C'est toi qui m'a fait venir ici. Sous une débilité de jalousie d'enfant tu m'as fait prendre le volant pour venir ici. T'en avais rien à foutre que je croise les flics ou que je me flingue en bagnole, et pour une connerie qui date d'avant même mon histoire avec Magda. Mais sérieusement tu vas finir par aller me reprocher jusqu'à ma première baise ?! Ok je t'ai déjà présenté mes excuses pour se qui s'est passé au salon c'était irrespectueux fine ! Maintenant si tu tiens vraiment à faire ta crise flanque moi hors de ton appart et arrête de la jouer gamine de seize ans ! Je ne m'y attendais pas à ça. Pas du tout. Revirement de situation. Genre, c'est lui qui se met à me crier dessus à la fin. Je suis trop surprise par ça pour répondre quoi que ce soit sur le coup. J'aurai pu le mettre dehors c'est vrai. Mais il était trop alcoolisé, et il était déjà venu sain et sauf. Si je le mettais dehors maintenant, c'était idiot. Alors maintenant si t'as pas d'autre connerie à me reprocher, je dos ici, dans ton pieux, avec toi ! Il passe à côté de moi, me dépassant alors que je ne bouge pas d'un pouce, le regardant juste passer sans vraiment réaliser ce qu'il se passe. J'hallucine vraiment toujours avec lui. Il veut dormir ? Ok. Dormons. Je claque la porte, puis sans lui jeter un regard j'enlève les coussins en surplus, j'ouvre les couvertures avant de me faufiler à l'intérieur, en silence.

Elle claque la porte violemment alors que tu plains un peu les voisins mais surtout sa soeur. Sympa l'ambiance pour ta soeur, vraiment. Tu répliques avec acidité en faisant le tour du lit pour aller de "ton côté", virant ton tee-shirt pour te posant pour défaire des basket et ton jean alors que la vois se coucher sans même t'adresser un mot. Génial. Te relevant pour éteindre la lumière tu soupires en voyant la lumière filtrer sous la porte de chambre. Oui t'as laissé le salon allumé, tu soupires sortant donc pour l'éteindre, prenant ton cendrier pour le mettre en hauteur et que Snow vienne pas renifler dedans pour en mettre partout. "Est-se que tu sais où Denver range ses couvertures ?" Te retournes tu aperçois sa jeune sœur donc debout à t'observer. Tu t'en veux un peu de foutre la merde entre elles deux dans un sens. C'est pas ton but, même si sérieusement se promener en pyjama aussi court devant le mec de sa soeur, tu trouves pas forcément ça sympa. Tu hoches la têtes en quittant donc le salon pour aller lui en sortir une dans la chambre d'ami. LA lui donnant tu finis par ajouter t'y sentant obligé. Navré pour la crise... je pense que tu aurais pas du lui dire qu'on se connaissait, c'est vachement loin... Elle sourit avec un air énigmatique et tu décides de ne pas relever. Elle peut jouer, si vraiment elle faisait une connerie Denver pourrait pas l'évincer de sa vie, lien de sang l'oblige. Alors que toi, c'est pour toi qui ça irait mal. Si tu étais à sa place tu en jouerais autant, mais là tu fais rien. "T'en fais pas met ça sur le comptes de ses hormones. C'est ses crises du à la grossesse c'est tout..." Elle sourit et toi tu fais de même bien plus cynique sur ce propos. Tu finis donc par la laisser Bonne nuit... Passant juste une main sur son épaule de manière amical tu quitte sa chambre en allant éteindre le couloir. Les hormones, t'en as rien a faire, toi tu en voulais pas de tout cela... Rejoignant sa chambre tu refermes la porte en allant te coucher de ton coté.

Sympa l'ambiance pour ta soeur, vraiment. Je m'en fous. Je savais très bien que le lendemain de toute façon, j'en parlerai avec ma soeur. On parlait toujours de tout, on arrivait toujours à s'entendre. On trouverait une solution. Puis, je la connaissais, je savais qu'elle ne faisait pas ça pour me faire du mal ou quoi que ce soit. C'était celle qui m'avait le plus soutenue dans ma famille, je lui en devais beaucoup de toute façon. Même si là, je n'appréciais pas tellement qu'elle se soit laissée faire et qu'elle n'ait rien fait pour que ça s'arrête. Je ne sais même pas si j'en faisais un peu trop. Des fois, j'en avais l'impression, comme quand Camil se met à me crier dessus. Puis je sais pas, je n'arrive pas à trouver le juste milieu dans tout ça. Ramenant la couverture sous mon cou, j'observe Camil quitter la chambre. Je ne sais pas où il va, mais je ne vais pas le retenir. Je tends juste l'oreille, histoire de savoir ce qu'il se passe, mais je n'entends rien. Vive Thanksgiving. Je ne sais pas ce qu'il fait, mais j'ai envie qu'il revienne. Il finit par revenir -heureusement-, je le suis des yeux jusqu'à qu'il disparaisse de mon champ de vision, le sentant s'installer dans le lit à côté de moi. Je me mets sur le dos, essayant d'imaginer le plafond au dessus de moi pendant que mes yeux s'habituent à l'obscurité de la pièce. Ma respiration est calme, mon cerveau boue. Je n'aime pas l'ambiance qui règne dans la pièce. Tout ça à cause de stupidités. Tu as sommeil ? Je termine par demander, sans vraiment savoir pourquoi je dis ça. Surtout pour combler ce silence qui m'agace... peut être.

Tu te poses donc sous le drap alors qu'il faut vachement froid, enfin les draps sont froids et toi t'étais bien dans ton petit pull. Dans l'obscurité tu t'allonges sentant alors le lit tanguer alors que tu grimaces en fermant les yeux. Non c'est pas la gravité et la terre que tu sens bouger mais bel et bien l'effet de l'alcool même dans l'obscurité. Tu as sommeil ? Ah ba finalement elle veut parler ?! T'as bien envie de lui envoyer ça àla figure mais tu veux pas empirer les choses alors tu ravales tes répliques acides. Non... ça tourne beaucoup trop pour que j'ai sommeil. Tu finis par dire à voix haute te tournant sur le dos en gardant les yeux fermé. De toute manière yeux ouverts il fait aussi noir et ça ne change rien à la désagréable sensation que a tourne et que ton estomac aie pas ça. Mais tu sais que ça passera, tu connais les effets. Même si tu préfères quand tu t'écroules de sommeil dû à l'alcool mais bon..

Je sais pas, il fallait que je sorte quelque chose. Un mot, une phrase, n'importe quoi. Du coup je pensais vraiment que c'était approprié et dans le contexte de sortir ça... Je n'aimais définitivement pas m'endormir énervée ou fâchée. Alors il fallait bien que je trouve une solution. Non... ça tourne beaucoup trop pour que j'ai sommeil. La façon dont il me répond me fait comprendre qu'il est toujours remonté. Mais c'est moi qui devrait être remontée pas le contraire. C'est une histoire de fou. Je soupire, le sentant bouger dans le lit. En même temps, il avait qu'à arrêter de boire s'il voulait bien dormir. Mes mains sur la couverture, je tapote mes doigts dessus, essayant de trouver un autre sujet sur lequel relancer une éventuelle conversation... Ou moins s'expliquer sans s'énerver et retourner dans une dispute houleuse. Compliqué. Écoute Camil... mets toi à ma place. Tu penses sérieusement que je l'aurai bien pris ça ? Bon oui, j'ai choisis ça. Mais je l'ai dit de manière calme.

Tu restes allongé simplement attendant que le tournis passe. Ca risque d'être loin oui. Écoute Camil... mets toi à ma place. Tu penses sérieusement que je l'aurai bien pris ça ? Evidement Denver est obstiné, elle ne lâche jamais une affaire. Bien une avocate cette nana. Tu soupires sans t'en cacher passer un bras sous ta tête. Oublies ça. J'ai pas dis que tu avais à bien ou mal le prendre, j'ai couché avec elle y'a quasiment un an tu ne peux pas m'en blâmer. Et pour cette histoire dans le salon... oui ok je te l'ai dis j'ai dérappé, j'ai pas vraiment prit conscience de la porté de mes actes. Mais ça va je l'ai pas non plus embrassé... pas la peine d'en faire une histoire. Tu réponds simplement en restant calme.

Autant revenir sur la discussion de tout à l'heure, au lieu de tourner autour du pot. Pour moi la discussion n'était pas terminée du moment où il avait commencé à répliquer de façon trop brusque. Alors tant pis si ça le saoule, mais il me connait, moi et mon opinion sur tout ça. Oublies ça. J'ai pas dis que tu avais à bien ou mal le prendre, j'ai couché avec elle y'a quasiment un an tu ne peux pas m'en blâmer. Et pour cette histoire dans le salon... oui ok je te l'ai dis j'ai dérappé, j'ai pas vraiment prit conscience de la porté de mes actes. Mais ça va je l'ai pas non plus embrassé... pas la peine d'en faire une histoire. Je soupire à mon tour. C'était juste vraiment déplacé son geste de toute façon. Au moins il en avait conscience, c'était déjà ça... Si tu l'avais embrassé je t'aurai tué. Je termine par répondre de façon très sérieuse.

Tu n'as pas envie de repartir sur cette conversation. Tu n'aimes pas prolonger les disputes. T'es simple à comprendre, on dit les choses et on tourne la page, tu mets pas des années à ruminer les choses. Avec Denver c'est chercher la petite bête, chercher le pourquoi du comment. C'est se compliquer la tête pour des choses qui n'en ont pas besoin... Oui toi tu es pas pareil. Si tu l'avais embrassé je t'aurai tué. Tu soupires. Ça n'aurait été qu'un baiser Denver. C'est pas la fin du monde. Tu répliques comprenant toujours pas cette notion d'appartenance d'un corps. Ok coucher avec un autre c'est tromper -enfin sauf dans votre relation à vous plus libre- mais draguer et embrasser tu ne vois pas où est le mal. La plus part de tes nuits tu les passes avec elle, tu l'aimes elle et tu es avec elle, alors tu captes pas bien tout ça.

Embrasser ma soeur. Et en ma présence. Je voulais même pas l'imaginer en fait. Pour moi ça serait vraiment un coup bas. Et heureusement qu'il ne l'avait pas fait. Sinon, là je l'aurais vraiment mis à la rue, je m'en foutais qu'il soit bourré ou quoi que ce soit, il se serait démerdé. Fallait pas abuser non plus. Déjà que j'acceptais pas mal de choses, je voulais pas passer pour la bonne poire de service. Ça n'aurait été qu'un baiser Denver. C'est pas la fin du monde. C'est pas la fin du monde... Peut être pour lui. Pour moi ça signifiait bien plus que ça, mais ça, il s'en foutait tant que ça l'atteignait pas lui de toute façon. Toujours yeux grands ouverts, je fixais le plafond qui se dessinait de mieux en mieux, Pourtant quand on s'est embrassé avec Jake on aurait dit que c'était la fin du monde pour toi. Je sors sans vraiment réfléchir. Ouais, qu'un baiser.

Tu te demandes bien pourquoi sa soeur a eut le besoin de lui dire pour toi. Si elle s'était tu rien de cela ne serait arrivé, tu serais chez toi, à faire la fête avec les autres et les deux Hopkins ici tranquillement. Mais non ça ne c'était pas passé comme ça et te voilà dans cette ambiance électrique encore une fois. Parfois t'as envie de laisser tomber, dès maintenant, puisque de toute manière ça finira bien un jour par arriver. Tôt ou tard alors pourquoi pas prendre les devants ? Pourtant tu le fais pas, tu y arrives pas. Pourtant quand on s'est embrassé avec Jake on aurait dit que c'était la fin du monde pour toi. Tu as envie de rire, d'ailleurs tu en ries bien que tes dents se serrent entre énervement et amusement. Oui c'est possible. Jake est ton ex. Et ton rapport entre embrasser et le sexe est très différent du mien. Quand tu m'as dit de ne pas coucher avec Magda, je l'ai respecté... Tu ne couches pas avec tout se qui bouge, toi, alors embrasser quelqu'un... ça a la même signification à mes yeux. Tu répliques lentement en songeant à cela. Et au froid installé à ce moment là entre toi et Jake.. Et c'est pas parce que j'étais jaloux de cela que je t'ai fais une crise pour autant... ça m'a saoulé que tu agisses ainsi en me le disant pour provoquer ma jalousie... mais je t'ai pas fais de crise Denver. Tu répliques ensuite.

Je sais pas tellement pourquoi j'avais sortit le sujet de Jake. C'était sortit tout seul en fait, je n'avais pas vraiment réfléchit. Ca m'avait vexée pour le baiser, du coup mon cerveau avait vite fait le rapport de la dernière fois quand j'étais bien saoule avec mon ex. Jake est ton ex. Et ton rapport entre embrasser et le sexe est très différent du mien. Quand tu m'as dit de ne pas coucher avec Magda, je l'ai respecté... Tu ne couches pas avec tout se qui bouge, toi, alors embrasser quelqu'un... ça a la même signification à mes yeux. Je ne dis rien. Je continue de fixer le plafond d'un air las. Je n'ai pas envie de repartir sur ce sujet de toute façon, alors autant ne pas ajouter des choses qui ne pourraient pas lui plaire. Et c'est pas parce que j'étais jaloux de cela que je t'ai fais une crise pour autant... ça m'a saoulé que tu agisses ainsi en me le disant pour provoquer ma jalousie... mais je t'ai pas fais de crise Denver. Je soupire, terminant par me retourner de façon à pouvoir voir Camil à côté de moi qui est sur le dos. J'arrive à le distinguer maintenant. Merci mes yeux qui se sont habitués au noir. Si tu le dis... Je dis simplement. Je n'avais pas envie d'épiloguer sur ça. Alors je reste là, à observer son profil qui se dessine, sans pour autant oser m'approcher plus de lui.

Tu n'aimes pas cette conversation. Tu n'aimes pas qu'elle te rappelle que juste parce que t'as pas voulut la rejoindre un soir elle est aller supplier son ex de venir à à elle. C'est comme ça, tu n'aimes pas avoir une sale vision de l'esprit de Denver alors tu ne veux pas y penser. Et puis cette histoire t'a énervé, qu'elle vienne te le dire. Et puis son "de toute manière tu t'en fous, toi". Le truc qui t'avais énervé plus que tout. Voir qu'elle provoquait tes limites pour ta jalousie. Tu le sais bien qu'elle doute de ta manière de faire, de ta jaloux. Pourtant tu l'es. Évidement que ça te fait chier d'imaginer Denver contre le corps d'un autre connard. Mais tu préfères ça plutôt que vous priver l'un et l'autre et vous détruire. Enfin toi. Tu te doutes qu'elle irait pas voir ailleurs, même si elle en a la possibilité. Tu devrais t'en vouloir... mais non. Si tu le dis... Tu n'ajoutes rien à cela voyant pas tellement quoi rajouter. Oui tu le dis. Du coup si elle veut dire un truc qu'elle le dise, sinon pour toi l'affaire est classé. Oui tu fonctionnes comme ça. Tout comme le fait que lorsq'elle te répond "rien" quand tu lui demandes se qui va ps, tune vas pas creuser plus loin. Oui tu fonctionnes ainsi. Alors tu te tais ruminant cela.

Camil n'avait jamais vraiment été quelqu'un d’extrêmement démonstratif dans les paroles. Quand j'étais avec lui, niveau câlin et proximité, je ne m'en plaignais pas. Mais dès qu'il s'agissait de mettre des mots sur ses sentiments, j'ai l'impression que ça bloquait toujours. C'est bête, mais des fois j'avais du mal à savoir ce qu'il ressentait. Pour moi, ou pour autre chose. Et c'est en l'observant que j'y pensais. Je repensais à toutes ces disputes, et à toutes ces réconciliations. Et pourtant, je ne sais pas, mais il manquait quelque chose. Je n'allais pas l'obliger à lui faire dire quelque chose. Justement, je voulais que ça sorte de son plein gré. Mais ces derniers temps, j'avais juste l'impression qu'il en avait marre. A cause de ma grossesse ? De ma jalousie ? Je sais pas. Mes yeux toujours grand ouverts, je l'observais. Je savais qu'il était énervé, et même si je l'étais aussi, j'essayais de mettre ça de côté. Pour nous. Pour ce peu de laps de temps qui nous restait. Parce que oui, je savais qu'indéniablement, un jour ou un autre il allait s'éloigner pour de bon. Peut être quand je commencerai à avoir vraiment du ventre. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. Il ne voulait pas du bébé... Mais égoïstement, j'aurais aimé qu'il reste avec moi, qu'il ne parte pas comme il avait pu le faire ces derniers mois. Même s'il m'agaçait souvent, je ne pouvais que reconnaître que j'avais besoin de lui. Juste le fait de savoir qu'il était là. Jouant avec ma lèvre inférieure que je mordille nerveusement, je termine par ouvrir ma bouche, murmurant, Tu vas t'endormir fâché..?

Tu restes là allongé dans le lit sans bouger, ça te gênerait pas de passer la nuit comme ça. Pas énervé, pas forcément fâché. Mais pas réconcilié. T'as aucune problème à t'endormir alors même comme ça tu t'en foutrais. C'est juste l'alcool qui pour le moment te tient encore éveillé pour ne pas avoir la gerbe. Denver tu l'as rarement vu s'endormir fâché, ou alors elle dort pas. Elle a besoin de parler, d'analyser, de trouver des solutions, de dire se qu'elle pense. Dire se que tu penses... Pas doué pour ça. Même après plus de dix ans de psychanalyse où on te demandait toujours de dire tes sentiments, tes pensées. Comme si c'était pas assez clair un "le monde est pourrie, j'veux mourir laissez moi crever", malheureusement quand on le dit depuis ses quatorze ans, les psy voient ça comme un problème. Toi tu ne vois pas ça du même œil. Tu vas mieux aujourd'hui. Enfin plus ou moins. Tu vas t'endormir fâché..? Tu soupires sans même t'en cacher. Oui tu pourrais, mais son ton t'empêche de rétorquer cela. Tournes toi... Tu finis par lui dire entendant le silence un temps avant de la sentir bouger alors que tu finis par bouger sur le côté et passer tes bras autour d'elle alors que tu cale ton nez dans sa nuque.. Tes doigts glissant sur le tissu soyeux de son vêtement tu les glisses simplement sur son ventre. T'es pas con, tu connais son corps. Tu sais aussi que tu sens ses abdos d'habitude. Plus maintenant. Tu dis rien sur ça. Endors toi. T'arriverais pas a en parler de toute manière.

Je redoute de me prendre un vent, ou alors une bonne réplique digne de Camil m'envoyant bien paître. Il soupire, et je me dis que c'est peine perdue. Que je vais mal dormir, me tourmentant sur notre relation qui n'a jamais vraiment aboutie. C'est aussi pour ça que j'avais accepté cette "relation libre". Je me disais que même si c'était quelque chose qui ne me correspondait pas du tout, au moins j'étais près de lui. En quelques sortes. Le silence planant sur nous, je suis prête à laisser tomber quand il finit par ouvrir la bouche, Tournes toi... Ah. Je m'exécute, lui tournant donc le dos, me positionnant de façon confortable jusqu'à sentir son corps englober le mien. Ca me rassure presque aussitôt. Ses bras passant autour de moi, je sens son visage dans ma nuque, alors que je pose mes mains près des siennes, en prenant une au passage que je serre doucement. Je préfère ça. Endors toi. Je souffle, rassurée. Mon pouce caresse le dos de sa main alors que je ferme mes yeux, un peu plus apaisée. Comme quoi, il m'en faut peu pour pouvoir dormir un peu plus tranquillement.

Tu restes les yeux ouvert proche d'elle, si au moins elle peut s'endormir c'est bien. Tu n'aimes pas être la cause de ses insomnies c'est comme ça. Toi les tiennes tu t'en fous, c'est pas nouveau que tu dormes pas, ou mal. Et puis là avec l'alcool c'est peine perdue. Et puis tes mains sur son ventre te dérange, t'es mal à l'aise sans trouver vraiment comment, t'arrives même pas à poser des mots sur tes pensées alors tu dis rien. Tu sais pas tellement quoi en penser. Tu sais pas tellement se qui va se passer. Tu sais juste qu'elle a sans doute bien dépassé la date pour avorter, que ta mère, svetlana ou même toi vous avez été incapable de la raisonner. Alors maintenant dans six mois, y'aura un truc qui chiale et se chie dessus qui aura ton ADN. S'il meurt pas avant d'avoir été éjecté de son ventre... Cette pensées te révulse alors que tu lâches brusquement Denver en te relevant pour quitter le lit appréciant le si peu de trajet jusqu'au chiotte où tu vas éjecter de ton estomac ce liquide alcoolisé. Merci les cuites.

Je suis sur le bon chemin pour m'endormir. Camil qui m'enlace, mon cerveau qui me force à penser à des choses agréables, mes yeux fermés... Oui c'est bon, je suis prête à partir. Puis c'est pas comme si j'étais pas fatiguée, je fais que courir du matin au soir. Aujourd'hui deux fois plus, vu que c'était boulot, courses et cuisine au programme. Puis dispute, cris, pseudo réconciliation, re-dispute puis... pseudo réconciliation là aussi ? Je fronce mes sourcils alors que mes yeux sont toujours fermés, histoire d'arrêter de penser à ça pour enfin réussir à m'endormir. Mais autre chose m'en empêche. Camil, qui brusquement, se détache de moi pour sortir rapidement de la chambre. C'est bizarre. Mes yeux ouverts à nouveau, j'hésite un instant avant de me lever à mon tour pour sortir de la chambre. La seule lumière allumée de l'appartement est au bout du couloir et les bruits qui en sortent... Je grimace, m'avançant vers les toilettes. Attrapant la porte, je l'entrouvre un peu, apercevant Camil à l'intérieur, Camil... ça va ?

Pas vraiment le temps de penser, juste ce goût ignoble et cette sensation qui remonte alors que tu atteint de justesse c'est toilette. Tu aurais du manger plus, au moins t'aurais pas gerber que du liquide. Coup de chaud tu craches dans la cuvette essayant de virer ce goût ignoble alors que tu te redresse juste pour inspirer et essayer de reprendre tes esprits. Bordel t'as même réussit à pas te prendre un mur dans la précipitation, comme quoi tu as de l'entrainement à gérer l'alcool dans ton sang. Enfin plus ou moins tu te dis alors qu'un haut de cœur te force à régurgiter encore une fois se que tu as bu dans la soirée dans un bruit qui te ferrait vomir presque à nouveau. La gorge en feu, les yeux brouillé t'as du mal à vraiment penser. Ou du moins si mais pas au genre de truc auquel tu devrais penser. Quand tu te met à y penser ce sont toujours ces images qui se bloquent dans tes pensées, les même, inchangées. Et tu te vides une troisième fois l'estomac entendant à peine ta copine te parler. Camil... ça va ? Passant ta main derrière toi tu lui fais signe de dégager, toussant sur le coup. ça va retournes te coucher... tu répliques appuyant sur le bouton alors que tu t'essuies la bouche reprit de haut de coeur, sans réussir à les contrôler. Oui, l'alcool, bien sur.

Génial, maintenant voilà Camil qui vomit. Chacun son timing apparemment, moi c'est les nausées matinales et lui... les vomissements nocturnes ? Vive l'alcool. Parce que oui, je voyais pas autre chose à part, il n'avait pas attrapé un virus en deux-deux, ça serait étrange. Et ça n'a pas l'air de vouloir s'arrêter. Il avait autant bu que ça ? Me mordant la lèvre inférieure, je ne sais pas quoi faire, mais ça m'inquiète, j'aime pas voir les gens comme ça et encore moins Camil. Il me fait signe de dégager, mais c'est pas possible pour moi, je peux pas me recoucher comme si rien ne s'était passé, ça va retournes te coucher... Il a l'air de se calmer, tirer la chasse bon.. ah non, ça recommence. Mais à ce point ? Je grimace, essayant de réfléchir quoi faire, Non ça va pas... je reviens ! Je dis avant de sortir précipitamment pour aller chercher une bouteille d'eau, un gant de toilette mouillé et de l'essuie-tout. Je reviens avec tout mon matériel, essayant de me contrôler sur l'odeur qui monte dans mon cerveau... Mh, pas fameux, heureusement que je vais bien sinon je pourrais me mettre à vomir aussi, Tiens Camil, il faut que tu boives, ça va te faire du bien... Je lui dis en tendant la bouteille d'eau.

T'essuyant la bouche tu essayes de reprendre ton calme et tes idées. L'alcool n'aide pas. Tu renvoies Denver dans sa chambre préférant gérer ça tout seul comme tu sais le faire. Non ça va pas... je reviens ! Tu grognes en l'entendant dire ça te redressant alors que tu vomis une autre fois te demandant comment ton estomac a pu ingurgiter autant. Tu sais que t'es capable de toute manière de vomir même sans avoir rien bu, et vomir beaucoup tu en as eut l'expérience. Tiens Camil, il faut que tu boives, ça va te faire du bien... Tu l'entends revenir et déjà tu t'énerves de l'entendre revenir. Serrant les dents tu tires une nouvelle fois la chasse d'eau avant de lui prendre la bouteille des mains avec violence la fusillant du regard. Lâches moi j'suis pas ton môme ! Tu craches avec acidité avant d'aller vers la salle de bain en titubant ayant besoin d'eau sur ton visage alors que les nausées passent pas ni même tes pensées.

Je l'avais lu quelque part, ingurgiter de l'eau aidait à arrêter le vomissement. Je n'avais jamais vraiment tenté sur le fait accomplit, je savais juste qu'après avoir mes nausées je buvais un grand verre d'eau et ça me faisait du bien. Du coup, j'avais pensé à ça tout de suite pour Camil. En espérant que ça lui fasse du bien. Je suis désemparée dans ce genre de situation, ça m'énerve de pouvoir rien faire alors qu'on voit très bien qu'il est mal en point. C'est pour ça que j'avais débarqué avec tout l'attirail possible que j'avais pu récolté. Je tendais donc la bouteille à Camil qui, sans vraiment m'y attendre, l'attrapa violemment en me laissant un regard plus que détestable, Lâches moi j'suis pas ton môme ! Ooook. Je reste bouche bée, m'écartant pour le laisser passer alors que je le regarde partir vers la salle de bain. Je me sens idiote, avec mon essuie-tout dans une main, et dans l'autre mon gant mouillé. Encore plus énervé que tout à l'heure, ça il l'était. Surtout que je voulais juste l'aider... M'inquiétant toujours un peu, je reste un instant dans le couloir entendant l'eau du lavabo s'activer. Bon... ça m'a blessée qu'il me parle sur ce ton, mais je me retourne quand même, allant ranger tout ce qui reste avant de rejoindre ma chambre et me rouler en boule dans mon lit.

Pas besoin de psy. Pas besoin quoi que ce soit, ba bien sur t'es l'genre de mec tout simplement parfait, dans ta tête c'est le paradis. Tu vas bien hein ? Oui, parfaitement. Tout va bien et l'sais parfaitement. C'est comme 1+1 font deux et 1-1 font zéro. Tout est logique, tout est stable, tout n'est qu'ordre et bonne direction. Jusqu'à se que l'on dise que 1+1 ne fait pas 2 parce qu'il n'y a pas un, mais une multitude de chose. Jusqu'à se qu'un petit truc pète et vole en éclat, jusqu'à se que tel un impact minuscule fasse tout exploser ton beau mur de perfection. T'es pas une perfection, t'es pas celui qui a pas besoin de psy, t'es aussi névrosé qu'un drogué, t'es aussi siphonné qu'un mec bon a interné. Tout le monde l'a deviné, tu l'sait toi aussi même si tu aimes en rire y'a rien de drôle. Ni à cela ni à vomir dans ce lavabo l'eau couvrant au moins tes hauts de coeur entre acidité et alcool mal digéré. Tu veux pas d'bébé, tu veux pas contrôler. Tu veux pas... Et tu recommences à vomir laissant sa bouteille d'eau de côté. Ça sert à rien quand l'dégout vient de l'intérieur de ta tête. L'eau arrêtera pas de diffuser les images ne boucles. Et un. Et deux. Et trois. C'estles quart d'heure qu'il te faut pour reprendre possession de tes moyens t'étant retirer sur son balcon clope au bec. L'eau te fait pas du bien, mais le geste mécanique te rassure alors que tu fumes les yeux vidé. Elle peut pas comprendre. Tu restes là t'en foutant d'attraper froid en caleçon. Thankgiving... Es-tu cénsé remercier la vie ? le ciel ? Parce que c'est vrai que ta vie à sacrément été gâté. Merci d'avoir reprit tes amis et ton bébé. Merci pour ces présents bien que trop mérité. Tu n'y aurais pas pensé si t'étais resté chez toi, tête à l'envers, ivre mort, ou défoncé. Mais voilà son ventre te révolte, te dégoute, te fait peur. Et l'alcool te ramène ses souvenirs bien trop hanté. Tu n'avais pas à lui parler comme ça... Peut-être. Peut-être pas. Elle est à l'initiative de tout cela. C'est elle qui provoque tout ça. Tu écrases ta cigarette tu laisses la bouteille vide dans son salon. Tu sais te reprendre. Tu es doué pour ça, construire. Plein de joli protection pour ne pas finir fou, pour tenir le coup. Et tu retournes dans sa chambre, juste mal digéré. Une cuite mal gérée, voilà c'est tout. Tu plains presque Victoria dans tout ce bordel. Tu repousses la porte avant de te recoucher. Évidement qu'elle dort pas. J'ai assez d'expérience pour me gérer moi même...

Positionnée en boule dans mon lit, mes genoux arrivent à la hauteur de mon ventre. J'ai remonté ma couverture jusqu'au haut de mon coup et j'attends. J'attends quelque chose qui semble être interminable. Il ne revient pas. J'ai envie de voir ce qui se passe tellement ça m'inquiète mais je me retiens. Pour me refaire crier dessus non merci. Puis ses paroles, la force de sa voix et son regard reviennent dans ma tête. Je ne l'avais jamais vu aussi... hors de lui ? Ca m'étonnait juste pour du vomissement... Ok, c'était pas drôle et je comprenais qu'on puisse s'énerver un peu mais à ce point je ne sais pas. Ca m'avait totalement déboussolée sur le coup et là ça recommence rien qu'en y pensant. Comme si ce qui sortait de sa bouche était de ma faute. Comme s'il me reprochait quelque chose. Je sais pas, je l'avais sentit comme ça et ça me tracassait. Je restais donc là, les yeux grands ouverts à essayer de percevoir des sons, des indices. Mais mon cerveau trop embrumé m'empêchait de me concentrer sur des choses pareilles. J'attendais, je voyais les dizaines de minutes passer. Jusqu'à qu'on pousse la porte. Enfin qu'il la pousse. Je ne bouge pas alors que je l'entends se glisser dans le lit, sa voix et ses paroles résonnent encore dans ma tête, J'ai assez d'expérience pour me gérer moi même... Je reste silencieuse un moment. Je ne lui demande même pas s'il va mieux, s'il a besoin de quelque chose, mes yeux grands ouverts et dos à lui, je n'arrive qu'à dire un mot, mais clair et net, bien audible, Ok.

Où l'art de monter un mur entre ta copine et toi. Tu pourrais en écrire un livre, les psychologues se l'arracheraient pour l'exemple même de se qu'il faut pas faire. Tu te remets au lit appréciant quand même la chaleur des couvertures sur ta peau glacée d'avoir passée autant de temps dehors. T'es crevé, pour avoir tant vomit, et puis pour tout aussi. Alors tu restes là allongé sachant très bien qu'elle ne va pas dormir. Mais tu vois pas quoi dire. T'es grand, tu n'as pas besoin de quelqu'un sur ton dos dans ce genre de moment, tu ne veux personne que t'es à ce point en train de craquer. Y'avait deux personnes capable de le gérer, l'une et partit l'autre à l'autre bout de la planète. Tu peux pas en vouloir à Dante d'y être retourné de tout manière. Ok. Tout st dit là dedans, tu dis rien te tournant simplement vers son côté sans pour autant aller la toucher, tu fermes les yeux essayant de calmer ton rythme cardiaque et les tremblements, du au froid. Tu finiras par t'endormir, tu t'en sais capable.

Je ne vais pas dormir ça c'est sur et certain. Ou alors très mal. Il ne répond pas et je le sens de retourner. Qu'il dorme, je m'en fous. De toute façon je n'allais pas espérer de câlin à ce stade là. Puis j'en aurais pas voulu en fait. J'entendais encore la voix de Camil résonner dans ma tête alors que je fermais mes yeux, essayant au moins de dormir. Et la nuit passa comme ça. A me réveiller toutes les demi heures pratiquement. Alors que j'avais besoin de dormir, je ressentais cette fatigue physique. Mais ma tête ne voulait pas suivre. Alors tant pis. Me retournant et me retournant dans mon lit, je terminai par me lever. Il était dans les 8h du matin. D'habitude, je vais directement prendre mon petit déjeuner. Mais là, j'avais autre chose en tête. Laissant Camil dormir, j'allais chercher mes produits de nettoyage et même s'il n'y avait pas vraiment de trace de Camil, je commençais à nettoyer de partout. En nuisette, avec des cernes de dix mètres de long. Mais je faisais quelque chose.