J'avais quitté San Francisco pour donner un concert dans la capitale anglaise, autrement dit chez moi et Rome ne m'avait pas accompagné. Le rapprochement qu'on vivait me donnait une sensation étrange sur laquelle je n'arrivais pas réellement à poser de définition alors je préférais laisser les choses se faire sans me prendre la tête plus que ça. Après le concert, j'avais checké en vitesse mon téléphone car des amis m'avaient fait la surprise de venir. Ils avaient assisté au concert sans que je le sache et ça m'avait fait plaisir de revoir Léo car je le considérais comme mon frère, au même titre que Luke. Rome m'avait laissé un message que je n'avais pas pris le temps de lire. J'étais rentré chez moi et je me suis endormi directement, la fatigue devenue trop lourde sur le coup. Et là, au réveil, j'y repense et je décide d'attraper mon portable. J'écoute son message à moitié endormi et je souris un peu en l'écoutant parler. Elle arrive toujours à me faire rire d'une façon ou d'une autre. Je compose ensuite son numéro en ne faisant pas vraiment gaffe au décalage horaire. Il est quinze heures à Londres, ce qui fait qu'il est six heures à San Francisco. Ouais, c'est une heure tout à fait normale pour se réveiller quinze heures. Elle finit par décrocher et j'ai encore ma voix endormie qui me trahit. Salut, je te réveille, non ? En même temps, vu l'heure qu'il est là-bas... T'es matinale ?

Tu dors comme un sushi pas frais, les couettes en folie, t’as laissé ton téléphone sur sonnerie pour ton reveille qui sonne à 7H et tu l’entend sonner. T’as forcément envie de buter ton téléphone car tu es calqué et puis tu vois le nom qui s’affiche. Un autre, tu aurai pété un cable. Tu décroche, tu l’entend, il a sa voix du matin tu souris un peu- « Salut, je semi consciente » tu rigole un peu parce que t'es réveiller et que t'avais trouvé sa long  «  Oui je le suis, tu vas bien? »

Je m'étire un peu en l'écoutant rire puis je me frotte les yeux  par automatisme. Je sais pas comment tu fais, t'es tarée. Je le dis en riant parce que pour moi, ça me paraît impossible et l'ennui me ferait trop tourner en rond. Je finirais certainement par péter un plomb. Je vais bien, ouais. Je récupère. Et toi ça va ? Je finis par me lever et je me dirige vers la cuisine pour me préparer un café.

Je l'étais plus par obligation mais c'était comme ça sinon je ne fessais rien de la journée, je reste dans mon lit accroché a mes couverture et john vient me voir - « si je me réveille trop tard j'arriverai pas apprendre mon texte » t'as encore un peu mal a l'estomac encore de tes règles  « ça va oui, alors raconte moi, le concert et si tu les a vu après »

Je profite de l'odeur du café en le mettant dans le filtre et je me dis qu'elle fait certainement partie de mes favorites. Elle me parle d'un texte à apprendre et je souris en coin en lui répondant. C'est sérieux tout ça dis donc. On a un rythme de vie différent, la plupart des choses qui appartiennent au quotidien ne me sont pas vraiment familières mais ça a toujours été comme ça. Je n'ai jamais rien pris au sérieux ou alors très rarement. C'était... formidable. Il y a un an le Royal Albert Hall ne m'aurait jamais laissé rentrer. Ça nous fait du bien de nous dire qu'on en est arrivé là. Je marque une pause, sûrement parce que je réalise tout juste ce qu'il s'est passé. Et sinon, ouais j'ai vu ma meilleure amie, Léo et les autres. Ça m'a fait plaisir. J'appuie sur le bouton en attendant mon café.

Tu te dit qu'il doit pensé que t'es sérieuse et ça manque pas, la vérité c'est que t'arrive pas a te fixer de limite sur les choses, tu les vis toujours trop c'est pour ça que tu prend le temps de bosser sur chacune des émotions qui transpire de ton personnage. Tu joues. - « sérieuse, moi ? je sais pas non c'est excellent ça m'éclate de faire vivre un texte aussi merveilleux, un peu comme toi avec tes chansons d'une façon différente  » tu l'écoute, tu l'imagine avec des étoiles dans les yeux car à chaque fois qu'il te parle du groupe, des garçons il ressemble a un petit garçon tout excité par la vie et ça te plait car ça efface ses blessures  «  Vous avez beaucoup travaillé pour en arrivé là,  vous êtes des beaux modèles, bravo  » tu entend le bruit de sa cafetière et tu décide de faire pareil, il a du se lever en après-midi, il a enfin dormi.  « Léo m'avait harcelé de message pour savoir ou tu en étais. Tu vois qu'il fait pas que t'embêter  » L'air de rien, il est a des kilomètres, il te manque et entendre sa voix ça te fait du bien. Sa voix pendant presque un an tu l'as pas entendu. « Ca fait du bien que tu me rappel »  

Je savais parfaitement qu'elle allait argumenter pour me faire penser qu'elle n'est pas vraiment sérieuse. Je la connaissais depuis trop longtemps pour ne pas prévoir ses réactions alors je l'écoutais, en souriant à l'autre bout du fil parce que je savais parfaitement comment elle était réellement et à quel point elle aimait ce qu'elle faisait. Je décide de ne pas relever mais au fond, je suis content qu'elle ait une passion à laquelle s'accrocher. Je le sais car la musique me sauve tous les jours. Tu diras ça à George pour le faire rougir, ça marchera à tous les coups. Je prends ma tasse et je finis par me caler dans un coin de mon vieux canapé qui m'avait manqué. Ça fait du bien d'être à la maison, putain. Puis pour Léo, je le sais. J'espère qu'il sait aussi que je l'aime. On a pas besoin de se le dire à longueur de temps. Sans parler, on le sait aussi. Ma famille s'était déchirée et j'avais perdu ma mère, tout comme mon frère pour différentes raisons. Les choses nous ont éloigné. Luke et Léo sont devenus ma famille d'adoption. Tu m'as laissé un message, j'allais pas te laisser sans réponse... Je dis ça mais ça me faisait du bien aussi.

Tu penses a Gogo, il te fait rire et tu l'apprécie. c'est vrai que t'aimerai bien le faire rougir juste pour l'embêter, les garçons tu les avais connus un peu quand tu allais avec Saul en angleterre quelques fois. Et puis même t'as jamais réellement eu de problème a parler aux garçons au contraire il t'intègre mieux que les filles avec lequel t'as toujours eu plus de mal, toi tu rougis qu'avec D. quand tu lui parle de sexe. Forcément. - « han han Gogo, timide et sensible, c'est intéressant  » tu commence a faire du café et tu met une cigarette entre tes lèvres, tu penses forcément au film coffee & cigarettes  «  oui t'inquiète il sait, il s'inquiète pour toi quand même avec ton rythme et tout » t'allume ta cigarette et tu souris naïvement ouai, le sourire à la con.  « bah vu que t'était busy tu dois te reposer aussi » Il va toujours voir tout le monde, il aime bouger voir les gens, parfois ça t'emmerde un peu mais bon même quand il est occupé avec quelqu'un il te parle par message, c'est pas très gentil de ta part, t'y peut rien mais la technologie ça remplace pas son être. « Pour Los Angeles, c'est bon pour toi ? »  

Ça m'a toujours fait rire ; la timidité de George. C'était un mec sensible, avec un coeur énorme. Un gros nounours et un ami en or. On était très proche, il était sûrement celui dont j'étais le plus proche dans le groupe. Alors à sa remarque, je peux pas m'empêcher de rire. Je m'enfonce toujours un peu plus dans le canapé en apportant la tasse à mes lèvres pour boire une gorgée de mon café, encore sûrement trop chaud puis je lui réponds lorsqu'elle me dit que Léo s'inquiète. Je gère, il a pas à s'en faire. Je m'attarde pas sur le sujet et ça doit s'entendre avec le ton que j'emplois mais tant pis. Elle insiste un peu sur le fait que je suis occupé et que je dois me reposer. C'est un concept avec lequel j'avais du mal mais je ne répondais pas et je continuais à boire mon café jusqu'à ce qu'elle me parle de Los Angeles. Ouais, bien sûr. Tu retournes à San Francisco le lendemain, du coup ? Je lui demande parce que le groupe y retourne pour deux jours.

J'espérais qu'il gérait oui, que ça allait mieux.- « oui » tu tourne ton café tout en continuer de fumer.   « je viens en voiture » ça va te rappeler les aventures avec D. Les paysages incroyable.  « tu reviens en avion, non? »

Je bois toujours mon café. Il était fort mais c'était exactement ce qu'il me fallait pour me réveiller. Dormir, c'est bien mais il y avait des trucs qui m'attendaient. Ouais, techniquement. Parce que c'était plus rapide, parce que mon manager trouvait ça préférable mais j'aurais très bien pu prendre une voiture aussi. Tu kifferas les paysages et tout.

Tu pars a la recherche de fruit dans ton frigo - « oui j'aime bien conduire  » sa te permet de vider ton esprit avec des playlist étrange   « ça te dirait de faire le retour en voiture avec moi ? » Tu trouves des fraises que tu commence a manger, tu sais pas si c'est possible avec ses obligations de timing mais t'aimerai bien partager ça avec lui.    

Je pose ma tasse sur la table basse du salon en m'allongeant entièrement dans le canapé, toujours le téléphone collé à l'oreille. Elle finit par me proposer de l'accompagner en voiture pour le retour. C'est que j'en ai envie, que l'idée me paraît cool et qu'elle me tente. J'aimerais bien, ouais. Puis je réfléchis un instant en hésitant. Faut juste qu'on arrive dans les temps.

Tu manges ta fraise et tu lui envoie en photo. (voir fb hein) en rigolant  - « C'est fessable  » si c'est pas trop rapproché t'avait regarder il y avait différente route dont la plus rapide qui passait par des endroits désertique, ou un autre qui longé la cote  « j'ai regardé Interstate 5 on en a pour environs cinq à six heures on va avoir chaud mais ça peut être cool, Highway 101 le long des côtes un peu plus sept, huit heures. Interstate ça va ?  »

Je reçois le bip d'une notification facebook, je décolle mon oreille du téléphone pour voir ce que c'est et c'est une photo d'elle en train de manger ses fraises. Ça me fait rire quelques secondes puis je finis par reprendre le téléphone contre mon oreille. Ouais, je sais que c'est faisable. C'est juste qu'on devra sûrement partir tôt. Je grimace rien qu'à l'idée de me réveiller. Tu sais comment je suis. Je souris en lui disant ça. Interstate, ça me va ouais.

tu l'écoute rire de tes conneries et tu te dis que oui c'est vrai faudra partir tôt  - « Je conduirais t'inquiète paupiette » il pourra continuer sa nuit dans la voiture et puis t'aime les routes désertique  « faudra juste te trainer dans la voiture et tu conduira après  »

J'aime bien ses façons de me parler parce que je crains vraiment par moment mais elle a l'air de s'en foutre. Génial, tu sais comment me parler toi. Quoi qu'en finalité, ça me dérangeait pas de prendre le volant même si j'étais claqué. C'est juste que je devais faire gaffe un minimum et dormir le strict minimum aussi alors ouais, ça m'arrangeait. T'inquiètes, je me taperais la route sous un soleil de plomb. Je dis en faisant genre que c'est un exploit.

T'en sais trop rien si tu sais comment lui parler ou non, c'est juste ta façon naturel d'être avec lui et même si tu voudrai changer ça t'y arriverai pas . Il fait son courageux avec la route sous le soleil, mais en fait c'est vrai que ça allait taper dans la voiture. - « C'est une mustang t'en fait pas  » le toit s'ouvre de la camaro  « prend ta jolie casquette  » t'as un fou rire parce que vous aviez retrouver des vieux dossier sur vous datant d'il y a quelques années, lui c'était les cheveux, toi c'était les dents, truc trop sex.  

J'ai toujours été un mec vagabond, je devais avoir hérité ça de ma mère. Mais au fond, je n'en savais rien. Elle me disait qu'elle avait une mustang, je me disais tant mieux. Cool, j'ai hâte. Et c'était sincère, ça te donnait vraiment envie de rouler avec elle le long des routes désertes. J'ai un fou rire quand elle me parle de ma casquette. Je suis passé par bien des looks différents avant de trouver celui qui me convenait le mieux et la casquette faisait partie des expériences ratées. Me parle pas de ça... Je te parle pas de ton appareil dentaire moi. L'autre jour, on se racontait qu'on était devenu des fantasmes mais dans le fond, on était encore ces gosses. Moi avec ma casquette, elle avec son appareil dentaire.

C'est vrai que tu as trop de conversation qui parte dans tous les sens avec lui, tu sais pas si quelqu'un d'autre que lui pourrait comprendre et si quelqu'un arrivait dans vos conversations il nous prendrait pour des fous, c'est vrai qu'avec le temps on était devenu pas mal mais on rester ce qu'on avait toujours été et personne d'autre nous connaissait comme ça - « Eh » tu vas le charrier  « je suis sûre que tu as kiffé mon appareil dentaire et la vodka  » je disais ça parce que j'avais tourné une vidéo quand j'avais mon appareil qui était plutôt gore au final mais j'avais adoré le faire et puis grâce a cette vidéo il en avait vu une autre que tu sais qu'il avait apprécié même si elle était vraiment étrange  

Je revisionne une vidéo qu'elle m'avait envoyé en tête. Une vidéo dans laquelle elle portait l'appareil dentaire en question. Ça avait été marrant. Ouais, c'est ce qu'on dit... Je rigole légèrement en attrapant mon paquet de clopes et en coincer une entre mes lèvres pour l'allumer. Je tire une première taffe, que j'expire directement après. Comme si le métal et l'alcool était un bon mélange, tu sais.

T'as des images un peu étrange dans la tête car t'avait jamais imaginé a cette âge la que tu pourrais encore lui parler aujourd'hui, t'as toujours été dans l'instabilité, le changement, le renouveau et lui était une personne qui restait dans ta vie même si une séparation a eu lieu. Tu bois un peu ton café - « J'étais trop complexé par mes dents et puis je bois un verre je suis k.o » ça aussi il le sait enfin tu penses qu'il sait mais il est quelle heure au juste chez lui ?  « t'es pas en après midi ?  »  

Qu'elle ne tient pas l'alcool, je le sais effectivement. Le phénomène m'avait souvent fait rire lorsqu'on sortait ensemble quand on était gosses. Je continue à tirer sur ma clope en laissant jouer la fumée dans mes poumons alors qu'elle s'apprêtait à me poser une autre question. Si. Il est dans les alentours de quinze heures je crois bien. Je laisse un silence durant quelques secondes en réfléchissant puis Ouais, ouais, je viens de me réveiller. ET ALORS ?

 Quinze heures chez lui, il a ses horaires . Tu rigoles un petit peu, tu savais qu'il allait râler un peu.  Il est un peu grincheux.  - «  MAIS RIEN, tfaçon je m'en doutais t'as la voix du matin. Ahah trahis Dorian.   » comme il use sa voix, le matin sa s'entend un peu, ça te fait plaisir de l'entendre