Qu’est-ce qu’on s’emmerde, dans un appartement vide. Enfin… dans un appartement vide qui a l’habitude de bouger beaucoup. Nous sommes trois colocataires qui vivons ici. Kellen, Ellie et moi, et oui, je vis avec deux mecs et ça ne me déplait pas. De toute façon, ils ne m’attirent pas sexuellement alors y’a aucun problème. Je me promène même en sous-vêtements devant eux sans problèmes !
Il n’y avait rien à la télé. Mais alors rien et le mot est faible. Je zappais les chaînes comme jamais, j’en avais des crampes aux pouces, j’aurais pu faire un concours et le remporter… Dieu qu’est-ce que je n’aurais pas donné pour rester avec Indiana ce soir. Je maudis le Burlesque qui l’a enlevée de moi cet après-midi. Quoi que… je me suis donnée une petite idée.
Enfin je ne m’étais tout de même pas rendu compte que j’étais chaude, à force de boire des drinks devant la télévision. C’est peut-être pour ça qu’elles me semblaient toutes si nulles, les émissions. Je me levais du canapé et me dirigeais vers ma chambre. Elle était étrangement bien rangée, c’est rare ! Mais je me suis tellement emmerdée durant la soirée que j’ai fait le ménage de A à Z, c’est mes collocs lorsqu’ils rentreront qui vont en profiter.
Je me déshabillais et prit mes plus beaux vêtements, un truc assez féminin. Déjà, c’était une petite robe et elle était noire. J’attachais mes cheveux en chignon sur ma tête et j’enfilais des petites bottes. J’étais prête à partir.
Mon plan était de rejoindre Indiana. Elle m’a dit qu’elle terminait environ vers minuit et il restait 24 minutes à son shift. C’est environ ce que ça me prends pour aller au Burlesque en taxi. Alors j’appelais la cabine et attendit qu’il se stationne devant mes yeux pour pouvoir embarquer dans la voiture…
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Arrivée au Burlesque, je payais le chauffeur en le remerciant. Je me dirigeais vers l’entrée et décidait d’attendre à l’extérieure, en espérant qu’elle ne soit pas partie plus tôt aujourd’hui ou encore, qu’elle ne finit pas plus tard.
Ce soir, comme trois soirs sur trois de la semaine, je travaillais au Burlesque. Je travaillais seulement trois jours car à cause de mon emploi du temps chargé, je ne pouvais pas plus. Eh oui, être étudiante en fac de médecine c'était quelque chose. J'étais certainement tarée d'avoir choisi ce domaine, mais j'avais vraiment envie de devenir infirmière plus tard. J'adorais ce métier, et m'occuper des gens. Putain! Fallait que je tienne. La première année avait été une tuerie, et j'en étais au début de ma deuxième. Si j'voulais faire infirmière, il n'y avait pas trente-six solutions à part bosser. Heureusement que Tamara était là. Tout le seul, je pense que je n'y arrivais pas. A la base, j'étais quelqu'un de plutôt feignante, mais il fallait qu'elle me remotive, pour que je bosse à fond mes cours. Avec un peu de volonté et de motivation, je pouvais faire de belles choses. Mais jamais, je ne sacrifierais ma vie sociale et mon petit boulot à cause des études. Je n'avais pas envie de finir folle!
Comme tous les soirs, où je bossais derrière le bar, je finissais par m'ennuyer. Des flux de personnes venaient et allaient. Un gars bourré était venu m'accoster, me demandant de lui tailler une pipe. Ça, c'était courant. Je ne dis pas que j'étais une bombe sexuelle, mais il fallait être une fille, porte un bustier, un jean moulant et des escarpins pour se faire aborder. Je l'avais envoyé balader. Mon service se termina plutôt bien, et je fus soulager lorsque je vis ma montre qui affichait 2:00 a.m. ENFIN! Je sortis de derrière le comptoir et partit vers la porte où était inscrit "personnel". Je récupérais mon sac à main, mon écharpe et mon blouson en cuir. J'allais peut-être avoir froid à cause de l'unique vêtement que je portais sous mon blouson... Tant pis. Je passais par les toilettes, pour me nettoyer sous les yeux (après une longue soirée, mon crayon noir bavait toujours un peu) et me recoiffai. J'avais toujours été une fille qui prenait soin de son apparence, même quand je m'habillais avec un vieux jean et un tee-shirt informe. Je sortis des toilettes, pour me diriger la sortie du Burlesque en saluant mes collègues. Mes talons cognaient sur le sol et quand je relevai la tête, j'aperçus Sheila. Tiens! Que faisait-elle ici? J'avais passé une agréable après-midi à ses côtés et je ne m'attendais pas à ce qu'elle vienne à la fin de mon service. Je me mis à sa hauteur, passai un bras autour de sa taille et l'embrassai sur la joue. « Que fais-tu ici, ma jolie? T'es venue me chercher? » Je plissai un peu du nez. Hm elle sentait un peu l'alcool. Je souriais.
Merde… Ça commençait à faire bien long ! Ou alors, peut-être est-ce que je ne connais plus la notion du temps ? J’étais là, debout à l’extérieure à tourner en rond sur moi-même. Qu’est-ce que je m’emmerdais… J’avais hâte qu’Indiana termine de bosser pour rentrer et être au chaud.
Après quelques longues minutes d’attente, je m’assis au pied du mur. Le mec qui gardait l’entrée me faisait la discussion, comme si ça pouvait m’intéresser. Il était prêt à me laisser entrer gratuitement, parce que j’étais selon lui une fille sympa. M’ouais… mais non, désolée. Il devait peut-être penser que me faire des faveurs le rendrait plus attirant, alors que bon… Il ne savait pas qui j’étais, encore moins si j’étais attirée par les mecs.
Voilà… elle avait terminée. Elle m’interpela : Que fais-tu ici, ma jolie ? T'es venue me chercher ? ce qui me fit relever. Je commençais à avoir mal aux fesses de toute façon. Oh et merde, est-ce qu’elles étaient sales ? Ça ne se faisait pas, de s’asseoir sur le sol. Je lui souris en essuyant subtilement mon popotin… J’étais un peu étourdie, encore. Hum... Oui... Enfin... J'pensais que tu voudrais que j't'accompagne chez toi ? J’essuyais mes yeux qui piquait un peu. Elle devait sans doute avoir remarquée que j’avais bu, après tout, j’empestais l’alcool. Ces derniers temps je bois pour tout et rien : toutes les raisons pour boire sont bonnes. J’avais besoin d’un peu de liberté et de faire la fête, même si cela impliquerait que je devrais la faire seule. Mes colocataires n’en n’ont un peu rien à faire si je passe mes journées assis sur le canapé à boire. Enfin… leur seule recommandation, c’est de me trouver un boulot et ils n’ont pas tort. J’allais devoir très bientôt les aider à payer le loyer, alors j’aurai besoin d’argent.
En réalité… J’avais besoin d’une amie, je pense. je déglutis. Indiana, c’était plus qu’une amie. Pour moi c’était un peu comme ma mine d’or, ou autrement dit, mon trésor. Elle est toujours là pour moi et elle me comprend bien. Ces derniers temps je ne cesse de regarder Facebook en me disant que je voudrais tellement être à la place de Deidre. Bon… Indi m’a avouée qu’elle faisait ça uniquement pour aider Deidre à rendre quelqu’un jaloux, sauf qu’il y a quand même des photos qui… merde. J’suis vraiment entrain de me dire ça, moi ? Pour en revenir à la position initiale, Indiana est une personne importante pour moi. Tu peux dormir chez moi ? On peut passer chez toi d’abord, si t’as besoin de trucs pour passer la nuit...
Hum... Oui... Enfin... J'pensais que tu voudrais que j't'accompagne chez toi ? Je la regardais. En plus de l'odeur, ça se voyait qu'elle était plutôt pompette. Les bouteilles d'alcool que je lui avais amené cet après-midi, lui avaient bien plu je crois! Si ma mémoire était bonne Nirina ne travaillait pas, et à part boire je me demandais bien comment elle s'occupait la journée. Moi, il n'y avait pas de doutes, je trouvais toujours quelque chose à faire, mais elle ne sais pas. Par la suite, elle me dit, qu'elle avait besoin d'une amie. Je souris. J'étais là alors! La personne idéale! Sans me vanter, bien sûr haha. Je levais mes bras avec un grand sourire « Je suis lààà pour toi. » J'eus un léger rire, et pris le bras de la blondinette pour me diriger vers la sortie. Avec mes talons, je la dépassai de quelques centimètres. Tu peux dormir chez moi ? On peut passer chez toi d’abord, si t’as besoin de trucs pour passer la nuit... J'hochai la tête. C'était une bonne idée, ça! J'ouvrai mon grand sac à main, pour regarder mes affaires, puis je sortis la clé de la voiture que je partageais avec ma cousine Ryan. J'avais la flemme de repasser chez moi, sérieusement. Puis, Nirina pourrait toujours me passer un pyjama à elle. On faisait la même taille. Bon d'accord presque la même taille et j'avais sans doute un bonnet de plus par rapport à ses seins. Enfin, j'dis ça, mais je l'ai jamais vu nue... Bref, je m'éloigne du sujet. « Non, c'est bon, on va direct chez toi. J'ai des habits de rechange dans mon sac, puis au pire tu me passeras un pyjama ou alors je dormirais nue, haha! » Je rigolai à ma blague, qui n'en était même pas une et filai avec elle jusqu'à la voiture. Direction, chez Sheila et ses colocs!
J’espérais qu’elle accepte. Faites qu’elle accepte ! Je n’allais pas bien ces derniers temps… c’était surement due à la solitude. Tout le monde avait un boulot ou des études, ou pire, un petit ami ou une petite amie auquel se rattacher. Qu’est-ce que j’avais moi ? Une bonne bière avec un bon vieux canapé. Rien ne pouvait occuper mes journées. Contrairement à Imogen et Logann, par exemple, qui passaient leur temps à baiser et nous en donner l’écho sur Facebook.
Bon après, je ne vous parle pas d’Indiana, qui étudie médecine et qui bosse au Burlesque… et aussi, Deidre, avec qui elles forment un faux-couples. Hadryin s’est bien moquée de moi tout à l’heure, mais on verra qui rira le dernier. Non, c'est bon, on va direct chez toi. J'ai des habits de rechange dans mon sac, puis au pire tu me passeras un pyjama ou alors je dormirais nue, haha ! je lui souris, et ris légèrement à sa blague. Chose qui me rendait extrêmement mal à l’aise. Et si… et si Imogen voyait l’avenir ? Mon dieu. Elle dormirait nue ! Il ne faut pas… je ne saurais pas contenir mon envie. Alexander devait sans doute avoir raison : je dois être en manque. Du calme Niri, du calme !
Je marchais avec elle en direction de la voiture et prit le côté passager. On irait directement chez moi, tant mieux. Kellen et Ellie n’étaient pas là, on aurait notre soirée à nous toutes seules. Je déglutis à cette pensée, et tournais les yeux pour la regarder. Elle était belle, comme ça. Avec un slim, des talons et sa petite veste… J’vous parlerai même pas de ses cheveux. Ils étaient beaux et lisses, et ils sentaient bon. Je me trouvais stupide d’avoir trop bu, n’empêche. J’allais passer une soirée avec elle et j’pourrais pas vraiment en profiter à fond… Hum... merci. Merci d'être là...
La voiture était en marche. Je connaissais la route par coeur pour aller chez mademoiselle Keynes. Hum... merci. Merci d'être là... Je souris et regardai un instant sa mignonne frimousse. Je lui fis un clin d'oeil. Cette fille était tellement adorable. Pour l'instant, je n'étais pas trop fatiguée, je n'avais pas eu ce fameux coup de barre que j'avais en général après mon boulot. J'avais toutefois allumé la radio, histoire de me tenir bien éveillée. La route n'était pas si longue que ça, mais le logement de Sheila se retrouvait à l'opposé du Burlesque. J'aimais bien la musique qui passait à la radio, j'adorais même! C'était mon coup de coeur du moment et cette chanson me donnait tellement la pêche. Je chantonnais la musique, et m'agitai quelque peu en conduisant. Nirina devait sans doute me prendre pour une dingue, mais un peu de folie ne faisait pas de mal.
Nous arrivions enfin chez elle. J’espérais que ses colocataires n'étaient pas là. Ellie, je ne le connaissais pas trop. Je savais qu'il ferait parti de notre peut-être futur groupe de musique, et il avait l'air cool! Quant à Kellen... Je le connaissais bien. J'avais d'ailleurs perdu ma virginité côté mecs avec lui, il y avait... Trois semaines? Oui, ça devait être ça. Je l'aimais bien ce mec. Il me faisait rire. Surtout quand il restait sur l'idée qu'il pourrait un jour avoir une chance avec moi. Nous sortîmes de la voiture, et je suivis Nirina jusqu'à l'entrée de l'immeuble. Heureusement que l’ascenseur existait. Je me voyais mal monter quatre étages! Surtout en talons. Hop, nous rentrâmes dans le cube métallique, et là... Gêne. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais toujours un peu mal à l'aise dans un ascenseur avec quelqu'un, surtout quand cette personne est une fille, une jolie fille, portant le prénom de Nirina et... Voilà. J'étais appuyée contre la paroi, face à elle, en la détaillant doucement du regard.
La musique qui jouait semblait plaire à Indiana… Ça m’avait fait sourire, de la voir aussi de bonne humeur. C’était le but, après tout, de la rendre de bonne humeur. Appréciait-elle le fait que je sois venue la rejoindre ici pour être avec elle ? Bref, quoi qu’il en soit, j’étais bien. Une balade en voiture la nuit, avec l’une de tes meilleures potes, c’est le pied.
Nous sommes finalement arrivés chez moi, ou du moins, dans le parking de mon bloc. Je suis sortie de la voiture et referma la porte. Je marchais un peu en zig zag, mais j’arrivais quand même bien à garder le contrôle de mes pas. Et pour dire comme Indiana, heureusement qu’il y avait l’ascenseur ! Je ne sais pas si j’aurais vraiment été capable de grimper tous ces escaliers, sachant que j’étais un peu pompette. Bref, j’entrais dans la machine sans dire un mot. J’étais fatiguée… j’ai dû dépenser trop d’énergie aujourd’hui, particulièrement depuis que je suis un peu réchauffée.
Je tournais les yeux et regardait Indiana, échappant un petit sourire. Cela m’étourdissait, la pression et tout le reste. Sans parler du fait qu’être seul, avec elle, me rendait un peu mal à l’aise. Elle était avec Deidre. Enfin… faussement, avec Deidre, mais elle était avec elle quand même. J’étais un peu jalouse, comme jalouse de Logann et Imogen. Je me sens trop seule, c’est ça le problème. Et si je me trouvais un job ? Voir du monde, me fera un peu de bien, je crois.
Nous sommes finalement arrivés au 4e étage, celui où je vivais. Je pris d’avant pour nous diriger vers mon appartement, que j’ouvris à l’aide de mes clés. L’appartement ne sentait pas l’alcool, Dieu soit loué ! J’entrais et retirais mes chaussures, pour me diriger vers le frigo. T’as soif ? Faim ?
Je ne savais pas jusqu'à quand ma fausse relation avec Deidre allait durer. Tu parles d'une fausse relation! J'aimais cette fille, comme on aime sa meilleure amie et il nous arrivait de s'envoyer en l'air toutes les deux. Pratiquement un couple. Je ne me forçais nullement à lui faire des petits coeurs sur son mur facebook. J'espère qu'Hadryin allait se bouger le cul rapidement. Ce mec-là était mon patron, et Deidre lui plaisait. Derrière le comptoir du bar, j'avais bien observé comment il la regardait (ou plutôt comment il la matait) et ça m'amusait. Quand il venait me voir, il était obligé de me demander si mon amie allait bien, trop timide pour aller lui demander, haha. C'était un mec sympa, et super adorable, il lui manquait juste un peu de courage à ce mec!
Nous arrivions enfin au 4ème étage. J’emboîtais la marche de Sheila, et me demandai un instant comment faisait-elle pour tenir alors qu'elle était faite. Une fois entrées dans l'appartement. Je me déchaussais - aaah ça faisait du bien à mes petits pieds de se retrouver sur le sol - et retirai mon écharpe et mon blouson. Oké, ça faisait un peu la fille en chaleur, puisque je portais un bustier en haut. Il faisait chaud chez la jeune femme donc je n'avais pas froid. Je secouai un peu mes cheveux avant de répondre à sa question. « J'veux bien boire de l'eau, s'il te plaît. » Pendant qu'elle allait me chercher mon verre d'eau, je regardais les alentours. Pas de bruit, rien. « Nous sommes seules? » Demandai-je à la jolie blonde.
Je me demandais si elle et Deidre ça allait durer longtemps en fait. Je ne le connaissais pas, ce Hadryin, mais à sa place je ne kifferais pas tellement avoir une petite amie qui a utilisé la jalousie pour « draguer ». Enfin… à y penser, je me demandais si ça fonctionnais ! Peut-être que c’était une bonne méthode… faudrait que je m’y penche un peu plus.
Nous étions arrivés à l’appartement. Je lui ai demandée si elle avait soif, alors elle m’a réclamée un verre d’eau. J'veux bien boire de l'eau, s'il te plaît. nous avions de l’eau de source, dans le frigo et c’est ce que je lui ai servis. L’eau du robinet était beaucoup moins bon, à mon avis. Bon… les mecs n’en avaient rien à foutre de boire de l’eau du robinet plutôt qu’acheté à l’épicerie, mais moi, c’était une autre affaire ! Bref, je ne vais tout de même pas m’étaler là-dessus.
Nous sommes seules ? Je lui ramenais le verre après lui avoir servi de l’eau. Elle regardait un peu l’appartement et m’a demandée si nous étions seules. M'ouais... Mais ne me demande pas où sont mes colocs, je n'en ai pas la moindre idée ! Ils n'ont simplement dit qu'ils reviendraient demain. je lui souris et me dirigeais vers le canapé pour m’y asseoir. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire… et je savais que si dans quelques minutes je ne trouvais pas quoi faire pour mettre un peu plus d’action, elle finirait par s’ennuyer et à l’occurrence, me trouver ennuyante.
Oh ! Hum... Avec Deidre, ça va ?... Votre truc pour fâcher Hadryin fonctionne bien ? j’étais curieuse. Mais quelque chose me disait que je ne voulais pas savoir uniquement parce que je voulais des nouvelles… c’était peut-être un peu plus que ça.
Rapidement, Nirina rapporta un verre d'eau. Je la remerciai en prenant le verre. Je n'avais jamais été un fille très alcool, bien que j'en servais la plupart du temps. Je ne fumais pas, je ne buvais pas, et je ne consommais pas de drogue. J'étais parfaite, n'est-ce pas? Non franchement, il m'arrivait de temps en temps de boire un petit verre comme ça, lors d'une fête mais rien de plus. Quand à la cigarette, je n'aimais pas ça. L'odeur me faisait tousser et ça sentait mauvais. Puis la drogue, ce n'était pas mon délire. J'avais déjà testé de fumer un joint, mais voilà quoi... Je n'avais pas trouvé cela dégoûtant, mais voilà, je n'en consommais pas, point.
Sheila partit vers le canapé, je la suivis pour m’asseoir à côté d'elle. Les mecs n'étaient donc pas là, ce n'était pas plus mal! Nous étions donc toutes les deux seules, entre filles. Seules, entre filles. Seules... Bref, la fatigue ne m'aide pas! Oh ! Hum... Avec Deidre, ça va ?... Votre truc pour fâcher Hadryin fonctionne bien ? Je buvais une longue gorgée de mon verre et la regardai. « Ils se sont vus, il y a quelques jours. Ils ont passé la journée et sont allés au cinéma. Hadryin commence enfin à lui proposer de faire des activités avec lui, c'est bien! Ça me fait rire de voir ses statuts dépressifs qui parlent de Dee. » Je rigolai un peu, et terminai mon verre d'une traite. Je le posai sur la table basse. « On fait quoiiiii, Niri? Parce que si je fais rien à cette heure-là, j'vais finir par m'endormir dans les bras de Morphée. » Je souris. Il était quand même bientôt 3:00 a.m. ahaha.
Peut-importe comment elle était, ou comment elle agissait, pour moi Indiana était parfaite. Enfin… personne n’est parfait, mais c’est pour ça que j’ai bien précisée le « pour moi ». Bref. Je suis un peu fatiguée, je dis peut-être n’importe quoi à cause de ma fatigue ou alors je me donne uniquement des excuses.
Quoi qu’il en soit, je n’aimais pas non-plus les cigarettes et les drogues, mais j’avais une petite dépendance à l’alcool, particulièrement dans mes moments de déprime comme aujourd’hui. Mais je ne pense pas que cela fasse de moi une mauvaise personne… je n’étais pas violente, alors bon… je pense n’avoir rien à me reprocher.
Certes, nous étions seules ici et j’en étais contente d’ailleurs. Mes colocs sont sympa mais bon… J’aime bien me retrouver seule avec elle. Seule… Je lui demandais à propos de l’avancement entre Deidre et Hadryin, mais je commençais à me rendre compte que ce n’était pas pour eux que je m’en informais. Je l’a regardais, légèrement étourdie. Ils se sont vus, il y a quelques jours. Ils ont passé la journée et sont allés au cinéma. Hadryin commence enfin à lui proposer de faire des activités avec lui, c'est bien ! Ça me fait rire de voir ses statuts dépressifs qui parlent de Dee. je lui souris et ris légèrement. Ah bon ? Hadryin jouait le dépressif ? Je baissais les yeux et me rendit compte que, moi aussi, j’étais un peu plus mal à chaque fois que je regardais leurs photos, ou leurs statuts, par exemple.
On fait quoiiiii, Niri? Parce que si je ne fais rien à cette heure-là, j'vais finir par m'endormir dans les bras de Morphée. Me dit-elle après avoir déposée son verre sur la petite table du salon. Je levais les yeux et lui sourit, qu’est-ce qu’elle était belle… ... Tu pourrais dormir dans les miens, plutôt...
J'avais eu une longue journée de cours, comme la plupart du temps. En fac de médecine, on ne plaisantait pas! Mais ça je le savais depuis un moment. J’étais bien fatiguée, et dans des moments comme ça, il n’y avait qu’une chose pour me réveiller : bouger. Il fallait juste que je fasse quelque chose avec de l’action, si je ne voulais pas sombrer. J’étais chez une amie, chez mon amie Sheila, je n’allais pas la laisser seule et partir me coucher. Déjà, ça ne se faisait pas, c’était mal poli et en plus je voulais passer un moment avec elle et si j’allais au lit je ne pourrais pas. Euh… Ma pensée à cet instant avait un deuxième sens plutôt coquin, mais je chassai cette idée immédiatement, bien que… Disons, que Nirina n’était loin d’être vilaine, faut dire qu’elle était mon type de fille… Mais non, je ne devais pas penser à ça, pas maintenant en tout cas. Laissons les choses faire, laissons faire le destin.
... Tu pourrais dormir dans les miens, plutôt... Je tournai alors mes yeux noisette vers son visage. Etait-ce une avance ? J’eus un léger sourire amusé. Etant une grande joueuse, je me lançai dans le jeu qu’elle venait de débuter peut-être alors, inconsciemment. « Ah oui ? » Je m’étais alors redressée sur le sofa, et j’étais alors à genoux sur le matelas, tournée vers elle. « Votre proposition est fort intéressante Mademoiselle Keynes, mais je ne sais pas qui choisir entre vous ou l’adorable Monsieur Morphée. » J’avais pris une voix de duchesse, pour rigoler. Je passai une main sous mes cheveux pour les balancer en arrière et levais le visage vers le haut, pour donner un air de supériorité, qu’à la normale je n’avais pas. Puis quelques secondes après, je repris mon air normal et eut un petit rire. Par malheur, au même instant, les attaches de mon bustier qui se trouvaient dans mon dos se détachèrent d’un coup… Oh bordel. Je sentis, mon haut glisser et lâchai une injure en retenant rapidement mon bustier sur mes seins, avant que Sheila me voit torse nue. Oups, la merde. Je me mordis la lèvre de gêne et restai là sans bouger, tenant mon habit des deux mains.
Une avance ? Bien sûr que ç’en était ! Enfin pour ma part ce n’était pas qu’un simple jeu… J’étais un peu bourrée, mais pas assez pour ne plus connaître le sens du mot « sérieux ». J’avais envie de dormir près d’elle, j’avais envie de caresser ses cheveux, frotter mon nez au sien et… eh bien merde ! Non, je ne peux pas. Indiana est mon amie et ce serait trop bizarre si on se mettrait à aller plus loin, tout d’un coup. Ah oui ? elle l’avait dit d’un ton… moqueur. Je n’en sais rien. Mais elle n’avait très certainement pas compris le sens auquel je lui avais proposé de dormir avec moi.
Elle s’était redressée, les genoux sur les coussins, face à moi. Je déglutis. C’était vraiment très étrange… je sentais qu’elle se moquerait un peu de ma proposition et que je n’aurais jamais la chance de lui faire comprendre qu’elle était sérieuse, sans la faire rire. Votre proposition est fort intéressante Mademoiselle Keynes, mais je ne sais pas qui choisir entre vous ou l’adorable Monsieur Morphée. je l’a regardais, droit dans les yeux en espérant que mes yeux ne dégringolent pas. Je ne voudrais pas me mettre à fixer sa poitrine, ce serait… looser. Je me retenais, même si la tentation était forte. Mais je ne pus m’en empêcher lorsqu’elle lâcha un mot difficile à distinguer, puis enroulait un bras autour de sa poitrine. Hum... Ça va ? T'es toute pâle tout d'un coup. je l’a crochais du regard et baissais les yeux vers son bustier qui me semblait beaucoup moins serré qu’il l’était. Je me suis mise à rire, nerveusement. T’as besoin d’aide… ?
Hum... Ça va ? T'es toute pâle tout d'un coup. Disons que ouais, quand tu sens que ton haut se tire, ça fait bizarre sur le coup. Surtout que je n'avais pas fait de violents gestes juste auparavant. Ce qui me rassurant c'était que j'étais avec Nirina. Je n'imagine pas la honte que j'aurais eu au boulot, en servant un cocktail! Là, au moins, on va dire qu'on était entre filles. Et toutes les deux. Donc, j'étais à moitié gênée. Je tenais toujours le bustier contre moi. Je l'avais bien remonté, du coup on pouvait voir le début de ma taille. J'étais vraiment nue en dessous, seulement ce bout de vêtement me protégeait le haut. On ne le voyait pas, mais j'avais un piercing au nombril. Bref. T’as besoin d’aide… ? Je l'observais. Dire non serait un peu con. C'est pourquoi, je m'approchai de la jolie blonde plus ou moins à quatre pattes en gardant une main contre mon buste. Je me tournai complètement pour qu'elle se retrouve face à mon dos. Mais en fait, si on allait dormir après, était-ce bien intelligent qu'elle me le ferme sur le dos? Je ne savais pas trop à vrai dire, c'est pourquoi je lui aie demandé. « T'es sûre que c'est nécessaire que tu me l'attaches? Après tout, on va bientôt aller coucher... SE coucher, pardon. » Bordel, le lapsus. Pour être bien placé, il était bien placé. Je ne disais plus rien et regardais devant moi. J'attendais que Nirina me réponde, et au fond de moi, je souhaitais qu'elle n'aie pas trop remarqué le lapsus.
Je lui avais demandée si elle avait besoin d’aide, elle s’approcha de moi et se tournais afin d’être dos. Je remarquais que son bustier était carrément détachée, je ne vois pas comment il a pu, comme à mes souvenirs, elle n’a pas fait de mouvements brusque. Enfin… c’est tout de même fragile, ces petites attaches là. Je me pinçais les lèvres en regardant son dos nu. T'es sûre que c'est nécessaire que tu me l'attaches ? Après tout, on va bientôt aller coucher... SE coucher, pardon.
J’avais un peu tendance à entendre ce que je voulais… alors je ne manquais aucun mot de sa phrase. Autrement dit, j’avais très bien compris ce qu’elle avait dit. J’ai passé quelques minutes à me tourmenter, me demander si j’étais folle… Mais non, elle avait bel et bien manqué sa phrase. Je posais donc mes mains sur son bustier, sans prendre l’initiative de le rattacher. Je m’approchais, en me mettant à genoux sur le canapé. Elle sentait bon… c’était surement ses cheveux, encore. Je fermais les yeux et déglutis, j’étais présentement, incapable de me contrôler. T'as raison... ça ne servirais à rien de rattacher. je ne savais pas ce que je faisais, mais j’aimais bien. Je remontais mes mains à l’avant, où je caressais son ventre, puis jouais avec son piercing au nombril. Elles remontèrent ensuite, en passant par-dessus le tissu pour retirer sa main. J’étais déterminée à laisser son bustier tomber… mais elle était dos à moi, il n’y avait rien à craindre. Si elle ne voulait pas, elle n’avait qu’à le reprendre, me traiter de folle et me gifler. Ainsi, je passerais pour une perverse. Voyant qu’elle était figée sur place, j’approchais mon visage de son dos afin d’y poser mes lèvres, pour lui offrir une petite armée de baisers…
En fait, soit Nirina était complètement bourrée pour comprendre mon lapsus, (révélateur?), soit elle était tellement bourrée pour ne pas le comprendre. Je me suis jamais retrouvé dans la tête d'une personne saoule, et franchement je n'ai pas envie de savoir ce que ça fait. Toutefois, j'avais bel et bien bougé, et je ne savais pas ce qu'elle comptait faire. Me l'attacher réellement, ou...? Je la sentis bouger derrière moi, elle devait s'installer plus confortablement. T'as raison... ça ne servirait à rien de rattacher. Je me raidis quelque peu, légèrement étonnée. Quoique, je m'y attendais. J'avais donc compris que même en ayant ses mains posées sur mon attache, elle n'allait rien faire cette petite coquine. Je sentis alors ses mains sur mon ventre nue. Je sursautai quelque peu mais ne bronchai rien en la laissant faire. Ses mains remontèrent et elle poussa mes mains sur ma poitrine. Je me laissai encore faire comme une marionnette. Ce qui devait arriver, arriva, et mon bustier me quitta en me tombant sur les cuisses. J'étais donc seins nus, ouais. Ses lèvres fraîches se posèrent sur mon dos. Je fermai un instant les yeux. Je ne pouvais pas dire que je n'aimais pas. Je frissonnai un peu et me détendis. Puis je me décidai enfin à agir. Je passai une main derrière moi, pour aller toucher la cuisse de Sheila, ou plutôt la caresser. La position dans laquelle nous étions n'était pas très idéale et facile pour se toucher, m'enfin. Je n'avais pas forcément envie qu'elle me découvre à moitié nue right now. C'est bien le mystère. Enfin tu parles d'un mystère ->[]. Je pris le bras de la blonde pour le mettre autour de ma taille. Je tournai un peu mon visage vers elle, et eut un petit sourire.
Quoi qu’il en soit, elle ne me repoussait pas. Elle était froide, tout d’un coup et je la sentais un peu tendu. C’est pourquoi je décidais d’embrasser son dos tout en ramenant mes mains vers celui-ci pour le masser. Je n’avais pas l’habitude de prendre les devants… mais pas du tout. Habituellement, c’est toujours l’autre qui faisait les premiers pas, mais faut croire que cette fois-ci je me suis décidée à faire différent. Et jusqu’à maintenant… tout semblait bien aller. Elle ramenait ses mains vers l’arrière et ça y est, elle me caressait les cuisses. J’avais le cœur qui battait très vite et très fort, mais je ne devais pas lui montrer que j’avais peur. Je cessais les baisers lorsqu’elle se retournait pour me regarder et tous les deux avions émis un petit sourire.
Je déglutis après avoir effacé la joie sur mes lèvres, j’étais redevenue un peu plus sérieuse. Allions-nous vraiment faire ce que je pense ? Quand j’y pensais, Indiana était mon amie et faire un pas de plus vers l’avant risquerait de brusquer notre amitié. Je n’étais pas le genre de fille qui coucherait pour le plaisir, loin de là. Enfin j’en sais rien… mais cette fois-ci je le sentais différent, j’avais envie d’elle et envie que ça aille plus loin. Peut-importe, je pense… que je suis prête à prendre le risque.
Elle prit mon bras et me demandait de la serrer contre moi, ce que je fis. J’approchai mon visage du sien et posais mon front contre le sien. J’étais nerveuse, mon cœur battait toujours comme un défoncé mais je n’avais pas droit de reculer. Je caressais son ventre plat avec ma main, je ne savais pas trop ce que j’avais droit de faire… je n’avais pas fait ça bien des fois, mais suffisamment pour m’y connaître. J’étais mal à l’aise, parce que j’étais encore la seule à avoir pris l’initiative… Peut-être qu’elle ne voulait pas vraiment ? Enfin… Je devais essayer, encore une fois. Mes lèvres se posèrent sur sa joue, et descendit à son cou… tout en remontant par la suite au lobe de son oreille. On serait mieux à la chambre... murmurai-je...
Je retournais mon visage pour regarder devant moi. Seulement je l’entendis déglutir, et je fronçai les sourcils. Je ne lui demandais pas ce qu’il se passait, je laissais un peu de temps. Si jamais, elle ne disait plus rien ou ne faisait plus rien, j’agirais en lui demandant ce qu’il se passe. Mais il est vrai que… Si, on ne s’arrêtait pas là, et qu’on allait plus loin, rien ne serait plus pareil entre nous deux. Est-ce qu’une relation sexuelle peut briser une amitié ? Ça ne m’était jamais réellement arrivé auparavant, mais je pensais que oui. Je voulais bien continuer avec Nirina, parce que cette fille… Elle avait quelque chose de plus qui m’attirait par rapport à d’autres. Je ne voulais pas me lancer dans quoique ce soit, mais je l’aimais bien. Si on me demandait aujourd’hui, si je voulais tenter plus qu’être de simples amies, je dirais : oui, pourquoi pas. Elle était le type de filles que j’aimais, elle était simple, ne se prenait pas la tête, une fille pas compliquée. Et elle était vraiment trop mignonne.
J’avais à nouveau tourné mon visage vers le sien, et elle s’était contentée de poser son front au niveau du mien. Ses doigts tout frais me caressaient le ventre, je me cambrai alors un peu en avant. Ces caresses me faisaient de petites chatouilles. Sheila n’avait pas l’air super bien à l’aise. Elle était peut-être timide avec le sexe ? Je ne savais pas trop, à vrai dire, puisque je n’avais jamais rien fait avec elle auparavant. Ses lèvres entrèrent en contact avec ma joue, puis mon cou. J’aimais ça. J’avais à nouveau fermé les yeux, et je l’entendis me dire On serait mieux à la chambre... Elle avait raison. Aller ! Indiana ! Prends des initiatives. Je me levai alors du canapé et fis tomber mon bustier sur le sol. Je posai un bras sur mes seins, et pris une main de Nirina. « Tu as raison, viens. » Je gloussai, et l’entrainai, alors vers sa chambre. J’étais déjà venue chez elle, je connaissais donc les lieux. Sur le coup, j’avais l’impression d’être une petite gamine qui tirait son amie, pour aller jouer. L’idée que j’allais le faire avec elle, me plaisait, m’exciter. Je n’étais pas mal à l’aise, comme j’avais pu le constater quelques minutes plus tôt chez la blonde. J’avais l’habitude de prendre les initiatives de toute façon. Je plaquai (pas comme une brute, hein) Nirina, contre le mur de sa chambre. Mon visage était relativement proche du sien. Je sentais son souffle chaud contre mes lèvres. J’étais prête à l’embrasser. Cependant, tout le monde savait que j’aimais jouer. Je me contentais alors de caresser son dos, sous son tee-shirt et de lui frôler les lèvres avant de me reculer subitement. Je m’allongeai sur son lit, sur le dos, en me surélevant le buste grâce à mes coudes. Je montrai enfin et entièrement ma poitrine. J’observais la jeune femme, et lui lançai un petit sourire en coin.
J’avais peur qu’elle me repousse, peur d’être la seule à en avoir autant envie. Mais enfin, depuis que j’avais commencée à la toucher, la dévêtir, elle m’avait pas bronché, elle s’était laissée faire. Je l’invitais donc à ma chambre, là-bas nous serions plus confortables. Ça tombe bien, j’ai lavée mes draps ce matin, alors ils allaient être tout doux ! Bref. Tu as raison, viens. j’étais étonnée, mais je ne l’étais pas d’un côté. Indiana se levait en couvrant sa poitrine pour que je ne la voie pas tout de suite, et me prit par la poignet avec sa main libre.
Nous nous sommes dirigées vers ma chambre et y sommes entrées. Enfin, elle prit l’initiative de me coller au mûr, j’étais maintenant tout près d’elle, de face. J’arrivais à sentir son souffle chaud, et je pouvais entendre mon cœur battre à travers ma gorge. J’avais envie d’elle, tellement, tellement envie d’elle… Mon amie s’approcha de moi et frôlait ses lèvres contre les miennes… cela ne me laissait point indifférente, j’avais toujours un peu plus chaud à chaque secondes qui passait. Elle était belle et désirable, exceptionnellement intéressante et je brûlais d’envie de découvrir son corps pour une première fois…
Ses mains parcoururent mon dos, sous mon tee-shirt. Maintenant, c’était à son tour d’y mettre un peu du sien. J’en étais heureuse, d’ailleurs. Comme ça, je n’étais pas la seule à y démontrer de l’intérêt… Enfin, peut-être qu’elle me désirait un peu moins que je la désirais, bref. Elle me laissait en plan, se décidait enfin à me montrer cette charmante poitrine et s’allongeait sur mon lit, en s’appuyant sur ses coudes… Elle était là, tout bonnement allongée sur mon lit avec le sourire aux lèvres et la seule chose qui m’est venue à l’esprit était : bordel, qu’est-ce que j’en ai, de la chance.
Je m’approchais timidement d’elle après m’être assurée que la porte de ma chambre était bien fermée, histoire que mes colocs n’arrivent pas comme ça et décident de venir faire un tour. Je posais un genou, puis le deuxième sur le matelas et me suspendait au-dessus d’Indiana. J’avais les lèvres sèches, mais je n’avais pas envie de l’embrasser… non, pas tout de suite. Elle aimait bien les mystères, alors j’allais lui en donner !
Je passais ma main dans ses cheveux et celle-ci atterrit sur son épaule, en descendant tout doucement à sa poitrine. Mais au lieu de la caresser, je retirais ma main et lui sourit. Je préférais voir si moi aussi, je pouvais me faire désirer.
J'avais l'air d'une... J'sais pas trop, peut-être d'une salope allongée là sur le lit, les seins à l'air. Tant pis. De toute façon, ce n'était pas en couchant avec Nirina que j'en étais une. J'aimais peut-être le sexe, mais je n'en étais pas non plus dépendante. Comme je le pressentais, la jeune blonde s'approcha de moi. Sa chambre était plongée dans une douce pénombre. De toute façon ce n'était pas mon kiff de le faire avec toutes les lumières d'allumées. C'était bien comme ça, je la voyais suffisamment. Elle monta sur le lit doucement, pour finir un peu au dessus de moi. Délicatement, elle vint me toucher les cheveux, l'épaule et la poitr... Ah non, finalement elle s'arrêta. J'avais compris. En même temps, j'avais commencé, alors elle me rendait l'appareil. J'eus un petit sourire malicieux et passai une main dans son dos, pour la faire s'installer sur moi, sur mon bassin. Je me redressai un peu, pour être donc assise avec Sheila sur moi. Doucement, je lui fis lever les bras, pour lui retirer son chandail, pour qu'elle se retrouve en soutien-gorge face à moi. Je commençais aussi à avoir de plus en plus chaud, heureusement que j'étais déjà à moitié à poil. Je mis mon bras autour de sa taille pour la serrer contre moi. Nos poitrines entrant en contact. Mes lèvres s’attardèrent sur ses épaules dégagées et je poussai un peu ses cheveux sur le coté pour venir l'embrasser sur le cou. Je lui pinçai un peu la peau avec mes dents, puis passai ma langue percée sur sa peau. Je reculai mon visage de son cou, pour pouvoir la contempler. Je caressai sa joue avec mes doigts et lui dis "Ça va?" Question totalement conne je le reconnais. Histoire de briser ce silence apaisant. Je replongeai mon visage contre son cou, mais de l'autre côté cette fois-ci. Mes mains firent tomber ses bretelles de soutien-gorge.
Non elle n’avait pas l’air d’une salope ! Enfin, pas à mes yeux. C’est vrai que sa pose était digne d’un film porno lesbien, mais bon. Elle avait très bien comprit que je jouais à son petit jeu, celui où nous devions jouer à l’indifférente pour se faire un peu plus désirer. Je n’aimais pas forcément jouer… ça m’inquiétais à chaque fois, parce que je ne voulais pas que ça s’arrête qu’à du sexe. Je n’aimais pas les one night, particulièrement s’il s’agit d’une amie auquel je pouvais perdre sa confiance par la suite.
Je m’assis donc sur elle et de face, comme elle m’avait demandée. C’était pour me retirer mon haut. Putain que j’étais étourdie… J’avais un peu mal à la tête, mais ma conscience était toujours là. Je n’avais pas assez but pour ne pas m’en rappeler demain matin. Je me collai un peu plus à elle, j’avais de plus en plus envie… surtout en voyant cette sublime poitrine qu’elle portait. Indiana se mit à embrasser la peau de mon épaule et mon cou … J’étais aux anges, elle était tellement douée et en plus, mon cou était mon point sensible. Je fermais les yeux en profitant de ses baisers… Mon cœur battait toujours très fort à travers de ma –petite- poitrine.
Ça va ? j’hochai la tête et lui lançais un sourire, Indiana replongeai sa tête dans mon cou, mais cette fois-ci de l’autre côté. Je tentais de me calmer, pour prolonger un peu plus le jeu mais je sentais que je n’y arriverais pas… Puis, ses mains firent glisser les bretelles de mon soutien-gorge, c’était un peu trop pour moi à supporter. Je caressais et ses hanches, puis remontait tranquillement mes mains à sa poitrine que je touchais avec le bout de mes doigts. ... et toi ? murmurai-je, avant de reculer pour la regarder. Je lui souris à nouveaux et me penchais pour déposer un baiser sur son menton…
Je sentais son cœur battre contre ma poitrine. Je ne savais même plus à la fin si mon coeur battait, tellement que les battements de Nirina étaient puissant. Je rêvais d'envie de l'embrasser, que nos langues s'entrelacent... Mais j'voulais encore attendre un peu. Elle caressait mes hanches après m'avoir dit que ça allait en hochant la tête. A son tour, elle me demanda. Je souris et agitai aussi ma tête. Oui, ça allait PARFAITEMENT bien. Elle me frôla les seins, m'embrassa le menton et je me mordis la lèvre. Je passai une main derrière son dos pour détacher son sous-vêtement. On était à égalité à présent, seulement vêtu de nos bas, pantalons et autre. Je glissai mes deux mains entre nos corps pour venir toucher ses seins. Doucement je les pris en main et les malaxai paisiblement. Mes lèvres se rapprochèrent ses siennes et au final... Je ne résistai pas. Elles entrèrent en contact avec les siennes. J'eus comme une décharge électrique dans tout le corps, c'était assez étrange et agréable. Lorsqu'elle fut d'accord, je poussai plus loin le baiser, pour que nos langues entrent en contact. Aaaaaah c'était trop bien. Je fondais. Une main s'attarda sur sa joue, puis dans ses cheveux.
Les secondes passaient et plus je la désirais. J’avais l’impression de devenir déjà humide plus bas, c’était assez gênant comme un garçon qui bande. La petite blonde m’excitait et j’avais hâte de découvrir son corps, de pouvoir la toucher sur toute la surface, la voir prendre son pieds entre mes bras, la voir sourire, gémir, rougir… J’avais hâte.
S’il-te-plait, achève moi… T’embrasser ici, sur mon lit, c’est tout ce dont j’ai rêvé ces derniers temps. Je vois les gens en couple, les gens qui s’aiment et qui ne seront pas seuls pour Noël. Moi, je suis seule, et ça me dégoûte au plus haut point. Je ne suis pas du genre à chercher l’amour et me taper la première venue, je prends mon temps. J’adorais la caresser… sa peau était douce. Je traçais la ligne de son menton avec ma petite armée de baisers, tout aussi doux et tendre les uns que les autres. Ça suffit, il était temps de passer aux choses sérieuses. Ses seins me donnaient envie de les toucher, les masser et de les embrasser… Mais je me décidais quand même de me contenter de les flatter, pour le moment. Je ne voulais pas la brusquer.
Sa main baladeuse se glissait à l’arrière de mon dos pour trouver l’attache, qu’elle détacha. J’avais des frissons qui me parcouraient le corps… je savais qu’à ce moment-là, elle verrait pour la première fois mes seins qu’elle considérait petit. Puis… voilà. Nous étions l’une contre l’autre, son corps était chaud… et le mien aussi. Nos poitrines l’une contre l’autre avec mes mains qui l’a caressait ne me donnait qu’une seule envie : lui faire l’amour. Enfin… faire l’amour quand c’est deux filles, c’est totalement différent que dans une relation hétérosexuelle, mais ça reste tout de même « faire l’amour », sois « baiser » ou « forniquer », bref.
Mes lèvres brûlaient. J’avais tellement hâte de l’embrasser… de sentir sa langue danser contre la mienne, sensuellement. Mes mains se dirigeaient vers l’arrière de son dos, je voulais la sentir plus collé serré contre moi… Puis, l’inévitable. Elle rompu le peu d’espace qui séparait nos lèvres. Putain c’était doux, doux et tendre… et langoureux. Son gloss goûtait la fraise, elle avait une haleine fraîche qui ne pouvait être qu’agréable. Je prolongeais donc en y mettant du mien, quelques coups de langues brusque et d’autre un peu plus doux… mes mains vinrent caresser ses épaules et je l’allongeais sur le lit, en décidant de rompre le baiser pour aller embrasser ses seins, en portant une attention particulière à ses mamelons…
Nirina, Nirina... Ce qu'elle me donnait envie! Oh mon dieu, nous nous embrassions à cet instant. Je prenais énormément de plaisir à partager ce moment intime avec elle. La chambre était silencieuse. Seulement nos bruits de baisers mouillés, et nos respirations se faisaient entendre. Les mains de la blonde se posèrent sur mes épaules et elle me fit basculer en arrière sur le lit. Elle était sur mon corps et me dominait. Dans une relation, j’étais très souvent la fille qui dominait, mais il fallait avouer que d’être allongée avec une beauté sur soi, c’était très excitant. Elle quitta mes lèvres pour venir embrasser mes seins. Je frissonnais et lâchais quelques plaintes dû au plaisir. Mes tétons étaient tout durs sous l’excitation, et ma patience avait disparu. J’avais vraiment envie qu’on passe à autre chose, même si j’appréciais fortement les préliminaires. Je glissai mes mains sur les fesses de mon amante, et je les amenai devant pour lui détacher son jean. Allongées comme ça, n’allait pas être facile pour retirer nos bas. Je la laissai encoure jouer avec ma poitrine, alors que je me cambrai un peu. Puis, je l’arrêtai. Je me redressai en la gardant contre moi et me mis à l’embrasser sur les lèvres à nouveau. Mon piercing de langue, se frottant onctueusement contre sa propre langue. Heureusement que son lit était large ! Je la fis allonger, pour pouvoir lui retirer son putain de pantalon. Une fois ça de fait, je le balançai par terre et descendis du lit. Aller ! Je travaillais au burlesque en tant que barmaid, mais je connaissais de trois trucs en strip-tease. Je détachai mon jean et le fis un peu descendre sur mes hanches. Je me mordillais la lèvre et regardais de façon coquine la jolie blonde. J’ondulai gracieusement du bassin sur une musique imaginaire et descendis un peu plus mon pantalon le long de mes jambes.
J’étais à présent pratiquement nue. Il me restait plus que mon string sur moi. Je grimpai sur le lit et d’une façon féline, je m’approchai de Sheila et me postai au-dessus d’elle. Mes lèvres frôlèrent les siennes, et je viens embrasser ses seins.
Je ne pensais pas prendre goût à son corps aussi rapidement, mais apparemment, Indiana était une drogue. J’embrassais gentiment ses seins, en donnant quelques coups de langues à ses tétons. Ses mains glissèrent à mes fesses, j’avais vachement envie de lui arracher le reste de ses vêtements et de descendre mes baisers plus bas… mais j’étais un peu inquiète d’aller trop rapidement pour elle.
Elle commençait à me chauffer, avec ses caresses et maintenant, elle détachait mon jean. Je savais ce que ça voulait dire, je n’étais pas folle. Les choses commençaient à se concrétiser… à aller plus loin. J’étais un peu nerveuse, je n’avais pas très souvent eu l’occasion de montrer mon corps. Après un moment elle m’arrêta et attrapait mes lèvres, ses baisers étaient les meilleurs que je n’avais jamais goûté… son gloss me faisait tripper. Elle me fit allonger sur le dos, à son tour de me dominer un peu. Indiana retirait mon jean et le laissais tomber au sol. J’étais qu’en brésilienne maintenant et elle se levait pour me faire un striptease. Putain de bordel de merde… J’étais peut-être saoule, mais j’espérais m’en rappeler demain. Elle se déhanchait à merveille et je l’a déshabillais du regard à l’avance… Puis, elle se retrouvait qu’en simple string.
Indiana vint me rejoindre de façon aguichante, à présent j’étais complètement prête. Elle me faisait envie et je sentais ma culotte plus que réchauffée, des frissons me traversa le corps lorsque ses lèvres caressèrent mes tétons déjà dressé.
Sois gentille... ne traine plus.
Lui demandais-je en murmurant. Je caressais ses cheveux fins et mis ma main sur sa nuque pour la masser quelques secondes. Je descendis ensuite mes mains à sa taille et m’amusait nerveusement avec les bordures du bout de tissus…