es mois avaient filé à une telle vitesse que je n’avais pas vue le temps passé. Entre faire la chambre de Sophie, se mettre d’accord sur le prénom avec Edward (je l’ai laissé gagner bien sûr) et le fait que j’ai dû arrêter le travail, cela avait fait beaucoup de choses. Je commençais à avoir réellement peur bien que j’ai pris tous les cours qu’il fallait pour que mon accouchement se passe sans encombre. Ma plus grande inquiétude était qu’Edward ne soit pas là. Il avait été absent ces temps-ci pour préparer son nouvel album et je me réjouissais pour lui parce qu’il était heureux. Et cela va sembler être niais mais quand il était heureux, je l’étais aussi pour la simple et bonne raison que cela évitait les disputes. Pendant des semaines, j’ai su m’occuper en travaillant pour le FBI à distance, en refaisant la décoration intégrale de la maison pour finalement m’endormir souvent en attendant Edward. Bien entendu, dès que je sentais son corps chaud contre moi, je brûlais de désir pour lui. Le fait d’être enceinte aidait beaucoup aussi.
C’était l’une des journées fatigantes où j’attendais que mon accouchement se déclenche. Heureusement qu’il n’a pas eu lieu parce que je pense que j’aurai paniqué toute seule dans cette grande maison et ce n’est que quand j’ai senti Ed contre moi que je fus rassurée. Normalement si mes comptes étaient bons, j’aurai du accoucher hier mais non, Sophie devait se sentir bien en moi. Chaque contraction était plus douloureuse que les précédentes mais j’essayais de les calmer en prenant un bain ou en m’allongeant par terre. Pikachu venait souvent dormir sur mon ventre pour tenir chaud au bébé et je lui donnais à manger. Depuis mon petit souci avec la glace au roquefort j’ai dû changer mes habitudes alimentaires en ne me nourrissant que crème au chocolat ce qui était plus agréable pour Edward. J’ai découvert qu’on pouvait faire plein de truc avec ça. J’en avais vidé deux pots rien qu’hier et c’est repue (et comblée admettons-le) que je dormais la tête sur le torse d’Edward le chat à nos pieds. Mais une violente contraction vint me réveiller et je me redressais en sursaut avant de me tenir le ventre en soufflant. Jetant un coup d’œil à la dérobée, je constatai que mon petit ami dormait comme un loir. Déposant un baiser sur sa joue, je me sortis du lit pour aller faire une excursion dans la cuisine. Depuis quelques jours et à cause de l’accouchement qui approchait, Ed venait souvent me rejoindre. C’est pour ça qu’une fois en bas, je sortis deux cuillères et une boite avant de me mettre sur le plan de travail pour commencer à grignoter.
Ma première cuillère n’eut pas le temps d’arriver à mes lèvres que je sentis une nouvelle contraction avant de pousser un petit cri. La cuillère tomba lourdement sur le sol et je me baissais pour la ramasser quand une autre arriva aussitôt. Je poussais un nouveau gémissement de douleur avant de me relever pour inspirer un bon coup. Elles se rapprochaient, de plus en plus, douloureuses et j’eus un mal fou à rester debout. Cette fois-ci, je pense qu’il était temps… Sophie allait bientôt être de ce monde.