Hadryin & Lilas

Little bad girl. Voilà maintenant une semaine que je suis sortie de la clinique qui avait commencé à soigner mon anorexie. Je devais promettre aux gens que je mangerai et en échange, je pouvais aller à ma guise. A l'école, dans les bas quartiers de San Francisco, ailleurs. Je devais avoir une vie sociable ont-ils dit, je devais aller vers les gens pour aller mieux. Facile à dire. Je devais donc surmonter mes traumatismes, qu'ils soient sexuels, familiaux, affectueux, je devais aller de l'avant. Est-ce que je voulais aller mieux, oui, sans aucun doute. J'avais entendu parler d'un club qui avait une très mauvaise réputation et je comptais bien m'y rendre. Munie d'une fausse carte d'identité et ayant tout fait pour me vieillir, est-ce que j'allais vraiment faire ça ? Payer pour du sexe ? C'était tellement déplorable, pitoyable que je sentis le rouge me monter aux joues mais quoi de mieux que de passer outre un mal être que de faire appel à un professionnel. C'est vrai, on payait bien les psy alors pourquoi pas les gens qui gagnent leurs vies comme ça ? J'entrai donc dans le club où des femmes à poil défilaient sans aucune gêne et où les hommes, femmes, choses étranges et inconnues, les dévoraient des yeux. Une grimace de dégoût apparue sur mon visage et je me dirigeai jusqu'au bar pour commander une Tequila. Le barmaid me dévisagea avant de me demander ma carte d'identité et je fis claquer ma langue, excédée. « Réfléchies un peu sombre imbécile, je ne serai pas dans un club de ce genre si je n'avais pas vingt et un ans. » Logique. Les gens sont si stupides parfois. Je mis à soupirer avant de vider le shoot cul sec et de regarder autour de moi. Les gens semblaient se laisser aller à la débauche et je sentis une goutte de sueur perler le long de mon dos avant de laisser échapper un rire gêné. Ouais beh nan en fait. Je me levai précipitaient avant de faire tomber mon sac à terre, révélant son contenu et de me baisser pour ramasser le tout, essayant de cacher mes vrais papiers quand une main s'empara de ma vraie carte et je relevai la tête pour rencontrer les yeux d'un jeune homme qui semblait fortement intéressé par mon âge véritable. « Oh pis zut ! » J'avais lâché ça en français avant de me remettre debout, constatant que j'étais à sa hauteur et un sourire vit le jour sur mon visage. D'un coup, je lui arrachai la carte des mains, lui lançant un regard hautain avant de partir. Puis, je me stoppai en plein milieu. Il me semblait l'avoir déjà vu quelque part. « Excusez-moi monsieur, demandai-je en mauvais anglais, On ne se serait pas déjà vu quelque part ? » Je penchai la tête sur le côté, évitant de le fixer car je savais que c'était malpoli mais ses traits m'étaient familiers. Peut être connaissais-je un de ses parents ? Maybe...