| Jeu 22 Aoû - 17:23 | |
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Léonie rentrait du boulot après une longue et épuisante journée. Elle n’avait pas très bien dormi et la masse de travail lui avait semblé interminable. Heureusement, son patron était dans un de ses bons jours et l’avait laissé terminer à l’heure. Délivrance inespérée. La jeune femme était rentrée chez elle, se faisant couler un bon bain chaud. Bon, elle dépassait à trois quart de la baignoire quand elle se couchait, mais c’était mieux que rien. Du moins, elle s’en contentait. Mais il serait vraiment temps qu’elle change d’appartement, quitte à faire un gros prêt à la banque. Son chez-elle partait de plus en plus en cacahouètes, si bien que cela ne l’étonnerait guère que les murs du bâtiment se brisent. Après tout, avec toutes les conneries des afro-américains, il en voyait des belles. Elle aussi, il faut dire. Mais bon, elle avait appris les heures auxquelles elle pouvait sortir. La blonde se déshabilla d’une main experte puis se glissa dans l’eau chaude. Déjà plus détendue, la demoiselle alluma la radio qui, après un crépitement rauque, chanta les airs de pop d’une chanson qu’elle adorait. Shawty’s like a melody in my head, that I keep out got me singin’ like, na na na, everyday. It’s like my iPod stuck on my replay, replay-ay-ay. Fermant les yeux, Léonie fredonnait cet air entrainant, oubliant ainsi sa rude journée. Tranquille, elle ne pouvait rêver de mieux. Mais aussitôt cette pensée lui effleura l’esprit, aussitôt la chanson fut coupée par une forte voix, déclarant avec amusement l’heure d’antenne libre. Exaspérée, la jeune femme soupira. Elle trouvait cette émission totalement débile et elle ne pouvait que honnir cet homme avec son air faussement joyeux régler les problèmes des gens. Il en riait peut-être, mais pour la blonde, ce n’était pas franchement amusant. Puis même, à un moment il faut bien retrouver son sérieux, la vie n’est pas qu’une grande tranche de rigolade. Irrité par ce manque de tact de la part de l’animateur radio, elle attrapa son téléphone et composa le numéro qu’il récitait. Cela faisait pas mal de temps qu’elle devait supporter ses incessantes animations, toutes aussi puériles les unes que les autres. C’en était assez, elle en avait marre. Il n’avait donc rien de plus intelligent à faire de son temps libre ? Son téléphone sonnait pendant qu’elle bouillonnait. Si jamais, il lui répondait, elle n’hésiterait pas à lui exprimer clairement son point de vue. Il ne lui restait plus qu’à prier pour qu’il ne tombe pas sur la Française, sinon ça allait mal finir pour lui. Et il se mettrait son humour où elle pense.
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