Jour de repos, je ne travaillais pas au journal et pourtant je ne pouvais m'empêcher d'avancer mon article. Un article sur le football féminin qui jouait pour la première fois à San Francisco. Apparemment San Francisco était fier d'accueillir pour la première fois sur leur terrain une équipe féminine de soccer, il fallait encore que j'aille me renseigner ici et là pour les résultats des précédemment match de l'équipe que l'on accueillait. Je regardais les informations que j'avais en main, des scores des noms qui m'étaient complètement inconnus. Je n'aimais pas particulièrement le football et je ne m'y étais jamais intéressé, je me sentais un peu perdu. La Coupe du Monde 2015 femmes sera organisée par le Canada, j'avais pas mal de bribes d'information de ce style mais il me fallait des statistiques. Je regardais par la fenêtre, il faisait plutôt beau dehors, lassée de cet article je décidais de sortir prendre un peu l'air. Un livre à la main je sortais de l'appartement pour m'aérer un peu l'esprit.

La fin de l'après-midi arrivait à grand pas et je me baladais sans vraiment faire attention où j'allais, je n'avais pas encore ouvert mon bouquin. Je passais devant un parc et me dit qu'il était parfait pour se poser un peu. Cela faisait un an que j'étais à San Francisco et pourtant il y avait encore pleins d'endroit qu'il me restait à découvrir, je m'étais beaucoup baladé jusqu'à me perdre parfois, mais cette ville me paraissait si grande. J'avais passé vingt ans de ma vie à la Nouvelle Orléans, je la connaissais mieux que ma poche, des endroits mal famés jusqu'aux plus beaux. Je m'avançais un peu, à la recherche d'un banc libre lorsque j'aperçus une chevelure blonde qui ne m'était pas inconnue. Je reconnus Mia, posé tranquillement. Je me dirigeais vers elle, finalement ce livre je n'étais pas prête de le lire. Je posais doucement ma main sur son épaule, elle semblait complètement ailleurs et je n'avais pas voulu la brusquer. « On prend un pause avant d'aller chercher les gosses ? » dis-je avec un clin d'oeil lorsqu'elle releva son visage vers moi. Je m'installais sur le banc, profitant un peu de mon ami avant qu'elle ne décide d'aller chercher ses enfants. J'aimais les gosses, quand ils riaient et étaient sage en revanche je les détestais quand ils devenaient capricieux, qu'ils criaient et pleuraient.