Tu savais que c'était pas une bonne idée, que t'allais encore une fois te foutre dans la merde. Mais c'était trop fort pour toi. T'avais prit ta voiture et t'avais roulé jusqu'à chez lui. T'avais réfléchis pendant des jours entiers à comment t'allais faire ça, où. Et puis, tes nerfs avaient lâchés d'un coup. Sans réfléchir, tu t'es dis que c'était le moment. C'était maintenant, ou jamais. Et ce sera maintenant. Tu te gares devant l'immeuble et tu sors rapidement de ta voiture. Tu sonnes sur un numéro au hasard, prétextant avoir oublier tes clefs. On t'ouvre, heureusement, et tu grimpes les escaliers quatre à quatre. Arrivé à la porte, tu sonnes et t'attend patiement qu'on vienne t'ouvrir. Tu pourrais toujours te reprendre en main et faire demi tour avant de faire des dégâts, mais tu le fais pas. Camil ouvre à peine la porte que tu lui colles ton poing dans la joue, avec toute la force que tu possédais. « Tu t'amuses pas trop avec Lera ? », la blonde, encore et toujours la raison de tes sautes d'humeurs. C'était elle ou lui, autant dire que le choix avait vite été fait.

Toi tu déprimes. Non pire tu es au fond du gouffre depuis la veille, depuis ton altercation avec Magda. Depuis que ta main est venu percuté sa joue sans que tu le veuilles. Aujourd'hui au boulot t'as passée ta journée à repenser à ça, sans réussir à bosser. T'es pas dans un bel état, pire que tout, ça te plombe d'avoir pu faire ça. Savoir qu'elle t'en veux, que tu la dégoute. Bref c'est pas la joie. Et quand ça frappe à ta porte, tu espère un peu que ça soit elle, bien que tu sais que non, elle est pas comme ça à changer d'avis si vite. Pas pour ça. Tu reprends tes esprits cérase ta clope et dit à Harvard de rester coucher alors que tu vas ouvrir essayant d'avoir une tête moins déprimé alors que tu ouvres la porte... et que la douleur te fait reculer quand ta pommette semble éclater sous le coup. Bam, alors là... Tu t'amuses pas trop avec Lera ? Tu ouvres les yeux décontenancé face à la voix que tu connais pas vraiment... Ah, si. LE coloc de Magda, le copain bizarre de Lera. Oh... oh. Merde. Je pars du principe qu'on s'amuse jamais "de trop"... Tu répliques sur le coup, ouais ouais comme un con en plus t'en rajoute mais là... il cherche ta répliques faut l'avouer.

Tu lâches un rire moqueur. C'est qu'il se moquait de toi en plus de ça le petit. Ton sang ne fait qu'un tour. T'as toujours été le genre de gars à s'emporter vite, trop vite. Ta seule solution à toujours été la plus simple, taper dans la masse. Discuter, ça ne sert à rien et les gens oublient cinq minutes après les mots dit. Et puis au moins, on fait comprendre plus vite la chose avec des coups. Déduction plutôt mauvaise paraît, simple réaction d'homme selon toi. Tu sais pas vraiment ce qu'il se passe entre ces deux là, Lera et Camil. Tout ce que tu sais, c'est qu'il avait tiré Lera a Vegas, qu'elle s'était retrouvé en plein milieu d'une tournante. Merci facebook, non surtout, ils ne s'en cachaient même pas. C'est certainement ce qui t'avais le plus énervé, si on oubliait le fait qu'elle se soit cassé le lendemain de l'annonce de sa fausse grossesse, sans te donner aucune justification. T'attrape le tatoué par le col du t-shirt et tu le colles violemment au mur juste à côté de toi. « Joue pas au plus malin avec moi. », tu serres les dents à tel point que tu te dis qu'on peut entendre ta haine rien qu'au sons de ta voix.

Bon si t'étais un peu malin tu ferais pas le con, vu sa gueule à l'autre tu dirais rien, lui dirais qu'il y a strictement rien entre Lera et toi. Sérieusement tu l'as même jamais embrassé, t'as du la voir en sous-vêtements des dizaines de fois, et devant elle c'est comme si t'étais vraiment pas attiré par la femme. Non c'est pas méchant, elle est canon, sexy attirante, mais elle a ce truc qui t'empêche de la classer avec les filles pour le sexe, cette complicité dans vos conneries et vos discussions ignobles sur les autres. Non rien du tout entre vous, alors tu pourrais le dire. Mais non tu dis rien. Et finalement sans même que tu t'y attende tu te retrouves contre le mur à moitié étranglé par ton tee-shirt alors que tu grimaces légèrement. Joue pas au plus malin avec moi. Tu soupires en essayant de virer sa oigne, peine perdu, tu te débat même pas tu le fixes simplement. T'agis quand même pas comme ça avec elle dis moi... Ouais ouais d'humeur casse-couille.