Juste deux bons copains! W I L L I A M & E V E L Y N
Amour:sentiment affectif et sexuel envers une personne.
Depuis quelques jours, il faisait beau à San Francisco. Le soleil rayonnait ce qui me mettait particulièrement de bonne humeur. Bien que normalement, je devrais être abattue par la mort soudaine de mon fiancé mais je n’y arrivai pas. Certains disaient que c’était une force, que je me montrais digne de lui, tandis que d’autres me lapidaient verbalement en me traitant de tous les noms. Il faut dire aussi que mon dernier amant en date n’a pas vraiment été discret sur notre relation en la rendant publique sur Facebook, le site le moins secret de tout internet. Encore, sur Twitter, j’aurai pu accepter. Mais Facebook. Je soupirai en laissant tomber l’outil. Monter des meubles pour enfant, faire la chambre alors que tout le monde dormait, voilà mon quotidien. Je cachais mes angoisses depuis que je savais que mon épilepsie n’avait pas de traitement. Je ne serai jamais soignée et vivrai toujours dans la peur de perdre un jour la vie, de ne plus me lever le matin. Peut-être devrais-je commencer à rédiger un testament ? Confier les enfants à la personne la plus responsable que je connaisse: ma mère. Lentement, je me relevai pour m’étirer et aller m’habiller. L’heure était bien avancée et j’avais rendez-vous avec William pour aller faire une petite séance de shopping. Pour le bébé bien sûr. Quoique Stuart avait grandement besoin nouveaux vêtements. Pantalon, tee-shirt, mon petit gars se prenait pour Ewan - une rockstar décédé - et je ne pouvais l’en blâmer. Alors, je sortis de la future chambre de Mélodie pour m’arrêter un instant dans la cuisine. L’appartement au complet avait complètement changé. La cuisine, même la chambre, et Seth - mon beau-père - m’avait conseillé de refaire ma vie.
Ma capacité à passer à autre chose était déconcertante. Je devrais rester seule, pleurer mon amant, mon ami, mon aimé perdu mais au lieu de ça, je sortais, je faisais la fête et j’essayai d’oublier cette date fatidique à laquelle Calvin m’a quitté pour de bon. Mais je le soupçonnai de vouloir partir. Même peut-être qu’il avait une maitresse. Je n’ai jamais aimé cette Nevaeh et la Jaycee là, ça soit disant avocate. Mes preuves c’était confirmé quand Jaycee est venue à l’enterrement, réservée à la famille. Seth n’a pas hésité à la mettre dehors mais mes soupçons se sont vite confirmés et j’ai été lui foutre mon poing dans la gueule de son nez refait après. Tous les mecs sont des salauds de toute façon. Je vérifiai que Sonic n’était pas dans l’appartement. Il m’avait posée un tas de questions sur William et je pensais qu’il était jaloux. Mais pourquoi ? N’étais-je pas que son plan cul ? Putain ce n’était pas vraiment le moment de me reprendre la tête avec un mec. Je passais une robe pour femme enceinte - vu que j’étais grosse comme une vache - des escarpins, un beau serre-tête avec un énorme nœud dans mes cheveux et je passais pour la plus innocente des futures mamans. Un maquillage légèrement voilé, je regardai le canapé où trônait les affaires de mon compagnon avant de hausser les épaules. Vivre avec Sonic, quelle idée stupide. Je soupirai en mettant mes lunettes de soleil sur le nez et d’appeler un taxi. Stuart était aux activités, Sonic bossait, j’avais donc tout une après-midi avec William, juste en tête. Tant mieux.
Une fois dans le taxi, je me mis à repenser à toute mon histoire avec Calvin. Peut-être lui en avais-je trop demander ? Peut-être ne m’aimait-il pas ? Mais j’avais été infernale avec lui, je lui en avais trop demandé. C’est pour ça que je ne demandais rien à Sonic. Et puis, nous n’étions prêts. Premier amour ne rime pas avec toujours malheureusement. C’est maussade que je sortis de la voiture pour me rendre dans les boutiques. Toute cette histoire avait commencé avec mon frère jumeau, Jasper, mort. Cherrilynn ma meilleure amie, décédée dans une explosion. Mon bébé, mort trois jours après sa naissance, mon fiancé. Tous les gens auxquels je tenais mourraient. C’est pour ça que je ne devais pas m’attacher. La prochaine sur la liste, c’était moi. Avec ma putain de maladie qui se soignait pas.
J’entrai dans le premier magasin pour bébés avant de regarder toutes les choses roses et sans intérêt. Je m’étais dite qu’en venant aux Etats-Unis, j’oublierai tout mon passé. Je reprendrai un nouveau départ en me faisant de nouveaux amis, ce que j’avais fait. Mais chassez le naturel, il revient au galop. J’avais toujours été une gentille fille mais un peu trop excessive. Comme la fois où mon professeur de chimie en quatrième m’a donnée une mauvaise note et où j’ai ‘accidentellement’ fait sauter son laboratoire, nous condamnant à aller dans celui des terminals où j’ai mis le feu aux cheveux d’une fille uniquement parce qu’elle n’aimait pas ma longue crinière rousse. Je regardai les vendeuses au fond pour m’intéresser aux mini robes pour bébés. Rose, violet, jaune ? Ah, j’étais perdue! Et dire que ce n’était que le début. « Bon allez je prends les quatre. » Je sortis mon portable pour envoyer un message Willy Wonka en lui disant où je me trouvais et continuai mon avancé. Osef!
Il s’était passé pas mal de choses dans la belle ville californienne, de bonnes et de mauvaises choses. A commencer par la mésaventure causée par un fou auxquels de malheureuses personnes ont été confronté, dont William, quoiqu’il fut encore chanceux lui comparé aux autres, puis sa démission de son boulot qui lui apportait une indépendance financière, les petites tensions entre amis, les malheurs de ses amis… Et la bonne chance était qu’il s’était remis avec Bambi-Jane, pour la troisième fois. C’était fou ça quand même. M’enfin bon, William était loin de se morfondre sur son sort qui était loin d’être horrible. Il était heureux, du moins il gardait le sourire malgré tout. Il n’était pas du genre à trop se plaindre, mais plutôt à rire et à déconner. C’était ce qu’il faisait le mieux en fait. Et il avait une bonne amie avec lui pour le faire. Cette amie là été là quand William avait besoin de soutien, c’était donc naturellement que le jeune homme serait aussi là pour elle. Cette fille en question était Evelyn, qui traversait en ce moment une phase difficile de sa vie. En effet, elle venait de perdre son fiancé qu’elle aimait énormément, se retrouvait seule, enceinte avec un petit garçon de bas-âge. Tout ne lui souriait pas ces derniers temps, malheureusement. William voulait donc prendre de ses nouvelles et voulait tenter de lui faire oublier ses maux. Evelyn essayait de ne pas montrer qu’elle n’allait pas bien, à moins qu’elle ne feignait rien du tout, et pourtant Will sentait bien qu’elle était malheureuse, craintive et frustrée. Le jeune homme ne connaissait pas tellement les vraies raisons de la mort de Calvin, le défunt fiancé d’Evelyn, et ne savait pas si elle voulait lui en parler. Il savait juste qu’il était mort d’une manière involontaire ce qui excluait le suicide, enfin même ça, il n’en était pas certain. La malheureuse avait aussi cru avoir perdu son enfant juste après la mauvaise nouvelle, mais en fait son bébé s’était accroché et vivait toujours dans le ventre de sa mère. La situation dans laquelle se trouvait Evelyn, attristait beaucoup William. Elle n’avait pas à subir tout ça, elle si douce, heureuse et gentille. Cependant, il était conscient que le monde était loin d’être rose et parfait.
Après une difficile semaine, où William était constamment fatigué et anxieux, il se décida de régler certaines choses qui n’allaient pas. Il devait alors parler à sa petite-amie, même si elle était géniale, devait encore plus se reposer chaque jour et ne pas dormir trop tard au risque de devoir abandonner les jeux-vidéos, films et soirées en boîtes ou bars, devait chercher du boulot et surtout devait voir certains de ses amis. Il avait donc prévu de rendre visite chez Evelyn pour passer un peu de temps avec elle, ça leur ferait peut-être du bien de se revoir. Même si Will s’attendait déjà à découvrir une toute autre Evelyn, peut-être moins blagueuse et souriante que d’habitude. Néanmoins, d’abord il devait passer au bureau de son père pour le voir un peu. In le voyait pas énormément ces derniers-temps, il travaillait vraiment beaucoup. Ou bien était-ce parce qu’il avait des rendez-vous chaque soirs avec des prétendantes ? Depuis que son père était divorcé il y a bien quelques années de cela, beaucoup de femmes rêvaient de sortir ou même se marier avec un grand patron d’une grande entreprise. Son fils savait bien qu’il n’allait pas épouser n’importe qui qui ne voudrait que sa fortune et son statut. Non, il avait confiance en son père et même s’il n’hésitait pas à passer du bon temps avec n’importe quelle fille, il n’en était pas pour autant idiot, malhonnête et coureur de jupon. Il alla donc le retrouver à son bureau, en train de prendre une petite pause café assis sur son fauteuil. Le père et le fils discutèrent un bon bout de temps en traitant divers sujets. Le type de sujet qu’un fils pouvait en parler à son père, du sport, des filles, des amis, des études, du boulot… William dut admettre qu’il avait du abandonner son poste d’assistant auprès d’une avocate, car il ne s’entendait plus très bien avec celle-ci. Il ne lui restait plus qu’à chercher un autre job, ayant systématiquement refusé celui proposé par son père, bosser avec lui au sein de son entreprise. Cela ne convenait pas à William, et il trouvait ça trop facile le moyen pour trouver du travail. Profiter du statut de son père. Enfin bref, pour l’instant il se disait ça, mais qui sait, d’ici quelque temps il serait amené à changer d’opinion…
C’est quand il reçut un sms de la part d’Evelyn, qu’il du s’éclipser pour la retrouver dans un magasin de vêtement pour bébés. Comptait-elle faire du shopping en compagnie de William ? Il en fut étonné, car normalement les filles préfèrent faire du shopping entre elles. Enfin, non c’était une pensée débile. S’il devait faire les magasins avec son amie, il le ferait, et avec plaisir ! Comme ça, il en profiterait pour lui acheter quelques cadeaux, même si elle les verra, gâchant la surprise. A moins qu’il le fasse tout en discrétion. Arrivé devant le magasin, une dizaine de minutes après, il entra dans celui-ci et découvrit tout un univers de bébé. Il y avait tout ce qu’un bébé aurait besoin, ou non, et de tout ce dont la mère avait besoin aussi. Se baladant dans le magasin, il trouva celle qu’il cherchait. Evelyn était en train de regarder des petites chaussettes pour bébé. Elles étaient si petites ! C’était un truc de dingue. William sourit en les voyant et en voyant son amie, il l’approcha donc et lui dit « Je préfère les chaussettes rouges ! Elles vont à merveille avec une fille. Mais je ne serai pas contre les chaussettes avec les motifs de voiture dessus, juste à côté. Salut Evy, ravie de te revoir ! Ca faisait un baille… Est-ce que tu vas bien ? Ou plutôt, vas-tu mieux qu’avant ? » Il fit la bise à son amie et observa son ventre qui s’était agrandi. (souriant)« Mignon ton p’tit bidon. Dis-moi t’es sûre que tu n’es pas enceinte de jumeaux en fait… ? » William s’avérait être taquin avec Evelyn, qui était en réalité ravissante enceinte, elle n’était pas si grosse que ça et c’était normale. Ca ne dérangeait absolument pas le jeune homme qui bien au contraire, trouvait son amie parfaite ainsi. « Je plaisante Evy, tu sais bien que tu es magnifique comme ça ! La grossesse te réussit, ne t’en fait pas. »
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Faire du shopping était un passe-temps dans lequel la plupart des femmes excédaient. Je devrais peut être leur demander d'en faire une discipline olympique et je postulerai car j'étais douée pour faire partir l'héritage de ma grand mère en fumée. VDM. Famille adoptive, famille biologique, je me retrouvai prise entre les deux, devant faire un choix. Mais je ne pouvais pas choisir entre les Ginstorm et les Zimmer. Parce que j'ai l'ADN des Ginstorm et j'ai la mentalité des Zimmer. Intéressant. Pourquoi est-ce que je pensais à ça moi ? Aucune idée. Bref, je continuai de faire des allées et venues dans le magasin en espérant y trouver la perle rare. Pas une robe rose bonbon et pas un truc Barbie non plus. Ma vie porterait du jaune, du beige et du orange. Il n'y a pas de raisons pour que j'en fasse une pouffiasse. La plupart des femmes présentes dans le magasin étaient comme moi, enceintes. C'est-à-dire des furies énormes aux hormones en ébullition et sur le point de se sauter à la gorge comme un combat d'animaux en pleine savane. J'évitai donc soigneusement mes pairs pour aller au rayon « fringues pour grosses nanas en cloque et ne pouvant rester sexy. » Tout les robes ressemblaient à des chapiteaux de cirque et je dus me résigner à en prendre une parce que je prenais du poids à chaque minute. Genre, encore cinq cents grammes ce matin. Bon on dit souvent que ce n'est rien mais j'ai du prendre dix kilos depuis le début de ma grossesse et je ressemblais maintenant à un éléphant en pleine liberté. Sauf que je ne mange pas de cacahuètes. Juste de la glace.
Je soupirai avant de m'enfuir dans une cabine et de m'appuyer la tête contre la paroi pour reprendre mon souffle. Bordel, j'étais une sportive et j'étais déjà naze au bout d'une demi heure de shopping. Que faire donc ? Tout commander sur le net ? Le temps que mes robes arrivent, j'aurai encore gonflée et porter les chemises de Sonic étaient exclues. Certes, il avait un certain style – super sexy – mais je doute que sur moi, cela aille. J'aurai plus l'air d'une chose immonde et difforme. Mais bon, les porter à la maison, pas de problèmes. Après tout, c'était mon amant. Ouais. Je crois. Bon, retournons à nos poneys et allons voir ce que cette chose extrêmement colorée rendait sur moi. Je retirai donc l'ancienne pour regarder mon ventre de profil. J'étais encore plus grosse que durant ma précédente grossesse. Je soupirai et l'enfilai pour voir que cela ne rendait pas trop mal. Bientôt mon visage commencerait à grossir aussi et je gonflerai comme un ballon. Faut adopter. Au moins, je n'ai pas eu à porter Stuart et heureusement.
Je sortis donc de la cabine pour voir une vendeuse en admiration devant mes formes en disant que j'étais belle et je me retournai pour la fusiller du regard, elle et ses jambes trop longues et trop minces alors que les miennes ressemblaient à des pylônes EDF. Quelle merde! « Si vous aimez tant les femmes enceintes. Faites un gosse et on verra si quand vous aurez dix kilos en trop, envie de vour rendre aux toilettes toutes les cinq secondes, vous serez toujours aussi belle. » Peste ? Garce ? Salope ? Je ne savais pas quel adjectif miss-je-ne-bouffe-rien m'avait qualifié mais dire à une femme qui a les hormones en yoyo qu'elle est belle, idée rejetée. Je grognai en retirant le chapiteau et rems mes fringues pour sortir et fourrer la robe dans mon panier avec les langes que j'avais déjà trouvée et poursuivre mon exploration. Je pensais devant la nana et nous jugeames du regard et elle le baissa en premier. Sage décision ma fille. T'aurais pas fait le poids face à moi. J'aurai fini par t'écraser sous mes grosses fesses.
Puis, je retournai dans les rayons pour bébés pour prendre un max de peluches, une tortue bizarre et hésiter sur les paires de chaussettes immondes. Rouge ou blanc ? Le blanc c'est salissant à vrai dire et le rouge, ça donnait mal au crâne. Super. Et pourquoi pas habiller ma fille comme l'arc en ciel ? Mon pays me manquait décidément beaucoup. Soudain, je sentis quelqu'un derrière moi et entendis la voix de mon ami. Il avait mis le temps. Je me retournai et lui souris. « Bon, va pour les rouges. Mais les petites voitures seront pour Stuart. » Je lui souris avant de me jeter dans ses bras. J'adorai William, il était d'une gentillesse. Je lui fis un bisou sur la joue avant de ramasser mes affaires qui avaient volé dans tous les sens. « Oui, ça fait un bail. Et ça va un peu mieux. Quelques soucis de santé mais rien d'alarmant. Et toi ? Félicitations avec BJ. » Puis, je souris quand il m'embrassa sur la joue avant de froncer des sourcils devant sa remarque. Je savais qu'il me taquinait mais c'était plus fort que moi et j'éclatai de rires pour prendre sa main et la mettre sur mon ventre. « Merci beaucoup Will'. » Je lui pris le bras en mettant les paires de chaussettes sur le reste. « Bon alors, tu vas m'aider parce que j'ai un peu de mal. Juste une règle: pas de rose. » Cela me faisait vraiment plaisir de le revoir. J'avais manqué de temps à lui consacrer avec le bébé à venir, Stuart et tout le reste mais je comptais bien rattraper le temps perdu.
William n'avait jamais vraiment fait du shopping pour des femmes enceintes ou des enfants. Même si avec sa mère, durant sa jeunesse, il avait assisté à deux séances de shopping pour sa petite sœur, qui était en fait sa demi-sœur, ça n'était pas vraiment une partie de plaisir. Le petit William restait la plupart du temps à l'entrée des magasins pour jouer seul puisque sa mère choisissait presque tous les vêtements, seule. Rare furent les moments où elle demandait l'avis à son fils, bon en même temps à ce moment-là, William était jeune et ne s'intéressait pas énormément aux habits de bébé. C'était plutôt les jeux vidéo, le foot et les voitures qui l'intéressaient. Un vrai petit garçon quoi. Néanmoins, par la suite, il s'était nettement plus attaché à sa petite sœur et s'est découvert un petit penchant pour les enfants grâce à elle. La phrase n'a rien de pédophile, je vous rassure. Bref, le jeune homme, qui avait maintenant 22 ans, était plutôt content de devoir partager quelques bonnes heures avec son amie Evelyn pour trouver des vêtements pour son bébé, qui pour l’instant était encore confortablement dans son ventre. Evelyn devait accoucher bientôt. Elle n’était pas la seule, deux autres des bonnes connaissances de William devaient accoucher le même mois. Décidément, les prochains mois allaient tous êtres remplis d’émotions avec les 3 naissances, enfin 4 vu qu’une accouchera de jumeaux. C’était Mary Jude, et heureusement qu’elle, elle sauvait la mise en ayant un garçon contrairement à Dehlila et Evelyn.
Devant tous les vêtements pour bébé, l’étudiant sourit car c’était réellement impressionnant de voir comment, même pour des bébés, certaines personnes travaillaient avec brio pour créer des tenues à la pointe de la mode. Pleins de femmes enceintes envahissaient les rayons, pour les mamans ou pour leurs bambins de tout âge. La plupart de ces femmes étaient seules pour faire leur petite séance de shopping. Les hommes étaient sans doute en train de regarder un bon match à la télé pendant que leur femme ou leur copine se battait pour trouver de bons vêtements. Ah ces mecs !, se dit William, ils ne changeront jamais. Le jeune homme généralisait les choses car en effet, contrairement aux femmes, les hommes aimaient moins les séances shopping. Alors imaginez si ce n’était même pas pour eux qu’ils achetaient ! Forcément qu’ils étaient absents maintenant. Le grand brun s’aventura avec son amie dans tous les coins du magasin à la recherche de tenues, qui ne devait pas être roses, comme l’avait mentionné Evelyn. « Quelques soucis de santé ? A propos de toi ou de l’enfant ? Même s’ils ne paraissent pas graves, sois prudente Evy. Moi ça va pour le moment, merci Eve. Comment ça se passe avec Sonic ? » Will était curieux mais il voulait surtout savoir si son amie était heureuse en amour en ce moment, vu qu’elle avait perdu assez récemment son fiancé. Il s’inquiétait pour elle et ne souhaitait pas la voir malheureuse, alors si avec Sonic ça roulait, dans ce cas c’était bon, malgré ce que les gens pensaient. « Pas de rose alors ? Ca m’arrange ! Bon je ne m’y connais pas trop en vêtements pour bébé, alors tu pardonneras mes fautes de goût j’espère. » Il préférait déjà avertir son amie, parce qu’il était vrai qu’il n’était pas très doué en matière de mode pour bébé, mais il allait essayer de se souvenir de ce que sa mère achetait pour sa petite sœur à l'époque. « Vous êtes mignons ! L’accouchement est pour bientôt ? C’est cool de voir un jeune couple ensemble si heureux ! Peu d’hommes aident leur femme ici malheureusement… » C’était une vendeuse du magasin qui venait de s’adresser à Evelyn et William. Sur le coup, les deux regardaient la jeune femme d’un air stupéfait et l’instant d’après ils rirent. Eux, un couple ? Bon d’accord ils se tenaient par le bras et juste avant Evelyn avait ramené poser la main de Will sur son ventre et ils paraissaient complice entre eux, mais de là à les juger être en couple, c’était inattendu. William rigolait encore et pardonnait déjà la maladresse de la vendeuse. Ce genre de chose arrivait beaucoup, à n’importe qui. De plus, la vendeuse cherchait à tout prix à vendre ses produits alors il fallait bien qu’elle charme ses clients. William ne savait pas ce qu’Evelyn en pensait, mais il répondit en premier à la vendeuse qui avait compris qu’elle avait fait une bourde. « Nous ne sommes qu’amis, bon amis, nous ne sommes pas ensembles. Par contre, je vous l’accorde qu’il n’y a que peu d’hommes ici… » La jeune femme s’excusa aussitôt et semblait gênée par sa remarque. L’étudiant s’en fichait de s’afficher avec Evelyn et que les autres croient qu’ils étaient un couple - ce qui était assez logique en fait vu qu’ils étaient dans un magasin de vêtements pour enfants - il aimait beaucoup son amie, et puis ça le faisait plus rire qu’autre chose, mais quand même, il était content de ne pas être avec Bambi-Jane, sa petite-amie, sinon la situation aurait paru bien moins drôle. « Alors Evy, ça te fait quoi d’être ma petite-amie ? (rires) Ah les vendeuses ! » Les deux amis se dirigèrent vers un rayon pour les bébés entre 0 et 6 mois et William tentait de trouver de quoi faire plaisir à la maman.
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Je continuai d'évoluer dans le magasin en jetant tous les vêtements qui me plaisaient dans le sac prévu à cet effet. Heureusement que j'avais les moyens sinon, je serai mal barrée. Alors pourquoi travailler alors que je venais de toucher un héritage bien garni de la part de ma grand mère et que mes enfants étaient à l'abri du besoin suite à la mort accidentelle de Calvin ? Peut être histoire de ne pas se sentir inutile dans la société. Lentement, j'évaluai une petite robe violette avant de la rejeter sur le portant. Je savais que mon ami me suivait à la trace et je lui en fus reconnaissante pour ça. Lentement, je passais une main dans ma tignasse pour essayer d'évaluer tout ce que j'avais acheté quand j'entendis William me poser une question sur ma santé. Je ne pus que réprimer une grimace avant de lui répondre. « Et bien, comme je suis épileptique, il est fort probable que je ne survive pas à l'accouchement. Enfin, j'aurai du mourir durant celui de Matthew donc cela sera probablement la même chose... » Ma voix se brisa et je restai interdite pendant de longues secondes. Parler de ma maladie était toujours douloureux surtout pour moi. Je devais vivre avec ça depuis des années et je ne voulais pas quitter ce monde. Depuis la mort de Calvin, je faisais n'importe quoi. J'avais une aventure avec un homme qui était beaucoup plus âgé que moi, je m'engueulais avec le parrain de ma fille et enfin, je ne supportais plus qu'on critique ma vie, qu'on me dise ce que je devais faire. Alors, j'avais décidé qu'après l'accouchement, je prendrai du temps pour me ressourcer, essayer de me retrouver. « Avec Sonic... Hmmm... C'est parfois difficile de passer de son plan cul à un petit ami potentiel. Je ne sais pas trop à quoi tout ça va aboutir... Mais il m'aide à aller mieux et je lui en suis très reconnaissante. »
Je soupirai de fatigue avant de passer une main sur mon visage pour lui prendre le bras et lui sourire. Je me sentais toujours aussi vaseuse qu'au première lueur de ma grossesse et cela aurait du m'inquiéter mais bien au contraire. Je savais que je ne tournerai pas rond quoi que je fasse. Ma mère biologique ne m'avait pas loupé là-dessus. Je ne savais pas qui c'était et je la détestai déjà. Garce qui avait fait de moi un poids pour tout le monde. « Au pire, regardes pour Stuart. Il grandit tellement vite que je n'ai plus rien à lui mettre. Satané gamin! » Je repensai à mon petit bout qui s'entendait plutôt bien avec mon am... copain. Ils étaient proches et j'aimais plutôt ça. Le seul qui ne s'entendait pas avec Sonic c'était mon chien. Mais quelle idée aussi! Perdue dans mes pensées, je ne saisis qu'une bride de la conversation qu'une vendeuse nous dit et je fronçai les sourcils. On nous prenait pour un couple ? Ma première envie: lui sauter à la gorge et lui arracher la perruque qui lui servait de chevelure mais je me retins, me disant que c'était les hormones. Alors, je me tournai vers William, le laissant répondre à ma place avant de soupirer à nouveau de lassitude. Alors avec Sonic, on nous prenait jamais pour un couple mais avec William si. Il faut croire qu'on devait être assortis. « Penses-tu ? Dès qu'elles voient un mâle dans une boutique de nanas, c'est soit il est maqué avec la nana d'à côté ou gay. » Je me mis à rire avec lui.
Je regardai une petite robe quand je sentis un petit coup. Nom de dieu, encore. La douleur se fit plus forte et je sus que le bébé s'agitait. Alors, je me mis à caresser mon ventre bien rebondi pour apaiser Mélodie. « Doucement, doucement. » Ce bébé serait turbulent, j'en étais certaine. Alors comment allais-je faire pour m'occuper de deux enfants ? Heureusement, j'avais Sonic parce que sinon, j'étais mal barrée. Vraiment très mal barrée.
[HJ: c'est moi qui m'excuse. J'ai pas mal de problèmes donc un peu de mal à rp...]