La folie des passions, la passion du sexe qui te pousse inlassablement vers Lera, cette beauté têtue qui finira comme toutes les autres dans ton lit. Peu importe ses efforts pour ne pas s'y rendre, elle finira par s'y coucher fatiguer d'avoir hurlé sa jouissance dans le creux de tes bras. Sa "fidélité" tombera comme un domino sous le poids de ta passion : rien de résiste à la passion. Seuls les gens creux et fades ne connaissent qu'une passion, qu'un amour. Lera n'est pas fade, au contraire elle semble avoir une multitude de facette qui la fait briller au creux de tes paumes et bien vite elle se lassera du terreux qu'elle a choisi comme copain. Hadryin, ce pouilleux qui essaye de se laver les mains avec de la terre, que faire devant un tel spectacle ? A par détourner les yeux et le laisser à son monde sans couleur ? Lera ressemble ainsi à un ange qui tend sa paume pure et rayonnante telle un diamant vers la misère qui ne veut être sauvée, car sa capacité intellectuel ne lui offre pas d'autre horizon que son quotidien plus horrible qu'elle-même de jours en jours. Grâce à Lera, il aura aperçu la beauté du vrai monde, mais elle ne pourra rien faire d'autre mise à part gaspiller son temps qui mutile chaque jour sa beauté. Tant de possibilité s'offre à elle, pourtant elle s'attache à des rêves idiots s'empêchant de voir grands comme ses magnifiques yeux le lui demandent.Elia, toi dans ta bonté, tu l'aides à gravir une haute marche pour qu'elle puisse enfin se rendre compte du monde auquel elle a le droit. La passion te dévore entier, te faisant bruler chacun des pécher connu. Tu désires qu'elle brule de la même flamme et qu'ainsi s'éveille une magnifique créature. Pourquoi vois-t-elle un piège sordide où seule ta gentillesse est présente ? Un café, un projet et rien de plus pour cette fois-ci, car le plus beau des chefs d'oeuvre est créés par l'influence que fait l'esprit. Et plus forte encore que ta passion du sexe, il y a ta passion pour la beauté qui t'a poussée vers elle. A vrai dire, Lera est beaucoup plus qu'une simple proie que tu veux dans ton lit, c'est un objet d'art que tu veux façonner. La haine, la méfiance qu'elle a envers toi en fait un magnifique défis, un passe-temps des plus revigorant. La difficulté qui fait barrage ne te fait pas peur, elle te fait frissonner de plaisir, car lorsqu'elle jouera le rôle que tu lui offre gracieusement, tu auras gagné une fois de plus. Mais ne parle pas si vite de ta victoire, tu as à peine commencer à jouer, ainsi profite du temps que tu as avant qu'elle n'arrive pour perfectionner ton plan.

C'est une première pour toi d'arriver en avance et devant ton café, tu souris franchement pour la première fois depuis Noël. Tout est parfait et rien ne sonne en ta défaveur, ton plan est d'une gentillesse pure. Lui offrir un projet photo sur la vente d'un de tes clients, lui rapportera à la fois une somme considérable, mais si le travail est de qualité ça lui offrira aussi une petite renommée importante pour le début de sa future carrière. Lera ne pourra pas dire que tu te moques d'elle, puisque c'est en lien directe avec ta vente. Ton café est froid, à trop réfléchir tu en oublies de boire. Non, ne commande pas, la voilà. « Salut. »

Pourquoi diable avais-je accepté ce rendez-vous ? Voici la question qui tournait en boucle dans mon esprit depuis que je m’étais éveillée ce matin. Je ne trouvais pourtant pas de réponses. Y en avait-il une au moins ? J’en doutais réellement. J’avais une nouvelle fois un comportement contradictoire. Je n’aimais pas Elia et encore c’était un doux euphémisme. Je le trouvais également capricieux sur les bords, en faire autant pour un refus, personnellement ce fait m’échappait. Avait-il un égo si surdimensionné qu’il fallût qu’il continuât à me harceler de la sorte ? Certainement. Je trouvais ce comportement plus pathétique qu’autre chose. Et je supportais moyennement qu’il s’en prenne à Hadryin. C’était entre lui et moi, mon copain n’avait rien à voir dans tout ça. De plus, je ne désirais pas que ce dernier se laisse entraîner dans une bagarre, l’on sait tous que la violence n’a jamais rien résolu. Et puis j’étais tout à fait capable de m’en occuper sans avoir besoin de l’aide d’une tierce personne. Je m’en étais jusqu’ici sortie toute seule et je comptais bien continuer ainsi. J’enfilai comme à mon habitude un jean, mes docs, un débardeur et ma veste en cuir. J’avais un mauvais pressentiment quant à cette rencontre et pourtant j’y allais. J’avais beaucoup de mal à croire à cette histoire de projet photo, et quand bien même c’était vrai, pourquoi me proposerait-il à moi ? Nous n’étions pas amis, pas plus qu’ennemis à vrai dire mais notre relation ne permettait pas ce genre de coup de pouce. J’avais énormément de mal à comprendre et cela ne m’aurait pas vraiment surprise s’il eût s’agit d’un des plans foireux d’Elia. Néanmoins, malgré toutes mes appréhensions et mes mauvais pressentiments, ma curiosité prédominait. J’avais besoin de savoir ce qu’il en était. C’en était presque viscéral. La curiosité est un vilain défaut et j’en savais quelque chose. Ce trait caractère m’avait plusieurs fois sauvé la mise mais aussi entrainée dans les pires galères. Qu’importe, le plus important était que je m’en étais toujours sortie. J’avais toujours réussi à remonter la pente. Je fus tentée à plusieurs reprises de rebrousser chemin mais mon but aujourd’hui était d’en savoir plus sur ce fameux projet et lui demander de me foutre la paix une bonne fois pour toute. Je savais que tout cela n’était qu’un amusement pour lui, un passe-temps mais je savais également qu’il pouvait trouver quelqu’un d’autre avec qui jouer. J’étais fatiguée de tout ça et tout ce dont je voulais maintenant, c’était du calme. Ma vie avait longtemps été un chaos et un peu de tranquillité ne lui ferait pas de mal. Bien au contraire. Lorsque j’arrivais au café, je le trouvais déjà attablé et ce fut donc tout naturellement que j’allais m’asseoir devant, ne répondant même pas à ses salutations et prenant soin d’avoir une expression neutre. Ne rien laisser paraitre. Parfait. « Alors ce projet ? » Je n’avais pas de temps à perdre et je préférais écourter notre conversation autant que possible. J’avais des affaires plus urgentes…pas vraiment mais c’était toujours mieux que rester ici. La serveuse vint me demander si je désirais quelque chose et comme je n’avas rien contre boire quelque chose, je pris un café.