Durant sa pause du midi, ayant près de quatre heures, Khan avait cru bon de se rendre chez Jules comme celle-ci lui avait demandé, sans savoir ce qui l'attendait. Comment aurait-il pu ? Il était persuadé que la jeune femme voulait passer un peu plus de temps en sa compagnie, il n'aurait su dire non, lui-même aimant flâner avec elle. Cela lui rappelait le bon vieux temps, la relation amoureuse en moins. De même pour les relations sexuelles même s'il n'aurait pas dit non à l'idée de remettre le couvert au lit. Jules était désirable, un peu trop pour la santé mentale des hommes qui gravitaient autour d'elle. Et il n'était qu'un homme, alors il était normal qu'il ait fait, à leur retour de Los-Angeles quelques rêves érotiques qui la mettait en scène, se réveillant frustrée et devant se livrer à une activité adolescente qu'il trouvait honteuse à son âge. Se branler, sérieusement ? Cela était à ses yeux, preuve qu'il était incapable de se trouver une femme avec qui passer la nuit. Il n'aurait pu aller frapper à la porte de Ray, déjà c'était inconvenant à une heure aussi tardive et puis elle l'aurait sûrement couper les couilles en se rendant compte qu'il se servait de son corps pour en baiser une autre. Il poussa un soupir et monta les escaliers d'un pas décontracté, les mains dans les poches de son blouson. A la bonne porte, il frappa et patienta que la propriétaire veuille bien l'inviter dans son entre.

J'étais folle, sans doute. Mais comme dirait Lera, fallait bien que j'me bouge un peu le cul si je ne voulais pas finir nonne. J'avais donc suivi ses précieux conseils, soit m'envoyer en l'air avec Khan. Il avait l'air de m'avoir fait des avances plus ou moins explicites, donc cela signifiait qu'il en avait envie ? Puis de toute façon, j'en avais également envie et Khan était le partenaire idéal. Je m'étais faite belle pour notre rendez-vous de ce midi après être sortie du travail. J'avais mon après-midi et Eireen était chez sa nourrice -une nourrice qui pouvait s'avérer très utile. Je portais des sous-vêtements en dentelle rouge et par dessus une petite robe de chambre en satin noir. J'étais à la fois excitée et un peu stressée de voir la réaction de mon ami. Il fallait que je reste sûre de moi. Quand il toqua à la porte, je me dépêchai d'y parvenir. J'ouvris la porte, et me décalai pour le laisser entrer. « Salut Khan ! » Je souris. Tout allait bien pour le meilleur des mondes, j'étais en robe de chambre devant lui et franchement ça se voyait que je ne portais pas grand chose en dessous...

Khan s'attendait à une visite de routine entre deux amis, à discuter, à déjeuner, à rigoler, blaguer ensemble et sûrement pas à une Juliet en petite tenue devant la porte. Il se força à continuer à faire fonctionner son cerveau et surtout à ce que son regard ne se perde pas sur les courbes magnifiques de la jeune...sans grand succès. L'affirmation selon laquelle les hommes pensaient avec leur membre n'était mais alors pas du tout erroné. Khan avait oublié jusqu'à son propre nom, tout ce qui comptait pour l'heure était ce qui se passait dans son pantalon, et ce corps qui osait se pavaner aussi dénudé. Jules, ignores-tu que les hommes ne sont que des loups qui ne savent se retenir ? Oh bordel de merde. Il devra se casser plus rapidemenet, une séance branlette semblait plus que nécessaire. Peut-être le laissera-t-elle utiliser sa salle de bain pendant trente minutes. Une constipation, certes pas du sexy, serait un bon alibi. Quel comportement d'adolescent, mais il ne pouvait quand même pas la forcer. Il avait tenter plusieurs rapprochements physiques ce week-end mais ceux-ci étaient restés inefficaces. "Euh..." Il déglutit, du calme Khan t'es pas un puceau. "Je suis en avance ? Enfin, tu vas sortir ?"

Bon, je ne m'attendais pas à mieux. Intérieurement, je rigolais parce que c'était plus amusant la tête qu'il tirait. Le pauvre, il avait l'air complètement perdu. « Du tout, je t'attendais. » Répondis-je le plus naturellement possible. J'avais changé. J'avais viré la Juliet froide inaccessible, pour la séductrice. Je me mis à lui tourner autour lentement.  « Mets toi à l'aise... » Dis-je alors qu'en même temps, je me chargeai moi-même de lui retirer son manteau et de l'accrocher au porte manteau derrière moi. Je terminai mon petit tour autour de lui. Arrivant à nouveau face à lui, je lui souris. Sourire coquin. Puis, je pris le bras de Khan et le tirai comme un pantin jusqu'au canapé pour le faire asseoir. Sans dire un mot, je restai debout face à lui. Lentement mais sûrement, je détachai la ficelle de ma robe de chambre avant de la faire glisser sur mes épaules. J'avais été strip-teaseuse, je savais faire les choses bien et sensuelles. Je portais un top façon corset avec des petits nœuds devant. Noir et dentelle, le string était assorti. J'avais également des porte jarretelle, des bas et des escarpins pour terminer. Me mordant la lèvre, je retirai mes chaussures, avant de venir m'installer sur ses cuisses. « J'espère que tu as du temps devant toi... » Murmurai-je à son oreille.

Elle l’attendait, hein ? Il n’était pas sur de comprendre. De toute façon, à cet instant précis, il n’était pas certain de comprendre grand-chose. Son cerveau semblait avoir rendu les armes, vous savez, à la manière d’un ordinateur qui ne parviendrait plus à mettre en route le système adéquat. Il n’était même plus sur de comprendre anglais, c’était pour dire. Alors, docile comme un cochon en direction de l’abattoir, il la laissa le délester de sa veste, bien trop occupé à se demander où son regard devait se poser. Si ce dernier se perdait sur ses attributs, elle aurait de lui l’image d’un…mâle. Ouais, un mâle face à une jeune femme ô combien désirable en petite tenue. Oh, bordel de merde, le chapiteau menaçait de faire le plein. Alors qu’elle allait accrocher sa veste à l’endroit prévu à cet effet, son regard dévia malgré lui sur sa délicieuse paire de fesses, portée par des jambes à damner un saint. Que dieu bénisse l’Irlande ! Alléluia ! A fond dans son rôle de pantin en contemplation, il se laissa mener sur le canapé devant lequel l’attendait ce qu’il décrirait sans doute comme le spectacle le plus excitant. Le moins qu’il put dire c’était que Jules n’avait plus rien à voir avec la novice en relation qu’il avait rencontré des années plus tôt. L’assurance qu’elle dégageait l’aurait presque poussé à se mettre à genoux pour qu’elle le traite comme une dominatrice dans un salon sm. Oui, il en était là. « Enormément… » parvint-il à articuler lorsqu’elle vint s’installer sur ses cuisses, machinalement ses mains avaient rejointes ses fesses. Il avait toujours trouvé les femmes avec porte-jarretelles à se damner –c’était ironique que quelqu’un d’allergique à la religion utilisât tant de termes en rapport…bref, ce n’était pas le plus important, n’est-ce pas ? Avide, pressé, en rut, ses mains ne tardèrent pas à approfondir leur exploration en se promenant sur d’autres parties de ce corps qu’il avait jadis connu sous le bout des doigts. Ses lèvres, elles, se perdirent dans son cou avant de descendre un peu plus bas à la naissance de sa poitrine.