Je venais de rendre ses chats à miss Grololo. Pourquoi je l'appelais comme ça ? Cette fille avait une paire de seins énormes ! Je suis certaine que même un mec devait être gêné par tant de poitrine, mais j'avais vu sur facebook qu'elle était en couple, après tout pourquoi pas ? Enfin bref, elle était venue chercher ses chats et en sortant de l'appartement, j'avais décidé d'aller voir Mickey. Je l'avais trouvé bizare au téléphone, en fait. J'étais tout de même passé au magasin rapidement afin de prendre un pot de nutella et de l'alcool, parce que c'était ce qu'elle appelais le pack smile, et si jamais elle n'en voulais pas ou alors que j'avais fais une bétise, bah je lui dirais que j'avais un peu soif et que je .. lui devais un pot de nutella ! Ca semblait bien, ça.

J'arrivais donc et frappa à la porte, attendant qu'elle viene ouvrir. J'étais pas mieux vêtue que d'habitude, et je n'avais pas non plus meilleure allures, j'étais là en Shell, quoi.

- Ah bah enfin, t'ouvres! J'ai faillis mourir de froid ici.

J'entrais sans me gêné ni même sans demandé mon reste, en fait. Un peu comme si j'étais chez moi, quoi, sauf que ce n'était pas le cas.

A voir sa façon d'être habiller, elle devait pas attendre de la visite de si tôt. Elle qui avait dis qu'elle allait appeller je sais plus trop qui, ça me semblait un peu bizarre, sur le coup. Enfin, elle s'affala sur le canapé et je la suivais dans son geste, posant le sac où elle m'avait dis de le faire.

- Pose ça là, j'suppose que te dire de t'asseoir est inutile, t'as l'air très à l'aise.

- Ouais ça va, merci.

Je la regardais longuement pendant un moment. Bordel, elle avait l'air mal, et je savais même pas pourquoi, et ni même ce que je pouvais faire pour elle. J'étais mal à l'aise, en vérité, parce que j'avais peut-être peur que ce soit à cause de moi.

- Ca va pas ? On dirait que tu .. t'a besoin de parler toi, non ?

Je me posais bien et pris l'une de ses mains dans les miennes, et je continuais, toujours en la regardant.

- Allez, dis tout à Tata Shell !

J’essayais du mieux que je peux d'être là pour elle, comme une amie, et si elle ne voulait pas se confier à moi, alors je me sentirais très mal. Non pas parce que je suppose qu'elle doit tout me confier mais après notre conversation .. je pense qu'elle aussi, a des choses à dire. Je me trompe ?

- Tu es en train de te foutre de moi ? si tu étais un mec, je t'écraserais le pif avec mon poing.

Oups, j'aurais peut-être pas dû m'y prendre comme ça, en fin de compte. Oui, j'admet, j'avais peut être eu la mauvaise idée de lui parler comme à une gamine mais je ne me foutais pas d'elle, et j'étais loin de me douter de la suite des évènements !

- Quand elle m'a quitté, Deirdre j'veux dire, j'me suis promis de ne plus être là pour personne et de ne plus m'attacher à qui que ce soit, et toi tu débarques là, avec ta putain de fragilité, tes questions et ensuite tu me traites comme elle !

Alors c'était ça le problème ? Elle s'était attaché à moi et je lui rappellais son ex ? Tu parles d'un problème .. c'est tant pas pour elle, en fait le problème, mais plutôt pour moi. Si elle m'assimile à son ex, j'aurais jamais de place en temps que Shell pour elle, je serais juste une pale imitation de cette Deirdre, qui devait être -pardonnez moi l'expression- une véritable salope avec Mickey.

Je lâchais un soupire, prenant le temps de respirer un instant. Je n'étais pas sur de ce que j'allais faire mais soit. Je repensais à notre coup de fil d'il y a peu, me rapelant la plupart de ses mots.

- Le monde ne s'arrête pas de tourner, hein ? Alors avance, parce que sinon le monde te dépassera, et quand tu t'en rendra compte, il sera trop tard, n'est ce pas ?

A la suite de ces mots, et sans savoir pourquoi -le surmoi avait peut-être mal fait son boulot de passeoir des pulsions, et il a laisser passer ça-, je m'approchais doucement mais dangereusement de son visage. Je ne savais pas si j'avais ou non tord de le faire, mais j'allais le faire.

- Je.. vais t'embrasser si tu restes là

Un murmure qui masquait une envie. J'adorais la voix qu'elle avait pris, et je devais bien le reconnaitre, Mickey aussi me faisait envie. En fait, je ne savais pas vraiment ce que je faisais, la seule chose que je savais c'est que je suivais mes envies, et j'avais envie de beaucoup de chose en ce moment. De trop de chose, même. Ca se bousculait de partout dans ma tête et je savais plus où donner de la tête.

Ses lèvres frôlaient les miennes et puis, alors que je m'apprêtais à aller plus loin, plus rien. Un recul, un simple recul.

- J'peux pas, j'peux pas faire ça et te laisser aller ensuite. J'en ai assez de faire ça.

Qu'est ce que ça voulait dire ce "te laisser aller ensuite" ? Elle voulait plus ? Plus que ça ? Plus qu'une nuit ? Elle m'énervais sérieusement, parce qu'au fond elle en savait plus que moi sur ce qu'elle voulait, ou même ce qu'elle ressentait.

- Tu devrais vraiment aller voir, Andreas, c'est ça, hein ?

Un reproche dans sa voix ? Non, j'entends certainement mal. Enfin, je lachais un soupire, et laissais mon regard dans le siens.

- Le monde tourne .. et tu viens juste de le laissé filer ..

Je souriais, peut-être un peu tristement ? Puis je me reculais et me levais du canapé. Je laissais mon regard dans le vide, sans même la regarder.

- J't'ai acheter une bouteille et du nutella, si jamais.

Je repris ma veste et me dirigeais vers la porte. Sur ce.

- J'dois te laisser, j'ai .. un devoir à faire. On s'appelle ?

- C'est ça, merci.

Et c'est tout .. bon .. j'attendais, espérant tout de même un peu qu'elle me retienne. Me faire partager le pot de nutella ou je sais pas, un truc quoi ! Mais non, rien. Juste un non de la tête et une phrase. Cette phrase ;

- Non, évite, je préférerais, j'crois qu'on devrait prendre nos distances. Tu as tes projets et moi aussi donc.. restons en là.

Pardon ? Elle était sérieuse là ? Non sérieusement sérieuse ? J'veux dire .. oh putain, elle semblait pas jouer. Je la regardais, l'observais, voir s'il n'y avait pas quelque chose qui me montrait qu'elle rigolait, qu'elle jouais et que tout ça était faux, mais rien. Pas un signe.

Sans prévenir, et surtout par une pulsion qui me hantait depuis que j'étais entré, j'attrapais sa nuque et posais mes lèvres sur les siennes, l'embrassant. Non, ce n'était pas les baisers qui prévoyait une suite rapide dans un lit. Ce n'était pas ce genre de baiser qu'on vous offre parce qu'on vous aime "bien". C'était plus, et elle pouvait très bien le sentir. Et je le sais, parce qu'elle le sentait, c'était obligé.

- J'aime pas ce genre de blague, et j'préfére que tu le sache tout de suite. J'laisserais pas le monde tourner, et j'm'amuserais pas à te regarder faire tes petits projets parce que t'a peur que je sois comme elle. Le jour où t'aura réussi à faire la différence entre elle et moi, là tu pourra te permettre de me dire de garder mes distances, mais ce jour là n'est pas encore arriver, je me trompe?

Je soupirais, sérieusement .. si je savais qu'on en serait arrivé là, je ne serais peut-être pas venu, en fait. Sur ce, je tournais les talons et m'en allait. J'allais pas non plus attendre de me prendre une baffe dans la gueule parce qu'elle madame n'est pas contente de ce que je venais de lui dire.

- Elle serait déjà partie, mais.. elle n'a jamais su ce qu'elle voulait. Et toi non plus.

Ca voulait dire quoi ça ? Qu'elle faisait la différence entre nous deux ? Que j'étais pas elle ? Enfin .. juste un peu. J'avais du mal à comprendre ce qui était entrain de se passer, et j'avais du mal à tout enchainé dans ma tête, c'était devenu compliqué, trop compliqué.

- Je sais ce que je veux. Mais je veux trop. Et on me demande de faire un choix, tu vois, et moi j'en suis incapable.

Je soupirais. Et là, cette phrase.

- Je ne suis pas quelqu'un que tu peux venir voir quand tu veux passer un bon moment.

Pour qui me prennait-t-elle ? Elle pensais sincèrement que je la voyais seulement comme un jouet de plaisir ? Une fille que je viens voir juste pour passer du bon temps ? Je soupirais, j'en avais vraiment ras le bol de ses phrases.

- Alors t'a rien compris.

Cette fois ci, je tournais les talons et pour de bon. Elle avait mon numéro après tout, c'était pas dur à composer, non ? Mickey était loin d'être stupide, je le savais, et si jamais elle avait quoi que ce soit à me dire ou si elle voulait me voir, elle savait comment me joindre. Je n'allais pas disparaitre en deux jours.
En fait j'étais vraiment perdue. Je ne savais pas ce que j'allais faire. Kasia m'avait embrasser la dernière fois, là j'embrasse Mickey et demain soir je vois Andreas, sans savoir ce qu'il va se passer, alors dans quel mur je fonçais ? Pourquoi j'y fonçais ? J'avais l'impression d'aller droit dans un mur, tête baissé, et le choc ferait mal, je le savais.