Jordane, Kyler et Matthew

Oh my god ! J'étais devant la banque et regardai l'heure. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je vérifiai que tout était en place avant d'entrer dans l'enseigne. J'avais réussi à trouver une excuse bidon – bonjour, je suis étudiante en comptabilité et j'aimerai savoir si vous accepter les stagiaires – trop facile. Je fouillai dans mon sac pour en sortir les lunettes de vue et enfin déambuler dans le large hall passant devant les clients, mon badge rebondissant sur ma poitrine. Une semaine que j'avais accouché et Adam était avec Conchita. Comme ça, no problem. Je remis une mèche en place avant de demander la direction des toilettes à machin truc nuche moche qui devait avoir un sérieux problème avec les filles. Mon dieu que tu es laid. « Au fond du couloir à droite. » Battement de cil et un vague merci charmeur pour me diriger dans l'antre, retirer mon putain de tailleur qui me donnait l'air d'une grand mère et remettre cette fameuse combinaison qui m'avait tant manqué. Je n'ai pas pu la mettre avant, je ressemblai à une baleine. Cheveux détachés, gants en place, je vérifiai une dernière fois le plan avant de sortir l'ordinateur. Je devais couper les caméras parce que faire une sextape, ce n'était pas vraiment dans mes plans. Puis après, je sortis en vitesse, vérifiant bien que j'avais tous les codes – sauf celui du coffre – marchant plus vite avant de voir quelqu'un au détour d'un couloir. Meeeerde.

L'homme se tourna et me vit. Aussitôt, je sortis mon spray au poivre pour lui pulvériser à la tronche, faucher ses jambes et l'assomer en cognant sa tête contre le sol. Sauvage. Puis je déambule les marches descendant au sous sol. Normalement, il y avait le gros lard qui devait surveiller les écrans. J'avais figé les images mais je devais passer devant lui pour me rendre dans la salle des coffres. Damned ! Bon, il me reste quoi ? Je regarde dans mon sac et tamponne du chloroforme sur un mouchoir avant de surgir derrière lui et coller le tissus sur sa tronche. « Allez, fais dodo ! Nounours est passé, keunard. » Il se débattit et me colla un coup de coude dans les côtes. Aie, ça fait mal bordel. Mais je tins bon et il s'éffondra comme une merde. Soulagée, je sortis les cordes et l'attachai bien serré. Une fois la tâche finit, j'accédais dans le couloir de la salle des coffres et me mis devant le machin, me grattant le menton. « Putain de petits suisses et leur matos performant. » J'allais coller les explosifs quand j'entendis des bruits de pas dans le couloir et des voix d'hommes. Meeeerde ! Droite, gauche pas de cachette. Et j'ai pas pris mes armes. Oh gosh. J'suis dans la merde !

Je venais à peine de rentrer d’Europe, que j’avais déjà un contrat sur les bras. Je dois avouer que faire ce sale boulot me plaisait bien, d’autant plus que ça me rapportait un maximum de fric. Pour la peine, j’avais contacté Matthew, mon cousin pour lui demander s’il avait envie d’être de la partie. Lui et moi, étions comme les deux doigts de la main, toujours fourrer dans le même merdier, l’un n’allait pas sans l’autre d’autant plus que je savais que je pouvais avoir confiance en lui et qu’il était doué pour ce genre de choses. Le jour venu, ouais parce qu’on avait le bonheur de faire ça en plein jour, mon acolyte et moi étions passé récupérer nos uniformes de travail avant de nous rendre à l’endroit qui allait devenir notre terrain de jeu. Nous nous changeâmes dans le stationnement même de la bâtisse, à l’abri des regards ça va de soi et avions fini par entrer dans la banque. Selon les plans, nous avion exactement une heure pour nous exécuter, comme quoi après cela, notre mission était considérée comme à risque.

Comme à notre habitude, Matt et moi avions joué notre rôle à la perfection. Tout le monde c’était fait berné, mais quelque chose de bien. Après tout, qui aurait pu soupçonner un agent du FBI et un policier en service, de venir cambrioler une banque? Personne. Chose réglé, on nous avait fait passé les bureaux et lorsque nous fûmes finalement libéré de cette réceptionniste un peu trop compétente à mon goût, je m’empressai d’ouvrir la mallette qui contenait l’ordinateur relier à la central, pour désactiver les caméras. Lorsque j’entrai les codes, on m’avisa que ceux si avaient déjà été désamorcé. Je regardai Matthew, le regard rempli de questions et fini par remballer le tout.

« Mec, les caméras ont déjà été désactivé … »

Était-ce une erreur de la part des agents de sécurité ou … ? Enfin quoi qu’il en soit, nous n’avions pas de temps à perdre à chercher des réponses. Matthew me devança et alors que nous arrivâmes devant l’escalier qui devait nous mener au sous-sol, nous fîmes la découverte d’un corps inerte sur le sol. Aucun doute, quelqu’un nous avait devancés. Nous devions faire vite, si nous ne voulions pas nous faire baiser par l’amateur de service qui était passé devant nous. Une fois au sous-sol, je récupérai le flingue qui se trouvait sous mon veston, et m’avança lentement vers le coffre, prêt à tirer, lorsque je la reconnue.

« Jordane Sale garce, qu’est-ce que tu fou la ? »

J’aurais dû m’en douter bordel ! C’était elle qui m’avait tout apprit ! Si elle croyait qu’elle allait pouvoir s’enfuir comme ça avec le matos, elle se foutait un doigt dans l’œil. J’étais sur le cul, si bien, que je dû faire signe à Matthew de se tenir prêt au cas où elle tenterait quelque chose vis-à-vis de moi, ou de lui.