Je m'exila dans une pièce sans aucune raison. Et là, le noir complet. Ok. Super, j'était dans une pièce style où on met des objets de ménage. Elle était grande cette pièce, anormalement grande. Je sentais qu'on me touché les cheveux. De grandes caresses tendres, pas normal. Je flippais grave quand j'entendis une voix d'homme. Je n'étais pas seule dans cette pièce. Je tâtonnais comme une fillette de cinq ans pour voir où était la porte. J'était en manque d'action mais là comme je sentais que j'été dans une position d'infériorité il fallait que cela cesse. Je ne voulais pas lui faire de mal car je ne savais pas si c'était un plaisantin ou non. La porte du cagibi n'était pas distincte et mon couteau me lacéré la cuisse. Je le pris dans la main quand une force foudroyante me jeta dans des cartons vides.
Spoiler:
Alors la bunny, toute seule dans une pièce noir ? C'est mon jour de chance.
Tu croit ça ?
La magie d'Halloween et une de ces p**** de coïncidence me fit trouver à mes pieds une lampe torche à dynamo. Je tourna la manivelle aussi vite que je pu et aveugla un immense bonhomme chauve. Je lui coupa alors la respiration avec mes talons aiguilles. Mon couteau bien en main je devait choisir entre l'estropier et le tuer. Que faire ? C'est facile de faire disparaître un corps... Oh je m'en contre fout. Je pris la lampe torche et je la brisa sur son crâne. Avec un peu de chance c'est l'amnésie qui me disculpera. Je couru alors et je vis la porte. Enfin... Trois portes. Le vieux gémissait. L'atmosphère était étrange et pas seulement à cause du chauve et de la panne de courant. Je pris la deuxième porte.
Un sursaut, une joie. Constance était là ! Je barricada la porte avec de la prendre dans mes bras. A ce moment ma lampe s'éteignit. La manivelle en main je recommença à pomper mais aucun effet. C'est quoi ce bordel !!??
Lilas et moi avions fini par rentrées dans la maison. Celle-ci était déjà bondée. Je ne connaissais pas celui qui organisait cette soirée, mais je me surpris à trouver des têtes que je connaissais. Je souris à quelques personnes, et me dirigeais vers le bar. Là, je pris un cocktail, dont je n’avais pas la moindre idée de la contenance, mais qui avait une couleur verte, très… chimique. Je bus une gorgée, ce n’était pas mauvais, c’était même plutôt bon. Je fis un tour sur moi-même pour détailler les personnes présentes. J’étais un peu déçue de ne pas reconnaitre la tête d’Eliott là au milieu. Mon regard s’arrêta sur quelque à qui je n’avais parlé qu’au téléphone, Levanah. Je bus une nouvelle gorgée de mon breuvage et me tournais vers Lilas. « Je vais dire bonjour à Levanah, je reviens. » Je me frayais un chemin dans la foule, j’avais un peu de mal et devais jouer des coudes. Quelques secondes plus tard, j’étais enfin arrivée au but, devant Levy et une de ses amies que je ne connaissais pas. « Salut ! » dis-je en souriant. « Très sympa vos costumes. » ajoutais-je, à l’attention de Levy et de son amie. Pas le temps d’ajouter quoi que ce soit. Soudain, la musique s’arrêta, je me tournais vers le DJ qui n’y était visiblement pour rien, quelques instants plus tard, c’était au tour de la lumière de s’éteindre. Essayant d’adapter ma vue à la pénombre qui m’entourais, je lâchais. « Sérieusement ? C’est une blague ou quoi ? » Si s’en était une, c’était de très mauvais gout. Je savais que j'avais une très mauvaise résistance à ce genre de blague...
C’est sûr que comment j’avais engagé la conversation, ça n’allait pas aller mieux. En même temps, il me provoquait sur le fait que je dormais avec quelqu’un d’autre alors que lui laissait une pimbêche lui faire les yeux doux en touchant ses muscles. Je vous jure. Je ne savais même pas pourquoi j’avais tenu à rester. J’aurais dû me barrer depuis longtemps. Je suis sûre et certaine qu’il ne manquerait pas de filles ce soir. Mais je m’étais tout de même rapprochée, j’avais fait fuir la grosse lapine blonde et j’avais enfin Domenico devant moi, depuis longtemps. Et comme j’étais la reine des répliques à tout va, je ne manquais pas de lui en lancer une. Avec le temps, il devait sûrement s’y attendre à cela. Surtout après que je l’ai vu en compagnie de cette poufiasse. Jalouse, moi? Non. C’était juste que ça m’exaspérait le voir faire des choses comme ça alors que nous étions dans une passe difficile dans notre couple. Puis, comme je devais m’y attendre il me balança un truc à la Domenico. J’étais quasiment sûre qu’il allait me répondre ça, je commençais franchement à le connaître. Par contre, je ne répondis rien à sa supposée question. Je ne fis que le regarder, presque dans le blanc des yeux. Ariadna vint nous interrompre juste à cet instant là. Elle dût voir que ce n’était pas la joie entre nous et elle préféra partir. Moi je lui lançais discrètement un regard, pour au moins lui faire part que je l’avais vue, puis je reposais mon regard presque froid sur Domenico. Son regard à lui sur moi n’était pas très cool non plus. On aurait dit que j’étais la petite fille qui venait de faire une bêtise et qu’il me lançait un regard sévère limite pour me punir.
Je m’attendais tellement à ce qu’il me balance autre chose à la figure. Et c’est ce qu’il fit en me disant qu’il passait son tour si je n’étais pas prête à l’écouter. Le pire, c’est qu’il me contourna pour aller vers le DJ. Je restais là, seule, comme une idiote. Comme tout à l’heure quoi. Génial, la soirée me plaisait vachement. C’est moi où Domenico se laissait désirer là? Comme si j’allais entrer dans son jeu. Bien sûr que je voulais des réponses merde! Il fallait donc que je lui cours derrière comme un petit chien? J’avais bien peur que oui, alors que d’habitude ce n’est pas trop mon truc. Lançant un dernier soupire, je commençais à me diriger vers le DJ et Domenico quand tout d’un coup, la lumière s’éteignit. Non, mais ils le faisaient exprès? Quelques personnes crièrent sur le coup. Moi, je m’étais contentée de m’arrêter dans mon chemin. Heureusement, j’avais visuellement mémorisé le chemin jusqu’au poste du DJ. Je mis mes mains devant moi, cognant plusieurs personnes au passage. Pourquoi ils ne rallumaient pas la lumière, merde! Même la musique ne marchait plus! Alors que je marchais à tâtons, je vis quelqu’un avec un portable. Sans demander la permission, j’attrapais le dit-engin pour allumer très faiblement devant moi. C’est bon, je voyais Domenico. Je redonnais le portable à son propriétaire puis je m’avançais enfin jusqu’à lui, toujours dans le noir.
« Dom? »
Je posais mes mains devant moi, et je sentis rapidement son torse. J’espérai du moins que ce soit lui, mais j’en étais sûre : le parfum qu’il avait mis sentait terriblement, je pouvais donc aisément le reconnaître.
« Je suis prête à t’écouter… » soupirai-je en baissant la voix et en m’approchant plus de lui.
J'étais heureuse que mon amie se soit amusé en Italie, même si j'étais contente qu'elle soit de nouveau de retour parmi nous. Je laissais échapper un sourire lorsque la jeune fille laissa entendre qu'un certain jeune homme lui avait plus. Levanah était comme moi, elle profitait de son magnifique corps. Personnellement je commençais à m'en lasser, je crois que maintenant j'avais besoin de quelqu'un qui prenne soins de moi, mais c'était pas le sujet du jour, alors oublions ça et profitons de la soirée. "Tu me le présentera j'espère quand il viendra te voir." Je lui fis un petit clin d'oeil, il n'y avait pas de raison qu'il y a qu'elle qui profite de ce beau garçon, on pouvait partager non ??
Si je connaissais pseudo-Edward Cullen ?? Ouais, vite fait, a vrai dire on avait passé une nuit ensemble et personnellement sa n'a pas été la meilleure nuit de ma vie. Je soupirais avant d'expliquer plus ou moins la chose à son amie : "En gros si jamais tu t'emmerde une nuit...ne l'appelle surtout pas." J'éclatais de rire avant de me tourner vers le buffet pour prendre un coca. Je vis alors Charlotte arrivé vers nous. Son costume n'était pas mal et il lui allait bien, le zombie d'Amy Winehouse ?? C'était original. "Je te retourne le compliment Charlotte, c'est ça ?? Moi c'est Ange-Deamon." Je lui fis un léger sourire. C'est ce moment que choisis la musique pour s'arrêter, suivit de très près par les lumières de la maison. Je poussais un long soupir, avant de sortir mon téléphone et de le mettre en mode lampe torche. "C'est peut-être une panne de courant....ou bien Monsieur Ole a décidé de nous faire une blague." A vrai dire c'est ce que j'espérais, je me sentais mal à l'aise. cette situation me rappelais trop le 24 mars et si elle durait trop longtemps je risquais de perdre mes moyens.
Sur le coup, la situation m'avait vraiment frustré. Oui, j'avais à y parler et à mettre certaines choses au clair avec elle, mais j'avais aussi envie d'avoir du plaisir ce soir. C'était le week-end d'Halloween et bien que je n'aimais pas aller célébrer dans ce genre de party, j'avais envie de me défouler. J'avais vécu un sale calvaire à Los Angeles que j'avais besoin de lâcher mon fou, de profiter du moment. Avoir passé une semaine à vivre comme un moine ou presque, ça tombait sur le moral. Je ne voulais pas prolonger cette situation indéfiniment, d'où ma motivation à m'amuser ce soir. Lorsqu'elle était venue à moi et m'avait piqué, ça l'avait complètement zappé mon plaisir. Limite, je trouvais que c'était casse-pied de sa part. Si j'avais à lui parler, je ne voulais pas que ça se fasse dans une ambiance où les couteaux voleraient bas et où nous serions remontés l'un contre l'autre. Ce n'était pas mon but. Je voulais qu'on discute à tête reposée, calmement, comme deux adultes responsables. En tout cas, l'impression qu'elle m'avait laissée, c'était qu'elle n'était pas prête à le faire. Certains penseront que je jouais avec le feu, mais je dois dire que, quant à moi, mon geste semblait carrément banale à côté de ce qu'elle m'avait fait à moi. Je ne cherchais pas à me justifier, mais je trouvais quand même illégitime qu'elle me blâme pour ça - bien qu'elle l'ait fait de manière subtile et indirecte. - C'était pourquoi, sur le coup, je lui ai dit que je n'avais pas envie de discuter avec quelqu'un qui était fermé d'esprit et qui n'attendait que le moment propice pour qu'on se saute à la gorge. Ce n'était pas dans les habitudes de Denver, mais à ce stade-ci, c'était l'impression que j'avais.
Ce fut sur ces mots que je la contournais et passais à un autre appel. Je tassais la foule d'un geste de la main en me faufilant dans la foule comme dans un poisson à contre courant. Du coin de l'oeil, je vis certaines filles se retourner à mon passage. Était-ce l'odeur du parfum ou tout simplement moi? Aucune idée. Je n'en avais rien à foutre en ce moment. J'étais trop en colère pour m'en soucier le moindre du monde. Une fois arrivé à destination, je montais sur le petit stage qui où était le DJ. J'imaginais que cela lui permettait plus facilement de scruter la foule à ses pieds et de l'observer plus minutieusement. Le DJ, lui aussi déguisé, avec un énorme masque en plastique d'un mort vivant avec des cheveux gris. C'était un masque à tout casser. Si j'étais peureux de nature, j'aurais probablement fait le saut en le voyant. Comme il avait ses écouteurs sur les oreilles, je lui tapotais gentiment l'épaule en lui suggérant quelques morceaux qu'il pourrait passer sur la piste de danse. Or, alors que j'avais accaparé son attention, son équipement se mit à délirer tout seul. La musique jouait soudainement très fort, s'arrêtait, reculait...bref, c'était complètement fou. Voyant la folie qui s'était emparée de son matériel, il coupa notre conversation pour essayer de comprendre la cause du problème: il n'en trouva aucune. Ce fut au même moment que la lumière nous lâcha. Je crus au canular, voulant qu'à Halloween, une ambiance inquiétante prenne place lors de la fête. Certains poussèrent des cris. J'interrogeais le DJ pour savoir s'il était de mèche avec Ole pour ce coup et il m'informa qu'il n'avait aucune idée qu'une telle chose allait se produire. La pensée vague qu'un esprit tordu aurait pu s'en charger me vint en tête, mais je rejetais aussitôt cette hypothèse: je ne croyais pas du tout aux fantômes et aux esprits malins. Ma rationalité m'empêchait de croire ces sornettes.
Décidant d'attendre qu'on rétablisse le courant, je parlais avec le DJ de choses futiles. Question de passer le temps, quoi. Or, on vint m'interrompre. Deux menottes sur posèrent sur mon torse presque dénudé. J'entendis une voix familière et compris que Denver était revenue vers moi. Je n'eus même pas besoin d'ouvrir la bouche pour m'identifier puisqu'elle semblait savoir à qui elle avait affaire. Elle m'avoua qu'elle était prête à m'écouter. Je soupirais à mon tour. Je ne pensais pas que ce moment arriverait aussi vite. Je pris sa main dans la mienne que je réussis à apercevoir puisque nous étions situés près d'une fenêtre.
- Let's go, dis-je en la tirant pour qu'elle me suive.
Comme nous voyions bien d'où nous étions, je m'avançais vers la porte coulissante pour sortir à l'extérieur histoire d'avoir un peu de paix et une meilleure vision. Lorsque je vins pour l'ouvrir, elle était impossible à ouvrir. Et pourtant, il y avait peu de choses qui me résistait. Je tirais à plusieurs reprises, mais je m'arrêtais avant de carrément briser la poignée. Je ne me posais pas de question sur le subit verrouillement de la porte et amenait Denver ailleurs. À l'aide de mon téléphone portable, je pus nous guider sans trop de difficulté. Je voulais l'amener dans un endroit où nous pourrions être seuls, sans la présence de gens extérieurs. Les toilettes du rez-de-chaussée me semblèrent une bonne idée. Par chance, personne n'y était. Je fis rentrer Denver en premier. Un mec vint m'accoster.
- Hey! s'exclama-t'-il. Qu'est-ce que vous faites? Je dois aller pisser. - Tu vois pas qu'on veut baiser? répondis-je sarcastiquement en lui claquant la porte au nez.
J'en profitais pour mettre le verrou sur la porte. Quelques personnes viendraient cogner de temps à autre, mais c'était le seul endroit avec le plus d'intimité possible. Dos appuyé sur la porte, je m'adressais à elle.
- Avant de te faire part de ce que j'ai sur le coeur, je voudrais savoir si tu as des choses à me dire.
Je regardai Charlotte et son super déguisement de zombies avant de rire et la suivre. Une fois dans la voiture, je regardai le paysage, sans véritablement le voir. Aller à cette soirée était peut être une mauvaise idée. J'avais un mauvais pressentiment. Mais bon j'en avais tout le temps en ce moment. Alors quand on sortit de la voiture et que je posais le pied à terre, je croisais les bras sur la poitrine avant d'attendre que Charlotte entre. Je ne rentrerai pas la première là-dedans même si c'était la maison de Ole. « J'ai pas confiance. » J'avais dit ça en fronçant les sourcils avant d'entendre sa question et de lui sourire. « Beh en fait, Ash m'a retrouvée à mon arrivée et c'est mon demi-frère. Comme Sonny. Je ne le savais pas pour Sonny, j'pensais qu'il était comme Ronan, mon cousin... » Je me tus un moment avant de marcher jusqu'à l'intérieur et de sortir ma flasque. Je bus une gorgée avant de faire la grimace. Quelle horreur ! Puis, Charlotte partit dire Bonjour à Levanah et Ange-Deamon. A tous les coups, cette bitch d'Enora ne serait pas loin. Donc je me contentai de rester avec tous ces gens bizarres en allant me poster contre un mur et d'attendre quand tout d'un coup, la lumière s’éteignit et mon cœur se serra. Je savais que je n'aurai pas du venir. Mes jambes se dérobèrent d'elle même et je tombais au sol brusquement, tremblante comme une feuille. « Je savais que je n'aurai pas du venir, murmurai-je pour moi-même »
Après avoir demandé un Bloody Mary au barman de la soirée, je me tourna en direction de Jordane et de notre inconnu, visiblement satisfait de la connerie que je venais de sortir. Les nouveaux arrivants affluaient en masse et notre bon vieux DJ enchainaient les hits qui avaient marqué notre superbe année 2011 avec une incroyable rapidité, ne laissant à personne le temps de se remettre de la précédente danse.
La barman finit enfin par m’apporter mon cocktail tandis que Jack Sparrow, appelons comme ça, venait de répondre à ma remarque. Je souris tout en attrapant mon vers avant de lui répondre.
- Disons que le Joker ne partage pas… Demande à Batman, je suis sur que du haut de son gratte ciel de Gotham City, pendu par les pieds, il sera ravi de te répondre.
Portant mon verre à mes lèvres, je bus une longue gorgée de mon verre avant de le reposer un grimaçant sur le comptoir. C’était… spécial comme boisson. Mais pas mauvais pour autant. Je balaya rapidement la salle du regard relevant quelques visages familiers dans la foule. Mes yeux se posèrent sur un blondinet déguisé en on ne savait quoi exactement et semblait de mauvais poil. Bourré et de mauvais poil. Est-ce que c’était… Dante? Je m’apprêtais alors à voler à son secours quand Jordane vint se placer entre Jack et moi tout en levant les mains comme pour nous dire de nous calmer avant de demander gentiment au pirate de décamper. Elle ajouta que je datais de l’âge de pierre. Sympas, mais bon, je ne releva pas. Pas pour le moment. J’adressai un sourire emplit de satisfaction à Jack avant de me tourner vers ma rousse préférée.
- De l’âge de pierre? T’aurais pu être plus indulgente avec moi.
Elle déposa furtivement un baiser sur mes lèvres, ce qui me fit sourire d’avantage. Cette fille allait me rendre dingue. Surtout dans cette tenue. Ne pas lui sauter dessus et la déposer sur le comptoir du bar relevait de l’exploit.
- Tu me connais suffisamment pour connaitre la réponse à cette question.
Quand je me décida enfin à passer à l’attaque, les plaquettes du DJ se mirent à dérailler, suivies des lumières qui ne tardèrent pas à s’éteindre, plongeant la pièce dans l’obscurité la plus sombre. En gros, je ne voyais que dalle. Comme la totalité des invités je crus à une blague et ne pus m’empêcher d’y ajouter mon grain de sel.
- Sérieux...!? Ça fait une semaine que j’attend ce moment. Pourquoi maintenant?
Ça craignait totalement. Je posa la main sur ce qui semblait être l’épaule de Jordane avant d’attraper sa main comme pour être sure qu’elle ne s’éclipse pas.
C’était vraiment le bazar. Cette fête était carrément constituée pour faire peur. D’abord avec toutes les décorations et ensuite avec la perte de musique puis de lumière. A croire que tout avait été organisé. Moi, personnellement, ça ne me faisait ni chaud ni froid pour l’instant. Ce qui me préoccupait le plus, c’était ce que Domenico avait à me dire. C’est pour ça que ma préoccupation première était de le retrouver parmi toutes ces personnes et dans le noir. La tâche ne fut pas facile mais j’y étais arrivée. Je m’étais approchée de lui et je lui avais en quelques sortes dit que j’étais prête à l’écouter. Sa réponse se fit dans un soupire. Je sentis sa main prendre la sienne et il m’embarqua dans le noir. Je restais près de lui, parce que je ne voyais que dalle. Je lui faisais confiance, donc je le suivais sans trop poser de questions. Apparemment, il voulait aller dehors. Sauf que visiblement, ce n’était pas possible : les portes coulissantes étaient complètement bloquées. Même verrouillées. Malgré tous les efforts de Domenico, il n’arriva pas à les faire bouger d’un pouce. Ca devenait étrange toute cette histoire… Malgré toutes mes interrogations sur ce qui se passait dans cette soirée, je continuais de suivre Domenico dans son périple. Il me guida jusqu’à l’étage en dessous et plus précisément les toilettes. Sympa comme endroit. C’est sûr que personne ne viendrait nous embêter ici. Alors qu’il me laissait entrer la première, j’entendis un type venir pour demander d’utiliser les dites toilettes. Avec étonnement, j’entendis Domenico répliquer que nous allions… baiser. J’haussais un peu les sourcils mais je ne disais toujours rien. Au moins, ça avait fait fuir le mec.
Pendant ce temps, je m’appuyais légèrement sur le wc derrière moi, tandis que Dom était contre la porte. On avait l’air bien comiques comme ça, dans un tel endroit et déguisés ainsi. Avant qu’il me fasse part de ses idées, il me demanda si j’avais quelque chose à dire avant. J’avais des choses à lui, c’est vrai. Mais je ne voulais pas plomber l’ambiance en lui disant que j’avais limite fait une connerie un soir, en sortant seule. J’avais rencontré un type, que j’avais trouvé sympathique au début et qui aujourd’hui, j’avais appris qu’il avait tenté d’abuser de moi. Je devais bientôt aller porter plainte car heureusement j’avais toutes ses coordonnées. Je n’aurais même pas pu savoir tout ça sans l’aide de Kyler. C’est lui qui m’avait conseillé de faire des analyses. Mais j’avais tellement envie de penser à autre chose qu’à ce foutu truc, que j’hochais la tête de droite à gauche en ajoutant, plutôt convaincante :
« Non, je n’ai rien à dire. »
Je fixais Domenico sans ciller. Les toilettes étaient quand même assez petites, je ne pouvais donc pas bouger aisément. J’étais coincée entre Domenico et la cuvette. Je me contentais donc de croiser les bras sur ma poitrine et de m’adresser une nouvelle fois à lui :
« Par contre, toi, tu as des choses à me dire. Je t’écoute.
J’étais vraiment toute ouïe. Depuis le temps que j’attendais ce moment, qu’il me dise enfin sa décision. Même si à l’extérieur je semblais complètement calme et impassible, inutile de dire qu’à l’intérieur de moi, je bouillais.
A cet instant précis, je me sentais limite idiote d’avoir toujours pris tout ce folklore à la rigolade. Bloody Mary, La Dame Blanche et tout le bordel… Personne n’avait daigné répondre à mes interrogations, je finis donc par en déduire qu’il était fort possible que je fus seule. Je desserrais alors la paire de ciseaux d’entre mes doigts en m’efforçant de retrouver une respiration régulière avant de la laisser tomber sur le carrelage de la salle de bain. La découpe de corset, sera pour plus tard.
Je me mis à avancer dans l’obscurité, tâtonnant, palpant tout se qui avait une forme en espérant mettre la main sur la poignée de cette foutue porte. J’heurtais pas mal de choses sur mon passage - je ne vis pas de quoi il s’agissais dans le noir -. J’étais près du but, je le sentais. Soudain, la porte souvrit, je sursauta, et une lumière aveuglante m’obligea à fermer les yeux. C’était quoi encore ce bordel? C’est à ce moment là que j’entendis la voix d’Ariadna.
- Ari? Qu’est-ce que tu fais là? Je veux dire… Qu’est-ce qui se passe ? Ça doit faire dix minutes que je suis coincée ici…
Ma voix s’était remise à trembler et je détestais ça. Je ne voulais pas montrer à Ariadna dans quel piteux état j’étais désormais de peur de lui gâcher sa soirée. Elle ferma derrière elle et sa lampe s’éteignit. Et voilà, il ne manquait plus que ça. Désormais, nous étions deux à être coincées ici. J’eus pour réflex d’attraper mon téléphone portable qui se trouvais dans l’une de mes poches afin d’envoyer un message à Dante, qui, à tout les coups continuait de s'enfiler des verres par milliers, mais les quatre barres de réseau de ce dernier disparaissaient subitement devant mes yeux.
- Merde! J’avais du réseau il y a deux secondes. J’ai plus aucune barres! C’est quoi ce délire?
La musique, les lumières puis le réseau, ça commençait à faire beaucoup trop d’inconvénients pour cette maison…
Beaucoup de bruit, beaucoup de garçons, de l'alcool. Cette fête pourrait être une fête réussie mais il manquait un je-ne-sais-quoi. Déjà où est l'hôte ? Ceci est une question pertinente. Pour le peu de fêtes que j'avais orchestré, je savais qu'il devait y avoir quelqu'un pour surveiller toute cette foule en chaleur et en parlant de chaleur... J'étais bien moi, entre les deux hommes. Alors à ma droite, Jack Sparrow, apparemment un dragueur sans nom qui semblait sympathique mais qui ne savait pas choisir ses jours – fallait venir la semaine dernière mec – et à ma gauche, le Joker (hum.), mon petit ami de surcroît qui semble sur les nerfs parce qu'un homme venait m'adresser la parole. Bon d'accord, il a proposé de rester avec moi la soirée mais j'étais habituée à attirer les convoitises et je savais que vu comment il est physique -haut en bas, haut en bas. Olala, j'ai chaud – il devait en attirer des gazelles. Je replace une de mes mèches avant de l'entendre faire une remarque sur l'univers de Batman afin de l'éconduire. Alors, je le regardai avec une réelle admiration parce qu'étant une fan de comics, le fait que cet homme si parfait le soit aussi ne pouvait pas être qu'une simple coïncidence. Toi mec, j'te laisse pas aux mains des autres femelles, t'es à moi. Allez next Jack Sparrow, on fait deux trois sourires et on passe faire un tour chez lui... Wohoo, stop it Jordane, on se calme, calme ta joie et tes hormones et on verra après.
J'me place alors – comme la grosse suicidaire que j'suis – entre les deux et si l'un ose frapper l'autre, je les assomme tous les deux (enfin nan pas Duke) avant de vider mon cocktail pendant qu'ils reprennent leurs esprits. En deux temps trois mouvements, l'autre est dégagé et je me tourne vers Duke pour lui faire face. Oh mon dieu ce que tu es hot dans ce costume. Mon mec est un appel au viol. Je rajuste ma veste en cuir, ma queue de cheval pour la énième fois avant de me mordiller la lèvre inférieure. « La comparaison pour l'âge de pierre voulait dire que tu as un sens du territoire aussi développé que les hommes préhistoriques. Ce que je trouve carrément sexy. » Je m'approchai alors pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres – voyons nous sommes en public – puis me remis sur mes pieds et bus une nouvelle gorgée de cette chose qui était dans mon verre sans le quitter des yeux. « Oui, je sais ce que tu veux mais il te faudra patienter encore un peu. » J'ai toujours aimé les garçons dans ce genre là. Jaloux, possessif, impulsif. Un mâle quoi et pas un petit con qui écoute de la tecktonic en pensant que machin est un Dieu.
D'ailleurs en parlant de musique, c'est quoi cette merde ? Les platines qui déconnent ou les enceintes ? Je regarde le mec qui semble s'affoler avant de constater une immense coupure de courant et un « oooooh » général. Enfin il y allait avoir de l'action et un sourire voit le jour sur mes lèvres. Parfait. Dans quelques minutes, les 'fantômes' allaient entrer et tout le monde serait paniqué. Les gens sont facilement impressionnables le soir d'Halloween. Bande de tapettes. J'entends Duke qui sort quelque chose et je ne peux m'empêcher de laisser échapper un petit rire. Le noir est mon domaine de prédilection. Etant une cambrioleuse, je suis habituée à agir à l'aveuglette. J'allais d'ailleurs partir faire quelques poches quand soudain, je sentis une main accaparer la mienne. Aussitôt je bifurquai pour retourner vers mon copain pour me coller à lui et entourer sa nuque de mes bras. « C'est une mise en scène, j'espère que tu le sais. J'te dis dans même pas cinq minutes ça va être la panique. Je sens que je vais bien rire. » Une cambrioleuse dans une pièce où règne le noir total. Autant lâcher le loup dans la bergerie. Je m'emparai à nouveau de ses lèvres dans un baiser plus appuyé, toujours pendu à son cou. Après tout on était dans le noir et à part les chats, je ne voyais pas trop qui pouvait nous voir, right now. Peut être les zombies ou les fantômes qui sait ? Approchez vous bande de bâtards, que j'vous plombe la tête !
Même s'il l'éclairage ne fonctionnait plus dans cette immense baraque, ce n'était pas le noir complet non plus. Grâce au filet de lumière que la lune produisait et qui était perceptible à cause des fenêtres, cela facilitait notre champ de vision. J'étais capable de voir Denver même si la lumière était quasi absente. En tout cas, je m'en réjouissais parce que cela allait me permettre de voir son expression faciale. Si je n'aurais rien vu, j'aurais eu l'impression de m'adresser à un mur. Je n'aurais pas vu la différence. Alors que là, lorsque j'aurais à lui dire tout ce que j'avais sur le coeur, j'allais pouvoir regarder son changement d'émotions, ses réactions physiques qui parfois parlaient plus que les mots et savoir de façon détournée sa façon de pensée. En plus, pour ce que j'avais à dire, je n'avais pas envie que ça se fasse de la noirceur. C'était sérieux, alors on était mieux de pouvoir être capable de se regarder dans le blanc des yeux. Du même coup, je songeais que j'avais eu un bon flash d'amener Denver ici puisque la salle de bain n'était pas très grande ce qui forçait notre proximité. En ce sens, cette dite proximité allait me permettre encore plus de pouvoir lire en elle. Voir plus facilement un roulement des yeux ou un soupir échappé à l'improviste. En plus, cela nous forçait carrément à faire du face à face. La pièce n'était pas assez grande pour que l'un d'entre nous ait se réfugier dans un coin où tourne en rond pendant que l'autre lui communique ces émotions. Il n'y avait pas de place à la fuite ici. C'était l'heure de vérité, rien de moins.
Après avoir demandé à Denver si elle avait quelque chose dont elle aimerait m'informer avant que je commence moi-même mon récit, malgré une petite hésitation perceptible, elle m'affirma que non. Je ne pensais pas insister puisque, de toute manière, au départ, c'est moi qui l'avait informé que j'avais à lui parler et pas l'inverse. Normal que j'engage la conversation en premier. De plus, je n'osais pas mettre en doute sa réponse puisque je savais que Denver était une personne profondément honnête. Je ne pensais pas qu'elle serait capable de marcher sur ses principes et de me cacher certains trucs. J'avais confiance en sa bonne foi. Ainsi donc, Wonderwoman attrapa la balle au bond et m'invita à me lancer. Je mis un certain temps avant de le faire. Combien de fois avais-je imaginé ce moment dans ma tête? M'hasarder sur un nombre ne serait probablement pas représentatif du véritable nombre de fois où j'y avais songé. Je m'explorais en terrain inconnu et franchement, je ne pensais pas que j'aurais à mon tour à faire face à ce genre de situation. C'est le genre de truc qu'on dit que ça arrive à tout le monde et qu'un jour BAM! ça nous arrive aussi. Je ne savais pas par où commencer. Même si je m'étais fait une petite idée de comment aborder la question en route chez Ole, j'avais misé sur le fait que je trouvais l'inspiration dans le vif du moment. Je regrettais mon choix. En conséquence, je n'étais même pas sûr que tout ce que j'aurais à dire sortirait de la bonne façon et j'étais pratiquement certains d'oublier de lui dire des trucs. Autres conséquences, en attendant de chercher des mots, je ne faisais qu'augmenter le stress de Denver par mille. Je me trouvais vraiment idiot. Cependant, maintenant qu'on y était, je ne pouvais plus reculer en arrière. Je pris quelques minutes à réfléchir sérieusement à ce que j'avais à lui dire.
Quand une construction plus ou moins sensée de mon discours s’empeigna dans ma tête, je décidais de me lancer.
- Cette semaine a été un calvaire, commençai-je franchement. Depuis l'Équateur, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu le moral aussi bas.
Avec le temps, Denver savait à quel point le drame familiale dont j'avais été victime avait été marquant dans ma vie. Encore aujourd'hui, je subissais les répercussions de cette tempête dévastatrice. Je lui avais raconté tout en détail: la nuit d'enfer, la découverte des corps de toute ma famille, mon séjour à l'orphelinat suivi des premiers mois d'adoption à Los Angeles. Dire que j'avais vécu un sacré mauvais quart d'heure la semaine dernière lui montrait à quel point ça m'avait touché.
- Tsé, quand tout ce que tu fais c'est manger, écouter de la musique, dormir et courir? poursuivis-je. On peut vraiment dire que t'as une vie de merde. Crois-moi, c'est ce que j'ai connu pendant une semaine. Je ne suis pas prêt d'y retourner, avouai-je en passant ma langue sur mes lèvres question de les humidifier parce que j'étais nerveux. J'ai fait L.A d'est en ouest sans arrêt. Je me suis de me vider de mon énergie ne pas y penser. Et puis, j'ai dû faire face à mes démons et je me suis questionné. Tu veux savoir ma conclusion par rapport à tout ça? Elle est simple...
D'autres gens vinrent cogner à la porte, voulant utiliser la salle de bain. Cela m'interrompit pendant mon discours. Je leur criais de dégager, mais ils s'acharnaient. J'attendis donc qu'ils se fatiguent pour poursuivre.
- Même si je tenterais par tout les moyens de t'oublier, je n'y arriverais pas, confessai-je sur un ton contrôlé. T'as tellement changé des choses pour moi que c'est impossible que je t'oublie. Je ne peux pas faire non plus abstraction de mes sentiments. Ce que je t'ai dit au téléphone je le pensais et je le pense toujours. Je veux vraiment que ça marche Denver. Crois-moi, je n'ai jamais voulu autant quelque chose comme dans ma vie. Et je sais que ça peut paraître cheesy tout ça, mais c'est la pure vérité. Je ne m'en cache pas. Je serais imbécile de le faire. Je suis quelqu'un en amour qui donne et qui donne sans compter. Tu sais pourquoi je me suis engagé? Parce que j'avais la profonde conviction que ça pouvait durer longtemps. Je l'ai tout de suite su. J'ai l'instinct comme dit Grace. Pour une fois, j'ai arrêté de penser avec ma tête, mais j'ai choisi de réfléchir avec mon coeur. Je ne pense pas que ce que je projette pour nous deux reste dans le domaine de l'utopie. Je crois toujours que c'est faisable, toutefois je ne veux pas vraiment m'avancer là-dessus trop rapidement. Je vis au jour le jour. Je n'aime pas me tracer un chemin déjà à l'avance qu'il ne reste qu'à suivre. Mais où je veux en venir, c'est que je te le répète, je t'aime. Sincèrement et passionnément. Je n'ai jamais été aussi sérieux.
Je marquais une pause de un, pour ravaler ma salive et de deux pour compléter l'autre partie de ce que j'avais à dire. Ce ne fut pas très compliqué. Une fois que j'étais lancé, je n'avais plus à trop réfléchir.
- Cependant, malgré tout, il y a quelque chose que je ne ferais jamais: marcher par-dessus mes principes. Si je ne me sens pas à l'aise dans une situation, je ne force pas pour y rester indéfiniment malgré les conséquences. Ce que je veux dire c'est que, on s'entend, dormir dans un lit, ça semble banal. Une fois, exceptionnellement, je pourrais à la limite comprendre. Le truc, c'est que c'est arrivé plus qu'une fois. En plus, vous êtes proches donc j'ai des questions à me poser. Il faut aussi que tu comprennes que je sais que pour l'instant, il n'y a rien entre toi et lui. Je te crois. La raison qui me frustre c'est que tu ne vois pas que ce n'est peut-être pas approprié. On est en couple. Même lui est en couple. Je trouve que tu banalises trop la situation. Prend par exemple moi, quand je t'ai ramené chez moi pour dormir, je t'ai fait dormir dans mon lit, mais moi j'ai pris le canapé. Tu me diras que c'était pas pareil, on ne se connaissait pas, mais si c'est ce que tu penses, c'est que tu manques le but de ce que j'avance. Qu'est-ce qui t'empêchait ces soir-là de dormir sur le canapé? Franchement, chez toi, c'est bien plus confortable que chez moi! Je n'ai pas l'impression que tu as réfléchi à comment je me sentirais. Imagine si sa femme savait! En gros, ce que j'essaye de dire c'est que, quand on est en couple, on n'a plus les mêmes habitudes que les célibataires. Il faut faire attention à certains trucs. Moi, tu me connais, je n'ai pas été exigent avec toi. Je ne t'ai rien imposé, au contraire, je te laisse faire pas mal ce que tu veux. Je veux que tu utilises ta jugeotte un peu. Ce qui m'a fait paniqué, c'est que si tu ne comprends pas que ce n'est peut-être pas approprié quand on est en couple de coucher dans le même lit que son ami du sexe opposé, je me dit, en anticipant ta réaction, que ça l'ira en se dégradant. Et alors là, j'aurais vraiment une raison de fâché. Je ne veux pas qu'on en arrive là.
Je pris toujours un temps. Je la laissais digérer ce que je venais de dire. J'entamais la dernière partie de mon discours.
- Si ça perdure, je ne serais pas capable de rester. Je ne peux pas faire semblant. Encore moins en amour. Je ne suis pas hypocrite. En ce moment, je suis 100% honnête avec toi. Je sais que je ne dis pas toujours des choses qui te font plaisir et au moins, je suis fidèle à moi-même. Je n'ai pas envie de ressembler à ça, dis-je en regardant mon costume de manière pathétique. Je ne suis pas le genre de mecs qui se fout de tout parce qu'il sait qu'une autre fille l'attend dans son lit après. Je respecte les femmes et je cherche à me faire respecter. Si tu veux que je me balance totalement de tes agissements, ok. Je peux le faire. Mais je ne pense pas que toi et moi ça pourrait durer. Comme je t'ai dit, je n'irais jamais à l'encontre de mes principes pour rester dans une situation qui me rendra, en bout de ligne, malheureux. Tout ce que je te dis, c'est que si tu ressens vraiment ce que je ressens pour toi, t'aurais peut-être le coeur de reconsidérer ta position.
Je laissais planer le silence. J'en avais assez dit. C'était maintenant à son tour.
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Le jour où j'ai décidé d'organiser la fête, j'étais super motivé-excité-enthousiaste à l'idée de voir les invités dans les pièces de la propriété, et pourtant hier, j'avais envie de tout annuler. Ce n'était pas dans mes habitudes de me démoraliser de la sorte, mais il s'était passé suffisamment de choses négatives pour me plomber ma joie naturelle. À la limite, que Helle se case avec ce bronzé, ça passe. Mais qu'Andreas soit en bad, qu'Imogen ait disparu après qu'il lui soit arrivé un truc auquel je n'ai même pas pu réagir, qu'Ariadna veuille prendre des distances à cause de ses sentiments pour moi et qu'enfin Ryan se barre de la ville au moment où je comptais être plus direct avec elle, c'était vraiment beaucoup trop pour une seule personne en l'espace de quelques jours. Était-ce de ma faute si on en était arrivés à là? J'en sais rien... mais moi j'aimais cette fille, et comme à chaque fois que j'aime vraiment quelqu'un, je deviens bien trop timide et je fais n'importe quoi. Maiiiis merde, quoi.
La soirée bâtait son plein ce soir, et de mon côté je finissais de discuter avec quelques personnes engagées pour mettre l'ambiance. Le courant venait d'être coupé, alors je sortis enfin de ma chambre où j'étais monté après avoir accueilli les premiers invités. En longeant le couloir, j'entendis des voix provenir de la salle de bain et m'arrêtais quelques secondes devant la porte pour écouter ce qui se passait bien que je n'entendais pas grand chose. Premier réflexe: je ne pus m'empêcher de tambouriner contre la porte en la "griffant" un peu, puis m'éloignais en continuant de taper contre le mur comme un gamin qui savait pertinemment que les filles allaient flipper à l'intérieur. Je finis par descendre prudemment les escaliers pour rejoindre la pièce principale. C'est fou, on n'y voyait vraiment rien! En plus les rideaux avaient été tirés pour créer un noir complet.
Je remerciais l’amie de Levanah du regard et en lui souriant. « Oui, c’est ça, merci ! » Les lumières s’étaient éteintes, et je devais faire preuve de persévérance pour ne pas céder à la panique. Prends sur toi, Charlotte c’est une soirée d’Halloween, c’était certain que quelqu’un ferait une blague de ce genre, la lumière va bientôt se rallumer. Soudain, je me rendis compte de quelque chose. Lilas ! La situation ne devait pas lui plaire, du tout, j’en étais persuadée. Je ne pouvais pas laisser ma meilleure amie comme ça dans le noir. Il fallait que je la retrouve. « Excusez-moi les filles, il faut que je retrouve Lilas. » lâchais-je précipitamment à Levanah et Ange-Deamon, avant de m'éloigner rapidement dans le noir. Je devais suivre mon instinct pour avancer dans le noir. J’essayais de rejoindre l’endroit où j’avais laissé ma meilleure amie quelques minutes plutôt. Ce n’était pas facile, mais je ne lâcherai rien tant que je ne l’avais pas retrouvée. Je me doutais qu'elle ne devait pas être rassurée. Je bousculais deux trois personnes au passage. Je m’en foutais complètement. « Lilas ? … Lilas, t’es où ? » m’écriais-je, plus fort que les autres personnes qui cherchaient leurs amis, comme moi. Je m’approchais de ce qui semblait être le buffet, là où j’avais laissé la rousse avant de rejoindre Levanah. Merde, elle n’était pas là. « Lilas ? »
- Tu me le présentera j'espère quand il viendra te voir.
Levanah regarda Ange lui faire un clin d’œil malicieux, ce qui la fit exploser de rire.
- Noooon Ange ! Mon voisin italien était totalement... gay ! Libertin certes, mais plutôt porté du côté Mars si j'ai bien compris, lui répondit la hawaïenne afin qu'il n'y ai pas d'ambiguité. Sexuellement parlant, la marquise sanglante ne se compliquait pas et laissait les souffrances pour son coeur. Elle n'oubliait pas Khris, car un garçon comme lui ne s'oubliait pas. Elle feintait de n'en avoir rien à faire mais mensonges ou non, l'évidence restait la même: elle avait du mal à l'oublier car elle l'aimer plus que tout au monde. Mais la vie continuait, la soirée également et la conversation de même. Rien ne semblait pouvoir guérir le cœur meurtri de la jeune blonde mais il fallait continuer à vivre car il n'y avait pour échappatoire que le temps défilant devant elle. Ange continua sa remarque sur le jeune homme déguisé en Edward Cullen, ce qui fit d'autant plus rire Levanah. Au moins avec Ange-Deamon, il n'y avait pas de tabous sexuellement parlant. Le jeune homme était plutôt mignon, ce qui confirmait les goûts de son amie en matière d'homme. Rires, joies éphémères... le temps semblait manquer à la hawaïenne. Elle le sentait couler, rouler et lui échapper, aussi inconsolable qu'elle l'était secrètement.
Charlotte arriva, tirant Levanah de sa brève rêverie. Compliments réciproques sur les costumes des demoiselles, quelques civilités en bref. La hawaïenne sourit à sa nouvelle interlocutrice. Elle n'avait pas réellement de chose à lui dire au fond car elles s'étaient amplement expliquée au téléphone quelques jours plus tôt, ce qui l'avait apaisée. Mais à peine la blonde eut-elle le temps d'engager la conversation avec la charmante française que la lumière s'éteignit, ainsi que la musique. De longs râles se firent entendre de la part des convives dans la maison, comme si quelqu'un avait tranché au vif de la fête afin de la pimenter de ce genre d'imprévu. Les gens costumés dans la pénombre de l'endroit donnait la chair de poule à Levanah. Une bande de jeunes dont la moitié était ivre dans une maison pour Halloween. Même déguisée en marquise morbide, la hawaïenne trouvait la situation présente... glauque. Charlotte les remercia puis reparti en quête de son amie... Lilas, alias la sauveuse du frère de Levanah.
- Ange, c'est qu'une blague de mauvais goût ou un fusible qui a sauté... il faut vraiment que je repère cet Ole pour voir à la fête de quel petit plaisantin j'ai été invitée, murmura la marquise sanglante à son amie morte-vivante avant de sortir une cigarette de son corsage. Elle s'apprêtait à la fumer dès qu'elle aurait atteint cette maudite fenêtre mais la foule aussi sceptique qu'elle la séparait de celle ci. Ni une ni deux, la blonde sanglante se faufila entre les convives afin de se déstresser autour d'une vicieuse clope.
Je tremblais comme une feuille. Tout ça ne me convenait pas, je n'aimais pas ça. Étant une geek associable, je savais par avance que je n'aurai pas du sortir. Les pleurs se mirent à jaillirent et je retiens d'exploser en sanglots en plantant mes ongles dans mon avant-bras. Tout le monde semblait calme pourtant mais des flashbacks ne cessaient d'affluer dans ma tête. Alors, j'essayai de me relever mais je n'y arrivais pas. Crise de panique, bonjour. Mon psychologue m'avait expliqué comment faire, comment je devais faire pour me calmer mais là tout de suite, blackout. Je n'y pensais plus. Je voulais Alan, Charlotte ou... Lui. Mais Charlotte ne me retrouverait sans doute pas dans cette foule, Alan était Hawaii et Lui... peu importe où il se trouvait, il avait déjà fait assez de mal comme ça et je ne devais pas penser à lui dans cette situation. J'entendis la voix de Charlotte alors je relevai la tête et m'éclairçis la gorge. « En bas. » Je ne me sentais vraiment pas bien. Serait-ce le fait que je ne mangeai plus ? Dormais plus ? Ou cette obscurité qui venait à nous comme une vague de ténèbres provenue de l'Enfer. J'le sens pas, non, je le sens pas. Dès que je trouve Ole, je lui fous mon poing sur la gueule...
Je commençais à paniquer, non pas parce qu’il faisait noir et que je ne savais pas ce qui se passait. Mais parce que je n’arrivais pas à trouver ma meilleure amie, qui n’était plus là où je l’avais laissé quelques minutes plus tôt. C’était vraiment le bordel. Qu’est-ce que c’était cette soirée ? Tout ce que je voulais c’était que la lumière se rallume, que j’arrive à mettre la main sur Lilas, et que le reste de la soirée se passe sans encombre. Une soirée d’Halloween, tu parles, on donnait vraiment dans le cliché. J’entendis une petite voix à mes pieds, c’était celle de Lilas. Je mis un quart de seconde à réaliser d'où elle venait avant de m'accroupir et d'arriver à repérer ma meilleure amie dans la pénombre. J’attrapais ses mains et l’aidait à se relever. Je la pris dans mes bras. « C’est bon, Lilas, je suis là, ok ? T'inquiètes pas, quelqu'un va rallumer la lumière. » Je voulais à tout prix la rassurer. J’avais comme l’impression que cette soirée dégénérait et je ne voulais pas que Lilas commence à paniquer maintenant. Même si c’était vraisemblablement déjà fait. « Tu veux qu’on essaie de trouver un endroit où il y a personne ? » lui demandais-je en la gardant dans mes bras.
Je regardais autour de moi alors que la lumière s'éteignis d'un coup. J’amenais à nouveau mon verre à mes lèvres que je reposais sur le petit bar, et j'avançais à l'aveuglette entre les gens. Quelques personnes murmuraient et je sortais mon téléphone portable pour voir où j'avançais afin de ne pas marcher sur les gens. Je vis au loin Ole, l'hôte de la soirée, en train de gratter contre le mur du couloir, sûrement pour faire peur. Je ris légèrement et je remis mon portable dans ma poche pour m'avancer vers le jeune homme. La lumière n'était toujours pas revenue, mais c'était plutôt fun. Je m'arrêtais à côté d'Ole et je souris en murmurant,
- C'est toi qui a éteint la lumière ? Mec, c'était trop prévisible, personne flippe fallait faire plus original !
Je ris légèrement alors que les filles dans la salle de bain commençait à un peu paniquer à cause des petites tapes de Ole contre le mur. Je replaçais ma perruque de Jack Sparrow derrière mes épaules, je n'aimais vraiment pas avoir les cheveux aussi long que ce gars.
- On pourrait foutre la trouille à tes invités, qu'est-ce que t'en pense ?
Constance, j'ai assommé un mec dans la salle d'a coté et je flippe grave ! Putain mais qu'est ce qu'il se passe ici. J'ai trop les boules ! j'ai plus de réseau moi non plus. Le mec va pas tarder à se réveiller et nous on est coincé là ! Il est où Dante ? Et les autres ? J'ai que mon couteau sur moi.
J'entendis alors un sifflement et des bruits de griffures. Il venait du miroir en face de moi. Les reflets étaient étranges et je craignais de voir apparaître deux formes rouges et brûlantes. Constance n'était pas rassurée non plus. Je sentais que quelque chose ne tournée pas rond dans cette baraque. C'était quoi ce bordel à la fin ? Je sentais que ce n'était pas une blague. Je le savais. Mon instinct me disait d'allumer de l'encens. Je ne suis pas sorcière mais la, même si je savais que je ne connaissait rien à la magie ou aux trucs tordues, je voulais vraiment avoir de l'encens.
Un sursaut, la porte toquée. De plus en plus fort. C'était l'homme, il criait, il hurlait même. Je pleurai et Constance avait du mal à saisir. La le crie s'intensifia. Un bruit sourd puis plus rien, le néant. Oh mon dieu. Il a du se passez quelque chose d'horrible. Je débarricadai la porte quand ma lampe s'alluma une fraction de seconde sur la salle pour se reteindre encore. Personne.
L'ambiance était géniale. La déco était aussi fantastique. Franchement l'organisateur de a fête assurait. Ole. J'aimais assez Halloween. Quoi que j'étais pourtant plus déguisement fi-filles, que barbares. Pourtant ce soir j'avais fait un effort. Bon je restais dans mon truc, le petit chaperon rouge n'était pas très effrayant mais peu importe. J'avais un peu de sang et des fausses morsures. J'appréhendais un peu cette soirée. Puis lorsque je fus dans l'ambiance je n'eux plus aucun soucis. Je bougeais presque tout seule automatiquement. J'adorais ça ! Bon sang, il y avait un peu moment que je n'étais pas sortie pour une fête telle que celle ci. Et pourtant j'adorais les fêtes. A croire que l'été avait été calme.
En arrivant je repérais directement une amie de la danse Mila. Je me rapprochais d'elle et je la complimentais sur son costume, que j'appréciais beaucoup. Elle était adorable dans celui ci. Nous parlions un petit moment. De tout et de rien. Puis je sentis des bras m'entourer. Je ne sursautais pas. Halloween ne me faisait pas peur, même si pourtant nous étions bien dans l'ambiance. Ce n'était que des légendes urbaines, et des trucs inventés pour faire peur aux enfants pas sages. Alors pourquoi paniquer pour si peu. Je me doutais que ces bras appartenaient à mon petits amis. Récent certes mais dont j'"tais déjà amoureuse. En faite j'étais amoureuse de lui depuis bien plus longtemps que ça, mais nous n'étions ensemble que depuis peu. Et pour notre plus grand bonheur. Je le laissais faire. Trop heureuse de ce contact.
- Oui c'est plutôt super pour le moment.
Le temps de dire ça et la musique s'arrêta. Les gens huèrent le DJ qui expliqua qu'il n'y était pour rien. Je ris. Si c'était comme ça l'ambiance allait vite changer. Et passer de bonne à pourri.
- Tu disais dis-je à mon petit ami en tournant la tête vers lui avec un clin d'oeil.
Après la musique se fut au tour des lumière. Ok, bon le petit rigolo qui jouait à faire peur était vraiment débile. S'il croyait faire peur. Je ris. L'ambiance était tendu. Mais c’était drôle. Remarque c'était le but Halloween.
La soirée avait plutôt bien commencé . Pas mal de gens étaient déjà présents à la soirée et la musique résonnait à fond . Avant même que je n'entre dans la maison , j'entendais déjà les chansons défilaient . J'étais encore plus excité à l'idée de me joindre à cette masse de fêtards . C'est déguisé en Edward Cullen que je pénétrais dans les liens . Je me sentais déjà dans mon élément . J'observais les personnes qui m'entouraient reconnaissant quelques visages familiers malgré les déguisements . Je me faufilais dans la foule à la recherche de mon chaperon rouge . Je me pris dans un premier temps une boisson avant de trouver Emily un peu plus loin avec Milana . Je me positionnais derrière elle l'attrapant par la taille en souriant . Je devinais qu'Emi' m'avait reconnu . Je sirotais mon cocktail leur signalant que l'ambiance paraissait bonne .
A ce moment précis on coupa la musique . Je crus d'abord que c'était le DJ qui avait fait ça , comme beaucoup d'autres personnes . Mais apparemment ce n'était pas lui puisqu'il affirmait haut et fort qu'il n'y était pour rien . Quelques temps après l'extinction de la musique , toutes les lumières s'éteignirent au même moment . Ça devenait flippant mais pas assez pour m'effrayer . Je me dis sur le moment que ce n'était qu'une simple coupure d'électricité . Il n'y avait pas de quoi s'enflammer ! Emily se tourna légèrement vers moi me demandant si j'avais peur . Je ris avant de lui répondre :
« Avoir peur ? Moi ? Il m’en faudra plus ... »
Je gardais mes mains autour de sa taille et restais serein alors que d'autres s'exciter seuls dans leur coin . Il y avait d'une part des filles qui hurlaient comme des furies , d’autres qui pleuraient terrifiées , et quelques personnes normales, comme Emily & moi , qui demeuraient passives .Espérant que la musique et tout reviennent .
Je m’y attendais, à ce long discours. Je n’avais pas l’intention de l’interrompre dans sa lancée. Je soutenais juste son regard, essayant de préserver mon visage vide d’expression et impassible. Ce fut un peu compliqué à vrai dire. Il me disait en gros que c’était la première fois qu’il se sentait comme ça depuis la tragédie de sa famille. Sur le coup, je me sentis mal. Je ne savais pas que j’avais pu lui faire à tel point mal, surtout que pour moi, ce que j’avais fait n’était pas spécialement important. Jamais je n’avais eu dans l’optique de blesser Domenico. Ca ne m’avait jamais traversé l’esprit en fait, bien au contraire. Alors qu’avec ce qu’il m’avait reproché, il me donnait l’impression que j’avais fait ça dans le but de le nuire, alors que pas du tout. Après, il enchaîna sur la question des sentiments. Ce qu’il éprouvait pour moi quoi. Il fallait l’avouer : avec tout ce qu’il me disait, je sentais mon cœur faire des bonds énormes dans ma cage thoracique. Je l’avais déjà entendu dire qu’il m’aimait par téléphone, mais face à face, c’était vraiment autre chose. Complètement différent et carrément mieux. Toutefois, j’essayais de rester impassible au niveau visage. Je ne faisais pas d’hochement de tête et encore moins esquisser un sourire. Mais j’étais sûre que malgré tout ça, j’aurais des petits signes qui trahiraient ce que je ressentais à l’instant même.
S’il s’était arrêté là, ça aurait été parfait. Je crois que j’aurais immédiatement sauté à son cou. Sauf, que ce n’était pas fini et s’en était loin de l’être. Comme j’avais dû m’y attendre, il me fit en quelques sortes la morale sur comment agir lorsqu’on était en couple. Bon, c’est vrai, je n’ai jamais été en couple de ma vie, c’était ma première, mais quand même! Me donner des leçons, je détestais ça. Je savais comment agir bon sang. Et puis dans sa dernière partie du discours, c’était comme s’il me mettait à l’épreuve. D’une pour savoir si je ressentais la même chose que lui et de deux, pour voir si je pouvais enfin faire la part des choses : avec Kyler dans ce cas là. Je ne pus m’empêcher de soupirer à la fin de son long discours. Maintenant, il me regardait intensément, à la quête d’une réponse. J’entendais encore des personnes derrière la porte, soit qui demandaient ce qui se passait soit qui criaient à chaque reprise. Vraiment bizarre ce qui se passait dans cette soirée. Mais pour l’instant, c’était Domenico qui attendait que je prenne la parole.
« Reconsidérer ma position? Je ne crois pas, non. Je ne pense pas que ce que je ressens pour toi pourrait changer ça. Ici, c’est juste une question de confiance. Tu ne me fais visiblement pas confiance! Ok, j’ai dormi avec Kyler. Deux fois. Mais ça ne m’a pas traversé l’idée de te tromper! Tu dois me faire confiance Dom, sinon c’est sûr qu’on avancera pas. »
Je marquais une pause en regardant ailleurs.
« En tout cas, si tu attends des excuses… Tu pourras les attendre encore longtemps. »
Je reposais mes yeux sur lui d’un air las. Toute cette histoire m’avait carrément fatiguée. J’ajoutais par la suite :
« Et puis, tu m’as bien fait poireautée jusqu’à aujourd’hui. Je ne sais pas si tu t’en rends compte, mais tu m’as fait mal aussi, en ne répondant à aucun de mes messages, aucun de mes appels alors que je te suppliais presque de me parler. Comme tu m’avais aboyé aussi au téléphone… Enfin bref, si tu croyais qu’en débarquant à une pauvre fête d’Halloween tout s’arrangerait en un clin d’œil, tu t’es carrément trompé. Toi aussi tu m’as fait mal, ne l’oublie pas. »
J’avais envie de sortir d’ici. Je n’étais pas claustrophobe, mais j’avais un besoin d’air. Je portais ma main à la poignée de la porte, juste derrière Domenico, mais j’avais oublié qu’il l’avait verrouillée.
Je m'attendais à du positif. Après tout, j'avais réussi à passer par-dessus ma colère et je lui avais fait un compromis vraiment plus que raisonnable. Je ne l'avais pas eu facile et je sentais que ça pouvait aller mieux. J'avais foi au bon cours des évènements. Je n'avais pu m'empêcher de remarquer l'affaissement de ses épaules lorsque je lui avais reconfirmé mes sentiments pour elle. J'étais heureux que ça en soit ainsi. Après tout, ne m'avais-je pas exposé? Pour moi, c'était énorme. Enfin, maintenant, c'était à son tour de parler. Ce que je pensais qui serait super s'avéra être loin de mes espérances. Elle s'entêtait pas agir comme elle le faisait. C'était comme si tout ce que j'avais dit avant n'avait pas d'importance. Comme si j'avais mal agis. Elle disait que je ne lui faisais pas confiance. Ça me outrait puisque je savais que c'était totalement faux. À combien de personnes à qui j'en avais parlé qui trouvaient que c'était approprié? Je ne les comptais plus. Mon ego prit un sérieux coup. Combien de fois m'étais-je autant ouvert à quelqu'un? M'étais-je autant compromis? Là, j'avais l'impression d'une gigantesque gifle. Se pouvait-il que je me sois trompé sur la nature des sentiments de Denver à mon égard? Sur le coup, j'étais incapable de sentir quoique ce soit. En plus, elle m'avait accusé d'avoir mal agis en refusant de lui parler. De l'avoir ignoré. Elle cherchait vraiment à ce que je lui balance des insultes? Si j'avais pris ce temps, c'était pour réfléchir et pour ne pas créer plus de bisbille entre nous. Franchement, j'étais sans mot tellement que cette situation m'outrait.
Je pris ce signe précurseur de bien des choses mauvaises. Je m'étais assez fait chié cette dernière semaine, là, c'était la goutte qui faisait déborder le vase. J'étais brisé de partout. Fissuré quoi. Comme elle essayait de sortir, je me levais d'un bond avec le visage impassible. J'étais trop calme. C'était mauvais signe.
- Ouais, fais dont à ta tête, pestai-je sur un ton très dur, puisque c'est ce que tu fais le mieux. Moi, je casse. Je n'aurais qu'à trouver une fille qui sera méritée mon amour mieux que toi.
Je la fixais quelques secondes avec un regard perçant et tellement cruel. Quand j'étais en colère, je me laissais facilement emporter. Je disais souvent des choses qui dépassais ma pensée. Même je dirais que dans ce cas, j'avais la colère était mon meilleur outils pour masquer mon désarroi. Je déverrouillais la porte et sortis en premier. Je pris soigne de lui fermer la porte au nez du même coup. J'allumais mon téléphone pour m'éclairer. Je finis ma bière sur mon trajet et allais au bar me commander un verre de cognac et une bouteille de Jack Daniels. Le tout payé, je calais mon verre de cognac d'un coup et commençais plus doucement ma bouteille. Je me mis à chercher des visages familiers, peut-être Ariadna que j'avais croisé tantôt. J'avais un urgent besoin de me changer les idées. Et vite. En me dirigeant avec mon téléphone, la lumière passa sur une chevelure rousse familière. J'éclarais mieux et tombais sur Lilas que je n'avais pas revu depuis longtemps. J'en fus ravis. Pour lui faire l'effet de surprise, j'arrivais en arrière d'elle et la pris par la hanche. L'effet de l'alcool avait déjà commencé vu que j'avais calé de l'alcool forte en un cours laps de temps.
- On ne me dit plus bonjour maintenant, soufflai-je dans son oreille.
Je me sentais mal, vraiment mal. Dans l'obscurité comme ça, j'avais l'impression d'étouffer alors quand Charlotte se baissa devant moi, j'inspirai profondément avant de me remettre sur pieds. J'avais retrouver l'usage de mes jambes et je chancelai un peu avant de tomber contre le mur, avant de reprendre ma flasque que je portais à mes lèvres. Pas une bonne idée, pas une bonne idée. Elle me demanda si elle voulait qu'on aille ailleurs et je dus faire un effort surhumain pour répondre à la positive et la suivre. C'était horrible, je haïssais le noir pour y avoir passée de nombreuses années et je ne trouvais pas ça drôle. J'allais me poser dans un coin quand tout d'un coup, je sentis de la lumière qui arriva vers nous et me retournai un peu pompette avant de m'apercevoir que l'homme qui venait à notre rencontre n'était autre que Domenico. Quand il me posa une question, je ne pus retenir un éclat de rires. T'es hilarant mec, retournes voir ta copine. En effet, j'avais cru apercevoir Denver dans la pièce. « Tu semblais en grande discussion avec Wonderwoman. » Déguisement ridicule, je suis beaucoup mieux en pirate. Je pris une nouvelle gorgée avant de voir que lui aussi avait son cocktail dans la main. On dirait que je ne suis pas la seule pour qui cette soirée n'est pas la joie. « Are u okay ? » Et c'était moi qui posais cette question, ironie du sort quand tu nous tiens.
En la prenant par la taille, je sentis son corps plus maigre qu'auparavant. Pas que Lilas était grosse auparavant, mais je sentais qu'elle avait perdu du pieds. Avec ces vêtements tout flasques, on ne pouvait voir la différence, mais comme je la serrais contre moi, j'étais capable de percevoir ce changement. Toutefois, en ce moment, je n'avais pas vraiment envie de m'attarder à ce détail. Le Domenico protecteur et bien intentionné voulait foutre le camps. J'étais un homme brisé qui avait une envie démesurée de se changer les idées. En fait, j'avais le goût de me foutre de tout et d'agir comme me le dicterait mes instincts. D'ailleurs, quand la belle rousse me rappela la raison pourquoi elle ne voulait pas me parler, j'eus une autre gifle à la figure: comme si on me rappelait les évènements précédents. Pour noyer cette pensée naissante dans ma tête, je pris une longue gorgée de Jack Daniels. Je ne lâchais pas la taille de la jeune femme et gardais mon visage planquer dans son cou.
- Nah. On ne se disait rien. Que de la merde quoi, marmonnai-je banalement. Je changeais ensuite radicalement de sujet. Tu sens la rose, tu le sais Lilas?
Je passais encore quelques secondes à humecter son cou, puis je me retirais et allais à me placer à ses côtés. Son amie me regardait étrangement. Je la dévisageais profondément avant de reporter mon action sur mon amie. Elle se prenait pour qui la petite? Lilas me demanda si tout allait bien. Je lançais un pff prononcé.
Je sentis ses doigts se raffermir sur ma taille et j'eus un frisson. Allait-il se rendre compte ? Je ne voulais pas que quelqu'un sache. Déjà que je commençai seulement à admettre que j'avais un problème puis il m'attira contre lui avant de se perdre dans mon cou. Mais il jouait à quoi là ? J'eus envie de le repousser mais à la place, je bus une nouvelle gorgée, me contentant de profiter de cette obscurité pour placer également ma main sur son torse musclé et rire à sa remarque. « Non, on ne me l'a jamais dit. Surement mon gel de douche. » Ou mon shampoing, je ne savais plus lequel des deux. Je déglutis péniblement en essayant de me dire que non, Domenico ne me faisait pas des avances, c'était inconcevable et je regardai un moment Charlotte qui devait se sentir de trop.
Je n'avais pas eu vraiment l'intention d'un homme depuis longtemps et je devais oublier quelques instants que j'étais au bord de la crise de panique alors, je relevai la tête vers Domenico sans trop le discerner et les mots jaillirent tout seuls sans que je ne sache exactement ce que j'étais en train de faire. « Et si on allait... ailleurs ? » Je ne voulais pas rester dans cette foule, je voulais aller dans un endroit au calme, me détendre un peu, je me tournai vers Charlotte à qui je lançai un sourire désolée mais je n'aimais pas les gens et particulièrement quand ceux-ci étaient déguisés en n'importe quoi. M'emparant de la bouteille de mon ami, je bus une gorgée avant de lui rendre en attendant sa réponse, limite pendue à son cou.