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Welcome Back! [Apple-Blue & Milo] i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| Milo & AB ♥ Samedi 14 avril 2012Je quittais le campus en trottinant. La mâtinée n'avait pas été très difficile, mais comme tous les samedis matins, à l'approche du week-end, quatre heures de cours sont plus difficiles à tenir que le jeudi. Et puis j'ai beau essayer de développer tous les efforts possibles et imaginables pour rester éveillée et concentrée le samedi, je n'arrive à rien. Et ça chaque semaine. Malgré mes échecs, je continue d'être présente en cours chaque samedi matin. Oui, je suis persévérante. Studieuse et sérieuse, peut-être pas, mais je n'abandonne jamais. Il faisait beau. Dès que le soleil avait pointé ses premiers rayons, une douce chaleur avait enveloppé la petite ville de San Francisco. Enfin, petite, c'est une façon de parler bien sûr. Moi qui avait du mal à m'orienter dans les différents endroits que je visite, je me perdais continuellement dans ma nouvelle ville. Il aurait fallu me voir à Londres... Bizarrement, je me suis très vite habituée à Santa Barbara. Vous me direz, en même temps, que c'est parce que j'y suis née et que j'y ai passé du temps, mais franchement, je ne sais pas si ce genre de choses peut jouer sur mon sens de l'orientation. Je suis quelqu'un de définitivement trop bizarre pour que les gens puissent essayer de trouver des solutions à mes problèmes. D'ailleurs ça tombe bien, je fais de mon mieux pour les éviter, les problèmes. Même si j'avoue que ça ne marche pas toujours. Bon, d'accord, ça marche rarement. Je les attire comme j'attire les endroits absents des cartes routières. Mais je m'y fais, à la longue. C'est l'une des raisons pour laquelle je n'oublie jamais de charger mon portable, d'ailleurs. Donc ça n'a pas que des points négatifs! Bref, tout ça pour dire qu'à San Francisco, aujourd'hui, il faisait un temps plutôt splendide. Une petite brise m'avait obligée à mettre un petit cardigan au-dessus de mon débardeur turquoise et gris mais les rayons chaleureux du soleil m'avaient permis de laisser mes jambes à l'air et de ne porter qu'un short en jean avec des sandales compensées. Deux cahiers sous le bras et mon sac noir en bandoulière, je longeais les trottoirs, marchant sur le bord comme une gymnaste sur une poutre. En beaucoup moins élégant et gracieux, je l'admets. Mes écouteurs diffusaient Dear Old Nicki sur mes tympans, alors que je levais les yeux vers le ciel dégagé. La petite brise me chatouilla le bout du nez, soulevant quelques mèches de mes cheveux au passage. Je frissonnais légèrement, mais bien vite, la lumière dorée revint chauffer ma peau. Décidément, c'était une merveilleuse journée! Un klaxon me sortis de mes rêveries. Je me retournais en sursaut vers le cabriolet vert électrique qui attendait patiemment au feu rouge à quelques mètres de moi. Je regardais son propriétaire, un moustachu d'une trentaine d'années, un air mauvais recouvrant mon visage. Non mais il se prenait pour qui celui-là! Ça y est, il vient de s'acheter une nouvelle voiture alors il est heureux d'essayer son nouveau jouet?! Mon portable choisis le moment précis où j'allais lui sauter dessus pour l'étrangler, pour vibrer. « 12h - Rejoindre Milo ». Comme si j'allais oublier... Je relevais les yeux vers l'idiot de chauffeur à l'instant où le feu passait au vert. Il avait de la chance que je ne voulais pas arriver en retard... Je lui adressais tout de même un geste significatif de ma colère et tournais afin de poursuivre ma route vers le restaurant où j'avais prévu de retrouver le petit brésilien. Là aussi, je précise, c'est une façon de parler. Parce qu'en effet, Milo devait mesurer bien quatre ou cinq têtes de plus que moi. Et cela lorsque j'avais mes talons aux pieds.. Nicki Minaj laissa place à Eric Carmen et son Hungry Eyes alors que j'arrivais en vue du petit bâtiment. Charmant, chic, aéré, il était l'un de mes restaurants favoris depuis que j'avais emménagé à San Francisco. En plus d'une décoration et d'un cadre adorable, on y mangeait divinement bien. Je triturais la clef d'argent et de diamants blancs, qui pendait le long d'une des chaînes autour de mon cou. C'était un cadeau de Matthew, le garçon dont ma tante londonienne avait accepté la charge lors du décès de ses parents alors qu'il n'avait que sept ans. Il en avait maintenant 24 et était formidable. Tout en sifflotant, je traversais les quelques pas qui me séparaient de l'entrée du restaurant. Je m'arrêtais devant, afin de glisser mes deux cahiers dans ma sacoche et jetais un coup d'œil à la baie vitrée afin de voir si Milo était déjà à l'intérieur. Évidemment, je ne distinguais rien du tout. Je dégainais mon téléphone et composais son numéro. Il décrocha au bout de trois tonalités. -Where are you mon Chou? |
| | | | Ven 27 Avr - 2:54 | |
| " I've missed you so. " ♥ Samedi, 9h08 du matin.J'étais déjà levé depuis bientôt une heure et des poussières, sans vraiment savoir comment cette fameuse heure avait fait pour me filer aussi vite entre les doigts. Depuis que le réveil avait sonné, je n'avais eu le temps que de prendre une douche bien chaude, me faisait masser par les jets, qui j'en avais bien peur, m'avait plus replongé dans un sommeil psychologique qu'autre chose ... Je n'avais pas vu le temps passer tellement cette douche m'avait fait un bien fou, et j'étais maintenant bien à la bourre. J'essayais de me presser en accélérant le pas pour ratrapper mon retard, me séchant les cheveux à l'aide de la serviette dans un élan de rapidité, et me ruait dans la chambre à la recherche d'une tenue. Je réussissais à m'habiller à la vitesse de l'éclair, ou du moins aussi rapidemment qu'il en était humainement possible, remplissant également mon sac de sport de rechange, d'une serviette propre et d'une bouteille d'eau qui me serait d'une grande utilité pour cette matinée de travail. Mon estomac était encore vide et il ne manquait pas de me rappeler à l'ordre. Il m'était impossible, voire même carrément inenvisageable de ne pas manger le matin, et pas que le matin d'ailleurs ! Avec toute l'énergie que je dépensais entre les cours et mon job de coach sportif, je mangeais presque constament : toutes les deux ou trois heures environ. Et quand j'essayais de me dérober à cette règle, je me sentais faiblir au fil des minutes qui s'écoulaient. C'était officiel, j'étais désormais en retard de cinq bonnes minutes ... Je prenais quannd même le temps d'avaler une petite vienoiserie et un café à peine chaud à la hâte, avant de filer pour de bon. J'avais toujours eu un problème avec la ponctualité, du plus loin que je puisse me rappeler en tout cas, mais dans le boulot j'essayais d'y remédier du mieux que je le pouvais. Sans vraiment y arriver apparement. Arrivé au parking, je sautais dans ma voiture, allumais le contact dans un vrombissement énorme à en faire trembler tout le véhicule, et dégainais, par la même occasion, mon téléphone portable en même temps que je manoeuvrais jusqu'à la sortie. « Je suis là d'ici cinq petites minutes. A tout de suite ! », écrivai-je après avoir sélectionné le numéro de ma cliente dans mes contacts. Quelques minutes plus tard, -plus de cinq en tout cas-, j'arrivai à bon port, près à commencer ce pourquoi j'étais venu. 11h36.Après deux heures de sport, je ne m'attardais pas et rentrais directement chez moi, déclinant toute invitation à déjeuner chez la cliente. Ce n'était pas mon genre, loin de là d'ailleurs. Et puis j'avais mieux à faire. J'avais exactement vingt-trois minutes et des broutilles top chrono pour rentrer chez moi, prendre une bonne douche qui ne serait pas du luxe, me changer et rejoindre Apple-Blue, ou AB comme je l'appelais. Autant dire que j'avais du pain sur la planche et qu'il faudrait que je me grouille pour ne pas reproduire le même shéma que quelques heures plus tôt. AB savait que je n'étais jamais à l'heure, elle avait eu le temps de s'y habituer depuis que l'on se connaissait. Elle savait que quoi qu'il arrive c'était plus fort que moi, mais ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas revu que je ne voulais pas en perdre une seule minute. Ma douche fut brève cette fois et une fois changé et recoiffé, je repartie presqu'aussitôt. J'avais encore une dizaine de minutes devant moi et en tout franchise, c'était presque un exploit me connaissant ! Je roulais à présent en direction du petit restaurant dans lequel AB avait réservé. J'étais souvent passé devant s'en jamais y entrer, pourtant je savais qu'il valait le détour. Je savais que ce serait un grand moment pour mon estomac, et un grand moment tout court, donc je souriais tout seul en y penser. Ridicule certes, mais toujours est-il qu'en y pensant le chemin fut d'une rapidité inégalable. J'avais la dalle, et je courais après la nourriture, mais j'étais aussi pressé de retrouver celle que j'appelle le "p'tit bébé". Je garais ma voiture avant de m'engouffrer dans l'établissement et restais un instant sans voix, dans l'entrée, admirant la splendeur de la grande salle où il fallait faire la queue pour être placé. 12h10.Lorsque mon tour arriva, j'indiqua le nom "Sanders" pour la réservation. C'était l'inconvénient d'être en avance, l'attente ! Et je suis quelqu'un d'assez impatient il faut dire ... Néanmoins je n'allais pas me plaindre, pas cette fois. D'ailleurs, à ce moment précis, mon téléphone se fit à me vibrer dans la poche. Je devais avoir l'air assez tendu, sur le coup, dû à la promiscuité de l'appareil avec mon entrejambe. M'empressant de le sortir de sa cache, j'aperçu la bouille d'AB sur mon écran qui me fit sourire. « Where are you mon Chou ? », entendre sa petite voix à l'autre bout du fil me donna encore plus le sourire. « Je suis déjà installé dans le restau', fais vite ! » Je restais au téléphone avec elle quand en levant la tête je l'aperçu de l'autre côté de la baie vitrée. Je lui fis un petit signe de main qu'elle ne tarda pas à distinguer. |
| | | | Lun 30 Avr - 18:43 | |
| Milo & AB ♥ Je n'étais jamais en retard. Jamais, jamais, jamais. C'était un truc chez moi dont je ne pouvais absolument pas me défaire. Un truc qui me colle à la peau quoi qu'il arrive, quoi que je fasse. Vent, tempête, pluie, rien ne m'empêche d'être à l'heure. Le retard, ce n'est pas pour moi. Sans doute à cause de mes parents, qui n'étaient jamais, oh grand jamais, en retard. Il fallait être pile à l'heure donnée, pas avant et surtout pas après. Du coup, ça a déteint sur moi et me voilà transformée en une hystérique des montres. J'ai toujours une montre sur moi, que ce soit au poignet ou tout simplement grâce à mon portable. Mais jamais je ne sors sans être sûre de pouvoir lire l'heure à un moment ou un autre. C'est sans doute pour ça aussi que je suis d'une impatience terrible. Pourtant, je suis entourée de gens qui ne sont pas particulièrement ponctuels. Et Milo en fait partit. Quand nous nous retrouvons, je peux être sûre qu'il arrivera ne serait-ce qu'un petit quart d'heure en retard. C'est comme ça. C'est lui. Et j'ai beau le savoir, je viens toujours à l'heure, même si c'est pour attendre dehors dans la neige. Il est clair que, même si je suis habituée maintenant, je ne suis pas du genre à le laisser sain et sauf après: que ce soit petits cris ou coups de poings, il n'en sort pas indemne. Mais je précise, je ne suis pas méchante. Je vous promets qu'il me le rend bien, d'ailleurs. Il sait pertinemment ce que je n'aime pas, ce qui me fâche et arrive à utiliser ces acquis avec pointure. Là aussi, je suis habituée. C'est de l'humour. Ça reste affectif! - Where are you mon Chou ?« Je suis déjà installé dans le restau', fais vite ! »- Sérieux? Wouaw, félicitation!Alors comme ça, il avait faim. Mon ventre qui poussa un grognement à ce moment-là m'indiqua qu'il était loin d'être le seul. Depuis ma plus tendre enfance, je dois absolument manger toutes les deux heures, sinon je ne passe pas la journée: petit-déjeuné, goûter de 10h, repas de midi, goûter de 16h, puis repas du soir. C'était comme ça, et je ne pouvais pas changer. Je jetais un œil par la baie vitrée du restaurant, ayant hâte de retrouver Milo. C'est dingue ce que la voix de certains de vos proches peut vous rendre complètement folle. En même temps, on passe de tellement bons moments ensemble qu'à chaque fois, c'est un réel plaisir de le retrouver. De plus, cela faisait un petit moment que nous ne nous étions pas vu. Depuis son retour du Brésil, nous nous étions revu, évidemment, mais pas assez. Me mordillant la lèvre inférieure, je cherchais toujours la silhouette du petit rigolo. Il se serait caché que ça ne m'aurait pas étonné. Bizarrement, ce n'était pas le cas; je finis par distinguer sa petite frimousse barrée d'un grand sourire et son signe de la main. Alalala, je ne me lasserais jamais de le voir celui-là! Rien que de le voir, même à travers la vitre, il me faisait rire, sans même avoir prononcé un seul mot. Sans doute parce que je sais pertinemment que le moment qui va suivre, sera encore à inscrire dans les annales. Tirant la langue en lui rendant son petit signe, je me dirigeais vers l'entrée du restaurant. - Pardon, excusez-moi, pardon..J'avais l'habitude de patienter pour attendre être placée, à l'entrée des grands restaurants, même si je n'aimais pas ça. Je me réconfortais toujours en imaginant ce que j'allais bien pouvoir enfourner dans mon estomac une fois assise. Mais aujourd'hui, il y avait un peu plus de monde que d'habitude. Peut-être parce que c'était le début du week-end. En tout cas, je n'allais pas attendre aujourd'hui, c'était tout simplement impossible. Poliment, je dépassais une vieille dame et son chien, un couple de jeunes mariés et un homme d'affaire avec sa secrétaire. Ce qui est bien dans la haute société, c'est que les gens ne rouspètent pas: il ne faudrait surtout pas se donner en spectacle. - Bonjour, mon ami est déjà arrivé.« Oui, mademoiselle Sanders. Vous êtes à la table … »- Je sais, je l'ai vu, merci.Je ne pris pas le temps de comprendre comment l'hôtesse me connaissait et traçais mon chemin à travers la grande salle spacieuse, vers Milo. Après tout, je suis déjà venu ici plusieurs fois et je pense que cela fait partit de leur métier que de reconnaître les habitués. Tout sourire, je m'approchais de la table qui nous était réservée. Mimant un cri perçant, je lui plaquais ensuite une bise sur la joue, ébouriffant quelques mèches de ses cheveux au passage. Je tirais alors ma chaise et m'assis en face de lui, posant mon sac à mes pieds. Coudes sur la table, mains soutenant mon menton, je le regardais de mes yeux pétillants. - Alors? Comment tu vas petit-mignon? Ce n'est que quand les mots atteignirent ses oreilles que je compris la énième gaffe que j'avais faite. La bouche ronde, je me rendais compte que je l'avais appelé « petit ». Comme toujours, je ne pouvais pas m'en empêcher. C'est pourquoi je savais qu'il finirait par me rendre la pareil tôt ou tard. Je lui adressais tout de même un sourire malicieux. Et dire que j'avais décidé de ne pas l'embêter aujourd'hui! Les bonnes résolutions, ça sera pour une autre fois. |
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