J'ai toujours fuis devant les difficultés, devant mes échecs. J'aurais aimé ne pas fuir encore une fois, mais j'en étais complètement incapable. Il était pour moi impossible de rester là, à regarder la réalité me tomber en pleine face comme à chaque fois. Il était simplement impossible pour moi de rester là, à regarder la seule personne que j'aimais s'éloigner dans le futur à cause d'une femme enceinte jusqu'au cou -et c'était le cas de le dire-. Je l'entend encore m'annoncer qu'il allait être papa d'un gamin. Durant plusieurs jours, je m'étais fait à l'idée que je ne devais pas lui en vouloir et que je devais assumer. Jaxton avait mit enceinte cette fille avant de me rencontrer, tout était bien, tout aller bien. Je souriais, prétendais que la situation me convenait. Mais non. S'en était de trop. Je n'étais pas prête à priver cet enfant de son père, ni d'interdire Jaxton de voir cet enfant. Et j'étais encore moins prête de voir Jaxton heureux grâce à une autre personne que moi. Tout ça, c'était beaucoup trop pour moi.
Je me releva pour sortir le reste des vêtements de mon armoire et les poser sur mon lit, avant de prendre une cigarette qui se trouver sur mon bureau. Je m'étais récemment mise à fumer, moi qui avait arrêter toute ces addictions et qui m'étais promis de ne plus y toucher, c'était peine perdu à présent. Mais je ne pouvais m'en passer, tout les événements actuels de ma vie me stresser. Jaxton et son futur enfant avec Phoenix, Plum qui m'a récemment annoncé que nous étions sœur et puis, mon travail de mannequin qui n'était pas de tout repos. A peine avais-je commencé de fumer ma cigarette que quelqu'un se mit à toquer. Il n'était pas en retard, après tout, il n'y avait jamais été en retard. J'aurais bien aimé qu'il soit en retard aujourd'hui, pour avoir un peu plus de temps pour imaginer comment j'allais lui annoncer mon départ, comment j'allais lui dire que je ne voulais plus continuer d'être avec lui avec tout ce qu'il se passait.
J’inspire un grand coup puis je ne tarda pas à aller lui ouvrir. Je me recula rapidement de la porte, voulant éviter le moindre contacte physique avec lui qui me rendra la tâche encore plus difficile qu'elle ne l'était actuellement. Je força un sourire et je ne doute pas qu'il avait du remarquer qu'il ne sortait pas du cœur ce sourire. « Euh.. Salut. Referme la porte derrière toi. », soufflais-je. Je ne perdis pas temps pour regagner ma chambre ou j’écrasai le mégot de cigarette que j'avais en main dans le cendrier avant de me rejeter dans les préparations de ma valise.
La situation étais merdique, encore une fois tout m'échappais sans que je ne puisse vraiment le contrôler. Plusieurs choses se passais en même temps et j'avais beaucoup de mal à tout gérer et à tout assimiler ce qui se produisais dans ma vie. Le message de Capucine m'annonçant qu'elle avais besoin qu'on parle me fit légèrement paniquer, le lâchais tous ce que j'étais en train de faire pour sauter sur ma moto et me diriger vers l'appartement de ma petite amie. En à peine cinq minutes je me trouvais en bas de son immeuble, je garais la moto à la va vite et enlevais mon casque. Je tentais de me calmer en montant les escalier, je soupirais un grand coup avant de sonner à la porte de la blonde.
Son accueil avais l'air plutôt froid, malgré mon sourire. Elle faisait tout pour éviter le moindre rapprochement et elle fuyait mon regard. Elle partit assez rapidement dans sa chambre, je refermais la porte derrière moi et la suivis. Accoudé à l'entrer de la chambre je la regardais faire sa valise. Je baisais les yeux quelques instant, j'avais reçut le message cinq sur cinq. J'enfilais mes main dans les poches, afin d'éviter le moindre geste de colère. Je ressemblais à un enfant de quatre ans qui avait fais une bêtise et je savais pertinemment que c'était le cas.
Jaxton ; Crache le morceau Capucine c'est bon, on va pas faire durer ça cent sept ans j'ai autre choses à foutres.
Okay, pour le contrôle de la colère on repasseras vu le ton que j'avais involontairement employé. Je rentrais un peu plus dans la chambre et me postais juste à coté d'elle afin de la bloquer et de l'obliger à me faire face lorsqu'elle m’annonceras sa putain de grande nouvelle.
Quand j'avais commencé à travailler en tant que mannequin, quand j'avais commencé à sortir avec Jaxton, je n'aurais jamais pensé que tout ce serrer arrêter aussi vite. Mais j'étais à bout, complètement fatiguée mentalement ainsi que physiquement. J'avais besoin de prendre des « vacances », si je peux me permettre d'utiliser ce terme. De prendre du recul pour pouvoir revenir plus forte. J'avais donc prit une décision radical et personne ne me ferait changer d'avis. Tout était réfléchis, tracé. Je partirais pour Paris demain. Le Paris que j'avais quitté quelques années plus tôt, que j'avais fuis. Je ne m'en allais pas longtemps, du moins, un mois, peut-être plus. Je ne savais pas et je ne voulais pas me préoccuper de ça pour le moment, je voulais m'en aller, fuir comme une lâche. Tout s'arrêter là. J'avais prévenu mon agence que je serais moins disponible sur le territoire américain pendant un petit moment, il ne me restais qu'à prévenir Jaxton de ma décision. Je n'avais pas encore imaginé sa réaction et à vrai dire, je n'essayais pas de l'imaginer parce que je savais déjà qu'il allait s'énerver et que je détestais par dessus tout énerver Jaxton. Mais il devait comprendre.
« Crache le morceau Capucine c'est bon, on va pas faire durer ça cent sept ans j'ai autre choses à foutres. », je restais silencieuse tout de même pendant de longue minutes. Cherchant les mots, cherchant à compatir avec le ton d'énervement qu'il avait employé. Je cessa tout mes mouvements en sentant Jaxton venir se tenir juste à mes côtés, les yeux rivées sur ma valise. J'inspirais un grand coup, je devais agir en tant que grande personne, assumer les conséquences de mes actes. « Je pars à Paris, demain.. », je laisse un court moment se passer avant de reprendre la parole, me mettant cette fois-ci face à lui. « Je ne sais pas pour combien de temps, un mois, peut-être plus.. Je suis pas assez mûre je crois, pour accepter tout ce qui se passe.. Je veux pas que tu m'attendes. », j'avais l'impression de tourner en rond. J'allais l'agacer à pas tout dire d'un coup, je le retenais pour rien. Je pris à nouveau mon souffle tout en baissant le regard pour ne plus avoir à lui faire face, « Tu comprends donc que nous deux.. C'est finit. ». Je relève alors le regard vers lui, pour lui faire face, pour voir sa réaction.
Lorsque j'avais appris que j'allais être papa, l'une de mes premières pensé avais été immédiatement pour Capucine, sur comment elle allait réagir, sur comment elle allait le prendre et surtout si elle allait rester avec moi ou pas. Évidemment je comprenais que ce genre de situation était vraiment dérangeant, je comprenais parfaitement qu'elle puisse prendre la fuite, qui aurais envie de rester avec un mec qui allais avoir un enfant d'une autre ? Surtout quand on est avec ces personne seulement depuis deux mois. J'avais appelé ma blonde pour lui annoncer la mauvaise nouvelle, cela ne c'était pas très bien passé, seulement après quelques jours loin de San Francisco rien que tous les deux, elle m'avait rassurer en me disant qu'elle resterait avec moi même si ça allait être très difficile pour elle. Je lui avais promis de tout faire pour qu'elle ne se sentes jamais mal à l'aise ni rejeté. Un peu naïvement j'avais crus que cela était bel et bien arrangé et que j'étais tomber sur la plus parfaite de toutes les filles.
J'avais vite déchanter au moment où j'avais franchis la porte, une tension des plus horrible c'était installé entre nous deux. Je détestais cette ambiance pesante. J'étais énervé, je bouillonnais intérieurement et autant dire que ce n'étais pas vraiment idéal pour ce genre de conversation. Le verdict tombas, elle m’annonçait sans aucun scrupule qu'elle en avait finis avec moi et qu'elle préférait se barrer à Paris. La meilleurs des réaction aurais été de la rassurer de lui dire que je ne voulais qu'elle, que toutes les autres je m'en foutais et que j'aurais tout fait pour qu'elle reste ou tous du moins qu'elle revienne, au lieu de ça ma fierté pris le dessus – comme à chaque fois -.
Jaxton ; T'es vraiment … Tu sais quoi j'en es rien à foutre, tu fais bien ce que tu veux. Éclate toi bien à Paris.
Je ne dis pas un mot de plus, deux réaction s’offrait à moi. Partir et quitter le plus rapidement possible l'appartement ou rester planter là et faire quelque chose que j'allais regretter tel que taper violemment dans un mur ou pire encore... Je n'attendis aucune réponse de sa part, je ne pris même pas la peine de la regarder une dernière fois. Je tournais les talons et quittais son appartement assez rapidement. Je montais sur ma moto et démarrais sans doute un peu trop violemment. Une fois de plus la fille qui comptais pour moi m'avais échapper, au fond ce mode de vie d'être dans une relation de couple ennuyeux à deux ne me convenais pas du tout. L'ancien Jax allais être de retour.
Je ne disais rien. Restant silencieuse pendant de longue minute en attendant sa répondre, la moindre réaction de sa part. « T'es vraiment … Tu sais quoi j'en es rien à foutre, tu fais bien ce que tu veux. Éclate toi bien à Paris. », sa réponse ne m'étonner pas le moins du monde. Je ne m'étais pas fait de film, je savais très bien que Jaxton allait rapidement s'énerver. Je savais très bien qu'il allait réagir comme si il n'en avait rien à foutre. C'était certainement le cas, bien que je m'efforçais de penser le contraire. Je fermais les yeux, comme pour mieux digérer ses mots, pour ne pas craquer, pas maintenant. J'étais une fille forte, je n'allais pas m'humilier devant lui. Pleurer alors que je le rejetais. Je n'étais pas en place pour dire quoi que ce soit. Je le rejetais, je n'avais donc pas le droit de lui montrer que ça me toucher. Pour moi autant que pour lui.
Aucun regard supplémentaire. Il se passa quelques secondes avant qu'il prenne ses jambes à son cou et s'en aller. Claquant la porte assez fort pour que cela me fasse sursauter. Je n'avais pas eu le temps de lui répondre, je n'avais pas eu le temps de me justifier plus que ce que j'avais essayer de faire il y a quelques minutes plus tôt. Ca avait été une rupture rapide. Sans cris, sans larmes. Je n'avais pas eu le temps de réaliser ce que j'étais en train de faire et en fin de compte, tant mieux pour moi. Je me remis alors à la préparation de ma valise, comme ci de rien n'était.