Landon avait beau être un jeune homme studieux, assidu et toujours à l’heure pour ses cours, il demeurait quand même un étudiant comme tous les autres; un peu fainéant lorsqu’arrivait de gros travaux. D’autant plus qu’il n’acceptait pas de les faire en équipe à moins d’en être vraiment obligé. Il était donc contraint de tout faire seul. Assit chez lui dans son petit, mais tout de même classe appartement de Russian Hill, il regardait ses livres étalés sur la table basse du salon avec un certain dégout et surtout un manque flagrant d’envie. Se levant pour aller jusqu’à son balcon, il se passa une main dans les cheveux en regardant la magnifique vue qu’il avait de la ville. C’était plus qu’impressionnant, faut dire, il habitait sur l’une des collines de la ville alors il voyait tout en détail. Il eu un rictus léger au coin des lèvres lequel on aurait pu qualifier de sourire mais que personne ne verrait jamais malheureusement. Il avait perdu cette habitude de sourire alors qu’il était encore relativement jeune, ce n’est pas aujourd’hui qu’il la retrouverait, n’est-ce pas?

Las de ne rien faire, Landon se résigna à reprendre place devant ses bouquins. Par où commencer? Il avait un grand travaille de recherche à faire en plus de monter une diapositive et finalement de faire une dissertation. Les professeurs à l’université les prenait vraiment pour des machines ou quoi?! Il devait rendre le tout pour la semaine suivante, un vrai délire quoi. Un grand soupire l’anima et il se laissa retomber contre le dossier de son sofa. Avec la télé devant et son ordinateur tout près, il n’arriverait jamais à se concentré! Et puis, même s’il y arrivait, il ne tiendrait pas la nuit ici sans café –il était tombé en rupture de stock la veille-. Il se passa une main sur le visage et regarda sa montre. Bon, vu l’heure, il y avait encore quelques cafés d’ouvert où il pourrait très bien aller faire un bonne partie du boulot et par le fait même se prendre un café.

C’est bon, c’est décidé. Il se redressa, remballa toute ses affaires dans son pauvre sac qui menaçait d’exploser sous le poids de tous ces bouquins et il planta son ordinateur portable dans son sac histoire de le trainer plus facilement. Une fois fait, il prit la première veste qui trainait dans le coin, enfila rapidement ses chaussures, repris les sacs et partit en verrouillant derrière lui. Dans la rue il y avait encore pas mal de monde. Le meurtrier en série avait été arrêté dernièrement et la vie à San Francisco reprenait lentement son cours, c’était bon à voir.

Enfin devant le Luna Café, il regarda rapidement à l’intérieur depuis les vitrines; il ne restait pas beaucoup de place, mais il trouverait sûrement le moyen d’en avoir. Il entra en se faisant discret –comme toujours quoi- et alla vers le fond de la salle où se trouvait les quelques tables encore disponibles. Il prit la première qui s’offrait à lui ne remarquant pas deux secondes qu’il y avait des gens, ou plutôt une personne, qu’il connaissait juste à la table devant. Il déposa ses sacs sur la table, retira sa veste et prit place avant de commencer à sortir ses bouquins ainsi que son ordinateur. L’avantage de café de nos jours; les réseaux wifi disponible à tous! Une serveuse arriva peu de temps après pour lui demander ce qu’il aimerait.

Landon « Un café avec deux lait et un sucre s’il vous plait. »

[Désolé si c'est nulle ><]

Landon tapa le mot de passe de son ordinateur alors que de dernier était enfin ouvert et il attendit sagement qu’il arrive sur le bureau pour aller chercher son programme de traitement de texte et commencer à prendre des notes. Il ouvrit ensuite son navigateur internet et commença sa rechercher alors que la serveuse revenait avec son café bien chaud. Il la remercia, ne la gratifiant malheureusement pas d’un sourire bien qu’elle lui en faisait un qui cachait mal son intérêt pour lui et elle s’en alla penaude alors qu’il ne la regardait déjà plus, concentré à son devoir pour le moins inintéressant. Au bout d’un moment, une voix l’interpella et il ne pu que lever les yeux pour trouver d’où cela venait.

Agathe « On dirait que tu as découvert mon repère... »

Il la regarda un moment, ne comprenant pas tout de suite qui s’était et se souvint. Elle allait à la même université que lui et ils s’étaient rentrés dedans une fois. Apparemment, ses excuses n’avaient pas suffit puisqu’elle l’avait pratiquement pourchassé dans les couloirs pour lui faire une conversation –soyons honnête- à sens unique. Si sa mémoire était bonne, elle s’appelait Agathe, enfin, c’est ce qu’elle avait dit. Et puis, voilà qu’elle lui souriait en le détaillant du regard depuis la table d’en face. Était-il maudit pour se retrouver au même endroit qu’elle dans cette grande ville? Heureusement que sa bonne humeur n’était pas trop énervante parce qu’il lui aurait probablement dit depuis longtemps de le laisser tranquille et de vivre sa vie.

Agathe «Toi aussi t'as beaucoup de devoirs ? Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment mais j'ai l'impression que les profs essayent de nous tuer sous le poids du travail ! »

Landon regarda brièvement ses bouquins qui prenaient toute la table et leva ensuite les yeux sur la table de la demoiselle pour constater qu’il y en avait tout autant autour d’elle. C’est vrai que les professeurs semblaient vouloir les tuer sous le poids du travail, mais qu’est-ce qu’ils pouvaient y faire? C’était ça l’université, non?

Landon reporta son attention sur son ordinateur devant lui et tapa quelques mots dans la barre de recherche avant de sentir le regard de la brunette toujours posé sur lui. Il inspira profondément et releva de nouveau la tête, voyant qu’elle était là, tout sourire et le regardait dans l’attente de je-ne-sais-quoi. Il regarda lentement à sa droite et à sa gauche, sachant très bien qu’elle le regardait lui et pas autre chose –sait-on jamais, il pouvait bien vérifier- et il fini par soupirer doucement en empilant ses bouquins histoire de faire un peu de place à la table. Il lui fit ensuite un tout petit signe de tête dans sa propre direction. C’était sa seule invitation, si elle ne la prenait pas, c’était elle qui manquait sa chance, un point c’es tout.