Oh Gosh! What's happened ? W I L L I A M & E V E L Y N
J'étais chez Erika depuis deux jours maintenant. Je n'avais pas supporté l'annonce d'Imogen et la trahison de Calvin, j'ai donc décidé de partir et de les laisser se dépatouiller entre eux. Je ne savais pas trop comment prendre la nouvelle et je ressemblai plus que jamais à une épave. Étant trop malade pour aller travailler, j'avais été fait faire une prise de sang hier pour essayer de savoir de quoi je souffrais. Je n'étais pas enceinte puisque j'avais fait deux tests et qu'ils étaient négatifs. Et heureusement que je n'étais pas enceinte car j'avais besoin de réfléchir au geste de Calvin. Je ne pouvais pas lui pardonner ça. Depuis sept mois. J'étais amie avec Imogen depuis sept mois et elle m'a cachée quelque chose d'aussi important qu'une fraternité. Elle est ma sœur bon sang! Je comprends maintenant. Tout devient plus clair mais une part de moi-même aurait préféré qu'elle garde le secret.
Essayant de me sortir ce mauvais souvenir de mon esprit, je décidai d'aller me préparer pour aller voir William à l'hôpital. Je lui avais promis que je passerai et comme je devais aller chercher mes résultats d'analyse, j'en profiterai pour aller lui faire un coucou. Prenant soin de m'habiller chaudement, je glissai la bombe anti agresseur dans ma poche avant d'aller voir où en était Stuart. Le bébé voulait à tout pris venir avec moi et j'allais en profiter pour le présenter à mon ami. Une surprise comme on dit mais je ne savais pas si la surprise serait bonne ou mauvaise. Habillant le petit, je pris le soin de bien l'attacher dans l'automobile avant de sortir du garage. Se balader à pied ces temps-ci étaient devenus risqués surtout quand on avait un bébé de trois ans à charge. Je mis la musique et partis à toute blinde dans les rues de San Francisco. En passant, je m'arrêtai au Mc Donald pour lui prendre à manger car la bouffe de l'hosto ça craignait à mort.
L'odeur de la nourriture me donna vite envie de vomir et je dus ouvrir la fenêtre pour ne salir mes sièges en cuir. Derrière Stuart s'amusait à chanter sur la musique et je souris. Heureusement que je l'avais parce qu'avec ma maladie et les nouvelles que je venais d'apprendre... Je ne pouvais plus, j'étais à bout. Me stationnant sur une place de parking pas trop loin de l'entrée, je pris ma petite tête blonde dans mes bras avant de me diriger vers l'entrée. Je détestai les hôpitaux. Je les haïssais vraiment et j'avais passé ces trois dernières années à les parcourir de long en large. Même maintenant, je continuai de venir fréquemment. D'ailleurs ce n'est pas sans grand mal que je me dirigeai vers le bureau de mon médecin pour aller chercher mes analyses. Stuart voulait que je le pose à terre mais l'endroit était tellement immense que je ne pouvais pas me permettre de le perdre. Frappant à peine, j'entendis la voix d'un homme me donnant l'ordre d'entrer ce que je fis avant d'aller m'assoir sur mon habituelle chaise, le petit sur les genoux. Mon médecin me salua chaleureusement et je lui rendis son sourire quoi qu'un peu forcé. « Alors Evelyn, j'ai deux nouvelles. La première est que vous ne rejetez pas vos médicaments. Et la deuxième est... »
[…]
Je n'arrivai pas à y croire. J'étais totalement abasourdie par la nouvelle et je dus mettre plusieurs minutes avant de reprendre mes esprits. Remerciant mon médecin, je pris la main du gamin avant de l'entrainer dans les couloirs. Je pleurai. De tristesse et de joie. Et là, j'étais réellement dans la merde. Mais vraiment. Bon dieu si je n'étais pas partie, je ne serai pas dans cette situation. Je n'eus aucun mal à trouver la chambre de Will' et je pris le temps d'essuyer mes larmes avant de frapper. « Coucou, c'est nous, dis-je doucement en passant la tête par la porte pour finalement entrer le petit sur les talons. » Je m'approchai de William très mal en point pour me remettre à pleurer. « Bon dieu mais que t'a-t-il fait ? » Je lui fis un bisou sur la joue avant de déposer le repas sur la table. « Comme tu me l'as demandé. » Et d'aller m'assoir sur le siège qui trônait dans la pièce et de surveiller Stuart qui regardait mon ami comme ci c'était une bête curieuse. « Je te présente Stuart mon neveu. Mon chéri laisse-le tranquille! » Le gamin vint sauter sur mes genoux et je m'essuyai péniblement les joues avant de me remettre à sourire. Après tout, je n'étais pas là pour embêter Wiwi avec mes problèmes mais pour lui apporter du réconfort.
Cela ne faisait pas très longtemps que William était hospitalisé, et pourtant ça lui avait paru être une éternité. En fait, le jeune homme avait été victime du tueur fou et psychopathe qui rôdait dans les rues de San Francisco ces derniers-temps en causant bien des dégâts : des personnes agressées, tuées et disparues. Les habitants de San Francisco tentaient d’être le plus prudent possible, toutefois son amie Bambi-Jane, avait subi, presque, les conséquences d’une imprudence à traîner dans les rues sombres de la grande ville. En effet, la nuit, alors qu’elle devait quitter son lieu de travail, vraiment tard pour assurer la fermeture du WalMart, elle n’avait appelé personne pour l’emmener chez elle. Grosse erreur : elle était tombée sur le fou, qui l’avait agressée et qui allait sans doute la violer voire même la tuer. Heureusement, les deux dernières actions n’eurent pas lieu. William avait plus ou moins senti que Bambi-Jane avait prévu de rentrer seule, et avait espérait la rejoindre à temps au Walmart afin de vérifier ça.. Malheureusement, William était arrivé trop tard. Il surprit tout de même la jeune femme et le tueur. Bien décidé à l’éloigner et à la venger, il courut droit sur lui pour l’agresser. Sauf qu’il avait une arme et s’en était servi contre William. Celui-ci s’était alors retrouvé avec une balle dans son corps, pas dans une zone dangereuse heureusement, mais tout de même, il eut très mal. Hospitalisé juste après, il n’avait pas perdu énormément de sang. Les médecins lui avaient retiré la balle, l’avaient soigné, calmé et soulagé. Cette nuit-là, William n’était pas du tout au meilleur de sa forme et avait très mal dormi, voire, à peine dormi.
Maintenant, le jeune homme se sentait un peu mieux, malgré la douleur qui persistait. Heureusement, il reçu beaucoup de visites, de ses amis et de sa famille. Il avait eu beaucoup de soutien de leur part, ce qui ne pouvait que lui faire énormément plaisir. D’ailleurs, aujourd’hui une bonne amie à lui l’avait prévenu de passer un petit peu le voir. C’était Evelyn, une amie que William appréciait pour sa bonne humeur et ses petits moments de délires, qu’elle profitait avec le jeune homme. Il savait donc, que dès qu’elle passerait, il se sentirait mieux. Même s’il avait appris qu’elle n’était pas non plus au mieux de sa forme. Bon, tant pis, au moins ils étaient deux ! Et il voulait savoir ce qui n’allait pas exactement chez la jeune femme. Evelyn avait mentionné la présence avec elle, d’un enfant. Ca tombait bien ! William aimait bien les bébés et les enfants. Certes, ils pleurent tout le temps, pour tout et n’importe quoi mais sérieusement, ils sont si mignons et si innocents. En songeant à ça, l’étudiant se souvint de son enfance, qu’il préférait en garder un bon souvenir. Il ne serait pas contre le fait de retourner en enfance, mais pour modifier certaines choses du passé, avant tout. Ne voulant pas repenser à cette période, le jeune garçon allongé sur son lit, tourna son regard vers la fenêtre. Comme il avait envie de faire un saut dehors ! Mais bon, pour le moment, il ne devait pas beaucoup bouger, sa blessure lui faisait mal.
William attendait Evelyn avec impatience. Il regarda la télévision, s’était fait ausculter une nouvelle fois par un médecin, avait pris ses médicaments et s’était entraîné à marcher pour s’habituer à la douleur. Après tout ce temps, enfin il aperçut la belle Evelyn en compagnie du petit, et paraissait comme fatiguée, mais sur le coup William n’arrivait pas à percevoir ce qu’elle était vraiment, ou ce qu’elle avait. Evelyn le salua en entrant dans la chambre. « Coucou, c'est nous ». Le blessé sourit, très heureux de voir ses visiteurs, et lui répondit « Hey ! Je suis vraiment heureux que vous soyez venus ! Vraiment. » William adorait recevoir des visites, car autrement, il s’ennuyait à mourir à l’hôpital. Evelyn, attristée par l’état dans lequel était William, l’interrogea tout en commençant à pleurer « Bon dieu mais que t'a-t-il fait ? » De voir son amie verser des larmes, le rendait triste. Il en était touché. Il réalisa alors que même si c’était cool qu’Evelyn était passée, ça aurait été mieux qu’elle n’eu jamais besoin de venir, soit que l’incident ne se soit jamais produit. Elle vint déposer un bisou sur sa joue, ce qui le refit sourire, il voulait garder sa bonne humeur, cependant il ne pouvait pas voir son amie pleurer, il refusait qu’elle pleure pour lui. « Non Evy, s’il te plait, sèche tes larmes ! Je ne veux et je ne peux pas te voir pleurer, surtout pas pour cette histoire. Alors arrête, sinon je ne te raconte rien. » Il lui lança un regard très sérieux pour convaincre son amie de l’authenticité de ses paroles. Pendant ce temps, son amie avait déposé le repas du McDonald qu’il avait demandé avant qu’elle ne vienne. « Comme tu me l'as demandé. » Le jeune homme la remercia, et sortit son porte-monnaie, se trouvant dans un des tiroirs de la table de chevet, fermé à clef. Il sortit la somme d’argent approximative que devait coûter le repas – habitué du fast-food, il connaissait presque tous les prix des différents menus – et le lui tendit tout en insistant pour qu’elle l’accepte « Tiens, merci encore, et tu es obligée de prendre les sous que je te dois, sinon oust tu sors de la chambre. Et en plus, je serais très triste. » Evelyn présenta par la suite le petit bonhomme qu’elle avait emmené. « Je te présente Stuart mon neveu. Mon chéri laisse-le tranquille ! » Le petit bambin était vraiment très mignon, et à ces paroles, William rit et fit un coucou à Stuart. Il se rappela la question de son amie, et voyant quelle s’essuyait la joue, il commença à raconter sa drôle d’histoire. « Eh bien, le lundi soir, je suis allé vérifier si Bambi-Jane allait rentrer chez elle seule ou non, puisqu’elle devait s’occuper de la fermeture du WalMart. Evidemment, j’étais conscient qu’il ne fallait surtout pas qu’elle traine dehors aussi tard, pas avec le tueur fou. Arrivé là-bas, je n’ai vu personne, mais j’ai entendis un cri par la suite. J’ai alors couru pour vérifier toutes les petites ruelles qu’il y avait, et j’ai vu Bambi avec un inconnu. Je me suis avancé vers lui pour lui foutre un pin dans sa gueule, excuse-moi Evy pour mon langage, et ce con, excuse-moi encore, me tira dessus, avant de s’en aller. On n’a donc pas pu coincer ce fou. » Conscient qu’il avait prononcé des injures ou n’avait pas eu un bon langage alors qu’il y avait Stuart, il s’était repris en s’excusant, mais il devait absolument raconta l’histoire, ainsi. Après son récit, il sourit tout en respirant une grande bouffée d’oxygène, en se disant, qu’au fond il l’avait échappé belle, et que BJ aussi, heureusement.
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Voir William dans cet état me faisait mal au cœur. Même si je venais d'apprendre une nouvelle qui venait de bouleverser ma vie, je ne cessai de pleurer sauf d'entendre sa requête du bout des lèvres sur un ton suppliant qui me disait de sécher mes larmes. Mais ma vie partait suffisamment en charpie pour que je me mette à pleurer à tout bout de champ. Je ne cessai de faire des cauchemars de mon défunt frère, mes amis se faisaient agresser les uns derrière les autres, mon petit ami ne voudrait surement plus me voir et voilà que je me retrouvai avec un gamin sur les bras sans trop savoir quoi faire. Mais parler de mes malheurs devant lui serait fortuit puisqu'il avait eu pire que moi. « Mais bon dieu Will', tu t'es fait tiré dessus. Tu aurais pu mourir et j'aurais fait quoi sans ta bonne humeur constante à mes côtés ? » Je m'assis donc avec le bébé sur les genoux avant de sortir un Mc Flurry de mon sac car je dois dire que je ne mangeais que de la glace ces derniers temps. Je commençai donc à mettre une cuillère dans la bouche quand Stuart intercepta le tout et parti dans la pièce avec la cuillère et le pot de glace avant de s'assoir dans un coin de la manger tout seul. « Heureusement que j'ai prévu le coup hein, Satan ? Demandai-je à l'intention du petit »
Je pris l'autre glace pour la manger avant d'écouter sa folle histoire. Mon dieu mais ce type était un véritable cinglé. Je n'en revenais pas du fait qu'il avait essayé d'agresser BJ – qui était aussi une de mes amies – et qu'il avait tiré sur Will manquant de le tuer. « Tu as pu voir son visage ou une quelconque information qui pourrait nous conduire jusqu'à lui ? Bon, je m'improvise Sherlock Holmes mais ce malade doit être puni. Combien de personnes ont souffert à cause de lui ? Et Damon ? Mon dieu, je suis toute retournée en pensant à Damon... » Je n'avais jamais particulièrement apprécié le blondinet mais le fait qu'il se soit fait enlever comme ça, m'attristait beaucoup. « Jusqu'où il va aller ce malade ? Je ne comprends pas. » Je me levai d'un bond avant de faire les quatre cents pas dans la pièce avant de continuer à manger la glace. C'était plus fort que moi. « Oh, je pense qu'avec ce qu'il a dans la main, mon petit chéri ne fait pas vraiment attention à ce que tu dis. » Je m'assis sur le lit avant de l'étreindre manquant même de l'étouffer. « Je suis tellement contente que tu ailles bien. Tu vas pouvoir être présent pour nous. » Je partis dans un long éclat de rire avant de regarder mon bout de chou faire l'avion avec la cuillère en plastique.
William aurait préféré ne pas raconter le récit de sa triste aventure vu qu’elle était très inquiète mais il voulait qu’elle soit au courant de ce qu’il s’était passé, c’était son amie avant tout. Lui-même, pendant qu’il racontait son histoire, il n’était pas du ton en bon état, et frissonna à certains moments. Mais bon, il se ressaisit vite et essaya de converser avec Evelyn. Il lui répondit d’ailleurs par un simple « Oh ne t’en fais pas, je ne pense pas que c’était le moment pour moi de m’en aller. » Certes, c’était bête ce qu’il venait de dire et pourtant il y sourit. Il voulait rassurer Evelyn, et surtout se rassurer lui. Peut-être bien qu’à ce moment-là, conscient de sa chance d’avoir été épargné, il crut aux idées de destin et de prédestination à une certaine vie. C’était peut-être un peu naïf et stupide de sa part, cependant il se rassura avec ça. De plus, c’était plutôt amusant de répondre de cette manière à Evelyn, ça lui permettait de rire malgré tout. Elle en avant sans doute besoin, surtout qu’elle aussi n’était pas très bien ces derniers temps. Il allait évidemment la questionna à propos de ça, mais lui avoua que non, il n’avait pas pu voir le visage de l’agresseur. « Non malheureusement… On n’a pu que voir quelques traits de son visage, mais tu sais, c’était tellement vague… Il avait une capuche qui lui couvrait toute la tête. C’était malin… Oui je sais, et c’est bien dommage, voire frustrant de ne pas pouvoir apporter de nouvelles et importantes informations à la police. Y’en a bien trop qui ont souffert à cause de ce sale type complètement fêlé. » Beaucoup de personnes s’était faites enlever, agresser et tuer, ou même tout ça à la fois. William était complètement écœuré en pensant à ces pauvres victimes qui ont subi les horribles tortures du tueur. Le jeune homme aurait vraiment voulu être efficace dans ses informations pour la police, mais il n’avait pas beaucoup d’informations. Il l’aida du mieux qu’il pu et Bambi-Jane fit de même. Il espérait que le tueur se fasse arrêter avec leurs données, ou celles d’autres miraculeux… Il enchaîna avec une autre réponse « Lui seul sait jusqu’où il va aller ! Il était complètement taré ce type, je pense qu’il peut continuer ça jusqu’à un bon bout de temps malheureusement… Puisque ça lui plait. Ca me rassure que tu ne comprennes pas pourquoi il agit ainsi, cela prouve que tu es loin d’être une tarée ! » Une nouvelle fois, William sortit une petite blague pour mieux détendre l’atmosphère qui semblait être morose. Evidemment, il restait sérieux dans ses propos et tenait à parler de manière sérieuse avec Evelyn, puisque c’était un sujet très grave. Le blessé reposa sa tête sur l’oreiller de son lit et contempla le plafond. « Je ne comprends pas non plus Evelyn… Ces personnes là ne devraient même pas exister en fait. Rien ne pourra les stopper mis à part les flics ! Alors espérons que ces derniers seront à la hauteur ! » Il jeta un œil sur le petit Stuart, qui était si innocent et ignorant de la triste situation. Heureusement pour lui, pensa William. C’était une raison plus lesquelles il aimait bien être un enfant, c’est beaucoup plus drôle avec eux. M’enfin bon, William lui adressa un sourire et posa à nouveau son regard sur Evy. Elle était contente que Will s’en soit sortit et que maintenant il serait présent pour eux. Il hocha la tête en signe d’accord et jugea bon d’aborder maintenant ses problèmes. William n’aimait pas avoir l’attention tournait rien que sur lui, et préféra parler aussi de son amie. Surtout que ce qu’elle avait, l’intéressait. Il tentait de croire à l’intérieur de lui-même que ce n’était rien de grave, mais ne put s’empêcher après ce qu’il a vécu, d’imaginer que ce ne soit pas grand-chose de bon… Il ouvra enfin le menu Mc Donald apporté par son invitée, et commença à attaquer son hamburger tout en buvant quelques gorgées de coca-cola. Il marqua une pause, et lui demanda enfin « Et toi ma petite Evy, qu’est-ce qui ne roule pas ? Tu m’as parlé de problème avec ta maladie et tes médocs… Dis-moi que tu vas bien toi. » A son tour, il s’inquiéta pour son amie. Il avait peur qu’il lui arrive quelque chose de grave, surtout pas à elle, une si douce et sympathique fille ! William se remit à manger son repas, pendant que le jeune Stuart à côté d’eux jouait comme si tout allait bien, dans le meilleur des mondes, en fait comme une simple enfant.
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William semblait vraiment au plus mal et je me sentais désolée pour lui avec mes vieux problèmes de santé à la noix. Enfin c'est ça puisque je suis une ratée. Je commençai à le sentir de plus en plus puisque mon corps me lâchait au moment même où je ne voulais pas qu'il le fasse. Je restai songeuse à ce qu'il venait de m'arriver et je continuai de manger en écoutant William et en hochant la tête. J'avais peur c'est vrai. Peur pour Calvin, pour Stuart et pour moi-même. Comment essayer de rester stoïque quand des amis à moi disparaissaient ? Je détestai ça, je détestai devoir regarder les nouvelles dans l'attente qu'on ait retrouvé Damon et Elias, même si je ne connaissais pas bien ce dernier. C'était une personne aussi, l'ami de mes amis donc mon ami. Dicton stupide qui se vérifiait le plus souvent. Je soupirai avant de poser le pot vide et de sortir une bouteille. Le petit ne bougea pas, restant anormalement sage et je fronçai les sourcils devant tant de calme. C'était mauvais signe, surtout en ce qui concernait Stuart. Ma petite tête blonde n'était pas un ange, loin de là mais au moins, il était vivant pas comme Matthew. Je ris en entendant William parler des flics. « Tu crois encore que les flics sont capables de quelque chose. Je t'en prie! On n'est pas dans les Experts oub dans Esprits Criminels. San Francisco est une grande ville et ils ont donc aucune chance de le trouver. A moins que ce cinglé ne fasse un faux pas mais pour l'instant, je l'ai trouvé plutôt méticuleux. » La faute à qui ? Je soupirai à nouveau pour me gratter doucement la tête. « A la télé, on nous apprend à être un tueur. Tout de façon, les programmes sont super diversifiées. Entre les émissions culinaires ou les émissions policières, on est servis. » Je ris à ma remarque avant de prendre une voix de présentatrice. « Bonjour, aujourd'hui, nous allons vous apprendre à cuisiner une tarte aux pruneaux... Et également à tuer votre grand-mère et a caché le corps dans un four. » Je repris mon air sérieux en voyant le petit venir quémander un câlin. Je le pris donc sur mes genoux à nouveau pour lui faire un bisou et il se mit à rire. Ce rôle de mère de substitution m'allait parfaitement et je dois avouer que je n'avais aucun mal avec ça. Sauf si ma cousine revenait en ville pour récupérer le petit mais j'en doutais fort. De toute façon, le juge devait statuer en la faveur d'untel ou d'untel d'ici le mois de mai donc nous étions tranquilles. D'ici là, j'avais la garde officielle du petit. Je remis doucement ses cheveux en place avant d'entendre des bruits de papiers. Je sortis de nouveau un paquet de McDo et en sortit un menu. En plus de la glace mais je crevais de faim ces temps-ci. « Oh je vais bien. Enfin, je crois. Selon mon médecin vu ma situation actuelle, je vais devoir entamer un nouveau traitement. Mais c'est pas grave, ce n'est que le troisième de l'année. Mais bon s'il dit que c'est bon pour le bébé et moi, je peux lui faire confiance. » Je me rendis compte soudain que je venais de faire une boulette monumentale. L'information de l'année était passée. Je mis mes mains devant ma bouche comme pour essayer de me taire mais Stuart en rajouta une couche en sautant sur mes genoux tout content. « Ze veux une fifille. Ze veux zouer au docteur. » Je me mis à rire gênée. « Pas un mot surtout. Calvin ne le sait pas encore... Surtout qu'on a plus au moins rompu... » Je me mis à fondre en larmes dans la seconde. J'avais été une imbécile et me voilà presque mère célibataire de pas un gamin mais deux. Enfin, un et demi...
L’hôpital était loin de proposer des repas dignes de grands restaurants. C’était un peu normal, vu que ça n’en était pas un. La fonction principale de ce bâtiment était de regrouper des patients pour qu’ils se fassent soigner par des médecins, infirmiers etc. A l’heure même où Evelyn et William discutaient, l’hôpital devait grouiller de personnes nécessitant de l’aide, parfois étant déjà dans un état très critique. Quand William y pensa, une froid s’empara de lui. Il s’en était sorti et il pouvait en être heureux ! Réellement. Il ne croyait toujours pas qu’en quelque heures, il eut peu, à son tour, se retrouver parmi ces patients. Revenons-en à la nourriture, conscient qu’elle n’était pas toujours très bonne, William demanda à Evy de lui ramener un menu du McDonald. Il aimait bien la nourriture du fast-food, il ne s’en lassait pas. Il était donc en train de manger tout en écoutant son amie lui répondre. Elle n’avait plus trop espoir en la police pour qu’elle retrouve les disparus et le coupable. Evelyn avait une partie juste dans ce qu’elle disait, néanmoins, William était plus optimiste et était persuadé au fond de lui que les flics avaient une piste. N’importe laquelle, mais une piste. On parlait quand même de la police de San Francisco ! C’était une grande ville pour avoir de bons policiers. « Oui Evelyn, il est vrai que nous ne sommes pas du tout dans une série télévisée, mais il doit y avoir de bons flics. Restons malgré tout sur nos gardes, évidemment, parce que ça ne va pas être demain que le fou va se faire arrêté…» William écouta juste après la remarque intéressante de son amie. Elle plaisanta par la suite dessus en imitant une présentatrice télé. C’était plutôt drôle comme imitation et William éclata de rire. Un peu de joie et de bonne humeur, leur faisait du bien. « C’est vrai que quand on y pense, grâce aux séries qui passent à la télé, pleins de personnes ont du puiser leur inspiration devant les crimes fictifs. Ce n’est pas top, mais en même temps les séries permettent aussi de retrouver les méchants, ça te dit qu’on se la joue les Experts ? » Le jeune homme regarda avec sérieux Evelyn jusqu’à ce qu’il éclata, à nouveau de rire. Pourquoi pas après tout ? A eux d’enfiler la casquette de la police scientifique pour trouver le tueur de la ville ! Sauf que non, ce n’était pas possible, ils n’avaient aucune piste et aucun moyen d’en obtenir une. Il ajouta en conséquent : « Pour l’instant je pense qu’il ne faut surtout pas qu’on s’y mêle ouais… Ca pourrait nous causer bien plus de problèmes. » Et ça ne devait sûrement pas être Evelyn qui avait maintenant un enfant à charge, de devoir jouer le rôle d’enquêteur, elle avait bien d’autres choses à faire. D’ailleurs, elle répondit à Will, par une réponse surprenante. Elle avait mentionné devoir subir un nouveau traitement qui paraissait lui taper sur les nerfs, mais en plus elle avait mentionné le mot bébé. Evelyn ne parlait pas de Stuart mais bien de son propre bébé à elle. Voilà une déclaration bien détournée de sa grossesse. Le blessé sourit tout en fixant Evelyn et son petit ventre des yeux. Celle-ci mit ses mains sur sa bouche histoire de dissimuler son aveu, mais il était trop tard elle avait déjà tout révélé. « Attends, attends, attends ! T’es enceinte ?! Toutes mes félicitations ! » Will était ébahi et très content en même temps. Il n’en revenait pas que son amie était enceinte ! C’était une agréable chose et une bonne nouvelle ! « Et concernant ton traitement, ça va aller j’espère ? Le bébé sera en bonne santé donc ? Courage Evy ! Je suis heureux pour ta grossesse ! Et promis je ne dirai pas un mot à Calvin et à quiconque mais pourquoi as-tu rompu avec lui, que s’est-il passé ? » Calvin et Evelyn séparés… ? Ce n’était pas possible. Le jeune homme avait toujours bien apprécié ce couple et jugeait que les deux se correspondaient à merveille. C’était vraiment dommage s’ils se quittaient… Curieux, il voulait en savoir plus, et pourquoi pas, tenter de les rabibocher. Attentif et inquiet de ce qui allait suivre, il se dépêcha de boire un peu de coca, et se redressa ensuite. Cependant, Evelyn fondit en larme presque immédiatement et ne pouvant sortir de son lit, il était gêné de ne pas pouvoir la réconforter et la prendre dans ses bras. Il venait de comprendre que son amie était perdue et que la situation ne lui plaisait pas. Il la comprenait. « Evy non, ne pleure pas, ne t’en fais pas je suis sûr que ça va s’arranger, vous êtes faits l’un pour l’autre, vous allez forcément vous en rendre compte que vous vous manquez… Et puis vous vous aimez ! » Il marqua une pause en voyant la jeune femme très attristée. Ca lui fit mal au cœur de la voir ainsi et tenta de sortir de son lit, sauf qu’il était relié à un genre de sérum qui faisait qu’il ne pouvait pas trop s’écarter du lit. Il tenta de la raisonner encore. « Eve, arrête, je ne veux pas te voir pleurer… Mais si tu veux avoir les yeux tous rouges, alors libre à toi de continuer à pleurer… Nan sérieusement, explique-moi ce qui s’est passé avec vous deux, s’il te plait. Je suis certain que ce n’est que passager et que vous allez vite vous retrouver ensembles. » William lui fit un clin d’œil et observa son ami se remettre tout doucement de ses émotions.