C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
we are young.
Tu récupères ton sac avec un rire sympathique, l'apercevant de loin, ce vieux sac en cuir qui traine depuis longtemps dans ta penderie. Ca revient à la mode ces trucs là, mais il aurait fallut qu'il est vingt ans de moins pour l'être. Tu te dis qu'il doit être à ta grand-mère, t'en sais rien, tu l'as prit quand tu vivais chez toi et en venant aménagé ici tu l'as pas rendu. C'est le tiens maintenant et tu le traine à chaque fois que tu pars en week-end en plus le truc pratique c'est que pour l'avion, ta planches de longboard se coince dedans sans trop de tracas. Et là encore une fois t'es heureuse de la voir dépasser du sac, sans que personne te l'ai piqué. Ça t'ai déjà arrivé. Tu ramasses ton sac, avant de rejoindre Clara et Ian qui sont eux aussi en train de détacher leur planches de leurs sacs. Enfin juste Ian, Clara elle l'a garde attaché, ayant remit ses talons, ça serait pas simple de rouler dessus. Vous faites un bon de chemin ensemble, puis ils te lâchentà l'entrée de l'aéroport. Tu les rejoindra sans doute demain autour d'un café, en robe, en talon et cet air sophistiqué. Mais là non t'as un sweat délavé, un jean relevé et des vans, plus simple, normal de revenir d'un weekend de road comme ça. T'as pas envie de rentrer tout de suite, te remettre à bosser, c'est pas super tentant. Alors tu prends un café à emporté, et tu sors devant l'aéroport, il fait frais, mais pas froid, et ton blouson en jean te couvre assez, tu gardes ton sac sur ton bras, observe les gens. Tu sais pas quoi faire et c'est ça justement qui te plait.
Aéroport de San Francisco rime avec voyages et liberté dans ma tête. Et si aujourd'hui, je m'y rendais, ce n'était pas pour voyager. TOO BAD. L'avion, c'est cool, j'adore, être dans les airs et tout, mais ça coûte cher. Du moins, je sais que j'aurais pu me rendre à New York pour rejoindre Camil, j'avais suffisamment d'argent mais à quoi bon ? J'essayais ces derniers temps d'être raisonnable -ayant pas mal dépensé- et en plus, je ne pouvais pas me permettre de prendre des congés. Surtout pour la raison: je vais faire la fête avec mon meilleur ami à NYC. Néanmoins, je savais que mon patron pouvait encore m'accorder des congés par rapport au deuil. Il m'avait d'ailleurs passé un petit savon quand j'étais retournée au boulot juste après les fêtes de fin d'années. Trop court. Je savais que j'avais besoin de plus de temps pour digérer la nouvelle, voilà pourquoi je me prenais cinq jours de pause la semaine prochaine -qu'on m'avait gracieusement accordé évidemment.
Embrassades et accolades avec A Day To Remember devant l'entrée du terminus. C'est ça que j'aimais bien avec mon boulot. A la base, je m'occupais d'écrire des articles sur des groupes de rock, metal, punk et j'en passe, et je pouvais également en interviewer. Puis des fois, tu te rends compte, que malgré la célébrité, les paillettes et tout, certains mecs sont vachement gentils et naturels. Comme ceux-là. Pour ça que j'avais voulu les accompagner -en ce début d'après-midi de dimanche- avec deux autres potes/collègues qui bossaient avec moi. Les cinq garçons disparurent enfin derrière les portes avec mes potes. Je restai dehors, dans la fraîcheur de ce mois de février, et regardai sans cesse mon portable. Mon papa avait pu rentrer à la maison ce week-end et ma maman m'avait promis qu'il m’appellerait avant de retourner en prison. J'attendais impatiemment.
Les minutes s'écoulent alors que je reste telle une cruche sur le trottoir immense. Esseulée ? Pas le moins du monde. Telle une touriste paumée, je ne me plains pas, riant presque intérieurement de ce rang que pourrait être drôle à avoir. M'évader de la vie ? Non, juste ne pas retourner trop brutalement, trop rapidement aux dossiers qui m'attendent. Je sais que j'ai le flyer pour un concert à terminer, le visuel du pasta box à modifier, et il faut que j'appelle un "collègue" pour qu'il me traduise se qu'il a mit sur un de mes dossiers. J'ai pas à me plainde, qui pourrait râler d'avoir un boulot de prévu pour la fin de ses études ? Personne. Mais le soleil tapant sur mon visage, mon café restant tiède entre mes doigts, mes yeux caché derrière mes lunettes de soleil. Tout cela m'empêche de pour le moment penser boulot ou tout autre chose dans ce genre. Non non et non, je refuse. Je ne peux pas, pas retourner si rapidement à cela après un weekend de board entre amis. Pas après avoir dormit dans un van loué, avoir galéré à se laver avec les filles, avoir rit jusqu'au larmes, dévoré du regard un couché de soleil même pas un froid pareil en pleine soirée. Impossible. Alors je marche sur le trottoir, sans destination, observant d'un oeil les photos prise sur mon téléphones avec les gars. Autant de photo que j'ai de souvenir dans mon appartement de San Francisco.
Et c'est évidement sans regarder où on met les pieds, qu'on les met toujours au mauvais endroit, c'est à dire pour ma part.. en plein dans quelqu'un alors que je stabilise de justesse mon café pour que rien ne déborde. Oui parce que les café renversé c'est d'un cliché... Je vous présente mes excuses... Je m'écris presque cela en relevant tout juste la tête presque mortifié d'avoir énervé quelqu'un. Bien que mon regard se stoppe sur une jeune au cheveux non pas poil de carotte mais.. orange genre vraiment orange.
Il y a des jours comme ça qui était prédestiné à ce que je m'emmêle les jambes et tombe devait plusieurs personnes. Comme aujourd'hui en fait. J'avais toujours été de nature maladroite et on va dire que je m'en sortais bien. Très très bien. J'étais chanceuse pour attirer les merdes, ou pour me mettre dans des situations assez risqué. Je me rappelais de l'épisode -où à l'époque de mon marchandage avec la drogue- j'avais failli me faire violer dans le cimetière de SF (j'avoue que traîner à vingt-trois heures dans un cimetière ce n'est pas très futé de ma part). Ou bien, plus tard, TOUJOURS DANS CE CIMETIÈRE, j'avais failli passer à la marmite à cause de deux gros gorilles mafieux et le chéri de Julie m'avait un peu sauvé. En butant les deux mecs, pour qui j'ai du bien sûr creuser des tombes. Une chose était sûre: je ne retournerai plus jamais dans le cimetière de SF. Enfin là, à cet instant je n'étais pas chez les morts, juste à l'entrée du terminus 1 de l'aéroport, et mes fesses étaient contre le ciment froid du sol.
Comment avais-je fini comme cela ? J'étais en train de scruter mon téléphone portable comme une geek, et je n'avais pas vu la fille m'arriver dessus. Quand je ne fais pas attention et qu'on me rentre dedans, je ne tiens plus sur mes jambes. C'est ce qui s'était passé. Elle m'était rentrée dedans, due au petit choc j'avais fait je-ne-sais-quoi avec mes pattes et j'avais terminé par terre. Aucune honte, j'ai éclaté de rire, parce que j'aimais rire de mes boulettes. Puis valait mieux ça qu'en pleurer ! Je me relevai au bout d'un moment, frottant mes fesses de la poussières. « T'en fais pas, c'est bon. » Je me permets de la tutoyer puisqu'elle est jeune.
Et la rousse finit au sol, les fesses contre le ciment, et l'air de retomber sur terre à mille deux cent kilomètre heure. La chute est dure, tu le présents. Tu t'en veux déjà alors qu'elle semble, pour sa part, loin de cela partant déjà dans un rire. Bon alors soit elle st folle, soit elle est bien. Et tu te dis qu'il y a plus de chance qu'elle soit bien. Oui tu es du genre à croire que toute personne n'est pas renfermée, froide, méchante et horrible. Parce que t'es ainsi, et que tu préfères largement discuter avec ce genre de personne. Alors son rire te rassure dans un certain point, parce que te retrouver face à une personne névrosé qui aurait râlé et s'en serait prit à ton attention et ta politesse... c'est pas vraiment ta tasse de thé. Tu restes polie quand ça arrive mais mentalement tu hurles au secoure. Mais là loin de là, la rousse se relève et tu tends la main bien qu'elle semble pas l'avoir vu. Non pas qu'elle ignore ta main mais elle se relève simplement avec rapidité, et tu croise enfin son visage rieur et qui semble tout à fait... censé. T'en fais pas, c'est bon. Tu sourires réellement, ne masquant que très peu ton soulagement face à sa phrase. Tu ries aussi un peu en replaçant des cheveux en arrière pour l'observer. Tu ne t'ais pas fais mal en tombant j'espère ? Tu demandes quand même un brin inquiète et ne voulant pas être l'origine d'une douleur ou autres choses. Quoi tu ne changeras pas c'est vrai, et puis c'est de ta faute cet "incident".