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Le 6 janvier 2016, le forum a fêté ces 5 ANS ! Bon anniversaire POH En apesanteur... et les secondes sont des heures. .:. Lucan - Evey 79124 En apesanteur... et les secondes sont des heures. .:. Lucan - Evey 79124

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 En apesanteur... et les secondes sont des heures. .:. Lucan - Evey
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Anonymous
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Mar 3 Jan - 18:41


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En tête à tête avec... mon passé.


Le Palace hôtel, où comment perdre une demi-journée à la recherche d'un client riche et précieux à avoir oublié son porte-feuille - bien garni - hier à sa table du Camption. En tant que réceptionniste préféré du restaurant, comprendre celui qui récolte le plus de pour-boire, c'est à moi qu'incombe la tâche longue et barbante de trouver ce monsieur et de lui montrer ô combien notre restaurant de luxe est digne de confiance pour lui ramener ainsi son argent en personne.

J'entends encore la jeune femme de l'accueil me dire : vous avez de la chance, il vient de quitter sa suite pour aller au SPA. Super, ce n'est pas non plus comme si il y avait autant de SPA que de suites dans cet hôtel, soit trente-quatre ! Et bien sûr personne pour me dire dans lequel des trente-quatre SPA répartis entre les neuf étages monsieur X a bien voulu aller se faire masser. Je déteste les riches tout autant que je déteste ce couloir sans fin qui m’abrutit.

Je sors un petit papier de ma poche et raye le douzième SPA sur ma liste, plus que quatre étages à faire... Bizarrement ça ne me rassure pas. Le "ding" caractéristique des portes d'ascenseur qui s'ouvrent me fait presser le pas, j'avais prévu de faire autre chose de la journée que de courir dans un palace à la recherche de l'homme invisible. Je regarde ma montre, je pense au mini chien fou que j'ai eu la connerie d'acheter et qui doit ruiner mon appartement à chaque minute.

-Je vous en supplie ! Dites moi que vous montez ! Lançais-je abruptement en m'imposant vivement dans la carlingue de l'ascenseur.

J'étais polis et serviable les trois premiers étages, maintenant j'ai compris que je dois vraiment faire passer mes intérêts avant ceux des clients si je veux sortir d'ici avant la nuit. Je décolle enfin le nez de ma petite liste pourtant sans fin et interroge du regard l'ombre que je n'avais fait qu'apercevoir en entrant.

Je sursaute et recule instinctivement en découvrant une jeune femme en face de moi. Son visage... ses yeux... C'est impossible ! Non, je... Ses cheveux son plus longs qu'autrefois, mais ça ne suffit pas à prêter la moindre confusion. Je vois clair, et je vois bel et bien un fantôme de mon passé, je vois...

-Evey... Murmurais-je, complètement estomaqué. Son prénom a jaillit de lui-même, telle la vieille douleur d'une blessure passée qui resurgit.

Je me redresse in extremis en sentant les portes de l'ascenseur se refermer dans mon dos et manquer de happer mon t-shirt. Je suis pris au piège avec... mon premier amour !


Spoiler:
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Anonymous
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Mar 3 Jan - 22:52

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I wanna run so far, far enought to make you miss me.
Nouveau commencement, nouvelle année, bref 2012 s’annonçait bien pour moi. Surtout que mon contrat avec ma nouvelle agence de mannequin allait bientôt commencer. Poser pour un photographe n’avait rien de bien encombrant, et cela rapportais tout un cachet à la fin. Temporairement j’habitais dans un hôtel. J’aimais bien l’ambiance, mais je trouvais que coter intimité être à coter de plusieurs chambres m’intimidais un peu. De toute façon j’ai bien beau critiquer mais je n’ai jamais accordé grande importance à l’endroit où je vivais en autant que j’ai des bonnes conditions de vie, ce qui était évidemment le cas à San Francisco. J’avais déjà vécue dans la pauvreté par orgueil, et je peux vous dire que cela ne sert à rien vous fait perdre votre temps et surtout votre argent. J’aimais bien le fait d’habiter de nouveau dans une métropole. Avant j’avais longtemps habité à Sydney pour un grand contrat de mannequinat. Maintenant le travail m’avais appelé de nouveau mais cette fois ici.

Aujourd’hui j’avais rencontré plusieurs créateurs pour mon contrat qui allait bientôt débuter. J’étais impatiente de bientôt faire beaucoup d’argent et de peut-être m’acheter mieux qu’une chambre d’hôtel. C’est bien beau et luxueux, mais je préférais quelque chose à moi. Je comptais m’installer ici pour longtemps autant mieux bien s’installer. Les rencontres avait bien été, j’avais du charisme et un don naturel pour décrocher de bons emplois. Merci dieux de m’avoir donné ce don parmi tant d’autre que j’aimerais bien posséder. La vie est mal faite parfois. Je décidai de prendre un taxi pour aller directement chez moi, aller porter quelques documents et peut être sortir me promener un peu dans les ruelles de San Francisco. Je ne connaissais pas réellement beaucoup de gens dans les environs pour l’instant, donc je restais en solitaire. Dans le pire des cas je me disais qu’il valait mieux être seul que mal accompagnée.

Je me dirigeai vers l’hôtel, mes bottes à talons haut faisaient un bruit insoutenable sur le plancher de marbre. C’était le seul inconvénient de ses bottillons en cuirs que je m’étais offert la veille. Je ne faisais pas de cadeau à personne et personne ne m’en faisait, donc c’était plus facile. Je sorti ma carte magnétique de mon sac en priant pour la énième fois qu’elle ne soit pas briser ou démagnétisée. C’était mon genre de briser un peu tout ce que j’avais. J’entrai dans l’ascenseur. Il monta deux étages avant d’ouvrir à un inconnu. Ce genre de chose m’énervait au plus haut point. Mais je changeai tout de suite de point de vu lorsque je vis le bel homme aux cheveux blonds, qui semblait un peu perdu. Mon cœur s’arrêtait de battre, le temps ralentissait et mes yeux pétillaient. Il y avait longtemps que je m’étais senti comme ça, et c’était ce sentiment que je reconnaissais parmi des milliers. C’était lui, le seul et l’unique qui était capable de me faire perdre le nord. C’était la seul personne pour qui je m’étais réellement soucier et qui après ce temps était si près de moi.

-Evey…

Sa douce voix me fit ressentir tous les pires regrets du monde. Comment j’avais pu être aussi idiote sans apercevoir ce que j’avais bien pu faire ? Laissez tomber quelqu’un d’aussi formidable. Je croyais que j’en avais fini avec cette histoire, que j’avais passée au travers. Mais mon cœur battais si fort que je su que j’allais probablement ne jamais l’oublier. Il était et sera probablement toujours dans mon cœur j’imagine. Mais je l’avais perdu, peut-être pour toujours. Surement que lui avait passé à autre chose qu’il avait rencontré quelqu’un d’autre. Beau comme il est, j’imagine qu’il n’eut pas de difficulté à se trouver la femme de sa vie. Dans le meilleur de mes rêves il revenait vers moi, comme avant. Mais vous savez dans la vie personne ne connait vraiment de ‘’Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant ‘’. Donc je tuais mes espoirs d’avance, c’était mieux ainsi. Peut-être que moi Evey Silver je n’étais pas fait pour ça aimer. Il était la face à moi, son regard le même qu’auparavant. J’avais envie de m’effondrer dans ces bras, de lui chuchoter ses truc que l’on se disait dans l’oreille. C’était peut-être bidon mais je me rendis compte qu’au fond, c’était bien le seul qui m’avait rendu sentimentale. Mais je restais fidèle à moi-même et tentais le plus fort possible de paraitre normal. Ce n’était pourtant pas le cas et il le savait.

-Les âmes perdu se retrouvent toujours qu’ils disent. Tu m’as manqué tu sais, contrairement à ce que tu devais croire…

Il fallait dire que je n’avais pas perdu mes habitudes, je n’y allais pas par quatre chemin avec les gens. Ironie du sort l’ascenseur cessa de monter, nous laissant prisonniers à l’intérieur. Génial il ne manquait plus que ça.
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Anonymous
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Mar 3 Jan - 23:44


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En tête à tête avec... mon passé.


Nom de Dieu ! Prononcer mécaniquement son prénom donne un coup de fouet à mes neurones qui se remettent à bosser en équipe. Pourtant je n'en crois toujours pas mes yeux, c'est tellement... dingue ! On était que des ados, on était que des enfants, et on était si loin ! Si loin de cette ville, si loin de ce que nous sommes maintenant, comment alors ? Comment une telle chose est-elle possible ? Je suis totalement pétrifié, je l'ai si souvent revue en rêve, ou pendant mes passages à vide, que maintenant je peine à considérer celle que j'ai devant moi comme réelle. Cette fille habillée à la pointe de la mode et avec des bottes hors de prix, cette... femme, "ma" Evey ?

J'ai cette étrange sensation qui me tient le torse et la gorge, ce sentiment de suspension et d'abattement, comme lorsque j'ai fait une grosse connerie et que je viens seulement de m'en rendre compte. Un mélange de stress et de "trop tard, je suis foutu", c'est exactement comme cette fois où Constance m'avait sauté au cou pour me susurrer que c'était aujourd'hui notre anniversaire, nos trois mois ensembles et que moi j'avais été assez con pour croire que je n'avais rien à craindre avant la saint valentin et par conséquent rien à organiser. Je ne comprends pas ce sentiment, car il est ici hors contexte, ma seule erreur étant sans doute de m'être engagé dans cet ascenseur en toute quiétude.

Pour couronner le tout elle a cette tirade, j'hallucine, ses premiers mots pour moi parlent-ils vraiment d'âmes perdues, de retrouvailles et de... je lui ai manqué ? J'entrouvre les lèvres et recommence seulement à respirer, elle est tellement... forte. J'ai l'impression que mes genoux vont se mettre à trembler et me trahir d'un moment à l'autre et je dois lutter contre l'envie de lui tourner le dos pour tambouriner aux portes de l'ascenseur avec un "ouvrez moi !" de petit garçon terrifié quand elle... est si... directe et zen. Suis-je un idiot de réagir comme je le fais ? D'avoir peur de mon ex et de tous ces sentiments qu'elle m'a inspiré et m'inspire ? Je suis tombé tellement bas après elle, j'ai tellement abusé de tout... comme si avoir des filles en quantité remplaçait LA fille de qualité que j'avais perdu. Qui m'avait laissée. Je dois vraiment avoir une mauvaise étoile, certains en ont une bonne, moi j'ai juste un mec qui s'amuse à me torturer à petits feu à chaque fois que j'essaie de reprendre ma vie en mains.

Je prend une profonde inspiration et replie le papier pour le ranger dans ma poche, je ne vais pas me planquer derrière, en plus on a l'impression que je vais faire un discours. Risible.

-Toi à San Francisco, tu... euh, excuse moi j'ai un peu de mal à réaliser là. Avouais-je d'une voix enrouée, moi qui dix minutes plus tôt me parlait à voix haute d'un ton parfaitement clair, comme un fait exprès.

Je la regarde encore et repense à ce qu'elle à dit. J'admire sa faculté à penser clair et être si lucide là où je n'ai que des monosyllabes qui me viennent en tête.

-Je vais vraiment finir par croire au destin maintenant, sérieusement si on m'avait dit qu'un jour je retomberais sur toi je ne l'aurais jamais cru, je... et merde. Laissais-je échapper en levant inutilement les yeux vers le plafond clignotant de l'ascenseur. Cet idiot nous fait des siennes, et... s'arrête ! Ah le coup de la panne d'ascenseur, great ! Dans quinze minutes je vais me mettre à suer comme un claustrophobe que je ne suis pas et hurler sur l'interphone pour n'obtenir que des réponses en espagnol du gardien.

-C'est qu'une micro-coupure de courant, ça arrive tout le temps ici.
Soupirais-je avant de la regarder à nouveau. D'ailleurs depuis combien de temps es-tu ici ? Tu es de passage ? Est-ce que tu y vis ? Je me mords la lèvre pour me contraindre au silence.

Je ne veux pas poser trop de questions, je ne veux pas laisser ma soif insatiable d'informations à son sujet prendre le pas sur l'homme que je suis devenu. Celui qui a appris à se relever après elle, grandir sans elle, et... se retrouve de nouveau avec elle.
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Mer 4 Jan - 18:00

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I wanna run so far, far enought to make you miss me.

Il semblait perturber tout en restant normal. Cela me faisait un peu peur, j’avais l’impression qu’il s’en foutait. Qu’il se foutait de ce que l’on avait vécu ensemble, ses rires, ses pleurs. Au moins, il se souvenait de moi c’est déjà ça. Mais bon on était jeunes après tout, on avait grandi et peut être que maintenant cette amour de jeunesse de veux rien dire pour lui. Tant dit que pour moi, cela voulait tout dire. Jamais je ne ressentirais quelque chose d’aussi fort pour quelqu’un d’autre, je le savais. Mais il devait être chamboulé de me voir apparaitre comme ça dans sa vie quotidienne, du moins moi je l’étais. Une rencontre du destin avec mon premier amour, j’avais peine à croire au hasard.

-Toi à San Francisco, tu... euh, excuse moi j'ai un peu de mal à réaliser là.

Finalement peut-être que cela le perturbais aussi. Au premier regard dans cet ascenseur je me croyais dans un rêve, tout ça ne pouvait pas être réel c’était insensé. Mon tout premier amour, plusieurs années plus tard, après Sydney, la pauvreté, tous ses contrats… Et le voilà face à moi cherchant désespérément quoi dire, rattraper le temps perdu. Pourquoi nous sentons nous obliger de faire ce truc ? Je ne compte plus le nombre de fois où j’avais pensé à lui, ce qu’il pouvait bien être devenu. Je l’avais imaginé marié. Ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai toujours cru que cet homme aurais un futur prometteur. C’est vrai, il était ambitieux et il avait beaucoup de charisme. Mais à voir ses mains contre son visage, je n’aperçus pas d’alliance. D’un sens j’étais soulagé. C’était assez étrange cette rencontre au fond.

- Oui, je n’aurais jamais cru que tu te trouvais ici moi non plus.

Je changeai mon visage sans expression pour un petit sourire en coin. Je ne pouvais m’empêcher de sourire à son petit regard. Le simple fait de pouvoir revoir son visage, ses yeux ou d’entendre sa voix me faisait un grand bien. C’était vrai il m’avait drôlement manqué. Je ne savais tout simplement pas quoi lui dire, c’est vrai je lui avais fait quelque chose d’impardonnable par le passé. Je l’avais fait souffrir, devais-je m’excuser ou alors faire comme si rien c’était passé? Peu importe je ne rajoutai rien pour ne pas me mettre dans l’embarras, c’était mon genre d’être maladroite. Autant avec moi-même qu’avec les gens.

-Je vais vraiment finir par croire au destin maintenant, sérieusement si on m'avait dit qu'un jour je retomberais sur toi je ne l'aurais jamais cru, je... et merde.

Il semblait vraiment pensé comme moi, à mon grand soulagement. Je me disais que peut être m’aimais-t-il encore au fond, lui aussi. Où peut être m’avais t’il tout simplement jamais oublier. J’avais longtemps cru durant mon adolescence que Lucan était l’homme de ma vie. Peut-être avait-il pensé comme moi. C’était si fort ce que l’on avait. Et je l’avais détruit du jour au lendemain, mais ce que je pouvais être stupide ! Pourtant je savais au fond de moi que je ne voulais pas le laisser tomber, que je l’aimais trop. C’était seulement cette foutue peur face à un sentiment qui m’a empêcher de pouvoir être heureuse avec lui. Pourquoi la peur nous empêchait de faire les choses que l’on aime? La vie est parfois salement injuste ! Je regardai vers le plafond clignotant de l’ascenseur, je n’étais plus capable de voir le regard de Lucan poser sur moi. Je me sentais tellement coupable, peut être que si je n’avais pas pensé qu’a ses trucs sans importance l’on serait toujours ensemble aujourd’hui. Parce que je sais que lui ne m’aurais jamais laissé tomber.

-C'est qu'une micro-coupure de courant, ça arrive tout le temps ici.D'ailleurs depuis combien de temps es-tu ici ? Tu es de passage ? Est-ce que tu y vis ?

Il étouffait ici, il voulait absolument ce sortir de cette situation embarrassante, et je le comprenais. C’est vrai que c’était quand même stressant de ne jamais savoir quoi se dire. C’était comme si l’on était dans un champ miner, mais tout deux savons que c’est une question de temps avant que tout explose.

- Je vais vivre ici. J’ai un contrat avec une agence de mannequinat pour 3 ans, d’ici là je reste à San Francisco. Par après je verrai. Toi ?

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Mer 4 Jan - 18:43


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En tête à tête avec... mon passé.


Trois ans... Evey et moi dans la même ville pendant trois ans ? Je regarde les parois de l'ascenseur, le lieu de pourrais être plus étroit et intimiste, même pour l'ascenseur d'un palace. Cette sensation que j'éprouve maintenant, cette nervosité sans nom, je sais qu'elle ne s'en ira pas quand les portes de l'ascenseur nous libérerons. Je sais désormais qu'elle est ici pour trois ans, et j'ai bien l'impression que pendant trois ans San Francisco ressemblera à cet ascenseur. Ce n'est pas comme si cette ville était trop petite pour nous deux, ce n'est pas non plus comme si je ne voulais pas d'elle dans ma sphère, ni même jamais la revoir. Au contraire, c'est une sorte de cadeau inespéré de la revoir, d'avoir l'opportunité de savoir ce qu'elle devient. Le problème en réalité c'est moi. Moi et mon penchant naturel à tout foirer. Je n'étais pas comme ça lorsqu'elle m'a connu, lorsque nous étions ensembles, j'assurais avec elle, du moins je le croyais jusqu'à ce que tout se termine abruptement. Et depuis... je n'ai plus assuré avec personne. Ciara, Jordane, Constance surtout, ces trois noms m'ont marqués plus que d'autres, et pourtant il y en a eu beaucoup des autres. Dalila maintenant, où j'ai encore faillis tout foirer mais sauvé notre début de relation de justesse... Est-ce que j'ai peur de tout foirer avec Evey ? Je suis bien parti pour j'ai l'impression.

Mannequin. Mon ex petite amie est une mannequin. Un mec normal se jetterais d'un pont en apprenant ça je crois. Moi je me surprend juste à sourire, elle est tellement belle c'est vrai. Elle a toujours été différente des autres, jamais banale, mais exceptionnelle, jamais juste jolie, magnifique tout simplement. Mannequin... C'est vrai qu'elle n'avait que ce mot là à la bouche à l'époque, je nous revois encore dans ma chambre ou la sienne, lorsqu'elle s'amusait à me faire de petits défilés privés qui nous faisaient bien rire. Ces souvenirs m'aident à redescendre d'un cran et me sentir mieux, aussi j'arrive à répondre d'un ton plus assuré que précédemment à sa question sur ma vie :

-Je vis à San Francisco depuis... que je suis parti. Avouais-je avec un petit rire gêné, sachant tout aussi bien qu'elle que notre rupture a été le déclencheur de mon départ du jour au lendemain pour San Francisco.

-J'ai pas mal vécu en colocation, presque trois ans avec Ciara, ma première coloc et quelques semaines seulement avec Annastacia qui était une vrai cata. Finalement j'ai tiré un trait sur les coloc' et je me suis installé seul le mois dernier, mmh... J'ai un chien !
Lui appris-je en faisait un peu le tri pour lui résumer ma vie passée et actuelle, je pensais qu'il serait plus reposant que des colocataires filles mais il est pire, pourtant il est minuscule ! Tu verrais sa taille, un mini beagle qui mange plus que moi !

En disant ça, je me rend compte que c'est à la fois affreusement banal et à la limite de l'illuminé fana des animaux, et en même temps... que c'est la seule chose que je lui confie sans culpabiliser. Rien que prononcer le prénom de Ciara - et donc me rappeler ma vie tumultueuse avec cette fille - suffit à me serrer la gorge et me sentir mal. Si Evey savait... Que penserait-elle de moi si elle apprenait le genre de type que je suis devenu après elle ?

-J'ai étudié à la fac les premières années,
embrayais-je, me découvrant une certaine facilité à parler, puis j'ai voulu arrêter la colocation avec Ciara, j'ai donc déménagé, rencontré Annastacia par annonces et comme ça ne l'a pas fait non plus j'ai pris mon propre apart' et là l'argent a manqué très vite. J'ai stoppé la fac, de toute façon il y avait plus de fêtes que de cours et entre nous j'étais plus souvent en party qu'autre chose, avouais-je en me balançant d'avant en arrière sur mes jambes, et j'ai accepté un job à plein temps en tant que réceptionniste au Camption Place, c'est le restaurant le plus cher de la ville, à Crocker Amazon, mon quartier.

Je viens vraiment de lui avouer en quelques phrases que je vis tout seul comme un pauvre glandu avec mon chien, le nom de mon quartier et le lieu où je travaille ? Je passe une main derrière la nuque et aplatit consciencieusement les petits cheveux qui se sont électrifiés à la base de mon cuir chevelu. C'est toujours pareil, les choses ne changent pas... elle me dit deux mots, je lui raconte ma vie.


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Anonymous
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Sam 7 Jan - 23:37

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I wanna run so far, far enought to make you miss me.
Il regardait les murs de l’ascenseur comme si il était effrayé. Je savais qu’il cherchait désespérément une sortie à cette situation. Lucan est le genre d’homme qui aime bien réfléchir avant de faire face à quelque chose. Mais mon arriver était inattendue, j’étais comme un chien dans un jeu de quilles. Je me sentais mal face au fait qu’il agirait sur un coup de tête et que les décisions non réfléchies ne sont pas les meilleures. Tant pis, il fallait bien que ça se produise un jour. Je soupirai en me grattant la nuque, une vielle habitude. Il semblait plus que nerveux, cela commençait drôlement à m’inquiéter. Serait-t-il devenu claustrophobe avec le temps ? Probablement pas, mais tout peut arriver.

-Je vis à San Francisco depuis... que je suis parti.

Lucan était parti presqu’en même temps que moi, laissant Alex et Denver seuls. Lucan n’avait pas réellement de peine à quitter ce milieu, surtout qu’il ne parlait jamais vraiment à Denver et qu’Alex ne l’avait jamais aimé, je n’ai jamais su pourquoi d’ailleurs. Il m’arrivait souvent de penser où était-il partis. Je me souviens de cette soirée, où je lui avais annoncé que je partais pour Sydney. En fait je ne lui avais pas réellement dit ma destination exacte, mais j’avais mentionné que je partais loin pour amorcer ma carrière. Il était fou de rage, on dirait qu’il avait toujours cette impression, qu’il pouvait me ravoir tout de même. Que peu importe toutes ces conneries tous ses pleurs, ses pardons, ses sourires enivrés d’espoir nous reprendrait et qu’un jour cela pourrais marcher. Il était fou de rage parce qu’il croyait me perdre à tout jamais. C’est ce que j’ai cru moi aussi, et ce fus l’une des choses les plus difficiles que j’ai eu à faire. Mais cette impression qu’il avait, elle était restée en moi. Cet espoir qu’un jour l’on puisse réussir à s’aimer. Même si ça paraissait fou aujourd’hui et que c’était probablement impossible, quelque chose en moi me faisait croire le contraire.

-J'ai pas mal vécu en colocation, presque trois ans avec Ciara, ma première coloc et quelques semaines seulement avec Annastacia qui était une vrai cata.

Son histoire de colocation m’appris qu’il eut des filles après moi. Mais qu’est-ce que j’ai cru après tout, je n’étais pas la seule femme qui allais faire partie de sa vie tout de même ! Et pourtant j’ai couché avec bien des hommes par après, et il ne c’était pas plain. Donc je devais respecter le fait qu’il eut d’autres histoires, même si au fond je restais jalouse. Oui jalouse de mon ex, mais je ne lui aurais jamais dit une chose pareille. J’aimais mieux rien laissé paraitre et l’écouter.

-Finalement j'ai tiré un trait sur les coloc' et je me suis installé seul le mois dernier, mmh... J'ai un chien ! Je pensais qu'il serait plus reposant que des colocataires filles mais il est pire, pourtant il est minuscule ! Tu verrais sa taille, un mini beagle qui mange plus que moi !

Je me surpris à rire. Si il avait bien quelque chose que j’aimais de ce mec , c’était les longues conversations sans aucun sens que l’on avait , ses fou rires pour un rien , ses histoires aux péripéties interminable que l’on vivaient . Si il avait bien une personne sur terre avec qui je m’amusais follement c’était bien lui ! Toutes les conneries que l’on pouvait faire, ces infractions aux lois. Je suis encore surprise aujourd’hui que l’on ne s’était pas fait pincer ! Certains bons souvenirs ne partiront jamais de notre mémoire. Lucan avait un don dans la vie, et c’était de me faire rire. Peu de personnes réussissaient, la pluparts étant trop stupide ou immature. J’étais quelqu’un de vraiment difficile envers les gens, il y avait trop de traits de caractère que je ne pouvais pas cerné. Mais Lucan, lui, était différent des autres. Il vivait chaque moment à fond, comme si il allait mourir demain. C’était cette sorte de vie que je recherchais et que j’avais eu avec lui. Ça me manque tout ça.

-J'ai étudié à la fac les premières années, , puis j'ai voulu arrêter la colocation avec Ciara, j'ai donc déménagé, rencontré Annastacia par annonces et comme ça ne l'a pas fait non plus j'ai pris mon propre apart' et là l'argent a manqué très vite. J'ai stoppé la fac, de toute façon il y avait plus de fêtes que de cours et entre nous j'étais plus souvent en party qu'autre chose, et j'ai accepté un job à plein temps en tant que réceptionniste au Camption Place, c'est le restaurant le plus cher de la ville, à Crocker Amazon, mon quartier.

La fac était un endroit d’on jamais été plus que ravis de ne pas y mettre les pieds. Les études étaient un domaine où je n’excellais jamais. De plus j’avais le fâcheux don de me faire haïr par les enseignants. De toute façon je n’étais pas là pour ma vie sociale.

Une autre chose que j’aimais de Lucan était qu’en deux mots il nous trouvait une histoire. Sans blague, on s’ennuyait jamais, il avait toujours quelque chose d’intéressant à dire. Parfois il ne savait pas se taire, mais on s’y faisait à la longue. On blaguait souvent à ce sujet auparavant, avec nos amis. Je me demandais réellement si ce genre de chose allait revenir. Je ne suis pas du genre bavarde mais cette fois ci, je me devais de lui raconter ce qui m’était arrivé. Après tout, l’on était pris dans cet ascenseur.

-À mon départ, je suis allée à Sydney.

Dis-je en plongeant mon regard profondément dans ses yeux.

-C’était un gros contrat, j’allais dans différents pays à chaque semaine. Ma grandeur et ma taille faisait de moi un model assez rare et en demande. Mais c’était un job horrible. Plusieurs de mes collègues se mourraient sous mes yeux, d’anorexie ou d’overdose de vitamines et d’autres drogues. Je décidai de partir après plusieurs années, incapable de supporté ce milieu. Puis l’argent manquais, j’ai vécu sans une tune quelques années jusqu’à me rendre compte que ce job était ma vie. Je me rendis alors à San Francisco pour un contrat, et j’empruntai de l’argent pour bien vivre.

Je n’eus jamais de misère dans mon métier, mon métabolisme digérant très vite je pouvais manger tout ce que je voulais sans prendre une seule livre. Par contre je ne mangeais jamais avec mes collèges, détestant la salade je devais toujours me rendre à des restaurants vraiment loin et couteux. C’était aussi un mauvais aspect mais je ne me tannais pas pour autant. J’avais hâte de voir la réaction de Lucan, il ne devait pas se douter que mes ambitions c’étaient rendus aussi loin.
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Anonymous
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Dim 8 Jan - 13:52


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En tête à tête avec... mon passé.


Je souris discrètement en me rendant compte que nous venons d'avoir le même geste à quelques secondes d'intervalles. Celui de porter une main mécanique à notre nuque dans un instant de gêne passager. Je sais que c'est un truc à nous, quelque chose qui nous est resté après la fin de notre "nous". Était-ce une manie à elle au début que j'ai adopté ? Ou étais-ce un truc à moi qu'elle a finit par reproduire à force de me fréquenter ? Je ne m'en rappelle plus, mais ça me fait tout bizarre d'y repenser. Je suis nostalgique, et dans ses yeux à elle je crois voir qu'elle l'est aussi.

Ainsi donc c'est à Sydney qu'elle avait fui de son côté. Ça me fit un choc, savoir qu'elle était partie aussi loin, avait quitté les États-Unis... pour l'autre bout du monde sans que j'en sache rien ! Moi qui continuait toutes ces années de l'imaginer quelque part sur le même continent que moi... J'étais bien loin, elle était bien loin ! Ma bougeotte s'étant calmée, je glisses mes mains dans les poches de mon jean brut, et écoute attentivement la suite de son histoire. J'imagine sans difficultés l'horreur de son milieu, plus jeunes j'étais comme elle, je ne voyais que le côté strass et paillettes lorsqu'elle me parlait de devenir mannequin. Maintenant, et vu le lieu où je travaille et le nombre de mannequin que je vois défiler chaque soir, mes opinions ont changées. Je comprends, j'ai moi même fait l'expérience de ces clientes prenant en tout et pour tout qu'une salade en repas tandis que l'homme riche et orgueilleux qui les accompagne se gave d'une dizaine de plats. Je les vois aussi régulièrement effectuer des allez-retour aux toilettes. Et je sais que ce n'est pas pour se refaire une beauté, mais plutôt vomir et se repoudrer le nez au sens de se faire un rail de coke pour affronter le restant de la soirée.

Je ne peux m'empêcher d'observer Evey avec inquiétude. Ce milieu a-t-il influencé sur elle ? Elle n'a pas l'air affamée, je prend pour repère son visage et ses joues qui ne sont heureusement pas creusées par la faim. Je sais qu'elle a toujours eu du tempérament, et la force de caractère nécessaire pour dire non à tous ceux qui tenteraient de lui forcer la main. C'était une fille saine, et je crois sincèrement qu'elle a continué de l'être. Je me décale un peu pour cesser d'être dos aux portes soudées de l'ascenseur et vient m'appuyer plus près d'elle contre une parois.

-Alors tu as réussi à réaliser tes rêves. Conclus-je, C'est... impressionnant, non pas que j'ai un jour douté que tu en soit capable, juste... Je ne sais pas, tu es là, tellement semblable à celle que tu étais, mais en même temps tellement différente. Je lui souris et la contemple de haut en bas, la surprise et la sensation de panique passées, je vois les choses sous un nouvel angle.

-Je suis fier de toi. Dis-je en croisant les bras, pensant sincèrement ce que je lui dit là.

Sa vie professionnelle est une réussite. Je ne suis pas sûr que ça aurait été le cas si nous étions restés ensembles. Bien sûr c'est sa vie sentimentale qui aurait été une réussite, car j'aurais absolument tout fait pour la rendre heureuse, j'en étais tellement fou amoureux. Mais mes projets d'une vie à deux auraient coincés avec sa carrière de mannequin globe trotter. En songeant à ça, je me demande si elle a réussi les deux : sa vie professionnelle et sa vie sentimentale. J'ouvre la bouche pour lui poser cette question que je vais probablement regretter, quand l'ascenseur est soudainement plongé dans le noir. Je ne bouge pas et me mords la lèvre, contrarié. Heureusement comme tous les grands hôtels le Palace dispose d'un générateur de secours, et bientôt une petite veilleuse dispense une lumière tamisée et jaunâtre dans notre étroite cage de métal. Ce n'était pas une micro-coupure, mais une réelle coupure de courant en fin de compte. J'ai comme dans l'idée que nous en avons pour quelques heures coincés ici, car malheureusement à San Francisco les coupures sont aussi fréquentes que longues.

Je regarde Evey qui n'a pas bougé malgré le noir subit dans lequel nous avons été plongés quelques secondes. Cette lumière de secours est bizarre, elle fait briller ses yeux dans la pénombre. Je me racle la gorge, puisqu'on est coincés, le meilleur moyen de ne pas s'énerver ni paniquer est je crois d'entretenir la conversation. Ça tombe bien, nous avons tellement à nous dire après tout ce temps.

-Et sinon tu... as quelqu'un dans ta vie ? Avançais-je, ayant remarqué que l’annulaire de sa main gauche était libre de tout anneau de fiançailles ou mariage, tandis qu'autour de son cou il n'y avait aucun prénom masculin suspendu à un collier, ni même la première lettre d'un prénom. Quand est-ce que j'ai remarqué ça d'ailleurs ?
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Dim 8 Jan - 17:28

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I wanna run so far, far enought to make you miss me.
-Alors tu as réussi à réaliser tes rêves. C'est... impressionnant, non pas que j'ai un jour douté que tu en sois capable, juste... Je ne sais pas, tu es là, tellement semblable à celle que tu étais, mais en même temps tellement différente

Il me trouvait différente mais je n’avais pas changé. J’avais les mêmes traits de caractère insoutenables, les mêmes vielles habitudes que l’on avait prises. J’avais tendance à penser qu’il était autrefois le seul réellement capable de m’endurer. Peut-être que personne ne saurais le faire à sa place ? J’avais un peu l’impression d’étouffer ici, trop de questions sans réponses provoquaient de l’impatiente en moi. J’ai jamais été une personne qui aimais attendre, je suis plutôt du genre à ne pas vouloir perdre de temps dans à peu près tout ce que j’entreprenais. Mais cela m’apportais beaucoup d’erreur due aux décisions prisent sur un coup de tête, comme celle d’abandonné Lucan.

Il est vrai que physiquement j’avais vraiment changé. Mais étant dans le domaine, mon look changeait souvent. Maintenant j’avais les cheveux blonds clair et long, mais je pouvais décider de me faire couper les cheveux aux épaules du jour au lendemain, c’était ce qui était plaisant dans le mannequinat, l’on pouvait s’exprimer par ce que l’on portait ou tout simplement de quoi nous avons l’air, en autant que l’assurance était au rendez-vous l’employeur était content. Au fond tout devenait facile au moyen que l’on a un physique avantageux et que l’on est capable de maintenir un poids léger, ce qui était très difficile pour certaines. Mais Lucan ne savant rien de tout ça, m’ayant vu pour la toute dernière fois les cheveux châtains cours et plat avec peu de maquillage, je lui accorde le fais qu’il pouvait être perdu pensant que cette femme ce trouvais à être moi. Mais j’étais complètement la même au fond.

-Je suis fier de toi.

Il croisa les bras en me regardant avec son air sérieux, celui qu’il prenait lorsqu’il pensait sincèrement quelque chose. Ce ton qu’il adoptait auparavant pour me dire ‘’ Je t’aime ‘’. Ces mots me manquaient parfois, personne ne me les a réellement prononcé mis appart lui. Personne n’était réellement à la hauteur de me le dire, les hommes abandonnaient sur moi au bout de deux jours me trouvant trop têtue et agressive. Oui j’avais le don de frapper les gens lorsque j’étais en colère, Lucan le savait bien et savait vivre avec. Je me souviens de cette soirée où l’on s’était disputé à propos d’Alex qui c’était battu avec Lucan. Il me disait toutes ses choses qu’il ne pensait pas. Je m’étais mis à frapper fort sur son torse sans arrêt. Mais ce qui m’avait fasciné, c’était qu’il n’avait pas faite une crise de nerfs comme les nombreuses personnes que j’ai frappé dans mon existence, il avait gardé le silence et il m’avait pris doucement dans ses bras. Même si je me débâtais, il se mit à serrer son étreinte, et je m’effondrais en pleurs dans ses bras. C’était la première fois que quelqu’un avait réussi à me calmer, à me rendre plus faible. C’était l’une des premières choses qui m’avait fait peur, mais qui en même temps qui me disait qu’il était fait pour moi. Chose qui m’apporte encore plus d’incompréhension face au fait que je l’ai lâchement abandonné par peur. C’est idiot au fond.

-Lucan fier de moi ? Je me sens privilégier, pour une fois que je n’ai pas tout foirer.

Je souris à nouveau en le regardant, quand soudain tout devenu noir autour de nous. Je ne voyais plus rien, à un point que je me demandais si ce n’était pas moi qui avait perdu la vue. Je n’aimais pas particulièrement la noirceur. Avec toute franchise j’étais morte de trouille. La perte de la vue est l’une de mes peurs. J’ignore si Lucan le savait, mais je le cachais bien pendant les 30 secondes de pénombre, je n’avais pas bougé d’un poil, j’étais carrément pétrifier par le fait de ne pas voir ce que je faisais. Puis une petite veilleuse surgit. Je fis un grand soupir, ce n’était qu’une panne de courant. Mais qui allais nous sortir d’ici ? Avaient-ils fait sortir les gens de l’immeuble ou avait-il distribué des chandelles un peu partout ? Est-ce que San Francisco était plongé dans le noir ou nous étions les seuls ? Aucunes réponses ne pouvaient nous être offertes dans cet ascenseur dont la lumière était faible. Je levai les yeux vers la lampe, petit sourire rassurer en coin. J’espère que cette source de lumière allais être fiable, je ne supporterai pas d’être plonger des heures dans le noir.

-Et sinon tu... as quelqu'un dans ta vie ?

Sa douce voix me sorti de mes pensées, puis je vu son regard se balader sur mes mains. Il eut la même réaction que j’avais eue en le voyant entrer dans cet ascenseur. Je me demande seulement s’il a eu le même soulagement que moi en voyant mon annulaire sans bague. Je ne savais tout simplement pas quoi lui dire. Être honnête serait gênant, lui dire : j’ai pensé à toi comme une idiote parce que je t’avais abandonné comme une lâche et que je n’ai pas sue laisser sa derrière moi. Comment lui dire qu’après lui je n’avais que des aventures d’un soir et rien qui n’importais, quand lui avait eu des aventures avec cette Ciara ou je ne sais plus trop ? Mais lui mentir serait aggraver la situation plus qu’elle ne l’est déjà. Je pris une grande respiration, et trouva les mots.

- Non, et cela n’a d’ailleurs pas arrivé. Mon job était trop encombrant et tu sais à quel point je suis nul pour aimer quelqu’un. Je crois que vu mon caractère personne n’est capable d’amour pour moi, je suis comme avant Lucan. Ce paquet de sentiments me donne autant la trouille qu’avant, donc je n’ai eu que des aventures d’un soir sans avenir et je vais probablement finir seule. Du moins je me suis faite à cette idée…

Je ne voulais pas voir son visage lorsqu’il saurait que je suis aussi compliquer qu’avant, que je ne suis pas la jeune fille parfaite et épanouie que les hommes rêves. Que je suis un trouble, une énigme. Personne n’aime avoir quelque chose de compliquer ou alors ils n’en sont pas à la hauteur. Je posai mon regard par terre, j’avais envie de disparaitre.

- Je sais que tu es probablement déçu, mais tu es la seule personne que j’ai réellement aimé et encore la j’ai foirée. Je suis bonne la dedans il faut croire ! Mais je ne suis pas devenu cette fille romantique et mignonne. Je suis celle qui est têtue et arrogante, celle que les gens évitent de croiser.

Je fis un sourire sarcastique. Mon regard n’avait pas quitté le sol. J’étais surprise d’avoir réussi a lui déballer tout ça d’un seul coup, je croyais que j’allais me mêler dans mes mots ou un truc dans le genre. Mais j’ai toujours réussi à m’exprimer quelque part donc j’étais contente de ne pas avoir perdu cette faculté. Cependant lorsque l’on explique quelque chose de gros, c’est comme un boomerang, l’on se fait dire quelque chose de tout aussi gros. C’est pour cela que j’avais peur de la réaction de Lucan.
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Dim 8 Jan - 19:32


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En tête à tête avec... mon passé.


-Lucan fier de moi ? Je me sens privilégier, pour une fois que je n’ai pas tout foirer.

Je baisse la tête et esquisse un rictus gêné à l'entendre dire ça. Ça me gêne qu'elle le dise, car depuis toujours je suis habitué à la contredire quand elle se dénigre de la sorte, mais sur ce point douloureux je ne peux pas. Car même si c'est dans mes gênes de lui ôter toute culpabilité et de faire en sorte qu'elle se sente mieux, cette fois ça me touche moi, ce sentiment de culpabilité elle le ressent pour le mal qu'elle m'a fait. Si je suis terriblement rancunier d'ordinaire je ne le suis pas à sont égard, je l'ai trop aimée pour ça et ressens aujourd'hui encore la pression de ces sentiments en moi, mais... Non, définitivement je ne peux pas la contredire. Tu as tout foiré Evey, c'est indéniable. Mais tu n'es pas la seule coupable, j'aurais du m'accrocher, insister, refuser d'arrêter quitte à me battre avec toi s'il le fallait. Car je sais que ce que j'ai perdu avec elle je ne l'ai jamais retrouvé.

Comme je le pensais, je découvre que sa réussite professionnelle a vampirisé et tué toute réussite sentimentale. Je ne dirais pas que ça me rendre heureux, mais ça... me soulage. Je me trouve égoïste en cet instant, car elle mérite tellement de réussir sur tous les tableaux, je me rappelle de ses sourires, de ses regards, et de ses rires lorsque nous étions ensembles et amoureux. Quoi qu'elle pense, elle est faite pour ça, être aimée. Ça la rendait mille fois plus vivante et plus belle qu'elle ne l'a jamais été. Du moins à mes yeux. Je l'entends dire qu'elle finira probablement seule, et cette fois je ne peux pas laisser passer, car je ne suis pas d'accord !

-Ne dis pas n'importe quoi Evey, tu es magnifique, explosive c'est vrai, mais je suis certain qu'il existe de nombreux hommes prêts à encaisser tes coups pour avoir la chance de partager ta vie. Une femme sans caractère est une femme insipide et malheureuse selon moi. Souris-je en coin.

Elle a honte, je remarque qu'elle ne peux plus me regarder. C'est un peu à chacun son tour de faiblir devant l'autre et de craindre son regard. Elle ne doit pourtant pas craindre le mien, comment pourrais-je la blâmer alors que j'ai eu durant les dernières années le comportement têtu et arrogant qu'elle décrit ? Je décide de le lui avouer, afin j'espère de l'aider à relever la tête.

-Tu sais, lorsque je suis arrivé ici, j'ai refoulé je ne sais où le Lucan aimant et attentionné que j'étais avec toi. Je suis devenu une sorte de réplique de toi telle que tu te décris là mais en pire, arrogant et fier, je n'en avais plus rien à foutre de tout, en particulier des femmes. J'ai eu des relations d'un soir au point que j'en ai perdu le compte tel le dernier des salauds, j'ai aussi tenu quelques mois avec des filles qui méritaient plus qu'un briseur de cœur. Ce que j'ai été, et que je suis peut-être encore. J'ai plus aimé personne moi non plus Evey, une fois, oui une fois j'ai faillis ressentir le début de ce que je ressentais pour toi. Elle s'appelait Constance, elle était folle amoureuse de moi, je le savais, je le sentais... Et j'ai tout foiré en continuant à coucher avec ma colocataire Ciara tout en sortant avec Constance. Rien que d'y repenser, de réaliser, ça me fout la gerbe.

Je secouais la tête en fixant à mon tour mes pompes. Ce que je lui dit là, je l'ai confié à une autre avant elle, Lunhabee, mais meilleure amie. Mais le sentiment d'absolution que je ressens là maintenant, dépasse de loin le vague mieux que j'avais ressenti en me confiant à Lunha. Je relève la tête et la regarde fixement, plongé au plus profond de ses yeux que j'ai eu la chance de croiser là, maintenant :

-Si tu prononce mon nom dans l'un des clubs branchés de cette ville, alors tu peux être sûre d'y trouver au moins une fille que j'ai connu fugacement et qui s'en sera bien sortie, ou que j'ai connu plus longtemps et qui y aura laissé des plumes. Alors non Evey, je ne suis pas déçu. Je ne suis pas celui des deux qui doit l'être. Je n'ai pas fait mieux que toi tu vois, j'ai fait pire.

Je laisse aller l'arrière de ma tête contre la parois fraiche de l'ascenseur et lève mes yeux sur la petite veilleuse trouble à nous éclairer. J'ai peur de ce qu'elle peut penser maintenant, tout comme elle avait peur de mon jugement après m'avoir raconté son échec sentimental. Que va-t-elle penser de moi à présent ? Au moins elle est coincée avec moi et ne peut pas s'enfuir en courant. Même si excepté en amour, elle n'a jamais été du genre à fuir.

-La bonne nouvelle c'est que cette vie a épuisé toute ma rancœur et ce besoin de me jouer des autres causé par notre rupture. J'essaie aujourd'hui de redevenir quelqu'un de bien.
Soupirais-je, laissant mon regard retourner dans ses yeux. Ça passera Evey, tu es en colère contre toi tout comme j'étais en colère contre moi même de n'avoir pas su te garder, de n'avoir pas été assez bien pour ça. Mais ça passera... Je te le promet.
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Mar 10 Jan - 5:26

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I wanna run so far, far enought to make you miss me.

-Ne dis pas n'importe quoi Evey, tu es magnifique, explosive c'est vrai, mais je suis certain qu'il existe de nombreux hommes prêts à encaisser tes coups pour avoir la chance de partager ta vie. Une femme sans caractère est une femme insipide et malheureuse selon moi.

Ces mots sont les plus pesées et doux au monde. Juste de savoir qu’il avait cette image de moi me faisait chaud au cœur. Mais il avait tort, la plupart des gens préférais la simplicité, quelqu’un qui donnait des sourires chaleureux et réconfortants. Mes sourires sont que pour les personne le méritant, et ils sont plutôt vrai que chaleureux. Je suis beaucoup froide d’approche, je n’aime pas réellement quelqu’un qui brusque ma zone de confort. Je suis perfectionniste et maladroite à la fois. Personne n’aime les personnes attirant les problèmes, et j’en étais une. J’éprouvais beaucoup de misère à endurer la plupart des personnes. Mais il y en avait quelque une que j’aurais très bien pu supporter toute mon existence. Il est vrai que si Lucan aimais les filles ayant du caractère il n’avait pas dû être réellement déçu. Par contre il a dû l’être lorsque j’ai fait la pire bêtise de ma vie. J’aurais peut-être pu l’amener à Sydney, partout ! Il aurait peut être aimé découvrir le monde qui sait. Malgré que parcourir le monde pour quelqu’un d’autre est quelque chose d’infaisable.

Il pouvait lire ma honte comme un livre ouvert, c’était bien le seul à qui je démontrais réellement comment je me ressentais sans avoir peur. De toute façon même si je le cacherai, il le devinera. Lucan me connais comme le fond de sa poche, et moi de même. À Sydney pleins de truc me faisait penser à lui, à mon premier grand défilé, j’avais porté une robe d’un grand designer qui ressemblais drôlement à une robe que j’avais porté pour un bal bidon à l’école. J’y avais été avec Lucan, et il trouvait cette robe magnifique. Lorsque j’avais défilé, je n’avais pas peur mais j’avais plutôt de l’assurance, parce que je me foutais des critiques sur mon travail à ce moment-là, tout ce qui comptais était que j’aimais bien cette robe et que sa allais m’apporter quelque chose de bon, un je ne sais quoi. Ça l’a réellement marché, ça m’a fait traverser le globe. Je regardais toujours le sol, fixant mes bottillons noir.


-Tu sais, lorsque je suis arrivé ici, j'ai refoulé je ne sais où le Lucan aimant et attentionné que j'étais avec toi.

Surprise par cette soudaine affirmation, je levai doucement la tête vers lui.

-Je suis devenu une sorte de réplique de toi telle que tu te décris là mais en pire, arrogant et fier, je n'en avais plus rien à foutre de tout, en particulier des femmes. J'ai eu des relations d'un soir au point que j'en ai perdu le compte tel le dernier des salauds, j'ai aussi tenu quelques mois avec des filles qui méritaient plus qu'un briseur de cœur. Ce que j'ai été, et que je suis peut-être encore. J'ai plus aimé personne moi non plus Evey, une fois, oui une fois j'ai faillis ressentir le début de ce que je ressentais pour toi. Elle s'appelait Constance, elle était folle amoureuse de moi, je le savais, je le sentais... Et j'ai tout foiré en continuant à coucher avec ma colocataire Ciara tout en sortant avec Constance. Rien que d'y repenser, de réaliser, ça me fout la gerbe.

La honte s’emparait de moi comme si quelqu’un aurait foutu le feu à l’intérieur de moi. Mes yeux devenais rouge, à un point que certains aurait cru que j’étais une stoner. De savoir ce que j’avais pu lui faire, à ce mec qui valait de l’or. Qu’il avait pris exemple sur moi, la pire personne qu’il faut imiter. J’ai été pareille comme lui à notre rupture, j’avais accumulé des soirées avec pleins de mec sans importances. Quelques-uns dont je ne savais même pas le nom. J’avais par contre une petite voix au fond de mon être qui me répétais que si je n’arrivais plus à aimer, c’est que c’était lui que je devais aimer. Mes yeux reprirent leur état normal à ma grande surprise. Surement parce que dans un sens j’éprouvais un cruel soulagement. Celui qui me disait que si Lucan s’était autant autodétruit, qu’il avait tout foirée avec les femmes était peut-être parce que j’étais l’unique qu’il était capable d’aimer. Mais je savais qu’il n’oserait jamais, il savait que je ferais tout foirée de nouveau.

-Si tu prononces mon nom dans l'un des clubs branchés de cette ville, alors tu peux être sûre d'y trouver au moins une fille que j'ai connue fugacement et qui s'en sera bien sortie, ou que j'ai connue plus longtemps et qui y aura laissé des plumes. Alors non Evey, je ne suis pas déçu. Je ne suis pas celui des deux qui doit l'être. Je n'ai pas fait mieux que toi tu vois, j'ai fait pire.

Ses douces paroles c’étaient envolées, et avait fait places aux paroles redoutées au quelles je m’était attendue. L’effet boomerang faisait finalement son entrée, je le savais bien. J’avais l’impression que toutes ses femmes avaient soufferte par ma faute. Par mon erreur de jeunesse, par mon égoïsme. Parce qu’il est vrai que je n’ai pensé qu’a moi au moment de mettre les voiles. Je n’ai pas pensé aux conséquences, aux souffrances que sa allais m’apporter à moi et aux autres. Au moins je ne l’avais pas déçu, mais j’aurais dû après tout ce que je lui ai fait. Je ne comprenais pas pourquoi il me parlait toujours, me respectais toujours. Je ne comprenais même pas pourquoi il avait en premier lieu entré dans cet ascenseur. Ce que je lui avais fait était impardonnable, et rancunier comme il est, je ne comprends franchement pas sa réaction. J’avais seulement envie de le prendre dans mes bras et de lui dire que ce n’était pas de sa faute, que c’était moi qui avait tout foiré, sa vie amoureuse et la mienne. Il s’adossa aux parois de l’ascenseur les yeux vers la lumière. Ce qu’il était beau, j’aurais aimé que le temps s’arrête à cet instant.

-La bonne nouvelle c'est que cette vie a épuisé toute ma rancœur et ce besoin de me jouer des autres causé par notre rupture. J'essaie aujourd'hui de redevenir quelqu'un de bien.

Il me regarda droit dans les yeux, j’étais sûr qu’il voyait ce que je ressentais. Moi ressentir quelque chose, des sentiments réels pour un humain, cela pourrait surprendre certains.

Ça passera Evey, tu es en colère contre toi tout comme j'étais en colère contre moi même de n'avoir pas su te garder, de n'avoir pas été assez bien pour ça. Mais ça passera... Je te le promets.
J’ai compris à cet instant que nous étions dans la même situation, de s’en vouloir face à la fin d’une belle histoire. Même si toute bonne chose a une fin, il s’agissait d’une fin que l’on ne pouvait accepter. Notre histoire n’aura jamais de fin, il y aura toujours un peu d’espoir dans nos regards, il y aura toujours un peu de sentiments refoulés quelque part. Il y aura toujours des souvenirs aussi merveilleux que cruels. Nous allons toujours nous aimés quelque part. Pour une fois j’avais la certitude que je n’étais pas la seule à y croire.

- Il y a rien que tu aurais pu faire. C’est moi qui ai été stupide, c’est moi qui ai mal réfléchie sur la peur. Jamais je n’aurais douté que personne n’aurait pu me rendre heureuse, personne ne me connais mieux que toi. Tu es l’un des seuls hommes sur terre à m’avoir supporté !

Dis-je en regardant ironiquement vers le plafond.

-Même mon père n’a pas voulu de moi Lucan, je suis une fille avec beaucoup trop d’orgueil et d’arrogance et tu le sais. J’ai tellement d’orgueil que j’ai réussi à perdre la personne qui comptais le plus au monde pour moi tu te rends compte. Alors oui je vais surement avoir des relations sans amour avec des gens, mais je sais très bien que je ne revivrai jamais une histoire pareille avec personne. Ce que tu as vécu est de ma faute. Je suis celle à blâmer.

Je replongeai mon regard dans le sien, de l’air le plus sérieux que j’avais. Celui que j’arborais lorsque je pensais réellement quelque chose mais qui dans ce cas si voulais dire que je ne tenais particulièrement pas à me faire contredire. J’avais raison et il le savait très bien. Chaque mots était pesée et penser du fond du cœur.

- Tu vas redevenir quelqu’un de bien, ça c’est certain. C’est ce que tu es et toujours été, c’est d’ailleurs ce qui plais chez ses nombreuses femmes que tu as rencontré. Car elles le voient elles aussi, que tu es quelqu’un avec un bon fond mais qui a été blesser. C’est moi qui est une mauvaise personne et qui l’ai toujours été. Je n’ai jamais été de nature gentille, j’ai toujours été froide avec un peu tout le monde et je n’y peux rien. Le plus drôle dans tout ça c’est que je vis bien avec.


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Jeu 12 Jan - 0:41


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En tête à tête avec... mon passé.


Je l'écoutais parler ainsi d'elle, en ces mots si durs, et me sentit soudainement très triste. La Evey que j'avais connue s'était laissée consumer... Consumer par la banalité de la vie, si haut soit-elle arrivée dans la chaine sociale, consumer par l'aigreur, les regrets, les échecs personnels... Était-elle aussi triste qu'elle le semblait là maintenant ? J'ai beau y repenser, il n'y avait nulle tristesse sur son visage ou émanant de sa personne lorsque je suis entré en coup de vent dans cet ascenseur. Me revoir, nous reparler, se ressasser le passé, voilà ce qui la rend triste. JE la rend triste. C'est à la fois dur à encaisser et d'une logique qui frise le ridicule. Nous nous rendons triste, avoir tout ce gâchis sous nos yeux, l'autre et nos souvenirs...

- Tu vas redevenir quelqu’un de bien, ça c’est certain. C’est ce que tu es et toujours été, c’est d’ailleurs ce qui plais chez ses nombreuses femmes que tu as rencontré. Car elles le voient elles aussi, que tu es quelqu’un avec un bon fond mais qui a été blesser.

Je frissonne en l'entendant dire ça. C'est... tellement ancré à ma réalité ! C'est exactement ce qui s'est passé, ce que j'étais, ce que je ressentais, ce qu'on disait de moi malgré que je ne voulais pas écouter. En quelques mots elle me cerne, moi et cette vie que j'ai mené loin de ses yeux, elle cible et met mes blessures inavouées à nue, et gomme mes angoisses de sa paisible affirmation. Je vais redevenir quelqu'un de bien. C'est ce que Lunhabee me répétait sans cesse, c'est aussi ce qu je crois au plus profond de moi. En fait, je n'ai jamais cessé d'avoir des remords, scrupules, et autres sentiments de culpabilité pour les femmes que je côtoyais, mais c'était tellement plus simple de les faire souffrir le premier et de ne pas me laisser atteindre, de ne plus me laisser atteindre.

Je serre les dents en l'écoutant parler de son père. Je n'ignore pas que la majorité de mes maux viennent de cet homme qui l'a abandonnée un matin de noël. A cause de lui, j'ai mis des années à gagner la confiance d'Evey, devenir son ami, et plus encore la décider à franchir le pas et devenir ma petite amie. Je pense également que cette absence de présence paternelle dans les moments où ça comptait à rendu Evey fragile et méfiante vis-à-vis des hommes. Elle les hais, elle nous hais. Cet homme à l'avoir lâchement abandonné ne lui a donné que ça comme exemple, l'abandon des êtres chers.

Je secoue la tête de déni, pas d'accord lorsqu'elle recommence à parler d'elle comme une mauvaise personne. A l'entendre elle est le diable incarné, ce petit bout de femme aux grands yeux brillants et au minois d'apparence inoffensif. Je sais bien que le milieu du mannequina est tout sauf facile, et qu'elle a sûrement eut à se battre bec et ongles pour y arriver, mais je ne veux pas croire que la voie qu'elle a choisi la rendue si vide et froide à l'intérieur qu'elle veut bien le dire. Il y a des jours avec et des jours sans, et c'est peut-être le fait de me revoir mais je pense que la Evey que j'ai devant moi est dans un jour sans. Aussi je ne résiste pas et ouvre un bras vers elle pour m'inviter à me rejoindre. Elle me regarde, surprise, et je secoue la tête, désabusé :

-Allez viens, tu as besoin d'un câlin. Murmurais-je d'une voix douce, je tiens pas à l'effrayer, elle me fait un peu l'effet d'un animal sauvage, comme souvent. Je plisse légèrement les yeux, rieur, et décide d'en rajouter une couche pour atteindre également son côté fier et combattif :

-Et si tu as le culot de reculer je te poursuis dans cet étroit ascenseur jusqu'à te bloquer dans un coin. Sors moi tes grands yeux, on parie que personne ne t'entendra crier de rage ? Plaisantais-je, l'asticotant d'un petit coup de poing dans son épaule façon bon copain. Je ne veux pas qu'elle ait à me redouter à nouveau, désormais elle n'a plus rien à craindre de moi, non ?
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Jeu 12 Jan - 3:01

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I wanna run so far, far enought to make you miss me.

Lucan me haïssait pour les mots que je lui disais, il refusait de me croire, il niait la réalité. Et pourtant il le savait très bien que j’étais une personne bourrée d’égoïsme et que je vivais bien cette vie. Que d’une manière j’étais heureuse qu’avec certaines personnes dans mon petit monde et que dans le vrai monde, presque tous les gens qui m’entouraient me haïssaient. Mais je crois qu’il appréciait le fait que je m’en foutais complètement et que l’opinion des gens ne m’a jamais réellement intéresser. J’aimais être moi, j’aimais être directe. J’aimais penser à mon bonheur avant ceux des autres parce qu’au fond je me disais que c’était ma vie, que j’étais capitaine de mon âme et que personne allais crée mon bonheur à ma place alors pourquoi essayer de le faire aux autres ? Je suis quand même quelqu’un de bien avec ceux dont j’ai à cœur, car j’en ai un cœur. Je ne suis pas faite de pierre tout de même ! Mais Lucan faisait partie de mon petit monde, et je sais qu’il n’aurait trouvé sa place nulle part ailleurs.

J’étais quelqu’un d’heureuse, mais qui ne le prouvais pas particulièrement. Je savais que j’étais une personne haïssable, mais j’aimais tout de même qui j’étais. Par contre je savais qu’il n’aimait pas le fait que j’étais quelqu’un qui n’exprimais aucunement ses sentiments, j’avais l’air toujours un peu normal, indifférente face à la dure réalité mais pourtant je l’étais. Je refoulais tout et attendais que le tout explose lorsque je serais seule. J’ai toujours été ainsi, je n’ai jamais voulu paraître faible devant qui que ce soit. La d’où de venait tout ses trous dans mes murs de chambre, au secondaire. Lorsqu’un moment de colère s’emparait de moi, soit je cognais sur quelqu’un (et la personne riait beaucoup moins, un des points qui faisait que les gens m’évitais par peur) ou alors j’arrivais chez moi le soir, et je mettais de la musique au fond puis je frappais. C’était peut-être cinglé, mais cela faisait un bien énorme !

Je le voyais dire non de la tête, refusant de me voir parler ainsi. Refusant le mal face à nos souvenirs qui sont envolées, le désir intense que tout redevienne comme avant lorsque nous savons que nous faisons face à quelque chose de quasi-impossible. La douleur ne s’effacerait pas avec le temps, je ne le haïssais pas lui mais je le haïssais de voler mon cœur comme sa sans me le rendre. Je le haïssais de me faire ressentir un paquet de sentiments énorme qui me faisait sentir toute étrange, comme si je n’étais plus moi-même. Mais j’haïssais surtout de ne pas pouvoir le haïr parce que j’étais trop folle de lui et que je ne voulais pas être folle de personne.

-Allez viens, tu as besoin d'un câlin.

Il me parlait doucement, avec sa voix qu’il a toujours pris soin de prendre qu’avec moi. J’étais surprise, mais en même temps c’était de la torture ce qu’il me demandait de faire. De l’avoir dans mes bras, sentir son odeur, ses cheveux chatouillant mon visage. Je vais seulement avoir envie d’être avec lui de nouveau, sachant très bien qu’il ne voulait pas me donner cette impression mais qu’il ne pouvait tout simplement pas supporter me voir ainsi. Pourquoi était-elle bloquée cette putain d’ascenseur !

- Lucan je…

Bien sur le connaissant, il ne me laissa pas terminer ma phrase.

-Et si tu as le culot de reculer je te poursuis dans cet étroit ascenseur jusqu'à te bloquer dans un coin. Sors-moi tes grands yeux, on parie que personne ne t'entendra crier de rage ?

Même quand le monde semblait n’avoir plus de sens, Lucan avait toujours le moyen de lui en donner un. Même si l’on était souffrant de notre nostalgie, il avait toujours le moyen de me décrocher un sourire. Même si celui-ci était faible, il était là et c’était un vrai sourire. Mais je savais que d’aller me réfugié dans ses bras était loin d’être la meilleures des idées.

- Lucan, on ne devrait pas. Si je fais sa je vais avoir envie de t’embrasser…

Je détournai mon regard vers ses yeux, je voulais qu’il comprenne à quel point j’étais sincère. Ça allait me rappeler beaucoup trop de souvenirs. À chaque fois que l’on avait des remords, ou que l’on se disputait, il me prenait toujours calmement dans ses bras et me chuchotais à l’oreille que tout allais bien aller, juste avant de déposé doucement ses lèvres contre les miennes. Mais malheureusement pour moi, je doutais qu’il voulait que ça finisse de cette façon la…
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Anonymous
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Jeu 12 Jan - 14:52


En apesanteur... et les secondes sont des heures. .:. Lucan - Evey Tumblr_lrjfgrzSei1qkuvbwo1_500
En tête à tête avec... mon passé.


Si je me doutais de son refus, son aveux lui me pris au dépourvu. Elle avait toujours été si forte... sauf en amour. Et ça, j'avais tendance à l'oublier. Je m'étais relevé, bon, j'y avais mis le temps et me relever avait été et chaotique et douloureux, mais je l'avais fait. Mais Evey elle, était restée je ne sais pas, prisonnière de moi ? Je me mordis la lèvre et laissa retomber mon bras. J'avais dû lutter pour décrocher son cœur et au final tant que personne d'autre n'aurait réussi cet exploit elle resterais prisonnière de moi.

-Excuse-moi. Répondis-je en me raclant la gorge.

Je ne suis pas vexé, et je ne pense pas en avoir l'air. Je suis juste troublé. Et sur le coup je me sens con d'avoir tenté d'agir normalement avec elle. Mais... Je serre le poing le long de ma cuisse, celui qu'elle ne peut voir de là où elle est. J'ai soudainement envie de l'attraper par les épaules et de lui hurler dessus en la secouant comme un prunier. Lui demander POURQUOI ?! Pourquoi est-ce qu'elle agis ainsi alors que merde c'est elle qui m'a jeté ! C'est elle qui a décidé d'arrêter notre histoire, c'est elle qui m'a renvoyé au célibat et envoyé vers d'autres femmes, jusque Dalila aujourd'hui.

Mais je ne le ferais pas, je suis lasse. De plus je la vois comme quelqu'un de fragile, alors qu'elle produit l'image inverse sur les autres personnes, moi quand je la vois j'ai envie de la protéger, pas de l'agresser comme le commun des mortel lorsqu'il est confronté à ce bout de femme de glace. J'ignore pour combien de temps nous sommes coincés ici mais la situation devient... compliquée. Finalement ma première réaction de fuite lorsque je suis arrivé dans l'ascenseur était la bonne. Lentement, je me laisse glisser contre la parois et m’assois par terre.

Il y a encore quelques mois, quelques semaines j'aurais été aux anges d'entendre ces mots sortir de la bouche d'Evey. Je n'aurais même pas été effrayé de la revoir, j'aurais été ravis, plein d'espoir à nouveau, et probablement près à recommencer si elle me laissais cette chance. Chance que je sens à ma portée, mais rien n'est plus pareil. Ces quelques mois de retard qu'Evey a, ont considérablement pesés sur moi. J'essaie de redevenir celui que j'étais, j'ai rencontré une jeune femme éblouissante qui n'est que mon amie, ou peut-être un flirt, mais avec qui je sais que ça va aller plus loin d'un rendez-vous à l'autre. Et c'est très dur d'entendre que mon premier amour a encore envie de ces choses d'avant qui nous faisaient vibrer. Que pour elle une simple étreinte est impossible tant je lui inspire d'autres choses. Mais moi j'ai trop peur de ça, trop peur de lui redonner une chance ou de retomber raide dingue d'elle, trop peur de revenir au passé si délicieux soit-il, j'ai trop peur des erreurs de ce passé ! Trop peur d'être de nouveau rejeté du jour au lendemain sans véritable motif que "c'est pas toi, c'est moi", trop peur que tout s'arrête encore.

J'en ai assez d'être malheureux, entouré d'ombres et seul lorsque j'ai vraiment besoin de quelqu'un. J'ai grandis, je suis à un stade de ma vie où j'ai envie d'expérimenter quelque chose de nouveau : une relation sérieuse et stable, surtout de longue durée. Et ça n'est pas sa faute mais Evey est à des lieues de ça. Je relève la tête et la regarde, paisible. J'aime ce que je vois, j'aime ce qu'elle est, mais cette noirceur qu'elle renferme je ne peux pas la contrôler, ni même lutter contre elle. Evey est la seule personne à pouvoir nous réunir comme nous éloigner.

-Parle moi encore de Sydney. Tu y est restée tout ce temps, et l'a relaté de façon si brève que j'ai l'impression qu'il y a des choses que tu ne me dis pas. Relançais-je d'un ton égal, évitant soigneusement tout commentaire sur ses derniers mots. Je ne veux pas lui donner de faux espoirs, mais je ne veux pas non plus l'affronter clairement sur ce point. Je crois que je suis bien incapable de remettre Evey dans ses rails.
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Anonymous
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Mar 17 Jan - 1:48

En apesanteur... et les secondes sont des heures. .:. Lucan - Evey Tumblr_lfz6fngbgl1qaa163o1_500
I wanna run so far, far enought to make you miss me.

-Excuse-moi dit-il en se raclant la gorge.

Juste le fait qu’il puisse s’excuser me donnait des frissons dans le dos. Je détestais passer pour quelqu’un de faible et c’était justement pile ce qui était en train de se produire. L’agressivité et la colère montait peu à peu en moi. Il est vrai que Lucan voulais que du bien face à moi, mais je ne pouvais supporter qu’il me prenne pour quelqu’un de fragile car c’était très loin de ce que je pouvais ressembler. Mon visage se transforma par un air glacial et indifférent. L’atmosphère fut beaucoup changer pendant quelques secondes, pleins de paroles non prononcées nous rendait un peu fous, secondes après secondes. Nous ne savions pas trop quoi nous dire sans nous blesser bien qu’en ce moment j’avais un peu trop de colère pour m’en préoccuper. Tout aurait pu être facile au fond, dire je suis désoler que je vais tout réparer. Que je donnerais tout ce qui est en mon pouvoir pour revenir dans le passé, sauf que lui voulait rien de notre passé. Il voulait aimer de nouveau, quelqu’un d’autre que moi. Probablement une fille avec beaucoup plus de jugement et de maturité. J’étais assez fêtarde, quelque chose que Lucan n’avait jamais apprécié. Maintenant tout semblais dit, tout semblais mort, il semblait vouloir tuer nos souvenirs petit à petit sans réellement savoir qu’il allait refaire surface un jour. Mais ce jour-là il sera trop tard, je serais parti. Techniquement non, mais je ne reviendrais jamais vers un homme qui m’a un jour repousser, car je ne peux supporter de l’être. Un nous 2 aurait pu revivre de nouveau, mais Lucan n’en voulais pas. Alors je n’en voudrais pas non plus.

De toute façon rien ne sert de courir lorsqu’il est trop tard. Pourtant je ne suis pas du genre à perdre mon temps avec toutes ses histoires, alors pourquoi l’ai-je fait et pourquoi j’ai pris autant de temps à le réalisé ? Je me sentais soudainement si stupide. Je détestais pourtant avoir des sentiments pour quelqu’un, qu’est ce qui m’avait pris, de penser à cet homme pendant tant d’années, quand pourtant je savais que cette histoire était loin dans son passé. J’imagine que j’avais besoin d’une confirmation, j’avais besoin qu’il me raisonne. J’avais besoin que l’on tue mes espoirs, et il l’avait sagement fait. Je restai devant lui en silence, l’air aussi froide qu’un bloc de glace. J’avais enfin compris, je ne lui devais rien maintenant. Je devais continuer à vivre sans lui et puis même si les sentiments vivront toujours un peu au fond de nous, je sais que je trouverais ailleurs autre chose. Il posa son regard sur moi, visiblement mal alaise. Je comprenais mais il avait fait la bonne chose, m’ouvrir les yeux.

-Parle-moi encore de Sydney. Tu y est restée tout ce temps, et l'a relaté de façon si brève que j'ai l'impression qu'il y a des choses que tu ne me dis pas.

On dirait de le voir si normal après toutes ses années me rendait malade. J’avais l’impression que tout était facile pour lui, que tout lui était à la portée de la main quand il le voulait et où il le voulait. C’était un peu enrageant pour être franche.

-Comme si ça importait vraiment.

Je décidai d’occuper mon esprit à autre chose qu’a culpabilisée. Parce que je savais que j’allais regretter ses paroles, puisque c’est quand même moi qui l’avais rejetée la première. Il avait amplement le droit de me rendre l’appareille. Cependant je tenais à ce qu’il sache ma manière de pensée telle qu’elle a toujours été. Je décidai d’essayer les boutons de l’ascenseur, un à la fois. À ma grande déception tous étaient inactifs. J’étais réellement emprisonnée dans un ascenseur avec l’homme qui avait longtemps volé mon cœur.
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Anonymous
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Mer 18 Jan - 21:44


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En tête à tête avec... mon passé.


-J'y crois pas, tu as le culot de m'en vouloir ?! M'exclamais-je en recevant l'équivalent d'une sacrée douche froide par sa bouche.

Je dois faire un sacré effort pour ne pas perdre mon sang froid et lui faire remarquer en face ce qu'elle peut être capricieuse et puérile. Mais je ne le ferais pas, elle en retirerais une trop grande satisfaction, je l'entends déjà "tu vois Lucan que je suis une mauvaise personne, même toi tu me hais à présent". J'ai nettement l'impression de me retrouver face à la lycéenne, pire, la collégienne, et non pas à une jeune femme désormais adulte. J'ai voulu faire un bon geste, elle en espérais plus alors qu'elle n'a nullement le droit d'en espérer plus après notre passé, son manque de maturité en amour, et puisque je n'ai pas bougé, pas pu franchir cette ligne jaune et dangereuse entre nous, elle me boude ? Me recale dans mon élan de sympathie, d'amitié ? J'aurais du m'en douter, avec Evey c'est toujours tout ou rien, ça l'a toujours été.

C'est à son tour de trouver l'ascenseur trop petit pour nous deux, et de chercher vainement un moyen de nous en sortir. Pardon, de s'en sortir seule. Car mademoiselle est une grande fille maintenant, et aujourd’hui plus qu'hier elle n'a besoin de personne. Du moins c'est ce que je pensais, et ce qu'elle devait penser aussi avant de se rendre compte de son erreur. Je le vois dans ses yeux, je l'ai entendu dans sa voix, dans son geste de recul mais l'espoir de son timbre, je lui manque, elle regrette, et elle a probablement eu tout le temps d'y repenser, mais pas moi. C'est trop neuf, ça me tombe dessus alors que j'ai appris à composer sans elle, refaire ma vie sans elle. Qu'est ce qu'elle croyait au fond ? Que j'allais lui retomber dans les bras ? Quelques mois plus tôt oui, mais maintenant non, j'ai cessé d'enchainer les conneries, et sauf preuve du contraire Evey reste dans la catégories "conneries de ma vie" puisqu'elle a brisé mes premiers sentiments d'amour. Les plus purs. A croire que puisqu'elle a été brisée enfant, par l'abandon, elle est condamnée à reproduire le même schéma encore et encore auprès de ceux qu'elle aime. J'ai déjà donné, non merci.

-Tu es pourtant la mieux placer pour savoir que le mal que l'on fait aux gens qu'on aime est le pire de tous, qu'il laisse une marque indélébile bien profondément ancrée dans la chair... Et qu'on ne se remet jamais totalement de ce sentiment d'abandon auquel on a été confronté un jour sans avoir pu le prédire.

C'est peut-être un coup bas de faire ainsi le parallèle entre ses blessures d'enfance et mes blessures d'adolescence, ou peut-être que au contraire c'est lui montrer qu'elle a malheureusement reproduit les erreurs de son paternel. Je la regarde depuis ma position, je n'ai pas l'intention de bouger d'un pousse, puisque de nous deux c'est elle qui a l'air de la proie cherchant désespérément la sortie.
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