Tell me that you need me 'cause I love you so much.
ஐ L'amour, c'est un sentiment très étrange, vous ne trouvez pas ? Certains mettent des années avant de trouver LA personne qui les rendra heureux toute leur vie et d'autres ne mettent que quelques mois ou quelques minutes... Et puis il y a mon cas : je suis ce qu'on appelle, un cœur d'artichaut. Si je devais définir ce terme, je dirais que je tombe... très facilement amoureux voir beaucoup trop. Alors non, ce qui bat dans ma poitrine n'est pas un légume mais bel et bien un organe mais on va dire que dès que je croise le regard d'une fille et que j'apprends à la connaître, je m'entête à me dire que cette fois-ci, c'est la bonne. Et je refais la même erreur, vingt-quatre fois par an c'est-à-dire deux fois par mois. Oui, normalement, ça aurait du me mettre la puce à l'oreille et c'est pour ça que je reste sur mes gardes mais malheureusement, ça n'a duré qu'une semaine. Il y a environ un mois, j'ai pris la décision d'être beaucoup plus sélectif qu'avant dans mes relations amoureuses et j'ai donc évite les soirées et les couloirs de l'université pour ne pas tomber sous le charme d'une étudiante. Le problème c'est que cette résolution a été très vite anéantie avec mes amis qui m'ont forcé à allez à une soirée dans un CABARET et là... j'ai littéralement eu le coup de foudre pour une danseuse. En même pas deux minutes, je suis tombé fou amoureux d'elle, ça ne m'était encore jamais arrivé. Seulement, une heure plus tard j'ai quitté le bar et depuis ce jour, je ne l'ai plus jamais revu. Depuis cette soirée, je ne pense plus qu'à elle en permanence, elle obnubile mes pensées et sincèrement, je me pose beaucoup de questions. Pourquoi fait-elle ce boulot ? Elle a l'air d'être jeune, peut-être étudiante. A-t-elle des problèmes d'argents ? Si je pouvais la croiser, ne serait-ce que dix minutes, avoir le temps de lui poser les questions qui trottent dans ma tête et qui dansent la salsa avec ferveur... Mais je doute que nos regards se croisent à nouveau.
Aujourd'hui, c'est un jour comme tous les autres, un autre jour sans elle. Cela doit être idiot d'être amoureux d'une fille que je ne connais pas mais j'aimerais tellement apprendre à la connaître, savoir son prénom, son nom, sa couleur préférée, si elle a un petit-ami si oui, en est-elle amoureuse... Que des trucs idiots que l'ont est censé connaître avant de tomber fou amoureux d'une fille mais je suis pas comme les autres, je fais jamais pareil que les autres... Après tout, je préfère les diners romantiques au coups d'un soir. Dans un sens, je me dis que c'est pas mal. Est-ce que j'ai déjà eu l'idée de retourner dans ce bar ? Non, jamais... J'ai pas le temps entre les entraînements, les études et les fêtes de la fraternité mais croyez-moi, si je pouvais je le ferais ! Et si je me souvenais de son emplacement, je le ferais encore plus... J'ai déjà essayé de poser des questions à des étudiants du campus en faisant la description précise de cette jolie fille mais personne n'a ma jamais répondu positivement. J'ai besoin de boire un café et c'est sans doute pour cette que je suis sortit de ma chambre il y a environ dix minutes mais je ne peux pas marcher et faire un monologue dans ma tête en même temps alors je suis obligé de faire des pauses. Enfin, ça, c'est ce que je croyais mais je suis finalement arrivé à destination sans tomber ou sans tuer quelqu'un à coup de pied. Je m'installe à une table et je dois avouer que je ne fais pas spécialement attention au monde qui m'entoure. J'ai comme l'impression qu'aujourd'hui est une journée spéciale et que je vais croiser la fille de mes rêves... Je me retourne et observe autour de moi et là, je la vois... Elle, la fille que j'aime et que je ne connais absolument pas. Sans même réfléchir, je me lève et m'approche d'elle. N'étant pas timide, je la prends délicatement par le bras pour qu'elle se retourne et lui fait un sourire pour ne pas qu'elle soit effrayée. Peut-être se souvient-elle du blondinet au fond de la salle qui la regardait avec attention, jalousant tout ces types du premier rang. Mais dans un sens, je me dis qu'il vaudrait mieux pas qu'elle se souvienne de moi... je vais passer pour un pervers je le sens. « Euh... - dis-je en réfléchissant, là, pour le coup, j'avais pas vraiment réfléchit à ce que j'allais dire une fois que je l'aurais accosté - Tu travailles bien dans un CABARET ? - Je regrette mes mots, elle ne fait sans doute pas ce métier par envie et voilà que je lui rappelle - J'aimerais bien te dire que je t'ai croisé dans la rue mais ce n'est pas le cas, ce bar, c'est le seul souvenir que j'ai de toi. - Un peu mieux mais je passe pour le psychopathe de service - Je t'ai trouvé très jolie et j'ai eu une envie folle de te revoir au moment où mes pas m'ont mené vers la sortie... - Je rougis et esquisse un sourire gêné, il vaut mieux que je me tais. - Tu me dois me prendre pour un fou psychopathe et fétichiste, non ? » Ouais, je pense que c'est le cas et je la comprends, j'aurais fais la même chose... Que son bon sens vienne me sauver, j'vous en supplie.
Je cours. C'est un temps idéal pour faire un peu de sport vous ne trouvez pas ? Un soleil, une légère brise qui annonce un printemps arrivant à grand pas, et pas trop de monde encore dans les rues, car la saison touristique n'était pas encore commencée. Enfin c'était l'idéale. Je me suis levée aux aurores, histoire de profiter de toute cette matinée. J'ai quitté mon studio miteux dans tenue de sport, j'avais une petite banane noire qui se fond sur mon petit short. J'ai un t-shirt rouge et par dessus une petite veste. Mes cheveux longs et bruns sont attachés avec une queue de cheval basse tombant dans mon dos. Dans ma petite banane j'y avais glissé un billet de 20 dollars, et mon téléphone portable. Je ne roule pas sur l'or mais avec ce que je fais la nuit je m'en sors plutôt bien, cela pourrait être pire. Je ne vis pas dans un palace mais au moins j'ai un toit ce qui n'est pas le cas de tout le monde lorsque l'on y réfléchit.
Une fois dans la rue, je branche mon MP4, surement pas avec le nom d'une grande marque inscrit dessus, juste quelque chose qui me permet d'écoute de la musique lorsque je danse ou lorsque je cours comme ce matin là. J'ai pris la direction de la plage, qui était bien à presque 5 ou 6 kilomètres . Je croisais un tas de gens. J'ai toujours l'impression qu'on me regarde comme si on sait ce que je cache, je ne veux pas qu'on sache.. Je ne fais pas ça par pire plaisir. Oh oui parce que le soir je ne dors pas comme tout le monde, je bosse, dans un cabaret, histoire de me payer une école de danse qui pourra peut-être me donner un bon travail et peut-être me rendre célèbre plus tard. En tout cas le soir aussi je danse, mais pas de façon catholique je dois dire.. Une fille de ma section de danse m'a envoyé voir car un cabaret assez louche cherchait une danseuse. J'ai eu le job bien sur.. et j'ai plus au dirigeant qui m'a vite fait passer en danseuse vedette. Le cabaret fonctionne en thème, en scène si vous préférez, et de façon à plaire aux hommes. C'est à dire danser sans se déshabillez mais en petite tenue assez sexy. Je danse une scène orientale. A la fin du dîner spectacle l'homme qui paye le plus cher une fille la rejoint dans sa chambre. Moi je me fais régulièrement remplacée, si ce n'est tous les soirs, il est hors de question que je perde tant de dignité.
Enfin bon. Après être arrivé sur la place je m'assois sur le sable et je regarde les gens se baigner, il n'y en a pas énormément, puis je regarde les surfeurs, le ciel, la mer. Je dois bien rester presque une heure comme ça. Puis je me relève et je repars. Je marche en direction de la ville pour trouver de quoi me ravitailler et je tombe sur un starbuck. J'entre et je commande un chocolat frappé et froid avec bien sur une sucrerie un beignet au chocolat. Je commence à le mordre lorsque je sens quelqu'un me tourner. Je sursaute et je vois une tête brune. Il me sourit.. C'est étrange mais je l'ai déjà vu je crois. Enfin je ne sais pas.. Il commence à me parler. Je m'écarte, un fou ? Oui je crois.. Il me demande si je bosse bien dans un cabaret.. je hoche la tête. Je reste prudente.. Histoire de savoir avant à qui j'ai affaire... Si c'est psychopathe j'ai des témoins et je peux hurler ! En tout cas ce mec a l'air totalement dérangé. Je ne comprend pas.. Mais qu'est ce qu'il me veut, il a du me voir danser et alors ? Certain mec se bagarre pour moi mais de là à me suivre ou autre, cela en devient flippant.
- Bon laissez moi.. je ne vous connais pas.. je ne danse pas dans un cabaret ni rien.. - mensonge - et oui je vous prend pour un fou ! Allez vous faire soigner !
Tell me that you need me 'cause I love you so much.
ஐ Mes amis, j'appelle ça un râteau. « Bon laissez moi.. je ne vous connais pas.. je ne danse pas dans un cabaret ni rien.. - sa voix trahissait ce qu'elle pensait - et oui je vous prend pour un fou ! Allez vous faire soigner ! » Ok, je m'y étais très mal pris mais je ne savais pas comment faire, j'éprouvais des trucs tellement fort que ça me perturbait... Sincèrement, cette fille, je la trouve très étrange, je ne sais pas quoi faire pour la séduire. Après tout, je n'ai jamais eu à le faire : un sourire suffit, d'habitude. Mais elle, elle est différente de toutes les filles avec qui je suis sortit. C'est pas un amour version cœur d'artichaut, j'ai l'impression que c'est le vrai, le pur... mon Dieu. J'hésite, je ne sais pas quoi faire. Si je la laisse s'en allez, je ne la reverrais sans doute plus et rien que d'y penser, j'ai le coeur qui se serre. Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureux d'une danseuse qui ne s'assume pas hein ? Je ne connais rien d'elle, même pas son prénom. Je n'ai pas envie qu'elle croit que je la suis car c'est loin d'être le cas. Je ne suis pas ce genre de mec qui traque leur victimes pour les violer hein... « Euh... - j'hésite, je me mords la lèvre puis esquisse un sourire gêné - Je suis loin d'être un pervers qui te poursuit dans le but de te faire peur ou je ne sais quoi... - je soupire - Dis moi au moins ton prénom.. » C'est clair, net et précis.
En acceptant ce job.. je n'aurais jamais pensé avoir des "admirateurs". Sérieusement je ne pensais pas possible qu'un mec de la salle qui me regardait danser puisse retenir un visage. Je suis généralement bien maquillée, et costumée.. Alors pourquoi ce fou me reconnait.. Et me fou la honte en plein milieu du bar. Je crois qu'il n'avait pas conscience de ce qu'il était.. ce qu'il est même. Pas pervers, on ne peut pas dire ça. La perversion pourrait correspondre effectivement mais je ne suis pas sure qu'il soit réellement obsédé par moi. Quoi qu'il se souvient de moi, de mon visage.. c'est assez étrange d'ailleurs. Je le regarde de haut en bas. Je le fixe un moment, il n'a pas l'air fou, mais la folie ne se porte pas sur un visage il me semble. D'ailleurs il doit être un fétichiste ou un truc comme ça. D'ailleurs va savoir ce qu'il fait pour retrouver les filles sur lesquelles il flash. Oula je ne veux même pas y penser ! Cela devient assez flippant. Je garde quand même une certaine distance avec lui. Je ne veux qu'il me touche, cela serait encourager son rêve. Je ne suis pas une experte en psychologie mais il me semble que c'est mieux. En tout cas il me touche, je le gifle et j'ai un tas de témoin ! - Si tu es un fou ! Et je ne veux pas que tu m'approches. Je ne suis pas celle que vous croyez !
Il veut aussi mon prénom. Non mais quoi encore.. je ne le connais pas.. il me fait un peu peur je crois qu'il est atteint ou très dragueur..Je ne sais pas trop, mais en tout cas il est réellement bizarre.
- Non ! Je te connais pas ! Arrête ! Qu'est ce que tu me veux ? Je ne couche pas avec les clients, alors oublie, je ne te dépucèlerais pas ! va voir ailleurs !
Tell me that you need me 'cause I love you so much.
ஐ « Si tu es un fou ! Et je ne veux pas que tu m'approches. Je ne suis pas celle que vous croyez ! » dit-elle alors. Mon Dieu, elle me prenait pour quelqu'un d'autre et je ne sais absolument pas quoi faire pour. J'hésite, je ne sais vraiment plus quoi faire pour qu'elle me croit. C'est compréhensible, j'aurais réagi de la même façon si une fille venait m'aborder dans la rue en prétendant me connaître alors que je fais un métier pas forcément très honorable. Je pense que je l'aurais giflé en poussant des cris de canard perdu. Enfin, après, ce n'est que moi, je ne suis pas une fille, je ne danse pas dans un cabaret et un homme beau comme un Dieu n'est pas venu m'accoster pour dire qu'il m'avait déjà vu. En fait, la situation devenait très étrange et je devais sans doute être rouge comme une tomate. Que voulez-vous que je réponde à ça, franchement ? Je n'en ai aucune idée. Elle a raison, je suis fou. Elle m'obsède, occupe la moindre de mes pensées. Que quelqu'un me vienne en aide, je vais finir par sombrer. « Non ! Je te connais pas ! Arrête ! Qu'est ce que tu me veux ? Je ne couche pas avec les clients, alors oublie, je ne te dépucèlerais pas ! va voir ailleurs ! » Pardon ? J'ai une tête à toujours être puceau ? Elle a vu mon corps d’Apollon ? Elle croit franchement qu'un mec aussi parfait que moi peut être encore puceau ? J'hausse un sourcil et l'observe. Elle a dépassé les limites, j'essaie simplement d'être gentil. Elle m'en fout plein la gueule depuis tout à l'heure et pourtant, j'agis en parfait gentleman. « Puceau ? Moi ? - je retiens un rire nerveux - J'essaie simplement d'être gentil, de comprendre ! Alors non, je ne suis pas fou. Je voulais juste te connaître mais de tout évidence, tu préfères danser dans un cabaret devant une centaine de pervers. Très bien. Ah oui, avant que tu ne me le dises : non, je ne faisais pas partie de ces pervers, des amis m'y avait traîné. » dis-je froidement avant de tourner les talons et de m'éloigner.