Je n’ai jamais été chaude à l’idée d’aller à cette fête organisé par le maire, mais je me suis dit que… d’une façon ou d’une autre, ce serait un moyen efficace pour retrouver ma sœur. N’empêche, en y repensant, nous devons nous couvrir le visage… J’étais un peu désespérée, car je savais que c’était la seule chose qui allait me freiner. Après, j’espère bien que je vais la reconnaître par son style vestimentaire et ses manies… À moins qu’elle ait complètement changée.

J’y suis allée avec Maddie, du moins j’étais censée. Au final on a décidée de se préparer chacune de notre côté et de se retrouver au hall. J’avoue que j’avais bien hâte de voir à quoi elle ressemblait, probablement et sans aucun doute plus belle que moi. J’avais un petit problème côté budget, étant donné que je n’ai toujours pas trouvée d’emplois : Bref, je l’attendais sagement, assise sur un banc avec mon portable entre les mains.

Un bal masqué, la meilleure manière de pouvoir s'amuser un peu ! L'ambiance à SF était vraiment pourrie ses dernières semaines, j'avais vraiment hâte de pouvoir m'amuser un peu...avec ce couvre feu et ce psychopathe en liberté...Ne voulant pas y aller toute seule, j'avais réussis à convaincre Savannah de venir avec moi. Au départ nous devions nous préparer ensemble, mais comme j'avais des courses à faire et que, comme d'habitude, j'étais en retard, je lui avais dit que nous allions nous rejoindre dans le hall. J'avais donc enfilée une longue robe noire et un masque, noir lui aussi. J'avais laisser mes cheveux retomber sur mes épaules et je m'étais appliquée un léger maquillage.

Je demandais au conducteur du taxi d’accélérer un peu, j'étais déjà en retard, mais bon, mes amis avaient l'habitude que je sois toujours en retard. La nuit n'était pas trop froide mais je frissonnais en sortant du taxi. Je le payais rapidement avant de m'avançais dans le hall du Palace Hotel. Je regardais autour de moi, il y avait un peu de personnes déjà là, cette soirée sous un masque risquerait d'être très intéressante. Mon regard fut attiré au fond du hall par une jeune fille. Un sourire se dessina sur mes lèvres, j'avais certainement trouvée Savannah.

« Alors miss Gold, t’es vraiment sexy dans cette robe ! », lançais-je en rigolant alors que je m’approchais de mon amie. Je la taquinais en lui disant ça, même si j’avais toujours trouvée Savannah magnifique.

Ce qu’il n’y avait rien à faire en attendant… J’avais l’impression d’être une sans domicile fixe qui vient à une fête en attendant de trouver une solution pour s’en sortir. Oh, quoi que, c’est quasiment ça. Je soupirai, l’attente se faisait longue, j’avais hâte que mon amie arrive afin que je ne sois plus toute seule, assise sur ce banc à regarder les gens passer. D’ailleurs, ils étaient tous ou presque accompagné et certaines, leurs robes étaient splendide… À m’en rendre jalouse.

Alors miss Gold, t’es vraiment sexy dans cette robe !

Je tournai la tête me levai immédiatement en voyant que c’était Maddie. Enfin, à voir comment elle m’avait parlé, ça ne pouvait être qu’elle et puis la voix et l’accent était la même. Je lui souris et la contemplai de la tête aux pieds.

Moi, Sexy ? Attend, c’est une bonne blague… tu devrais l’écrire quelque part, peut-être que si tu fais collection tu pourras devenir humoriste d’ici quelques années :p

Prononçai-je, avant de rire à voix basse.

Tu vas bien ?

« Vous avez la permission d'aller au bal mademoiselle Zimmer. Mais ménagez vous. Vous êtes encore très faible. » J'en avais plus que marre que tout le monde me materne comme si j'étais la huitième merveille du monde. J'avais perdu mon fiancé, faillis perdre ma fille alors foutez moi la paix. J'aurai voulu le hurler mais je devais rester gentille avec tout le monde. Depuis que j'avais appris que le soit disant meurtrier n'avait pas tué Calvin, je ne cessais de ruminer ma vengeance. Et je ne savais pas trop pourquoi mais j'avais dans l'espoir que l'assassin soit au bal ce soir. C'est pour ça que je m'y rendais et pour rien d'autre. J'avais d'ailleurs été étonné que Sonic Thompson me propose de l'accompagner. Bon, j'avais accepté sans trop réfléchir. L'essentiel était que j'y aille. Puis bon Sonic n'était pas laid à regarder.

C'est donc en pensant à tout ça que je passais ma robe bleue que ma sœur avait été me chercher pour l'occasion. Il y a encore une semaine, je me trouvai belle mais là, je me sentais grosse et moche. Je caressai doucement mon ventre et soupirai. J'étais belle selon lui mais sans lui, je ne suis rien. Génial. Je n'allais pas être de très bonne compagnie ce soir. Sans réfléchir, je chopai le masque pour le mettre et lâcher la crinière rousse qui tombait autour de mon visage. Rousse et enceinte. Juste à peine reconnaissable. Je mis mes escarpins et mon châle pour chopper mon sac. Devais-je prendre une arme ou non ? Depuis que mon fiancé avait été assassiné, j'étais devenue un point paranoïaque. Un ami m'avait amené un couteau et un holster prévu pour au cas où. Je n'avais pas que des amis bien placés malheureusement. Et s'il savait que je sortais sans protection, je me ferai tuer. Enfin, on se ferait tuer. C'est donc de mauvaise grâce que je choppai le fourreau que je scratchai autour de ma cuisse et laissai retomber les pans de ma robe dessus. Puis j'inspectai dans le miroir pour voir qu'on ne remarquait pas sa présence. « Parfait! » Enfin, j'attrapai le cellulaire et le sac à mains minuscule pour descendre au rez de chaussé où devait surement m'attendre mon cavalier.

En effet, il m'attendait, droit comme un « i » et je ne bronchai pas, me forçant même à sourire. Je devais le dire mais ce mec m'intimidait énormément. Une aura de danger dégageait de tout son être et bizarrement... ça me plaisait. Je devais être masochiste dans une autre vie. Ou juste dans celle-ci. Un large sourire de faux semblant sur le visage et le tour était joué. J'arrivai à sa hauteur pour remarquer qu'il était immense. Enfin moins grand que Robbyn mais au moins dix centimètres nous séparaient. « Vous êtes très élégant. Et le masque est... original. » Je me sentais mal à l'aise mais j'espérai que cette sensation passerait une fois dans la salle. Bien entendu, je n'avais pas le droit de boire. Evelyn, la maman modèle. Lasse, je ne pus réprimer un sourire. Puis, je me laissai glisser sur le siège avant de la voiture avant de le regarder cinq minutes. Vraiment beau. Bordel Evy, tu viens de perdre ton mec, cesses de fantasmer sur un autre.

Le trajet ne fut pas long mais je n'avais pas osé faire la conversation de peur de me recevoir une réplique sèche. Mais quand j'arrivai au Palacio et que je vis la décoration, je ne pus laisser réprimer une grimace. « Affreux. On se croirait dans un remake de Dracula vous ne trouvez pas ? A la limite si quelqu'un pouvait mettre le feu à cette salle, on aurait moins l'impression d'être à un... » Je n'osai dire le mot. Je venais tout juste d'enterrer Calvin. Je restai silencieuse un moment et ressentis une douleur dans le bas ventre. Ma fille était visiblement plus excitée que moi de faire la fête. Génial. Avec un cavalier bavard – mais beau comme un dieu grec - et un gosse gigoteur, j'étais servie pour la soirée.

Will + B-J

Party party

Un bal masqué ... c'était une idée totalement folle et si ça n'avait été que de Bambi-Jane, et bien cette dernière ne serait sans doute jamais venu ici. Malheureusement pour elle, son petit ami avait insisté pour qu'elle y aille et il avait même voulu faire du shopping avec elle pour qu'elle puisse se trouver une tenue de circonstances. Raaaah elle le détestait !
La jeune femme avait bien entendu râlé, tenter de ne pas y aller, mais en vain ... même sa grand mère avait insisté pour qu'elle y aille lui disant que ça lui ferait du bien de s'amuser un peu avec ses amis. Ses amis ??? Mais qui allaient assister à ce bal sérieux ?

Bon déjà, une valeur sûre, c'est qu'Eliàs viendrait, elle lui avait suffisamment cassé les pieds pour qu'il soit là en usant de son ultime arme: le chantage. Malheureusement pour elle, ce soir elle avait reçu un texto comme quoi son meilleur ami n'allait pas y aller en même temps qu'eux mais qu'ils les rejoindraient durant la soirée ... tu parles.

Sms envoyé à Eliàs
Je te jure que si tu me fais un faux plan à ne pas venir je te démonte !

La jeune femme était donc fin prête, même si elle avait tenté de lambiner le plus possible avant d'arriver au bal avec sa robe et son masque et surtout au bras de Will. C'était en quelque sorte, une première sortie officielle pour le couple ... et c'était pas si mal que ça, bien qu'un peu stressant pour la métisse. D'ailleurs à peine arrivé elle se mit sur la pointe des pieds pour lui parler à l'oreille.

Je crois que je vais avoir besoin d'un verre ... et alcool pour BJ rimait en général avec catastrophe !... et si Eli vient pas il est prévenu je le tue ! Au moins ça c'était dit !

Certes William était conscient que Bambi-Jane n'aimait pas les bals ou même porter une robe en fait, et y assister, pour elle, c'était comme un cauchemar, pourtant il avait vraiment voulu y aller en sa compagnie. Après tout, les deux sortaient ensembles et officiellement, donc pourquoi pas ? D'autant plus que ce bal célébrait en quelque sorte la capture du fou qui rôdait dans San Francisco et qui avait fait du mal à bien des gens. William n'avait pas envie de s'attarder sur cette pensée, ça lui faisait rappeler de biens mauvaises choses.

Le jeune homme avait passé son vendredi après-midi à chercher une robe pour sa petite-amie, c'était la première fois qu'il faisait ça, il avait été étonné par lui-même. Mais bizarrement, ça ne lui avait pas déplu. Content d'avoir trouvé une belle robe, et de voir Bambi l'accepter, les deux se préparaient à aller au bal. Samedi soir, il passa chercher la jeune femme et ils se dirigèrent vers l'hôtel. Vêtu d'un smocking et d'un masque, et accompagné de sa belle en robe et masque, ils entrèrent et découvrirent la belle salle du bal. Visiblement, Bambi était moins motivée que William. Elle lui confia même qu'elle avait besoin d'un verre. Il n'en était pas question, il ne voulais pas se retrouver avec une BJ bourrée... « Ah non, mieux vaut que tu évites le genre de boisson alcoolisé, tu ne veux pas plutôt du jus d'orange ? » Il sourit à sa partenaire et même si sa phrase était moqueuse il était sérieux dans ce qu'il disait. « Laisse moi te chercher de quoi boire. » Mais juste avant de s'en aller chercher une boisson, il entendit Bambi-Jane parler à propos d'Eliàs. « Ne t'en fais pas, je suis sûr qu'il va venir ! Pense à décompresser ce soir et amuse-toi ! » Il lui fit un clin d'oeil et se dirigea vers le buffet. William aurait aimé, intérieurement, ne pas voir Eliàs à la soirée, mais si cela faisait plaisir à BJ, soit ! Il revint vers elle et lui tendit son verre non alcoolisé « Et voilà très chère ! Voudrais-tu autre chose ? » William rit lui même de son côté galant qui ressurgissait. Impossible de rester de marbre face à une Bambi-Jane sublime ce soir là !

Bal masqué ? Ce n’était pas trop le genre d’Eliàs de s’y rendre et encore moins seul car à l’habitude, des évènements comme ça fait par San Francisco, il s’y rendait avec sa meilleure amie juste histoire de voir comment se passe la soirée et autre. Hors là, elle s’y rendait avec son petit ami, ouais, bien entendu, BJ avait un petit ami et ce n’était autre que William. Le jeune Oliver était content pour eux, après tout, ils se « cherchaient » depuis un moment et il avait fallu qu’il se fasse kidnapper pour que ces deux-là assument leur attirance aux yeux de tous. Il avait remarqué avant ce qu’il se passait et BJ lui avait menti. C’était la première fois qu’elle lui mentait et il avait eu du mal à le gérer même s’il n’avait rien laissé paraître devant la jeune femme. Et ce soir, elle avait vraiment insisté à ce qu’il s’y rende également.

Assis sur sa voiture qui se trouvait sur le parking de l’hôtel, le jeune homme tenait à la main une bouteille de bière qu’il terminait tranquillement. Il était vêtu d’un costar noir et son masque de la même couleur se trouvait à côté. Il but une grosse gorgée de sa bière, la fin apparemment vu que la retournant bien horizontalement, plus aucune goûte n’en sortait. Il soupira et la balança à l’intérieur de son véhicule pour rejoindre les autres. Il avait bu tout un pack peut-être moins, ce qu’il restait dans son frigo chez lui en vrai. Il se trouvait depuis une demie heure dehors à boire, relisant le texto qui lui avait envoyé BJ quelques minutes plus tôt, il rangea son téléphone dans la poche de sa veste puis descendit pour prendre son masque et l’enfiler. Il verrouilla sa voiture et se dirigea vers l’hôtel pour rentrer dans la salle.

Dix minutes à chercher BJ et William avec toutes ces personnes qui portaient des masques, ils les reconnu enfin et se dirigea droit vers eux.

« Aaaah vous voilà enfin petits cachotiés ! J’ai eu du mal à vous trouver ! On joue pas à cache-cache ici. »

Puis voyant BJ dans sa robe magnifique, il s’arrête net. Elle était sublime c’était certain, les robes lui allaient vraiment à la perfection mais il ne dit rien sur ceci. Complimenter BJ était trop bizarre pour eux.

Evelyn Zimmer, ou la femme enceinte qui venait de perdre son copain. Quelle idée de l'avoir invité mais quelle idée. Je sais pas ce qui s'est passé dans ma tête ce jour là, je sais même pas pourquoi j'ai été la voir à l'hôpital d'ailleurs, après tout j'la connais à peine, c'est Rob' là encore qui m'a raconté son histoire pour me prendre par les sentiments. Saleté de gamin. Enfin ce qui est fait est fait. Et puis, elle n'était pas si désagréable à regarder et ferait, au pire, une bonne couverture. La rousse étant à l'hôpital j'me devais de l'attendre dans le hall. Droit comme à mon habitude, ma déformation professionnel me faisait noter tous les défauts de sécurités de l'hôpital. Dieu qu'ils étaient nombreux, un suicide bomber pourrait rentrer ici et se faire exploser sans le moindre problème. Désolant. Je sors de mes pensées morbides quand Evelyn entre dans mon champ de vision, nan décidément, pas désagréable à regarder, faut dire qu'elles ont un truc les femmes enceinte, ah le mystère de la maternité. Elle souriait, faussement bien sur, donc j'en fis de même histoire de pas paraitre non plus trop asocial. « Vous » … J'bloque et la fixe. « êtes très élégant. Et le masque est... original. » J'jette un coup d'œil à mon masque, c'est vrai que Frank the bunny n'était peut être pas conventionnel en ce genre d'occasion, cela dit j'm'en foutais. J'la remercie d'un coup de tête, pense à lui retourner le compliment, qui ma foi serait amplement mérité, sans pour autant le faire. On est taciturne ou on l'est pas. J'lui ouvre la portière de la voiture, en bon gentleman, avant de passer coter conducteur, radio éteinte, les sons de la ville nous berce. Ou pas.

Au final c'est dans un morbide silence qu'on arrive au Palacio. Mon premier réflexe, contrairement à ma cavalière, n'est pas de regarder la décoration mais plutôt de checker la sécurité. Ces mecs étaient impressionnants mais facilement neutralisable, un dans chaque coin, isolé des autres, les restrictions budgétaires auront finalement raison de la sécurité de nos chers concitoyens. Sous mon masque, un sourire transparaît, se sera finalement plus facile que prévu. « Affreux. » Hum ? J'tourne mon regard vers la rousse, oui les gens sont affreux mais ça c'est pas nouveau. « On se croirait dans un remake de Dracula vous ne trouvez pas ? » … Ah la déco'. Un rapide coup d'œil s'impose, en effet, sympa l'ambiance. « A la limite si quelqu'un pouvait mettre le feu à cette salle. » Sourire. « on aurait moins l'impression d'être à un... » Silence. J'comprend la raison de son soudain mutisme. « Enterrement. » Ce qui ne m'empêche visiblement pas de finir sa phrase. « Si t'affrontes pas le mot qu'est-ce que se sera plus tard hum ? » Question rhétorique je n'attends pas de réponse, j'espère juste qu'elle se mettra pas à pleurer en se remémorant son amour perdu, c'est pas que ma patience est très limité mais si. Un soupire s'échappe de mes lèvres « Et tu peux me tutoyer, vraiment, le vouvoiement ça me donne juste l'impression de trainer 50 ballets derrière moi et j'vois vraiment pas en quoi tu devrais t'imposer une marque de respect aussi stupide que celle là. » Ça c'est dit, passons à autre chose, ne comptant pas rester proche de l'entrée toute la soirée, je passe mon bras autour de la taille d'Evelyn, tout en espérant que ces hormones de femme enceinte ne la mette pas en mode ninja. « Viens on va s'assoir. » Et maintenant il était question de trouver un table sympa d'où je pouvais presque tout observer et accessoirement convier Dwi' quand il se décidera à débarquer. Le problème c'était les espèces d' homo-sapiens qui se trémoussaient déjà sur la piste comme des idiots et qu'il fallait habillement évité, évidemment seul ce problème ne se serrait même pas poser je serais passer entre les tables, mais avec la femme deux en un j'allais devoir me démerder autrement. Bien sur je pourrais AUSSI prendre une table là tout de suite sur ma gauche, mais la vue ne serait pas optimal et j'm'en trouverais grandement frustré. C'est donc c'est avec la délicatesse d'un tank et sous les Heyyy indignés des futurs John Travolta et autre Patrick Swayze en devenir, que je traverse la piste, serrant Evelyn contre moi, j'atteins finalement le graal. Un table semblable aux autres, 4 places, juste en face de l'entré, le mur derrière, tout simplement parfaiiiiiiiiit. Je jette un regard à ma cavalière, me décide à être UN PEU galant, et donc lui tire la chaise sans le moindre commentaire. On se refait pas.

Je l'entendis finir ma phrase. Tiens, il n'est pas muet finalement pour me claquer une pseudo réplique cinglante. Tssk tssk. Rob m'avait prévenue que son père était spécial, le genre vieil ermite qui ne sortait jamais de sa grotte. Je levai les yeux au ciel avant de me tourner vers lui et de lui lancer un regard noir. « Je n'ai pas peur des mots. Disons que je n'aime pas spécialement rappeler aux gens ce que je viens de vivre. Et je n'ai besoin de la pitié de personne. » Je luttai contre l'envie de l'égorger. Surement les hormones ça et je levai la main en guise de 'ouais c'est ça soyons copains comme cochons et forniquons ensembles au milieu de la piste de danse' avant de remarquer des amis à moi au loin. William et Bambi-Jane, je serai bien allée les saluer mais le rustre qui m'accompagnait m'attrapa par la taille – putain descends pas tes mains plus bas ou je te claque – et m'entrainer à l'autre bout de la piste de danse pour aller nous assoir à une table... de quatre personnes ? Apparemment, on attendait quelqu'un. Putain, j'avais un esprit de déduction énorme en ce moment. C'était les hormones ou quoi ?

Je le regardai me tirer la chaise d'un air étonné avant de regarder les autres danser. « Vous... » Je me pinçai la lèvre. Pas de vouvoiement. Ta gueule Evelyn! « Tu as de la chance que la seule danse que je pratique soit interdit au moins de dix huit ans. Et que j'ai un peu trop l'air d'une baleine pour aller sur la piste de danse. » J'avais envie de picoler. Je pouvais pas. J'avais envie de fumer. Je pouvais pas. J'avais envie de baiser. Ha! Ca je pouvais! La vache, on n'aurait pas dit que je venais d'enterrer 'l'amour de ma vie' quelques jours auparavant. Mais la vengeance est une motivation nécessaire. En plus, je devais bien en profiter pour baver parce que mon cavalier n'avait pas l'air trop enchanté d'avoir un cachalot pour cavalière. « Tu sais, le principe d'une soirée c'est que tôt ou tard, tu vas devoir faire la conversation. Enfin moi je dis ça mais bon... Si tu veux rester dans ton mutisme, tant mieux mais personnellement j'ai envie d'un verre. » Puis, je me levai d'un geste brusque avant de sentir un nouveau soubresaut dans mon ventre. « Mon ventre n'est PAS une discothèque! » Et je hélai un des pingouins qui venait de passer. Le mec se retourna, me fit un sourire et partit. Je me reposai à table en caressant la cuisse où il y avait mon couteau. « Bon qui est-ce que je dois égorger pour avoir un verre ? » Je vais tout faire péter, ils vont rien comprendre.

« Moi, Sexy ? Attend, c’est une bonne blague… tu devrais l’écrire quelque part, peut-être que si tu fais collection tu pourras devenir humoriste d’ici quelques années :p ». Je me suis mise à rire, je n'arrivais vraiment pas à croire comment une fille aussi belle pouvait avoir si peu confiance en elle. C'était pas croyable ! Savannah avait vraiment tout pour elle, ça m'étonnait même qu'elle n'ait pas de petit ami. Les garçons devaient faire la queue pour sortir avec elle, non ? « Tu vas bien ? », lança-t-elle après avoir rit légèrement. J'hochais la tête, j'allais toujours bien ! Du moins, j'essayais d'aller toujours bien...vivre toute seule dans cet appartement, ce n'était pas une si bonne idée. Quand on est tout seul, on réfléchis trop, et dans mon cas, lorsque je réfléchissais trop, je repensais à mon passé, et ce n'était pas forcément très agréable.

« Ça va très bien ! », répondais-je en souriant. Je m'avançais pour la prendre rapidement dans mes bras, juste une étreinte amicale qui faisait beaucoup de bien. Je regardais la belle brune de bas en haut, elle était vraiment très belle, mais elle n'avait pas eu l'air d'avoir beaucoup de moyen pour acheter sa robe, bien qu'elle était plus de correct. Je fronçais les sourcils alors que nous nous avancions dans la salle de réception. « Alors dis moi, t'en est où dans ta recherche de boulot ? Toujours rien ? », demandais-je en regardant autour de moi pour admirer le décors de la salle où nous allions passer la soirée. « Eh bah dit donc...ils ont vraiment sortis le grand jeu... », murmurais-je en continuant à regarder autour de moi.

Madonna en fond sonore, des affiches annonçant le bal masqué en face de sa fenêtre, Viviano se prépare. Il avait mit un simple costume noir et un masque qu'il avait acheté la veille, noir lui aussi, simple. Le jeune homme aimait beaucoup les fêtes, et en particulier les bals masqués, c'est une bonne façon de se faire des... ennemis ? Oh oui, se faire des ennemis, il aimait ça, et déjà à quatorze ans.

flashback

ONZE AVRIL DEUX MILLE UN.
VINGT HEURES.

Treize personnes invitées à une fête totalement pourries, que demander de plus ? Viviano y est depuis cinq bonnes minutes, dans son coin, personne n'a remarqué qu'il est là. Assis sur une chaise au fond de la maison, il reluque l'incroyable cul d'Alessandra, sa meilleure amie. Il aurait bien aimé se coller à celle-ci, danser jusqu'au bout de la nuit, mais Ken, son petit ami de l'époque, occupe déjà cette place. Viviano était jaloux de celui-ci, on ne touche pas à sa meilleure amie, et on l'a baise pas non plus. Oui, à quatorze ans, Alessandra et Viviano avait déjà une vie sexuelle bien remplie. Le jeune homme avait alors dégainé son portable tout neuf pour prendre des photos de ce même cul, mais non, il n'était pas pervers, pour lui, ce n'était rien d'autre qu'une preuve d'amitié. Malheureusement - ou heureusement, ça dépend - Ken l'avait vu et était remonté contre Viviano. « D'où tu prends en photo le cul d'ma meuf wesh ? » « Je te répondrais quand tu parleras normalement. » « Vas-y wesh réponds-moi ! » « Je l'a baise. » lâchait t-il. C'était vrai, et ça le fit rire. Ken, par contre, non. Et cette pseudo-soirée avait fini en bagarre monumental entre tout le monde, et Alessandra dans tout ça ? Elle était partie comme si rien ne c'était passé.

fin du flashback.

Viviano esquissa un petit sourire en repensant à cette soirée qui n'avait duré qu'une demie-heure. Il se demandait aussi ce que devenait ce bon vieux Ken... qui ne ressemblait pas à Ken, pour être honnête. Sortant de chez lui, il prit sa voiture et quittait son appartement pour aller au Palace Hotêl. Il avait été retardé par des dizaines de voitures, cherchant toutes à aller à ce même Hotêl pour participer à ce bal. Il venait d'y entrer, et un visage de dégoût apparaissait alors sur son visage. « Oh putain.. » La décoration était tout bonnement horrible. Il alla alors s'asseoir sur la première table qui lui vint, occupée par une fille. « Bonsoir. » Il ne l'a connaissait pas, mais cette soirée était avant tout un moyen pour faire connaissance, non ?

Un bal. Quelle délicieuse idée. J'étais dans mon appartement en train de me poser la question du pourquoi du comment quand j'entrepris d'aller me préparer. Quelle folle idée j'avais eu d'y aller avec Landon alors que j'étais en train de tomber amoureuse d'un autre. Bien entendu il y avait une certaine tension sexuelle entre nous. Surement du au fait que c'était le frère jumeau de mon ex, de mon dernier petit copain en date. Depuis je n'avais eu que cesse de tous les repousser ne sachant trop bien comment m'y prendre pour le faire. J'étais une peste parmi tant d'autres. Je me servais des mecs avant tout pour mon propre bénéfice et après je les jetai. Sauf qu'avec Dwight, c'était en quelque sorte différent. Il était mon dernier amant en date – même si je reverrai de mettre mon cavalier dans mon lit – et je ne pouvais pas m'ôter ce petit con de la tête. Il était comme cette putain de chanson, Caramelldansen. Une même rengaine insupportable qui nous donnait envie de nous faire exploser la cervelle. Hum... Idée tentante mais je ne voulais pas tâcher mon parquet tout neuf.

Le sourire aux lèvres, je me dirigeai vers ma salle de bains où m'attendait cette magnifique robe noire qui me mettait si bien en valeurs. Après tout les hommes préféraient les femmes avec des formes plutôt que des filles longilignes tout droit sorties d'une pub pour Longchamp. Je faillis éclater de rire à ma remarque pendant que je passais le corset qui comprimerait ma poitrine pendant la durée de la soirée et j'eus le temps d'y planter un briquet – pour les clopes – et je mis mes bas, glissant un couteau papillon dans ma jarretière avant de rabaisser la robe fendue jusqu'à la cuisse. Mettre un flingue aurait été trop tentant du coup, je glissai ce dernier dans mon sac. Depuis que je m'étais faite tirée dessus, je sortais toujours armée. Puis après avoir appliqué ce rouge à lèvres trop rouge et ce fard à paupières trop noirs qui faisaient ressortir le bleu azur de mes yeux, je jetai le châle en fausse fourrure sur mes épaules avant de partir chausser de mes Jimmy Choo. Robe parfaite, coiffure blonde qui me donnait des airs d'actrice des années trente et j'étais parée à faire la fête. Et faire baver ce con qui n'avait pas pensé à m'inviter en premier.

Je descendis nonchalante, telle une panthère en vue d'une nouvelle proie perchée sur un arbre avant de voir Landon au loin. Gosh qu'il était beau. Propre sur lui, impeccable. Je ne comprenais pas pourquoi on y allait ensembles mais on y allait ensembles. Je déposai un bref baiser sur sa joue avant de lui faire des compliments sur sa tenue avant de monter dans la voiture. Landon / Lucas. Il m'avait expliqué son histoire avec son frère et je lui avais vaguement expliqué celle avec Charlie. Sans rentrer dans les détails. Au début mon coeur avait balancé entre Landon et Dwight. Mais la question ne se posait plus. Le bébé rockeur savait qui j'étais réellement et je pense que c'est en partie pour ça que j'avais des sentiments pour lui. Enfin, j'étais tombée amoureuse de lui quand il m'avait défendu et étais venue me soigner mais bon je préfèrai nier mes sentiments pour l'instant.

Quand on descendit de la voiture, je me précipitai à l'intérieur pour voir une décoration morbide. Je la sentais pas cette soirée. Je mis ma main dans mon sac pour toucher mon flingue et me tourner vers Landon. « Je vais partir en quête de ma meilleure amie. Tu peux essayer de nous trouver une table s'il te plaît ? Je reviens vite. » Je dépose un nouveau baiser sur sa joue avant de disparaître dans la foule. Eva n'était pas très difficile à trouver et je la vis en grande discussion avec un homme que je ne connaissais pas. Je m'approchai d'eux avec un grand sourire pour leur claquer la bise. « Ma chérie, tu es magnifique comme toujours. Et en charmante compagnie. Bonsoir monsieur, ravie de faire votre connaissance. » Je lui tendis la main p

our lui serrer attendant une quelconque réponse de la part de l'un deux.

Zadig adorait les fêtes. C'était simple, si fête il y avait, Zadig y était. Aussi loin qu'il s'en souvienne il avait toujours adoré cela, mais malheureusement, on ne l'invitait pas à beaucoup de fêtes. Soit il était là pour faire de la musique, soit il restait dans son coin parce qu'il était le ringard de service avec qui personne ne voulait trainer. Mais cette fois, c'était différent. Oui c'était différent parce qu'il y aurait des masques et que par conséquent, personne ne saurait qu'il était LE ringard. Il se prépara donc avec un sourire dans son pauvre appartement de Sunset District, seul. Parce qu'il n'avait même pas trouvé un homme ou une femme qui accepterait d'être sa/son colocataire tellement il était ringard. Ringard, ringard, ringard .. On ne faisait que le répéter mais qu'est-ce qui faisait réellement de cet homme le plus retardé de tous ? Rien du tout ! Il était beau, intelligent, cultivé, musicien en plus de ça .. Il ne savait pas pourquoi il avait cette réputation. Peut-être son côté monsieur je sais tout et sa grande naïveté.

Il revêtit un costume noir et un masque de la même couleur, masculin, comme il ne voulait pas passer pour un gars qui aimait se travestir. Il espérait faire de bonnes rencontres, surtout féminines durant la soirée, car il cherchait désespérément une femme qui pourrait faire chavirer son cœur. Il partit donc à pied et dans son costume de pingouin, prit le bus, ce qui lui valut plusieurs regards en coin de la part des habitants de San Francisco. Il arriva enfin à l'endroit du bal masqué et s'avança dans la foule pour découvrir le tapis rouge qui menait à la salle, une salle richement décorée qui lui donnait l'impression d'être un prince. Finalement, il s'approcha du buffet et se versa un verre pour attendre que quelqu'un vienne l'aborder.

Le ton de la voix de sa meilleure amie fit directement « kling » dans sa tête, il savait qu’elle n’appréciait pas du tout le fait qu’il se pointe bourré et puant l’alcool à des kilomètres. Il fronça légèrement les sourcils avant de sourire et de poser une main sur l’épaule de William.

« Aller, fais pas cette tête BJ, on est là pour faire la fête non ? »

Il sourit à nouveau avant de regarder autour de lui, l’endroit était vraiment… bizarre, il détestait ce genre de bal. D’habitude, il était même l’un de ses serveurs habillés en pingouins qui faisaient des allers retours avec leurs plateaux. Il se devait que travailler pour aider sa mère financièrement et ce depuis que son père les avait laissé tomber et se débrouiller seul alors que Jared venait d’atterrir dans un fauteuil roulant. Eliàs n’avait jamais eu la belle vie si on peut dire ça comme ça, tout comme BJ d’ailleurs. Et c’était peut-être pour ça qu’ils étaient devenus les meilleurs amis. Elle avait toujours été là pour lui et lui pour elle. Et tout ce qu’il voulait c’était qu’elle soit heureuse peu importe avec qui. Seulement même si c’était ce qu’il voulait, il avait un peu du mal à l’accepter, et le fait d’avoir du mal à l’accepter, l’énervait d’autant plus. Et puis cette soirée à la con où elle avait insisté pour qu’il les accompagne. Tenir la chandelle s’était pas trop son trip, mais il avait finis par céder tout de même. Il se retourna vers ses deux amis. Puis il regarda leurs verres, il avait soif d’un coup et c’est tout à fait normalement qu’il prend le verre de la main de Bambi-Jane et qu’il le finit en une seule fois avant de tirer une grimace.

« Berk, y a pas une seule goûte d’alcool là dedans ! Je vais aller nous chercher de vrais verres ! »

Il tapota l’épaule de William et lui donna le verre qu’il avait dans la main avant de se retourner et d’aller rejoindre le bar pour prendre trois verres alcoolisés pour tous les trois. Après tout, ils étaient venus faire la fête, et ce n’était pas avec des jus de fruit qu’on fêtait quelque chose.