tu sors ton petit calepin. celui sur lequel tu fais semblant de prendre des notes quand tu dois faire des interviews. tu es accoudée au bar, le stylo bille coincé entre tes lèvres, une bière dans une main et ton calepin dans l'autre. tu regardes le barman. « combien il y a de groupes, ce soir ? » il hausse les épaules. tu lèves les yeux au ciel. tu te retournes. tu as promis de faire un article sur cette soirée de mini-concerts, de groupes totalement inconnus. tu te plains pas, c'est encore le genre de soirée que tu aimes bien. mais faut reconnaître que ce soir, t'aurais préféré rester chez toi et te gaver de crème glacée. un groupe passe. pour faire bien, tu notes quelques trucs. avant, t'avais jamais besoin de noter, tu retenais tout. maintenant, si tu notes pas, les infos se mélangent ou disparaissent totalement de ta mémoire. il paraît que c'est normal, c'est un symptôme. ça te fait chier. tu notes donc. tu fais des « + » quand tu aimes et des « – » quand t'aimes moins. et puis il y a ce type qui montre sur scène. tu fronces les yeux. c'est gwen, t'en es presque sure. tu fronces un peu plus, pour voir mieux. oui c'est lui. tu finis ta bière en attendant qu'il ait terminé. t'as même pas écouté ce qu'il jouait. une fois fini, d'un petit bond tu quittes ton siège haut face au comptoir et tu vas le rejoindre. comme d'habitude, tu souris de toutes tes dents. « salut ! je savais pas que t'étais dans le coin. » tu dis.

SF c'est un peu le cirque du soleil, c'est un peu de drôleries dans un enfer puant et braillant. Cette ville j'y pense quand je me couche et quand je me lève. Depuis une semaine. Au début la découverte on prit le dessus sur le reste, l'envie de découvrir, de tout comprendre, revoir Sid aussi. Puis malgré l'immensité, y'a comme un brouillard nouvellement né, un petit soucis de netteté. Y'a un truc qui cloche, je le sais, je le ressens, pas forcément comme quelque chose de plutôt moche. Mais c'est proche. J'accore ma guitare, laissant ces trucs loin en dehors du bar. Je pense pas tellement, encore heureux y'a cette multitude d'endroits qui ouvre bien tard, qui redonne à cette ville un air... je ne sais pas, un truc un peu plus doré. Je l'ignore. J'sais pas. J'ai jamais su me poser. Et le temps passe, et les musiques s'enchainent alors que je me pose non loin de la scène. J'observe les alentours, je regards ces gens pas tous intéressés, parfois un peu trop pressé. J'essaie d'imaginer un air un peu moins névrosé, mais l je crois que c'est moi, c'est bien de mois que vient cet impression de cage emprisonné. "Dix jours.... dix jours tune tiendras pas plus". Voila se qu'ils se sont amusé à faire, Sid et mes parents au téléphone. Compter jusqu'à quand je vais pas être totalement taré. Mon frère me connait bien trop, il ne m'en a jamais voulut d'être trop éloigné, il sait que c'est que comme ça que je peux aimer. Doucement, la musique fait naître un calme nettement moins relatif de mes pensées, beaucoup plus tranquille, quand mon tour est bien lancé... Je finis par oublier cet enchainement à San Francisco, oublié mes envies d'évasion, apprécier le moment, communiquer.

[...] salut ! je savais pas que t'étais dans le coin. La voix je pense pas pouvoir l’identifier clairement, mai je sais qu'on me parle et relevant le nez de ma guitare que je remet dans son étui je m'arrête en plein geste. Face à cette apparition je reste une seconde un peu sonné, en bien. Un sourire beaucoup trop ravissant. Je... Je dois dire que j'étais loin de me douter te croiser par ici. Toi à San Francisco ?! Je reprend mes esprits avec un sourire secouant la tête avec ravissement. Magda. Je sais plus son nom de famille, mais je sais beaucoup d'autre chose sur elle, beaucoup dont je me rappelle. Pas le même pays, pas le même continent, pas le même âge. Je range ma guitare refermant le couvercle en relevant la tête, repoussant mes cheveux en arrière. Qu'est-se que tu deviens depuis.... toutes ces années ? Je t'offre un verre ? Je lâche pas mon sourire habituel, qui est plus pétillant face à cette retrouvaille si inattendu.

tu te prends d'un coup quelques années dans la gueule en te retrouvant face à gwen. tu sais qu'il sait ce qu'il représente pour toi. t'as bien changé depuis, c'est vrai... t'es plus trop la même. enfin, t'es pas totalement différente non plus.
il semble aussi surpris que toi de la situation. quelle chance y avait-il pour que vous vous recroisiez ici ? en même temps, en sachant sid ici, t'aurais pu avoir quelques doutes. t'aurais pu lui demander. tu l'as pas fait. et tu te retrouves face à gwen, pas du tout préparée à ça. « je... je dois dire que j'étais loin de me douter te croiser par ici. toi à san francisco ?! » tu hoches la tête, en souriant doucement. « qu'est-se que tu deviens depuis.... toutes ces années ? je t'offre un verre ? » tu hoches une nouvelle fois la tête et tu reprends la direction du bar avec gwen, là où t'avais laissé pleine d'inconscience, tes affaires. tu commandes une bière au barman. et puis tu te tournes vers lui, ton ami ? est-ce qu'il est un ami ? il est gwen, il est sympa, il est ta première fois et tout ce qu'on voudra, mais est-ce qu'il est ton ami ? t'en sais rien. « je vis ici depuis trois ans, maintenant, tu sais. je tiens un blog, rien de bien intéressant. » tu finis par répondre enfin à sa question. « et toi, qu'est-ce que tu fais, maintenant ? » tu demandes, curieuse. c'est ça les retrouvailles, qu'est-ce que tu deviens, tu bosses où, blablabla... dans quelques années, ça serait plus, t'as des enfants, t'es marié ? l'angoisse. à toi, tu sais que jamais on te demandera tout ça.

Suivant Magda jusqu'au bar je ne peux m'empêcher de l'observer du coin de l'oeil. Elle a changé. Entièrement. Tatouée, percée ! Mon regard s'attardant sur son bras quasiment entièrement tatoués, je finis par revenir à la situation me posant sur une chaise du bar en voyant se qui semble être ses affaires éparpillées. je vis ici depuis trois ans, maintenant, tu sais. je tiens un blog, rien de bien intéressant. Un blog... Et on peut vivre de ça ? Oui totalement à la ramasse. Un blog sur quoi ? Je me pose donc commandant un mojitos , je cale ma guitare contre le bar en relevant le regard sur mon... amie ? Pour moi elle l'est resté. Même si c'était il y a très longtemps.Bon ok connaissance dirons-nous. Me souvenant lus trop des détails de nos aventures plus jeune, je me souviens juste d'elle et de sa personnalité.... amusante. et toi, qu'est-ce que tu fais, maintenant ? Je sourie avec naturel en prenant guère le temps de réfléchir. Pas grand chose ! La même chose que lorsque je t'ai rencontré. Je répond en riant avant de réfléchir un instant. La même chose... enfin plus tout à fait. Enfin bon... certaines circonstances m'obligent à me poser ici... pour une durée indéterminée. Donc plus de festivals, je fais quelques concerts dans les bars pour m'occuper. Pas grands choses... Je ésume au final alors que je remercie le serveur qui nous apporte nos boisons réglant le tout avant de regarder de nouveau Magda. Tatouages, piercings... tu as évolué dis donc !

c'est bizarre de te retrouver face à gwen à nouveau. vous avez bien changé tous les deux depuis la dernière fois que vous étiez vu. t'as envie de sourire en pensant à ça, mais tu le fais pas. enfin, pas pour ça. c'est vrai, ça c'est sur que t'as plus d'expérience. gwen était ta première fois, certainement que t'étais pas la sienne mais t'avais jamais vraiment repensé à cette première fois. c'était passé. t'avais eu d'autres mecs depuis, d'autres aventures. cette première fois était loin derrière toi. peut-être qu'un jour tu lui montrerai tes progrès. là tu te permets de rire, en silence, pour pas qu'il pense qu'en plus de ça t'es cinglée. « un blog sur quoi ? » tu hausses les épaules. « un peu tout. je te donnerai l'adresse t'iras voir. il va y avoir un article sur ce soir, de toute façon. » tu réponds juste. « pas grand chose ! la même chose que lorsque je t'ai rencontré. » tu souris doucement. « enfin bon... certaines circonstances m'obligent à me poser ici... pour une durée indéterminée. donc plus de festivals, je fais quelques concerts dans les bars pour m'occuper. pas grands choses... » tu hoches la tête. tu te souviens qu'il aimait ça, voyager, pas se poser, pas d'attaches ou pas trop. le contraire de toi. toi tu bouges si on te dit de bouger, tu bouges si on te tient la main. si on reste, tu restes. « tatouages, piercings... tu as évolué dis donc !» tu regardes ton bras nu, les tatouages qui contraste avec le blanc – presque – immaculé de ton débardeur taille 56 (au bas mot). « c'est vrai... disons que, je préfère... » tu hausses les épaules, t'es pas convaincue que ça plaise à tout le monde, mais tu t'en fous. « t'as pas trop changé toi, je trouve... » tu souris, c'est pas un reproche. t'aimes bien quand les choses restent comme elles sont.

Quand je repense à la dernière fois qu'on s'est vu... En faite c'est dur de se souvenir, non pas que je suis du genre à oublier les personnes. MAis à force d'en rencontrer tellement, j'en perd des détails. Mais c'était y a des années. Ultra jeune, ça je m'en souviens, son âge m'avait surprit, je me souviens de cela et qu'à cette époque notre différence d'âge était plus marquante. Le reste ? Je sais plus, j'ai du la voir quelque fois. Coucher avec ? Oui il me semble, deux ou trois fois, sans doute. Je dirais pas que ça m'a marqué, ni que j'ai oublié... Mais c'est loin, et je me souviens juste de son caractère de sa manière de faire la grande. Oh si !!! Je me souviens de la première fois que j'ai couché avec elle, son air de dédis. Ca me fait sourire en observant mon verre. Ok Gwen changes toi les idées tu passes pour un taré. un peu tout. je te donnerai l'adresse t'iras voir. il va y avoir un article sur ce soir, de toute façon. Je reviens à cette réalité encore une fois hochant la tête quand elle me dit qu'elle me donnera l'adresse. Puis je sourie à la suite alors que je bois une longue gorgée d'alcool reposant mon verre en faisant le tour du bords du verre avec mon index. Alors, tu as aimé ? Ne met pas de mauvaise appréciations... je suis très fragile comme garçon. Je dis en portant une main à mon cœur mimant un air peureux alors que je rie avec naturel ensuite la taquinant juste. Je pars ensuite sur ses tatouages ne pouvant m'empêcher de les remarquer vu ses bras dénudés par la chaleur du bar. Elle baisse le regard vers eux et je les observe avec plus d'intérêt n'étant guère du genre à me gêner pour observer un truc qui m'intéresse. Curieux, pire que ça... enfin on se doute quand on connait ma vie. c'est vrai... disons que, je préfère... Je sourie à sa réponse, ah les tatouages un grand débat vieux comme le monde. Je sourie en relevant le regard vers le sien avec franchise. J'aime beaucoup aussi, le contraste rend ça encore plus séduisant. Je lâche avec simplicité. t'as pas trop changé toi, je trouve... J'éclate de rire à ses paroles. Ça doit faire quoi... sept ans que je l'ai vu cette fille. Mis il est vrai que hormis les tatouages qui ont grandit sur mon bras, bien que j'en avais déjà énormément à l'époque, mes cheveux qui ont poussé... j'ai pas beaucoup changé. Depuis mes seize ans je me suis trouvé, je suis moi même. Repoussant mes cheveux en arrière je me reprend. J'en conviens... j'ai guère changé. Laisses moi encore trois mois et tu ne retrouveras qu'une coquille grisâtre et déprimée. Je dis avec un rire sur le ton de la plaisanterie... bien qu'au fond ça soit terriblement vrai. Cette peur de rester enfermé ici, cette panique à ne pas pouvoir repartir, stagner ici... Secouant la tête je reviens à l'observer.

« alors, tu as aimé ? ne met pas de mauvaise appréciations... je suis très fragile comme garçon. » t'allais pas mentir et dire que t'avais pas trop écouté. t'avais été trop perturbée de le voir là sur cette petite scène. tu t'étais pas préparée à ça. mais ton inconscient te souffle que c'était bien, tu entends encore un peu la musique qui se jouait pendant que tu te disais, mince alors c'est gwen. tu hoches la tête. « je ne parle pas de ce que je n'aime pas, t'inquiètes pas. » tu réponds, avec un clin d'oeil. la conversation retourne sur les tatouages qui ont envahis ton corps. t'as presque perdu l'habitude de les regarder. ils sont là. ils te sont devenus communs, et puis il s'accordent bien avec ceux de ton entourage, si bien que tu les remarques même plus toi, surtout quand t'es avec camil. « j'aime beaucoup aussi, le contraste rend ça encore plus séduisant. » tu hausses un sourcil. tu sais pas trop ce que ça veut dire. on t'a jamais parlé de ton contraste. t'as pas la moindre idée de ce que ça signifie. alors tu relèves pas. tu souris juste. « j'en conviens... j'ai guère changé. laisses moi encore trois mois et tu ne retrouveras qu'une coquille grisâtre et déprimée. » t'imagine bien que ça doit pas le ravir d'être coincé ici ; quelqu'en soit la raison, et tu ne demanderas pas laquelle, ça te regarde pas. tu bois une gorgée de ta bière et tu fais tourner ton verre entre ton pouce et ton index, sur le bar. tu regardes ton verre et puis tu replantes ton regard dans celui de gwen. « tu sais, c'est pas si mal la vie en ville. c'est différent, je pense. mais c'est bien aussi. et puis tu prends des habitudes, tu vois des gens que t'aimes bien. peut-être que tu t'y feras, non ? » tu conclus. c'est vrai que ça doit pas être facile de se retrouver dans sa situation, tu sais pas si t'aurais réussi à sa place. mais t'es presque sure que ça pourrait lui plaire.

Je l'observe un temps alors qu'elle finit par répondre à ma supplique pour ne pas en dire du mal vis à vis de ma musique. Non pas que j'ai pas confiance en moi, ma musique lesgens l'apprécient ou pas, à vrai dire je n'en ai pas grand chose à faire. C'est normal que tout le monde ne puisse pas aimer. Ce sont les goûts de chacun... je ne parle pas de ce que je n'aime pas, t'inquiètes pas. Je sourie en inclinant la tête pour saluer cette qualité. Tu as bien raison... Et merci, je suis touché que ma musique te plaise au moins un minimum... Je répond avec un sourire charmeur terminant mon verre alors que j'en commande un autre. Et on se met à parler de SF, du fait que je sois "coincé" ici, je croise son regard qui s'accroche au miens alors que... j'ai du mal à trouver comment en détourner les yeux. tu sais, c'est pas si mal la vie en ville. c'est différent, je pense. mais c'est bien aussi. et puis tu prends des habitudes, tu vois des gens que t'aimes bien. peut-être que tu t'y feras, non ? Continues de me fixer comme ça et c'est sur que je vais apprécier de forger des amitiés dans ce coin de l'Amérique. Je sourie en détournant les yeux grâce au serveur qui me tend un autre verre et récupère le vide. Je n'ai pas besoin d'être proche physiquement de quelqu'un que j'aime bien pour y penser... Je finis par retourner le regard vers elle avant de reprendre avec un sourire. C'est pas vraiment mon truc... se créer des habitudes, les cercles d'amis, la routine, faire toujours le même genre de connaissances... Et puis soyons honnête quand on a un problème c'est si facile de ne pas s'attarder. Des filles qui supportent pas qu'on en voit d'autre, un mec jaloux qu'on est couché avec une fille, des gens fermé d'esprit, une histoire compliquée... bref... Je hausse les épaules. Enfin je verrais bien. Allez parles moi plutôt de toi.Qu'est-seque tu as fait pour en arriver là, bloggeuse, vivant à San Francisco etc ?!

tu l'observe un peu, c'était bizarre de le trouver là. encore plus bizarre de te dire que quelques années plus tôt, vous aviez été plus qu'intime. encore plus bizarre de te dire qu'il y aurait toujours quelque chose entre gwen et toi. du moins toujours quelque chose à toi, qu'il aurait pour toujours. ça aurait presque pu te mettre mal à l'aise de penser à ça de cette façon. quelque chose de toi appartenait définitivement à gwen. t'allais finir par rougir. tu chasses cette pensée de ta tête. « je n'ai pas besoin d'être proche physiquement de quelqu'un que j'aime bien pour y penser... » tu hoches la tête, genre t'as compris. mais toi ça te paraît difficilement concevable. tu te vois pas aimer quelqu'un et ne pas l'avoir avec toi. mais bon, toi tu raisonnes pas comme tout le monde. t'es bizarre et possessive, on te l'a déjà dit. alors forcément, c'est pas possible de voir ça comme lui. mais soit. « c'est pas vraiment mon truc... se créer des habitudes, les cercles d'amis, la routine, faire toujours le même genre de connaissances... » tu as un petit sourire. « moi au contraire, ça me rassure. » tu ris. « enfin je verrais bien. allez parles moi plutôt de toi.qu'est-seque tu as fait pour en arriver là, bloggeuse, vivant à san francisco etc ? » t'es jamais trop à ton aise dans ses moments là, parce que toi, tu fais rien de spécial. tes petits tatouages sur tes potes ; ton blog assez réputé, mais bon t'es pas beyoncé non plus ; tes petites soirées vip grâce au boulot pas grâce à toi et ta personnalité fantastique... « ben... je sais pas trop... j'ai commencé mon blog et puis ça a bien marché, les gens aiment bien apparemment. et puis on m'a proposé un boulot en parallèle, à san francisco. et comme camil et dante étaient déjà là ben... je suis venue. » en gros, tu les as suivi, c'est un peu l'histoire de ta vie. tu les suis. et encore, heureusement qu'ils te laissent faire.

Je l'observe rire, étrangement la joie de la retrouver ne descendant pas d'un étage depuis tout à l'heure. Comme quoi, cette ville me réserve quand même quelques bonnes surprise. Comme retrouver d'ancien amis, comme Magda. Ou bien Sierra, une amie d'enfance que je connaissais quand j'étais encore avec mes parents au cirque, et qu'on avait "voyagé" un bout de chemin avec sa famille. Le monde est si petit finalement.  moi au contraire, ça me rassure. Parlant de mon non goût à me créer une vie sédentaire qui me fait flipper, je rie à sa réponse radicalement opposée. Totalement différent l'un de l'autre, néanmoins je comprend son opinion, ne la partageant pas mais la comprenant. En même temps quasiment tout le monde vit ainsi... Je change cependant de sujet n'aimant guère m'attarder sur ce détail qui fait que j'ai du poser mes affaires dans un appartement. Je l'interroge donc sur elle, ayant envie d'en savoir plus. Curieux de sa vie depui que l'on s'est vu il y a des années.  ben... je sais pas trop... j'ai commencé mon blog et puis ça a bien marché, les gens aiment bien apparemment. et puis on m'a proposé un boulot en parallèle, à san francisco. et comme camil et dante étaient déjà là ben... je suis venue. Deux prénoms que je ne connais pas, mais vu la douceur à laquelle elle les prononce je suppose que ces mecs ne sont pas n'importe qui. Je sourie en hochant la tête. Tu t'y plait ici ? Je demande en observant un peu le bar, avant de revenir vers la brune qui est à côté de moi. Camil c'est ton... copain ? Boyfriend, fiancé, chéri... anyway tout les mots que vous mettez sur lesgens quand on est en couple quoi.

apparemment, gwen c'est ton opposé. l'aventure, l'infini, l’insouciance, l'inconnu. l'inconnu surtout. c'est ça qui te fait peur. l'inconnu et la solitude. si tu te retrouves avec des deux trucs là, alors t'as plus qu'à mourir. à bien y réfléchir, c'est ce qui va t'attendre. l'inconnu tu l'as déjà avec cette maladie qui te bousilles, mais tu sais pas trop comment et qui te fait des feintes. et puis la solitude, quand tu seras plus capable de rien faire, qui se fera chier à s'occuper de toi. soudain, tu réalises pleinement ce qui t'attends d'ici quelques années. tu bois une gorgée de bière. vite, vite, vite, oublier. « tu t'y plait ici ? » tiens, c'est vrai ça. est-ce que tu te plais ici ? franchement, on pourrait dire que oui. c'est pas rose tout les jours. t'as des jours sans, des jours où t'en a vraiment marre. des jours ou tu retournerais bien en ukraine. et des jours où tu voudrais être partout sauf à san francisco. mais franchement, le reste du temps la vie est vraiment cool ici. du coup, tu te contentes de hocher la tête. ça engage pas trop, mais ça répond quand même globalement à la question. « camil c'est ton... copain ? » pourquoi plus que camil que dante, hein ? pourquoi ? pourquoi c'était toujours camil. t'as enfin pris l'habitude de parler de lui sans avoir envie soit de l'égorger, soit de l'enfermer pour qu'il ne puisse parler à personne d'autre que toi. « non non. c'est... camil. » tenons en nous là. « et toi alors, t'es pas venu poser tes valises avec une fille ? » tu dis en riant.

Je l'observe depuis qu'elle st venue me voir près de la scène, depuis que mon regard à buté sur elle me souvenant de cette jeune fille il y a quelques années, moins brune, pas tatoués, nettement moins femme. Et plus on discute plus je me rend compte qu'elle à une espèce de masque devant elle, incapable de réellement la cerner. Du moins c'est facile cerner qu'elle a une carapace, mais c'est ça qui m'empêche de voir le reste. Mais elle continue de sourire depuis tout à l'heure, et je dois dire que j'ai tendance à oublier un peu le reste face à cela... Ce qui est étrange c'est qu'elle est facile à déchiffré sur ses expressions... Comme la quand je parle de ce Camil. non non. c'est... camil. Ouai c'est compliqué quoi, et pourtant j'arrive pas tellement à tout cerner. Étant quelqu'un qui adore découvrir les gens, les comprendre, trop curieux de connaitre tout à chacun Magda me surprend, m'agace un brin, me fascine pour la soirée. Elle a changé, c'est un fait. Ok.. Je sourie poliment pour montrer que e ne chercher pas plus loin si elle le veut pas, alors que je bois une autre gorgée. J'ôte ma veste que j'avais remis après le concert, étant pas décidé à partir maintenant. et toi alors, t'es pas venu poser tes valises avec une fille ? Je rie légèrement à sa question, c'est bien mal me connaître se qui pense pouvoir en effet m'enchainer à une ville pour une femme. Non pas que je sois du genre à n'en avoir que faire des filles, mais... je serais incapable de me oser pour l'une d'entre elles. Oh non, en dix ans de voyage, aucune personnes n'a réussit à me faire me poser réellement quelque part... Les histoires de couple, c'est pas vraiment moi ça... c'est pas pour moi. Je répond avec sincérité. Je dis pas que je suis incapable d'aimer mais... à dire vrai j'ai jamais été amoureux, j'ai jamais aimé quelqu'un au point de ne vouloir que cette personne, de la vouloir pour moi. L'amour je dois trop le donner à mes amis, à mes voyages, à mon public, il faut croire. Et toi ? En dehors de tes amis y'a pas quelqu'un ? Quoi on est sur le sujet...

tu sais pas trop pourquoi t'es partie dans cette direction avec cette question. question trop privée, trop qui te regarde pas. mais au fond de toi, t'as bien envie de savoir. savoir s'il y a une fille. savoir qui passe après toi (ouais, même s'il y a des années de prescription). t'es plutôt curieuse de savoir comment il vit. avec qui, tout ça... « oh non, en dix ans de voyage, aucune personnes n'a réussit à me faire me poser réellement quelque part... les histoires de couple, c'est pas vraiment moi ça... c'est pas pour moi. » tu hoches la tête. tu t'en étais un peu doutée que c'était le genre de réponse qu'il allait faire. tu t'en étais doutée... c'est le genre de gwen tout ça. tu te rappelles un peu de comment il fonctionne. il est un peu comme... un oiseau ou... enfin un truc qui vole au vent, qui va là où on le pousse. tu bois une gorgée de ta bière. « et toi ? en dehors de tes amis y'a pas quelqu'un ? » ouhla. terrain houleux. toi même tu sais même pas quelle est la bonne réponse. tu hausses les épaules et tu regardes un peu ton verre pour y trouver l'inspiration. tu relèves la tête vers gwen. « oh, tu sais... des histoires par-ci par là. rien de très... concret on peut dire. » tu réponds, en souriant. c'est la façon la plus honnête que tu aies de répondre. parce que tu n'as pas d'autre réponse en stock.

Ma question semble la troubler, c'est même un fait plutôt dur à manquer vu comment elle fixe son verre. Elle chercher une réponse, une échappatoire ou un mensonge, que sais-je. Je me mors un peu la lèvre, je ne comprend pas trop se qu'il y a de mal à questionner mais sur le coup j'me sens un peu mal pour elle. Je tente de lui dire de laisser tomber, d'oublier mais elle remonte le regard avec un sourire.  oh, tu sais... des histoires par-ci par là. rien de très... concret on peut dire. Vague, mais une réponse quand même. Je sourie, je hoche la tête. Je l'observe un temps en me disant qu'il faut être sincère, les mecs elle doit tous les faire tomber.  Je ne dis pas ça car j'ai déjà couché avec, ou que juste parce que je la connais je ne veux pas avouer ses défaut. Mais au moins physiquement elle est diablement attirante, après niveau caractère... c'était il y a des années, mais sa fougue et son sale caractère m'amusait. Aujourd'hui je ne sais pas se qu'il en ait, mais oui, elle doit bien se débrouiller. J'imagine sans mal ton succès ... Je rétorque avec un sourire amusé en buvant une longue gorgée regardant le bar autour de nous. Pourquoi être venue seule ici ?

tu peux pas être très précise quant à ton histoire sentimentale, tout simplement parce que même toi, tu sais pas trop ce qu'il en est. tu couches avec camil des fois, et puis très souvent c'est plutôt avec d'autres. t'es pas en couple, t'es pas avec quelqu'un. t'es... pas grand chose finalement. tu regardes gwen. il n'a pas tellement changé. il est différent, mais toujours le même. ça te rassure, t'aimes bien quand les choses restent telles qu'elles l'ont toujours été. pourtant, toi t'as bien changé. et maintenant que t'es malade, tu vas encore changer. ça oui, ça ça va foutre le bordel dans ta vie. plus rien ne sera comme avant. alors forcément t'essaies de profiter du répit qu'on te donne. même si c'est pas un cadeau, c'est juste... de quoi te faire à l'idée, peut-être. « j'imagine sans mal ton succès … » tu souris à cette remarque. tu rougirais presque. t'es pas trop douée pour accueillir les compliments. tu sais jamais trop ce qu'il faut dire après. enfin, si tant est que c'était un compliment. dans le doute, tu dis rien. « pourquoi être venue seule ici ? » tu regardes un peu la salle. des fois quand tu viens à l'elbo, tu retrouves des gens que tu connais, souvent même. c'est l'avantage des petits bars dans ce style. mais ce soir, tu connaissais personne. enfin si, gwen. tu hausses les épaules. « je venais pour le boulot, alors... je pense que j'étais pas très intéressante ce soir. je pouvais pas lutter contre des joints et de la vodka. » tu réponds en souriant. « et toi, alors... tu fais quoi après, si t'es tout seul ? » tu demandes, curieuse. et puis tu te dis que c'est déplacé. si ça se trouve il a une copine et il te l'a juste pas dit, alors bien sur qu'il va aller la rejoindre. tu regrettes un peu ta question. tu bois une gorgée.

On continue de discuter, alors que je ne me soucie guère des gens autour de nous. Il n'est pas si tard, le bar n'est pas sur le point de fermer, alors le reste je m'en fiche. Je reste à discuter avec la brune tatouées, se résumant rapidement notre vie depuis qu'on s'est croisé il y a des années. Elle rougit, je crois, à mes paroles, se qui me fait sourire sans que je n'ajoute rien. Sur sa peau blanche c'est assez visible faut dire. Mais je me tais. Et je passe sur un autre sujet, rapidement.
je venais pour le boulot, alors... je pense que j'étais pas très intéressante ce soir. je pouvais pas lutter contre des joints et de la vodka. et toi, alors... tu fais quoi après, si t'es tout seul ? Sa réponse me fait doucement rire alors que je hoche la tête face à son franc parler. Je dois dire que l'a retrouver ce soir seule c'est encore plus sympa. Avec des amis, on aurait moins pu discuter tranquillement. je suis donc ravis que tu ais préféré la bière et ton écoutes de la musique. Je répond avec franchise. Se que je fais moi après ? Aucune idée, pas du genre à plannifier. Je suis sur qu'en rentrant à pied à l'appartement où je vis en colocation, j'aurais trouvé mille distraction pour m'occuper. Oui pas encore de voiture, j'en ai pas vraiment eut besoin avant cela. Tout seul... je l'observe un moment avec un sourire... léger. Ça dépend de si je finis ... vraiment tout seul. Je rétorque lentement avant de boire une longue gorgée.

tu trouves ça drole d'avoir retrouvé gwenaël ici. ce hasard, bizarre... gwen était loin dans ta mémoire jusqu'à présent. et jamais tu n'aurais cru le revoir un jour. en tout cas, pas comme ça. c'était comme un petit retour en arrière. il t'impressionnait un peu. sans doute à cause du passé qui vous liait. enfin, qui te liait à lui surtout. tu te demandais s'il se doutait un peu... après tout, ça aurait pu se voir dans tes gestes. à l'époque tu étais mal assurée. est-ce qu'il se doutait de ce qu'il representait à tes yeux. ce qu'il était et ce qu'il serait par le fait toujours ? peut-être qu'un jour tu lui dirais. vous pourriez en rire. oui, ça pourrait être drôle. surtout que tout ça est bien du passé maintenant. et tu n'es plus aussi naïve dans ce domaine, au contraire. tu cotoies bien assez dante et camil pour avoir perdu toute l'innocence du sexe. « je suis donc ravis que tu ais préféré la bière et ton écoutes de la musique. » il te tire de tes pensées. tu souris en rougissant un peu. « ça dépend de si je finis ... vraiment tout seul. » à ces mots, n'importe quel autre mec, tu aurais été un peu plus allumeuse. tu aurais battu des cils, tu aurais fait en sorte que vous finissiez cette soirée seuls... à deux. mais tu ne savais aps vraiment si c'était le genre de gwen. et tu ne te voyais pas faire ça avec lui. il t'impressionnait pas mal quand même. peut-être qu'avec quelques verres de plus... tu lui aurais proposé de voir tes progrès... « je vois... » tu te contentes alors de répondre.

Évidement lorsque Magda me demande se que je compte faire après, je ne me permet pas de mentir. Bon en temps normal avec une autre fille que je connais plus, j'aurais sans doute été un peu plus clair encore, mais c'est plutôt clair comme fin de soirée et se que je sous entend. Pas dans le genre à hésiter sur ce genre de chose, mon sourire traduit plutôt bien le reste... je vois... Ok, je dirais... fail Gwenaël ! Alors là c'est plutôt un truc auquel je m'attendais pas. Un oui ou un non, mais ce genre de réponse... Même si ça a plus le goût d'un "non, désolé", c'était plutôt vague. Je me mors la lèvre en souriant riant intérieurement de se que je viens de me prendre en pleine face. anyway... Je suppose qu'on va vite se recroiser dans une ville si petite. Bon c'est pas "si petit" mais comparé à mon habitude à parcourir le monde, je trouve qu'il y a mille fois plus de chance de la recroiser ici. Je termine mon verre en recommandant un autre alors que je regarde l'heure, finissant par sortir une clope de mon paquet. Tu m'accompagnes fumer ? Je demande avec un sourire laissant de côté ce "minuscule" échec , enfin pour le moment du moins. Je me lève donc attrapant juste mon écharpe et mon chapeau laissant ma veste sur la chaise.

« anyway... je suppose qu'on va vite se recroiser dans une ville si petite. » il termine son verre. tu fais de même. tu laisses la bière couler dans ta gorge. la bière c'est pas trop fort. ça te fait pas froncer les sourcils quand ça descend. « tu m'accompagnes fumer ? » tu hoches la tête de haut en bas. et puis tu commences à rassembler tes affaires. « ou... enfin... on peut aller ailleurs aussi... si t'as rien d'autre de prévu, je veux dire. » tu tentes, doucement. tu sais même pas quoi faire. dans le doute, tu remets ton petit carnet dans ton sac. et tu enfiles ta veste en direction de la sortie, sans même attendre sa réponse. au moins pour fumer une cigarette et le reste, on verra... oui voilà. on verra. c'est bien l'imprévu aussi. tu t'y fais de temps en temps. tu sors dehors et tu prends une cigarette dans ton paquet. à ce moment là, tu aurais bien préféré un joint, histoire de paraître un peu plus normale et un peu moins surprise. c'est juste gwen après tout. c'est juste le gars qui a pris ta virginité, pas de quoi en faire tout un plat. tu attends qu'il te rejoigne dehors. tu sautilles un peu sur place parce qu'il fait froid.

ou... enfin... on peut aller ailleurs aussi... si t'as rien d'autre de prévu, je veux dire. Je l'observe un peu surprit par sa réponse, bien que pas contre cette idée là. Elle range ses affaires, prend sa veste et moi je paye nos consommations en attrapant ensuite ma guitare et finalement ma veste, ba ouais si on se casse... Finissant par prendre le même chemin que Magda, je salut le patron du bar en étant sur de revenir d'ici peu rejouer dans son bar. Et je sors sur le trottoir, rejoignant donc Magda qui s'agite seule. Je pose ma guitare contre le mur, enfilant ma veste en frissonnant un peu. Passer de le Thailande à San Francisco, mauvaise idée. Je sors mon briquet allumant ma clope alors que ma clope s'embrase instantanément. La lumière rouge enflamme le bout et je recrache la fumée avec douceur mon regard se portant de nouveau sur Magda. Alors où veux-tu aller ? Tu connais des coins sympa ?... Moi pas encore, et je me fuirais presque à son jugement pour ce soir, alors que mon regard ne lâche pas son visage. Gwen, cesses d'y penser.

tu t'agites sur le trottoir en attendant gwen, la cigarette coincée entre tes lèvres. et tu te dis que c'est stupide, que t'aurais pas du lui proposer ça. qu'est-ce que t'es supposée faire ? le ramener chez toi ? aller chez lui ? tu es perdue maintenant. tu attends. gwen fini par te rejoindre il a pris ses affaires. tu en déduis sagement qu'il a décidé de répondre positivement à ton offre. ce qui t'angoisse encore plus parce que le questionnement qui se faisait dans ta tête est pour de vrai maintenant. qu'est-ce que tu dois faire ? « alors où veux-tu aller ? tu connais des coins sympa ?... » est-ce que tu connais des coins sympas ? oui... tu réfléchis, tu turbines à fond. sauf que oui, tu connais des endroits sympas. mais sympa le jour. pas en pleine nuit de janvier. ça n'a aucun intérêt. tu tires sur ta cigarette. tu vis ici depuis trois ans, tu vas bien trouver un truc. « euh... oui. enfin... je connais des endroits mais... enfin, ils sont bien la journée... » tu dis, honteusement. tu le regardes et tu affiches un petit sourire. tu te sens bête. mais tu reprends tes esprits.

Je m'écarte un peu de l'entrée du bar pour laisser le passage libre aux gens, s'ils veulent entrer ou sortir. Bon y'a pratiquement personne dehors à cette heure il faut dire. Quelques fumeurs éparpillé sur le trottoir, comme nous, qui rentrent au fur et à mesure. Je la questionne, ravis de pouvoir la suivre et qu'elle me fasse découvrir d'autres lieux. Faut que j'en découvre, y'a pas moyens, pour m'occuper. euh... oui. enfin... je connais des endroits mais... enfin, ils sont bien la journée... Je fronce les sourcils face à sa réponse, à sa manière de réfléchir depuis tout à l'heure. J'hésite à me dire que je l'a met mal à l'aise. Où est-se ma proposition de tout à l'heure ? J'en sais rien, à chaque fois elle semble hésiter, sur je ne sais quoi d'ailleurs. J'inspire ma fumée en l'observant du coin de l’œil, il fait froid, mais c'est supportable je dois l'avouer. Mon appartement est pas très loin sinon. Enfin à vingt minutes à pied, mais on peut prendre un taxi s'il y a que ça.. Oui parce que je n'ai toujours pas de voiture pour circuler. Ca me fait un peu flipper tout les papiers à remplir pour posséder un tas de ferraille. Je propose ça calmement, je lui jette un simple regard. Songeant à être peut-être un peu plus... expressif ?

il va falloir que vous trouviez une solution quoi qu'il arrive, parce qu'il fait vraiment trop froid. t'es trop frileuse pour trainer deux plombes de plus dehors. tu reprends confiance en toi, par un miracle dont tu ignores la provenance. tu vas trouver une solution. « mon appartement est pas très loin sinon. enfin à vingt minutes à pied, mais on peut prendre un taxi s'il y a que ça.. » tu relèves la tête vers lui. tu hoches de haut en bas, comme tu sais si bien le faire. « non, je peux marcher. » bon la vérité c'est que maintenant, t'as tendance à fatiguer vite. et aussi que t'as du mal à mettre un pied devant l'autre sans trébucher etc. mais tu vas te concenter. faire un effort et tout va bien se passer. et tu... oui, tu vas aller chez gwen. comme si de rien n'était. c'était un bon programme. tu tires une dernière fois sur ta cigarette et tu enfonces tes poings dans tes poches, pour réchauffer tes mains. « c'est par où ? » tu demandes.

non, je peux marcher. Ça veut dire que oui on va chez moi ? Cette fille est pas si facile à cerner j'en ai la preuve depuis une vingtaine de minutes maintenant. Je hoche donc la tête en terminant ma clope tranquillement, la regardant enfoncer ses mains avec un air frigorifié. C'est par où ? Je sourie en attrapant ma guitare. On va prendre un taxi, tu vas avoir froid... Je jette mon mégot dans un cendrier près de la porte, regardant autour de nous alors que je finis par faire un signe à un taxi. Comme quoi ici ils squattent devant les bars, c'est pas con comme astuce ça. L'observant s'arrêter devant nous, j'ouvre la porte pour Magda la laissant entrer l'observant alors que je suis le mouvement donnant l'adresse au chauffeur alors que je referme la porte me frottant les mains pour me réchauffer. Et toi tu habites par où ? Ba oui, juste pour savoir.

« on va prendre un taxi, tu vas avoir froid... » un sourire plein de sollicitude se dessine sur tes lèvres. c'est pas vraiment à cause du froid que t'avais pas envie de marcher. mais ça suffira comme cause. gwen fait signe à un taxi et tu entres à toute vitesse dans l'habitacle. l'intérieur est chauffé. tu as un petit sourire de contentement. tu frottes un peu tes mains, pendant que gwen donne son adresse après être monté à ta suite. « et toi tu habites par où ? »  ton doigt pointe au loin, comme si on allait y voir ton appartement, alors que pas du tout. « j'habite par là-bas. sur sunset, avec un coloc. c'est plutôt cool. je te montrerai mon appart' un jour. » tu déblatère. tu mets tes mains sous tes cuisses pour les réchauffer. et tu regardes gwen. maintenant, à chaque fois que tu le regardes, tu repenses à ta première fois. cette fois t'arrive pas à empêcher un petit rire te t'échapper. tu baisses la tête, le sourire aux lèvres, pour que tes cheveux noirs te cachent.