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 DOMENICO M. TORRÈS * BEING A MODERN HERO EVERYDAY
i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
Invité
Invité
Sam 17 Mar - 22:34


Domenico Maïke
Torrès


✱ JOB/ÉTUDES : A poursuivi des études en droit pendant deux ans qu'il n'a pas poursuivi. Étudie présentement en Management à l'Université de San Francisco. Travail à temps partiel comme jardinier.
✱ SITUATION : Célibataire. Single. For Good.
✱ ORIENTATION : hétéro
✱ ÂGE : 21 ans
✱ ORIGINE : Quito, Équateur
✱ AVATAR : Taylor Lautner
✱ GROUPE : Family


facebook
« enlève ton masque d'anonymous è.é »

✱ NOM/PSEUDO : JABBAWOCKEEZ/Steeve
✱ ÂGE : 19 ans
✱ J'HABITE : CANADA. Le pays des ours polaires.
✱ PERSONNAGE : Scénario
✱ CODE : c'est bonnn xD
✱ UN PTIT MOT? I'm back. For good.

JE PRENDS CONNAISSANCE DU FAIT QUE POH EXPLOITE SON JEU ÉGALEMENT SUR FACEBOOK ET QUE ME CRÉER UN COMPTE EST RECOMMANDÉ, QUE MON PERSONNAGE POURRAIT FIGURER DANS LES ARTICLES DE LA BLOGUEUSE TRUE LIE ET QUE J'AI PASSÉ LE TEST PSYCHOLOGIQUE POUR VENIR ICI AU PRÉALABLE
JABBAWOCKEEZ
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 17 Mar - 22:39

this is my story
The Rise of A Hero


Voici l'histoire d'un héros; mon histoire. En fait, je ne me suis jamais auto-proclamé héros. En vérité, c'est plutôt une croyance que mon entourage a longtemps entretenue en mon égard. Je n'ai pas de pouvoirs magiques. Je n'ai ni de don de voyance, de lévitation, d'ubiquité ou encore d'invisibilité. Non, ce qui ferait de moi un héros, c'est ma capacité incroyable à résister aux pires catastrophes possibles et d'en sortir vainqueur. Presque toujours. Selon Grace, j'aurais toujours été ce morceau de roc qui insolite qui affronte les ouragans et les pires tempêtes et qui en sort presque indemne. Je suis humain, comme tout le monde. Et comme tout le monde, j'ai voulu tout lâcher. M'effondrer et tout laisser tomber. Mais, j'ai su me relever de pires tragédies. Tragédies dont j'aurais crû ne jamais guérir. Mais, je suis, là, pratiquement intacte. Je ne sais pas si cela attrait à l'héroïque, mais moi-même, j'ai peine à croire que j'ai pu été capable d'accomplir tout ça en si peu de temps. D'une certaine façon, j'ai aussi envie de croire que ce que j'ai réussi à faire ne relève pas de l'exploit d'un humain ordinaire, mais bien d'un homme hors de l'ordinaire.

PARTIE I: DOMENICO TORRÈS GARCIÀ
    CHAPITRE I: La naissance

DOMENICO M. TORRÈS * BEING A MODERN HERO EVERYDAY 728006tumblrlml1aygfhb1qlocsto1250
    - Eduardo, ¡rápido! criai ma mère, une belle latina dodue. Siento la cabeza del bebé!

    L'aventure commença dans les cris et la douleur. En position semi-assise, ma mère respirait bruyamment pendant que l'une de mes soeurs, Irma, épongeait son front. Entassées dans la miniscule chambre à coucher de mes parents, mes trois soeurs faisaient du mieux qu'elle pouvait pour soutenir ma mère dans cette douleureuse épreuve. Elles ne sachaient pas encore qui elles allaient mettre au monde. Avec du recul, ce fut une bonne chose. L'arrivée d'un second mâle dans la famille aurait ajouté du stress inutile sur les épaules des pauvres jeunes filles. Ainsi, dans la petite maison de taule et de boue dans laquelle nous vivions, sans air climatisé, sans électricité pour pouvoir brancher un ventilateur, ma mère se perdait dans ses souffrances en cet après-midi humide d'avril. Et malgré qu'elle ait déjà accouché de trois filles avant moi, il n'en restait pas moins que cela lui paraissait toujours aussi pénible. Mon père essayait de compatir avec la douleur de l'enfantement à distance: ce spectacle lui donnait le vertige donc il aimait s'en tenir loin. Pour se rendre utile et s'éloigner de l'action centrale, il alla téléphoné dans la seule cabine téléphonique de la rue pour contacter le seul médecin du bidonville de Quito. Bien entendu, après quelques sonneries, il fut bel et bien su que ma mère devrait se passer du docteur pour accoucher. Revenant bredouille vers ma mère, mon père dut, malgré lui, s'improviser médecin pour quelques heures puisque mes soeurs étaient encore trop jeunes pour faire l'infirmière. Et étrangement, même si mon père se sentait mal à l'aise dans ce rôle, il avait envie d'être le premier à m'accueillir. En effet, encore à cette heure-là, mes parents ignoraient que la vie leur apporterait un garçon. Ils en avaient tant entendu après les trois grossesses précédentes qu'ils n'avaient osé espérer une seconde fois et être déçus par la suite. Toutefois, mon père restait optimiste. Au cas où. Et si son souhait serait exaucé, il voulait être le premier à l'accueillir.

    Au bout de trois longues pénibles heures à huler, pousser et expirer le peu d'air que l'humidité leur laissait, un cri vint percer les oreilles de tous. Le mien. Le signe que j'étais en vie. Seulement en m'entrepercevant, ma mère déclara d'un souffle:

    - Vamos a llamar a Domenico.

    Domenico signifie «Qui appartient au seigneur.» Voilà ce que j'aspirais à mes parents: j'étais un cadeau de Dieu. Si cela était vrai, j'avais alors une mission à accomplir. Comme tout héros. Les temps étaient encore trop jeunes pour savoir ce que ce cadeau signifiait vraiment. Malheureusement.

    CHAPITRE II: L'enfance

    - Domenico, me disait mon père, jugará al fútbol con sus amigos. Me puede conseguir fácilmente.
    - Mi padre. Estoy bien donde estoy.

    Je devais avoir six ans, mais je voulais déjà aider mon père. C'était peut-être déjà un signe de ma différence: avoir ce besoin d'aider plutôt que d'aller dans la quête du plaisir. En tout cas, si j'ai aspiré à devenir un homme bon, à vouloir me précipiter pour aider ou sauver quelqu'un, c'était parce que j'avais eu droit à un rôle modèle qui me marquera pour toujours. Mon père. Il était le seul à soutenir financièrement la famille avec le petit garage qu'il dirigeait et partageait avec l'un de mes oncles dans le bidonville. C'était assez pour nourir une famille de six, mais pas assez pour pouvoir s'offrir des biens matériels de luxe, de seconde nécessité. J'avais vite appris la valeur des choses en grandissant dans une famille pauvre. Parfois, quand mon père revenait avec un giganteste pain en guise de souper pour toute la maisonnée, personne ne chialait. On acceptait, car on savait que c'était tout ce qu'on pouvait s'offrir. Mais, c'était surtout parce qu'on savait que si notre père aurait pu nous offrir plus, il l'aurait fait sans broncher. Cela pouvait sembler triste, on pouvait penser que j'étais malheureux à vivre dans un bidonville crasseux, puant et en désordre. Pourtant, je m'y plaisais : je n'enviais pas la vie des autres puisque j'ignorais un autre mode de vie que celui que je menais. Parfois, je croisais des touristes à la peau blanche qui me glissaient un billet de dollar américain, mais je l'acceptais sans vraiment comprendre. À mes yeux, l'argent n'avait pas d'importance. Ce qui me contentait, c'était de faire plaisir à mes parents ou à la communauté. Comme chaque maison était entassée les unes sur les autres (et parfois même empilées), les liens entre les familles voisinantes étaient assez serrées. J'aurais pu les considérer comme ma deuxième famille. Cet espèce de cocon familiale et amicale qui m'entourait m'a toujours été très sécurisant et rassurant même si, dans les faits, notre mode de vie était rempli de danger et d'instabilité. Encore aujourd'hui, je n'ai jamais connu quelque chose de pareille et j'aimerais bien le retrouver. Bref, donc, en grandissant dans ce bidonville un peu chaotique, j'ai par le fait même appris à vivre avec les nombreuses fêtes qu'on célébrait entre voisins ou simplement pour s'amuser, j'ai connu les boîtes de nuit torrides des bas fonds de Quito, j'ai côtoyé la misère pendant si longtemps que je suis devenu un enfant très mature même du haut de mes six ans. Dans le monde dans lequel j'évoluais, tu devais parfois apprendre à t'éduquer seul, mais le plus important, à t'élever tout seul du reste des autres. Car, on partait dévantagé de la plupart du reste de la planète en vivant dans de telles conditions. Donc, le plus tôt on en prenait conscience et se forçait de changer les choses, le plus tôt on avait la chance de se sortir de cet enfer. Et ça, je l'avais compris parfaitement.

    - Cuando crezca, répétai-je pour une énième fois à mon père tout en frottant une vieille Chevrolet, yo tengo una casa grande y ustedes, mamá y las chicas que viven conmigo. Incluso habrá un mustang.

    Comme n'importe qui, j'avais des rêves, des ambitions pour essayer de trouver meilleur ailleurs. Il était faux de dire que je ne me déplaisais pas ici, mais je sentais que ce n'était pas un bon endroit où nous pourrions, où nous devions vivre éternellement. Encore là, j'étais gamin et rien ne me semblait impossible. Cela faisait toujours sourire mon père. Et faire sourire mon père, cela m'a toujours plu. Il était mon idôle. Se donner corps et âme à son travail, s'occuper aussi bien de ses enfants, être un mari aimant semblait un vrai défi ici. J'avais déjà plusieurs de mes amis qui n'avaient pas de père ou que le leur battait leur mère. Des pères comme les miens, il s'en faisait peu. Et je savais que je voulais lui ressembler. D'ailleurs, j'étais presque son portrait craché alors, on pouvait dire que j'étais bien parti. Comme j'avais ça de gagner, j'essayais de faire autre chose. Par exemple, en allant à l'école, comme j'avais déjà de bons résultats, je finissais rapidement mes devoirs et, au lieu d'aller jouer avec mes amis, j'allais rejoindre mon père à son boulot et l'aidait. Chaque fois, il finissait par m'ordonner d'aller m'amuser puisqu'il voulait que je profite de ma jeunesse. J'y allais toujours à contre-coeur, car je me réalisais plus en l'aidant qu'en m'amusant bêtement à frapper sur un ballon. Mais, j'y allais. Parce qu'en acceptant, je devenais un petit garçon raisonnable et obéissant: le rêve de tout bon père. Alors, c'était à peu près à cela que ressemblait ma vie: un lot d'imperfections, mais somme toute, un bonheur incomparable.

    CHAPITRE III: La brisure

    Jusqu'ici, même si j'avais eu la vie dure, je m'en tirais pas mal et tout avançait normalement. J'allais chaque dimanche dans ma petite église, j'étais un bon fils et frère et le gouvernement nous avait épargné dans ses hausses d'impôts. Je menais la vie d'un petit garçon équatorien normal, sans plus ni moins. C'était presque trop facile diriez-vous de se languir dans ce mode de vie, cette innocence d'un tout autre monde. Il fallait du drame, du tragique, dans chaque histoire. Il était temps pour moi de me mettre à l'épreuve, de voir ce dont j'étais capable. Si j'étais un cadeau de Dieu, il fallait en faire la preuve. Si vous voulez, mon avis, je m'en serais passé. Cependant, je n'étais pas celui qui avait le pouvoir d'en décider. Eh non! Il était temps de forger le héros à en devenir. Et bien malgré lui, cela comportait une part de désavantages. Une énorme même.

    Le jour fatidique fut le 7 décembre 1997. Tout s'annonçait être une journée comme les autres. Cela devait être un dimanche matin, car d'habitude, chaque dimanche mon père écoutait la radio dans la cuisine puisqu'il ne travaillait pas. Ainsi, cet dans ce dimanche brumeux, avec grand effroi que mes parents apprirent qu'une grosse tempête tropicale traversait le Pacifique et atteindrait la ville de Quito dans la soirée. Chaque habitant avait le choix d'aller dans les grands centres se réfugier pendant le déluge ou rester dans sa maison et se barricader. Bon, en ce qui nous concernait, mes parents et moi vivions au moins chaque année deux grosses tempêtes tropicales. Chaque fois, c'était de gros vents et beaucoup de pluie. Généralement, on était épargné. Suivant cette conjecture, mes parents pensaient encore avoir affaire au même scénario. Alors, ils préférèrent barricader la maison comme d'habitude. Bien sur, pendant toute la journée, mes soeurs eurent la dure tâche de me distraire et de répondre à mes questions par des hochements de tête pour ne pas éveiller la moindre inquiétude chez moi. Malgré tout, je n'étais pas dupe: je savais que quelque chose se tramait. Toutefois, essayer de résister à trois soeurs aînées qui veulent accaparer votre attention, c'est très difficile. Surtout à mon âge si vulnérable. Donc, comme à l'habitude, mes parents S'affairèrent à barricader les fenêtres avec de vieilles planches de bois trouvées dans le dépotoire longeant les maisons de notre rue pour empêcher l'eau de rentrer dans la maison (car toutes les maisons du bidonville de Quito n'ont pas de vitre) pendant une grande partie de la journée. Il ne devait rester que quelques planches à poser sur le toit quand on entendit la pluie tomber très fort. À ce moment, je compris que nous faisions face à une autre tempête. Je n'étais pas encore prompt à m'inquiéter que mes parents soient dehors puisque ce n'était que de la pluie. Pourtant, autre chose attira mon attention: des cris. On ne pouvait pas les entendre très bien avec le bruit de la pluie tombant sur la taule, mais c'était un son perceptible. Ces cris paraissaient venir de très loin, mais cela restait drôlement terrifiant. Pris de panique, je voulus voir ce qui se tramait dehors. J'échappai soudain à la grippe de mes soeurs et sortis dehors.

    - Domenico, criaient mes soeurs en choeur.

    Je ne me suis cependant pas arrêté de courir. J'étais à peu près certain que j'étais maintenant devenu invisible dans ce rideau de pluie. Si mes soeurs essayeraient de me trouver à l'horizon, elles ne verraient probablement rien. Moi non plus d'ailleurs, tout en avançant, j'ignorais où j'allais. Je me laissais guider par le son des cris. Je ne sais pas si c'était de l'inconscience à l'époque ou simplement cet instinct héroïque qui me poussait à trouver l'origine de ces hurlements, mais une chose est chose, cet acte allait me coûter beaucoup.

    Je devais probablement avoir parcouru un kilomètre quand j'entendis les cris encore plus fort et soudain, la terre gronder. Ce son si peu familier avait de quoi effrayer n'importe qui, même le plus courageux des hommes. Du haut de mes sept ans, j'étais encore plus terrorisé. J'eus ensuite le réflexe de me cacher, me réfugier dans un endroit sûr où ce son troublant ne pourrait parvenir à mes oreilles. Je fonçai directement vers ma droite et je découvris un immeuble de béton abandonné. J'enfonçai la porte de bois avec une brique et y pénétrai. Je me mis à monter l'escalier à vive allure. Une fois au sommet, je fus en mesure de voir mieux la situation. Dans le bidonville, une énorme coulée de boue dévalait les collines et engloutissait tout sur son passage. Au lieu de craindre pour ma vie, j'eus soudain l'envie de rebrousser chemin et d'aller voir ma famille, de les sauver. Alors que je me précipitai vers l'escalier, un éclair émergea du ciel. Je crus comprendre que c'était un signe de Dieu qui m'empêchait de descendre. Donc, pris au piège, je me couchai sur le sol dur et froid en me repliant sur moi-même. Je passai une nuit dans la terreur et les grelottements. Je ne suis même pas sûr d'avoir fermé l'oeil.

    Quand le soleil se leva le lendemain matin, j'entendis les oiseaux gazouiller normalement, comme si tout était normal. J'allais apprendre que ce n'était pas la cas. N'ayant pas oublié les événements de la veille, je descendis les escaliers avec le coeur qui débattait: il fallait que je rentre à la maison pour voir si ma famille était saine et sauve. Dès ma sortie, un spectacle fut tout autre: la ville que je connaissais si bien, ce bidonville dont je connaissais tous les recoins était maintenant transformée du tout au tout. Je ne reconnaissais même pas certains bâtiments devant moi: certaines maisons avaient été détruites par la coulée, d'autres déplacées à des centaines de mètres. Pendant un moment, je me mis à paniquer. Je me disais que j'arrivais trop tard, qu'il n'y avait plus d'espoir. Puis, je me resaisis: je pensais que mes parents avaient eux aussi pensé fuir pour me récupérer et qu'ils auraient pu être, tout comme moi, être épargnés de la catastrophe. Je me mis alors à parcourir cet enfer à leur recherche. Lors de mes recherches, une femme blanche me trouva sur son chemin. Elle m'appela une première fois, mais je ne répondis pas. Elle essaya ensuite de m'interpeller avec un Espagnol approximatif et je m'arrêtai. Elle s'approcha de moi et me prit la main. Elle ne me dit rien d'autre. Elle m'amena avec elle et étrangement, je la suivis. Quelque chose me disait qu'elle pourrait peut-être m'être utile à retrouver ma famille. Ma mère disait toujours que les Occidentaux avec tout leur fric pouvaient être capable de bien de choses.

    Quand je vis de grandes tentes blanches avec du matériel médical, je compris qu'elle m'amenait dans un campement d'une ONG. Mon premier réflexe fut d'essayer de me défaire de sa poigne, mais à sept ans, je n'étais pas assez fort pour me échapper à l'emprise d'une adulte. Par chance, quelques heures après mon arrivée, une traductrice et une équipe de recherche m'invita à aller à la recherche de ma famille. Une fois rassuré, je les guidais du mieux que je pouvais dans ce fouillis. Nous marchâmes longtemps, sans rien trouver qui m'était familier. Puis, au loin, je vis un toit m'étant familier. Je l'aurais reconnu entre mille: j'avais aidé mon père à la réparer l'été dernier. À cette vue, je m'élançai vers lui. La bande d'étrangers me suivirent et m'arrêtèrent avant que je plonge dans les décombes. La traductrice se pencha et me tint compagnie pendant que l'équipe d'experts fouillaient les décombes. Nous sommes peut-être restés une heure sans bouger et parler à attendre qu'ils reviennent. Je serrais mes poings de toutes mes forces en espérant voir l'une de mes soeurs me dirent que je lui avais flanquer une de ses frousses. J'espérais voir ma mère couverte de boue, mais toujours aussi souriante, peu importe la situation. J'espérais voir mon père s'élancer vers moi pour me prendre dans ces bras. Plutôt, je vis l'équipe s'avancer vers moi. Un homme se pencha face à moi et utilisa les seuls mots espagnols qu'il devait connaître.

    - Ilo siento.

    J'ouvris la bouche pour hurler mon désarroi. Aucun son n'en sortit. On m'affrontait à la mort et l'échec simultanément. Je fus anéanti.

PARTIE II: DOMENICO MAÏKE TORRÈS
    CHAPITRE IV: L'adoption

    Inutile de préciser que les mois qui suivirent furent atroces. Le pays, complètement dépourvu de ressources, ne disposaient pas de psychologues ni d'aucun spécialistes pour se charger des traumatismes des enfants comme moi, qui étaient devenus orphelins. Tout le monde était bien trop occupé, les ONG y compris, à la survie des rescapés, aux déploiements d'urgence en santé et nourriture qu'on oubliait les séquelles mentales dont nous serions victimes pour le restant de nos jours. Chaque jour sans aide équivalait à des années de plus à passer en thérapie ou à se détruire soi-même en vieillissant, c'est selon. À sept ans, il était encore très dur de gérer toutes les informations qui se déroulaient entour de soi et ce, même si notre degré de maturité surpassait celui des autres. À ma façon, j'ai tenté de gérer la situation à ma façon. Pendant six mois qui suivirent le 7 décembre, j'ai été confié à l'orphelinat. Je détestais ça. Je ne parlais à personne. C'était ma façon de survivre à tout ça, de me replier sur moi-même. Tout ce que je faisais, c'était de faire des châteaux de sable dans la cour extérieure. Je haïssais la vie. Je haïssais d'être encore vivant. J'avais compris ce que mon nom voulait dire: j'étais Domenico et parce que j'appartenais au seigneur, j'avais la chance de ne pas partir en même temps que les autres. Bref, pendant tout ce temps, je me suis enfermé dans ce silence monastique. Les bonnes soeurs faisaient du mieux qu'elles pouvaient pour me faire parler: me punissaient, récompensaient, mais cela ne fonctionnait jamais. J'étais mué dans le silence, mué dans ma peine et ma frustration. Je n'avais que huit ans. On pensait même que je ne retrouverais peut-être plus jamais l'usage de la parole. On aurait pu déclarer que ma santé mentale était gravement atteinte. D'ailleurs, plusieurs de mes camarades commençaient à le penser. Cela renforça mon isolement des autres. Je ne voulais avoir affaire à personne.

    Pourtant, ce que plusieurs auraient considéré comme une chance m'arriva. Alors que j'étais en train de construire un énième château de sable, je vis l'une des soeurs s'agiter en pointant ma direction et une autre tenir une petite valise dans sa main. Quelque chose se tramait et je n'en avais aucune idée. Dans ma naïveté d'enfant, je croyais qu'on m'envoyait en prison pour avoir refusé d'ouvrir la bouche pendant tout ce temps. L'apparition d'une femme blanche m'en dissuada. Il me semblait maintenant que l'apparition d'une femme blanche me portait toujours malheur. Même si je l'avais vu s'approcher, je ne lui adressai aucun regard. Au pas de la porte, les deux soeurs regardaient notre échange curieusement, sans vouloir s'en mêler. La femme blanche m'observa longtemps sans rien dire. Je la laissai faire même si je voulais être seul. Après un long moment, elle s'agenouilla à côté de moi, en évitant de me toucher.

    - Te vas al orfanato. Una familia que se adopte.

    Je n'eus pas de réaction. Un enfant normal aurait sauté de joie d'avoir la chance de repartir du bon pied. Un enfant de l'orphelinat aurait surtout été très heureux de savoir qu'on voulait de lui. Pour ma part, je m'en foutais carrément. Que je sois à l'orphelinat ou ailleurs, cela ne faisait pas de différence: je souffrais tout de même. Toutefois, j'étais loin de me douter qu'en suivant cette femme de l'agence, je m'apprêtais à quitter l'Équateur, ma terre natale. Si j'avais su, je me serais enchaîné de toutes mes forces ici. Mon pays était la seule chose qui me restait. En me l'enlevant, on me détruisait complètement. Ce changement brutal amena d'ailleurs son lot de conséquences, mais bon, je n'en étais pas encore rendu là. Nous nous rendîmes à l'aéroport et je pris pour la première fois l'avion. Cela m'effraya un peu, mais je n'en laissais rien savoir à mon accompagnatrice. J'ignorais encore ma destination. L'équipage parlait tous anglais alors je ne comprenais pas un mot. Le trajet fut long, mais à mon arrivée, je compris que je n'étais plus en Équateur. Mon avion avait atterri à Los Angeles. J'eus une peur bleue ignorant où se situait Los Angeles. La dame, se voulant rassurante, mais ferme, me prit par la main et s'occupa de prendre mes affaires. Je ne réalisais pas encore tout ce qui m'arrivait. Mon environnement était changé du tout au tout. Alors que nous marchions dans les grands couloirs de LAX, je vis parmi la foule, un couple impatient. Ce couple était composé d'une grande rousse habillée comme dans les magazines que j'apercevais au marché de bindonville et d'un homme grisonnant avec le teint bronzé. Les deux semblaient nerveux. Voyant que la dame m'amenait vers eux, je compris qu'il devait être le couple intentionné qui avait décidé de me prendre en charge. Une fois que nous fîmes arrivés devant eux, je vis les yeux de la dame rousse s'embrouiller. L'homme, quant à lui, ne put dissimiler un sourire. La traductrice commença alors à leur parler en Anglais, donc je ne compris strictement rien de leur échange. Puis, après un petit moment, la traductrice se tourna vers moi.

    - Domenico, se trata de Grace y George. Bienvenido a tu nueva familia!

    Puis, après ces six mois de silence, je pris enfin la parole en gardant ma mine impassible.

    - Nunca serán mis padres. Nunca.

    Même si mes parents adoptifs ne parlaient pas parfaitement Espanol, ils avaient très bien compris ce que j'avais dis.

    CHAPITRE V: Hawaï

    Les premiers mois à Hawaï ne furent pas facile. Premièrement, parce qu'il y avait pleins de dossiers non-réglés qui traînaient encore à l'intérieur de moi: digérer la mort de mes parents, la part de responsabilité que je m'attribuais face à cette tragédie, mon sort, etc. Et deuxièmement, parce que je faisais face à de nouveaux problèmes: un nouveau pays, de nouveaux parents, un nouvel environnement, une nouvelle langue, etc. Pour un gamin de mon âge, c'était beaucoup en même temps. J'atterrissais dans une maison qui ne ressemblait pas du tout à la mienne. Elle ressemblait au rêve que j'avais, à celle que je rêvais d'acquérir pour y faire vivre toute ma famille. Alors, d'y vivre, cela me faisait mal. Car, après tout, j'avais obtenu ce que je désirais à une exception près: ma famille ne pourrait jamais profiter de ce luxe. Ils étaient tous morts. Et étrangement, vivre dans ce palace me le rappelait encore plus qu'être à l'orphelinat. Alors, cela m'enfonça encore plus dans mon silence. J'avais l'impression qu'on m'avait donné à ma chance au détriment de la perte de personnes m'étant chères. Avec du recul, c'était comme si ce glissement de terrain avait été l'évènement déclencheur pour m'amener à changer d'univers, pour devenir un héros planétaire, pas que dans ma localité. Et pour tout ça, je me mis à me détester profondément. Et mon comportement a fini par déteindre sur les autres.

    Je leur ai fais vivre à Grace et George un sale calvaire. Mes parents adoptifs avaient pris un mois entier pour pouvoir m'aider à bien m'intégrer ici. Ils étaient à mes petits soins et voulaient mon meilleur. Ils avaient même pris des cours d'Espagnol pour faciliter notre communication. Pourtant, je leur en voulais terriblement, même s'ils n'étaient responsables de rien. Il fallait que je tente de trouver des coupables à ma douleur. Depuis cette terrible phrase lancée à l'aéroport, je ne leur avais pas adressé un mot. Même pire, je n'osais les regarder dans les yeux quand ils me parlaient. Je sentais que je m'éloignais de la culture équatorienne. J'avais le mal du pays: je voulais rentrer à la maison. Ils tentèrent tant bien que mal de m'apprendre l'Anglais, de me faire goûter aux plaisirs de l'American life. L'ironique dans tout cela, c'est que j'avais appris très facilement l'Anglais, mais comme je n'ouvrais jamais la bouche, ils n'en avaient pas la moindre idée. Mes nuits étaient ponctuées de cauchemars et d'insomnie. J'étais tout seul pour affronter mes démons dans cette immense chambre. Et quand ils se levaient pour venir me réconforter, je les repoussais avec aversion. Je refusais qu'on se touche. D'une certain façon, ça rendait pour moi notre contact plus irréel et je préférais ça ainsi. Bien entendu, avec tout ça, plus les jours passaient, plus je les blessais grandement. Quand George reprit le travail, les choses ne s'étaient guère améliorées. Grace devait affronter seule le fardeau de m'élever et faire comme si tout allait bien. Souvent, je l'entendais pleurer dans la cuisine alors qu'elle m'installait devant un dessin animé dans la salle de séjour adjacente. J'avais appris plus tard que George et elle ne pouvaient avoir d'enfant. Même les cliniques de fertilisation in vitro ne fonctionnaient pas. Ils s'étaient tourné immédiatement vers l'adoption, mais les procédures étaient tellement longues. Quand le drame en Équateur avait frappé, les procédures s'étaient assouplies et accélérées et ils y avaient vu leur unique chance. Je pensais qu'ils devaient regretter d'avoir repêcher un enfant de sept ans au lieu d'un bébé tout neuf. Longtemps, je l'ai écouté tout en faisant mine de ne pas l'entendre. Je n'étais pas prêt à porter le poids de la douleur des autres alors que j'avais déjà la mienne qui pesait lourd sur les épaules. Puis un jour, alors que j'étais en train d'écouter ma mère adoptive sanglotter, je vis un bout de papier qui traînait. Intrigué, je m'en approchais: c'était un papier confirmant maintenant ma citoyenneté américaine. Et sur le papier, il était écrit: Domenico Maïke Torrès. Maïke, c'était un prénom que je n'avais jamais reçu. C'était un prénom que George et Grace m'avaient donné. Et je compris pourquoi: parce qu'en dépit du second prénom qu'ils ajoutaient au mien, ils conservaient mon nom de famille. Torrès. La famille dans laquelle je grandissais s'appelait Hutcherson. Rien avoir avec Torrès. Juste voir le fait que je ne perdais pas mon passé avec seulement la garanti de mon nom de famille sur son bout de papier fut assez pour me faire changer d'idée. Je me levai du sofa, agrippai une boîte de mouchoirs et la tendis vers ma mère adoptive. Surprise, elle me regarda tout en essuyant ses larmes. Je n'avais peut-être pas envie de devenir quelqu'un de bavard, mais j'allais au moins ne plus jouer au moine.

    - Tu n'es pas si mal, lui avais-je dit dans un Anglais impeccable. J'allais ensuite lui faire une brève accolade. Le début de la rédemption.

    À partir de ce moment, j'ai commencé à m'ouvrir un peu plus. Je me suis donné comme devise de toujours penser aux autres avant mon propre bonheur. Après tout le mal qui était arrivé dans ma vie, je me suis promis de ne laisser personne vivre ce qui m'était arrivé. Tranquillement, ma mission se dessinait plus clairement. J'avais décidé de m'oublier, m'effacer pour protéger les gens que j'aime du mal. J'ignorais dans quelle tâche je m'engageais à cette époque. Toutefois, j'avais le sentiment que cela me permettrait de racheter cette «fausse» dette que j'avais envers mes parents. Ce nouveau leitmotiv coïncidence à peu près avec mon renouement avec le système scolaire et ma rencontre avec Kahina. Après avoir passé des mois enfermé dans ma forteresse, a avoir eu l'école à la maison, il était temps que je renoue avec la civilisation. Il n'y en a pas eu de facile. Par ma réticence au mode de vie américain et sa superficialité, je ne me faisais pas beaucoup d'amis, mais avec Kahina, c'était différent. On pouvait dire que c'était la première amie que je me faisais de toute ma vie, car avant, ça ne comptait pas vraiment. Avec elle, même si j'avais toujours mes problèmes dans un recoin de mon esprit, je semblais tout oublié. On s'entendait tellement bien. On avait des intérêts communs et bon, contrairement à bien des camarades de classe, elle ne me jugeait pas. Il s'est ensuite avéré que Kahina soit plus qu'une amie. Eh oui! Première petite amie à l'âge de 8 ans presque 9. C'est assez étrange et un cadeau inespéré après tant de souffrance. C'était un amour naïf, simple et vrai. Je suis quelqu'un d'assez intense dans mes relations et je crois que je l'ai vraiment été, même à un si jeune âge. J'adorais Kahina. J'aimais passer du temps avec elle ou lui donner un bec sur la joue. C'était ma meilleure amie, ma petite amie et ma confidente. Je n'avais pas besoin d'autre chose. Toutefois, rien ne dure. Deux ans plus tard, elle changea vite son fusil d'épaule et un mec plus vieux et plus intéressant fit son apparition. Soudainement, je n'étais plus aussi important. J'ai eu beau tenté de la convaincre que le bonheur était dans mes bras, même aussi jeune, mais mes arguments ne semblaient pas faire le poids contre l'amour aveugle qu'elle lui dédiait. Cela m'a énormément blessé, car non seulement j'étais en train de perdre ma petite amie, mais ma meilleure amie semblait en même temps se désintéresser de ma compagnie. Ayant vécu assez d'abandon de la sorte, j'ai décidé de prendre les devants et de couper moi-même nos liens pour éviter qu'elle le fasse et que j'en souffre. Le repli sur soi m'avait toujours semblé une bonne solution jusqu'ici. Je vivais ma première peine d'amour. Moi qui croyais avoir un peu de répits. Il n'y en avait définitivement pas de facile! Un peu plus tard, j'ai essayé de la remplacer par une fille prénommée Sarah, mais bon, ça ne collait pas entre nous. Puis, j'ai décidé que je me tiendrais loin des filles pour un moment, mais aussi loin du monde en général.

    La suite de mon adolescence fut très noire. Les démons que j'avais réussis à apaiser en la présence de Kahina ressurgissaient. Mon côté solitaire s'accentuait et je passais des heures dans ma chambre à lire ou à faire des pompes. À vrai dire, j'aurais bien aimé suivre l'école à la maison de nouveau, mais mes parents en pensaient tout autrement. Parlant d'eux, au moins, de ce côté, tout allait bien avec eux. Je passais énormément de temps avec Grace et George soit dans des voyages ou dans des activités père/fils ou mère/fils. Ils m'apprenaient tant sur la vie. Ils ont vraiment fait du mieux qu'ils pouvaient pour être présent pour moi. Ils m'élevèrent comme si j'étais le fils de leur chair. Et pour ça, je leur en étais éternellement reconnaissant. Et même, encore plus important pour moi, ils respectaient mon intimité et mon besoin de solitude. Je n'aurais pu demandé mieux comme parent adoptif. Ils étaient pas mal les seules personnes à l'époque qui me considéraient comme normale et exceptionnelle. Au lycée, tout le monde me prenait pour un fou, un mec capable de violer une fille sur commande. Parce que personne ne pouvait déchiffrer mes pensées et que je parlais très peu, on me pensait capable des pires crimes. L'adolescence, une période si ingrate. Je ne pourrais pas dire que le rejet m'a affecté. Au contraire, cela m'a beaucoup facilité les choses. Entretenir des relations avec d'autres me demandaient beaucoup et je n'étais pas prêt à m'investir. Comme vous le voyez, je n'étais pas comme tous les mecs de mon âge: je ne cherchais pas la moindre occasion pour sortir et aller faire la fête. C'était même plutôt le contraire. Si j'avais cherché à me faire des potes ou à me faire accepté, j'aurais peut-être agi de la sorte. D'ailleurs, parce que je n'étais pas comme ça et qu'on en savait très peu sur moi, cela entretenait encore plus le mystère sur ma personne et, par le fait même, aidait à propager n'importe quel mensonge sur mon compte. Pourtant, je m'en fichais. Je savais que je n'avais besoin de personne pour me dire qui j'étais. J'avais vraiment hâte de quitté Hawaï: si ce n'était de mes parents, je serais parti bien avant cela.


    CHAPITRE VI: Los Angeles

DOMENICO M. TORRÈS * BEING A MODERN HERO EVERYDAY 214948tumblrm0p2nkYDfg1qd41g8o2250
Après avoir gradué, mes parents décidèrent de déménager à Los Angeles puisque c'était l'endroit où se situait mon université. En effet, j'avais décidé d'aller en droit comme mon père sans trop savoir pourquoi. Mon père espérait que je reprenais sa boîte quand il serait plus vieux et moi, n'y voyant pas trop d'objections, j'avais accepté sans trop broncher. En y repensant, j'ai toujours perçu le droit comme un moyen fort utile de venir en aide aux bons et de punir les méchants. C'est peut-être toujours dans cette perspective du bon samaritain que d'instinct, sans que je puisse mettre de véritables mots sur les raisons me poussant à choisir le droit, je m'y étais dirigé.

Contrairement au lycée et à l'école primaire, je m'étais fait quelques amis à LA. Si je peux m'exprimer ainsi: il était temps que j'explore les côtés sombres de la force. Tout cela dans le sens que je devais sortir de ma solitude mythique pour voir enfin ce que c'était. Bon, amis était un mot bien fort. Je voulais dire que j'avais trouvé des personnes avec qui m'éclater. La plupart ignoraient tout de moi, mais c'était ce qui me plaisait: je ne voulais pas avoir à partager mon passé avec qui que ce soit. La vie d'université était définitivement faite pour moi: je réussissais mes cours aisément, je jouissais d'une liberté sans pareille, je sortais comme il me le plaisait, etc. C'est aussi à cette période que j'ai commencé à me tapper des filles. Je ne me suis jamais engagé dans une relation sérieuse parce que je n'en avais pas envie. J'avais trop de peurs reliées au passé pour tenter de vouloir y replonger une seconde fois. Bref, en menant une vie comme celle-là, je m'y plaisais, mais je ne me posais pas beaucoup de questions et cela finit par me jouer un tour. Un soir, alors que j'étais dans un club latin - à ma demande - avec des potes de la fac, nous étions en pleine discussion existentielle sur le futur. Plusieurs de mes copains envisageaient de s'installer ici et de trouver une fille, peut-être une bonne à marier. J'avais quelques-uns qui souhaitaient aller vivre ailleurs ou d'autres qui souhaitaient seulement vivre ainsi pour le restant de leurs jours. Le futur qui nous semblait avant si loin était au pas de notre porte: dans deux ans, si tout allait bien, j'aurais un travail permanent et il faudrait que je commence à considérer ce que je voulais dans la vie.

- Hey Dom, me lança un de mes amis, que comptes-tu faire à la sortie de la fac?

Je n'avais que 20 ans à cette époque et je me suis posé la question: est-ce que je veux vraiment suivre les traces de mon père? Est-ce que je veux vraiment être avocat? Qu'est-ce que moi je veux vraiment? À sa question, je n'ai su quoi répondre. Je n'y avais jamais franchement réfléchi jusqu'à cette soirée. Pendant toute la nuit de cette soirée, des questions me sondèrent de toutes parts. Le lendemain matin, après une nuit de tourments, j'avais enfin réussi à trouver une partie de la réponse: je ne voulais pas suivre les traces de mon père. Je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire précisément, mais tout ce que je savais c'est que j'avais besoin de temps pour y penser et que la fac n'était pas un bon endroit pour y réfléchir. Donc, dans la même période de temps, j'annonçais à mes parents la décision que j'avais prise de quitter l'université et de prendre une année sabbatique pour mijoter sur mon avenir, sur ce que j'étais, en fait, sur bien des choses. Mes parents accueillirent la nouvelle sans trop broncher. Je leur en étais reconnaissant. J'avais besoin de ce temps. J'atteignais le dernier échelon avant de devenir un héros moderne: trouver mon aspiration et me défaire de mes peurs pour mieux avancer.
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Sam 17 Mar - 22:42

this is my story
The Achievement


PARTIE III: DOMENICO
    CHAPITRE VII: Retrouvailles et rencontres

DOMENICO M. TORRÈS * BEING A MODERN HERO EVERYDAY 689043tumblrlw7szzxjlP1qd41g8o2250

    San Francisco pour moi, c'était repartir à zéro. Je l'avais déjà fait précédemment, mais je sentais le besoin de le refaire à nouveau. J'y suis emménagé le 20 février 2011 avec un énorme brouillard dans la tête et quelques boîtes d'effets personnels. Je n'avais pas choisi cette ville pour une raison particulière outre le fait qu'elle n'était pas si loin de Los Angeles où mes parents demeuraient toujours - donc, cela se voyageait bien en automobile -, que c'était une mégapole multiculturelle où j'aurais peut-être la chance de retrouver certains de mes semblables et que je ne connaissais à peu près pas. Ainsi, tout en restant dans un pays que j'avais appris à apprivoiser, j'allais m'installer dans un environnement nouveau pour faire le point. À ma grande surprise, les logements ici étaient incroyablement dispendieux. Je dus être confronté à la dure réalité du marché du travail, car oui, j'avais presque ordonné à George de me laisser me débrouiller seul pour cette prochaine année. Il n'était pas question de profiter de leur soutient financier à nouveau. J'avais eu cette idée d'année sabbatique tout seul et je comptais en assumer les responsabilités seul. J'acceptais déjà difficilement le fait qu'ils aient dépensé autant pour moi depuis mon adoption que je comptais leur donner un certain répits - bien que cela ne venait pas forcément avec la paix d'esprit - et leur prouver que du haut de mes vingt-et-un ans, j'étais capable de me comporter en adulte. Ainsi, je fis les démarches seul pour me trouver un appartement avec une pièce et une salle de bain à un prix raisonnable. Je ne pensais pas passer au-dessus d'un an à San Francisco alors cela me convenait amplement. De plus, je me montai une petite agence indépendante de jardinage - dont j'étais évidemment le seul employé - et réussis à me récolter un nombre suffisants de clients pour payer mon loyer, ma nourriture, mon gaz et quelques dépenses. Je faisais décidément mon entrée dans le monde adulte. D'ici un an, il faudrait que j'aie répondu aux questions suivantes: Que veux-je faire plus tard? et Qu'est-ce qui me fait terriblement peur? L'aventure San Francisco prenait enfin son envol.

    Les premiers mois furent remplis de solitude. Le semblant de copains que j'avais eu à la fac de Los Angeles ne prirent que très peu de mes nouvelles. Certains furent fidèles, mais le lien ne se tenaient que par nos quelques coups de fils. Ce ne fut pas une grande déception puisque je m'y attendais. Mes parents firent de même. Chaque semaine, ils prenaient de mes nouvelles et constatèrent au fil du temps que je me débrouillais pas mal pour un garçon qui n'avait jamais eu d'emploi avant ce déménagement. À quelque part, je me disais que cette fibre travaillante avait toujours été en moi. Ce latino était encore là. Et même, ce fut par mon travail que je fis des rencontres. Étrangement, j'ai envie de dire. Certains de mes clients commencèrent à m'offrir des cafés, venir discuter avec moi pendant des pauses et de fil en aiguille, alors que je pensais séjourner à San Francisco tranquillement, en ermite, tout le contraire se produisit. Je restais toutefois prudent: j'en laissais très peu savoir à mon sujet. J'ai toujours eu l'habitude d'attirer les confidences et cela m'avantagea dans la mesure où je n'avais pas besoin de me dévoiler aux autres. De façon, j'ai rencontré Constance, Evelyn et bien d'autres de cette façon. Puis, ce fut dans des moments totalement anodins comme dans mes rares visites dans un bar, lors d'un spectacle de musique ou lors d'un jogging nocturne que je fis des rencontres. C'était ce qui me fascinait: toute occasion semblait maintenant propice aux découvertes. À Los Angeles, c'était un peu pareille bien que la grandeur de la ville rendait parfois les échanges plus froids. Et pour Hawaï, le fait que tout le monde se connaissait et que la plupart ne m'appréciaient pas beaucoup avait fait en sorte que j'étais resté dans mon cocon. Je sentais une révolution se produisant à l'entour de moi. Mais je voulais garder un minimum de contrôle puisque je ne voulais pas compromettre qui je suis dans ce nouveau mode de vie.

    Entre temps, avec ces nouvelles rencontres et ces changements, j'atterris sur Facebook. Bien malgré moi je dois l'avouer. Du même coup, je pus renouer avec mon amie d'enfance Kahina. À vrai dire, je ne l'avais jamais vraiment oublié. Depuis la remise des diplômes à Hawaï, j'ignorais pratiquement ce qui était advenu de sa personne. Auparavant, au lycée, même si nous nous n'adressions plus la parole, je pouvais jeter un coup d'oeil sur elle de temps à autres, voir si elle s'en sortait. En fait, je n'avais jamais espéré pouvoir la retrouver un jour. Et voilà notre chance. En plus, quel hasard qu'elle se soit établie dans la même ville dans laquelle je venais d’emménager. Comme quoi le destin avait parlé... Nos retrouvailles furent belles. Toute rancune qui nous avait éloignée adolescents avait disparu et nous étions contents d'avoir repris contact. Elle est et restera toujours ma meilleure amie. La fille sur qui je peux compter. Elle est probablement l'une des raisons pourquoi je suis heureux d'avoir abouti ici.


    CHAPITRE VIII: Denver


[list][font=Georgia]Elle est la raison pourquoi ma vie a pris une nouvelle tournure. Dure de l'admettre sans y laisser une part d'orgueilleux entaché sur le coin de la table. Notre rencontre remonte à une soirée du mois de juin alors que j'étais allé prendre un verre après une longue journée de boulot et les épaules toutes endolories. N'ayant plus de bières dans le frigo, j'avais décidé de faire vite et passé dans le bar du quartier. Je m'étais dit que cela irait plus vite. Maintenant entré dans ledit bar, assis en face du serveur, je sirotais tranquillement cette liqueur bien méritée quand je remarquais une jeune femme, un peu plus loin, l'air triste. Elle transpirait le désespoir. En vieux loup solitaire, je décidais de garder mes distances: je tenais à faire profil bas. Toutefois, je venais d'arriver au moment où elle s'était commandé un énième verre et qu'elle avait atteint le statut de saoule. Me remarquant, elle alla s'installer à côté de moi et m'agrippa littéralement le collet pour que j'écoute son histoire. J'aurais pu me frustrer, me sachant hot tempered, mais c'était de une, une femme et de deux, je comprenais qu'elle était bourrée donc je n'allais pas en rajouter. Ainsi, je l'écoutais débiter sa triste et misérable existence. Ses parents, son rejet, sa personnalité dérangeante, ses difficultés...et à quelque part, je me sentis proche de son histoire. Non pas dans la tournure des évènements, mais comment elle y réagissait et comment elle percevait les choses. Et même si elle était loin d'être sobre et que j'en étais qu'à quelques brides décousus de ce que représentait exactement sa vie, j'étais indéniablement convaincu que quelques choses me liait à elle. Avec tout ça, il fallut que je regarde l'heure pour constater qu'il serait temps que je rentre chez moi et qu'elle en fasse autant. J'allais la quitter, mais voyant son état, je lui proposais de passer chez moi. Je la fis dormir dans mon lit alors que je pris le sofa. Le lendemain matin, elle sembla avoir oublié tout de la soirée d'hier et me fit pratiquement une crise en partant telle une tornade de mon appartement. Elle oublia sa veste chez moi. Quand je le constatais, je compris que c'était le destin. Je devais voir cette fille pour comprendre. Pour me et la comprendre.

En suivit une étrange conversation, maintenant en toute sobriété, où je m'ouvris pour la première fois aussi aisément à quelqu'un. Mes barrières tombèrent d'un coup. Je lui racontais mon secret. Je lui balançais mes peurs à la figure. Je fis tout ce que je n'avais pas fait depuis des années en si peu de temps. Denver avait touché mon coeur et même en ne la connaissant qu'à peine, je lui vouais une confiance aveugle. D'ailleurs, même, j'étais capable de lire en elle plus qu'elle aurait osé imaginer. Une sorte de connexion nous liait et de l'admettre, cela me filait déjà une de ses trouilles. Moi, si indépendent de ma personne, trouvait quelqu'un qui pouvait exercer une telle attraction sur moi. J'avais peine à y croire et elle aussi, d'ailleurs. Denver, de nature méfiante, ne se laissa pas approcher aussi facilement. Nous étions tous les deux curieux d'en savoir davantage sur l'autre, mais notre orgueil imposait des limites. Le mien, quant à moi, fut le premier à céder et je fus celui qui engagea toutes les initiatives pour que nous apprenions à mieux nous découvrir. Il y eut Vancouver, ce week-end de rêve. Je ne l'oublierais jamais d'ailleurs. Par la suite, il eut ses petites rencontres impromptues qu'on se faisait, ses coups de fil échangés ou ses textos qui nous rapprochèrent. Finalement, après une première dispute, je décidais de lui proposer un truc, quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant avec quelqu'un: lui demander d'être en union libre. Après Kahina, je n'avais pas de nouvelles petites amies. J'étais resté célibataire et à la fac, j'avais enchaîné les histoires sans lendemain. C'était énorme pour moi, mais cela voulait dire beaucoup. Nous sautâmes à pieds joints dans l'aventure, un peu craintifs tous les deux de se compromettre dans ce jeu de l'amour. Et il y eut ce premier baiser devant chez elle, sous la pluie. Ryan Gosling n'aurait pu faire mieux.

Il y eut quelques rendez-vous au casino, des visites dans nos lieux de résidence respectives, des sorties à la fête foraine et la rencontre du papa artiste. Bien des choses nous mirent à l'épreuve pendant cette relation embryonnière. Pourtant, plus que jamais, je savais que j'étais prêt à tout faire pour que ça marche. Finalement, dans un souffle, je finis par lui proposer d'officialiser notre relation. Bien entendu, elle accepta. Je ne peux exprimer ce que Denver m'a apporté. Je n'avais jamais été aussi depuis des lunes. Et tout ça, je lui dis énormément.

    CHAPITRE IX: Automne 2011


Le bonheur fut de courte durée. Malheureusement. Tout commença mi-octobre. Lors d'une journée ordinaire où je revenais du boulot, Denver demanda à me parler. Selon elle, c'était du sérieux. Inquiet, je fus dès plus attentifs à la conversation que nous avions. De but en blanc, elle m'annonça que Kyler, un ami à elle, avait dormi dans le même lit qu'elle. Et pas qu'une fois. Sur le coup, j'ai vu tout rouge. Je ne suis pas un copain de nature jaloux, au contraire, je laisse beaucoup ma partenaire respirer, mener sa vie, mais là, je trouvais qu'elle portait atteinte à l'une de mes plus précieuses valeurs: le respect. Pour moi, le minimum, c'était qu'elle choisisse le canapé plutôt que de partager le même lit que lui par respect pour moi et pour la petite amie de ce dernier. Et comme cela s'était répété, je craignais qu'elle ne soit pas capable de faire la distinction à ce qui est acceptable de faire lorsqu'on est en couple et ce qui ne l'est pas. Bref, j'ai pas mal flippé pour le futur qui était proche. Devant son refus de reconnaître sa faute, je lui ai imposé qu'on prenne une pause, pour réfléchir à tout ça. J'ai filé à vive allure à Los Angeles en le laissant savoir à très peu de gens dans mon entourage excepté mes proches. J'avais besoin de me ressourcer chez mes parents pour penser à Denver. Ce qu'elle avait fait m'avait blessé bien que ce n'était pas dramatique en soi. Toutefois, je m'inquiétais énormément pour ce futur. Entre des appels déchirants avec Denver et des grincements de dents avec Julie, j'ai tenté du mieux que j'ai pu de faire le ménage et me débarrasser de toute cette tristesse. Je commençais enfin à regoûter au bonheur, je ne voulais pas le lâcher maintenant.

Ayant enfin pris ma décision, j'allais au party d'Halloween chez Ole pour l'annoncer à Denver. Je comptais cette fois-ci avoir avoir du plaisir et régler les choses dans l'ordre. Une fois arrivé, il nous fallut quelques minutes pour avoir une conversation seul à seul. Les premiers échanges furent tendus et maladroits: aucun de nous n'avait vraiment l'habitude avec ce genre de situation. Il eut finalement cette obstination de Denver à soutenir qu'elle n'avait rien fait de mal et quoique l'avenir lui réserverait, elle ne changerait pas sa façon d'agir pour autant avec les autres. Sur le coup, je croyais qu'elle niaisait. Toutefois, elle semblait sérieuse. Je venais de lui déballer un de ses discours, venant du coeur, que j'avais préparé durant tout le trajet d'auto de Los Angeles jusqu'à San Francisco et tout ce qu'elle avait à me dire, c'était ça. J'étais insulté et en furie. Je lui imposais la rupture et je quittais vite faite la salle de bain. Dans mon énervement, il me prit peu de temps à avaler de l'alcool forte pour oublier ce que je venais de faire et ce que je ressentais. Au même moment, Lilas, une amie à moi que j'avais perdu de vue depuis un moment, fit interruption dans mon champs de vision et les choses se gâtèrent passablement. Vu mes facultés affaiblies, je me jetais carrément sur elle et la séduisit sans aucune pudeur. Visiblement dans le même état que moi, elle ne fut pas insensible à mes charmes. En bref, nous nous retrouvâmes complètement bourrés à se rouler des pelles comme de jeunes adolescents en manque de sexe. Le tout, bien évidemment, sous les yeux de Denver. À partir de ce moment, les choses se mirent à dégringoler. Le lendemain fut horrible. Ma gueule de bois était immonde et les souvenirs me remontèrent tranquillement à la surface. Une colère sans nom s'empara de moi et je m'en pris à quiconque m'adressa la parole. Je n'épargnais personne. J'envoyais royalement paître Lilas en la traitant de pétasse, je fus des plus arrogants avec Constance et Julie et j'en passe. De plus, je me pris la tête avec Kahina, qui était en centre pour une dépression. Même à des centaines de kilomètres, je trouvais le moyen de me crêper le chignon contre ma meilleure amie qui n'avait aucune affaire dans l'histoire. Bien entendu, les choses se sont envenimés rapidement et je faisais plus de mal que de bien autour de moi. Denver hérita de plusieurs vacheries, mensonges et foutaises que je lui envoyais gratuitement pour qu'elle me laisse tranquille. Je me mettais à dos tout le monde et je semblais trouver cela normal. J'étais mal et je voulais qu'on me laisse tranquille.

J'allais même séjourner en prison. J'avais d'abord conduit en état d'ébriété de San Francisco à Los Angeles en excédant bien entendu les limites de vitesse. Mais, c'était parce que j'avais frappé le propriétaire d'un bar - que je connaissais intimement - qu'on m’incarcéra. George, heureusement, réussit à convaincre le type de ne pas porter plainte et la police de n'apporter qu'une note à mon dossier sans m'ouvrir un casier judiciaire. À partir de ce moment, George m'ordonna de me prendre en main, car il s'inquiétait. Ce fut la bourde de trop. Je compris que j'avais dépassé les bornes et qu'il fallait que je me prenne en main. Ce fut une longue série d'excuses présentés à chaque personne que j'avais blessé. Ce ne fut pas facile. Heureusement, ce fut sans rancunes pour bien des personnes. Il ne restait encore que Denver. Le jour de son anniversaire, je passais la journée entière sous son porche à attendre pour avoir une conversation. Je voulais m'excuser en personne même si j'étais certain que cela attirait ses foudres. L'accueil fut, effectivement peu amical. Elle accepta à peine de m'écouter. Toujours sous l'impulsion de l'émotion, je lui annonçais que je partirais et que je ne reviendrais plus jamais. Elle m'arrêta finalement à l'aéroport, m'empêchant de partir. Elle m'avoua qu'elle m'aimait encore, mais qu'elle avait peur de replonger une dernière fois. On se fit la promesse de faire de notre mieux cette fois. J'étais le fautif: j'avais à regagner sa confiance. Ce moment signa la fin des ennuis et le retour de la paix.

    CHAPITRE X: Le retour de la paix


C'est vraiment à partir de ce moment que j'ai senti que le héros que j'aspirais être pouvait enfin prendre son envol. Grâce à la rencontre de Denver, j'ai réalisé qu'il fallait plus que tout que je retourne en Équateur pour faire la paix avec mon passé et enfin tourné la page sur tout ce qui a tourmenté ma vie depuis ce fatidique jour. D'ailleurs, en y retournant, c'était ma façon de tuer un peu l'origine de toutes les peurs qui sont nées suite à cet évènement. Je brûlais d'y retourner depuis des années et enfin, je saisissais ma chance. Pendant les vacances de Noël, j'ai pris une semaine et quatre jours pour renouer avec ma terre natale et cela fut magique. D'ailleurs, cela me permit d'en apprendre énormément sur moi-même et sur ce que j'aspirais devenir. En allant en Équateur, j'ai compris que j'avais ce besoin fort de partager ma culture avec les autres. Je suis carrément tombé en amour de la cuisine équatorienne. De plus, en retournant devant l'ancien garage appartenant à mon défunt père et mon défunt oncle, j'ai su que je voulais reprendre «la business» familiale. J'avais maintenant mes deux nouveaux projets en face de moi: monter un garage et un restaurant. C'était beaucoup, mais j'étais jeune et j'étais convaincu que c'était ce à quoi j'aspirais. D'ailleurs, ce voyage marqua la fin de mes inlassables cauchemars qui hantaient mes nuits jour après jour. Ce fut véritablement le voyage d'une vie, celui qui me marquera à tout jamais. J'ai enfin surmonté la tragédie familiale dont j'ai été victime et ce par moi-même, ce qui est encore plus spectaculaire. Ce voyage marque sans aucun doute le début réel de la mission que je m'étais confié à huit ans: sauver les autres d'eux-mêmes.

    CHAPITRE XI: La rupture jusqu'à aujourd'hui


De nouveaux défis m'attendent maintenant. J'ai repris l'université en management. Je suis toujours à San Francisco où j'ai décidé de m'établir de façon permanente. Je dois passer à me trouver un nouveau appartement puisque je retourne aux études et que je n'ai plus assez de temps à consacrer au jardinage malgré le salaire compétitif offert par certains de mes clients. Récemment, j'ai rompu avec Denver. Elle m'a trompé. Avec Kyler. Cette fois-ci, je ne me suis pas emporté, mais je lui ai simplement imposé de nouveau la rupture. J'étais celui qui avait à prouver qu'il méritait sa place à ses côtés; elle a défailli. On s'était donné une seconde chance et elle l'a bousillé. Je n'ai plus envie d'entendre parler d'elle. Que ça soit quelqu'un d'aussi près de moi et que j'aime particulièrement qui ose commettre une telle trahison envers moi me laisse sans voix. Honnêtement, je n'ai plus envie d'entendre parler d'elle que ce soit de la bouche des autres et de la sienne. Je me suis repris en main et je ne veux pas la laisser gâcher tout ce que je suis en train d'accomplir pour le futur. Récemment et du même coup, j'ai fait mon entrée dans l'équipe de football américain de l'université. À mon plus grand étonnement, je dois avouer. C'est une autre belle surprise de la vie. Bientôt, j'aurais 22 ans. J'ignore ce qui m'attend, mais je suis prêt pour de nouveaux défis. De nouvelles réalisations. J'essaie de regarder davantage devant moi que derrière. Pour une fois, j'ai enfin l'occasion de mener la vie d'un homme normal...Ou pas.
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Anonymous
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Dim 18 Mar - 10:39

Tu t'es trompé de code Steeve ->
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Anonymous
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Dim 18 Mar - 16:05

    Voilà. Après avoir fail 3 fois consécutives
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 18 Mar - 16:10

c'est bon c'est bon! xD




Parfait, t'es validé[e], babe!

Bienvenue, nouveau POHien !

Ça y est, tu es désormais chez toi ! Nous avons trouvé que ta fiche était de qualité satisfaisante pour figurer dans les fiches validées.

Avant de commencer à rp, nous t’invitons à faire réserver ton avatar ici, puis à venir nous rejoindre sur le réseau social facebook; nous te conseillons vivement de le faire, car cela aide beaucoup à l'intégration de ton personnage, mais aussi, de toi, joueur, dans notre grande famille ! Ensuite tu devras aussi créer un formspring, un téléphone et éventuellement un e-mail à ton personnage dans la partie communication.

N'oublie pas de bien remplir ton profil et de te faire aussi une fiche de liens/rps.

Pense aussi à passer sur la chatbox de temps en temps, tu y trouveras une ambiance de fous :3

La dernière chose très importante qu'il te faut retenir est que nous avons une "gossip girl" sur le forum, tenue par un petit groupe de membres motivés. Ta contribution à GG est très importante pour l'avancée du jeu, et voici comment t'y prendre: lorsque tu fais un sujet de rp, envoie un message à Gossip Girl pour les prévenir de ce qui s'est passé dans le sujet, ou ce qui va se passer... idem pour les appels ou les mails importants. Lorsque tu contacte les gossips, n'oublie pas d'indiquer la date à laquelle se situe le jeu, c'est trop important pour la cohérence des articles. Merci d'avance pour ta participation!

Nous espérons vivement que tu te plairas dans cette folle aventure parmi nous r3456

Nat Robbyn & Matthew
Admin
, June Sierra & Andreas
Admin
, SteeveDomenico
Modérateur
& Romy Charlotte & Frankie
Modératrice

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