Encore une semaine ou papa t'avait lachement abandonner a la maison. Il etait parti en voyage d'affaire. Du moins c'est ce qu'il disait, mais tu etais convaincue qu'il ne faisait que batifoler avec une de ses secretaires. Limite, tu te demandais si tu servais encore a quelque chose. Tu avais la maison pour toi, si on enlevait les domestiques, mais eux tu ne les comptais pas. Du coup, tu n'etais presque jamais a la maison. Tu sortais tout les soirs, laissant presque tes cours de cote. Peut-etre que ca fera remarquer ton pere. Puis, les soirées c'etaient tellement mieux avec ta petite bande d'amies - qui soyons honnete tu meprisais pas mal. Personne n'arrivait a ton hauteur et elles ne faisaient que te lecher les bottes pour avoir quelque choses. C'est beau la notoriete bien sure mais aucune d'entre elles n'arriveraient a ton hauteur. Ca te faisait tellement rire a quel point elles essayaient.
Ton cours de mathematique venait de prendre fin et tu te depechais de sortir de cet amphitheatre. Tu voulais quelque chose, et depuis quelque jours deja. Quinn Evans. Un mec que tu ne connaissais pas, et pourtant, c'etait lui que tu voulais. Tu avais toujours ce que tu voulais, surtout quand ce quelque chose etait pas toujours legal. Tu avais ete mis au courant de son petit trafic par des contacts a toi et tu en voulais. Ce vide que tu ressentais, il ne pouvait plus si facilement etre rebouché, ni par Caleb, ni par les soirées ni par marie-jeanne. Il te fallait plus quand papa n'etait pas la, et c'etait Quinn qui allait te procurer cela. Tu l'attendais a la sortie des cours, vu que monsieur n'y avait pas ete depuis quelques temps et c'est en le voyant que tu t'approchais de lui d'un pas assuré. "Quinn Evans?" Lui lancais-tu d'un ton ferme.
Après une semaine passée hors d'ici, à n'avoir que des grands espaces autour de moi et personne pour me dire quoi faire ou quand le faire, ça me faisait vraiment bizarre de revenir sur les bancs de l'université. Heureusement, la matinée était consacrée aux travaux pratiques et sans vouloir me vanter, je pense que j'étais quand même bien meilleur que le reste de ma classe à ce niveau-là. Je comprenais les concepts ainsi que instructions bien plus vite que les autres, je travaillais bien plus vite que les autres et du coup, le prof me collait souvent avec l'élève qui avait le plus de peine dans le groupe. Une chance pour la fille qui s'était retrouvée avec moi aujourd'hui, j'étais d'une humeur excellente et j'ai presque éprouvé du plaisir à lui expliquer les choses. Rien n'aurait pu gâcher mon moral en ce moment, à tel point que j'avais même envie d'aller voir mon frère pour mettre au clair la situation entre nous deux, au lieu de lui faire la gueule indéfiniment.
Pour résumer, les heures de cours avaient passé très vite, à tel point que lorsque l'enseignant annonça la fin de la leçon, je fus presque surpris en levant les yeux du rapport que je finissais de rédiger. Eh bien, eh bien… comme quoi, quand on aime quelque chose, on ne compte pas -les minutes- ! Terminant donc rapidement ma conclusion, je me levais pour rendre les feuilles et rangeais mes affaires, puis sortis de la salle en m'étirant. Ce que je ne m'attendais pas à trouver en passant les portes de sortie, cependant, c'était une jeune femme qui allait m'aborder sans gêne. Ca ne me dérangeais absolument pas, puis-ce que j'étais aussi du genre direct lorsqu'on en venait aux contacts humains, mais je haussais tout de même un sourcil en l'entendant m'adresser la parole. Sourire aux lèvres, je déposais mes yeux sur les siens calmement. Lui-même. Je peux t'aider ? J'avais déjà vu ce visage quelque part, mais impossible de lui donner un prénom. Je me souviens juste m'être dis que c'était le genre de personne qui ne faisaient pas et ne feraient sans doutes jamais partie de mon milieu.
Les drogues, ce n'etait pas une nouveauté pour toi. Du moins pas les douces, mais tu voulais plus. La marijuana ne te comblait plus et le vide que tu avais en toi n'allait pas si facilement se remplir a nouveau. Il n'y avait que des cons autour de toi qui pensaient qu'ils t'importaient mais au fond, tu ne voulais que t'en debarasser pour trouver autre chose. T'avais besoin de renouveau, de quelque chose pour refaire vivre ta flamme ou qu'importe ce qu'on pourrait utiliser comme metaphore. Mais bon ce n'etait pas vraiment de ca que tu voulais parler. Tu etais le genre de fille qui etait vite lassée. Il te fallait toujours quelque chose pour t'occuper, quelque chose de nouveau et tu n'etais pas du genre patiente a attendre que ca arrive. Si tu voulais quelque chose, c'etait sur le champ. Merci papa de t'avoir eduqué en tant que princesse pourri-gatée superficielle.
C'etait ainsi que tu voulais parler a Quinn. Un homme que tu ne connaissais pas, mais ca ne t'empechait de lui adresser la parole. Tu n'avais pas froid aux yeux quand ca venait a parler a quelqu'un. Quand on grandissait dans la societe mondaine, on devait apprendre a ne pas etre timide et a parler ouvertement si on ne voulait pas se faire marcher dessus. Tu t'etais approchée de lui a la sortir de son cours. Tu souris alors qu'il te repondit. "Je crois que c'est mieux de ne pas parler ici de ce que je veux." Lui dis-tu avec un petit sourire. Non tu n'allais pas discuter de ce genre de choses devant l'entierte de la fac et surtout pas a la sorti d'un cours ou les profs rongeaient les couloirs. Tu n'avais peut-etre pas froid aux yeux mais tu etais tout sauf suicidaire.
Ce qu'elle voulait... dit comme ça, j'avais presque l'impression d'être face à une proposition sexuelle de sa part, mais nous savions très bien de quoi il en retournait vraiment, l'un comme l'autre, c'est pourquoi j'ai gardé une expression plutôt sérieuse sur le visage. Argh... j'avais promis d'arrêter cette activité, j'avais même cessé toute production depuis des semaines... c'était un peu délicat. Effectivement... je levais la tête pour regarder autour de nous, puis plongeais mes mains dans mes poches en prenant la direction du parc, loin des oreilles indiscrètes.
Après une cinquantaine de mètres passées dans le silence, ma voix se fit cependant à nouveau entendre. Je sais que t'en n'as rien à cirer, mais je te déconseille de faire ça. Les blacks et les paumés, je m'en fichais un peu qu'ils se shootent à l'une des drogues les plus addictives que l'on puisse trouver sur le marché, mais ça m'embêtait un peu plus dès qu'on parlait de jeunes. En général, je n'avais pas de contact direct avec les clients, ce qui me faisait d'autant plus bizarre comme conversation. Je me sentais vraiment comme un mac qui allait discuter de refiler une prostituée à quelqu'un.
Tu ne repartirais pas d'ici tant que tu n'avais pas ce que tu voulais de Quinn. Tu avais tes moyens et tu ferais tout pour qu'il te donne ta drogue. Tu n'etais pas du genre a abandonner rapidement. Il ne fut pas longtemps avant que le jeune homme comprenne de quoi tu parlais et vous parties en direction du parc. Il fallait mieux que personne ne vous entende. Tu avais horreur des personnes qui ne se melaient pas de leur affaires et si il y avait ne serait-ce qu'une seule personne qui aurait entendu votre discussion, tu t'assurerais qu'elle le regrette pendant longtemps. T'avais deja bien tue quelqu'un indirectement, tu aurais aucune honte a le refaire. Et clairement avec lui si il allait continuer a te donner des conseils. Tu ne le connaissais pas, il ne te connaissait pas. Tu avais envie de drogue, il allait t'en fournir. Un point c'est tout. Ouais tu aurais pu en demander a Oakley, mais il avait pas specialement besoin de savoir de ca. Tu t'arretais devant lui, le regardant droit dans les yeux. "Je t'ai pas demande de me sermonner sur mes envies. Tu as ce que je veux, tu vas m'en donner et je te paie meme le double ou le triple si tu veux." Vu que l'argent c'etait pas un probleme et que papa ne regardait jamais les depenses sur sa carte de credit, et quelques milles dollars de perdu c'etait absolument rien pour lui. Tu restais ferme planté devant lui. T'allais pas bougé et si il continuait a refuser, tu utiliserais d'autre moyens.
Eh ben c'est qu'elle n'y allait pas par quatre chemins, celle-là! J'avais l'impression d'avoir affaire à une gamine de riche - c'était sans aucun doute le cas - qui ne savait absolument pas de quoi elle parlait et le fait qu'elle me reprenne me fis soupirer intérieurement. Elle n'allait pas me lâcher, hein ? Et s'il te plaît, c'est pas dans ton vocabulaire, j'suppose ? Je haussais un sourcil tout en m'allumant une cigarette, puis plongeais tout de même une main dans une de mes poches intérieures. Je sais pas qui t'a parlé de moi mais t'apprendras que je vends pas, normalement. C'est pas mon boulot. Après avoir lancé un coup d'oeil autour de moi, je sortis une petite pochette en plastique dans laquelle il y avait une sorte de petit cristal transparent, puis la tendis à mon "amie". Essayes et tu me diras ce que t'en penses, c'est cadeau. Bah ouais... j'allais pas lui faire payer du sucre. Parce que... ouais... c'était du sucre... comme sur les sucettes. Celles qu'on donne aux enfants, quoi
Toi macher tes mots? Non ca n'existait pas. Si tu voulais quelque chose alors tu faisais tout pour l'avoir. C'etait comme cela. Tu voulais quelque chose, tu y allais direct et tu ne passais pas par les quatre chemins. Tu avais toujours tout ce que tu voulais, et tu avais clairement pas l'intention que cela change maintenant. Tu lancais une grimace surnoise a Quinn avec sa replique. Il s'attendait vraiment a ce que tu sois gentille avec lui? Non, mais il te connaissait. Surement pas, il ne devait absolument pas venir de ton monde. "Oh j'sais que tu n'vends pas mais, tu vois, j'fais pas confiance aux gens. J'prefere aller a la source." Oui tu aurais pu aller voir les dealer, apres tout ton meilleur ami en etait un, mais pour ce genre de choses, quand ca venait a autre chose que de la weed, tu preferais voir le producteur directement. Finalement, il sortit une petit sachet contenant des cristaux. Tu arquais un sourcil. Il etait serieux? Tu le pris discretement. "J'te jure que si tu me prends pour une conne, tu vas vite le regretter." Oh que oui il allait. Tu detestais qu'on se mettait en travers de toi et si Quinn l'avait fait en te donnant de la merde, il n'allait pas etre si content que cela.
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Encore une semaine ou papa t'avait lachement abandonner a la maison. Il etait parti en voyage d'affaire. Du moins c'est ce qu'il disait, mais tu etais convaincue qu'il ne faisait que batifoler avec une de ses secretaires. Limite, tu te demandais si tu servais encore a quelque chose. Tu avais la maison pour toi, si on enlevait les domestiques, mais eux tu ne les comptais pas. Du coup, tu n'etais presque jamais a la maison. Tu sortais tout les soirs, laissant presque tes cours de cote. Peut-etre que ca fera remarquer ton pere. Puis, les soirées c'etaient tellement mieux avec ta petite bande d'amies - qui soyons honnete tu meprisais pas mal. Personne n'arrivait a ton hauteur et elles ne faisaient que te lecher les bottes pour avoir quelque choses. C'est beau la notoriete bien sure mais aucune d'entre elles n'arriveraient a ton hauteur. Ca te faisait tellement rire a quel point elles essayaient. 
