J'attendais 20h d'un pied ferme. J'étais en train de jouer maladroitement avec la balle de Snow, la lançant de temps en temps vu qu'il ne la lâchait pas des yeux. Elle couinait jusqu'au bout du salon, puis revenait dans sa gueule pour que je la renvoie à nouveau. Je faisais ça machinalement, jetant souvent des coups d'oeil à mon téléphone portable. Je stressais encore, toujours. J'étais passée dans mon bureau puis j'étais allée faire du shopping cet après midi pour essayer de me détendre. J'en avais profité puisque je n'avais pas Mickey. J'avais hâte de revoir mon fils, mais la confrontation avec Camil allait être compliquée. Encore. Je le sentais. Puis l'heure approchait, je me levais, laissant mon husky avec sa balle et je quittais l'appartement. Sac sur l'épaule, j'allais dans ma voiture pour rouler jusqu'à sa grande maison. Une fois garée, j'hésitais un instant, avant de sortir de l'habitacle, me dirigeant vers la porte d'entrée. J'inspirai un bon bol d'air frais, avant de frapper trois coups distincts sur la porte, soufflant ensuite le reste.

Ton temps de vacances va toucher à sa fin, tu le sais. Alors cette semaine tu en as profité avec ton fils. Depuis samedi tu as profité d'avoir Everlyn et Mickey dans la maison. Au déplaisir d'Erykha qui semblait un peu blasé du bruit des enfants. Mais bon c'était que provisoire. Pour le reste du temps, t'as pas à te plaindre. Inka semble adoré l'idée de jouer à la maman par moment. Tu kiffes, tu aimes bien le délire de votre maison à trois adultes, et Mickey qui passe son temps à sourire et dormir. T'es jamais très loin de ton fils, mais au moins tu te sens pas trop seul dans l'immensité de la villa. Deux filles et un bébé pour combler ton esprit défectueux qui ne fait que tourner et tourner encore sur des actes passé, sur des pensées, sur des manques constant. Deux filles et un bébé, c'est juste assez pour au moins te calmer. Mickey fait tout le travail, au moins en sa présence t'arrive à t'occuper l'esprit, à l'observer lui, ton fils. Ton fils... encore une fois à cette pensées, d'autres se mêlent pour t'embrouiller. Ton fils. Plus si unique que ça. Mais peut importe. Tu secoues la tête terminant de ranger le sac du petit pour Denver qui devrait pas tarder à arriver. Tu jettes un coup d’œil l'heure, puis observant Mickey bouger vaguement dans son transat sans trop chercher plus, tu sors sur la terrasse tirant la baie vitré en t'allumant une clope. Frissonnant un peu par le froid de dehors, tu jettes un regard au jardin ouvrant un peu la fenêtre quand Harvard arrive pour sortir. Tu le laisses jouer dans le jardin. Cependant la sonnerie te sortant de tes pensées, tu écrases ta clope expirant la fumé avant de rentrer et fermer la fenêtre te dirigeant vers la porte stressé. Sympa l'effet que te fait l'idée de revoir ton ex. Tu l'ouvres donc n'ayant pas vu Inka descendre pour le faire. Hey... Tu trouves pas grand chose d'autres à dire face à la brune, t’effaçant doucement pour la laisser rentrer dans le salon, refermant la porte derrière elle. ça va ?

Mes doigts se torturent entre eux. "Il faut qu'on parle". Le type de phrase qui fait stresser tout le monde, et moi encore plus. Ok il veut qu'on parle de notre relation, de nous, mais c'est terminé, j'ai compris et assimilé. Du moins, j'essaye. Je vois pas ce qu'il veut me dire d'autre. Si ce n'est pour que me refasse penser à tout ce que je pense depuis qu'il m'a laissée tombée à l'autel. Sans m'en rendre compte, je mange ma lèvre, attendant presque impatiemment qu'il ouvre cette porte. Qu'on en finisse. Puis elle termine par s'ouvrir. Enfin. Je lève mes yeux sur le tatoué. J'ai comme l'impression que ça fait un bail que je ne l'ai pas vu. Tout comme mon fils que j'ai hâte de voir. Le seul fait de croiser son regard me fait mal au ventre. C'est dingue les effets qu'il a sur moi, même après tout ça. Hey... Je fais un léger signe de tête pour le saluer avant de m'avancer alors qu'il s'écarte pour me laisser entrer. ça va ? J'hausse mes épaules, continuant légèrement sur le hall, ne sachant pas vraiment si je dois me débarrasser de ma veste ou si la discussion allait durer quelques secondes. J'ai eu des jours meilleurs. Je réponds simplement, mes lèvres se pressant l'une contre l'autre. C'est fou comment les choses peuvent changer. Et toi? J'ajoute machinalement par politesse, cherchant des yeux où pourrait être mon fils.

Tu sais pas se que tu voudrais exactement. Ne plus la revoir, éviter à ton estomac, ta tête et ton coeur d'être malmenés quand elle arrive dans ton champ de vision ? Où continuer à la voir, ayant tel un junkie la satisfaction au moins de la voir même si c'est que quelques instants... Tu veux pas revenir sur ta décision. Tu peux pas. Tu l'as assez ridiculisé ces derniers moi, cette dernière année. Entre tes coups de gueules, entre ta vie, entre tes caprices. A vouloir tout changer pour la rendre heureuse, à pouvoir pas te changer pour y parvenir... A toujours la blesser. Tu peux pas revenir sur ta décision. Pourtant oui, elle te manque. A en crever. A vouloir passer tes journées sous héro', le bras endoloris, l'esprit ailleurs. Seul Mickey t'apaise. Mais là même la présence de ton fils réussit à guère son effet face à elle. J'ai eu des jours meilleurs. Tu souries vaguement à sa réponse plutôt logique, tu souries sans trop y mettre le coeur, parce que bon c'est pas super joyeux. S'il n'y avait pas eut Mickey, tu aurais quitté SF tu le sais. Pour pas la revoir, pour sombrer en bon junkie tranquillement dans un pays étranger. Mais non, ton fils c'est ta nouvelle raison de vivre. Elle avance vaguement parcourant vaguement le salon des yeux. Et toi? Et toi ? Toi... tu sais pas trop. Tu vas pas mal, tu veux pas te dire que tu vas mal, mais tu vas pas bien, personne peut le dire ça. Quand Mickey est là... ça va. Tu répliques en haussant vaguement les épaules avec sincérité. Tu passes devant elle jusqu'au canapé, récupérant Harvard à côté du transat qui observait le bébé. Il est adorable ton chien avec Mickey à le contempler sans jamais l'approcher. Tu préfères. Il a mangé après son bain finalement, y'a genre dix minutes à peu près donc... ça devrait te faire le début de la nuit.. Tu dis simplement sans trop savoir quoi faire d'autre.

Je crois que je ne cesserai jamais d'être amoureuse de Camil. C'était impossible. Je ne pouvais pas l'oublier. Encore moins vu qu'on a un enfant ensemble. D'un côté, je sais que sa décision est la bonne. On est incompatible, on ne peut pas être véritablement heureux quand on est ensemble. Mais pourtant séparé, c'est dix fois pire. De mon point de vue. Ca fait que deux semaines et pourtant j'ai l'impression que ça fait dix fois plus. J'avais cru que cette fois ça allait véritablement marcher entre nous, que c'était "la bonne". J'avais trop eu d'espoirs apparemment. Rien que de le savoir derrière moi... Si j'écoutais mon coeur, je me retournerai et je me jetterai littéralement sur lui. Mais ma conscience et ma fierté prennent le dessus en me répétant que c'est mal. De toute façon j'étais déjà étiquetée... La pauvre idiote qui veut quand même retourné avec son ex après les crasses qu'il lui a faite. Je dois être masochiste vraiment. Mais j'y peux rien, c'est plus fort que moi. C'est comme si j'avais besoin de lui pour être définitivement complète, comme si j'avais besoin de lui pour vivre. J'étais censée être une femme mature, sensée, savoir que cette relation menait à notre perte à tous les deux. Mais non, un coin de ma tête s'obstinait à vouloir être avec lui. Me sentir dans ses bras ou l'embrasser encore une fois. J'essayais tant bien que mal à oublier ça, cherchant mon fils des yeux. Il ne devait pas être si loin. Quand Mickey est là... ça va. La voix de Camil me sort de mes pensées. Je ferme un instant les yeux, comprenant parfaitement. C'est un peu pareil pour moi. La semaine après le mariage, j'ai réussi à tenir en allant me réfugier à Philadelphie, puis en ayant mon fils avec moi après. Ca réconforte, en quelques sortes, même si la plaie qui ne veut pas cicatriser est toujours présente depuis un bon bout de temps maintenant. Sans vraiment m'en rendre compte, il termine par passer devant moi, mes yeux se rouvrent pour le suivre du regard alors qu'il se dirige vers le canapé. Il attrape Harvard et mon regard tombe sur mon bébé, couché dans son transat, un peu endormi. Mes lèvre s'étirent instantanément en le voyant et je m'approche rapidement, m'accroupissant devant lui, caressant doucement son petit poing avec mon index, Il a mangé après son bain finalement, y'a genre dix minutes à peu près donc... ça devrait te faire le début de la nuit.. J'hoche simplement ma tête, observant Mickey en murmurant Coucou mon ange... Tu m'as manqué... Je dis, le regardant un temps, avant de m'approcher pour l'embrasser sur son front, terminant par me redresser. J'ai l'impression qu'il grandit vite. J'aimerai qu'il reste tout petit des fois. Passant une mèche derrière mon oreille, je jette un dernier coup d'oeil à mon fils, avant de me retourner vers Camil, Tu voulais qu'on parle? Je finis par demander, la voix un peu cassée, mes yeux scrutant son visage.

Tu récupères donc ton chien l'éloignant du transat en laissant Denver s'approcher du petit, tu la laisses faire. Reposant ton chien plus loin tu lui fais signe de pas bouger bien qu'il couine un peu bougeant sa queue dans l'envie de filer. Mais il reste là, obéissant difficilement. Tu caresses doucement sa tête te focalisant sur cela un instant. Puis te t’assois sur ton immense sofa, posant ses pieds sur le bord en repliant tes genoux vers toi. Tu voulais qu'on parle? Oui tu voulais. Au passé. Parce que maintenant tu sais plus tellement se qu tu voulais dire. Tu caresses ton chien vaguement, passant ensuite tes mains sur tes chevilles. Oui, je voulais.. Tu répliques vaguement en observant Mickey somnolant un peu et gazouillant calmement. Tu aimerais avoir son âge vraiment. On est adulte on peut... discuter calmement et de manière... mature nan ? Oui bon tu tentes un peu le diable pour avoir en retour une réponse du genre que c'est bien à toi de dire ça, toi le mec le plus immature au monde. Mais bon... Tu inspires légèrement sans trop la regarder, ouais faut dire que depuis "l'incident" au mariage... t'as vraiment du mal à retrouver la confiance que tu avais en toi et en vous deux. C'est toi qu'es partit c'est vrai, mais il n'y a pas qu'elle qui a perdu tu le sais... Y'a certains sujet assez tendu mais... déjà faudrait que tu me dises combien à couté ta robe et le reste que je n'avais pas déjà payé... histoire que je te rembourse de.. tout ça. Tu dis fixant tes doigts de pieds tatoué, vachement absorbé la dessus.

Toute la sainte après midi j'avais pensé à ça. Alors autant s'en débarrasser de suite, qu'on fasse le point comme il voulait et que je parte d'ici avec mon fils. Le stress gagnait déjà mon estomac, qui se tortillait alors que mes yeux scrutaient patiemment Camil replié sur lui même. Oui, je voulais.. J'attends, patiemment. Mes pupilles ne bougent pas, mais punaise moi j'ai envie de bouger, de marcher, de décompresser pour enlever cette boule dans mon ventre. Mais je me retiens, et je reste immobile, debout face à Camil, On est adulte on peut... discuter calmement et de manière... mature nan ? Je fronce légèrement mes sourcils. Ca aurait pu me faire sourire, ironiquement. Mais mes lèvres qui s'étaient étirées pour mon fils quelques minutes avant, étaient à présent fades et sans expression. Je ne réponds pas vraiment à sa "question". Je continue de le fixer, attendant le vrai sujet de la discussion. Parce que je sais comment ça va se finir. Ou presque. Je me connais et je le connais. Y'a certains sujet assez tendu mais... déjà faudrait que tu me dises combien à couté ta robe et le reste que je n'avais pas déjà payé... histoire que je te rembourse de.. tout ça. Je reste stupéfaite le temps d'un instant. Il veut parler argent? Vraiment? Et puis il ne me regarde même pas, il observe ses pieds et j'aurai nettement pu faire une remarque mais je m'en abstiens, me concentrant sur la question du prix du mariage... L'argent est le cadet de mes soucis Camil. Je réponds sèchement sans vraiment le vouloir, avant de m'asseoir sur le sofa à mon tour, Puis la robe c'est la mienne. J'ajoute, joignant mes mains entre elles, le scrutant toujours, Tu veux vraiment parler argent là?

Franchement la robe, tu t'en fiches un peu, c'est pas comme si tu voulais la récupérer, loin de là. Puis bon objectivement elle était beaucoup trop belle dedans pour que tu la récupère. Mais ça pas sur que ce soit bien reçu si tu le disais à voix haute. L'argent est le cadet de mes soucis Camil. Sa voix hautaine te fait grincer des dents bien que tu n'en dises rien. Tu fais profile bas pour le moment préférant guère commencer de disputes avec elle. Vous ne faisiez que cela étant ensemble, il faudrait bien au moins avoir "gagné" cela à votre rupture. Puis la robe c'est la mienne. Tu relèves le regard à sa phrase assez "puérile". Sa possession envers sa robe pourrait t'amener à te moquer en temps normal, mais là l'envie n'y est pas. J'ai pas dis que je voulais la reprendre Denver... Je te propose juste de payer les frais vu que... c'est ma faute pour l'annulation du mariage. Tu répliques posément finissant par passer une mains dans tes cheveux trop long maintenant. Elle s'assoit sur le sofa, et tu jettes un simple regard à Mickey avant de l'observer elle un moment. Tu veux vraiment parler argent là? Son côté passif/agressif te fait te tendre alors que tu essayes de ne pas rentrer dans la confrontation. Tu n'as pas à être agressive Denv'... je disais ça pour t'aider et être sympa... Tu reprends avec calme en la fixant.

J'ai pas dis que je voulais la reprendre Denver... Je te propose juste de payer les frais vu que... c'est ma faute pour l'annulation du mariage. J'ai envie de lui répliquer que ça ne changera rien, que ça me rendra pas ce jour où j'ai vraiment cru que j'allais me marier avec lui et que finalement... Que dalle. Tant pis. Ma soeur m'avait sans cesse répété que cette robe servira pour quelqu'un d'autre, un autre mariage qui aboutira. Je sais qu'elle disait ça dans le but de me consoler, mais c'était dur à avaler. Parce que même si c'est niais à dire, je voyais ma vie avec Camil. Alors je ne réponds rien, essayant de me concentrer sur ma respiration pour me montrer calme et mature, comme il voulait qu'on soit. Sauf que c'est compliqué vu la situation. J'ai envie d'exploser, de craquer, de le retrouver. Mais non. Tu n'as pas à être agressive Denv'... je disais ça pour t'aider et être sympa... Je soupire, relevant mes yeux pour croiser son regard qui me chamboule de partout à chaque fois. Je sais. Mais si tu veux vraiment savoir, j'ai pas la tête à discuter d'argent maintenant. Je dis posément, entremêlant mes doigts fraichement manucurés de ce matin, Si tu veux je ferai les comptes, et je te tiendrais au courant si t'y tiens autant. J'ajoute, avant de souffler à nouveau, reposant mon regard sur lui, Tu avais autre chose à me dire?

Tu restes sur le sofa, concentré à ne pas bouger, ne pas te lever pour faire les cent pas. Ton corps semble prêt à exploser de tant de tension réfréné. Tant pis. Tu joues juste avec tes doigts, tes ongles court griffant ta peau teinté de noir, de rouge, de vert. De toute ces couleurs qui ont été marquées à l'aiguille. Je sais. Mais si tu veux vraiment savoir, j'ai pas la tête à discuter d'argent maintenant. Tu ne dis rien, mais bon au fond t'as bien envie de dire qu'il faudra bien le faire. Que ça va faire quinze jours, et qu'il y a Mickey alors l'aspect financier entre vous deux ça ne fait que commencer. Mais tu dis rien, tu décides de pas l'emmerder sur ça, de laisser ça à plus tard. Après tout, si elle veut se débrouiller c'est son problème, tu ne vas pas l'obliger. Si tu veux je ferai les comptes, et je te tiendrais au courant si t'y tiens autant. Tu hoches doucement la tête à ses paroles, ouais tu y tiens. Parce que t'as pas envie qu'elle soit dans la merde à cause de tes conneries. Toi au pire, tu te priveras de vacances à Hawaii, de toute manière tu bosses trop pour vraiment utiliser le fric que tu as mis de côté à tes concerts à Sydney. Puis avec Inka et Erykha dans ta maison, ton léger prêt pour ta villa va vite être comblé. Alors bon, tu veux pas qu'elle galère alors que toi tu es loin devant. Tu avais autre chose à me dire? Tu souffles un temps à sa question, te tordant vaguement les doigts. Ouais... je voudrais la garde de Mickey. Tu finis par lâcher avec calme.

Je me préparais déjà au pire, à essayer de refouler mes émotions. Mais je suis trop susceptible, trop sensible pour faire passer tout ça, c'est juste pas possible. De toute façon ça changera quoi? Je passe la plupart de mes nuits à pleurer avant de m'endormir. Et ça passe pas. Rien ne passera. Même si je l'aime plus que tout, j'ai l'impression de ramer depuis un an. Je stagne. Même quand j'essaye de passer à autre chose, de sortir avec d'autres personnes... Il revient au galop. J'étais prédestinée à être toujours près de lui de toute façon. Alors je demande, s'il y a autre chose dont il voudrait me parler. Je l'observe, la gorge serrée, redoutant encore ce qui va bien pouvoir sortir de sa bouche... jusqu'à la bombe que je n'avais pas vu venir. Ouais... je voudrais la garde de Mickey. Je reste incrédule, et ça doit se lire sur mon visage. Pardon? Je demande, même si j'ai très bien entendu ce qu'il m'a dit. Garde quoi, garde complète?! Mon estomac se serre, d'abord lui qui part et maintenant il veut prendre mon fils? Mes sourcils se froncent, Tu veux m'achever? Tu te barres et maintenant tu veux me prendre Mickey?! Je demande, presque choquée. Quoi, ça lui convient pas la garde alternée, ce que je trouve complètement logique? Je comprends pas son délire et ça m'énerve.

Voilà c'est lâché, de toute manière tu allais pas tourner vingt ans autour du pot. Tu voulais pas lui balancer d'entrée de jeu mais tu voulais y venir assez vite, histoire de pas jouer avec elle. Tu as assez passé de temps à -sans le vouloir- jouer avec son bonheur et le reste. Tu veux être lucide maintenant et lui faire arrêter les frais de ton caractère beaucoup trop aléatoire. Pardon? Tu ne répètes pas sachant très bien qu'elle ne le souhaite pas et que vu son ton elle a très bien comprit. Tu jettes un regard juste à Mickey pour pas tellement croiser son regard... Tu veux m'achever? Tu te barres et maintenant tu veux me prendre Mickey?! Au ton de sa voix autant qu'à sa phrase tu relèves la têtes tournant le regard vers elle nullement dans le but de cela. Non, biensur que nan Denv' arrêtes j'ai jamais dit ça et je voudrais jamais ça. Tu répliques retenant ta main qui était partit pour aller se poser sur elle, non. C'est plus tellement permit ça entre vous, tu l'éloignes donc te mordant la lèvre. Tu pourrais l'avoir de temps en temps, et le week-end mais... j'veux pouvoir l'avoir ici la semaine.. Réplique doucement essayant de s'expliquer bien que sachant pas tellement quoi et comment le faire. On peut pas continuer encore longtemps à juste se dire "je peux le prendre demain ? " et que ça soit flou et qu'on se le passe de maison en maison de manière irrégulière... avec le temps ça va être mauvais pour lui... Tu rétorque simplement avec calme.

C'était pire que ce que j'imaginais. C'est mon fils, tout autant que le sien, donc il pouvait comprendre à quel point ça pouvait m'atteindre. Mickey était une de mes plus grandes réussites, c'était ma vie, mon oxygène, il était tout pour moi. Et si je devais me séparer de lui un peu plus qu'à la normale déjà... Je n'y arriverai pas. Tout simplement. J'avais besoin de lui. Tout comme j'avais besoin de Camil, mais ça, c'était révolu apparemment. J'ai les poils qui s'hérissent alors que je regarde le tatoué, complètement déconcerté par ce qu'il vient de m'annoncer. Non, biensur que nan Denv' arrêtes j'ai jamais dit ça et je voudrais jamais ça. Je ne me calme pas pour autant. La gorge serrée, mes yeux ne font qu'un tour quand je vois du coin de l'oeil la main de Camil venir vers moi puis se raviser, Tu pourrais l'avoir de temps en temps, et le week-end mais... j'veux pouvoir l'avoir ici la semaine.. Mon ventre se serre. Je veux pas. Je suis sa mère aussi, il a besoin de me voir souvent. Et si je rate un truc? Et si je vois pas son premier sourire, son premier mot? Non, non, non. On peut pas continuer encore longtemps à juste se dire "je peux le prendre demain ? " et que ça soit flou et qu'on se le passe de maison en maison de manière irrégulière... avec le temps ça va être mauvais pour lui... Sur ce point, je ne peux qu'être d'accord avec lui. Mais pas le reste, non. Il a jamais voulu de Mickey quand il était dans mon ventre, et maintenant il le veut tout le temps? Et tu crois que moi je le veux pas la semaine?! Je sors rapidement, desserrant ma mâchoire trop crispée, Pourquoi toi et pas moi? Je suis sa mère aussi! J'ajoute, levant les yeux au ciel, avant de passer ma main sur mon visage. Je me sens dévastée, blessée. C'est un cauchemar... Je termine par dire, me levant du sofa pour aller faire mes cents pas un peu plus loin.