop jouer avec le feu. Jungney, était une fille agréable, malgré qu'elle soit un peu spontanée, et poissarde, il devait admettre que depuis sa rencontre, sa vie était un peu moins difficile. Juste un peu, mais c'était assez pour qu'il prenne garde et reste sur sa réserve. Il se le disait, de temps en temps, il se forçait à penser qu'il devait faire attention "Juste un temps, puis après j'arrêterais..." c'était ce avec quoi il comptait se convaincre. Il ne jouait pas avec elle, et ne pensait pas non plus qu'à lui. Car il était bel et bien incapable de dire ce pourquoi il était là ce matin. Quel idiot, comment ne pouvait-on pas se rendre contre que ses pensées le menaient ici, et que ses pieds ne répondaient plus de rien? Où était-elle donc passée sa volonté inébranlable? Saurait-il réellement mettre fin à ce petit numéro lorsqu'il l'aurait décidé? Il n'avait même pas la réponse à cette question. Car il ne savait même pas lui ce qu'il voulait. Passer le temps, ça il en était certains, mais qu'en était-il pour tout le reste? Ces drôles de pensées, ces sensations étranges lorsqu'il se trouvait avec elle... il avait beau dire que ce n'était rien, il restait tout de même intrigué par ce qui se passait.
 
Et sa curiosité maladive, finirait peut-être par le tuer... qui sait? Mais aujourd'hui, il ne pensait pas à mal, ni même qu'il mettait sa vie en danger aux côtés de Jungney. Pour une fois il s'accordait même le droit, de mener un semblant de vie "normale". C'était presque ce de quoi ils avaient l'air tous les deux. D'être des gens banals, sans problèmes et... et quoi? Il était idiot, jamais il ne pourrait être comme les autres. Il n'avait qu'à regarder sa propre allure. Sa nonchalance, ses jeans troués, et ses vieux t-shirt qu'il avait depuis l'âge de dix sept ans. Il se sentait minable parfois, d'être incapable d'utiliser cet argent sale pour se payer une belle vie. Mais il n'y parvenait pas, pour lui c'était salir la promesse qu'il avait faite à Jun. Seulement, il savait qu'il l'avait trahi depuis longtemps... qu'il se trouve des excuses, des paroles à dormir debout, ça ne changerait rien, il avait tourné le dos à son meilleur ami depuis le jour où Ru et ses hommes l'avaient retrouvés. Il les maudissait, tous, tous autant qu'il était, il voulait qu'ils crèvent et disparaissent de cette terre! Etait-il un homme cruel pour penser ainsi? Quelque fois, il se faisait peur à lui même, avoir envie de tuer, de se saisir d'une arme et de retirer la vie à quelqu'un... c'était ignoble, mais une part de lui savait aussi que ces hommes lui avaient gâché la vie, et prit celle de son ami. Ce n'était peut-être pas suffisant, mais jamais il ne pourrait être totalement serein en sachant qu'ils vivaient encore... Loin du bus pendant quelques secondes, il n'avait même pas remarqué la présence de Jungney qui s'était approché. Ce n'est que bien plus tard, qu'il la vit là, presque collée à lui. Etrangement, il aurait dut l'envoyer balader, mais il ne le fit pas, considérant son attitude, quasi habituelle et justifiée. Une drôle d'idée naquit même dans sa petite tête, tandis qu'il souriait pour lui, avant de s'avancer vers le fond du bus. Les gens devaient peut-être les prendre pour un "duo", finalement, et ce n'était pas si déplaisant. Il s'amusa même à dire à voix haute, qu'elle était enceinte, comme pourrait l'être un petit ami prêt à devenir papa... ça le faisait rire, car il savait quelque part, qu'il ne serait jamais non plus l'un de ces pères, fiers de son gosse parce qu'il n'avait pas mit sa purée sur le t-shirt de maman. Il Nam ne se voyait pas devenir parent, jamais il n'avait eut dans un quelconque projet imaginé lui, avec un enfant dans les bras. Il ne rêvait même pas de mariage, ni même d'une femme avec qui finir sa vie. Au contraire, lui se voyait seul, étendue dans une ruelle sombre, se noyant dans son propre sang...
 
Alors qu'il réfléchissait à ces choses noires, il sentit subitement quelqu'un à ses côtés, le pousser un peu. Lorsqu'il revint même à la réalité, il eut le droit à la superbe vu du Mont Everest dans un bus de Séoul. Il ne l'avait pas remarqué auparavant, se demandant même si il était devenu aveugle pour n'avoir rien vu. Désormais, que ses yeux avaient croisés cette montagne, il ne savait pas s'il devait regarder et se perdre dans ce décolleté avantageux, ou alors jouer les gentils garçons, et l'ignorer. Il se posait encore la question, quand Jungney décida de lui parler de Bob l'éponge. C'était moins glamour et sexy, mais il checka mentalement la case de ce dessin animé, dans la liste des points communs qu'ils avaient tous les deux. Un de plus qui s'ajoutait, ça ne changerait pas grand chose à son existence de savoir qu'elle aimait cette éponge idiote, mais il se sentait peut-être un peu moins seul à aimer la stupidité à la télé. Cependant, il ne dit rien, l'écoutant juste parler de ce... Ru. Comme il s'en était douté l'homme avait envie de s'approprier les droits sur Jungney. Ce type avait une fâcheuse tendance à croire que tout lui appartenait, que cela passe par le simple objet ou une personne. Il en vint même à penser qu'il pourrait toujours rêver pour avoir la coréenne ! Mais il ne savait pas si il parlait pour lui personnellement, ou parce qu'elle semblait avoir un fort caractère? Mieux valait qu'il ne réfléchisse pas à ça, il allait devenir fou si il se lançait dans ce genre de questionnements. Pourtant, malgré lui, il serrait déjà les dents, en imaginant Ru lui offrir toutes ces choses que lui ne pourrait de toute évidence jamais lui donner. Mais il n'eut pas le temps d'ajouter quoique ce soit, que brusquement, elle vint s'en prendre à la pauvre fille aux obus siliconés. C'est d'ailleurs ce qu'elle ne manqua pas de lui dire, alors qu'il en restait presque bouche bée. Si lui ne manquait pas de culot, il ne savait pas ce qu'il devait penser d'elle. Il n'était pas habitué à ce genre de réflexion, ou de pseudo démonstration, mais il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire, avant de se mettre à ricaner. Mettant sa main devant sa bouche, il la regarda d'un air amusé, avant de dévier ses yeux sur la pauvre fille qui n'avait rien demandé. Quant à lui, il n'ajouta pas grand chose, de un parce qu'il trouvait ça drôle, et de deux parce qu'il n'y pouvait rien si sa "petite amie", était jalouse! Oui oui, il n'était pas fou, il savait bien que tous les deux n'étaient pas en couple. Mais ça personne ne le savait, hormis elle et lui. Et il trouvait ça marrant, de pouvoir faire croire aux autres, qu'il se faisait mener à la baguette par sa copine.
 
Il apprécia même bien plus de sentir Jungney le coller, que cette fille aux seins énormes... Rah, allez savoir pourquoi! Peut-être parce que le fait de la voir jalouse, la rendait terriblement sexy à ses yeux. Il l'avouait, sans honte, il pouvait l'admettre. Lors arrêt ne tarda pas à arriver, il riait encore d'ailleurs de son attitude, avant qu'il ne descende du bus et lorgne sans gène sur ses fesses. Cependant, lorsqu'elle se tourna vers lui, il fit mine de rien, sans pour autant perdre son sourire amusé. La regardant d'un air espiègle, il lui avoua même à voix basse :
"Je te trouve carrément sexy quand t'es jalouse... tu devrais faire gaffe !"
A quoi? Aux autres, ou à lui? Hum, il aimait laisser planer le doute, mais de toute évidence c'était à lui à qui il faisait référence. Parce qu'elle prenait des risques, si jamais il venait à admettre qu'elle lui plaisait et qu'il la voulait. Il ne pensait pas en arriver là, ou du moins pas à se l'avouer. Il n'était pas indifférent certes, mais tout ça n'était qu'un jeu non? Il ne savait pas, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'ils étaient en train de faire, mais il ne se faisait pas prier pour poursuivre ce chemin sinueux qu'il venait d'emprunter à ses côtés. Cette fille était surprenante, et réellement déroutante. Il ne savait pas bien si elle était toujours ainsi ou pas. Jouait-elle un rôle, ou alors était-elle justement naturelle avec lui? Il se surprenait à avoir envie de continuer, de pouvoir chercher et trouver qui elle était. C'était dingue non? Voilà qu'il allait même en faire une mission personnelle. Mais il n'avait peut-être que ça à faire, sans le vouloir la coréenne, mettait un peu de piment dans son existence morne et monotone . Pour sur qu'il ne pouvait pas s'ennuyer à ses côtés, elle attirait les ennuis, mais aussi était tout de même plus énergique lui. Oui, il dirait presque qu'à ses côtés il se sentait vivant, mais il devait divaguer surement... En attendant, il n'avait pas le temps d'observer les lieux, lui allait déjà pour s'avancer vers le centre, mais non, Jungney avait trouvé meilleur chez un marchand de glace pillée. Argh! Est-ce que c'était normal de trouver quelqu'un sur cette terre qui aimait aussi ces choses multicolores au gout chimiques? Bon sang, à la prochaine révélation de ce genre, il allait la demander en mariage! Il n'arrivait pas à croire, qu'elle puisse aimer ça. Lui aussi appréciait, il avait toujours trouvé ça rafraichissant et agréable sous les chaleurs étouffantes. Aujourd'hui il ne faisait pas très chaud non plus, mais il y avait-il vraiment des jours pour faire certaines choses? Jungney, ne semblait pas s'en soucier, elle agissait comme bon lui semblait, et quand l'envie lui en disait. Au contraire de lui, elle semblait beaucoup moins réfléchit... c'était ce qu'il marqua dans un petit coin de sa tête, histoire de pouvoir se faire une idée globale de qui elle pouvait être. Oui, ce point l'obsédait réellement. Il n'arrivait déjà pas à comprendre comment elle avait pu arriver dans sa vie, alors il fallait bien qu'il lève un peu de mystère pour croire qu'il pouvait maitriser ce qui se passait. D'un air dubitatif, il la regarda attraper le pot de glace, n'y mettant presque pas de bonne volonté à venir se pencher sur sa paille et gouter ce qu'il connaissait déjà. Mais il n'avait pas envie de lui révéler tous ses côtés, qui le rendaient presque normal... une façon à lui de se protéger surement.
 
Il laissait le gout fruité envahir sa bouche, alors que la jeune femme se dirigé devant le magasin de télévision. Postée devant la vitrine, elle sembla observa d'un œil admiratif et presque joyeux, les images diffusées sur les écrans. Il connaissait bien ce groupe, pas un admirateur forcenés mais il n'avait pas vécu dans une grotte pour ne pas connaitre ce morceau. Il l'appréciait, mais c'était aussi douloureux... parce qu'il se souvenait des fois où Jun l'écoutait. Il disait toujours que cette musique lui donnait le sourire et lui faisait croire qu'il était capable de tout. Il Nam avait finit par se laisser convaincre des propos de son meilleur ami, et au fil des écoutes, il y avait cru lui aussi... triste souvenir quand il se rendait compte que cela faisait deux ans qu'il n'avait pas entendu ce son s'échapper de ses enceintes. Sa paille à la bouche, il observa la jeune femme d'un regard au coin, tandis qu'il la voyait lever le point et parler un parfait anglais/yaourt. Il s'empressa presque de venir masquer son sourire en buvant une nouvelle gorgée de sa glace pilée. Intérieurement il se demandait réellement d'où provenait cette fille... Qui avait pu la mettre sur sa route? Il la regarda d'un œil curieux, avant de prendre un air impassible, voir presque blasé :
"J'aime pas ce morceau... y'a mieux !"
C'était faut! Il mentait, mais il n'avait pas envie de lui dire ce qu'il pensait réellement. Pourquoi? Ça, c'était la grande question qu'il se posait lui même. Surement parce qu'il n'aimait pas parler de lui, et dire des choses personnelles. Le simple fait de confier à quelqu'un qu'il aimait une musique, lui paraissait être un détail dont il pouvait s'abstenir. Et puis, elle s'était moqué de lui, alors c'était une raison valable pour qu'il soit aussi sec et directe dans sa réponse. Il n'y mettait pas du sien, et jouait simplement aux arrogants, jamais satisfait, c'était plus facile, que de lui avouer ce qu'il ressentait ou non. Pour rajouter un plus à sa mise en scène habituelle, il se pencha même vers la vitre pour venir observer son reflet et se recoiffer. Peut-être aurait-il l'air d'être un de ces types qui s'aime et apprécie se regarder, un de ceux qui fait attention à leur apparence. Mais son allure, et ses vêtements dénotaient totalement avec le genre qu'il voulait se donner. Se redressant lentement, il la chercha du regard, avant de la trouver accroupie non loin de là. Levant les yeux au ciel, il se demanda ce qu'elle avait bien pu encore trouver. Etait-elle toujours remontée sur ressort? Lui qui état du genre à marcher lentement, et porter le poids du monde sur ses épaules, il n'était pas habitué. Cependant, il ne pensait pas non plus, que c'était éreintant et agaçant, allez savoir pourquoi. S'approchant d'elle, il regarda par dessus son épaule, et aperçu alors un carton contenant des petits chatons. Le genre mignon et craquant que toutes les filles voudraient adopter... son cœur à lui aussi flanchait. Parce qu'il avait toujours adoré les félins, et rêvé de pouvoir en posséder un. Lorsqu'il était gamin, le chat de la vieille voisine venait dans leur morceau de terre à l'arrière de la maison. Au départ il ne faisait que passer, sa mère lui avait formellement interdit de l'attirer dans le "jardin", et de lui donner à manger. Mais un jour, alors qu'il était seul, il avait finit par aller le voir. L'animal n'avait pas eut peur, il s'était approché, et de sa main fragile, il avait osé caresser son pelage doux et chaud. Après ça, il avait prit l'habitude de le faire venir à la maison, au départ en cachette, jusqu'au jour où son père l'avait trouvé... il s'était prit une raclée dont il se souvenait encore, mais ce n'était rien face à l'image de cette pauvre bête étendue dans une flaque d'eau sous la pluie. Ses yeux aussi à lui coulaient, silencieusement, encore et encore, alors que ses parents se disputaient... Aujourd'hui, il avait rangé ce souvenir dans les mauvais. Mais même adulte, il n'avait jamais eut le courage d'en prendre un. Il ne s'en sentait pas capable, bien qu'il s'occupe d'un chat errant près de chez lui, ce n'était pas réellement le sien, il n'était pas sous sa charge et responsable de qui pourrait lui arriver.
 
Pourtant, voir Jungney avait ce chaton, le fit sourire doucement, presque tendrement, alors qu'il l'observait chantonner à la boule de poil. Il trouvait qu'elle avait un beau timbre, ce qui le rendit curieux de savoir si elle chantait ses propres textes ou non... Mais il ne lui demanderait pas. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas, c'était juste qu'il préférait éviter ce sujet là. Il se redressa soudainement, lorsqu'elle vint lui montrer le chaton, l'air de rien il se contenta de la regarder, avant de lui adresser un regard faussement médisant. Qu'elle pouvait être agaçante quand elle s'y mettait, mais il ne voyait pas ça comme une remarque désobligeante, après tout ce félin était mignon alors... Mettant sa paille dans sa bouche, il fourra son autre main dans sa poche, avant de se tourner vers le magasin :
"Tu devrais rester là, avec eux... peut-être que tu trouveras quelqu'un qui veux de toi!"
Son regard devint un peu plus fourbe, avant qu'il ne lui adresse un sourire narquois et moqueur. C'était bas, et méchant, mais surtout pour l'embêter. Plutôt fier de sa plaisanterie de mauvais goût, il déglutit d'une traite tout ce qui restait dans le gobelet, avant d'aller à la poubelle et le lancer dedans. Lorsqu'il releva les yeux, il sembla avoir une idée derrière la tête, mais resta complètement impassible, pour venir se diriger vers la boutique. Il n'avait pas envie de s'attarder sur ces chatons, pas qu'il s'en fichait, mais il préférait avoir l'air d'être un type sans coeur, plutôt que quelqu'un d'humain :
"Bon tu te bouges? J'ai pas envie de coucher là!"
Il n'était pas aimable, et n'y mettait pas du sien, comme toujours, mais Il Nam était ainsi. Pour le comprendre, il suffisait juste d'imaginer qu'il pensait tout l'inverse de ce qu'il disait. Il pouvait être chiant, difficile à cerner, mais ça l'arrangeait. Au moins personne ne savait qui il était, et ce qu'il pouvait ressentir. La vérité, c'est qu'il se fichait qu'elle s'éternise ou non ici. Il ne trouvait pas le temps long, en sa compagnie, il était même du genre à vouloir le rallonger s'il pouvait. Mais en attendant, il filait déjà dans le magasin, sans réellement l'attendre. Elle n'eut forcément pas trop de le choix de laisser ce chaton, d'ailleurs elle semblait un peu plus contrarier qu'il ne l'aurait cru, il fit mine de ne rien voir, s'en allant jeter un œil aux premiers téléviseurs dans l'entrée. Un vendeur ne tarda pas à arriver, ne se gênant pas pour venir reluquer Jungney  "Je peux vous aider?" demanda-t-il, en s'adressant à elle. Il lui adressa même un sourire, plutôt ravi de voir une cliente aussi bien fichu qu'elle et en minishort surtout. L'américain l'observa d'un œil agacé, se demandant s'il devait lui aussi se mettre en tenue courte pour qu'on le remarque ou non. Mais plus que ça, c'était surtout de voir ce type faire du gringue à la coréenne. C'est vrai quoi n'était-il pas censé bosser dans sa boutique? S'il était là pour draguer, autant qu'il soit barman ou serveur. "Je suis certains qu'on a tout ce que vous cherchez, et même des extras!" Oulalala, c'est qu'il allait se calmer le petit! Il avait quel âge? Dix huit ans tout au plus? Avec son sourire émaille diamant, il devait encore se fiche du biactol sur le visage. Lui? De mauvaise foi? Mais non, pas du tout! Il était réaliste, sur sa face il était certains de pouvoir faire ses comptes du mois dernier, ou bien jouer à la dernière version de Tomb Raider. Bah quoi? Poussant un soupir blasé, il vint s'immiscer devant le boutonneux, avant de lui lâcher :
"T'as mis ton étiquette à l'envers beau gosse !"
Un peu hautain, il lui indiqua d'un signe du doigt son badge accroché sur la poche gauche de son gilet, avant de lui adresser un beau sourire arrogant et satisfait. Oh, qu'il aimait pouvoir enfoncer ceux qui faisait les malins. Le pauvre allait surement aller se réfugier dans les jupes de sa maman. Quant à lui, il se marrait, trouvant le boutonneux ridicule, tandis qu'il se tournait vers Jungney et qu'il lui lançait un regard complice. Il préféra laisser, ce guignol derrière lui, et s'avança devant les téléviseurs. Les moins chers, car il se doutait que le budget de la jeune femme n'était pas celui d'une future reine. Ses mains dans ses poches, il se posta devant les premiers qu'il trouva, observant les étiquettes et les caractéristiques :
"T'as pas besoin d'un débutant... ce qu'il te faut c'est un mec qui s'y connait..."
 Et il tourna les yeux vers elle, une lueur à la fois provocante et charmeuse. Parce qu'il ne se cachait même pas de laisser planer de réels sous-entendus dans ses mots. Il parlait bel et bien de télé, mais surtout d'elle, et de ce qui lui fallait comme homme. Il n'avait pas la prétentieux de penser qu'il était parfait pour ce rôle, mais il pouvait lui laisser croire. Même si il avait conscience, qu'il jouait à un jeu dangereux. Il aimait semer le doute, et espérait d'ailleurs que c'était ce qu'il obtiendrait avec elle... C'était peut-être un peu vicieux, mais c'était sa façon à lui, de profiter de la situation. En attendant, il se contenterait d'être celui qui s'y connaissait en téléviseur. Car c'était bel et bien le cas! Pour en avoir volé des tas à une époque, il avait finit par savoir quelques petites choses. Oh, la Wah Ching n'aimait pas trop ça, mais faire bosser les nouveaux en tant que petits revendeurs, ça faisait de l'argent pour la cagnotte du boss, et puis ça permettait d'avoir quelques QG un peu partout dans la ville. Le jeu préféré consistait à aller voler les affaires des autres gangs, ce qui déclenchait toujours des guerres nucléaires entre eux. Ça l'avait fait rire à une époque, désormais il n'en était plus certains, mais il savait cependant qu'il détestait toujours autant les autres "communautés", de San Francisco. Parce-que jamais aucun d'eux n'avait été clément avec lui :
"Dis moi ce que tu désires, et je te comblerais."
Un nouveau regard provocant, tandis que son sourire s'élargissait. Il jouait encore avec les mots, et son attitude arrogante. Mais il aimait tellement la chercher. C'était amusant, et plaisant de voir qu'elle savait répondre, ou qu'elle réagissait. Jungney était différente, il ne savait pas pourquoi ni comment, mais elle le poussait à agir de la sorte, à venir la tester pour voir jusqu'ou elle serait capable d'aller avec lui. Il ne savait pas ce qu'il cherchait réellement à atteindre non plus... peut-être juste avoir de la compagnie?

 
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Sam 1 Fév - 2:52

La première fois que je l’ai vu je me suis dit qu’il était le genre d’homme à ne jamais tomber amoureux, ne jamais faire confiance. Sûr de lui, plein d’arrogance comme si le monde lui appartenait ou qu’il n’était pas assez bien pour lui. Il semblait le fuir autant que le détester. Je ne comprendrais que plus tard qu’il ne sait simplement pas où se trouve sa place, il ne veut pas, non, il ne peut pas appartenir à ce monde. Comment le pourrait-on ? On pense, chaque jour, être libre de vivre mais nos chemins sont enchainés à eux. Plus on avance plus on se lie, moins notre vie nous appartient. La première fois que je l’ai vu je me suis dit qu’il était … mon chevalier servant. Il m’effrayait à me hurler dessus, je sentais que je repoussais ses limites et qu’il risquait de perdre patience, j’ai vraiment cru qu’il allait le faire. Péter un plomb, me repousser, m’envoyer là où je devais être. J’ai vraiment cru qu’il me laisserait en plan, qu’il me … laisserait seule. Mais les minutes ont passés, les heures et il était là, loin mais là. Il me regardait l’air de rien, je ne représentais rien pour lui, rien de plus que des ennuies. Et il était là. Etait-ce ça qui m’a rassuré ? Etait-ce cette unique fois qui m’a prouvé que je pouvais lui faire confiance et donné envie de me rapprocher de lui ? J’ai beau me dire le contraire, me dire que j’étais indépendante, que je ne faisais que discuter pour passer le temps, je savais pertinemment que je jouais avec le feu et que j’allais m brûler. On finit toujours par se brûler. Mais je crois que le risque est à prendre … au moins rien qu’un temps. Depuis qu’il faisait partit de ma vie ce trou dans ma poitrine se refermait et comme une bouffée d’oxygène soudaine et brulante je reprenais doucement contact avec ce monde que j’avais trop longtemps oublié. Etait-ce la réalité ou un monde que nous nous créions ? Mais qu’importe, c’était le monde vers lequel j’avais envie d’aller, le seul où e voulais aller qu’importe les risques, qu’importe les épreuves et quand bien même je n’étais pas prête de me l’avouer, c’était ce monde là que je voulais partager avec Il Nam. Pour l’instant je me volais encore la face, je préférais me dire que de toute façon je ne lui devais rien et qu’il ne m’apportait rien de plus que peu de compagnie. Naïve petite Jungney.

Je ne comprenais pas, ou plutôt je ne voulais pas comprendre pourquoi je réagissais autant à ses provocations. Pourquoi elles avaient autant d’impact sur moi, c’est vrai d’habitudes ce genre de provocations je n’y fais pas attention, je les ignore, j’en joue mais jamais, oh grand jamais elles n’ont de véritable impact sur moi. Avec lui c’était différent, il savait comment me faire rougir, comment m’énerver, comment me faire rire. Et cette lueur complice dans son regard, celle qui me donnait la sensation d’être lié à quelqu’un … cette façon qu’il avait eut de murmurer qu’il me trouvait sexy quand j’étais jalouse, mon cœur s’était emballé et j’avais bêtement sourit. C’est aussi pour ça que j’avais rapidement fuis vers le marchand de glaces pilées. Je détestais rougir comme une jeune pucelle avec lui. Bien que ce soit ce que je suis, mais je perdais le contrôle avec lui. Je n’arrivais plus à retenir ce qui bouillait en moi. Avec lui les masques tombaient et la femme forte et impassible que je donnais l’air d’être, ou tout du moins que je m’efforçais d’être, pour laisser place à celle que j’étais vraiment. Joyeuse, tête en l’air, poissarde, souriante et naïve. Un peu trop à mon goût. Ma sœur m’a toujours protégé du mieux qu’elle pouvait, prenant le plus dur de notre vie sur ses épaules. Mon rôle à moi avait été de la faire rire, de lui montrer que dans ce monde il lui restait sa petite lumière, moi. Qui était la petite lumière d’Il Nam ? En avait-il une ? Il me paraissait si solitaire et pourtant. Je ne pouvais m’empêcher de l’imaginer avec cette personne qui saurait le faire tenir bon dans ce monde. Comment aurait-il pu arriver jusqu’ici sinon ? Seul ? J’en doutais … et ça m’intriguais de savoir d’où il venait, comment, pourquoi. Lui restait-il de la famille ? Avait-il de véritable ami ? Aimait-il vraiment ce clan ? Ou se sentait-il redevable envers eux ? Cet homme était un tel mystère pour moi. C’était peut-être ce qui m’attirait chez lui, enfin … ce qui m’intriguait je veux dire, n’allais pas imaginer qu’il me plaisait. Et puis même si c’était le cas … mais ça ne l’est pas donc bref ! Ce petit chat nous ressemblait. Il était seul parmi d’autres de ces semblables, mais il était seul et nous a demandé de l’aide. Oui ce petit chat me ressemblait … lui aussi avec besoin de son chevalier. Il me faisait littéralement craquer et me rappelait du chat de l’orphelinat dans lequel on m’avait placé petite. Je n’en ai que peu de souvenir, mais ce chat, lui m’a marqué. Chaque nuit il venait se glisser dans notre dortoir et se couchait contre moi. J’avais moins peur avec lui. L’envie subite de le dire à Il Nam me prit. J’ouvris la bouche à l’instant même où il me lança un pic. Un peu plus dur que les autres. Un voile de déception passa sur mon visage. Hé bien soit, je ne dirais rien. Je ne me livrais déjà pas facilement, même pour les choses anodines alors là …

Je plissais les yeux l’air fâchée et haussai les épaules. Je marmonnais un « abruti » entre mes dents en me détournant de lui. Il venait de me vexer avec sa bêtise. Avait-il toujours besoin de jouer au dur ? Comment pouvait-il être aussi insensible devant un petit chat tout mignon. Ma blague était si mauvaise que ça ? Je m’accroupis à nouveau devant le carton ignorant Monsieur Jesuisdemauvaispoil. « Quel idiot. Toujours à ronchonner. » Confessais-je au chaton en murmurant. « Mais dans le fond il n’est pas si mauvais que ça, il aime juste paraitre pour un gros dur et il n’a pas beaucoup d’humour, mais chut ça c’est un secret entre toi et moi » Oui je faisais effectivement la conversation à un chaton, prenant une voix douce et un peu niaise avouons le. "Bon tu te bouges? J'ai pas envie de coucher là!" Levant les yeux ciel devant l’impatience et l’amabilité de Grosse tête. C’est avec un pincement au cœur et un sourire triste que je repose Mini Grosse tête dans le carton et après un dernier câlin me redressa en attrapant mon pot de glace. C’était la décision la plus sage et la plus raisonnable, mais la plus nulle aussi. Retenant un soupir je m’engouffrais dans le magasin à la suite d’Il Nam et déjà je me sentais perdu face à tous ces téléviseurs. C’est alors qu’un jeune homme, plus jeune que nous encore, vint m’interpeler alors que je lisais une étiquette descriptive. Et je dois avouer que c’était du chinois ! Je fronçais les sourcils tout en aspirant dans ma paille, le gout fruité emplie ma bouche et apaisa les maux de têtes que ces phrases me donnaient. Je me redressais devant le vendeur et garda un visage impassible. Je sirotais mon pot de glace pilé tout en le fixant avec mon regard mi innocente mi aguicheuse. Les hommes ne savaient jamais sur quel pied danser et moi ça m’amusait de voir que d’un simple regard je pouvais les rendre heureux ou déçu. C’était comme un petit jeu que je faisais, puisque de toute façon je ne leur parlais jamais ou très peu, je pouvais garder une certaine distance avec eux. Comme avec les femmes d’ailleurs. Sans me rendre vraiment compte lorsqu’il s’avança vers moi je reculai d’un pas en détournant le regard. Je pouvais être aussi joyeuse que sauvage avec les gens. Au final Il Nam n’était qu’une exception, alors que je me surprenais moi-même à être aussi naturelle avec lui. Le vendeur insista à nouveau pour m’aider, est-ce que j’avais l’air d’avoir besoin d’aide ? Bon … c’est vrai qu’un peu beaucoup mais je n’aimais pas cette lueur dans son regard. Une femme est censée aimer plaire, moi je déteste ça, parce que c’est la chose que j’ai été le plus forcé de faire malgré moi. Alors oui je n’aimais pas que cet homme soit aussi gentil avec moi.

"T'as mis ton étiquette à l'envers beau gosse !" Je ne pus retenir un sourire conquis que je cachais bien vite en buvant à la paille. La présence d’Il Nam me rassurait et je lui rendis son regard complice et amusée. J’avais déjà oublié son pic qui m’avait vexé et je m’accrochais à bras en laissant le vendeur rouge de honte à sa place. Je regardais une à une les télés et je me demandais si finalement c’était vraiment ce don j’avais besoin devant le prix. Je tiquais. C’était cher, bien plus que je ne l’aurais cru. Si je me prenais une télé, même la moins cher, je me privais d’une semaine de repas au minimum. Mais j’avais bien trop de fierté pour le dire. Me mordillant la lèvre inférieure je réfléchissais à vive allure. Je pouvais toujours m’arranger pour grignoter un bout par ci par là et je pouvais toujours partir à la chasse à l’homme marié. "T'as pas besoin d'un débutant... ce qu'il te faut c'est un mec qui s'y connait..." J’acquiesçais vivement en buvant ma dernière gorgée de glace pilée. Il marquait un point t quand bien même notre jeune vendeur devait bien s’y connaitre, je faisais davantage confiance à Il Nam. Et puis il semblait être calé sur pas mal de choses, moi en dehors de l’informatique et de la musique … Je lui adressais un sourire confiant mais l’envie de l’embêter fut plus forte que moi, pourtant lorsqu’il me dit "Dis moi ce que tu désires, et je te comblerais." Ma seule réponse fut « Ne me laisse jamais toute seule alors. » c’était sortie malgré moi. Je savais qu’il plaisantait, qu’il voulait me taquiner, jouer les fanfarons mais au fond de moi ces paroles faisait écho. Beaucoup trop … et le ton de ma voix avait été beaucoup trop clair, beaucoup trop sincère. Mon cœur rata un battement et un moment de flottement me figea puis repris sur un ton plus léger. « Parce que je comprends vraiment rien à ces télés, seuls je ferais une cata ! » Ce n’était pas si mal rattrapé pas vrai ? Tout du moins je voulais y croire. « Bon en parlant de mecs qui s’y connait … t’en verrait pas un dans le coin ? » Un partout beau gosse. Ca c’est ma petite vengeance pour le coup du trottoir. J’haussais un sourcil dans sa direction en mordillant ma paille et afficha mon plus sourire innocent. Dans ses paroles je n’avais saisie le sous entendu sexuel et je crois que c’était mieux ainsi ou j’aurais piqué un fard monstre … Mais ne voulant pas trainer des heures ici me colla à Il Nam et prit une petite voix « Oppa ! Tu m’aides à faire mon choix ? Je n’y comprends vraiment rien … » je lui adressais un sourire triste et baissa la tête. Je grossissais le trait me moquant de toutes ces filles un peu trop niaise à mon goût.

Je ris en penchant ma tête en arrière pour croiser le regard d’Il Nam. Oui avec lui j’étais naturelle, à faire sans cesse des blagues parce que je savais qu’il y répondrait. J’avais l’impression d’être à ma place quand il était là, avec moi … pourtant quand je surpris le regard du vendeur sur moi mon visage se ferma et mon sourire disparut, comme si la réel Jungney n’avait le droit d’être vu seulement par Il Nam. Etait-ce mentir ? Jouer un double jeu ? Manipuler les autres ? Je ne sais pas mais c’était ainsi que je ressentais les choses et puis se cacher des autres était tellement plus facile … Voulant vérifier quelque chose je dis à Il Nam « Je vais regarder par là ce qu’ils proposent okay ? Je reviens » je lui souris et disparut au détour d’’un rayon. Je finis par m’accroupir comme pour me cacher des autres et sortit mon livret de banque. Je regardais le dernier solde de mon compte et grimaça, quelle idée j’avais eu là que d’acheter une télé ! Je comptais sur mes doigts le nombre de mois sur lesquels je devais faire crédit et la réponse me déplut fortement. Je me frottais la tête en soupirant. Non mais vraiment c’était à cause de lui ça ! Il me faisait faire n’importe quoi et je ne pouvais pas prendre le risque de perdre la face. Et puis … s’il se rendait compte que finalement je ne voulais pas de télé il se mettrait à ronchonner et quitterait la boutique sans m’attendre et j’aurais gâché ma journée avec lui … tout à compter et recompter mon solde, comme si de l’argent allait apparaitre en plus, je finis par grommeler tout en me redressant, mais je n’avais pas vu Il Nam qui se tenait derrière moi. Poussant un cri de stupeur je fis un bond en arrière. J’avais frôlé la crise cardiaque ! « Ya ! Ca va pas de faire peur au gens comme ça ?! » Je reprenais mon souffle en plaquant ma main sur ma poitrine. Dans ma surprise j’avais fait tomber mon calepin sur sol, nonchalante je l’attrapais et le mis dans la poche arrière de mon short en jean. « Tu as trouvé quelque chose d’intéressant ? Parce que mo… Oh ! Regarde ! » Sur une étagère où se trouvait une multitude d’appareil photo se trouvait un vieux polaroid d’exposition que je m’empressais de prendre. Je calais mon dos contre le torse d’Il Nam et fis mon plus beau sourire avant d’appuyer sur le bouton. Un cliquetis retentis et une photo ne tarda pas à s’imprimer. Heureuse de voir qu’il fonctionnait j’attrapais le papier et me mit à l’agiter pour le faire sécher plus vite. Je ne sais pas pourquoi mais ce simple objet me redonna le sourire. A vrai dire il déclencha en moi tout un tas de souvenir. « Dans l’orphelinat où j’étais avec ma sœur pendant notre enfance, la bonne sœur qui s’occupait de nous en avait toujours un a porté de main. Mais nous n’avions jamais le droit de nous en servir c’était seulement pour ses plantes. Moche soit dit en passant » j’eu un rire puis repris en fixant la photo « Déjà toute petite je jouais au caïd, je m’infiltrais toujours dans son bureau pour lui vo… emprunter. Ma sœur était fan de photos elle s’amusait à nous prendre, parce qu’elle avait peur de tout oublier si elle ne fixait pas ses souvenirs sur photos. » J’avais parlé d’une traite, presque rêveuse perdu dans mes souvenirs, j’avais continué d’agité le papier et quand il fut prêt le tendis vers Il Nam. « Tu aurais pu sourire d’avantage Grosse tête ! » Mais la photo restait parfaite à mes yeux et j’avais envie de garder ce souvenir avec moi. Je ne prenais jamais de photos. A vrai dire je n’avais pas eu l’occasion d’en prendre depuis que j’avais fuis l’orphelinat … et ce constat me fit bizarre, parce qu’une fois de plus ça marquait l’écart entre moi et les gens normaux. Les gens normaux se prennent en photo, leur proche, leur ami, les paysages qu’ils aiment. Et ils affichent le tout partout où ils peuvent … et moi …je me contentais d’une ou deux par ci par là enfermé dans un cahier que je n’osais jamais ouvrir … Je me tournais vers Il Nam et lui sourit d’un air doux et apaisé. J’étais bien avec lui parce qu’avec lui j’étais normal. Ne me laisse jamais seule Il Nam … s’il te plait …
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Sam 1 Fév - 2:53

« Ne me laisse jamais toute seule alors. » Il ne s'attendait pas vraiment à ce genre de réponse de sa part. Il pensait même qu'elle viendrait lui envoyer une pique ou ce genre de choses, mais non. Il se retrouvait un peu bête maintenant, qu'elle venait de lui dire ça. Il resta muet, planté comme un idiot devant ces téléviseurs. Il n'arrivait pas à expliquer ce qui se passait chez lui, lorsqu'il se retrouvait avec cette fille. C'était surement à cause de ce genre de phrase qu'il se sentait parfois mal à l'aise. Comment pouvait-elle lui dire ça si facilement? Quelque part il l'enviait, parce qu'elle  ne réfléchissait pas, pas autant que lui le faisait. Il ne savait combien de fois il s'était empêché de dire ce qu'il avait réellement sur le cœur, par peur, par crainte que quelque chose n'arrive, ou qu'il soit responsable d'un évènement. C'était peut-être idiot, mais il n'avait jamais su tourner la page quant à Jun. Il restait persuadé que tout ça était de sa faute, et il avait raison. Mais il se disait que tout ça était arrivé, parce qu'il avait voulut changer, parce qu'il avait essayé d'être quelqu'un d'autre. C'était comme se forcer à répéter les mêmes gestes, inlassablement, tous les jours, garder une routine qui se transforme en cercle vicieux, de peur que quelque chose ne se produise. Il ne savait pas si Jungney était sincère, mais le timbre de sa voix lui avait fait rater un battement. Peut-être parce qu'elle exprimait tout haut ce que lui pensait tout bas. C'était difficile à dire, il avait beau tenté de trouver une réponse, savoir ce qu'il ressentait réellement, tout devenait un peu plus compliqué. Pourtant, dans ses yeux il avait l'impression de pouvoir y lire la réponse qu'il cherchait, il n'avait pas besoin d'aller plus loin, pas besoin de fouiller ailleurs... l'évidence était frappante, mais il n'était pas certains d'être prêt à l'accepter. En attendant, il restait figé, il n'arrivait toujours pas à dire quoique ce soit, même si il en avait envie. Il aurait pu en rire, prendre ça à la légère mais... mais il ne pouvait pas. Alors il la regardait, tandis que son cœur s'affolait, tandis que ses idées et ses pensées se mêlaient... Pourquoi fallait-il toujours que les choses se compliquent lorsqu'il était avec elle? Mais en une fraction de seconde, elle changea la donne, le mettant presque mal à l'aise d'avoir cru un seul instant qu'elle était sincère avec lui. C'était ridicule bon sang, et même si c'était vrai, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire à lui? Comme si il pouvait être quelqu'un pour elle, comme si il pouvait combler un manque ou autre chose. Il se sentait terriblement con en cet instant, à moins qu'il ne soit déçu? Il n'en savait rien, la nuance était minime, et lui n'avait pas le cœur à chercher plus loin. Il s'en voulait d'avoir été chamboulé l'espace d'un instant, jusque quelques secondes, mais c'était déjà de trop. Seulement, il savait que cela devenait monnaie courante avec elle. Jungney avait le don de le distraire, et de lui faire croire à... A quoi? Il préférait ne pas y penser, et puis sa télé était bien plus importante que le reste non?
 
Cette fois-ci elle lui lança un pique, il en aurait bien sourit, mais une fois de plus il n'en avait pas envie. Elle n'imaginait pas tout ce qu'elle lui faisait. Elle n'avait conscience de rien, mais lui se sentait dérouté. Il lui fallait quelques bonnes minutes, avant qu'il ne reprenne le dessus, parce qu'il avait beau se dire qu'il était idiot, il n'arrivait pas à se retirer de la tête, ce regard et entendre ces mots résonner dans son petit crâne étriqué. Il surprit même à avoir envie de partir, de la laisser en plan et d'aller faire sa vie ailleurs, comme si elle venait de le trahir. Mais il n'en fit rien, car tout ça ne rimait qu'à des stupidités selon lui. Elle voulait une télé? Et bien il allait lui en trouver une, et ce rapidement pour partir d'ici. Ce magasin était nul, le vendeur trop con, et la clim ne marchait pas, alors oui il estimait qu'il serait bien mieux dans un autre endroit. Peut-être qu'il espérait secrètement, qu'elle ne serait pas là, pour qu'il puisse se retirer ces conneries de sa tête. Mais il se contenta de lui lancer un regard froid, cette fois-ci il était plutôt sincère, et ne jouait pas au mec distant. Il avait juste besoin de l'être, quelques secondes, tout au plus... Mais plutôt dire à faire, surtout lorsque la jeune femme venait se coller à lui. A croire qu'elle ne lui laisserait pas de répit. Il serra les dents, voulant se dégager au départ, mais bien vite, elle resta à côté de lui pour venir parler d'une voix mielleuse qu'il détestait. Il n'avait pas pour habitude qu'on le surnomme "oppa", il était peut-être coréen d'origine, mais il n'avait jamais rien connu de ce pays, si ce n'est ses parents odieux, et la langue. Les coutumes ici, le dépassaient complètement, il ne connaissait même pas le jour de la fête nationale, ni même qui était le président. En fait, il s'en fichait! Quand il allumait la radio, ou la télé, ce n'était que pour écouter des choses qui lui plaisaient. Il Nam partait du principe qu'il n'en avait rien à foutre qu'un type gouverne ce pays ou un autre. Car lui se fichait bien des gens qu'il pouvait trouver dans les rues en bas de chez lui. Il ne connaissait pas un seul homme censé, qui sortirait vraiment un peuple d'une galère ou de la misère. Alors l'américain, se contentait de mener son existence, ne se leurrant pas avec les fantaisies de la politique. Ses lois, c'était lui qui les faisait, dans son monde il avait apprit à se débrouiller seul, et à obéir à ce qu'on lui avait inculqué. Peu importe que ça ne soit pas moral, ou illégal, les choses étaient ainsi....
 
Il finit par lever les yeux au ciel, plutôt déconcerté de l'attitude niaise qu'elle prenait. Mais dans le fond, ça le faisait sourire, tellement qu'il ne put s'empêcher de laisser ses lèvres de venir s'étirer doucement. Il aurait bien aimé pouvoir l'envoyer balader, parce qu'il en avait envie au fond, parce-que tout ça ne rimait à rien. Qu'étaient-ils en train de faire tous les deux? Jouer à "avoir une vie normale"? Faire semblant d'être comme les autres? C'était insensé, elle et lui savaient qu'ils n'avaient pas leur place dans ce monde, parmi ces gens... Alors pourquoi restaient-ils ici? Il retint un soupir entre ses dents, avant de détourner la tête et observer les téléviseurs. Quant à elle, elle sembla préférer aller voir ailleurs, un peu plus loin dans la boutique. Il avait presque envie de lui dire qu'elle se fichait de lui pour le laisser se démerder, parce-que après tout il ne savait pas ce qu'elle voulait ou ce qu'elle espérait trouver. Voulait-elle un petit écran? Ou un grand? Et quel genre de performance? Il devait se démerder seul, et il ne savait même pas pourquoi il cherchait déjà quelque chose qui pourrait l'intéresser. Il y avait des différences pour chacun et des exigences surement pour d'autre. Pas un budget élevé, il n'était pas stupide il avait bien compris qu'elle avait à peine de quoi se faire des courses correctes. Son frigo était surement même l'alter-égo du sien, mais ça il se priverait de lui dire. En attendant, il se mit à lire les étiquettes, les regardant un peu par-ci par là, avant de finalement se rendre compte que tout c'était du vent. Il ne servait à rien à rester là, qu'il les lise ok, mais ce n'était pas lui qui voulait s'en acheter une. Finalement, il abandonna l'idée de rester dans le coin, allant chercher sa fauteuse de trouble, dans le reste de la boutique. Vu qu'elle n'était pas bien grande, il ne tarda pas à tomber sur elle, accroupie au beau milieu d'un rayon tandis qu'elle semblait réfléchir sur ces papiers. Relevant rapidement le nez, il n'eut pas de mal à savoir de quoi il s'agissait, et puisqu'il était doué pour laisser ses yeux trainés, il avait même déchiffré quelques informations. Lorsqu'elle se tourna enfin vers lui, elle sembla surprise de le trouver ici. Il la regarda l'air impassible, avant de détourner quelques secondes sur ce qu'elle tenait, et se demander pourquoi elle tenait tant à s'acheter une télé, si elle n'en avait pas les moyens. Devait-il lui dire le fond de sa pensée? Il en doutait, elle n'avait pas réellement besoin de savoir qu'il était bon pour fourré son nez dans les affaires des autres. Surement était-ce un don qu'il avait reçu au cours de ses nombreux vols, ou effractions au sein des résidences pour son boss. Mais il attendit tout de même qu'elle lui dise quelques choses, qu'elle ne pouvait finalement pas s'en prendre un ou autre. Seulement, elle n'en fit rien, semblant même tout faire pour le détourner de ce qu'il venait de voir. A moins qu'elle n'ait vraiment une attention limitée?
 
Et la voilà donc qui venait de trouver la huitième merveille du monde. Il ne put s'empêcher de relever les yeux au ciel, se demandant sincèrement ce qu'il avait fait pour tomber sur une fille pareille. Mais de là à savoir si ça lui déplaisait ou pas, il n'y avait qu'une petite limite à franchir. N'ayant ni le temps, ni l'envie de dire quoique ce soit, il se retrouva déjà avec un flash devant les yeux, avant qu'elle n'agite le papier. Il n'aimait pas ça, les photographies... Pour lui ça ne lui évoquait que des mauvais souvenirs. En réalité, il n'en avait pas prit depuis plus de deux ans, les dernières qu'il avait faite été avec son meilleur ami... Dans son appartement minuscule, il n'avait pas une seule image de ses amis, de ses proches ou d'une quelconque famille. Tout était resté là-bas à San Francisco. Ces clichés de eux deux devant une boutique de souvenirs à New York, sur un grand bus touristique qu'ils s'étaient arrangés pour ne pas payer, eux à Venice Beach, Los Angeles... Il se souvenait de ces moments avec un sourire, mais rapidement la tristesse le prenait lorsqu'il songeait qu'il n'avait plus aucune trace de ce qu'ils avaient vécus. Il n'avait même pas une seule photo de Jun, tout ce qui lui restait de lui, c'était ce collier, et ses images gravées dans sa mémoire. Il trouvait ça cruel, personne à part lui ne savait qui il était, et qu'il avait fait un jour parti de ce monde... Son sourire pourtant méritait à être vu, sa voix à être entendue... Mais il ne fut pas le seul à être brusquement replongé dans son passé, sans qu'il ne s'y attende, Jungney vint lui parler d'elle, de sa vie, et de ce qu'elle avait vécue. Son esprit tiqua lorsqu'il l'entendit parler d'orphelinat, son cœur à lui bondit et une sensation étrange le prit au creux de la gorge. Un point de plus qu'il devait rajouter à cette petite liste mentale, mais il ne savait même pas si ces points communs lui plaisaient ou l'effrayaient. Comment pouvaient-ils être si semblable et à la fois différent? Avaient-ils réellement vécus les mêmes choses, chacun de leur côté? Deux existences similaires, qui étaient faites pour se trouver et n'en faire qu'une? "Damn!" pensa-t-il, c'était idiot qu'il se dise ça. Ils ne se ressemblaient pas, Jungney avait une sœur, lui n'en avait jamais eut, ni même un frère. Elle connaissait ce que voulait dire les liens du sang. Mais il ne savait pas où se trouvait cette fameuse sœur aujourd'hui. Il n'avait semblé voir aucune trace d'une seconde présence chez elle, peut-être avait-elle son propre appartement... Il ne pouvait que supposer, et encore moins lui poser la question directement :
"J'aime pas les photos."
Son ton était sec, voir un peu froid aussi. Mais il était franc, presque trop sérieux, alors qu'il ne s'agissait que de photographies. Pourquoi lui dire une telle information? Peut-être pour qu'elle sache, il n'était pas comme tous les gens normaux, lui n'aimait pas avoir des tas d'images de son entourage. Peut-être parce qu'il n'en avait pas... Est-ce s'il avait un frère, il aurait déposé des clichés dans son entrée ou sur un meuble de son petit salon? C'était possible, mais à en voir la maison de Jungney, il n'en était pas certains. Si elle disait avoir une sœur, pourquoi n'avait-il vu aucune photo d'elles deux quelque part? S'était-il passé quelque chose entres elles? Il savait qu'il ne devait pas être aussi curieux, mais c'était plus fort que lui. Malgré qu'il en vienne à se poser maintes questions, il l'observa sans rien dire, se disant même intérieurement, qu'il n'aurait pas dut parler de ça. Elle n'avait pas à savoir ce genre détail, c'était déjà trop personnel. De peur qu'elle ne vienne surenchérir et lui pose des questions, il vint brusquement lui prendre l'appareil des mains, avant de se poster face à elle et appuyer sur le déclencheur. Il se mit à sourire d'un air satisfait, avant d'attraper le papier, et de l'agiter à son tour. Il venait de lui voler un moment de sa vie, et de la surprendre, il ne doutait pas que le cliché serait un peu surprenant, elle avait dut faire une tête étrange :
"Et cette là c'est pour moi !"
Qu'était-il en train de lui dire? Qu'il voulait une photo d'elle? Et bien... oui, c'était à peu près ça. Lui qui venait tout juste de lui annoncer qu'il détestait les clichés, il devait lui paraitre lunatique ou alors presque bipolaire à ce stade. Ce n'était que pour s'amuser en réalité, avoir une photo, ne l'intéressait pas plus que ça. Tout ça ne faisait partie que de son petit jeu... petit jeu auquel il serait incapable de donner un nom. Mais il avait là entre les mains, un précieux sésame. D'ailleurs lorsque l'image fut apparue, il ne manqua pas de sourire de plus bel, et se moquer un peu de l'expression qu'elle avait. Une Jungney au naturel... il aurait put la jeter, lui donner parce qu'il n'en voyait aucune utilité, mais au lieu de ça, il vint la fourrer dans la poche arrière de son pantalon, avant de lui indiquer le rayon des téléviseurs et l'inciter à s'y diriger. Lorsqu'ils se retrouvèrent de nouveau devant, Il Nam s'amusa à rester un peu en retrait, tournant même derrière elle, comme le ferait un prédateur avec sa proie. Un tas de questions lui venait à l'esprit, mais il n'osa en prononcer qu'une seule  en venant se pencher par dessus son épaule :
"Alors comme ça, t'as été élevée par les bonnes soeurs?"
Pourquoi avait-il un sourire aux lèvres, et un ton aussi rieur? Et bien parce qu'il trouvait le tableau, plutôt amusant. Jugney avait l'air de tout sauf d'être une fille pure et innocente. Il n'y avait qu'à voir les numéros de charmes qu'elle offrait aux hommes qui l'entourait. Elle savait plaire et attirer l'attention, n'importe quel type la remarquerait à moins qu'il ne soit gay. Elle savait se mettre en avant, sans pour autant être vulgaire. Il trouvait même qu'elle faisait ça avec subtilité et sensualité... Mais elle n'en restait pas moins une allumeuse. Et c'était à l'antipode même des bonnes sœurs. Aussitôt, il fit travailler son imaginaire, pensant qu'elle avait dut fuir l'orphelinat parce qu'elle ne pouvait pas être elle même. Il la voyait bien même, être tombée amoureuse d'un mauvais garçon, et qu'il l'ait incité à le suivre. Elle aurait été prête à tout pour lui, mais cet idiot, car il ne pouvait pas en être autrement, l'avait lâché pour une fille plus âgée, et plus frivole.... Hum, oui, il se décernait un oscar pour son scénario bateau, mais efficace. Même si il était loin de la réalité, il aimait se faire des films, parce qu'il ne lui restait plus que ça pour passer le temps, et parfois combler le vide. Cette fois-ci, il était à peu près sur à dix pour cent qu'il faisait faute route, mais il pouvait toujours être surprit. Il n'attendait que ça d'ailleurs. En attendant, il trouvait aussi ça paradoxe, se dire qu'elle avait put être élevée par des bonnes sœurs, et lui par des dealers... Comme quoi, ils n'étaient pas si semblables que ça. Cette réflexion à lui même, le fit sourire, tandis qu'il se postait à ses côtés, et espérait la voir faire son choix. Pour accélérer la procédure qui à son gout durait trop longtemps, il commença même à lui donner quelques conseils, seulement, Jungney avait encore disparue. Elle n'en avait rien à fiche de ce qu'il racontait, car elle semblait avoir jeté son dévolu sur l'une des télés rétro du fond de la boutique. Et merde! Qui avait pu mettre une fille aussi naïve sur son chemin? Réellement, là il se le demandait. N'avait-elle pas compris qu'au vingt et unième siècle, on vivait à l'heure de l'écran plat et du LCD? Désespéré, il en vint même à soupirer tandis qu'il s'avançait vers elle, d'un pas lent et nonchalant. Lui jetant un regard blasé, il releva les yeux vers sa nouvelle trouvaille, avant de lire rapidement l'étiquette. Comme il s'en doutait, c'était kitch à mort, mais il faut croire que la jeune femme n'avait pas finit de le surprendre :
"Tu vas pas prendre cette chose? Tu peux avoir meilleur, pour le même prix tu sais?"
Une petite remarque quant à son budget, histoire de lui faire comprendre qu'il savait ce qui la dérangeait. Si elle pensait pouvoir se la jouer fine avec lui elle se trompait. Lui mieux que personne savait ce que c'était de faire attention à ses dépenses et se voir parfois sauter des repas. Dubitatif, il aurait bien eut envie d'aller lui chercher une autre télé, mais sa fauteuse de trouble, n'en faisait qu'à sa tête. C'était celle là et pas une autre! On dit souvent qu'il ne faut pas contrarier les femmes... vous savez pourquoi? Parce-que les hommes n'ont pas envie de subir les sautes d'humeurs constantes de la gente féminine. Et Il Nam faisait partie de ces types là. Ceux qui s'en vont avant d'avoir entendu la fin de la conversation, ceux qui laisse en plan une conquête, parce qu'il trouve qu'elle parle trop, ceux qui propose de rentrer faire "mumuse", parce qu'il s'ennui... Bref, un mec pas commode quoi, mais un mec quand même. Il n'avait pas envie de l'écouter geindre des heures pour un téléviseur, alors il se contenta de râler dans un anglais presque parfait, avant d'appeler un vendeur, et de désigner l'horreur qu'elle prenne. Le choix devait surprendre, même lui avait envie de crier à la terre entière que ce n'était pas pour "leur" appartement qu'elle achetait cette chose. Mais il se retint de le faire... au pire des cas, le monde présent ici, se dirait qu'ils avaient mauvais gout. Et l'idée qu'ils puissent avoir un chez eux, était amusante. Cela ne le fit sourire qu'un bref instant cependant, avant qu'il ne se dirige vers la caisse avec le papier pour aller payer. Il ne laissa même pas Jungney avoir le temps de l'attraper, le prenant directement dans ses mains avant de se bouger. Lorsqu'il arriva donc pour payer, il tandis la feuille de prix avant de lâcher d'un air nonchalant :
"Je paye une moitié, et elle, la deuxième."
Avec ça, il sortit une carte bleu presque comme neuve, vu le peu de fois où il s'en servait. Il n'avait pas grand chose sur son compte, à peine de quoi se payer deux jours en camping. Ce qui en soit ne lui permettait pas vraiment d'avoir le luxe de faire des cadeaux. Mais il n'avait pas réfléchit, il savait qu'elle était dans le même cas que lui, alors si il pouvait l'aider un peu... Oui oui, c'est bon il savait que c'était stupide comme idée, mais ça il préférait le laisser de côté. Il se doutait que Jungney trouverait ça bizarre, alors après avoir tapé son code, il déposa sa main sur le comptoir, avant de se tourner vers elle, un sourire narquois et arrogant aux lèvres :
"J'aime l'idée, de savoir que tu me dois quelques choses, Jungney."
En voilà une belle excuse pour masquer son geste. Il était doué pour se cacher sous de l'arrogance, et de la provocation. A croire qu'il l'aurait vraiment fait dans l'idée, qu'elle lui soit redevable. Il n'avait rien en tête, mais c'était plus facile ainsi. Plus simple que de lui dire, qu'il l'avait fait pour l'aider. Récupérant sa carte, il la laissa terminer le reste, tandis qu'il allait chercher l'énorme boite de la télévision. Il n'hésita pas à grimacer, car de toute évidence Jungney ne pourrait jamais la porter seule. C'est pourtant nonchalant, et presque agacé, qu'il lui demanda de le laisser faire, et sortit du magasin. Il Nam, ou l'art d'être bipolaire ! Se mordillant l'intérieur de la joue, il releva vivement les épaules pour mieux tenir le paquet. A l'extérieur, il trouvait qu'il y avait brusquement trop de monde, trop de foule et ça l'agaçait. En fait, il était surtout énervé parce-que ce carton était trop gros. Oui il lui en fallait peu, mais Son Il Nam avait son petit caractère à lui aussi. Cependant, au lieu de prendre la direction inverse, il s'avança sur le trottoir, juste à l'endroit où ils se trouvaient avant d'entrer dans la boutique. Déposant le carton au sol, il se pencha sur la boîte en face de lui. Jetant un coup d'œil rapide, il y vu ce qu'il cherchait, la même petite boule de poil, miaulait toujours en venant lui faire un regard de chat botté. Rah, il n'avait pas besoin d'être convaincu, il avait dans l'idée de le prendre depuis le début... mais ça... S'en saisissant d'une main, il se redressa brusquement, avant de venir le tendre à Jungney d'un air détaché :
"Tiens prends le, je ne peux pas le tenir avec ton énorme carton."
Il appuya bien sur le "énorme", histoire de lui faire comprendre, qu'il était vraiment trop gros, et lui pas motivé à le porter. Cependant, il 'était sérieux au sujet du chat. Il voulait qu'elle le prenne, car il pensait que c'était une bonne chose. Certes, elle n'avait surement pas le temps, mais il considérait qu'elle en avait plus que lui. Il était certains qu'elle réussirait à s'en occuper. Pourquoi? Non, mais il vous en pose des questions? Il faisait encore ce qu'il voulait, et justement ce qu'il voulait c'est qu'elle prenne ce chat.
 

 
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 2:53

"J'aime pas les photos" Oh... Son ton avait été sec, sa voix m’avait presque fait rater un battement. Je me mordillais la lèvre inférieure me sentant gênée d’avoir pris cette photo de lui sans son accord. C’est vrai, je ne pensais pas à mal, je voulais juste … un souvenir de lui. Pourquoi je ne sais pas, mais quand j’avais vu cet appareil photo ca avait été plus fort que moi. Avec Il Nam je ne réfléchissais jamais à ce que je faisais, j’agissais selon mes envies, sur des coups de tête et ça me faisait du bien … ne plus réfléchir à qui j’étais, ce que je devais faire, ce que je devais dire. Tenir le rôle que je me forçais d’avoir. Avec lui j’étais naturelle, peut-être un peu trop et qu’il allait finir par détester ça. Je le regardais du coin de l’œil en me mordillant la lèvre inférieure à nouveau. Je l’aime bien cette photo moi, son regard surpris et froid le caractérisent tellement que malgré l’air fermé qu’il a je le trouve beau. Oui beau, ça je ne pouvais mentir dessus. Ses lèvres bien pleines, son regard vibrant, même ses cheveux semblaient soyeux. On était bien sur cette photo, elle me faisait sourire … Je retins un petit haussement d’épaule qui pourrait passer pour de la nonchalance mais je crois qu’en réalité je suis déçue. Déçue qu’il n’ait pas apprécié la photo comme moi j’ai pu le faire. Pourquoi est-ce que j’en attends trop de lui ? Après tout j’étais qui pour qu’il puisse aimer prendre des photos avec moi ? Et pourquoi j’avais prit cette satanée photo hein ?! Je fus surprise lorsqu’il me prit l’appareil des mains et ça devait sur lire sur mon visage alors qu’il s’amusait à me prendre en photo à son tour. C’était toujours ainsi avec Il Nam tout n’était question que de jeux. Un jeu de questions-réponses piquant. Pourquoi c’était toujours ainsi hein Il Nam. Je lui avais ouvert une partie de mon cœur, lui confiant via une anecdote presque anodine une partie de mon passé. C’était sortie si naturellement … Je m’en voulais à présent parce que c’était une moyen pour lui de s’en servir contre moi, peu importe la façon. Je ne saisissais pas ce qui me mettait si en confiance avec lui, pourquoi j’étais si bien … il avait tout du mec antipathique que j’ai tendance à fuir et pourtant, lui plus que les autres, c’est cette façade derrière laquelle qui m’attire. J’avais beau me sentir blessée et déçue, chaque fois qu’il souriait toute ma rancœur s’envolait et il ne restait plus que lui … lui et ce sourire. Je ne pouvais détacher mon regard de son visage qui s’illuminait un peu plus. C’était moi qui le faisais sourire … dans un sens. Savait-il que son visage changeait complètement quand il souriait ? Il en devenait que plus attirant. Je finis tout de même par détourner le regard et glissa la photo dans ma poche de short. Je n’arrivais pas à le suivre, vraiment. Il me disait toujours quelque chose et faisait le contraire l’instant d’après. Comme s’il s’amusait à changer les règles de son jeu au fur et à mesure, comme bon lui semblait et il ne me restait plus qu’à m’adapter ou perdre pied … alors pour l’instant je me contentais juste de le suivre et de retourner au rayon télé. Déposant l’appareil photo je lui jetai un dernier regard alors qu’il glissait la photo dans la poche arrière de son jean. Allait-il vraiment garder la photo ? Allait-il le regarder de temps en temps ou l’oublierait-il dans un coin la laissant prendre la poussière ? Allait-il me laisser prendre la poussière ?

Une fois dans le rayon je me penchais à nouveau sur les étiquettes pour voir les caractéristiques de chaque télé. Mais à part lire HDMI, antenne télé, câble de je ne ais quo, ca ne m’avançait pas à grand-chose et le prix était … exorbitant pour ma propre bourse. Moi qui espérais des conseils de mon cher chevalier il se contentait de rester en retrait, me tournant autour telle une mouche agaçante. Je lui jetais de temps en temps un regard énervé mais ça semblait l’amuser plus qu’autre chose … je finis par l’ignorer et regardait les télés autour de moi. Les gens ont-ils vraiment besoin de tout ça pour être heureux ? Une grosse télé écran plat qu’ils garderont jusqu’à ce qu’un modèle plus gros et plus cher ne sorte. Je ne comprenais décidément pas les gens et je crois que je ne les comprendrais jamais. Je savais que je me voilais la face sur beaucoup de choses, mais eux, le faisaient bien plus. Je sentis le souffle d’Il Nam caresser ma joue et au lieu de m’amuser sa phrase m’exaspéra. Quel enfant ! Et comme je l’avais prédit, il s’amusait avec ce que je lui avais confié. Ça m'énervé autant que ca me fit sourire, alors indécise sur quelle réaction opter je me contentais de lui donner un coup de coude pour le faire reculer et lui lança un « Ca se voit pas ?! » plein de défi mais mon sourire ruina le peu de crédibilité que j’avais. Leva les yeux ciel agacée de faiblir aussi facilement devant son sourire je fuis au bout du rayon pour échapper à l’effet qu’il me faisait. Mon cœur s’était encore emballé tout seul. Ne peut-il pas rester tranquille ? Puis ça me donnait chaud tout à coup ou alors c’était à cause de cette climatisation bloquée ? Quoiqu’il en soit je finis par retirer mon bonnet et m’éventa avec. C’est alors qu’au détour d’un couloir, tout au fond de la boutique j’aperçus un vieux poste marron. Un vrai coud de foudre multimédia eut lieux. Je courus jusqu’au petit, enfin petit, poste. Il se composait juste de deux petits boutons. Un pour le son, un pour les chaines, je n’étais même pas sûre de pouvoir capter plusieurs chaine avec, mais ce poste était comme moi. Tout seul, sans apparente utilisation utile, mais il était plein de vie et beau. Je souriais comme une enfant, heureuse d’avoir trouvé son trésor. Il Nam tenta bien de me faire changer d’avis mais je ne le regardais même plus, le regard fixé sur ma merveille. Il abandonna bien vite l’idée de me faire changer d’avis, soit il me connaissait bien soit il en avait marre, ou alors les deux. Toute heureuse je fis venir le vendeur et avant même qu’il n’ait finit d’écrire ma commande sur son papier Il Nam lui arracha des mains et se présenta déjà à la caisse. Quittant mon bébé à contre cœur je rejoignis le jeune homme sortant déjà ma carte bleu. Mais je restai sans voix lorsqu’il voulu payer la moitié, pourquoi faisait-il ça ? Rien ne l’obligeais et vu l’était de son appartement nous étions dans la même galère, alors pourquoi ? Se prenait-il pour un mini Ru ? J’aurais du lui dire non que ce n’était pas la peine, que je ne voulais pas de son aide ou de sa pseudo pitié mais il me coupa net avec une simple phrase qui me retourna.

C’était con n’est-ce pas ? D’être aussi bouleversée par de simples mots. Mais c’était la première fois qu’il m’appelait par mon prénom, je veux dire, pour de vrai … mon prénom avait sonné dans sa bouche comme une mélodie. Elle m’avait envoûté en un instant et je me retrouvais ridicule de ressentir ça. Vraiment … je déglutis et tendit ma carte tachant de cacher mon trouble. Ressaisie toi Jungney ! Ce n’est pas le moment de te laisser dépasser parce que tu ressens … je serrais mes bras contre moi et laissa Il Nam se charger de la suite. Je crois qu’il n’a même pas remarqué mon trouble ou alors fait-il semblant de ne pas le voir ? Rabattant mes cheveux devant mon visage je suivis le jeune homme dehors. Je le voyais ronchonner en portant ce carton. Et au lieu de l’aider je me contentais de le regarder, un sourire aux lèvres. Je me suis surprise moi-même à graver chaque image de lui dans ma mémoire. Je voulais me souvenir de cet instant qu’importe s’il parait inutile ou ridicule à d’autre. C’était fort pour moi … j’avançais dans sa direction alors qu’il partait tout droit, nous aurions dû aller à gauche pour rejoindre l’arrêt de bus mais quand bien même il se trompait, je l’aurais suivit n’importe où à ce moment précis. Je ne compris pas de suite, mais ce n’est que lorsqu’il me tendit le chaton dans ma direction que j’aperçu où nous étions. Il cherchait à faire quoi ? Me tuer à coup e trop plein d’émotion ? C’était ces facettes que je découvrais de lui qui me fascinait. C’était cette façon qu’il avait d’être aussi bad boy que tendre. Il aurait pu ignorer ces chatons, les laisser là où ils étaient, au lieu de ça il en choisit un, le même que moi et me le tendit. Je ne comprenais pas ce qu’il voulait en faire mais je me précipitais pour lui prendre des mains. Je ne l’aurais jamais cru capable d’être aussi … attentionné. L’idée était saugrenu, Il Nam avec un chat. Ça avait de quoi surprendre, mais ça me plaisait dans le fond … et qu’importe ce qu’il cherchait à montrer aux yeux des autres, l’image qu’il m’offrait de lui à cet instant était touchante. Je souris attendrie et câlina le chaton en lui gratouillant la tête. Il comptait garder le chat alors ? Ca me donnerait l’occasion de venir le voir plus souvent … « hé bébé … tu as trouvé un papa on dirait ? » j’avais chuchoté ça à l’oreille du petit tigre en souriant. Je laissais Il Nam prendre les devants, je le regardais disparaitre à travers la foule et lui emboitai doucement le pas. « Ne soit pas comme ça Il Nam … Je ne vais plus pouvoir me passer de toi, tu le sais ça ? » Une touche de mélancolie pointa dans ma voix et rapidement je le rejoignis. « Ce n’est pas trop lourd ? » question conne vous me direz … n’empêche quand je regardais la télé je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était notre premier achat en commun et que certes au-delà du service dont je lui serais redevable à vitam aeternam – je le sentais – il y avait ce petit lien qui nous unissait … vous croyez que je suis stupide ? A me rattacher à cet objet parce qu’il me rattachait à lui ? Etais-je si en manque que ça de lien humain ? De chaleur et d’importance aux yeux des autres ? J’en donnais sûrement trop à Il Nam … mais c’était plus fort que moi …

Je n’osais pas lui demander pourquoi il avait payé avec moi, ni même pourquoi il avait prit ce chat. Alors je me contentais de marcher avec lui et l’aida même du mieux que je pu en lui frayant un chemin à travers la foule. « Poussez vous, pardon, par… grrr poussez vous ! Pardon! » Les gens ne semblaient pas vraiment décidés à nous laisser passer, il fallait forcer un minimum et ma patience dans ce genre de cas s’envolait bien vite. Je finis par bousculer deux trois passants qui ignoraient totalement mes demandes. Tant pis pour eux ! On arrivait finalement à l’arrêt de bus et j’obligeais un jeune couple entrain de se bécoter sur le banc à lever leurs deux derrières emplis d’hormones pour qu’Il Nam puisse poser le carton et reposer ses bras. « Ca va ?! » je le regardais d’un air soucieux toute en lui souriant et avant qu’il ne réponde je me mis à lui masser le bras pour chasser les éventuelles crampes qu’il pourrait avoir. « Ménage toi … et tu auras une surprise à la maison ~ » Je lui lançais un regard plein de malice et un sourire que je n’aurais pas su décrire moi-même … Taquine et mystérieuse. Hors contexte elle pouvait prêter à confusion mais c'était bien trop pour mon esprit chaste. Et puis "notre" maison donnait l'impression que nous vivions ensemble ... Je me contentais de lancer un regard amusé à Il Nam tout en approchant grosse tête de lui pour qu'il le caresse un peu. De mma voix douce je m'adressais à nouveau au chaton "Hé t'es bien là bébé pas vrai ?" le petit animal, ronronnait couché dans mes bras, une patte posé sur mes seins. Ca me faisait sourire et je trouvais ça craquant, terriblement craquant ... Finalement le bus arriva et je me présentais devant les portes comme bon nombres de personnes. Mais alors que je m’apprêtais à monter le chauffeur me dit « Les animaux sont interdit dans le bus, sauf tenu en laisse ou dans une cage » Mais … surprise je regardais le chauffeur, les yeux écarquillées et prête à m’offusquer devant tant de bêtise et préféra utiliser la diplomatie, bien que ce ne soit pas mon fort... Mais j’avais beau plaider la cause de mon bébé chaton qui n’allait sûrement pas sauter sur tout le monde le chauffeur fut intraitable. Soit je laissais mon chat, soit je rentrais à pied. « Mais j’habite de l’autre côté de la ville ! Et il est hors de question que j’abandonne Grosse tête ! » S’il pensait que j’allais supplier … D’ailleurs en parlant de lui le chauffeur m’ignora complètement et lança en direction d’Il Nam « Vous montez ou vous restez avec l’hystérique ? » Mon sang ne fit qu’un tour. Donnant un coup de pied dans le pneu du bus je lançais en haussant le ton « Vous savez ce qu’elle vous dit l’hystérique ! » et alors qu’un peu plus de diplomatie aurai sûrement suffit, le chauffeur nous ferma la porte au nez à tous les deux et démarra sans autre préambule. Si jamais Il Nam avait eu dans l’idée de me laisser en plan, il n’avait désormais pas d’autre choix que de rester avec l’hystérique … et en plus je m’étais fait mal. Lâchant un gémissement je me mis à sautiller sur place en me tenant le pied, le chaton dans les bras et le regard des passants sur moi. Décidément cette journée n’était absolument pas celle que j’avais imaginé …
 
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Sam 1 Fév - 2:54

Elle aimait la glace pilée, les chatons en détresse, jouer de la guitare, du moins il supposait, écrire des textes et les objets kitchs. Sa liste mentale commençait à prendre forme malgré qu'elle ne soit pas très au point. Il ajouta à ça, du cote "vie", le fait qu'elle avait été élevée par les bonnes sœurs. Cela ne le mènerait surement a rien mais il fallait qu'il s'en souvienne, pour pouvoir cerner cette fille si déroutante. Il avait beau jouer les fiers la vérité c'est qu'elle le perturbait. Il n'était pas à sa première réflexion, que pensait-il réellement d'elle? L'appréciait-il, se servait-il d'elle pour passer le temps ou alors pensait-il qu'une amitié était possible entre eux? Il cherchait, il s'interrogeait, mais la réponse ne tombait pas du ciel. C'était surement pour cette raison aussi qu'il se trouvait là avec elle. Parce qu'il voulait peut-être savoir à quoi rimait tout ça. Ce qui le poussait lui à venir la chercher, et à provoquer ces rencontres aussi. Il était perturbé, autant qu'il se l'admette, ça ne lui arrivait jamais en temps normal, de courir après quelqu'un. Et pourtant, avec Jungney, c'était bel et bien ce qu'il avait la sensation de faire. Ah... si Jun était encore là, il se moquerait de lui. C'était comme si il pouvait déjà entendre son rire sarcastiques, et sa petite voix qui lui disait "Qu'est-ce que tu fiches Son Il Nam, t'as rien de mieux à faire?" Si si, bien sur que si il avait mieux à faire qu'à se trouver dans une boutique de téléviseur pour s'en acheter une qui n'était même pas pour lui Il avait mieux à faire aussi que de lui payer la moitié de cette horreur... Seulement, il l'avait fait, sans réfléchir et sans même se dire que c'était stupide. Il faudrait qu'il retourne dans le droit chemin, car il s'égarait dangereusement, et la première fois ça ne lui avait pas réellement rendu service. Il en portait encore la marque sur le flanc droit. Quelque chose lui disait que trainer avec Jungney n'était pas la décision la plus censée qu'il avait déjà prise. Mais c'était bien connu, Il Nam aimait prendre des risques et jouer avec le feu. Il n'attendait pas à se brûler non, il était peut-être trop sur de lui, pour croire qu'une chose pareille arriverait. Mais il ne craignait rien, car il était incapable de dire à quoi il jouait de toute façon. C'était mieux ainsi, au moins ça lui évitait de réfléchir, et il avait bien le droit de s'accorder ce genre de moments pour une fois. Après tout, il était presque en jour de "congé". D'ailleurs il priait pour que cela continue et que son téléphone ne se mette pas à sonner. N'ayant que très peu d'amis ou de contact, il ne se leurrait jamais sur le nom doux et radieux de Ru qui s'affichait sur son écran.
 
A cette simple idée il en frissonnait d'avance, mais il avait d'autres chats à fouetté, s'il pouvait se permettre un tel jeu de mot. Pourquoi avoir était prendre ce chaton?? Rah, il n'en savait rien, c'était ainsi voilà tout. Il en avait eut envie sur le moment, non en fait il y avait pensé bien avant qu'ils ne rentrent dans cette boutique et n'en ressorte. C'était stupide comme idée, douée comme la jeune femme était, elle allait laisser filer la pauvre boule de poil qui se perdrait dans les ruelles sombres de Séoul ou alors elle oublierait de lui donner à manger... Oui en fait c'était aussi une très mauvaise chose que de lui confier ce chat, mais c'était pour cette raison qu'il avait en tête de venir le voir souvent. Histoire de savoir comment il se portait et si elle en prenait soin. Mais il n'avait pas envie de parler de ça maintenant, ses bras étaient déjà trop sollicité par le poids de cette énormité qu'il avait à porter. Non, mais quelle fille censée prendrait une télé aussi énorme et moche? Et bien... elle! Oui, elle, parce qu'elle était différente des autres, parce qu'elle ne faisait jamais ce à quoi il s'attendait, parce qu'elle ne prenait jamais les décisions qu'il voulait. Ça l'agaçait, autant que ça le déroutait, et il se rendait compte que ce n'était pas forcément quelque chose de mauvais. Au contraire, ça avait du bon de parfois être prit au dépourvu. Avec elle, il avait la sensation de ne jamais pouvoir avoir une longueur d'avance. Lui qui aimait contrôler les choses, et les anticiper. C'était sa façon à lui de savoir où il allait, l'espace d'un court instant, dans son monde nocturne et taciturne. Mais avec elle, les choses s'inversaient un peu, il n'aimait pas ça, mais il ne dirait pas non plus qu'il détestait ce qu'elle faisait naitre chez lui. En attendant, ce qu'il ressentait c'était surtout de l'agacement, surtout après sa question débile quant à savoir si c'était lourd ou non. Evidemment que c'était lourd ! Puisque cette chose pesait une tonne, et que ça devrait d'ailleurs être interdit de vendre encore des vieilleries pareilles. Mais ça il ne lui dit pas, se contentant de lui répondre par un regard assassin qui en disait finalement plus que des mots. Elle le barbait quand elle s'y mettait, et lui avec son caractère merdique, n'y mettait pas non plus du sien. Et puis toute cette foule commençait aussi à l'agacer. Il y avait trop de monde, lui qui se contentait de sa solitude et qui s'y était habitué, il trouvait ça trop pesant. La jeune femme cependant, ne manqua pas de se faire remarquer en disant pardon à tout le monde et en se frayant un chemin. A quoi jouait-elle? Il ne savait pas, en fait il ne savait même pas si il devait en rire ou en être exaspérer.
 
Arrivé à l'arrêt de bus, il n'avait qu'une hâte c'était celle de pouvoir se détendre un peu les bras en déposant son carton. Chose qu'il réussit à faire, lorsque Jungney vira le couple amoureux assit sur le banc. Il ne le dirait pas, mais l'espace d'un instant il les avait enviés. Lui aussi aimerait pouvoir être avec quelqu'un parfois, se dire qu'il n'était pas seul, et que quoiqu'il fasse une personne qui le soutiendrait. Il avait beau jouer les durs, il n'y aurait jamais rien qui remplacerait la chaleur humaine... Mais... Et puis mince! Ce n'était pas l'endroit ni le moment de penser à ces choses là. C'est encore sa fauteuse de trouble qui vint le sortir de ses pensées, avant qu'il ne lui lâche un regard un peu agacé, mais il n'eut pas le temps de faire ce qu'il voulait, qu'elle venait déjà masser son bras. Il ne le dirait pas... mais il ne trouvait pas ça si désagréable que ça. Cependant, ce fut sa remarque qui lui redonna le sourire l'espace d'un instant. "à la maison", comme si tous les deux avaient prévus d'aller au même endroit, et de poursuivre leur vie dans la même direction. C'était idiot à dire, mais il aimait la façon dont elle le prononçait, et l'image que cela renvoyait d'eux. Ils auraient réellement l'air d'un couple alors? C'était presque risible, et à la fois agréable. Effrayant aussi, s'il venait à penser que l'idée lui plaisait vraiment. Mais il ne savait pas quoi penser de tout ça. Déjà qu'était-elle en train de lui promettre? Le genre de chose qui se résume à un café instantané ou alors.... Rah, n'importe quoi! Il fallait qu'il se retire ça de la tête et tout de suite. Baissant les yeux, il regarda l'animal dans les bras de la jeune femme, une folle envie de pouvoir glisser ses doigts dans son pelage le démangea, mais son regard curieux s'égara sur un endroit inapproprié. Quand il descendrait de son perchoir, et qu'il poserait ses pâtes ailleurs, l'américain en profiterait pour le caresser, en attendant il s'efforçait de regarder ailleurs. Et fort heureusement, il remercia les dieux païens ou n'importe qui d'autre, le bus arrivait déjà au bout de la rue. Lui, se racla la gorge, trouvant même que subitement la température extérieure était plus chaude qu'il ne l'aurait pensé ce matin. Ça devait être le soleil qui tapait davantage sur les rues... Oui oui, il essayait de s'en convaincre au moins. Attrapant de nouveau le carton, il s'apprêtait à monter à bord, lorsque le chauffeur le stoppa dans son geste. Le problème ne venait pas de son paquet trop encombrant, mais bel et bien de la petite créature que Jungney portait entre ses bras. S'était à se demander si le monde entier ne se mettait pas contre lui. Allez savoir pourquoi, cela eut le don de l'agacer, encore plus qu'il n'était déjà. Et voilà que cet idiot venait s'adresser à lui... mais à savoir qui l'énervait le plus il n'y avait qu'un minime pas franchissable.
 
Le bus finit par repartir, et eux restaient là comme des cons à l'arrêt. Le carton encore dans les mains, il se tourna d'une lenteur presque irréelle vers Jungney, avant de lui adresser un drôle de regard. Peut-être allait-elle penser, qu'il allait s'énerver contre ce chauffeur stupide, ou bien qu'il l'insulterait de tous les noms. Il était presque certains qu'elle devait penser qu'il était de son côté, mais elle se trompait. En fait il était carrément à bout de nerfs, pas au point de devenir fou, mais presque... Laissant retomber le paquet brusquement au sol, il serra les dents avant de balancer :
"Et merde! Ce n'est pas possible, t'as la poisse ou tu le fais exprès?"
Allait-il lui en vouloir parce qu'elle semblait attirer les ennuis comme la peste? Et bien oui! Il lui en fallait peu pour prendre la mouche parfois, et cette fois-ci, il trouvait que ça méritait bien quelques mots de trop et un ton plus dur. Il ne savait pas comment elle faisait pour être aussi malchanceuse, mais il devait y avoir une explication logique à tout  ça. En réalité, c'était parce qu'elle provoquait les catastrophes qu'elle arrivait. Bon d'accord, ce n'était pas la fin du monde, qu'un bus qui partait sans eux. Mais c'était déjà trop! Si il y avait bien une chose que l'américain n'aimait pas, c'est qu'on le contrarie. Peut-être était-ce les conséquences de son assurance, et de sa détermination. Quoiqu'il en soit, il fallait bien une responsable à sa mauvaise humeur, et il l'avait toute trouvée en la personne de Jungney :
 
"Damn! Tu me rends dingue, c'est quoi ton problème? Tu peux pouvais pas choisir une télé moins encombrante? Bordel, tu sais qu'au vingt et unième siècle, les gens normaux optent pour des écrans plats hein?!"
S'il se regardait en train de lui crier dessus à cet instant précis, il se trouverait surement ridicule. Car il ne savait même pas les raisons exactes de sa colère. C'était stupide de s'en prendre à elle pour une télé, mais Il Nam avait besoin de passer ses nerfs. Il était excédé par le poids de ce fichu paquet, même si ce n'était pas si lourd, sa flemmardise venait prendre le dessus, quand au reste, il ne préférait pas y penser. En fait ce qui l'agaçait, c'est que tout se retourne toujours contre lui, même ce genre de détails devenaient parfois éreintants. Alors oui, cette simple télé trop grande lui mettait les nerfs, et puis bon parfois il lui arrivait de perdre son sang froid pour pas grand chose. Il n'était pas d'un naturel bagarreur pour rien :
"Et merde, ça me fait chier!"
Il n'était pas le type le plus poli qui soit dans ce genre de moment. Il Nam avait pour habitude d'avoir un langage châtié de toute façon. Seulement, il n'était pas clair, ni avec elle, ni avec lui même. Qu'est-ce qui l'énervait autant, le fait de rester sur ce stupide arrêt? Celui de rentrer à pieds? Ou alors qu'ils ne puissent rien faire comme tous le monde? C'était idiot, qu'on leur refuse l'accès à un bus pour un pauvre petit chat. En réalité, c'était surement cette injustice qui lui mettait autant les nerfs. Parce qu'il était face à de l'incompréhension, il ne voyait aucune raison valable pour qu'ils ne puissent pas rentrer dans un bus comme tous les gens normaux. Finalement, il en vint à râler pour lui même, râlant au départ en anglais, pour finir par du mandarin non soutenu. Jetant des regards haineux en direction du carton déposé sur le trottoir, il serra les dents, grommelant encore quelques paroles avant de venir croiser ses bras sur son torse. Relevant les yeux, il vit Jungney non loin de lui :
"Quoi reste pas plantée là! T'as pas besoin de moi pour rentrer non?!"

Et voilà qu'il lui faisait presque un beau caprice de dealer contrarié. Mais quoi? C'était vrai, il n'avait pas l'intention de repartir d'ici à pieds. Lui comme tous les autres pouvaient prendre le bus s'il le voulait. Seulement, était-il vraiment honnête? Comptait-il la laisser partir sans lui? Oui, c'était bel et bien ce qu'il lui faisait croire en tout cas, et ce dont il était persuadé lui même. Il ne bougerait pas, qu'elle parte de toute façon il savait où elle vivait. Tout ça c'était sa faute alors il n'allait certainement pas rentrer à pieds.
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Sam 1 Fév - 2:55

Depuis combien de temps ne m'étais-je pas énervée sur quelqu'un ou contre quelqu'un qui me tenait à cœur ? Je veux dire, depuis combien de temps ne m'étais-je pas sentie réellement bouleversée par quelqu'un. Je passais ma vie a faire semblant. Par touche, mon vrai moi ressortait, mais la vie ne m'apparaissait que comme un jeu. Un jeu qui m'étouffait, un jeu dont je connaissais les règles par cœur. Savoir quoi dire, savoir quoi faire. Séduire, menacer, obéir, encaisser, souffrir. Ce jeu ne laissait pas beaucoup place à l'inconnu et la surprise. Ni même à nos réellement émotions, nos envies, nos rêves ... Tout s'épuisait et se tarissait au fil des jours et au final il ne restait plus que nos yeux pour pleurer. J'avais beau accuser les autres, la vie, mes parents, toutes ces personnes que j'ai pu croiser, j'avais beau les détester leur donner le tort de tous mes maux, la seule véritable coupable c'était moi. C'était moi d'avoir pris les mauvais choix, les mauvaises décisions pour m'amener à vivre cette vie sans âme que je menais. Mais était-elle si mauvaise cette vie ? Mes choix et mes décisions étaient-ils les pire ? Parce qu'après tout ... Sans eux jamais je n'aurais rencontré Il Nam. Alors peut être qu'au final, rien que cette rencontre, pouvait valoir le coup ... Oui il m'énervait, oui il déclenchait en moi des émotions que je ne comprenais et que je ne voulais pas comprendre mais lui, grâce en lui, je me sentais vivante et ça depuis bien longtemps .... Alors c'est vrai notre relation, qu'importe le nom que l'on peut lui donner, n'a rien de commun, d'habituel, de normal. Il me rend folle autant qu'il me fait sourire. Il est aussi mystérieux que lunatique et je me perds dans son caractère. Il imprévisible et si prévisible à la fois. Mais au moins, il me rend vivante ... Parfois j'ai peur de jouer à un autre jeu avec lui. Celui où nous aurions une vie normal et que nous n'étions que Jungney et Il Nam. Ça me plait, mais ça m'effraie. Parce que nous ne faisions pas semblant, la seule chose que l'on pourrait nous reprocher c'est de croire, d'espérer que nous aussi on pourrait avoir cette vie normal. Mais nous ne l'aurons jamais et j'ai peur du réveil, de la chute. Le jour ou il ne sera plus la je devrais réapprendre à vivre comme avant sans ma bulle, sans ma parenthèse à cette vie ... J'ai déjà besoin de lui bien plus que je ne veux me l'avouer mais accepter être dépendante de lui c'est accepter d'être faible et ça ... J'étais pas encore prête à le supporter. Parce que j'ai passé ma vie entière à me construire, à me dire que j'étais forte et que je n'avais besoin de personne si ce n'est ma sœur. Et c'était bien assez dure de devoir m'en convaincre tous les jours. Et Il Nam avec son sourire de tombeur, sa voix grave parfois cassée, et son caractère de cochon débarquait pour ruiner tous mes efforts et touts mes convictions. C'est d'ailleurs pour ça que j e détestait ... Parce qu'il me faisait l'aimer encore plus. Et moi, l'handicapé des sentiments j'étais incapable de ne pas m'attacher complètement à une personne. Si je le fais je sais que c'est entièrement et c'est mal, si mal d'agir ainsi parce que le jour où il partira ... Je perdrais mon héros. Je me battais encore avec ma conscience, je me battais avec mon esprit a me dire qu'il nam ne sera dans ma vie que de façon temporaire, je me battais pour me dire que oui, il partira et je serais seule donc qu'il était hors de question que je m'attache. Mais si vous voulez connaître mon secret. En réalité mon cœur a remporter la bataille depuis longtemps... Mais je continue de me battre parce que je suis la fille la plus bornée qui soit et la fille la plus trouillarde qui puisse exister. Et pourtant, peu importé combien je pourrais ou j'ai pu avoir peur, je continue. Je continuerais parce que je suis forte n'est ce pas ? Je suis Gwak Jungney et je n'ai peur de rien ... De rien.

Quand le bus partie je me sentais toujours vexée d'avoir été associée à une hystérique. Il savait de quoi il avait l'air lui derrière son volant avec son ventre dégoulinant hein ?! Non mais c'est vrai, il réfléchissait des fois ou se contentait-il de conduire en laissant ses neurones fondre ? Oui j'étais sûrement mauvaise avec lui et méchante. Dans le fond il ne faisait qu'appliquer le règlement et j'ai toujours eut du mal avec les règles à suivre. Je ne suis pas vraiment une rebelle mais j'ai toujours vécut hors système à n'en faire qu'à ma tête. J'ai toujours eut du mal à respecter les contraintes, les consignes et c'est ce qui m'exclue le plus de la société. J'en ai conscience car je sais que si nous ne respectons pas les règles qu'on nous impose on ne se conforme pas au moule. Alors on devient ... Outcast. Et j'ai toujours su m'en accommoder mais chaque fois que je me heurte à ce genre de conflit un sentiment d'injustice et d'incompréhension. Et je détestais ça pourtant je ne faisais rien pour me faire comprendre ... M'enfin ça c'est autre chose. Alors comme d'habitude je râlais mais finissait toujours par me taire et me contentais de garder cette amertume pour moi en me confortant dans l'idée que décidément ce monde n'était pas fait pour moi. Vous devez penser que la réaction est excessive pour ce simple refus, ce simple accident mais si vous saviez tout ce que j'ai du traverser. Ce petit détail n'est que la suite d ce que j'ai du affronter. Bien sur je n'en avais ma conscience , pas vraiment, pour moi j'étais juste énervée et agacée. Mon petit chaton était aussi discret et inoffensif que ce chauffeur borné et con. Mais ce qui me blessa le plus ce fut la réaction d'Il Nam. Je n'm'attendais pas ce qu'il m'approuve mais au moins qu'il se contente de ... Je ne sais pas. Si j'aurais voulu qu'il soit de mon avis, ça nous aurait rapproché j'imagine et c'est ce que je cherchais. Pourquoi ? Pourquoi j'avais envié qu'on se ressemble, de voir que nous étions pareil. Pour ne pas me sentir seule ? Pour me dire que quelque part dans ce monde quelqu'un pensait comme moi. Après tout oui, j'en avais besoin. J'avais besoin de sentir que je n'étais plus la seule à ressentir cette solitude et cette amertume. J'avais envie de me sentir .... Comme un feu qu'on allume et non comme un vase que l'on rempli. Je veux me sentir vivante je ne veux plus avoir la sensation d'encaisser sans pouvoir crier ce que je ressent vraiment. Mais au final avec Il Nam je me contentais de croire qu'il allait dans mon sens, son silence je le prenais pour un acquiescement mais je me suis trompée. Je me suis aveuglée dans mon besoin de reconnaissance. Parce qu'il ne parlait pas. Jamais. Je ne sais jamais ce qu'il ressentais vraiment, tout est confus avec lui, sa façon d'agir comme un caïd, comme un dragueur, quand il se ferme ou qu'il prends son air nonchalant et parfois moqueur. Ce n'est jamais lui .... Et je veux le voir. Je veux voir Il Nam pas Grosse tête ... Mais pour qu'elle raison se livrerait il a moi ? J'étais pour lui après tout ?! Alors j'encaissais. Ses remarques, sa colère, son agacement. Je le foudroyais du regard en serrant les dents et le chaton contre moi. Mais plus il criait et plus je perdais patience ...

" Très bien !! Tu as raison j'ai pas besoin de toi !! " on avait l'air de quoi ? D'un couple qui s'engueule ? S'ils savaient ... Énervée je lui mis le chat dans les bras en rouspétant " Tien récupère ton chat ! Et t'étais pas obligé de lâcher la télé comme ça, je fais quoi si tu l'as cassé hein ?! " oui cette télé lui appartenait aussi mais c'était pas un raison pour la lâcher comme ça ! Provocante je le bousculais en passant à côté de lui en lui donnant un coup d'épaule. Je regardais ce carton avec les yeux plein de défis. Oui il était gros mais c'était pas ça qui allait me faire renoncer ! Dans le pire des cas je marchais jusqu'au prochain arrêt de bus et rentrerait en bus. Et je le laisserais avec son chaton et son caractère de cochon. J'aurais ou être plus conciliante avec lui, c'est vrai que je l'avais obligé à venir avec moi ou tout du moins fortement presser sans vraiment lui laisser le choix. Je l'avais trainée à travers la ville pour finir dans une boutique télé ou j'avais mis 3 plombe pour faire un choix. Il faisait chaud, il y avait du monde, beaucoup de monde et la télé était lourde. Très lourde. Alors oui peut être que j'aurais pu comprendre et ne pas me vexer encore plus mais on est jamais comme on voudrait l'être. Puis je n'avais pas la tête à analyser la situation et faire des compromis. Soit. Je m'accroupie pour porter ce carton et j'ai beau eut mettre toute la bonne volonté du monde ce satané carton ne semblait pas décider à bouger ce qui m'énerva encore plus ... Déjà que mes nerfs étaient usés mais alors me mettre la honte et faire jubiler Il Nam me fut rager encore plus ... Me relevant je regardais le carton d'un œil mauvais ignorant les œillades et les remarques des passants. J'avais de plus en plus honte et je ne sais pas si le rouge de mon visage en était la conséquence ou si c'était la colère. Je tentai tout ce qui était possible : le pousser, le tirer, tenter de le soulever, cherchant quoique ce soit qui pourrait m'aider . Mais rien ... Et plus je m'agaçais moins je réfléchissais mais surtout je sentais le regard des gens sur moi ... J'étais mal à l'aise et au lieu de le sentir paniquer je préférais les attaquer en première " quoi vous n'avez jamais vu de télé de votre vie ?! " c'est vrai que j'avais l'air d'une hystérique ... Mais c'était mon auto défense. Puis il paraît que j'étais craquante avec mon visage boudeur, mes yeux brillants, mes cheveux en bataille et ma façon d'être énervée. Enfin selon ma sœur. C'est sûrement pour ça que deux jeune hommes se mirent à rire en me regardant. Je me mordillais la lèvre inférieur et baissa un peu plus mon bonnet pour cacher mon visage.

" vous devriez vous pencher un peu plus, ça sera plus facile pour vous " pourquoi cet homme me parlait ? Je grommelais un je vous ai rien demande entre mes dents mais fit quand même ce qu'il m'a conseillé. Ce que je n'avais pas saisie c'était que mon mini short remontait haut et qu'il moulait mes fesses bien plus que je ne l'aurais voulu. Je ne le vis pas mais je sentie son regard de pervers sur moi. J'étais en nage et j'avais chaud. Mais renoncer n'étais pas dans mon caractère surtout face à Il Nam. Soudain un homme apparut dans mon champs de vision et posa sa main sur la hanche en le demandant dans un coréen approximatif " besoin d'aide mademoiselle ? Chez moi au USA on ne peut pas laisser une si jolie fille en galère " je ne sais pas si c'était une technique de drague ou s'il jouait un fanfaron devant Il Nam et les autres mais il débarquait de nul part avec son sourire ultra Bright. Il se colla à moi, il était en tout cas beaucoup trop près pour moi et susurra dans mon oreille " Just let me help you beauty! " j'aurais pu l'envoyer bouler, le repousser lui gueuler dessus en assurant en pas avoir besoin de son aide mais il me laissa surprise et bouche bé. J'hallucinais de cette façon si familière qu'il avait de me permet et de me coller ... Passe la surprise mon visage se ferma et mes lèvres se retroussèrent en mode boudeuse prête à le repousser ... Mais déjà il s'éloignait de moi. J'étais stupéfaite et choquée. Tellement que j'en restais immobile. Il glissa sa main dans le creux de mon dos et - j'en étais persuadée - le long de mes fesses. Oh bien sur discrètement et toujours sans se départir de son sourire de charmeur. Oubliant ma colère contre Il Nam je lui lançais un regard à la fois offusquée et .... Hallucinée de voir que les occidentaux pouvait se permettre un tel comportement avec une inconnue ... C'était quoi cette mentalité hein ?!
 
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Sam 1 Fév - 2:55

Il avait pour habitude de ne rien prendre à cœur. Pour lui valait mieux continuer son chemin sans se soucier des autres plutôt que de s'encombrer avec des histoires ridicules. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il n'était pas prêt d'aller au contact avec les gens qui lui cherchaient des noises. Un rien parfois suffisait pour qu'il se laisse dicter par sa rancœur et son impulsivité. Pourquoi être aussi lunatique et provoquant? Parce qu'il en avait marre d'être confronter sans cesse a ces regards, ces personnes qui le jugeaient ou bien l'accusaient. Il savait qu'il n'était pas un saint, qu'il avait de nombreuses fautes a son actif mais jamais lui ne se serait permis d'accuser les autres avant. C'était la faute a pas de chance si il avait des parents aussi abruptes et irresponsables. Quand il était petit il pensait même qu'il avait dut faire quelque chose dans une ancienne vie pour mériter tout ça au présent. Ce n'était rien... Même si il rêvait d'une existence normale, il s'y était fait. Se retrouver seul, s'occuper de lui et être aussi mature pour son âge. C'était peut être ça le souci, le fait qu'il ait dut grandir bien plus vite que les autres. Il n'avait rien fait comme tout le monde, a six ans il sortait déjà faire ses courses, a huit ans il se retrouvait seul et entrait dans un monde méconnu, a douze il tenait deja une arme et a quatorze il possédait déjà un tas d'habitudes mauvaises et malsaines. Il savait qu'il n'était pas comme la majorité des jeunes de son âge, certains pourraient penser qu'il menait la belle vie, il n'avait aucune obligation, pas besoin de rendre des comptes a de la famille, prendre soin de quelqu'un, il n'avait pas de boulot fixe, une indépendance précoce. Oui une fabuleuse existence ou il pouvait sortir le soir, boire, s'amuser et ramener quelques fille chez lui. Mais tout ça n'était que de l'apparat, l'envers du décor était si complique et si morne. Personne n'avait idée de ce qu'il pouvait ressentir lorsqu'il se retrouvait a la foule. L'américain était plus a l'aise face un type arme que face a une vielle dame qui lui souriait par simple gentillesse. Oui Il Nam n'avait pas l'habitude qu'on lui sourit et qu'on le regarde comme quelqu'un de "banal". Evidemment il avait beau en rêver et l'espérer face à la réalité il ne savait plus quoi faire... Et c'était à peu prés ce qui se passait avec Jungney depuis leur première rencontre. Elle n'avait pas posé un regard mauvais sur lui, elle n'avait pas fuit ce soir la, ni la fois d'après malgré ce qu'ils avaient vécus dans cette maison de l'enfer. Mais elle était la... Aujourd'hui encore il pouvait contempler son visage aux traits fins et doux, sa silhouette élancée s'aventurer dans cette foule d'inconnus... C'était idiot a penser mais il se prenait à espérer, a croire qu'elle serait toujours la, peu importe ce qui arrivait. Qu'eux aussi pouvaient mener une existence comme les autres, qu'eux aussi avaient le droit de faire partis de ce monde. Alors oui voir ce type sortit de nulle part, venir leur interdire l'accès a ce bus, c'était un affront, il bafouaient ses espérances, et venait gâcher le peu de secondes qu'il s'était accordé à rêver de nouveau.
 
Il n'était pas vraiment vise, c'était elle qui l'était et ce chat aussi. Mais il ne savait pas d'ou lui venait toutes cette colère, pourquoi il avait l'impression que c'était de nouveau lui qu'on montrait du doigt. Peut-être parce que celui qui s'en prenait a elle, s'en prenait a lui? Peut être parce que ce chat n'était pas qu'un pauvre petit orphelin qu'ils prenaient sous leur aile, mais qu'il représentait bien plus entre eux. Un lien qui les unissait? Quelque chose qui les raccrochait l'un a l'autre? Il ne le dirait pas, c'était même si il n'osait a peine y penser. Alors il ne lui restait plus qu'une solution, s'énerver et s'en prendre à la première personne qu'il croisait. Il pensait ses mots, malgré que quelque part il s'en voulait, il était si agacé qu'il fallait bien qu'il exprime ce qu'il ressentait. Sans pour autant être totalement franc avec lui même... Il lui jeta un dernier coup d'œil, alors qu'il lui proposait clairement de partir d'ici sans lui. Mais il aurait dut s'en douter Jungney n'était pas qu'une jolie potiche comme il en avait connu. Elle aussi avait son caractère, et elle ne sembla pas apprécier les remarques qu'il lui avait faites. Il ne saurait dire pourquoi mais cela le vexa davantage lorsqu'il l'entendit confirmer qu'elle n'avait pas besoin de lui. Parce qu'il avait espérer que cela soit l'inverse? Qu'elle lui crie qu'elle ne voulait pas qu'il parte et la laisse seule? C'était stupide, il le savait, alors pourquoi se sentait-il déçu? Il lui jeta un regard dédaigneux, gardant ses bras croisé sur son torse d'un air je-m'en-foutiste. Mais il dut bien vite changer d'attitude, se voyant brusquement confier "le chat", alors qu'elle semblait vouloir s'attaquer à la télé. C'était une plaisanterie? Qu'est-ce qu'elle comptait faire avec ce carton énorme? Il sentait sa langue le démanger, mais il ne dit rien préférant lui adresser un sourire narquois et sur de lui. Il était certains qu'elle ne parviendrait pas à le porter et encore moins a marcher avec. Il ne disait pas avoir la carrure de superman, loin de la d'ailleurs. Cependant même avec plus de force qu'elle il avait déjà du mal à soulever cette chose lourde et encombrante. Finalement elle réussit à le faire bouger d'a peine quelques micro centimètre, mais Jungney était loin d'être le genre de fille qui abandonne rapidement il faut croire. Malgré les difficultés, elle continuait son chemin et ne laissait rien tomber. Il pouvait au moins lui reconnaitre sa détermination, même s'il la trouvait un tantinet ridicule. Sa fierté la perdra, tandis que lui jubilait de la voir autant galérer. Cependant il lui en voulait, si lui voulait rentrer en bus, c'était désormais chose impossible avec le chaton dans les bras. Le soulevant d'ailleurs devant son visage il le regarda d'un air faussement agace avant de lui murmurer "t'es bien comme elle toi!". Aussi fauteur de trouble que ne l'était sa maitresse. Cette remarque le fit rire seul, tandis qu'il regardait discrètement dans la direction de Jungney. Elle se débattait toujours avec ce fichu carton, il finit par se demander ce qu'il devait faire mais de toute évidence il devait marcher. Pas de chance il devait emprunter le même chemin qu'elle puisqu'il comptait rentrer par la ou il était venu et déposer "leur" chaton chez la jeune femme. Le plaçant plus confortablement dans ses bras, il se décida donc a avancer, jubilant même d'avance a la remarque qu'il lui ferait en passant devant elle. Mais au lieu de ça a quelques pas il la trouva en compagnie d'un autre type sortie de nulle part.
 
Rien d'alarmant, un mec comme il en existait des milliers, fait comme les autres et munit de deux yeux comme les siens. Jungney était attirante, c'était un fait, il n'avait donc pas à se mêler de cette histoire banale. Pourtant il avait beau se  dire cela il sentait une pointe de jalousie l'envahir tandis qu'il assistait à la scène. Il n'aimait déjà pas la façon qu'il avait eut de venir l'aborder et se coller a elle, mais ce qui le fit bouillir c'est de voir ses mains se balader sur elle. Son sang ne fit qu'un tour, avant qu'il n'en vienne à serrer le poing et s'avancer d'un pas décide. Son regard noir se posa sur l'homme, et sans ménagement il vint lui attraper le poignet pour le tordre mais surtout retirer sa main :
"Ote ta main de là!"
Son ton était froid, et dur, et lui totalement impassible. Il faisait même preuve d'un calme qui aurait dut alarmer ce pauvre type. Il ne mit pas bien longtemps à comprendre ce que l'autre grommelait dans son anglais châtié. Une chance selon lui, qui lui permettrait aisément de pouvoir s'exprimer comme bon lui semblait. Il maîtrisait bien plus la langue de son pays d'adoption, que celle maternelle. Il était plus à l'aise, et trouvait toujours que les mots ou les termes étaient plus simples pour exprimer ce qu'il ressentait. S'amusant de la situation, il força un peu plus sa prise avant de se mettre à sourire d'un air arrogant :
"Tu pensais vraiment qu'une fille dans son genre était libre??? J'ai horreur qu'on touche à ce qui m'appartiens!"
Le tout dit dans son américain familier, tandis qu'il s'amusa à venir tordre davantage le poignet de l'autre. Oui, il jubilait, et non il n'avait pas honte de dire une chose pareille. Il n'était pas con, il savait qu'elle n'était pas à lui mais qui avait dit qu'il le pensait? Et bien peut-être lui.... car l'idée ne lui déplaisait pas. Jungney était libre bien entendu, mais il aimait à penser qu'elle pourrait être à lui, mais ça il n'était pas prêt de l'admettre ouvertement. Au lieu de ça, il se cacherait sous le coup de l'improvisation, au cas où elle aurait comprit tous les mots qu'il avait déblatéré. Il était à deux doigts de fiche son poing entre les deux yeux de ce type, mais ce dernier en venait à geindre du mal qu'il ressentait déjà au bras. La barbe! Il jouait les beaux gosses, mais il n'avait pas grand chose dans le pantalon d'après lui. Finalement, il n'avait ni envie d'attirer l'attention plus qu'elle ne l'était déjà, ni envie de frapper un plus faible que lui. Alors il lâcha sa prise brusquement en lançant un beau "Go away motherf*****!". Poussant un soupir dédaigneux, et blasé, il regarda l'autre s'éloigner, il l'insultait, mais Il Nam s'en fichait, puisque le plus con des deux c'était lui. Il ne lui restait donc plus que ça pour se défendre. Se retournant vers la jeune femme, il la regarda quelques secondes sans rien dire, avant de lui lâcher :
"Je peux même pas te laisser deux minutes, que tu t'attires déjà des ennuis!"
 
Si au départ, il avait l'air de lui faire un reproche, son expression se détendit soudainement, pour qu'un sourire espiègle ne vienne étirer ses lèvres. Il lui lança même un regard complice, à croire que tout ce qu'il avait dit plus tôt n'avait jamais eut lieu. Etait-il encore en train de changer d'avis? Mais qui avait dit qu'il voulait vraiment se débarrasser d'elle? On ne pouvait pas toujours dire "amen" à tout. Lui avait dit ce qu'il pensait, elle aussi, alors ils pouvaient peut-être repartir sur de bonnes bases. Bon sang, ça n'avait aucun sens, ils avaient l'air d'un couple qui se dispute pour rien et oublie aussi vite, parce qu'ils... Non, il ne penserait pas à ces stupidités! Au lieu de ça, il préféra venir se pencher vers elle, son visage près du sien :
"Tu devrais faire attention... je deviens indispensable dans ta vie..."
 Une façon de lui faire comprendre que finalement, elle avait besoin de lui? Peut-être oui, mais il ne l'avouerait pas, comme il n'avouerait pas non plus penser qu'il avait besoin d'être dans sa vie. Au lieu de ça, il préférait lui faire croire que ce n'était qu'une provocation habituelle. Un changement d'humeur à cent quatre vingt degrés. Mais il fallait faire avec. Il Nam aimait marcher sur un fil, un coup il basculait à gauche, puis un coup à droite, il n'avait pas encore trouvé l'équilibre parfait, ni quelqu'un qui serait prêt à la retenir si jamais il tombait. Jetant un regard au carton, il serra les dents, avant de se mordiller l'intérieur de la joue, et se place devant. De toute évidence, elle ne pourrait pas rentrer seule avec ça, et lui non plus avec le chat. Il fallait donc que chacun soit conciliant, et surtout... se partage les tâches. Ça sonnait presque comme une vie à deux tous ça... Parce qu'il n'était pas prêt de lui laisser croire qu'elle avait gagné cette manche, il prit un air plus détaché, avant de laisser sa langue tiquer contre son palais :
"Laisse-moi faire!  T'y arriveras pas, occupe toi de notre chat plutôt !"
Il lui tendit le chaton sans pour autant brusquer la pauvre petite boule de poil, avant qu'il ne lui caresser doucement la tête, et se mette à sourire. Lorsqu'il releva les yeux vers elle, il se recula, avant de regarder ailleurs, et reprendre son attitude neutre. A croire qu'il n'avait pas envie qu'elle le voit tendre et attentionné. Cependant, il avait osé lui dire que ce chat n'était pas le sien, mais bien le leur. Il ne savait pas comment lui dire alors il l'avait fait ainsi. Il pensait que c'était plus facile quand ça avait l'air irréfléchi. Il ne voulait pas qu'elle se fasse des idées... à moins qu'en réalité c'était ce qu'il espérait? Il ne savait même plus s'il jouait ou non. Attrapant le carton, il commença d'ailleurs à s'avancer sur le trottoir, tandis qu'un sourire se dessinait de nouveau sur ses lèvres, loin du regard curieux de Jungney. Il ne le dirait pas, mais il se sentait réellement bien. D'accord, ils ne pouvaient pas mener une vie normale, mais celle qu'ils avaient maintenant n'était pas non plus si terrible :
"Bon alors, tu te grouilles? J'ai pas envie de t'installer ta télé à minuit passé!"
Il lui lança un regard faussement agacé, avant de se mettre à sourire et détourner la tête. Qui pourrait croire qu'ils étaient encore en train de se chamailler il y a de ça quelques minutes? Cette fois-ci, il jouait même les mecs sympas en se propsant de lui installer sa télé. Elle ne lui avait rien demandé, mais Il Nam était comme ça. Si il réfléchissait en sa présence il saait qu'il n'arriverait à rien. Alors il aggisait comme bon lui semblait, ça lui permettait de voir les choses plus facilement et clairement.

 
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 2:56

J'ai menti... Je l'avoue, j'ai effrontément menti et j'ai joué les demoiselles en détresse parce que je voulais voir Il Nam intervenir. J'étais persuadée que dans ce genre de cas j'aurais très bien pu me débrouiller toute seule. J'avais réussis à survivre seule jusqu'ici ce n'était pas pour rien, surtout pas quand on voyait à quel point je pouvais avoir la poisse. Je l'aurais repoussé et si besoin je lui en aurais collé une. Mais devant cette foule, en pleine rue, je ne courais pas de grand danger alors oui, si besoin j'aurais montre les crocs. Ou alors je lui aurais adressé mon plus beau sourire pour qu'il m'aide à porter ma télé une bonne partie du chemin. J'aurais joué les séductrices pour avoir ce que je voulais et finalement je l'aurais planté lui et ses fantasmes de pervers dans les rues de Seoul. S'il voulait se taper une asiatique ce n'était pas moi qu'il fallait venir voir. Dans tous les cas j'aurais pu me débrouiller seule mais ce n'était pas ce que je voulais. Je voulais qu'il soit la pour moi, qu'il prenne ma défense, qu'il débarque en super héros la cape et les collants en moins. Je voulais voir cet éclat dans son regard, cette lumière qui ne brillait que pour moi. Je voulais retrouver le Il Nam de cette nuit la. De la première fois ou j'avais posé mon regard sur lui. Je n'avais jamais perdu mon fantasme du chevalier servant et plus le temps passait plus je ressentais le besoin qu'il soit la pour le sauver, m'aider et bien plus encore. Je voulais qu'il soit la pour la moindre petite chose. Et si je pouvais mettre ma fierté de côté je dirais que je le veux pour chaque instant de cette nouvelle vie que nous menions tous les deux. Je veux dire, je ne pouvais nier qu'il faisait désormais partir de ma vie quoique je puisse tenter de prétendre. Il faisait partie de ma vie pour toutes ces petites choses qui paraissent si anodines. Mais avez vous déjà rencontré quelqu'un qui vous ressemble autant qu'il est différent de vous ? Une personne qui complète votre quotidien par sa simple présence ? Une personne qui, malgré un poids lourd et douloureux à porter, sait vous faire sourire et vous faire rire ? Une personne capable de vous sortir de votre vie terne et sans excitation. Un jour elle débarque et mets du piquant dans vos vies. L'air de rien, sans que l'on s'y attende, cette personne arrive et vous donne l'autorisation de croire, d'espérer et plus surtout, elle vous donne la force de rêver. Bien sur je n'en suis pas encore à le comprendre mais caque jour un peu plus je m'imaginais avec lui mangeant une glace, marchant le long de la Han River, prendre le bus, regarder un film, se taquiner. Ces choses que les gens font quand ils sont biens. Oui je rêvais d'une vie que je n'avais pas et que je n'aurais peut être jamais mais il était la et nous d'eux contre tous on arrivera à avoir ce que l'on désire vraiment. J'avais envie d'y croire moi ... Peut être que ma naïveté jouais trop mais c'était ce que je voulais.

C'était mal d'avouer aimer son intervention ? J'avais du mal à cacher mon sourire derrière ma main mais pour plus de crédibilité je repris vite mon sérieux. J'étais tout de même surprise de la réaction plutôt brusque voir violente d'Il Nam. L'homme me lâcha bien vite et je le vis se tordre en deux en gémissant. La prise que lui faisant mon chevalier devait être bien douloureuse au vu de son visage tout crispé. J'avais l'impression d'être presque heureuse en regardant la scène. Il Nam prenait ma défense et malgré son air impassible tout son être aspirait à la crainte. Un peu comme le calme avant la tempête. Intérieurement je conseillais à cet homme de ne pas trop en faire s'il ne voulait pas risquer de se faire péter le nez mais l'idée qu'il puisse toucher à Il Nam m'était insupportable. C'est vrai, personne n'avait le droit de le frapper, à part moi. Personne n'avait le droit de lui faire du mal. Mais Il Nam en imposait tellement par son regard et son charisme qu'à part les bruits de la ville et les murmures de la foule qui s'était amoncelé autour de nous aucun mots à part les siens ne se faisaient entendre. Je m'étais écartée pour observer la scène et je dois avouer que ce que je voyais était déroutant. Il Nam imposant ... Avec un chaton dans les bras. Vous savez ce genre de détail mais qui font toutes la différence. Mon sourire apparut un peu plus et je ne pouvais les trouver que craquant. Il Nam et Grosse tête hein ... Pas mon chevalier et ce pervers. Je me mordillais la lèvre inférieur pour cacher mon sourire. J'avais envie d'intervenir de peur qu'il ne finisse par lui casser le poignet mais le voir si déterminé à prendre ma défense faisait naître des papiers dans le creux de mon ventre et je dois avouer que ce n'étais pas désagréable. Alors je restais la à apprécier un peu plus le spectacle. Enfin je veux dire, je n'étais pas plus entrain de jubiler de voir cet homme avoir mal mais Il Nam était plutôt troublant à regarder. À ne plus en douter nous paressions vraiment pour un couple. Et ça me fit sourire. Je ne comprenais pas leur échange et l'homme me jetait des regards paniquée pensant peut être que j'allais intervenir. Au lieu d ça il me trouva avec un sourire amusée. Il devait nous prendre pour deux fous, à force de vivre loin des autres nous avions sûrement finis par oublier ce qu'était qu'agir normalement. Finalement Il nam le laissa partir et s'approcha de moi avec son regard nonchalant. Je repris ma mine boudeuse automatiquement et haussa les épaules. " blablabla " mimais je avec mes mains en levant les yeux au ciel. Mais il avait raison. Je m'attirait toujours des ennuies et surtout il devenait indispensable dans ma vie. D'un ton moqueur je lui lançais en croisant les bras " Que ferais je sans toi ?! "

Enfin il revenait à la raison ! Il lui en aura fallut du temps et un homme pour qu'enfin il se bouge et m'aide a porter ce carton. Et en plus monsieur à besoin de sortir ses gros muscles pour se sentir fort. Cette fois ci je ne peux retenir un sourire. Surtout lorsqu'il me tend NOTRE chat. Pourquoi le fait-il craquer avec ce genre de petite chose ? Je récupère notre boule de poil et me met à la câliner. Je continue de sourire en la regardant mais c'est seulement pour masquer qu'en réalité je souris à Il Nam. Il caressait la tête du chaton en souriant avec une douceur que je ne lui avais jamais vu. Finalement il prit la télé et parti en râlant comme à son habitude. " ton maître est un vrai râleur ... J'arrive ! " j'avais murmurer à la petite boule puis a l'intention d'Il Nam. J'arrivais vers lui tout sourire laissant mes fossette creuser mes joues. Arrivant à sa hauteur je m'écria brusquement à Il Nam " Stop ! " puis avant qu'il n'est pu repartir monta sur la banc à côté de lui et me pencha pour déposer un baiser sur sa joue. " sankyou " je restai penchée et planta mon regard dans le sien lui adressant un immense sourire lumineux. Je profitai que ses mains soient prisés pour m'aventurer à lui ébouriffer les cheveux. Puis je descendis du banc en sautant à pied joint. Je ris en partant vers l'avant, le petit chat dans les bras. Je faisais toujours attention à ne pas lui faire mal mais il devait trouver le temps long et commença a s'agiter. Croisant un vendeur de bonbons je lui acheta deux sucettes. J'avais pris assez d'avance sur Il Nam pour avoir le temps. Je finis par me tourner dans sa direction et lui fit d'approcher bien que ce soit déjà ce qu'il était en train de faire. " dépêche toi ! Je ne vais pas planter ma tente non plus !" Oui je le charriais mais c'était tellement tentant. Je garda un visage sérieux aussi longtemps que possible mais finis par rire en lui mettant un bonbon dans la bouche. Puis mis ma sucette dans la bouche en le regardant malicieusement. On repris notre route mais je savais qu'il devait commencer à avoir des crampes aux bras. Voyant qu'un bus approchait je tirai le jeune californien avec moi et me mêla à la foule pour pouvoir entrer avec mon petit chat dans les bras. Ce que je fus avec merveille.

Par chance il restait deux places assises que je prit d'assaut. Aidant Il Nam a poser la télé sur l'un des fauteuils je posa ensuite ma main sur son torse pour le faire reculer et l'obligea à s'asseoir sur la place de libre. Bien sur je n'avais pas dit mon dernier mot. Je grimpa sur ses genoux a mon tour en m'asseyant doucement. " si tu oses dire que je suis lourde je t'interdis de revoir grosse tête ! " le menaçais je avec ma sucette. Je ne m'étais pas rendu compte mais le chat c'était endormi, la joue écrasée contre ma poitrine. On pouvait l'entendre ronronner d'ici, ce qui me fit rire. Je lui caressais le ventre de ma main libre en souriant. " au fait tu lui as dit quoi à l'homme tout à l'heure ? Tu l'as menacé de maudire sa descendance d'une malédiction asiatique ? " demandai-je au californien soudainement. Suçotant ma sucette et jouant avec les lèvres je tournai mon visage vers lui en me calant contre son torse pour éviter que les embardées du bus ne nous précipite par terre le chat et moi. Il nous restait encore au moins 20 minutes de bus mais j'étais si bien installée que rien ne me dérangeait. La télé calée dans mon dos j'eu presque envi d'enfouir mon visage dans le creux de son cou alors que mes yeux me piquaient. Je me contentais seulement de suçoter ma sucette en regardant Il Nam de temps en temps et notre chaton.
 
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 2:56

Pourquoi fallait-il qu'en voyant ce type approcher d'elle, il se soit sentit aussi agacé? Honnêtement, il n'en avait pas la moindre idée, à moins qu'il ne voulait simplement pas comprendre ce qui se passait. Mais il ne mentirait pas, il avait été agacé, oui à tel point qu'il aurait été prêt à crier à la terre entière que cette fille était à lui. Il savait que c'était ridicule, elle n'était à personne, et surtout pas à lui... A bien y regarder, elle aurait même tôt à y gagner de s'éloigner de lui. Il Nam n'était pas fait pour être un bon ami, un meilleur ami, un pote ou alors, un petit ami. Même si il ne voulait pas songer à ça, c'était pourtant ce qu'il se disait au fond de lui. Peu importe les raisons du pourquoi du comment, il pensait qu'il était préférable qu'on reste loin de lui. Alors pourquoi était-il ici avec Jungney? Il aurait saisir l'occasion pour la laisser tomber, et vaquer à ses occupations, mais il n'en avait pas eut envie. C'est vrai, peut-être était-il égoïste à venir la retrouver, peut-être que pour son bien-être, il aurait dut partir, mais la vérité c'est qu'il n'avait pas envie de se séparer d'elle. Jungney avait quelque chose de plus que les autres... elle était souriante, amusante, et malgré qu'elle soit un aimant à problème, il arriverait presque à trouver ça drôle. Parce qu'il pensait, qu'elle devait le faire exprès pour en arriver à un tel point, à moins qu'elle n'ait le bad karma. Ça le faisait sourire car lui aussi l'avait toujours eut, depuis sa naissance, et encore aujourd'hui. Alors une idée folle naissait dans son esprit... Ne disait-on pas que moins et moins, ça faisait plus? Il se disait qu'avec un peu de chance, tous les deux arriveraient à s'équilibrer, pour avoir de bonnes choses qui leur tomberaient sur la tête. C'était idiot pas vrai? Il se faisait rire tout seul, et imaginait encore ce que Jun lui dirait. "Tu rêves mon pote!" et il aurait raison. Il Nam était en train de s'égarer, lourdement, le chemin qu'il empruntait n'avait rien de bon. Il devait se ressaisir, pour ne pas que la chute soit rude mais... mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Juste pour aujourd'hui, se disait-il, ça ne ferait rien, demain serait un autre jour. Il pourrait s'éloigner d'elle, et de tous les problèmes qu'elle pourrait lui attirer. Oui, seulement c'était déjà ce qu'il s'était dit la première fois qu'il l'avait vu, que ce n'était qu'une nuit, qu'un moment volé et qu'ils ne se reverraient jamais. Il n'avait pas regretté de l'avoir conduite à l'hôtel, ni de lui avoir payé cette chambre, dont elle avait eut besoin. Il ne regrettait pas non plus, de lui avoir fait confiance le soir de cet affaire sordide. Sans elle, il ne serait peut-être pas là aujourd'hui... il n'oserait jamais l'avouer à voix haute, mais en réalité, cette nuit là, il s'était souvenu de combien il tenait à la vie. C'était cette même force, qui l'avait poussé à accepter et à se plier à ce que voulait le Wah Ching.
 
Cela avait été de la lâcheté pour lui avec ces hommes qu'il détestait, mais avec Jungney, les choses étaient différentes. Il ne saurait surement pas mettre des mots exacts sur ce qui s'était passé et sur ce qu'il ressentait, mais quelque part il était reconnaissant. Malgré qu'il ne lui ait rien dit, qu'il n'est même pas prit le temps de la remercier, ou de lui prouver qu'il n'était pas indifférent. Non,il s'était contenté de rester lui même, car dire ce qu'il pensait, c'était trop dur, et trop personnel. Moins elle en savait, mieux il se portait, il était égoïste mais c'était mieux ainsi. Autant pour lui que pour elle! Sur-jouer ou être ce qu'il n'était pas, c'était plus simple. Il n'avait pas eut envie de lui montrer, que finalement cette histoire le faisait sourire, et qu'il était trop lâche pour la laisser tomber aujourd'hui. Alors il se contentait de rester là, à porter ce carton, en ne sachant pas où ses pas le menait. Peut-être vers un avenir meilleur? Il se surprenait à l'espérer, et à le vouloir même... c'était irréaliste, à croire que la présence de Jungney avait bouleversé le fil de ses pensées ou bien même de ses idées. C'était surprenant, déroutant, mais tout aussi euphorisant. Ça lui faisait du bien de se laisser aller, de ne pas réfléchir autant. Plaçant un peu mieux son paquet dans ses bras, il ne l'avouerait jamais, mais il était plutôt ravi de voir qu'elle ne lui en voulait pas pour les mots qu'il avait eut envers elle. A croire que tout ça n'était pas grand chose. Tous les deux étaient semblables, ne pas se prendre la tête avec des broutilles, et continuer à avancer, malgré tout. Il ne savait pas si elle avait vécue des évènements difficiles dans sa vie, mais il la voyait ainsi. Etre le genre de fille qui passait au dessus de ce qui lui paraissait insignifiant, qu'elle soit capable de trouver le meilleur dans n'importe quelle situation. Peut-être l'idéalisait-il un peu, ça le surprenait d'ailleurs de penser ainsi, mais il aimait à se dire ça. Peut-être parce-que, cela l'aidait lui même. Sans le vouloir, elle lui donnait du courage, et la force de continuer à avancer... Mais ça... il n'était pas prêt à se le dire ni même à lui avouer. Plongé un peu dans ses pensées, il fut surprit en l'entendant crier brusquement. Se stoppant machinalement, il vint la regarder, étonné, mais surtout en train de se demander ce qui lui prenait. Puis sans rien laisser présager, elle monta sur le banc, et lui donna un baiser sur la joue. "Pff ridicule" pensa-t-il, ce sont les gosses qui font ça hein? Seulement, il ne saurait dire pourquoi il sentit subitement son cœur manquer un battement, avant de s'affoler, tandis qu'elle restait plantée devant lui. Son sourire était radieux, l'un de ceux qui donne du baume au cœur, et réchauffe les esprits.
 
Il se surprit aussi à penser qu'il aimerait la voir toujours aussi souriante, et heureuse... sans même savoir ce qui avait causé ce brusque changement chez elle. Mais il s'en fichait... C'était l'une des scènes les plus agréables, qui lui avait été donné de voir, depuis des années. Pour cacher son trouble, il se força à venir détourner les yeux, son carton devenant un peu pesant, il le replaça comme il fallait pour s'éviter de repenser à elle, ou de la regarder. Bon sang! Pourquoi fallait-il qu'elle réussisse à le troubler autant? Ce n'était qu'un sourire, et qu'un pauvre baiser sur la joue! Il s'insulta mentalement, avant de poursuivre son chemin, mais sans compter que Jungney, souhaite encore s'arrêter. Il eut presque peur qu'elle vienne lui faire encore quelque chose, mais non au lieu de ça elle alla acheter deux sucettes. Il fut surprit de voir qu'elle avait choisit LE parfum qu'il préférait le plus pour lui. De la fraise! Peut-être s'était-elle souvenue de son yaourt, lors de leur deuxième rencontre. Il aurait dut l'envoyer balader avec ses sucreries, mais Il Nam aimait trop ça pour le faire. Elle le charia un peu, mais lui restait perdu dans ses idées saugrenue. Tout se mélangeait, ces drôles d'émotions qui naissaient en lui. Il y avait celles qu'il connaissait, et puis celles qu'il ne connaissait pas. C'était étrange, mais bon à la fois ! Finalement, il lui emboîta le pas, faignant un nouveau râle, pour lui faire comprendre qu'il n'était pas ravi. Pourtant, c'était loin d'être le cas... son regard curieux s'égara sur elle et sa sucette. Elle avait l'air malicieuse, cette lueur dans ses yeux, lui donnait envie de sourire, mais il ne le fit pas. Se contentant d'aller regarder ailleurs, et porter son carton. Mince il ne pouvait pas se laisser avoir à chaque fois ! Lui aussi devait reprendre le dessus.... Mais lorsqu'il s'apprêta à lui faire une remarque, elle trouva autre chose à faire, et l'attira pour prendre le prochain bus. Il était à deux doigts de lui dire qu'elle était stupide pour vouloir montrer là-dedans à moins qu'elle ne veuille se reprendre une remarque de plus. Mais il la sous-estimait, elle était plus fine et plus maligne que ça. Souriant d'un air satisfait, il laissa échapper un petit rire avant de grimper dans le véhicule, et tenter de trouver une place libre. Il y en avait bien deux, cela allait être encombrant avec le paquet. Peut-être parce qu'il pouvait jouer les aimables, il allait peut-être la laisser s'assoir, mais c'est elle qui l'obligea à le faire avant de venir s'installer sur ses genoux! Ok Son Il Nam, don't panic!  Ce n'était pas la peine de s'affoler, mais allez dire ça à son cœur qui était en train de faire des siennes. A quoi elle jouait? Ne pouvait-elle pas s'assoir comme tout le monde? Il n'avait pas besoin de chercher, elle le provoquait, c'était évident, mais lui n'avait pas dit son dernier mot. Elle le menaça, et lui s'amusa de la voir ainsi. Se mettant à sourire, il pu enfin fourrer sa propre sucette dans sa bouche, et goûter ce gout si sucré qu'il aimait. Ils avaient l'air de deux pauvres ados ainsi, mais lui trouvait ça plutôt drôle.
 
Il fit tourner le bâton entre ses doigts, avant que ses yeux ne s'égarent sur le chaton entre les bras de Jungney. Il ne saurait le dire, mais l'image semblait irréaliste, il ne savait pas à quoi ils pouvaient ressembler là, tous les trois au fond de ce bus. Lorsqu'elle vint lui demander ce qu'il avait pu dire à ce type, il se figea quelques instants, avant de se mettre à sourire d'un air faussement niais et moqueur. Devait-il lui dire la vérité? Non c'était évident, que non, à moins qu'il ne soit qu'un crétin ou bien... qu'il ait une idée derrière la tête. La regardant, il fit mine de réfléchir, avant de laisser sa main venir trouver sa taille, pour la retenir, mais aussi pour venir l'approcher un peu plus de lui. Retirant sa sucette de son autre main, il avança son visage vers le sien :
"Que tu étais à moi..."
A quoi jouait-il? Et bien à la provoquer! C'était sa façon à lui de se faire remarquer. Il ne savait pas si elle le croirait, ou non, mais justement c'était ça qui lui plaisait. D'être ambigüe, et de la faire tourner en bourrique. Il ne lui donnerait aucun indice quant au faut du vrai, c'était à elle de penser ce qu'elle souhaitait. Peut-être s'en ficherait-elle, mais il aimait à penser l'inverse. Si Jungney était là aujourd'hui, ce n'était pas parce qu'elle se fichait de lui. Et d'ailleurs, il n'hésiterait pas à en dire autant pour lui. Si il se fichait d'elle, il n'aurait pas prit le temps de l'accompagner, ni même lui payer la moitié de cette télé ou encore bien ce chaton. Oui, c'était confus, et un peu étrange, mais c'était ainsi. Pour l'instant, il préférait en rire, et en jouer, parce-que c'était plus facile que de poser les véritables questions. Plongeant son regard dans le sien quelques instants, il sembla rester impassible malgré qu'un petit sourire ne vienne étirer le coin de ses lèvres. A quoi pensait-il? Il ne le savait pas bien lui même, peut-être à elle... à lui... à elle et lui... c'était complexe, mais ce qui le surprenait, c'était toujours cette envie, de venir se perdre dans ses yeux, sans s'en détacher, en laissant le monde tourner autour d'eux.... "Décolle de là Il Nam!"... sa raison? Sa conscience? Il ne savait pas, mais il se recula subitement, avec un rire narquois pour venir cacher ce qu'il ressentait vraiment. Remettant sa sucette dans sa bouche, il reprit son air désinvolte, avant de venir déposer ses deux bras sur les dossiers des sièges. Il préféra s'éloigner ainsi, pour se vider la tête, et éviter de se laisser avoir à son propre jeu. C'était idiot hein? Qu'il soit à deux doigts de s'en rendre compte, mais qu'il s'en empêche! Il trouvait ça si stupide, tellement que agacé contre lui même, et ces idées tordues, qu'il vint faire claquer sa boule de sucre contre ses dents. La fourrant contre sa joue, il s'évita de réfléchir trop, il tentait de chasser tout ce qui le tourmentait, mais à cet instant là que le bus freina d'un coup brusque. Peut-être par réflexe ou non, il se pencha aussitôt, et passa ses bras autour de Jungney, pour venir la rattraper, et lui éviter de tomber. En faisant ça, ils se retrouvaient finalement encore plus proches que tout à l'heure, d'ailleurs un peu trop à son goût. Tellement, qu'il avait l'impression de pouvoir sentir son souffle se mêler avec le sien. Cette sensation chaude et douce, était si agréable, qu'il se surprit une nouvelle fois à laisser ses yeux s'égarer sur ses lèvres... Il ne devait pas non, il devait oublier ce à quoi il pensait, cette sensation étrange qui naissait au creux de son ventre. Mais là, dans ce bus, il avait désormais l'impression d'être seul... seul avec elle. Plus rien n'existait, pas même ces bruits de klaxon, ou cette bonne femme qui râlait après le chauffeur.
 
Il se plut à relever les yeux vers elle, se sentant happer par la lueur qu'il y trouvait, et la façon dont il se voyait à l'intérieur. Il ne savait pas si elle se rendait compte des regards qu'elle lui adressait. Si parfois il avait l'impression de passer inaperçu, de n'être qu'un pauvre type qui n'avait rien à offrir, sous ses regards, il se sentait défaillir, existant, plus vivant... comme si pour elle, il était bel et bien là. Il n'osa même pas déglutir, mais il n'en eut pas trop le choix, c'est peut-être d'ailleurs ce qui réussit à le ramener à la réalité. Clignant des yeux, il se mit subitement à sourire, avant de lui souffler :
"Tu meurs d'envie de m'embrasser là, pas vrai?"
Etait-il sérieux? Non, car il se mettait déjà à ricaner, avant de lui offrir un beau sourire arrogant et provocant. Pourquoi fallait-il toujours qu'il joue au plus dur? Pourquoi ne se laissait-il pas totalement aller comme il le souhaitait? Il ne le dirait pas, mais c'était lui qui mourrait d'envie de l'embrasser, lui qui espérait pouvoir la garder dans ses bras, et oublier ce monde dans lequel ils vivaient. Mais il ne dirait rien, il préféra se reculer d'ailleurs, avant de retirer l'une de ses mains, cependant, il n'enleva pas l'autre, se cachant sous l'excuse qu'il ne voulait pas qu'elle tombe avec le chaton. Pourtant, tout n'était qu'une question de besoin et d'envie... comme l'envie de la protéger, de la garder à l'abri... Il détourna les yeux, jouant encore avec la fin de sa sucrerie, tout en regardant à l'extérieur du bus. Sa trajectoire croisa le ciel, quelques secondes seulement, où il pensa à "lui". En cet instant même, il voudrait qu'il soit là, qu'il lui dise ce qu'il fichait, ce à quoi il jouait. Tout le monde disait que les filles adoraient se confier et parler pendant des heures... mais eux deux étaient différents. Malgré qu'ils ne se disent pas tout, ils étaient capables de beaucoup, Jun aurait comprit ses tourments, il aurait su ce qui se passait, et peut-être l'aurait-il conseillé.  A sa façon, il lui aurait fait comprendre si il faisait une erreur ou non... "Si seulement, tu pouvais être là..." Mais il ne l'était pas, et il ne le serait pas demain non plus. Retenant un soupir entre ses dents, il défit son bâton terminé, de sa bouche, avant de tourner la tête. Son regard croisa celui de Jungney, et l'espace d'un instant, il eut l'impression qu'elle savait, qu'elle avait été capable de lire et de comprendre ce qu'il pensait. C'était idiot hein? Comment pouvait-elle savoir?
"Bouges tes fesses, ou on va rater ton arrêt!"
Il lui lança un regard narquois, avant de se mettre à sourire, et l'inciter à se lever. Se penchant pour récupérer le carton, il râla une nouvelle fois à l'encontre de cette télé idiote. Mais le monde autour d'eux n'aurait pas à supporter longtemps sa mauvaise humeur. Car le bus s'arrêta à leur station, et ils purent enfin descendre de là. L'air était plus frais à l'extérieur, ce qui sembla lui faire du bien. Calant plus facilement le paquet dans ses bras, il avança jusqu'à chez elle, avant de pouvoir enfin se libérer de ce poids énorme. Le posant au sol, il fit tout de même attention à ne pas le lâcher trop brusquement, avant de se redresser et pousser un soupir. Faisant comme à son habitude, il attrapa un verre déposé là, et se le remplis d'eau du robinet, pour venir en boire la totalité. Puis le reposant sur le côté de l'évier, il ne se gêna pas pour aller ouvrir les placards et farfouiller dedans jusqu'à y trouver ce qu'il cherchait: un bol. Le remplissant lui aussi d'eau, il vint le poser au sol, avant d'aller le chaton dans les bras de Jungney, et le placer à côté du récipient. S'amusant doucement avec le bout de sa queue, il jeta un coup d'oeil en direction de la jeune femme :
"Pour ce soir, tu lui donnes ce que t'as dans ton frigo. Mais faudra pas tarder à aller lui chercher le nécessaire."
Il retourna à son petit jeu, avant que le chaton ne vienne tenter de lui attraper les doigts. Oui, ce chat resterait ici ce soir et les autres jours. C'était elle qui le garderait, il espérait qu'elle l'avait comprit. En attendant, il n'avait pas trop le temps de se reposer sur ses lauriers, sinon il savait qu'il ne ferait rien. Se relevant de nouveau, il lui jeta un regard amusé et à la fois assuré, avant de s'avancer vers le carton. D'un geste sur, il défit le scotch, pour venir ouvrir le paquet. La télé était toujours aussi laide que lorsqu'ils l'avaient acheté. Mais peut-être qu'elle saurait lui donner du charme. Le simple fait qu'elle lui appartenait changer déjà la donne. Il ne savait cependant pas où elle voudrait l'installer, ce n'était pas bien grand ici.

 
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 2:57

Quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde. Œil pour œil, dents pour dents. J’ai passé ma vie à vivre dans cette violence. Rien ne pouvait être gratuit, chaque actions, chaque pensées, chaque envie, tout était calculé. Parce qu’il fallait que je fasse attention. Il fallait que je sois dure pour que personne ne puisse se jouer de moi. Il fallait que je me batte constamment pour avoir le droit à ma place dans ce monde, que je ne sois pas ce genre de filles faibles et sans valeur. Oh non je voulais prouver au monde entier qu’il ne m’arrivait pas à la cheville et que je valais bien plus qu’il ne pensait. Je ne revendiquais ma place parmi eux mais je revendiquais ma valeur. J’utilisais la faiblesse des autres pour devenir plus fortes. Pourtant je savais rester douce et aimante. Je veux dire aussi ridicule que cela puisse paraitre, je pouvais m’extasier devant un petit chaton, j’adorais bob l’éponge et manger des sucettes. Je sautais de dalle en dalle pour ne pas marcher sur les lignes. Je pouvais danser des heures sur des musiques ridicules pour le simple plaisir de rire. Et puis il y avait cette violence en moi, cette colère, cette amertume. Celle qui me force à avancer chaque jour, celle qui me fait travailler pour la wah ching. Celle que la mort de mon frère n’a fait qu’attiser. Perdre quelqu’un ce n’est pas quelque chose d’anodin... Ça nous rappelle en permanence que la vie ne tient qu’à un fil. Et aussi pourrie soit-elle, cette vie avait de l’importance et que certains petits plaisir pouvaient nous donner la force d’avancer et de continuer. Ces petits plaisirs comme aujourd’hui. Je regardais le profil d’Il Nam se détacher dans la lumière du bus. Ses traits fins semblaient détendus, son air toujours impassible et neutre. J’étais incapable de vous dire son état. Etait-il agacé, fatigué, content, amusé ? Je ne sais même pas si je l’énervais à venir m’asseoir sur lui, pourtant je me disais au fond de moi que si je le dérangeais alors il m’aurait sûrement repoussé ou laissé en plan. Doucement j’apprenais à le connaitre, tout du moins à déchiffrer ses réactions. Mais constamment je me heurtais à un mur d’insolence et de nonchalance, il ne me donnait que des sourires moqueurs ou narquois tournant chaque scène comme un jeu, tout en dérision. Et chaque fois qu’il agissait ainsi il me donnait envie d’apprendre à le connaitre encore plus, alors j’analysais tout. J’analysais ses regards, l’éclat dans ses yeux, son sourire, ses gestes. Il devait sûrement croire que je ne le voyais pas mais plusieurs fois je l’ai surprise à sourire puis reprendre son air de branleur. Alors oui je m’autorisais à croire qu’il y avait quelqu’un derrière cette façade et que je découvrirais qui il était. Vous savez le plus drôle, avant de rencontrer Il Nam j’étais persuadée être à l’épreuve des balles, que rien ne pourrait percer ma carapace mais il a débarqué avec son AK, son charme et son sourire et il a fait tout exploser en éclat. Il me rend vulnérable et il ne le sait même pas. Parfois j’ai envie de lui dire, de lui faire comprendre, mais ça serais devoir accepter l’éventualité qu’Il Nam ferait désormais partie intégrante de ma vie et que son départ me démolirait. Jun m’a démolit. Sa mort m’a plonger six pieds sous terre. Ma vengeance m’a gardé en vie. Mais depuis … Il Nam me gare en vie. Et lui accorder autant de valeur c’était complètement flippant et complètement dingue ... Mais si grisant.

C'était étrange de trouver ses lèvres sensuelles ? Pour un homme je veux dire. Cette façon qu'il avait de tourner cette sucette entre ses lèvres m'hypnotisait ... Qu'elle idée aussi ... J'avais soudainement chaud dans ce bus bondé. Il ne connaissait pas le climatisation dans ce pays ? Je préférais détourner les yeux de cette vision et m'éventa de ma main libre. Soudainement je trouvais que le paysage était fort intéressant. J'avais oublie à quel point les arbres pouvaient être aussi fascinant. Je mordillais mon bâton de sucette nerveuse mais je tentais de garder cet air impassible sur le visage. Mais je crois qu'Il Nam n'a décidément pas envie de me laisser une seconde de répit. Savait il que mon cœur s'emballait au moindre de ses contacts ? En jouait il ? Qu'elle idée ridicule j'avais eu de venir sur ses genoux pourtant rien n'aurait pu m'en faire descendre, si ce n'est lui. J'étais à lui ? Je me surprenais à ne pas trouver désagréable, je dirais même plus j'aimais beaucoup, vraiment beaucoup cette idée mais je ne savais s'il riait ou s'il était sérieux. Si je n'avais pas étais confuse par mes propres émotions j'aurais sûrement ou remarquer cet éclat dans son regard mais je ne vis que ce sourire moqueur et dans ma tête, encore une fois, je l'insultait de tomber dans le piège. Je le foudroyais du regard alors qu'il se mot à rire. Ce n'était pas drôle! Vraiment pas ! Je fronçais les sourcils en détournant mon regard, pour le coup j'avais envié d'être lourde pour bien lui écraser les cuisses ! Quel idiot ! Je retiens un haussement d'épaule et refera me concentrer sur mon chaton. Il dormait toujours aussi profondément et sa douce vision m'apaisa un instant. Notre chaton a nous, il avait dit notre chaton ... Pas ton ni mon mais notre chaton. Ce qui signifiait qu'il assurait avoir un droit sur lui, autant que moi. C'était bête de trouver ça craquant ? Adorable ? Déroutant mais grisant ? Ça aurait été n'importe qui d'autre ce chaton n'aurait appartenir qu'à moi, mais avec Il Nam s'était diff.... Le bus freina brusquement et je faillit tomber par terre si Il Nam ne m'avait pas retenu à temps. Il glissa sa main sur ma taille et me serra davantage contre lui. Cette proximité soudaine me fit rater un battement, surprise de mère trouver subitement si près de lui. Notre chaton aussi surpris que nous sauta de mes bras et vont se lover sur mes genoux. Mais pour tout avouer il aurait pu sauter au sol et se balader dans le bus que je n'aurais rien remarque. Mes yeux se focalisaient sur le visage d'Il Nam. Si près du mien ... Il était la, à me fixer avec cette lueur dans le regard. Je retenais mon souffle par intermittence. Mon ventre se retourna alors que l'envie de l'embrasser se fit plus forte. Si j'avais pu céder à la tentation je l'aurais embrasser la première mais une pointe de crainte le retint et m'obligeait à attendre qu'il fasse le premier pas ... Je n'avais aucune expérience dans le domaine sentiment, attirance physique ... Les hommes, souvent plus vieux que moi je les allumais pour mieux leur prendre leur argent. Avec Il Nam c'était différent, tellement que je perdais mes moyens.

Je vins mordiller ma lèvre inférieur déglutissant difficilement et ce fut le déclic. Il me murmura cette petite phrase d'une voix suave, comme un secret qu'il n'avouait qu'à moi. Ma bêtise me poussa à acquiescer doucement de la tête, prête à recevoir son baiser. Mais au lieu de ça il se recula une nouvelle fois, avec ce rire qui me donnait envié de le frapper. Ce que je dis d'ailleurs, je le poussais au niveau de l'épaule en l'insultant de crétin. Reportant mon attention sur Grosse tête je tentais de calmer les battements de mon cœur et la folie qui se passait dans la tête. Savait il toutes les images qu'il avait déclenché? Toutes les idées inavouables qui avaient traversés mon esprit ... Je le maudissais sous tous les saints possibles et inimaginable. C'est dingue l'effet qu'il produisait sur moi et je détestais ça autant que j'aimais ça. Ce mec était un paradoxe à lui tout seul. Et je n'étais pas sur de survivre à sa douce torture .... Quand je jetais un regard dans sa direction il semblait ailleurs, perdu dans ses pensées. Son visage avait prit un air grave, presque triste. Moi qui attendais de le voir sous son vrai jour j'avais l'impression d'avoir le véritable Il Nam devant moi. J'attendais, en l'observant. Je regardais son visage et bien plus que lorsqu'il joue avec moi je le trouvais beau. Presque touchant. Je glissais la paume chaude sur sa jour et retira doucement mes doigts. Mon contact sembla le ramener parmi nous mais quelque chose le disait qu'il n'avait même pas sentir ma caresse. Il avait cette lueur étrange dans le regard mais bien vite il retrouva son attitude dur et impassible comme si cette parenthèse n'avait jamais existé. c'était donc aussi facile pour lui de se protéger derrière son masque. Je lui adressai un demi sourire comme pour l'encourager, lui dire qu'il avait le droit d'être sensible, d'avoir cette part de secret en lui qu'il ne devait pas enfouir ... Mais j'étais incapable de parler alors je me contentais de le regarder. Puis avec toute la délicatesse du monde il me fit descendre. J'aurais pu m'en agacer mais au lieu de ça je souriais. Je sautais à pied joint en serrant notre chaton contre moi. Je descendis du bus en m'étirant. Quand bien même les genoux d'Il Nam était confortable j'avais eut ma dose pour la journée. Mon dos craqua et un frisson me parcourus. Ca me fit un bien fou mais je n'étais pas contre un massage, bien sur je pouvais toujours rêver pour que mon chevalier m'en fasse un ... Mais il paraît que l'espoir fait vivre. Je marchais à ses côtés, légèrement en retrait pour pouvoir le regarder sans me faire remarquer. Il semblait concentré, perdu dans ses pensées, le visage impassible. Mais ce qui me fit le plus sourire c'était de voir qu'il avançait. Sur de lui, vers ma maison comme si il avait emprunté ce chemin des milliers de fois. Il avançait droit devant connaissant par cœur les détours et les ruelles. Ça me fit craquer et bêtement partagea ce moment avec le chaton "J'en connais un qui connait ce chemin par cœur ..." murmurais je doucement. On arrivait à la maison et comme si c'était chez lui Il Nam entra en premier se servit de l'eau puis en posa un bol pour le petit chat qui se jeta dessus. Il Nam le caressait, taquin alors que je m’accroupis à côté de lui pour voire notre bébé laper l'eau goulûment. Il adorable, notre boule de poil je veux dire. Je les regardais jouer tous les deux et je trouvais ça presque naturelle de voir Il Nam ainsi. Mais bien vite il se releva pour continuer sa tâche d'homme. Je lui souris, laissant apparaître mes fossettes puis ouvrit mon frigo a la recherche de quelques choses a offrir à mon petit chat. Il me restait un peu de poisson que je déchiquetais et que je mis dans une assiette, la pauvre petite bête affamée se jeta dessus. Je lui murmurais d'aller plus doucement en lui gratouillant la tête. Puis me relevant je décidais de la laisser tranquille et alla aider mon chevalier.

Regardant ma petite pièce je ne savais pas vraiment ou je pourrais la placer. Finalement je dégageais toute une étagère pour qu'elle repose sur mon estrade que j'utilisais pour rehausser certains meubles bas où je rangeais mes affaires. La télé était vraiment près du sol et j'avais peur que ce soit gênant. Mais en même temps je n'avais pas le choix. " oh je sais !! Les câbles ! " je me souvenais d'avoir garder tout un tas de câble télé dans une caisse sous mon lit. Surtout le câble de l'antenne indispensable pour que je puisse capter quoique ce soit. J'étais déjà à quatre pattes en train de farfouiller sous mon lit. La joue posée au sol je regardait du mieux que je pouvais là où je mettais ma main, les fesses en l'air, le dos cambré je devais avoir une allure ridicule ... " Trouvé ! " m'écriais-je en sortant le câble blanc de sous le lit. J'avançais vers Il Nam a quatre patte pour les trois mètres qui me séparait de lui. " Ça nous sera bien utile ça je pense ! " je lui tendis câble souriante et fière. Puis je le laissais s'occuper des branchements, le genre de branchements qui me passaient au dessus de la tête. Me relevant je décidais de préparer deux gros pots de nouille instantanée histoire de remplir nos deux estomacs. Je mis l'eau à bouillir et pris appuie contre le plan de travail. Grosse tête était déjà en train d'explorer ma petite maison. Cette petite boule de poils était craquante ... Puis mon regard se porta vers Il Nam. À genoux devant la télé il se penchait en avant pour regarder je ne sais quoi. Ce mec était un véritable Crétin. Abruti. Idiot quand il le voulais. Mais il était aussi craquant. Attirant. Drôle quand il le voulait. Tu me rend folle ... Je maugréais tous ces doux qualificatif à l'intention d'Il Nam. Non mais c'est vrai ... Pourquoi était il toujours obligé de réagir comme ça. Toujours à jouer. Je croisais les bras en l'observant et mes pensées me menèrent maigres moi a cet instant dans le bus. Oui, oh que oui j'avais eut envie de l'embrasser ... Mais comme une idiote j'avais attendu qu'il fasse le premier pas ... J'étais persuadée qu'il s'était retenu et qu'il en mourrait d'envie aussi. Pourquoi ne pas avoir craquer alors ? Je ne lui plaisais pas ? C'était écœurant de l'embrasser ou quoi ? Il fallait que j'en ai le cœur net et puis une part de moi voulais revoir cette lueur dans son regard. Je m´approchais de lui discrètement et m'assois à côté de lui sans rien dire. Je regardais son travail ne sachant trop comment m'y prendre. Juste ... Y aller ? Mordillant ma lèvre inférieur, signe d'une intense réflexion, je finis par me décider. Alors qu'il s'était redressé et qu'il tenait la télé à bout de bras je me glissais dans le creux de ses bras en me calant entre lui et notre achat. Je déglutis difficilement quand mon corps fut près du sien. Il aurait pu me repousser dans la seconde mais n'a crochais mes deux mains à ses avant bras pour le maintenir en place. Mon cœur battait à tout rompre, je ne sais pas ce qui me prenait, pourquoi je m'inflige que cette torture. Mais il fallait que je vois ... Il fallait que je sache si je pouvais revoir cette lueur dans son regard. Faisant glisser mes mains le long de ses bras je remontais sous ses manches en caressant sa peau. Je me redressais à mon tour pour être plus à l'aise ce qui fit que l'espace d'un cours instant je fut obligée de baisser mon regard vers lui pour mieux le voir. Je ne souriais pas, j'en étais incapable. Tout mon corps tremblait et ma bouche devint sèche. Déglutir devint difficile. Et respirer encore plus. Passant une jambe près de lui je baissais mon visage vers son ventre, là où mes mains se perdaient déjà. Je m'accrochais à ses hanches pour l'empêcher de fuir. Mes gestes étaient lent comme pour lui laisser l'occasion de fuir. Mais il restait et plus il restait plus je me sentais pousser des ailes.

Nos souffles se mêlèrent rapidement et mon bassin finit par se coller au sien. Mon souffle était rapide et mon cœur, fou. J'approchais mon visage de celui d'Il Nam, nos lèvres s'épousaient à la perfection pourtant elles ne se touchaient pas. C'était aussi frustrant que délicieux. Je pouvais sentir leur parfum fruité de fraise et ça me fit sourire. Je crispais mes doigts sur ses hanches et d'un coup je le fis basculer en arrière. Je capturais ses lèvres sans pouvoir le retenir davantage ... Je l'embrassais comme si plus jamais je n'aurais l'occasion de l'embrasser. Je me serais contre son torse en passant une main sur son ventre. Sa peau était si douce que s'en était déroutant ... Ma langue ne tarda pas à jouer avec la sienne et ce simple contact m'électrisa ... J'en perdais la notion de temps et d'espace. Nous étions désormais seuls sur cette terre. Il ne restait plus que nous quoiqu'il se passait ... Enhardis par ce baiser mes mains se perdirent sur son torse désormais nu. Je ne me souvenais même plus lui avoir retire ... Je me sentais défaillir et devenir folle, qu'est ce que j'étais entrain de faire hein ... ?Puis le bruit strident de la bouilloire me sortie de ma transe. Je clignais des yeux et me rendit compte que je n'avais toujours pas bouger, j'attendais qu'Il Nam brise ces quelques millimètres qui nous séparaient ... Mais j'avais l'impression que si il le faisait on ne pourrait plus revenir en arrière, quelque chose se modifierait dans notre relation et qu'on ne pourrait plus faire marche arrière. S'ignorer, se quitter, ne pourrait plus être possible. Alors fébrilement j'avais attendu qu'il fasse le dernier pas parce que j'étais incapable de prendre la responsabilité de tout changer entre nous, même par ce simple baiser ... Mais notre chaton sentait la chose différemment. Je le sentis poser ses pattes sur nos deux jambes entrelacées et miauler pour attirer notre attention. Je ris presque nerveusement ou désabusée en le détachant légèrement de lui. Il avait cette lueur dans mon regard qui gonflait mon cœur mais c'était trop tôt. Alors masquant mes émotions derrière un sourire je murmurais " je le savais ... T'en meurs d'envie aussi ... " j'aurais aimé me lever la et partir mais mes jambes auraient été incapable de me porter. Pourtant je pris sur moi et me releva tout en restant près de lui puis l'enjamba avant d'aller vers la cuisine. " Cette télé ne va pas se brancher toute seule grosse tête !" Lui lançant un regard amusée par dessus mon épaule je retournais au fourneau mettant le plus d'espace possible entre lui et moi. L'espace d'un instant je me demanda comment il prenait ce surnom dont je l'affublant de temps en temps car jamais je ne l'ai vu réagir à Grosse tête. À force c'était devenu presque naturelle de l'appeler comme ça, comme une habitude. Mes mains tremblaient encore quand je remplie les bol d'eau bouillante, j'ai même faillis en mettre partout, mais l'intensité de cet échange m'a totalement retournée et j'étais surtout surprise des pensées que j'avais pu avoir ... M'imaginer aussi ... Entreprenante avec lui ... Ce n'était pas moi, je n'y connaissais rien dans ces choses la, rien de concret on va dire .... Alors comment avais je ou m'imaginer aller aussi loin avec lui ? Je déglutis en me frottant le visage pour cacher mon trouble. Refermant l'opercule je mis deux baguette pour maintenir les mots fermés. Tu as faillis te perdre dans ton propre jeu Jungney ... Que dirait ta sœur ? Apportant un plateau je le posais sur ma table de chevet et m'assis en tailleur sur mon lit. Machinalement je pris mon téléphone qui était resté la depuis le début. Je pu voir 4 appels en absence et 3 SMS de " Enfoiré" alias Ru. Je fronçais les sourcils et parcourus rapidement les messages. Il m'invitait au restaurant et passerait me chercher. Je soupirais et effaçait ses messages et même ses appels car le simple fait de voir son nom s'afficher me donnait la nausée. Je lui répondit que je n'étais pas intéressée et que de toute ce soir j'étais pas disponible ... Je regardais Il Nam et ramena mes jambes contre mon torse avant d'envoyer le message. Oui je n'étais pas disponible. Je posais mon menton sur mes genoux et fixais le jeune homme en souriant, perdu dans mes pensées ....
 
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 2:58

Il n'avait rien à y gagner d'être avec elle aujourd'hui, et pourtant il se fichait bien d'avoir quelque chose à y retirer. Il se plaisait à être là plutôt que devant son écran télé, ou pire dans une voiture à attendre qu'on lui donne des ordres. Pourquoi tout semblait si compliqué et facile à la fois avec elle? Il n'en savait rien, il avait beau se poser discrètement la question, la réponse ne lui tomberait pas du ciel "Dommage" pensait-il, avant de sourire d'un air amusé. S'il pouvait avoir toutes les réponses aux questions qu'il se posait, la vie serait surement plus facile, et moins complexe à comprendre. Il n'oserait surement pas le dire mais Jungney, justement les choses semblaient plus simples. Elle était là, lui aussi, et il ne cherchait pas plus loin. Il savait qu'il n'agissait pas comme il le faisait avec les autres, qu'il était différent et quelque chose clochait, mais enfin de compte était-ce si grave que ça? Etait-ce interdit de se sentir bien? D'avoir l'impression de trouver sa place? C'était idiot, mais pour la première fois depuis longtemps, il ne se sentait pas gêné d'être là, ni même embêté de lui imposer sa présence. Chez elle il se sentait comme chez lui, à ses côtés, il se sentait lui même. Mais il lui mentait, il se jouait d'elle, il le savait tout aussi bien, mais en réalité, il n'était pas réellement franc avec lui même non plus. C'était compliqué, plus qu'il n'en laissait paraitre. Mais il se plaisait à se voir là, et à relever les yeux pour croiser sa silhouette non loin de lui. Il aimait la solitude en temps normal, mais cette fois ça lui allait. Si elle était là pour combler le vide en lui, si elle remplissait ces silences douloureux avec sa voix, tout lui irait... c'était bon parfois d'avoir de la compagnie, de ne pas avoir l'impression de suivre cette voix sans fin, sans pouvoir se tenir à quelqu'un. Cette fois-ci, lorsqu'il tournait la tête, il la voyait, il ne savait pas où il allait, mais ce n'était pas important. Pas aujourd'hui du moins... il s'égarait peut-être, lui qui restait toujours sur la défensive, et à l'affut de n'importe quoi. Il avait complètement oublié ce téléphone dans sa poche, cet objet de malheur autour duquel tournait la plupart de sa vie. Même dans les moments de "liberté", il ne l'était jamais vraiment. "Garde ça toujours avec toi! Je veux te joindre quand je veux!" la voix de Ru pouvait encore lui parvenir aux oreilles, mais cette fois-ci, il s'en fichait. Le chinois pouvait bien l'appeler, Il Nam lui tournait le dos. Pour une fois il oubliait qui il était, et ce qu'il devait être. Juste un peu, pas assez pour être véritablement quelqu'un d'autre, mais c'était suffisant, et déjà si libérateur. Il ne savait pas comment faisait Jungney pour l'apaiser, sans le vouloir sans rien faire... il repensa l'espace d'un instant à ce qui c'était passé dans le bus, cette envie folle qui lui avait prit de vouloir l'embrasser...
 
Oh oui il l'aurait fait! Si il n'avait pas autant réfléchit, il se serait laissé guidé par son envie, peu importe ce qu'il adviendrait. Mais quelque chose l'en avait empêché, peut-être cette même réserve, dont il n'arrivait jamais à se débarrasser. Il n'en savait rien, avec les autres filles, un baiser n'était rien, qu'un geste anodin, qui l'espace d'un instant lui faisait oublier sa vie. Les nuits qu'il partageait avec les femmes, n'étaient que des courts moments, qui ne duraient jamais... il n'hésitait jamais autant avec elles. Mais avec Jungney quelque chose de différent se passait. La vérité c'est qu'il avait peur... peut-être peur qu'en franchissant cette limite, il ne puisse plus réussir à faire demi-tour, ni même à reculer. Que s'il venait la prendre dans ses bras, il ne pourrait plus jamais se détacher d'elle. C'était stupide! A quoi pensait-il bon sang? Pff, il se trouvait idiot, mais il ne pouvait pas oublier non plus ces petites idées saugrenues. Elles avaient du bon malgré qu'elles soient utopistes... Sortant l'écran du carton, il observa quelques secondes la pièce, sans réellement savoir où elle voudrait la mettre. Poussant la boite d'un revers du pied, il déposa l'objet encombrant au sol, tandis qu'elle, semblait se souvenir que les câbles les aideront. Il releva la tête, lui jetant un regard curieux tandis qu'elle s'afférait à trouver ce qu'elle cherchait sous son lit. Il ne le dirait pas, mais la vue n'était pas si déplaisante que ça. Il connaissait des filles plus gracieuses que ça, mais... hum, il avait vu bien pire aussi. Un sourire amusé, et presque aussi un peu satisfait étira ses lèvres, avant qu'il ne détourne les yeux et laisse échapper un petit rire entre ses dents. Bon sang, cette fille n'était vraiment pas comme les autres... Et lui pensait que cette pièce manquait un peu d'air. C'est vrai non? Il faisait chaud dans cette salle. Il aurait bien été ouvrir la porte, mais elle s'avançait déjà vers lui, toujours à quatre pattes pour venir lui tendre les câbles. Il la regarda, d'un oeil un peu moqueur, avant de les attraper. Il ne lui ferait aucune réflexion mais il n'en pensait pas moins. Il s'attela à faire les premiers branchements, y mettant tout de même du cœur à la tâche, tandis qu'il prenait un air sérieux pour ne pas se tromper de fil. Se penchant un peu plus, il observa tout de même l'état de cet appareil, car Jungney avait beau avoir craqué dessus, il était certains qu'elle n'avait rien regardé de cet engin de malheur. Apriori, il ne voyait rien qui clochait, et les câbles s'adaptaient parfaitement. Le seul hic restait, que cette chose était toujours aussi immonde ! Il se redressa un peu, il plaça ses deux mains autour du téléviseur, avant de le porter à bout de bras. Il pensait déjà à aller le mettre sur le petit meuble qu'elle avait dégagé, mais il n'en eut pas le temps.
 
Sans qu'il puisse y faire quoique ce soit, il se retrouva avec une Jungney en face de lui, s'immisçant entre son torse et l'objet. C'était quoi son problème? Savait-elle le poids que pesait cette chose? Il était à deux doigts de lui faire une remarque, mais ses mains venant se poser sur ses avant bras, le firent changer d'avis. Sans qu'il ne le veuille, son cœur manqua un battement, tandis qu'il posait ses yeux sur elle, et cherchait ce qu'elle avait en tête. Juste là, en cet instant il aurait souhaité pouvoir lire dans ses pensées, il en était incapable évidemment, mais si seulement il pouvait...  Sa raison avait beau lui dire de la repousser, son corps entier ne bougeait pas, mais il n'était pas insensible à ces paumes chaudes contre sa peau. Il en frissonna, se mordant l'intérieur de la joue en espérant qu'elle ne remarque rien qu'elle ne s'aperçoive pas, qu'il se sentait brusquement perdu. Il ne savait pas ce qu'elle faisait, ni même ce qu'elle avait l'intention de faire, mais... c'était si bon, il n'avait pas envie qu'elle arrête, pas envie qu'elle s'éloigne. Ses prières les plus enfouies furent exaucées lorsqu'il la sentit se rapprocher davantage de lui, et venir coller son bassin au sien. Il retint son souffle, de peur que tout ça ne soit qu'une illusion, encore un rêve dans lequel il se perdait. Elle s'approcha, lui ne bougeait pas, il osa à peine venir fixer de nouveau ces lèvres qui lui donnait tant envie, cette bouche qui faisait naitre des idées saugrenues dans son esprit déjà tant torturé. "Ne fais pas ça... je t'en supplie..." c'était ce qu'il aurait aimé lui dire, mais il en fut incapable. Car dans le fond, c'était ce qu'il voulait, qu'elle s'approche... il se jura intérieurement, que si elle venait frôler ses lèvres au sienne, cette fois-ci, il ne résisterait pas, cette fois-ci il enverrait tout balader pour enfin y gouter. Mais elle n'en fit rien, elle resta là, juste à quelques centimètres, sans pour autant les franchir. Son cœur s'affolait, son souffle s'était coupé malgré lui, mais rien n'y faisait, elle ne bougeait pas plus. Par fierté ou peut-être par pudeur, il ne savait pas, mais il n'osa pas non plus aller chercher ce qu'il désirait tant... Lorsque leur chaton s'immisça dans ce moment volé, il se surprit à espérer qu'elle ne s'éloigne pas, qu'elle n'y prête pas attention. Mais ce sont ces mots qui le ramenèrent à la réalité. Il cligna des yeux, au même instant où elle venait l'enjamber pour partir et le laisser là, comme un con. "Et merde!" tout était de sa faute, c'était lui qui l'avait provoqué et cherché. Il n'avait eut que ce qu'il méritait mais si elle savait... si elle savait comme oui, il en mourrait d'envie. Il se sentait étrange, voir même un peu frustré alors qu'il avait encore la sensation de pouvoir sentir son souffle sur lui. Mais il devait admettre que tout ça n'était qu'un stupide jeu, alors pourquoi avait-il eut envie de s'y laisser prendre?
 
Il serra les dents malgré lui, se penchant de nouveau sur sa télé, sans pour autant répondre à ses provocations. En fait, il pensait qu'elle n'avait qu'à aller se faire voir si c'était pour se fiche de lui ainsi. Mais sa raison, l'empêchait de partir de là. Parce qu'il avait fait la même chose et qu'il n'avait pas à lui en vouloir pour si peu. Ce qui l'agaçait vraiment, c'était le simple fait d'en avoir eut envie, d'avoir été à deux doigts de craquer. Il se releva, alla déposer la télé sur le meuble, avant de brancher les derniers câbles, et s'éloigner juste un peu. Devant l'écran, il attrapa la télécommande, avant de regarder le boîtier. Evidemment il n'y avait pas de piles et il doutait que Jungney en ait. Soupirant, il la déposa sur le coin du meuble, avant d'utiliser la bonne vieille méthode, c'est à dires les boutons placés en dessous de l'écran. Il appuya à plusieurs reprises, tombant sur des programmes politiques, une série us, un jeu, et oh! Un film qu'il appréciait. Ce n'était pas celui de l'année mais c'était toujours mieux que de regarder un truc idiot. Se redressant, il se recula jusqu'à venir s'approcher du lit, et se laisser subitement retomber lourdement dessus. Jetant un regard à Jungney :
"Si tu changes de chaines je te découpe les doigts, et je déconne pas!"
Il prit un air sérieux, avant qu'une lueur espiègle ne vienne s'immiscer dans ses yeux. Un petit sourire au coin apparu sur ses lèvres, avant qu'il ne se tourne pour attraper un des pots de ramens. Oui, il faisait comme chez lui, et oui il avait l'intention de squatter. Ses baguettes en main, il souffla légèrement sur le bouillon, ne trouvant pas anormal d'être ici à ses côtés. Il aurait pu partir mais il ne trouvait aucune bonne raison de le faire. Attrapant des pâtes, il les porta à sa bouche, pour venir mordre dedans, et faire un bruit monstre, juste histoire de la faire un peu suer. C'était chaud, plus qu'il ne l'aurait pensé, et il se brûla un peu, gigotant même sur place, pour laisser la chaleur s'échapper d'entre ses lèvres, tandis qu'il tentait de ne pas se brûler davantage. Lorsqu'il déglutit, il lâcha :
"T'aurais pu faire mieux, la prochaine fois tu me payes un resto? Je le mérite j'ai installé ton horreur."
Il lui lança un sourire narquois, peut-être une façon de lui montrer qu'elle lui devait quelque chose et qu'il ne faisait jamais rien de gratuitement. Mais en réalité, c'était surtout un moyen de lui dire qu'il comptait bien la revoir encore une fois. Bon sang, il ne savait pas pourquoi, d'ordinaire il ne se projetait pas autant dans l'avenir. Il se contentait de vivre le moment présent, sans réfléchir à demain. Mais avec elle c'était différent, il se surprenait à penser et à vouloir un lendemain. Il se voyait venir ici, dans deux jours, une semaine ou plus. C'était bizarre, tellement qu'il préférait chasser ses idées. Baissant les yeux, son regard se posa sur le téléphone de la jeune femme. L'écran allumé, laissa apparaitre un nom étrange "enfoiré"... Hum, il se demanda l'espace de quelques secondes, sous quelle appellation elle l'avait enregistré lui. Il savait qu'il ne devait pas se mêler de ce qui ne le regardait pas, mais c'était plus fort que lui. Poussé par la curiosité, il vint se saisir de l'appareil, et ouvrait déjà le message pour lire le contenu :
"Dommage! J'avais réellement envie de te revoir ma Junnie... Junnie hein?"
Il ne savait pas pourquoi, mais son ton sembla plus dur. Il ne savait pas pourquoi, mais tout ça lui disait vaguement quelque chose. Il n'avait pas besoin de réfléchir à deux fois avant de trouver qui était la destination de ce message... Ru. Le connard qui lui pourrissait la vie. Pourquoi envoyait-il des sms à Jungney? En avait-il l'habitude? Ça l'énervait, oui, parce qu'il n'aimait pas ce type, la façon qu'il avait de lui parler, ce surnom qui le dérangeait, et ce "te revoir", qui le faisait suer. Comme si il avait l'habitude de passer du temps avec elle... à cette simple idée, ça lui collait la gerbe, mais plutôt que de s'agacer inutilement, il préféra lâcher le téléphone sur le matelas, et prendre un air détaché pour manger une nouvelle bouchée de ses ramens. Non il ne le dirait pas, il était hérité par ce message stupide. Elle faisait ce qu'elle voulait d'accord, mais.... mais quoi? Ce film était bien, et c'était ce qui devait l'intéresser. Pourtant :
"Il vient souvent ici? Ru je veux dire. Vous vous voyez en dehors du boulot non?"
C'était stupide et totalement hors sujet, mais... Il Nam avait ses idées en tête. Pour le coup, il était contrarié, et ne voyait pas pourquoi il devrait se taire. Il connaissait déjà une part de la réponse, il devait venir souvent, il tournait autour de Jungney comme un vautour attendant sa proie. Ce qui lui faisait le plus peur c'est qu'il finissait toujours par avoir ce qu'il voulait. Pourquoi lui demandait-il ça? C'était bête, il était un crétin! S'en rendant compte, il laissa retomber se baguettes dans son pot, avant de pousser un soupir, et se relever :
"Laisse tomber en fait, je veux pas savoir !"
 Parce qu'elle pourrait lui dire ce qu'elle voulait, rien ne lui disait qu'elle serait franche avec lui. Il alla jusqu'au plan de travail pour récupérer son verre et se servir de l'eau. Buvant tranquillement le contenu, il se demanda ce qu'il fichait réellement ici. Si c'était une bonne idée, et pas une bêtise qu'il faisait. Mais il avait beau se le dire, il restait comme un crétin comme si quelque chose l'attachait à cet endroit déjà familier. Il reposa son verre, jetant un coup d'œil à l'écran, avant de revenir se poser. Il s'installa, ne rajoutant rien, en fixant les images qu'il connaissait déjà. Il n'avait peut-être pas besoin de réponse... non en fait il trouvait que les silences entre eux, étaient la meilleure façon de la comprendre...

 
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Sam 1 Fév - 2:58

Tu sais, à chaque fois que quelqu’un sort un truc vraiment drôle, un truc qui me fait rire, je me retourne pour voir si ça te fais rire aussi, même quand t’es pas là, à chaque fois ... Je te cherche du regard parce que j’ai envie de rire avec toi, de partager ces moments avec toi. Est-ce que ca signifie que je ne peux plus me passer de toi ? Que j’ai envie que tu restes à mes côtés ? Je me suis surprise à m’imaginer sans toi, sans ta présence, et chaque fois une peur me tordit le ventre. La simple idée de me retrouver sans toi, à nouveau seule m’effraie au plus haut point. Je ne sais pas si c’est l’idée d’être toute seule ou si c’est surtout ton absence qui va me détruire mais C’est comme une drogue, tu prends possession de tout mon être, d’abord à petite dose, puis chaque fois avec plus d’intensité. Tu es là, même quand tu n’es pas là. Je pense pouvoir me passer de toi, mais la simple idée d’essayer fait naitre une colère en moi. J’en suis encore à la phase déni mais ce qui est sûre c’est que je suis toute à toi Son Il Nam. Mais ma fierté et ma vie toute entière m’empêche de te le dire et même de le comprendre. Je préfère me dire que je peux encore me passer de toi et que si je suis si en colère à l’idée de te voir quitter ma vie c’est simplement parce que j’ai peur de me retrouver une nouvelle fois toute seule. Oui simplement à cause de ça. Je ne peux le quitter du regard, chacun de ses mouvements me fascine et me font sourire. Il branche les câbles de cette télé avec une telle facilité, même si la tâche n’est pas dure, il n’en reste pas moins rapide et expert. Je m'allonge sur le ventre et cale mon visage dans le creux de mes paumes. Pourquoi ne m'a t il pas embrassé ? Je veux dire, il en avait envie, je pouvais le sentir comme toutes les fibres de mon corps ... Il désirait tellement m'embrasser mais quelque chose le retenait ... Quoi ? Moi ? Sentait il que je ne serait sûrement pas assez bien ? Je n'ai embrassé qu'un seul homme dans ma vie entière et j'avais seulement 18 ans. Autrement dit je suis une véritable nouille en ce qui concerne ce genre de choses. Même un simple baiser me rendait nerveuse. Je ne sais si m'embrasser lui plairait, peut être que je serais trop maladroite, vraiment pas douée et que ça le ferait fuir ... Cette idée me fit prendre peur, portant une main à ma bouche je cachais mes lèvres, inquiète. Je voyais Il Nam comme un homme à femmes, mais qui restait en retrait, mystérieux sur lui même. Je ne le voyais pas collectionneur mais une part de moi me donnait l'impression de le voir capable de tomber sincèrement amoureux ... Cette idée me déplaisait ... Le savoir amoureux d'une autre femme. Mais l'idée me plaisait si je m'imaginais être cette fameuse femme ... Mais de toute façon avec la vie que nous menions comment était il possible de tomber amoureux ? C'était se condamner à une lente et douloureuse torture avant une très longue descente aux enfers ... Pourtant ... Il Nam ... Oui, je le voyais assez fort pour surpasser tout ça ... Ou bien peut être que je l'idéalisais et qu'il n'était qu'un coureur de jupon ... Mais cette idée m'énerva encore plus alors je préférais me contentais de le regarder brancher cette télé sans chercher à comprendre. Ni le comprendre d'ailleurs. Il était qui il était et ce qu'il faisait à côté ne me regardais pas. Je n'avais aucun droit de regard de toute façon.

M'asseyant à nouveau contre le mur, je ne cessais de gigoter incapable de rester en place plus de 5 minutes. Je ne pouvais ôter cet instant précis de ma mémoire, celui où mes lèvres avaient frôler celles d'Il Nam. Était ce vraiment un jeu entre nous ? Ou bien était ce simplement ce que nous désirions réellement sans se l'accorder ? J'avais presque faillit lui donner ce qu'il voulait, ce baiser j'étais prête à lui donner je vous jure. Tout mon être le désirait ... C'était dingue cet effet qu'il avait sur moi et parce que c'était nouveau pour moi je me perdais dans ces sentiments ... Mordillant l'ongle de mon pouce je fixais désormais Il Nam sans le voir. Et si je l'embrassais la première ? Juste pour voir sa réaction ? Mais et si les choses dérapaient ? Il Nam ne me paraissait pas être le genre d'homme à seulement embrasser ... Et je dois avouer que je ne me voyais absolument pas aller plus loin. Je me sentais encore trop mal à l'aide avec cette idée. Nous vivions dans un monde ou les fille couchent très tôt, de plus en plus le sexe ne représentait qu'un passé temps et malgré ce que je pouvais ressentir pour Il Nam en sa présence il était hors de questions que je ne sois qu'une vulgaire fille de plus a son tableau de chasse ... J'avais beau m'imaginer la meilleure scène dans la tête j'étais incapable de faire le premier pas. Alors je me contentais de garder mes fantasmes pour moi et le regardais reculer jusqu'à lit avant de se laisser tomber dedans. Souriante je me redressais pour venir m'asseoir sur mes talons près de lui. Lorsqu'il me menaça je levais les mains en l'air comme un coupable et promis en agitant mon petit doigt que je ne toucherais pas à la télé. Mon attention se porta alors sur les images du film qui défilait sous les yeux. Je ne le connaissais pas, à vrai dire je n'ai jamais vraiment eut l'occasion de regarder la télé ou d'aller au cinéma. Il Nam se servit son pot de nouille en s'installant confortablement sur le lit. Les yeux rivés sur l'écran je fis de même, trouvant la présence s'il Nam plus que normal dans mon lit. Ou sur mon lit devrais-je dire. Il se mît à manger en faisant un boucan d'enfer assez pour m'empêcher d'entendre les dialogues en tout cas. Je tournais mon visage surpris vers lui et pour l'embêter aspira mes nouilles avec autant de bruit si ce n'est plus que lui. Je me mis à rire devant son visage quand il se rendit compte que c'était trop chaud. Il gigotait dans tous les sens et moi je riais de son malheur. Je faillis presque m'étouffer en avalant de travers. Mais voir Il Nam comme ça, ça valait le coup. Même sa réflexion me fit sourire. Je me penchais vers lui et lui murmura sur le ton de la confidence " Je te préparerais un repas comme tu n'en as jamais mangé Il Nam ! " je lui fis un clin d'œil et laissa mes fossettes creuser mes jours lorsque mon sourire s'élargit. Mon horreur était la plus belle. C'est vrai cette télé avait un charme fou comment faisait il pour ne pas craquer devant ? Décidément ces hommes. Je portais une nouvelle part de nouilles à mes lèvres en soufflant dessus, totalement captivée par le film. Je n'avais pas entendu mon portable vibrer mais le jeune californien si. D'ailleurs quand il le lit à haute voix je mis un temps avant de comprendre ce qu'il voulait dire. Je voulus récupérer mon téléphone mal à l'aise qu'il est pu lire ça. Je me sentais fautive pourtant ce n'était pas la faute mais je ne voulais pas qu'il se trompe à mon sujet. Je sentais bien que son attitude avait changé. Était il énerve de ce SMS ? Ou ... Jaloux ?

Cette constations me laissa autant surprise que contente. Mais je ne savais pas comment réagir ... Je ressentais le besoin de le rassurer, rassurer de quoi au juste ? Que Ru n'était qu'un con finis ? Et qu'il n'avait pas d'importance pour moi. Pourquoi savoir tout ça le rassurerait au juste ? J'aurais ou lui dire ça mais les mots ne voulaient pas sortir de la bouche et Il Nam changea de comportement du tout au tout en se levant du lit, prétextant ne pas vouloir savoir. Ouvrant et fermant la bouche j'étais incapable de prononcer le moindre son. Je le regardais se servir de l'eau et boire son verre. Fixant mon téléphone je finis par effacer le SMS et éteindre mon portable. Je le posais sur la table basse. Seul me bruit du film nous tenais compagnie et j'étais incapable de détacher mon regard du dos d'Il Nam, j'avais trop peur de le voir disparaître d'un coup à cause d'un simple SMS ridicule. Inquiète et prête à bondir pour lui demander de rester je le guettais avant de le voir revenir s'allonger à mes cotes. Je me suis sentie soulagée mais cette histoire de SMS me chiffonnait et malgré l'histoire intéressante du film j'étais incapable de me concentrer. Je finis par me tourner vers le jeune californien, déposait nos pots de nouilles au sol et m'assit en tailleur face à Il Nam. J'avais envie de lui parler mais à part le regarder j'étais incapable d'ouvrir la bouche. Je le fixais, je cherchais son regard pour qu'il puisse lire ce que je ressentais. Non Ru ne venait pas souvent, plus depuis qu'il avait réussit à péter le verrou de la porte d'entrée. Il l'appelait et m'envoyait des SMS auxquels je répondais rarement. Il était juste comme une sangsue que je n'arrivais pas à me débarrasser. Finalement je poussais un soupir en me mettant à quatre pattes pour mieux m'allonger contre Il Nam. Soulevant son bras je me blottis contre lui, posant la tête sur son torse et la main sur son ventre. Mes jambes quand à elles se collèrent aux siennes. Je me serra contre lui en me mordillant la lèvre inférieur. Et dans un murmure lui glissa " il n'y a qu'un homme que j'ai véritablement envie de voir tu sais ..." Mon regard fixait l'écran et ma voix était douce presque craintive de lui avouer ça. Notre chaton sauta sur le lit et vont s'asseoir sur la hanche comme pour m'empêcher de me relever. Il se lova et finit par s'endormir. Je regardais la télé sans voir les images, j'avais l'impression que le cœur d'Il Nam s'était lit à battre plus vite, ou alors c'était le lien. Posant ma main a plat sur son torse je redressais la tête en posant mon menton sur le dos de ma main. Nos visages étaient à nouveau proche l'un de l'autre et nos souffles pouvaient se mêler à nouveau. Plongeant mon regards dans le sien pendant quelques secondes je finis par lui demander d'une petite voix " Tu peux rester pour cette nuit s'il te plaît ...? " je n'avais pas envié d'être seule. Ma naïveté oblige je n'avais pas remarqué que la phrase pouvait prête à confusion. Après tout je voulais simplement qu'Il Nam reste dormir pas que nos deux corps fusionnent ... Mais il était rare qu'une femme attirée par un homme lui propose de rester pour jouer aux cartes ... Mais je savais qu'il me connaissait assez pour ne pas confondre.

Me redressant légèrement pour ne pas déranger le chat je demandais à nouveau au jeune homme " Et tu pourras m'aider à réparer mon verrou de porte ? Depuis qu'il est cassé je ne peux plus fermer ma maison a clé. " et certaines personnes se permettent d'entrer comme si n'était chez elles. Mais ça je me gardais bien de lui dire. Je ne voulais pas prendre le risque de casser ce moment. Je lui adressais un sourire le regardant quelques secondes puis vont le reposer contre lui. Il devait s demander ce que j'avais à toujours le fixer ainsi. Et surtout s'agacer de cette façon que j'avais eu de venir le blottir contre lui. Tirant ma couverture bon l'éponge sur nos jambes je reportais mon attention sur le film et malgré moi je ne pu m'empêcher de faire quelques remarques et suppositions " mais qu'elle idiote ! Elle aurait du attendre son amie au lieu de se séparer, je suis persuadée que c'est à elle qui finira par arriver des bricoles ! " je me rendus compte que ça faisait une éternité que je n'avais pas regarder de films. J'étais à fond dedans et je riais quand il fallait rire et même quand il ne le fallait pas ... Quand j'avais leur j'enfouissais mon visage contre le torse de mon chevalier et je dois avouer que j'en profitais sûrement beaucoup ... Et les yeux se mirent à brûler. Bien que le film ne soit pas finit je ne pu résister à la tentation ... Murmurant un faible " Tu restes avec moi Il Nam. Ne pars pas s'il te plaît ..." Ma voix endormie se fana sur la fin. Mes yeux lourd se fermèrent et ma respiration devint plus lente et longue. Jamais je ne m´étais endormie aussi bien ... Mon sourire ne quittait pas mes lèvres et sans le rendre compte j'avais crispé mes doigts sur le tissu du t-shirt du jeune californien comme si j'avais peur qu'il parte ... Des images de cette journée me revint en mémoire. Moi qui suis toujours effrayé au moment de dormir j'étais persuadée que je ne ferais pas de cauchemars cette nuit la .... Quand serait il de demain ? Je n'en avais pas la moindre idée et c'était déjà se projeter bien trop loin dans l'avenir pour moi ... Juste profiter de sa chaleur et ... " j'aime ton odeur Il Nam ... Ton parfum me fais craquer ... " plongeant lentement dans un sommeil profond je ne m'étais pas rendu compte que j'avais parlé à haute voix et que mon chevalier l'avait sûrement saisie malgré la voix endormie. Il fallait vraiment que je fasse attention à ce que je disais en dormant moi hein .... Mais c'était si vrai ...
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Sam 1 Fév - 2:59

"Est-ce que je devrais être ailleurs? Ou est-ce que je suis exactement là où je devrais être? J'aimerais que tu me le dises... tu sais que je t'ai toujours suivis..." Mais il ne lui répondrait pas, aucun signe ne lui indiquerait davantage si il avait sa place dans cette maison et aux côtés de cette fille. Jun, lui le saurait, il aurait tout de suite compris. Il avait toujours eut la fâcheuse tendance à voir ce qu'Il Nam ne voyait jamais. Peut-être parce qu'il vivait dans son petit monde étriqué, qu'il ne cherchait jamais à voir plus loin que le bout de son nez. Il avait longtemps était égoïste, il l'était encore d'ailleurs, mais différemment. Il ne pensait pas qu'à lui, qu'au fric, qu'à se faire plaisir et profiter. Il n'était plus ce petit merdeux arrogant qu'il avait été autrefois. Quelque chose s'était brisé, il s'était fané au fil des années passées. Les deux dernières avaient été les plus difficile, car il avait beau dire être bien seul, la vérité c'est qu'il était perdu, sans son repère. Jun, était un peu cette balise qui brillait dans la nuit, dans cet immense océan noir, et sans fond. L'américain, la fixait, encore et encore, et il savait que rien ne pourrait lui arriver tant qu'elle était encore là. Mais elle avait disparue, désormais tout n'était plus que noirceur, et il avait si froid... aucun bruit, aucun son ne lui parvenait, aucune sensation. Parfois il rêvait juste de se laisser sombrer, de mettre la tête sous l'eau, et ne plus jamais remonter. Mais quelque chose l'en empêchait... peut-être sa lâcheté, que pouvait-il en savoir après tout? Ou alors, était-ce autre chose... Il n'en savait rien. Il ne savait pas non plus rôle qu'avait Jungney dans cette histoire. Qui était-elle parmi cette mer interminable?  Juste une présence de passage, ou alors allait-elle éclairer son chemin si sombre... quelques fois, juste des secondes, il se mettait à penser qu'elle serait bien plus qu'une lumière, bien plus que n'importe quelle autre balise. Et si elle était celle qui le sortait de là? Si elle lui tendait la main pour qu'il quitte cet océan sans fond et si vaste? Si elle le portait pour l'emmener ailleurs, un endroit meilleur où elle serait là? C'était stupide comme idée, tout comme le fait de la voir comme un ange tombé du ciel, mais parfois il se laissait aller à ces fantaisie. Malgré qu'elle cache une partie de sa vie, qu'il ne sache pas grand chose à son sujet, il la sentait sincère et naturelle avec lui. Il ne connaissait rien d'elle, mais quelque chose lui disait qu'il n'avait rien à craindre de ce qu'elle ne disait pas. Peut-être avait-elle un lourd passé, des remords, des regrets... peut-être même avait-elle des choses à se reprocher, mais il s'en fichait. Ça n'avait pas d'importance, et il n'avait pas peur de le découvrir. Au contraire, il se surprenait parfois à espérer en savoir plus, qu'elle lui dise tout, tout dans les moindres détails, qu'elle n'en rate pas une seule miette. Même les choses inutiles, et anodines l'intéressaient. C'était la première fois qu'il ressentait ça, ce besoin de tout connaitre de cette fille. Il avait la sensation que s'il y parvenait, il ferait partie intégrante de sa vie, et que plus jamais elle ne pourrait s'éloigner.
 
Mais il était qui pour penser une chose pareille? Il Nam n'était qu'un pauvre type, un dealer, un trafiquant qui n'avait pas grand chose à offrir. Il n'était même pas capable de lui faire comprendre, qu'avec elle tout semblait différent. Il ne se livrait pas, il n'avait pas envie d'abaisser les armes, alors pourquoi se confierait-elle à lui? Il y avait cet autre type, Ru, ce chinois qu'il détestait et qu'il voudrait tuer de ses propres mains. Lui venait une fois de plus entacher son tableau, qu'il était en train de voir se dessiner sous ses yeux. Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours là? Même dans ce moment, qui n'appartenait qu'à eux, il était là, présent sur ce téléphone et de ce fait dans cette pièce. Jungney n'avait pas idée, de ce que cela lui faisait. L'effet que pouvait créer cette simple idée sur lui. Il ne le savait pas lui même d'ailleurs. Pourquoi était-il aussi énervé? Parce-que Ru était toujours là? Parce qu'il ne le lâchait pas? Ou parce qu'il s'octroyait des droits sur cette fille, qu'il rêvait lui même de posséder? Il ne le dirait pas ainsi, mais c'était ce qu'il ressentait dans le fond. Il était curieux de savoir, si Ru et elle avaient l'habitude de se voir, peut-être même, la forçait-il à faire des choses... Yuck! Cette simple idée l'écœurait. Il ne pouvait pas s'imaginer Jungney avec un homme tel que lui... non en fait il ne voulait pas la voir avec un autre homme. C'était stupide, puéril même, car elle n'était pas à lui, comme il l'avait si bien dit, mais il aimait l'idée, et avait finalement accepté le fait que c'était peut-être ce qu'il pensait. Mais entre le vouloir, et l'être, il y avait un certain fossé qu'il n'était pas sur de vouloir franchir. Lorsqu'elle s'était approchée de lui, il aurait tout envoyé valser en une seconde, si elle le lui avait demandé, mais il n'en avait rien fait. Se rattachant à des détails, à des broutilles, qui le laissaient garder les pieds sur terre. Il ne pouvait pas, si il l'embrassait, il serait incapable de faire machine arrière. Alors c'était mieux ainsi, rester là, à ses côtés, et bouillir parce qu'un connard de chinois décidait de lui envoyer des messages. Il Nam était de nature possessif, il ne se l'était jamais caché, c'était juste une part de sa personnalité, qu'il ne montrait qu'à ceux dont il s'attachait vraiment. Aussi idiot que cela puisse être, il pensait déjà être le seul type à pouvoir et avoir le droit d'envoyer des textos à Jungney. C'était stupide oui, il le savait, mais il ne pouvait s'empêcher de le penser. Quel crétin il était !  Mais tout était sa faute à elle, c'était elle qui avait débarqué dans sa vie, un soir qui aurait dut être comme tous les autres. C'était elle qui s'était accroché, et qui n'était pas partie. Ce n'était pas faut de lui avoir demandé... seulement, Il Nam n'était pas idiot, il savait que si il avait réellement eut envie qu'elle parte, il se serait arrangé pour qu'elle le fasse vraiment...
 
Il faisait comme si de rien n'était, se replongeant dans un film qu'il avait vu et revus, mais ça avait du bon d'avoir des habitudes et de pouvoir renouer avec le passé. Seulement, ce moment était bel et bien au présent, et malgré qu'il soit contrarié, Jungney, savait à sa façon, venir lui faire oublier ce à quoi il pensait. Elle vint se placer à côté de lui, et il ne trouva rien à redire, même pas à la repousser alors qu'il aurait dut. Mais il la laissa s'installer comme elle le souhaitait, venant même, malgré lui la serrer un peu plus. Ils semblaient familier l'un avec l'autre, comme si ces manies étaient les leurs, et qu'ils en avaient l'habitude. Pourtant, Il Nam ne regardait jamais la télé avec une femme dans les bras. Même ses rares petites amies, restaient à ses côtés, et se contentait de gestes simples, rien de tendre, et encore moins équivoque. Mais, cette fille là... elle bouleversait tous les codes, et ce sans même qu'il n'y prenne garde. Il ne s'attendait pas non plus à ce qu'elle vienne lui murmurer ces mots, son cœur manqua un battement, alors qu'il avait l'idée folle qu'elle puisse parler de lui. Il n'était pas certains qu'elle s'adressait à lui, mais il préféra le croire, parce-que ces mots étaient ceux qu'il n'osait pas dire. Il se sentit défaillir, sans pour autant bouger, et il fut presque ravi que leur chaton ne se joigne à eux pour s'éviter de trop penser. Mais c'était déjà trop tard... était-il fou ou alors juste dingue? Pourquoi lui disait-elle une chose pareille? Elle n'avait pas idée, du bordel monstre qu'elle mettait subitement dans sa tête. Un vrai bazar, dans lequel il n'arrivait plus à se retrouver. Les images du film défilait, mais lui c'était sa vie entière qu'il voyait passer devant ses yeux. On dit souvent que c'est dans les moments les plus durs qu'on repense à tout ça, mais il pensait que c'était faut. Ce moment n'avait rien de cruel, au contraire, il réfléchissait à tout ce qu'il avait fait pour en arriver ici. Tout ce qui avait pu le conduire à être là, avec elle... Il ne semblait rien se passer, mais ce n'était qu'une façade, en réalité, il y avait bien quelque chose qui était en train de se dérouler dans cette pièce. Mais Il Nam n'était pas assez courageux pour se l'avouer... Il ne voulait pas faiblir, il n'avait pas envie de se laisser aller, c'était trop difficile. Et ce moment là qu'elle choisit pour venir le regarder de ses grands yeux noirs. Pourquoi avait-il si envie de la garder contre lui? Pensait-elle vraiment, qu'elle avait besoin de lui demander de rester? N'avait-elle pas compris, qu'il ne voulait pas partir? Rien au monde ne pourrait le faire déguerpir d'ici, à part peut-être ce maudit téléphone dans sa poche, mais il n'avait pas sonné. Un signe? Un coup de chance? Il s'en fichait, car il ne laisserait rien ce soir venir gâcher ce qu'il vivait.
 
Il se sentait ailleurs, comme déconnecté. Dans un monde, qui n'appartenait qu'à eux, et que personne ne pouvait franchir. Ils étaient là, tous les trois, et rien d'autre. Ce chaton, aurait put être le seul lien qu'ils avaient, mais il n'était pas dupe, il y avait autre chose, un tas d'autres choses qui les poussait l'un vers l'autre. Il ne se méprenait pas sur sa demande, et aussi incroyable que cela puisse être, il n'attendait rien de ce genre. Juste pouvoir la tenir dans ses bras lui suffisait, juste veiller sur elle.... et oublier. Oublier qu'en dehors de ces murs, il n'était pas intéressant, qu'il n'avait rien de plus qu'une vie désastreuse à offrir. Ce soir il se sentait différent, comme capable de lui donner plus, capable de lui offrir la chaleur et le réconfort dont elle avait besoin. Mais  peine avait-il déjà pensé ça, qu'il s'en voulait. Il ne pouvait pas être aussi prétentieux, et encore moins présomptueux. Jungney n'avait peut-être pas besoin d'un homme comme lui à ses côtés, elle méritait mieux... tellement mieux. Sa question anodine, et finalement d'une simplicité monstre le sortir de ses pensées. La regardant, il se contenta de lui adresser un petit sourire, avant de hocher la tête. Oui, il le ferait, il réparait ce verrou, et s'il pouvait il resterait là avec elle. Ils n'auraient pas besoin de sortir, ils pourraient se couper du monde et oublier qui ils étaient... Il reporta son attention sur le film, se mettant à rire lorsqu'il l'entendit faire ses commentaires. Et il s'étonnait à apprécier ces moments... regarder la télévision seul, c'était ce qu'il faisait de ses temps libre  mais à deux... cela semblait tellement mieux. Il se cala plus confortablement dans l'oreiller derrière son dos, tandis que Jungney semblait s'endormir. Il sentait sa tête devenir plus lourde contre lui, et son cœur se serra lorsqu'elle lui demanda une fois de plus de rester... il ne partirait pas, il n'avait pas la force de l'abandonner cette nuit. Mais ce qui le dérouta encore plus ce fut ces mots... son cœur s'affolait, malgré lui et il se sentit gêné, mais heureusement elle dormait. Il n'osa d'ailleurs plus bougé de peur de la réveiller... Il se laissa juste glisser davantage sur le matelas, et dans un geste tendre, non contrôlé, il laissa sa main glisser jusqu'à ses longs cheveux bruns, et ses doigts les caresser :
"Moi aussi..."

Il lui le murmura à peine, sachant qu'elle ne l'entendrait pas, puisqu'elle dormait déjà. Mais lui aussi, il était en train de craquer, lui aussi il ne voulait pas qu'elle le laisse seul. C'était surprenant, mais il se laissa aller à ces simples paroles, tandis qu'il resta éveillé encore quelques bonnes minutes. Puis il s'endormit, ne se réveilla que le lendemain matin, à cause de la sensation désagréable dans sa poche. Le vibreur de son téléphone le sortit de sa léthargie, aussi vite il l'attrapa l'engin de malheur, y voyant apparaitre ce nom qu'il haïssait. Mais il ne se précipita pas pour autant, prenant soin de Jungney qui était encore endormie. Il déposa délicatement sa tête contre l'oreiller, avant de la recouvrir de sa couverture. Lorsqu'il décrocha il ne dit rien, écoutant simplement ce qu'on attendait de lui, avant de raccrocher. Il avait rendez-vous à quatorze heure, il lui restait encore un peu de temps à tuer. Temps qu'il occupa à aller chercher de quoi nourrir le chaton à l'épicerie, et deux ou trois bricoles pour lui dans un magasin du quartier. Il déposa le tout soigneusement sans faire de bruit dans la pièce, il en avait même profité pour acheter une ou deux bouteilles de lait, avant d'en servir à la petite boule de poil. Ce dernier miaula, et le californien, s'amusa à lui faire un petit signe du doigt en soufflant un "chut". Comme si la pauvre bête allait réveiller, la jolie brune encore endormie. Il eut peur de le faire lorsqu'il s'attela à réparer son verrou, mais il savait être aussi discret qu'il le voulait. Il avait trop l'habitude de les crocheter, faire l'inverse était tout aussi facile pour lui. Lorsqu'il eut terminé le tout, il ne put s'empêcher de la regarder dans son sommeil. Il se sentait bien, apaisé, mais il savait que ça ne durerait pas. La preuve était les aiguilles qui avaient avancés sur cette horloge et qui le rappelèrent à l'ordre. Avant de partir, il laissa un petit mot sur lequel il glissa de son écriture tout aussi nonchalante que lui un simple : j'ai acheté ce qu'il valait pour NOTRE chaton. Rien de plus, et rien de moins. Le tout ponctué par un simple point. Son message était tout aussi sec et froid qu'il pouvait l'être. Mais ce simple "notre", prouvait finalement l'inverse. Il caressa du bout des doigts la petite bête qui le suivait encore, avant qu'il ne lui glisse "Veille bien sur elle..." comme si c'était possible qu'un chat le fasse. Mais il s'amusa de sa remarque, laissant finalement ce moment volé derrière lui, pour retrouver cette vie, morne et sans couleur.
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Chapter III : Try again [Jungney]

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