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4 jours déjà arrivée à San Francisco, cette ville plutôt grande que je croyais petite en fait. Il faut dire que je n’y avais jamais pausé les pieds donc je n’avais pas une très bonne perception. Depuis que j’étais ici, j’avais passé par plusieurs phases. Le premier jour j’étais toute excitée d’emménager dans une nouvelle maison, moi grosse que la mienne en Angleterre mais ça m’allait tout de même. Je n’allais tout de même pas faire mon enfant de riche, j’étais capable de vivre avec moins. Je m’étais par la suite beaucoup ennuyée de mon père, ma mère et ma sœur que j’avais laissé derrière moi, de l’autre côté de l’océan. Je les appelais très souvent, mais parler au téléphone ce n’est pas pareil que pouvoir les prendre dans mes bras. Finalement aujourd’hui, j’avais le goût de penser à autres choses, de découvrir de nouveaux endroits. J’avais essayé de trainer dans la ville, connaitre de nouvelles personnes autres que celles à mon école. Je me perdais encore dans la ville, je n’avais déjà pas un sens de l’orientation très développé en général, donc dans une nouvelle ville c’était encore pire. Je ne conduisais pas, et je ne possédais encore moins de voitures donc je devais marcher ou prendre le métro, ou l’autobus. Au moins, dans ses cas-là je n’avais pas besoin de me demander par où tourner. Donc ce matin, Had ne travaillait pas et j’avais profité de cette occasion pour le réserver, étant une personne très occupée. Je voulais qu’on fasse une sortie entre frère et sœur, qu’il me fasse visiter sa ville. Après tout, on ne se connaissait que très peu. Certain pourrait penser que c’est un peu exagéré d’avoir laissé tout derrière moi et d’être venue à San Francisco, je ne vous mentirez pas. C’était un peu sur un coup de tête, je n’ai pas pris des semaines avant de décider. Déjà, après seulement quelques jours qu’Hadryin soit parti, je m’ennuyais. J’aurais bien aimé que ma petite sœur me suive, mais elle n’a que 15 ans et à cette âge on a peut-être besoin de plus stabilité, et elle avait ses amies là-bas. Bien sûr, j’en avais moi aussi. Elles me manquent d’ailleurs, mais je survie, pour le moment. J’ai également laissé derrière moi des anciens amours, ou des personnes potentielles, mais je me dis qu’ici il doit bien avoir des gens sympas également. Donc, comme je n’étais pas ici que comme touriste, mais plutôt comme une personne qui avait décidé d’emménager ici, il faudrait bien qu’un jour je connaisse bien cette ville. Je m’étais inscrite à l’école Britannique de San Francisco, malgré le fait qu’en arrivant je n’étais pas trop certaine si je désirais vraiment rester ici pour un moment. Aujourd’hui, je n’avais plus vraiment le choix, je m’étais imposée dans la famille adoptive de Hadryin. J’essayais tout de même de prendre le moins de place possible, pour ne pas les déranger, déjà que Clyde ne m’aimait pas, je faisais tout pour passer inaperçue. Les jours de semaines, je passais mes journées à l’école et les soirs à la bibliothèque ou dans des cafés et pour le moment le week end j’essayais de sortir. Donc, tout ça pour dire qu’Hadryin m’amena aujourd’hui en voiture, on allait je ne sais où mais je m’en fichais bien, tant que j’étais avec lui. Finalement, on arriva quelque part d’inconnu encore pour moi, il gara sa voiture et nous débarquâmes. Je ne savais pas qu’il avait prévu marcher, mais j’étais tout de même heureuse de ne pas m’être mis en talon haut, j’aurais fini par avoir mal aux pieds. De toute façon je n’en avais pas besoin, j’étais déjà beaucoup plus grande que mon grand frère, ce qui me faisait rire tout de même. On arriva proche de l’eau, où la vue était splendide. Il y avait derrière nous des buildings immenses et en fasse de nous un port, avec plusieurs bateaux. Je regardai Hadryin le sourire aux lèvres. « Tu veux déjà me renvoyer chez moi par bateau ?? » Je fis une mine triste, mais dans le fond j’espère que mon frère ne regrettait pas encore de m’avoir accepter dans sa vie de tous les jours.

Cela faisait 4 jours que Leila était arrivée à SF. Je ne savais pas pourquoi elle était venue. Un échange, disait-elle. Ouais, je sais pas. L'école britannique de San Francisco n'était vraiment pas réputée être la meilleure. Surtout comparé à l'école privée que ma soeur fréquentait en Angleterre. Mais bon, je posais pas vraiment de question. Après tout, elle faisait ce qu'elle voulait et si elle avait voulu venir, moi je pouvais qu'être content. En fait, j'étais plus qu'euphorique que Leila vienne. Une fois reparti de Darlington, j'avais senti un vide. Je m'étais rapproché de ma famille durant les quelques jours passés avec eux, et la solitude dans laquelle je m'étais retrouve à mon retour avait réussi à me faire douter de moi. J'avais vraiment rien. J'avais pas de famille à proprement parlé, et celle que j'avais habitait à l'autre bout du monde. J'avais un job qui était des plus dérogatoire si pas plus qu'inapproprié. Un job qui au final me dégoutait? j'avais un bordel, et je ne pouvais qu'espérer ne jamais me faire prendre. Et la fille qui m'intéressait m'était littéralement inaccessible. De toute façon qui voudrait sortir avec un prostitué. J'avais raté ma vie. A 19 ans, je tenais un commerce qui fonctionnait à merveille. j'avais plus rien à atteindre. Ma vie était faite. Pas tout à fait mais cette chose qui me manquait, je l'aurais jamais. Donc bon chose de faite.

On était dimanche matin. J'avais absolument rien à faire te comme j'avais fermé le Burlesque hier, je m'étais réveillé tôt. J'avais promis à Leila que j'allais lui faire visiter la ville et c'est ce que j'ai donc fait. Il faisait beau. On a pris la voiture. je lui avais pas dit où je l'emmenais. Surprise. Totale. Après avoir conduit pour une bonne quinzaine de minutes, je m'arrêtais au Port. Un endroit que j'adorais. C'était pas juste un simple port. c'était un endroit d'évasion. Leila ouvrit la bouche. j'ai pas pu m'empêcher de rire. Mais oui tout à fait, maintenant que je suis plus seul, je vais te renvoyer pour me retrouver seul. Logique de fille. Je laissais échapper un petit rire.

« Absolument pas. J'adore cet endroit. En plus il fait beau. »

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J’adorais Hadryin, comme si ça faisait des années qu’il faisait parti de la famille, comme s’il avait toujours été là en fait. C’était plutôt étrange, effrayant de s’attacher à une personne rapidement comme ça. Toute la famille l’avait accepté en peu de temps, même si l’arrivée de ce jeune homme dans notre vie parfaite aurait pu tout briser. Aujourd’hui j’étais bien contente, même fière, d’avoir un grand frère, même si je ne suis pas fière de tout ce qu’il est, il faut bien l’accepter comme il est, je suppose qu’il n’a pas eu la vie facile. J’aurais bien aimé être sa grande sœur pour pouvoir lui dire réellement ce que je pensais, je trouvais que ça paraitrait mieux si j’étais plus vieille. Il était déjà généreux de m’accepter dans la vie qu’il s’était fait et où il habitait. Je n’allais tout de même pas lui dire comment agir, au lieu de ça je le faisais subtilement parfois, des petits messages comme ça, qu’il comprenait à chaque fois. J’étais très contente aujourd’hui qu’il me sorte de l’appartement, petit en passant. Il faut dire qu’à comparé de ma maison à York, ça avait presque l’air miteux, mais je n’allais pas faire changer le mode de vie de Had tout simplement parce que j’étais une enfant trop gâtée. J’aurais pu acheter, avec l’aide de mon père, la plus grosse maison de San Francisco, mais je crois qu’Hadryin ne veut pas de l’argent de mon père. De toute façon, je ne suis pas à San Francisco pour rendre mon frère, demi-frère, riche. Justement, je crois que lui-même ne sait pas pourquoi je suis ici, il ne me l’a jamais demandé donc je ne lui ai jamais dit. J’étais heureuse qu’il prenne du temps pour moi, il pourrait très bien continuer sa vie comme avant même si j’étais là. Il avait l’air plutôt fier lui aussi d’avoir une petite sœur. Je trouvais ça plutôt drôle lorsqu’on se promenait ensemble puisqu’on ne se ressemblait vraiment pas, j’avais l’air plutôt sage, toujours bien habillée et lui il était plus petit que moi, tatoué avec de beaux cheveux en bataille. Finalement, on arriva à un port, les bateaux, la mer, c’était magnifique. La vue était vraiment belle, derrière nous il y avait les buildings tellement hauts et de l’autre côté la mer, il n’y avait pas ça chez moi à York. [color=green]« Absolument pas. J'adore cet endroit. En plus il fait beau. »[/b] J’étais contente de sa réponse, j’espérais qu’il n’était pas déjà énervé de moi, qu’il ne voulait pas me renvoyer tout de suite, au moins attendre quelques semaines ! Je lui souri, il avait bon goût pour les endroits au moins. « Tu amènes souvent des filles ici Had ? » Je le regardai, tout en souriant. « Si ça fonctionne bien je vais en prendre note ! » Je lui fis un coin d'oeil, mais commença à rire la seconde d'après. Après tout, si je restais à long terme à San Francisco, je finirais bien par rencontrer quelqu'un, non ? Je ne connaissais pas beaucoup encore le Hadryin d’ici. J’avais connu quelques jours celui qui était venu à la maison, mais parfois les gens ne sont plus pareils rendu chez eux. J’espérais tout simplement qu’il reste comme il est et qu’Il n’essaie pas de cacher ses mauvais côtés s’il en a, après tout personne n’est parfait.

La question de Leila me bloquait un peu. Un peu beaucoup même. Des filles. non absolument pas. Les filles que je fréquentais étaient des filles de mon genre, des prostitués, des filles qui n'avaient que peu 'estimes d'elle-même et qui en étaient revenues à se prostitué pour gagner leur vie. Et moi, j'éais le pire dans tous ça. Je gérais un bordel. Je les exploitais ces filles. Enfin bref, passons cela. Je suis peut-être un mec pas très bien niveau travail mais au moins j'ai mes principes "à la con" comme tout le monde dit si bien. Sauf que j'y tiens moi à mes principes. Bref, on longeait le port avec Leila. la douce brise me passait dans mes cheveux. Il ne faisait pas si froid pour un mi-mois de Novembre. Il faisait même agréable. C'était bien. Ca changeait de l'Angleterre. En fait, c'est ce que j'aimais ici. il faisait quasiment tout le temps beau. La Californie. Sun State. Bref. je dis souvent bref en ce moment. Ca devient limite effrayant ça. Donc je disais. on marchait calmement sur le port et je savais pas trop quoi répondre à Leila. Parce que je savais pas si ça marchait bien. Surement, oui pour quelqu'un de romantique et qui croit en l'amour, bien sûr que ça doit marcher. Pour moi, bah je 'en fou. L'amour ça existe pas. C'est n'importe quoi. bref, voilà. J'ai sourit à Leila avant de lui répondre.

«C'est peut-être pas une bonne idée que tu prennes des conseils d'une pute.»

Leila savait ce que j'étais. Heureusement. Je l'avais pas caché à la famille Hamilton. Cependant, je le cachais aux Iver et à Clyde, mon frère. Pourquoi? je sais pas. Parce que j'avais honte de ce que je faisais. Oui, c'était ça. J'avais honte d'être ce que je suis: un prostitué.

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Hadryin resta en silence pendant un moment, ce qui me troubla légèrement. Je me demandais vraiment à quoi il était en train de penser en ce moment. Est-ce que j’avais malheureusement approché un sujet sensible ? C’est vrai je n’avais encore jamais parlé d’amour ou d’un sujet qui s’en rapproche avec mon frère. Après tout, on ne se connaissait pas par cœur, ça ne faisait que quelques semaines qu’on se connaissait donc on n’avait pas encore parlé de tout ensemble. De toute façon, j’étais totalement certaine qu’Hadryin préférait ne pas savoir ce qui se passe dans ma vie amoureuse en ce moment, ça devait être l’un des sujets qu’il ne voulait pas m’entendre parler. Je venais d’arriver à San Francisco et je n’étais vraiment du genre rapide. J’attendais toujours la réponse de mon frère, pourtant j’avais dû ça plutôt en riant, je ne croyais pas que ça allait lui apporter une très grande réflexion. On continuait à marcher l’un à côté de l’autre et je regardais vers la rive. C’était vraiment un bel endroit, en venant ici aux États-Unis je n’aurais personnellement pas cru trouver de beaux endroits. Je crois que j’avais une très mauvaise perception de ce pays qui comportait pourtant des merveilles. Finalement, mon frère se dit à ouvrir sa bouche et me répondre. « C'est peut-être pas une bonne idée que tu prennes des conseils d'une pute. » Oh. Je comprenais mieux maintenant pourquoi ça avait pris autant de temps, il pensait à ça. Je m’en voulais un peu en ce moment, pour une fois que je ne lui faisais pas allusion à son métier. J’étais au courant de son métier, à comparé à plusieurs personnes dans son entourage, mais on n’en parlait pas vraiment. De toute façon il savait déjà ce que j’en pensais. J’arrêtai de marcher pour lui faire face. « Oh aller Had t’es pas que ça ! T’es un homme merveilleux. » Merveilleux, attachant, souriant, dynamique, drôle et la liste pourrait continuer encore bien longtemps. C’était comme ça qu’il était en présence, je ne savais pas s’il était toujours comme ça, mais moi j’aimais sa personne. J’étais contente d’avoir un frère et avec le temps je finirais peut-être par me faire à l’idée qu’il était un prostitué, je n’aurais pas bien le choix de toute façon. « De toute façon, peut importe le métier qu’on fait j’te jure on finit tous par aimer quelqu’un ! » Je lui souri et recommençai à marcher. Je l’espérais pour lui qu’il trouve sa moitié. En fait, j’espérais surtout qu’il trouve une fille bien qui le fasse arrêter ses conneries, mais ça ce n’était que peu probable. Je ne savais pas totalement ce que représentait son bordel pour lui, mais il n’avait pas l’air du genre de garçon romantique qui arrêterait tout pour sa copine, mais on peut tous rêver.