tu as encore la feuille d'analyses dans ta main. hier, quand t'es sortie de l'hopital, t'as vu camil au loin, tu la fourrée au fond de ton sac. t'as parlé de tout et rien, jusqu'à ce qu'il oublie. ça a pas pris très longtemps. t'aurais bien aimé oublier aussi vite. tu te disais bien depuis quelques mois, que c'était bizarre que tu tombais des fois, sans intérêt. tu riais, ah je suis vraiment maladroite. mais t'as commencer à te faire mal, quand même. alors comme une coïncidence, ta mère t'as appelé. tu sais pas pourquoi tu lui en a parlé. mais elle t'as convaincu de faire des analyses. merde. tu l'as fait. et hier, il fallait que tu y retournes, pour les résultats et les examens complémentaires. complémentaires de quoi ? t'es malade, point. ils ont dit, faudrait pas trop rester seule mademoiselle, pour le moment ça va, mais ça pourrait empirer. tu voulais rien dire. t'arrive chez camil. tu dois te changer les idées. et lui changer ses idées, à lui aussi. devant sa porte, tu fourres ta feuille d'analyses dans la petite poche de ta veste et tu entres. « c'est moi. dis, t'aurais pas de quoi fumer ? » tu demandes directement. et puis, c'est médical, non ?

Dire que je suis dans un black out complet serait faux. Je suis moi même le black out, j'ai l'impression de vivre un mauvais trip depuis une semaine. Sans avoir rien consommé au départ, j'ai pourtant toujours cette fâcheuse sensation d'être stone et flingué. Parfois tellement que la nuit j'me réveille avec l'envie de vraiment le réaliser. Sauf que j'reste comme ça, assis dans un lit vide ou remplit d'une présence pas forcément connue, j'reste à fixer tel ou tel point, sans agir. J'suis un cadavre ambulant et personne ne le remarque, j'suis un putain mort vivant et personne n'y peut rien. J'voudrais manquer d'air, crever d'une hémorragie, avoir l'impression d'être vraiment en vie avant d'en finir. Que dalle. Et je continue, me tapant tous se qu'il y a sur le passage, j'crois qu'hier soir j'ai recommencé la coke, j'crois seulement. J'bois beaucoup trop, et je pense réellement pouvoir devenir le cliché banal du tatoué déglingué. Moi qu'aime craché sur les rebelle à peine déguisé... Il est quatorze heure et ma table de boulot est toujours vierge de travail. La porte de la hambre d'enfant est fermé à clef, et le reste... vide. Siloë travaille encore. J'crois qu'elle fuit la maison le plus possible, je lui en veux même pas. Je l'admire pour en avoir la foi.
Le pire ? Quand je m'entend penser on dirait un putain d'aliéné, un mec près à se flinguer. Alors qu'au fond...j'ai pas tellement changé, je cherche juste plus aucune manière de trouver un bonheur totalement dénaturé. C'est tout, et sinon sourire aux lèvres j'crois reste le mec connard qu'avant. Un peu plus crevard. A peine. c'est moi. dis, t'aurais pas de quoi fumer ? La porte vient de claquer, j'ai même pas sursauter. Et la voix de Magda me sort au moins de ce monde déprimant. Imagine je me branlais devant un porno ? Frappes avant d'entrer au moins... Je reste assis au sol dos contre mon canapé, relevant juste la main vers le plafond pour lui montrer que j'ai de quoi fumer... et que c'est même déjà allumé. Qu'est-se que tu viens faire par ici ?

« imagine je me branlais devant un porno ? frappes avant d'entrer au moins... » tu lèves un sourcil. ben quoi ? tu l'as déjà vu se branler. même plus, t'es plus à ça près. tu hausses les épaules sans rien dire. il te montre le joint entre ses doigts. tu enlèves ta veste et tes chaussures et te laisse tomber sur le canapé. tu attrapes le joint et fume. tu fermes les yeux pour savourer ce moment. « qu'est-se que tu viens faire par ici ? » tu hausses une nouvelle fois les épaules. le joint s'éteint. tu tires sur ta veste pour chercher un briquet dans une de tes poches. tu le rallumes. la première bouffée quand le joint est juste allumé, c'est la meilleure. « je venais te voir, c'est tout. » tu dis. c'est vrai. tu venais le voir. tu repenses aux mots du medecin, faut pas rester toute seule. tu pourrais en parler à camil, mais il a assez de soucis pour le moment. tu t'allonge sur le canapé, ta tête posée sur les genoux de ton meilleur ami. t'es contente qu'il soit revenu vers toi. tu sais que la meilleure chose à faire se serait de de le rayer définitivement de ta vie. mais c'est camil. « comment ça va aujourd'hui ? » tu demandes.

Elle me prend le joint des mains et je réplique même pas, comme beaucoup le dirait "c'est Magda"... Magda c'est celle qui me fait subir le multiple de se que je tolère chez une fille. je venais te voir, c'est tout. Je lève à peine un sourcils, au fond... heureux de la voir de nouveau débarquer comme ça, ne plus m'ignorer, ne plus agir comme si j'étais le connard qui a ruiné sa vie. Magda je l'aime, et il n'y a personne d'assez fou pour dire le contraire. Néanmoins Magda c'est aussi la garce qui a détruit douze de mes relations de couples, la fille qui hurle à la trahison et la jalousie dès que je m'attache à une fille. Magda bon nombre m'ont dit de la virer, qu'elle manipulait tout le monde... Bref pas le couple idéal qu'on formait... Cool... Je reste assis la laissant rallumer ce qui semble le plus précieux entre nous deux. Je me remet un peu mieux quand elle pose sa tête, posant le cendrier à côté d'elle alors que je me chope une clope dans mon paquet. comment ça va aujourd'hui ? Je lui jette un regard en m'étirant. Ba écoute j'ai fais des cupcakes rose et jaune et je me suis levé avant 15h.. Je lui reprend même pas le joint alors que je fume tranquillement... Et toi ? Quoi d'neuf ?

tu tires sur le joint. t'as envie de te mettre la tête à l'envers, maintenant. tout de suite. ouais. boire, fumer. vomir s'il faut, tant pis, mais surtout, surtout te mettre à l'envers. vers qui d'autre que camil tu aurais pu te tourner pour ça ? personne. personne ne faisait ça mieux que lui. « ba écoute j'ai fais des cupcakes rose et jaune et je me suis levé avant 15h.. » tu te redresses. « ils sont où les cupcakes ? ils sont bons ? » tu te lèves d'un coup, en direction de la cuisine. forcément, tu t'es encore levée trop vite. tes jambes s’emmêlent entre elles. tu manques de tomber, mais comme t'es déjà dans la cuisine, camil ne t'a certainement pas vu. « merde. » tu soupires tout doucement. tu l'entends qui parle au loin. tu reviens avec un cupcake. tu t'es fait mal au poignet en trébuchant. tu secoues ta main libre, donc celle qui ne tient pas le joint et le gateau. tu retournes t'allonger, tête sur les genoux de camil. tu fumes et tu engouffres ton gateau coloré. « rien de neuf. merde, il est vachement bon ton gateau ! » tu lâches. tu le finis, continue de fumer ton joint, enfin celui de camil. tu lui tends. « dis, tu voudrais pas boire ? j'ai envie... » tu avoues. t'as envie de pleins de trucs en ce moment. est-ce que c'est le fait d'être malade ? t'as envie de faire tout et n'importe quoi. tu cherches tes cigarettes dans ton sac.

J'ai à peine le temps de répondre. Son estomac ressemblant totalement au mien et donc à celui d'un mec, réagit plus rapidement. ils sont où les cupcakes ? ils sont bons ? Du calme !!!Je la vois partir au quart de tour ne disant rien sur le coup alors que je ne la suis même pas du regard sachant très bien se qu'elle va chercher. Ils sont acheter débile, j'ai pas une gueule à faire des cupcakes comme une tantouze à la retraite. JE grogne en tirant sur ma clope soupirant ensuite pour virer la fumer de mes bronches. Et le temps passe. Mag' revient avec son gâteau qui m'fout la gerbe. Je dégueulerais sur ces couleurs trop... enfantines. Normal, c'est ma tante qui me les a envoyé, après avoir apprit pour le bébé... Enfin elle a apprit y'a une semaine que j'allais être père. Non pas qu'il avait crevé. Moi c'est elle que j'aurais fait crevé. Alors je bouffe ces dizaines de boites, à m'en rendre malade, parce qu'il y a que ça de bon. rien de neuf. merde, il est vachement bon ton gateau ! Normal, c'était pour le bébé. JE répond du tac au tac, même pas acide, alors qu'au fond y'a rien de plus amer que ma réponse. J'écrase ma clope dans le cendrier et j'en reprend une, l'air de rien. Comme si tout était normal... Comme si je savais pas qu'un truc cloche aussi chez elle. Elle viendrait pas comme ça pour me remonter le moral en zonant. C'est pas Magda. Magda m'aurait tiré dehors, j'aurais pesté, elle aurait râlé mais m'aurait sortit. Elle serait pas resté ici enfermé avec l'appart qui pu le renfermé et la dépression. dis, tu voudrais pas boire ? j'ai envie... Et voila la confirmation. Je récupère le joint, le coince entre mes lèvres alors que je me penche à peine pour récupérer à tâton la bouteille de tequila qui a roulé cette nuit sous le canapé. Je la lui remonte avant de lui donner. T'as trouvé la bonne personne pour partager ton envie. Je vais même pas chercher de verre. Elle sait très bien que je lui en donnerait pas, sauf si elle se lève elle même. J'en doute. Alors, qu'est-se t'as ?... Y'a eut un problème à l'hôpital l'autre jour ? Je rallume notre joint commun, ne lui jetant pas un regard. Je veux pas voir son regard surprit feignant de dire que rien rien, tout va bien. Sérieusement, elle est aussi facile à déchiffrer qu'un livre Oui-Oui pour premier né. Du moins de mon point de vue.

tu dévores ton gateau. t'as de l'appétit. paradoxalement, depuis que tu sais que t'es malade, t'es d'une super humeur, t'as faim, t'as envie de faire pleins de choses. t'as envie de vivre. encore plus. t'étais déjà chiante d'hyperactivité, ça va pas s'arranger. jusqu'à ce que tu sais trop malade pour tenir debout, et que tu sois incapable de coordonner tes gestes. « normal, c'était pour le bébé. » tu réponds pas. tu finis juste le dernier morceau de gateau. tu t'étais presque faite à l'idée qu'il y aurait bientôt un bébé. que camil finirait par passer plus de temps avec sierra parce qu'ils auraient un enfant ensemble. quand t'as débarqué à noël et qu'il t'a annoncé qu'il y aurait pas de bébé, t'as eu un temps de réaction. t'étais triste pour lui bien sur. même pour sierra t'étais triste, parce que tu savais que c'était comme un miracle. t'étais triste, vraiment. mais une part de toi te hurlait que tout reprenait enfin son cours normal.
tu t'es redressé et camil te tend une bouteille de téquila. tu l'ouvres et bois une longue gorgée. tu grimaces. mais tu rebois. « t'as trouvé la bonne personne pour partager ton envie. » ça oui, tu le sais bien. « alors, qu'est-se t'as ?... y'a eut un problème à l'hôpital l'autre jour ? » tu secoues la tête et reprends le joint. non finalement, t'es pas prête à lui en parler, à en parler tout court. t'as envie de garder ça pour toi, encore un peu. tu fumes. tu sais que camil va pas lâcher l'affaire. alors tu te penches jusqu'à ta veste et tu sors la feuille chiffonnée de ta poche. tu lui tends. tu prends pas beaucoup de risques, c'est juste un tas de chiffres, il comprendre pas ce que ça veut dire. « juste un check-up. tout va bien. j'suis bonne à marier. » tu souris.

Je la regarde boire une longue gorgée alors que je n'ouvre même pas la bouche pour lui dire de ralentir. C'est Magda, et je n'ai aucun conseil à donner. A personne ! Je reste donc sur le canapé, lui laissant un temps la bouteille alors que je la vois rester stoïque à ma question. On se connait mutuellement faut dire.
Et je l'observe se pencher et me filer un papier. C'est quoi ce merdier ?! Je le déplie en observant les chiffres et les mots qui ne veulent rien dire. Je lui prend la bouteille pour en boire une longue gorgée à mon tour avalant sans peine l'alcool qui brûle ma gorge en allant dans mon estomac le meurtrir un peu plus. Et je parcours la feuille des yeux. juste un check-up. tout va bien. j'suis bonne à marier. Oh ouibien sur. Et moi j'suis un saint et prêtre ! J'observe sans comprendre, elle le savait très bien. Alors pourquoi garder le papier dans ta poche si c'est pas important ?... C'est positif à quoi ça ? Je demande en pointant mon index vers le mot positif en bas de la feuille, en résultat à un truc. Elle me ment. Je l'sais, et ça me gave, ça me saoule, ça m'énerve autant que ça m'effrait... parce que... pas elle. Tout mais pas elle !

montrer tes analyses à camil n'engageait à rien, tu le savais. toi même tu n'avais pas été capable de les lire. il avait fallu attendre une semaine et un nouveau rendez-vous à l'hopital pour qu'un médecin prenne la peine de te traduire toutes ces listes de chiffres incompréhensibles... alors, assez sereinement tu l'avais tendu à camil. mais tu savais déjà que tu allais lui dire la vérité. déjà parce qu'il te lâcherait pas tant que tu n'aurais rien dit, tu le savais ; mais aussi parce que pour toi, tu avais besoin de le dire, au moins à une personne. t'es pas prête à endurer tout ça toute seule. « alors pourquoi garder le papier dans ta poche si c'est pas important ?... c'est positif à quoi ça ? » tu hausses les épaules. bouteille à la main, tu la fais passer d'une main à l'autre. « c'est rien. je suis un peu malade, pas grand chose. » en vérité tu penses, je finirai impotente, enfin, même moi j'ai pas compris la maladie... ouais, t'as pas encore vraiment compris ce qui t'attendait. taper maladie de huntington sur google, t'avais pas été capable de le faire. et t'avais pas écouté les explications du médecin, trou noir... « je mets de la musique ? » tu dis, en souriant.

Je fixe la feuille, sans vraiment savoir de quoi il en retourne. C'est Mgda, que ce soit une grippe ou le sida, elle agirait e la même manière. Comme si de rien était. Se que je suis, je le déteste chez elle. Je hais son "j'en foutiste", sa manière de toujours provoquer, d'être aussi proche de tout le monde. Je hais qu'elle me ressemble, et je hais ce papier qui est à mes yeux rien de compréhensible. c'est rien. je suis un peu malade, pas grand chose. JE soupire légèrement. Fumant tranquillement, je ne m'emporte pas, je ne pique pas une crise d'inquiétude. JE bois une longue gorgée de la bouteille que je viens de lui prendre. je mets de la musique ? JE l'observe un temps... Ok... si tu me dis se que tu as... et qu'on boive après jusqu'à se retourner la tête.. avec une chance de finir dans mon pieux.. JE dis entre sérieux total et un sourire sur la fin de ma phrase vis à vis de mon lit.

tu savais qu'un jour ou l'autre, tu allais flipper comme une dingue avec cette histoire de maladie. quand les choses allaient s'aggraver, que son cerveau allait devenir en vrac. mais pour le moment, cette maladie qui te tombait dessus ne t’encombrait pas tant que ça, juste quelques bleus par-ci par-là, dus à quelques chutes ; c'était pour ça que tu préférais dédramatiser, il serait bien temps de s'inquiéter plus tard. « ok... si tu me dis se que tu as... et qu'on boive après jusqu'à se retourner la tête.. avec une chance de finir dans mon pieux.. » tu souris doucement. les choses dans l'ordre. « j'ai une maladie. qui s'appelle maladie de huntington. mais pour le moment, c'est pas très important. mais ça finira pas s'aggraver... et je deviendrais casse couilles, mais l'avantage, c'est que t'as déjà l'habitude de ça. » tu conclus, pour éviter de l'affoler. tu te lèves et va brancher la sono, un peu plus loin. peu importe ce qui passe pourvu que le son soit fort et qu'il couvre la voix de camil qui allait poser des questions. tu retires le gilet que tu portes par dessus ton débardeur, pour rire tu le jettes comme une danseuse de club sur camil, avant d'aller chercher une nouvelle cigarette, et une bouteille d'alcool.

Elle sourit. Elle ouvre la bouche, et je m'attends à se qu'elle me sorte un truc bien envoutant, un truc dont elle a le secret pour toujours dévier les sujets. Mais elle devrait savoir que ça va pas fonctionner. Que je vais continuer.  j'ai une maladie. qui s'appelle maladie de huntington. mais pour le moment, c'est pas très important. mais ça finira pas s'aggraver... et je deviendrais casse couilles, mais l'avantage, c'est que t'as déjà l'habitude de ça. What the... !!!?! Malade ? Genre assez malade pour qu'il y ait un nom à dormir dehors ?! Assez malade pour que ça s'aggrave ?! Mon estomac se retourne alors qu'elle fait comme ci de rien était. Elle se lève et va brancher la musique, et je la fixe alors qu'à l'intérieur je perd réellement foi en beaucoup de chose. Pas elle. Pas elle !! Et il va se passer quoi ?... Elle a trop monté le son, et elle m'entend pas, ou ne veut pas. Et je la hais d'être comme ça, si "rien à foutre", d'être malade, d'etre trop importante. Trop elle. Et il me faut un effort impossible pour lever les yeux au ciel avec un sourire lorsqu'elle m'envoie son truc au visage. Encore plus pour me lever et la reoindre, tenir ma promesse de danser et de boire. Et j'attrape sa bouteille en la buvant, arrivant pas à ôter mon regard de Magda. Pourquoi elle ?!!!!

la musique à fond, tu jettes ton gilet, dans l'espoir que disparaisse avec lui la discussion que tu avais entamé avec camil. bien sur tu savais qu'il n'allait pas en rester là, que ça allait l'énerver, mais toi tout ce que tu voulais c'était oublier cette histoire, tant que tu en étais encore physiquement et mentalement capable. tu l'as vu remuer les lèvres, tu y as vaguement lu qu'il voulait en savoir plus, mais tu as fait celle qui n'avait pas compris. camil fini par se lever pour te rejoindre, ce qui fait naitre un sourire con sur tes lèvres. il te prend la bouteille et continue de te dévisager, comme si t'allais crever là, tout de suite, dans son salon, en écoutant du vieux métal pourri. ça non, tu le permettrais pas, pas une mort aussi naze. tu sers ton pouce et ton index autour de la bouche de camil pour lui modeler une grimace, et tu secoues sa tête de gauche à droite. « arrête cette tête d'enterrement, j'suis pas encore morte. » tu ris. tu fumes une longue taffe de ta cigarette et puis d'un bond tu accroches tes jambes autour de la taille de camil et tu serres tes bras autour de son cou, avant qu'il ait le temps de faire quoi que ce soit. « tu vois, j'ai encore quelques réflexes. » tu chuchotes à son oreille.

Elle anse. Et son annonce raisonne à outrance. Bien plus que le reste, ça donne un goût amer d'agonie. Moi égoïstement je deviens quoi sans elle ?! Magda si grade gueule, si "fausse forte", si grande tout court pour tout cacher. arrête cette tête d'enterrement, j'suis pas encore morte. Elle rit, moi pas. Intérieurement je crache sur cette poisse que je lance sur les autres. Je sourie en me forçant, lui prenant sa bouteille des mains alors que j'en bois de logues gorgée, manquant de m'étouffer d'ailleurs je grimace en respirant par le nez. Pas encore morte. Pas encore. Et moi je fais quoi si vous continuez tous à mourir ? D'abord Marc, puis Adriel... Et tu seras la prochaine ? Avec cette épée de Damoclès dès que je t'observe ?! Je retombe dans la réalité, alors que l'alcool commence à monter et que Magda sautant contre moi déclenche ce réflexe de la retenir, passant un bras vivement sous ses fesses pour la soutenir, l'autre gardant la bouteille entre mes doigts... tu vois, j'ai encore quelques réflexes. Sa souffle me fait frissonner alors que ne la repose pas, ses bras serré autour de moi ne me dérangeant même pas. Ouais, et jusqu'à quand ?... J'veux bien ne pas y penser mais... comment veux-tu que je puisse oublier ? Mon regard se perd derrière elle, derrière son épaule alors que plus loin Harvard nous regarde... habitué. JE reprend une gorgée, lui tendant la bouteille en la gardant contre moi. Cette fille me tuera.

visiblement camil ne s'attendait pas à ce que tu sortes le mot « maladie ». c'est vrai que ça sonne hyper grave comme mot. genre mort, combat, douleur. merde, c'est ce qui t'attend finalement ? dans quel ordre ? tu vois bien que tout ça le rend bizarre lui aussi. peut-être qu'il mentait pas quand il disait qu'il tenait à toi. peut-être que c'était vrai tout ça. il avait juste fallu attendre que tu sois malade pour que tu t'en rende compte. et quand il allait se trouver une nouvelle copine, qui allait s'occuper de toi ? qui pourrait supporter cette charge... ? tu as serré tes bras autour de son cou et caché ta tête dans sa nuque, histoire de pas voir les questions dans ses yeux. tu préfères pas voir que lui aussi s'inquiète. « ouais, et jusqu'à quand ?... » jusqu'à quand ? t'en sais rien. tu sais pas quand ça va vraiment commencer à se voir que t'es malade. ça allait bien finir par arriver. tu ferais tout pour le cacher. t'as déjà assez de défauts comme ça pour pas rajouter en plus une saloperie de maladie qui te bouffe de l'intérieur. « j'en sais rien. ça dépend des gens. » tu réponds honnêtement. tu bois un coup à ton tour dans la bouteille qu'il te tend. « t'inquiètes pas. ça va aller ! » tu ajoutes. tu sais pas si c'est vrai. mais camil a besoin d'être rassurée à ce niveau, alors...

Elle parle et rien ne me dit que ça ira. Elle parle et ne fait que augmenter ce truc irrationnel. Ce truc auquel je pense tout le temps. Et je me retiens d'une furieuse envie de la gifler, cette fille a toujours eut le don de m'énerver, me donner envie de frapper. Enfin j'suis pas cinglé, jamais je lèverais la main sur une fille, encore moins Mag. Je pourrais tuer pour quelqu'un qui l'ait blessé. Mes doigts se crispent sur ses fesses, énervement, envie de la coller contre moi, de ne jamais la perde, et puis c'est Mag, comment pourrais-je faire ? Je l'écoute pas vraiment, plus vraiment. S'que je retiens c'est que cette terre tourne pas normalement, j'vous jure c'est navrant. Je m'écarte d'elle, du moins mon visage, et je la regarde boire, ça me tue dans ses paroles y'a aucun f*cking espoir. Je vire sa bouteille, attrapant son menton en déposant mes lèvres sur les siennes. C'était comme ça avant, des câlins, des bisous, des gestes que toutes mes copines trouvaient trop déplacé, mais on s'en fouttait, on avait aucune limite à respecter. Elle et moi, rien d'autre. Sa jalousie me faisait marrer, mais jamais j'aurais été du genre à pas l'écouter. Puis il y a eut SF, le soir où on a coucher ensemble, où on s'est mis ensemble. Depuis rien est pareil, sa jalousie a sur développé, et moi... moi j'peux pas supporter un mec qui puisse la toucher. Mais là, j'en sais rien, j'm'en fou du reste. Je l'embrasse en pensant à rien d'autre, juste Mag'. Ma moitié.

tu vois bien que ça l'inquiète. si ça avait été l'inverse, tu te serais inquiétée aussi. t'aurais envie de lui dire, ça va aller ça va aller je vais guérir. mais tu sais que c'est faux. t'as pas envie de lui mentir, de toute façon, il le verrai tout de suite. alors vaut mieux rien dire. c'est plus simple, ça fait moins mal. tu bois une gorgée, puis une autre. ça fait du bien l'alcool, ça réchauffe. ça donne confiance, ça te fait croire que tout va bien se passer. camil dégage la bouteille de tes mains et vient plaquer ses lèvres contre les siennes. c'est comme ça maintenant. tu sais que ça le gardera pas éternellement avec toi. tu sais qu'il fait ça avec d'autres filles, ça te tue de l'intérieur. tu essaies de faire des efforts, d'être moins jalouse, de prêter. mais le partager, c'est un truc trop difficile pour toi. tu voudrais le garder juste pour toi, pour toujours. tu sais qu'il serait malheureux comme ça, même s'il le dirait pas. mais t'es trop égoïste pour t'en soucier. tu le voudrais juste pour toi. tout le temps. et tu peux pas te permettre ça. alors tu te contentes de ces moments, comme là. où il est vraiment juste à toi. tu serres tes bras autour de son cou, histoire d'être sure que ça va pas finir tout de suite. tu réponds à son baiser. en te disant que le reste c'est pas important.

Je décide d'endormir mon cerveau à coup d'alcool et de la sensation de ses lèvres. Pas assez fort pour tout me retourner, pour tout oublier, mais c'est déjà bien. Un bon plan, au moins pour la soirée, je me dis. Et je préfère ça, l'avoir pour moi, la garder avec moi, être sur quece soir, avec moi il n'arrivera rien. J'espère. Et j'essaye d'oublier que je porte la poisse à toutes les personnes auxquelles je tiens. Que je n'apporte que la douleur et autres. Son haleine de tequila doit être identique à la mienne, et ses bras se refermant derrière moi me satisfont clairement pour l'instant. Magda. Après tout, ça a toujours été elle depuis des annes. A Sydney combien de personne pensaient étaient persuadé qu'elle réussirait toujours à me faire revenir, hum ? Même les gars de la vilal étaient persuadé qu'on était ensemble, et que je passais juste mon temps à la rendre jalouse avec d'autres filles. Comme si je pouvais jouer avec ses sentiments par volonté. Jamais, pour ça que je l'ai toujours favorisé. Au dépit des autres, peu importe. Elle vaut le coup. Mes mains quittent ses fesses que je soutenais, pour remonter le long de son dos, sous son tee-shirt, c'est mieux pour juste sentir le contact de sa peau. Retracé en aveugle ses tatouages que je connais parfaitement. Identique, jusqu'à notre peau, on se ressemble.

camil et toi, c'est compliqué et simple à la fois. vous êtes tout et rien en même temps. mais vous êtes un tout. ça c'est pas négociable. tu sais jamais sur quel pied danser avec lui. parce que le moindre mot qu'il prononce de travers peu te faire sortir de tes gonds. tu voudrais te contrôler. vraiment. parce que t'as pas le droit d'être comme ça. vous êtes juste amis, et ce juste fait que tu n'as aucun droit sur lui. mais tu peux pas supporter l'idée qu'il soit avec une fille. qu'une autre puisse compter plus que toi. et cette autre, c'est denver. ce sera toujours cette connasse. et tu sais que t'en crèveras alors autant profiter du répit qui t'es offert. les mains de camil quittent tes fesses et tes jambes retombent alors au sol, où tu retrouves ta taille de naine, pendant que ses mains se perdent dans ton dos, te collant des frissons au passage. tu continues de l'embrasser pendant que tu cherche à taton les pans de son tshirt pour le lui ôter. voilà. ça paraît simple finalement. n'importe qui trouverait ça simple. mais c'est tout sauf simple. si ton caractère de merde n'existait pas, oui, ce serait simple. tu trouves ce que tu cherchais et tu tires le tshirt vers le haut pour le lui enlever, décollant tes lèvres des siennes au passage.