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 Highway to hell
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Anonymous
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Mer 22 Juin - 1:36



I'm on my way to the promised land
I'm on the highway to hell

Tout était tranquille. Trop tranquille. Je ne savais plus quoi faire, quoi penser. Depuis mon retour à San Francisco, ma vie était devenue plus étrange encore. Mon frère s'était enfermé dans un alcoolisme qui le rongeait un peu plus chaque jour et j'avais perdu un des rares êtres qui m'avaient fait me sentir vivante. Le couple que je formais avec Dwight n'était plus et je ne voulais pas d'une nouvelle relation. Je n'avais pas été moi-même avec lui. Un peu trop... niaise ? Guimauve ? Quoi qu'il en soit, je m'étais ressaisie trop tard puisqu'il avait eu le temps de me tromper et le pire en est que toute la ville est au courant à cause de cette chose, personne ou bien je ne sais trop quoi qu'on appelait Gossip Girl. Je soupirai me passant une main sur le visage avant d'entendre mon téléphone sonner. Les affaires reprennent. Je décrochai pour convenir d'un cambriolage qui devait avoir lieu dans Sunset District. A savoir à deux pas de chez moi, ce qui était parfait puisqu'une grosse star jouait en ville et que donc tout me monde serait trop absorbé par ladite célébrité et ne s'attarderait pas sur une personne comme moi. Je souris de satisfaction avant de remonter la fermeture de mon manteau jusqu'en haut et de prendre mon sac pour me diriger vers la porte d'entrée. Je me tenais toujours prête à entrer en action pour la simple et bonne raison que je n'avais que ça à faire. Et ensuite, je pourrais peut être aller faire un saut au concert et voler quelques personnes. Hmm, problème de kleptomanie ? Surement. Je sortis sur le devant – puisque par derrière, ma maison donnait sur la plage – et je montais la R8 de mon frère – je lui dis tout le temps de ranger ses affaires – et partis pour le lieu de rendez-vous avec mon client. Merci bien mais je me suis faite torturée une fois, je n'ai aucune envie de retomber dans le pièce. Allumant une cigarette, j'attendis au volant que leur Mercedes se stationne juste à côté de moi et ouvris le carreau pour tendre le bras dehors, prête à leur tirer dessus s'il fallait. Non, non, je ne suis pas devenue paranoïaque depuis ma captivité. Je n'avais pas de couteaux dans mes bottes, de flingues à la ceinture. « Mademoiselle Iver, je suppose. » Vous supposez bien mon cher, je leur fais signe de me donner le dossier et hoche la tête ne disant que tout était en règles. « Madame voudra récupérer son bien dans une semaine ou deux environ. Bon courage. » C'est ça, compte là dessus. Je démarre et me rends devant une maison de maitre. Belle femme, riche, qui voulait toucher une assurance. Pourquoi ne pas tuer son riche mari dans ses cas là ? Je soupire et descends de la voiture pour mettre ma casquette et me décider enfin à commettre le larcin pour lequel j'étais venue. A savoir voler une émeraude qui valait surement plus d'un million de dollars.

Méfait accompli. Je passe les détails car il ne faut pas être Einstein pour savoir pénétrer dans une propriété à peine sécurisée, forcer un coffre fort d'une simplicité déconcertante et remplacer la pierre par une fausse. Un jeu d'enfants que même un demeuré avec des moufles y arriveraient. Je devais faire incriminer quelqu'un. Plan machiavélique provenant de la vieille dame pour faire déshériter son petit fils. Quelle cruauté. Je pense que je ferai la même dans quelques années. J'étais retournée à la voiture, enlevant ma combinaison de cuir noire pour passer une ravissante robe assez aguicheuse – sans oublier de mettre un holster à ma jambe contenant un couteau papillon – et troquant mes DocMartens contre une paire d'escarpins extrêmement chers et me diriger vers le lieu du concert quand j'entendis un hurlement. Oh merde! Non ma fille, tu ne t'en mêleras pas. Tu parles. A peine avais-je penser ça que je me rendis jusqu'au lieu dit et que je regardai la scène appuyée contre un mur, visiblement blasée. « Nom pitiééé, laissez moi. » Ah quelle plaie. Elle gueulait comme une pintade. Je me mordillai la lèvre avant d'en sortir le couteau de son fourreau et d'appeler l'agresseur. Psss, psss, hé regardes la bonnasse derrière toi. Bon, il s'était retourné et j'avais toute son attention. Parfait. Je souris donc de toutes mes dents. « C'est pas très gentil. » Il peste, m'insulte, s'avance vers moi et le couteau part tout seul se loger dans la jambe. Je m'avance pendant qu'il est à terre et le tire d'un coup sec voyant du sang en sortir et fis un sourire satisfait. Puis, je me relève et matte la fille d'un air affligée. « La prochaine fois, évite de sortir habillée comme une pute. Et après on s'étonne qu'il y est autant de viols. Pfeuuu. » Je hausse les épaules avant de sortir de la ruelle et d'en sortir une nouvelle cigarette que je tassai avant de l'allumer avec mon zippo. Heureusement personne n'avait été témoin de ceci. Réfléxe purement humain, je me décide à regarder à droite et à gauche pour m'arrêter sur une silhouette un peu floue. Et merde.
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Anonymous
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Mer 22 Juin - 15:34

    Bien que de voir mon carrelage de salle de bain me donnait une envie soudaine de m’allonger nu dessus pour dormir, je n’étais pas assez fatigué pour fermer les yeux et me réveiller demain matin à huit heures. J’aurai pu regarder la télévision, lire un livre, écrire même, mais quand l’envie n’y est pas… Il faut mieux faire quelque chose qui, lorsqu’on y pense, nous fait sourire, rire, ou bien tout simplement nous fait penser qu’on sera plus libre. Non, je ne vais pas jouer aux jeux vidéo. Aller en ville suffit amplement dans un instant pareil. Et la ville de nuit, c’est mieux, mieux dans un sens qu’il s’y passe toujours des choses intéressantes, des spectacles, des meurtres, des viols dans un coin de rue et des dealers de drogue qui vous parle dès que vous passez devant eux. Ah, la belle vie ! Rien à voir avec ces nuits d’Italie où l’on prend une péniche pour visiter. Bien trop ennuyeux. Enfin passons.
    Je n’ai jamais réellement pris le temps de visiter la ville depuis que j’y habite. Et pourtant, j’y suis depuis environ cinq ans maintenant, j’ai ma petite réputation dans les librairies, et certaines personnes viennent à mes petites conférences. Mais je ne me suis jamais réellement amuser à visiter, les visites sont réservées aux vacances... ou au musée peu passionnant où je me rends pour être au calme. San Francisco reste pour moi une ville simple, où je mange, dors, travaille. Pas de fantaisies, la seule fois que je me suis permis une fantaisie dans une ville, j’ai du nettoyer le parquet. Et nettoyer un parquet infesté de sang, c’est loin d’être simple. Bon, d’accord, je vis seul. Et alors ? Je n’ai pas envie et c’est tout. Enfin, en ce soir, sortir s’avérait primordial. Déjà car le carrelage est froid, parce que je n’ai pas envie de faire autre chose, et parce que je n’ai pas envie de broger toute la soirée dans mon salon. Dure vie ! Non, pas tant que ça.

    Le monde n’est pas au rendez-vous. Et c’est tant mieux. Tout les habitants semblent s’être rassemblés tel un troupeau autour d’un chef que je nommerai « chanteuse à forte poitrine » pour un concert de charité où elle s’en mettra plus dans les poches qu’elle ne donnera aux enfants malades qu’elle prétend soutenir. Ah ces peoples, tous les mêmes. Bref. La rue est pour moi, le calme aussi – enfin, quand je dis calme, je parle simplement du fait qu’il y a moins de dealers, ils sont tous à la fête – et … et puis, c’est tout. Les lampadaires éclairant faiblement de leur lumière blanche me donnent l’impression que je suis dans un film d’horreur et que d’un coup, d’un seul, une immonde créature va sortir d’une bouche d’égout pour tranquillement me tuer. Inspiration de philosophe. Folie humaine due au trop-plein de sentiments, je sais que ça n’arrivera pas. Mais rêver ne fait pas de mal. Est-ce bien un rêve ? Je ne sais plus. J’ai mal à la tête.
    Finalement, il n’y a rien d’excitant à aller en ville. Je ne comprends toujours pas pourquoi tout le monde aime faire cela. Peut-être car ils ont besoin de s’évader pour prendre conscience que leur vie de tout les jours n’est pas si belle et pour se sentir libre et penser qu’ils ne sont pas contrôlés alors que même lorsqu’on sort, on est envahi par les idéaux des hommes, par ce que les gens ont crées. Je m’emballe. Et je parle seul. Heureusement qu’il n’y a presque personne, ou je passerais pour un fou.
    Et comme tout humain je me laisse tenter. Bien que je sache pertinemment qu’aller là-bas ne m’apportera rien, mais enfin, on appelle ceci tentation. Et comme tout le monde, je ne peux pas y résister. La chanteuse à la grosse poitrine me verra dans son public l’espace d’une minute. Après tout, même si ce genre de « musique », comme disent les gens – j’appelle plutôt ça bruit insupportable, où sont les instruments ? – l’animation arrivera peut-être à me changer les idées. Car même si j’ai horreur de me retrouver au milieu de la populace, c’est là où on peut faire des rencontres qui changent votre vie. Alors j’y vais, je suis, jusqu’à tomber sur la bonne personne. Et je tombe toujours sur la bonne personne avant. Et là…
    Et là tu trouves quelqu’un qui te change tout. Qui te rappelle de belles choses mais surtout des mauvaises. Oui, c’est ça. Le pire souvenir de ta vie. T’as envie de partir, de crier, de pleurer, mais de rester aussi. Parce que finalement, se rappeler cela ne nous fait pas que du mal. Et pour couronner le tout, il y a du sang. Et comme un con, tu fixes la personne que tu vois. Le pire étant que j'ai vu cette femme plusieurs fois. Et qu'à chaque fois, ça me fait le même effet. «... Mademoiselle Iver ?». Bravo mon grand. Tu sais que c'est elle mais tu lui parles quand même, alors qu'en plus, tu n'as pas envie de lui parler. J'ai terriblement envie de partir mais quelque chose m'en empêche. Et ce n'est pas une odeur de crevettes au caramel.
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Anonymous
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Ven 24 Juin - 0:28



I'm on my way to the promised land
I'm on the highway to hell

Des fois, j'avais l'impression que ma vie n'était rien qu'un disque rayé. Je me levai. Je me rendais au taff, je revenais chez moi, donnai à manger à mon chat, repartais bosser mais pas le même cette fois. Je jouais une sorte de double jeu. Je pourrais être comme cette salope d'Ange Deamon qui m'avait piqué mon mec mais à la place, je me contentai de voler, de dérober aux autres. Avant je n'étais pas professionnelle. Je volais pour le plaisir et non pour l'argent mais maintenant tout était différent. Le gens me payaient pour faire un travail illégal, pour pénétrer dans des lieux interdits et je devais admettre que j'adorai ça. Cette sensation d'adrénaline. Je l'avais avant de coucher avec Dwight, d'en tomber amoureuse et ensuite de perdre ma sœur mais maintenant que j'étais par la case « amour » je ne pouvais m'empêcher de me remettre en question. Et si tout ce que je faisais, c'était mal. Et si je devais changer de métier ? Et blablabla, TA GUEULE MA CONSCIENCE! Je trépignai sur place, j'avais envie de sexe, de séduire. Peut être appeler Caïn ? Après tout, n'était-il pas censé être mon faux mec ? Pfeu. Rien ne m'intéressait de lui. Il était trop gentil, trop mielleux. Mais bon, il était bon au lit. Rien à voir avec mon ex, mais il ferait l'affaire. Je me tournai un instant, dans cette rue déserte. Tout le monde était au concert de cette poupée russe. Bien que je doute fortement qu'elle soit russe mais maintenant, tu donnes du Ange Deamon sur scène avec un déhanché plus que scandaleux et tu te retrouvais en tête des chars. N'importe quoi. Je soupirai. Je ne voulais pas être là mais l'appât du gain était plus fort que tout. Alors, je me tournai à droite et à gauche pour regarder s'il n'y avait personne et je vis un silhouette se distinguer dans le noir. Instinctivement, ma main saisit le couteau que je fis remonter dans ma manche et m'apprêtai à l'égorger quand je reconnus cette voix. Ce timbre rocailleux, à la fois inquiet, désireux de se barrer alors, je m'accoudai contre un mur, bras croisés sur ma poitrine pour m'allumer une cigarette. Puis, je lui souris. Pas un de mes sourires carnassiers qui disaient qu'il risquait de finir dans mon lit. Non, ça, ça arriverait tôt ou tard? Je suis irrésistible. Enfin pas tant que ça mais un de ces « vas-y mec, prends la fuite, je ne te retiens pas. » Puis, je continuai de tirer sur ma cigarette me remémorant notre première rencontre qui avait lieu dans une de ses ruelles d'ailleurs. Je venais de faire un cambriolage et j'étais blessée. Je l'avais envoyé se faire foutre puissance dix en l'agressant presque.

« Monsieur Foster, alors, ça boume ? » J'avais demandé ça en jouant avec une de mes mèches de cheveux qui oscillaient entre le blond et le roux. Ouais, je devrais tôt ou tard me décider si j'allais me faire totalement blonde ou autre chose. « On dirait que vous êtes tout le temps après moi. Vous me suivez ou quoi, clamai-je dans un immense sourire colgate. » Je détestai jouer avec les hommes dans son genre, voilà pourquoi, je devenais limite schizophrène à son contact. Alors, je devais... éviter ça. Je soupirai. Tandis que le mec passa devant nous en boitant et en m'insultant de tous les noms. Hahaha! Dans ta gueule, connard. « C'était super, lançai à son intention, on s'appelle ? » Puis, je me tournai de nouveau vers le jeune homme qui me faisait face. « Si tu veux te barrer, j'te retiens pas. Y'a la chanteuse à paillettes qui n'attend que moi... » Ainsi que toutes ces poches que je pourrais faire. Cinglée ? Non. Kleptomane ? Juste un peu. Attendant qu'il se casse, je terminais ma cigarette tranquillement. Même si au fond, je n'avais pas vraiment envie qu'il se barre. Fais chier!
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Anonymous
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Sam 25 Juin - 23:16

    C’est drôle la façon dont nous retrouvons certaines personnes. Certains diront que c’est magique, ou grâce à « Dieu », mais je dirais simplement que c’est le destin. Que c’est ainsi, et que peu m’importe si je dois rencontrer cette personne ici ou non. Mais bon, autant l’avouer, retrouver cette jeune femme au même endroit où je l’ai vu la première fois s’avère perturbant. J’aurai pu la retrouver au restaurant, au concert de Madame Grosse Poitrine, mais non, il faut que je la vois là, là où j’ai croisé son regard et là où j’ai revu, intérieurement, le corps de Rose. Croyez-moi, ça fait mal. Mais on a envie de rester comme si, après tout, nous n’avions pas le choix. Et là, dans mon cas, rester ici – contre mon gré ? – est bien plus intéressant que d’aller à ce… spectacle aussi ridicule que sans grand intérêt. Mais enfin, en y réfléchissant bien, j’aurais mieux fait de rester chez moi à écrire, ou à rien faire. Je me contredis sans arrêt, et j’en ai marre. Enfin passons. Enfin non, ne passons pas. Rester chez moi était une bonne option, mais à chaque fois je trouve le moyen de me dire « Allez quoi, bouge tes fesses ». Bon, d’accord, ça ne marche pas toujours, mais là, il a fallu que ça marche. Et dire que je ne voulais pas rester chez moi pour penser aux mauvais souvenirs. Bravo Killian, bravo. Je me dirais simplement que c’est le destin même si, là avouons-le, je n’y crois pas du tout. Mais qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ?
    Jordane me regardait en me souriant. C’est dingue cette manie que les femmes ont de sourire dans n’importe quelle situation. Etrangement, je fais pareil alors que je ne suis pas une femme. Cela remet donc en cause toute ma théorie. Mais je verrai ça plus tard, si je m’en souviens toujours. Passons. Appuyée sur ce mur tel… tel je ne sais pas trop quoi, en fait. Toujours aussi attirante – bah quoi ? – et intrigante que la dernière fois, elle se contenta de me poser deux petites questions auxquelles je ne savais pas vraiment quoi répondre. Réponse deux-en-une ? Deux réponses séparées ? Dilemme, et je ne peux pas le résoudre à pile ou face. Si j’hésite sur ce genre de chose, ça ne va pas le faire. Passage rapide de ma main dans mes cheveux, est-ce que ça se voit que je ne sais pas quoi faire ? Je suppose que oui mais espère que non. Sourire gêné, je vais encore passer pour un taré, je le sais, je le sens. Bordel, et aucune réponse qui vient dans mon esprit.
    Sauvé. Enfin, je crois. Un homme encore plus douteux que certains dealers que je vois certaines fois non loin de chez moi sort de la rue, boitant comme un chien qui vient de se faire percuter par une voiture et insultant cette chère demoiselle Iver avec des expressions que j’utilise uniquement lorsque je suis bourré, c'est-à-dire peu souvent. Bref, certains auraient peur en voyant cela et moi, je me suis senti soulagé. Car grâce à cet homme qui allait marcher tordu pendant un bon moment, la jeune femme changea de question. Ah, les avantages du direct… Mais enfin, une réponse devait sortir de ma bouche quand même. Mais d’abord, réflexion intense. Que faisait-elle avec lui ? Du surf ? Un barbecue ? Peu probable. Une belle agression est plus plausible. De plus, vu le couteau que la belle tentait tant bien que mal de cacher, il était facile de se douter qu’elle avait eu à se défendre. Enfin, je pense. Enfin… j’en sais rien. « Je pourrais vous poser des questions sur vos agissements de la soirée, mais… ». Bravo mon grand, mais quoi ? Hein ? Tu vas dire quoi ? « Mais enfin, vous pouvez aller voir Miss Forte-poitrine chanter en play-back. C'est passionnant, croyez-moi. ». Et tout se termine ainsi ? Non. J’ai bien trop envie de lui parler pour la laisser filer à nouveau. Même si la dernière fois, c’est moi qui suis parti, mais on s’en fiche non ? « Ou j’vous offre la possibilité d’me planter le joli couteau que vous avez dans mon ventre pour me prendre mon fric. Allez quoi, c’est bien ce qu’il s’est passé avec le boiteux qui vient de sortir non ? ». La tentative du gars rassuré, ça ne marche pas toujours, et je pense bien que là… ça ne marchera pas. Surtout si j’ai tort. Je me décale un peu, tend le bras vers la lumière et souris, comme si je laissais une ouverture, comme si… j’étais un guide montrant la sortie. Et surtout comme un gars ridicule extrêmement gêné. Bravo l’artiste.
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Anonymous
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Lun 27 Juin - 17:19



I'm on my way to the promised land
I'm on the highway to hell

Totalement cinglé. Ce mec était totalement cinglé mais qui étais-je pour le juger, hein ? Une femme tout aussi aliénée que lui qui le fixait appuyée contre un mur, une cigarette au bec, l'envie irrépressible de lui claquer la tête contre le mur mais je ne fis rien. J'étais sage après tout. C'était surement mon bon côté qui ressortait en sa compagnie. Soupirant un bon coup, je me tournai dans la ruelle pour voir que la fille y était toujours, appuyée contre une benne à ordures et qu'elle pleurait. Merde. Je n'avais jamais des élans de compassion d'habitude et cela n'allait pas commencer. Ignorant, les pleurs de la gamine, je fixai mon interlocuteur d'un œil bien brillant comme d'habitude. Le mettre dans mon lit ? Non. Le voler ? Certainement pas. C'était un écrivain et je respectai ce genre de mec. Ça devait être le seul d'ailleurs parce que même mon propre mec, j'en avais rien à cirer. Bizarre. Enfin, après tout, je ne suis qu'une faible femme. Proposer à Caïn de faire un faux couple, surement une erreur, oui, surement. Je ne savais pas trop. C'était peut être ce besoin d'avoir quelqu'un à mes côtés après la perte de ma sœur. Ma moitié était morte et je ne pouvais rien y faire malheureusement. Je me sentais si vide. Comme ci on m'avait coupée en deux, arrachée mon âme ou je ne sais quoi. Continuant de fixer Killian comme ci je cherchai quelque chose, je n'arrivai pas à déterminer si ce mec se donnait un genre ou s'il était tout simplement aliéné. Comme moi. Me mordillant la lèvre inférieure, je vis son regard quand le type passa devant nous. Jaloux ? Curieux ? Qu'il y avait-il derrière ses beaux yeux ? Lissant mes cheveux, je ne répondis pas tout de suite à sa question. Que devais-je dire ou faire ? Fermant un moment les yeux, je repensai à tout ce que j'avais vécu depuis mon arrivée dans cette ville. Ma rencontre avec Kyler, celle d'avec Robbyn qui a été mon premier, enfin, en quelque sorte, ma relation avec Dwight, Caïn. Trois mecs, trois erreurs. L'un était homo, l'autre m'avait lâchement abandonné et le dernier aimait un homme. Il y avait de quoi devenir cinglée non ? Soupirant un bon coup, je me dis que je devais prendre mon courage à deux mains et mon masque d'arrogance revint sur mon visage. J'espère grandement qu'il ne l'avait pas remarqué. Remarqué que j'étais totalement perdue, que je me laissais couler petit à petit dans les tréfonds de la déchéance, laissant ma vraie personnalité reprendre le dessus. C'était si difficile.

« Oui en effet vous pourriez mais vous savez que cela ne vous regarde pas, rétorquai-je en croisant mes bras sur la poitrine, prenant appui avec mon pied. » Pourquoi ressentais-je, le besoin, l'envie de me justifier ? Je n'en avais aucune idée. Peut être parce que je n'étais pas totalement une salope ? Rejetant ma crinière en arrière, je le regardai méchamment, férocement, un peu provocatrice. « Ce connard allait la violer, je l'ai juste un peu remis à sa place. » Et je fis descendre la lame dans ma main comme pour lui montrer. Je ne savais pas ce qu'il allait s'imaginer mais s'il me connaissait de réputation, Killian penserait surement que je ne suis qu'une salope, manipulatrice. C'est vrai. Enfin, ça l'était. Mais plus maintenant. Je me rapproche un tout petit peu plus du gouffre chaque jour. Celui où j'aurai enfin le courage de soulager le monde de mon existence. Sauf que je ne savais pas, il avait quelque chose qui clochait. J'avais le sentiment de ne pas en avoir fini avec ma vie. Pas encore. Me rapprochant un peu de lui, je l'observai sans ciller. Comme ci ciller allait me tuer. J'étais toujours très méfiante. Puis, il me dit quelque chose qui me fit sourire. Le planter ? Mais quelle horreur ? Ca n'allait pas bien dans sa tête ou quoi ? Je restai là, subjuguée par sa proposition, laissant même tomber le couteau. « Mais vous êtes totalement taré. » Alors, je donnai une tape sur son bras en le baissant. « Si vous vouliez passer un moment en ma compagnie... Il suffisait de demander. » J'éclatai de rires avant de me poser près de lui. Pas trop près non plus. Mais assez prêt pour qu'une de mes mèches de cheveux tombe sur son épaule. « J'aime bien les types cinglés. Je les trouve plus intéressants que les sains d'esprit. Alors, vous voulez qu'on fasse quoi ? » Je lui souris à nouveau. « Pas l'amour s'il vous plait. Dans une ruelle sordide, c'est pas mon truc. »
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Anonymous
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Mar 28 Juin - 18:26

    Les gens ressentent toujours une envie étrange de ce justifier lorsqu’ils on fait quelque chose, vu quelque chose, ou été victime de quelque chose d’étrange, de mal. Ce besoin de prouver qu’ils n’ont rien fait ou que cela ne nous regarde pas est présent dans leur veines. Et là… c’est exactement ce qu’il vient de se passer. Certes, je suis conscient que vu la manière dont elle se comporte, Mademoiselle Iver n’a rien d’innocent. Mais là façon agressive – et non sans me plaire – qu’elle a de me répondre ne fait que certifier mes pensées. Elle a tapé en plein dans le mille, et sa justification me fait sourire, bien qu’elle doive me faire rire. Mais un peu de sérieux, bordel ! C’est pas comme si elle venait de planter un gars avec un couteau ! Enfin, presque. Mais dans cette justification, il y avait comme un ton étrange, comme si elle… cachait quelque chose ? Après tout, nous cachons tous quelque chose, je cache bien que je dors sur mon carrelage, par exemple. Bon, d’accord, ça semble débile. Je donnais simplement un exemple. Et je me parle encore à moi-même. Mais j’aime ça, on sait jamais, peut-être qu’un jour je me répondrais. Passons… La jeune femme semblait donc cacher quelque chose, ses yeux ne montrant pas la vérité, son comportement en disant long. Est-ce que ça m’intéresse ? Oui. Est-ce que je vais essayer de savoir ce qu’il se passe ? Non ? Bonne question. En tout cas, là, ce n’est pas à ça que je devais penser.
    Et elle me traite de taré. Le suis-je vraiment ? D’un point de vu médical, il semblerait que oui. De mon point de vu personnel, je ne fais que traiter des sujets de la vie, partant dans la dérive, m’emballant quelque peu, et…ouais, juste m’emballant quelque peu. N’abusons pas, je ne suis pas fou. Et là, sourire gêné. Ou rictus. Ou je ne sais pas trop quoi. Elle s’approche, dangereusement, ses cheveux m’effleurant légèrement. Est-ce que je fuis ? Pleure ? Est-ce que je dois sourire ou rire ? Mécanique d’un homme troublé qui s’actionne. Me trouver en sa compagnie ? Cette nuit ? Mais quelle idée ! Bien entendu que je le veux… sans le vouloir. Aïe. Je ne sais plus quoi faire et elle doit probablement voir que je parle à moi-même. Ressaisis-toi mon grand. « Et bien… ». Et elle reparle. L’amour ? Manquait plus que ça ! En plus, je ne dois plus être actif depuis… Deux ou trois bonnes années ? Le travail me hante bien trop, je ne sais même plus depuis quand date ma dernière aventure. Je pense que je rêve un peu, deux ou trois ans, ça fait… vieux. Mais qui voudrait de quelqu’un qui dort sur son carrelage, passe son temps à écrire des livres, préparer de nouvelles conférences et faire la cuisine ? Certes, je n’ai pas le physique le plus déplaisant au monde. Mais je ne crois pas que ça m’ait trop aidé pour le moment. « Non, la ruelle sordide c’est pas mon truc non plus. Je serais tenté de dire chez moi mais… ». Et maintenant, je parle sans réfléchir. Pas mal. « Mais enfin, je n’en ai pas spécialement envie, là tout de suite. ». Mais qu’est-ce qu’il me prend ? Sourire gêné. Taré va. Ouais, je l’admets, dans un cas pareil. Enfin, qu’est-ce que je peux lui dire maintenant ? J’ai juste envie de partir. Ou de la plaquer contre le mur. Enfin, je ne sais pas trop. « J’ai surtout très faim. Vous voulez faire quelque vous peut-être ? Terminer vos activités nocturnes ? ». Provocation ? Non, quand même pas. Mais je parle toujours sans réfléchir. Je devrais écrire un livre là-dessus.
    Et là, je souris, sourire de coin de lèvre, et je place mon bras comme les gentlemen des films bien classes.
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Anonymous
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Jeu 30 Juin - 1:44



I'm on my way to the promised land
I'm on the highway to hell

Prenez une ruelle, deux personnes du sexe opposé et vous donnez un cocktail de débilité tel que même un interné se rendrait compte de l'aliénation des personnes. Je restai captivé par Killian Foster, non pas parce qu'il était séduisant – j'avais beaucoup plus beau dans mon entourage – mais surtout parce que son degré de folie avoisinait le mien. Je pensais être la seule à être dans ce cas là. Je le voyais écarter les bras en grand, me regardant avec un certain plaisir masochiste qui disait « vas-y plante moi, je m'en fous. » et je restai là, laissant la lame tomber à terre, hésitant à me plonger dans ses bras ou à lui foutre mon poing dans la figure. J'avais trop tué. J'avais ôté la vie à de nombreuses personnes et ce en cas de légitime défense. Je n'avais pas peur de la mort depuis ce fameux jour où je m'étais faite torturée. Certains disaient qu'on pouvait ressentir ma tristesse à travers mon regard et le seul qui savait... m'avait trahie. Dwight, celui dont je m'étais éprise en dernier, m'avait trahie pour une vulgaire prostituée. Je ne faisais déjà plus confiance aux hommes, alors si en plus on commençait à me planter des coups de poignard dans le dos, cela n'allait pas le faire. J'étais frustrée. Pas à cause du sexe. Non, j'avais Caïn pour ça, mon nouveau toyboy mais je voulais au moins, une relation avec un homme qui m'accepte telle que je suis. C'est facile de paraître plus dure qu'on ne l'est en réalité. Mais des fois, il suffit juste de gratter à la surface pour comprendre qu'on vacille, qu'on se sent mal et que chaque jour quand on se lève on doit énumérer trois raisons, trois raisons de se lever. Mon frère, mes animaux au zoo et... Je n'avais même pas les trois. Je n'avais même pas trois raisons de rester en vie, de me dire que je comptais pour quelqu'un. Quelqu'un à retrouver, à murmurer des mots doux. Vide. Creuse. Bouffée. Rongée. Je sombrai un tout petit peu plus dans l'inconscience au fur et à mesure que j'avançai, dans la mesure où ses idées noires me hantaient et que je laisserai bien les personnes qui me pourchassaient venir à bout de moi. En finir avec cette vie misérable qui n'apportait rien aux gens.

Non mais qu'est-ce qui me prenait ? J'étais Jordane Iver. Rien que ça, cela avait autant d'impact que 'Dude, I'm Chuck Bass', quoi qu'il en soit, je devais vite me ressaisir. Lui faire des propositions et me tenir tellement près de lui, mais si éloignée à la fois que je soutenais son regard d'une manière presque provocatrice qui l'incitait presque à laisser cette part de bestialité que je percevais au loin dans ses yeux. Je pouvais le sentir que je lui plaisais, c'était si facile. Alchimie. Réciprocité. Envie. Désir. Ses paroles virent à moi comme une fraiche brise en plein été et je souris un peu plus à chaque mot que je dévorai avec avidité. La ruelle n'était donc pas son truc. Cela tombait bien parce que moi non plus. Je sentais que je devais fuir. Mais pour aller où ? Chez moi ? Retrouver mon frère et mon chat pour manger de la glace devant un épisode de Gossip Girl – oui la grande cambrioleuse regardait des séries pour filles – ou alors essayer d'aller voler des gens ? Je ne savais pas. Il me troublait mais pas au point que je n'en perde la raison comme je l'avais fait avec Dwight. Prends ton temps, me chuchotait une petite voix. Sage décision. Si je m'écoutais, il serait déjà plaqué contre le mur, mes mains sur ses hanches et l'embrassant. STOP LES FANTASMES. Je repris mes esprits en constatant qu'il m'avait demandé quelque chose mais quoi ? J'avais perdu un peu le fil de la conversation à imaginer des choses plus perverses les unes que les autres. Je déglutis péniblement avant de le regarder, essayant de chasser ses images de mon esprit. « Crevettes au caramel, articulai-je péniblement d'une voix rauque. » Puis, je pris son bras, sentant un frisson parcourir mon corps et lui sourire intimidée. Merde, c'est moi qui l'intimidais en début de soirée et voilà que c'était l'inverse maintenant. Le pauvre type allait me prendre pour une schyzo. Ce que j'étais. « Alors vous avez trouvé un restaurant où ils en font ou on va devoir aller dans une épicerie chercher les ingrédients et les faire nous même. » Ouais, j'étais vraiment bizarre. Prête à lui arracher la tête en début de soirée et me voilà à vouloir cuisiner avec lui maintenant. CINGLEE JE VOUS DIS!
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Jeu 30 Juin - 14:33

    Désolé de la mauvaise qualité de mon post T_T


    Intrigante femme qu’est Mademoiselle Iver. Son physique ne me déplait pas, loin de là. Mais elle semble tellement troublée que même si j’étais proche d’elle je ne comprendrais pas ce qu’il lui arrive. Et je crois que cela m’attire encore plus. Il y a bien longtemps que je n’avais pas été attiré par quelqu’un comme ça. Et à vrai dire, je ne sais pas encore si c’est de l’attirance. Je ne fais plus la différence entre apprécier quelqu’un et être attirer, ou du moins je crois. Enfin passons. Elle semble perdre la réalité au fur à et mesure que je lui parle. Pensive ? Oui, c’est une certitude. J’ai également cette manière de me décrocher du monde pour réfléchir, comme je suis en train de le faire en ce moment même. Nous avons donc plus de points communs que je le pensais lors de notre première rencontre. Et ce n’est pas une mauvaise chose.
    Crevettes au caramel hein ? J’avais oublié l’annonce que j’avais postée sur ce réseau social que je trouve bien sans intérêt. Quelle idée m’est passée par la tête pour que je lui dise que je lui en ferai un jour ? Certes, elle m’intéresse, mais peut-être pas au point de l’inviter chez moi. Ou du moins, pas pour le moment. La voir dans mon salon ne ferait que me rappeler… que me rappeler ce que j’ai vécu. Pourquoi ? Avouons que cet étrange. Mais elle me rappelle tellement Rose, le regard, et… tellement de choses. Tellement de choses qui peuvent paraître futiles, mais qui misent ensemble ne font que me torturer l’esprit. Tellement de choses que personne ne voit mais par lesquelles je suis obnubilé. Une sorte de torture indirecte qui vous atteint alors que la personne porteuse de ces symboles n’est au courant de rien. Enfin passons. La belle s’accrocha à mon bras et décrocha un sourire bien différent de ceux que j’avais vu en sa compagnie. Pas ces faux sourires, un sourire qui me semblait sincère et qui me fit sourire à mon tour. Etrange non ? Mais il faut croire que j’apprécie cela plus qu’autre chose.
    Et maintenant, que faire ? Elle qui me parlait d’un ton bien étrange en début de conversation s’accroche maintenant à mon bras. La façon dont elle change d’attitude me plait. D’après mon psy, je suis pareil. J’ai une façon étrange de changement de comportement comme ça, pour un rien. Je suis persuadé que non, je suis juste un peu perdu, certaines fois. Et dire que j’allais chez le psy pour parler de mon passé et qu’il me fait passer pour un fou. Ces médecins sont vraiment inutiles. Mais là n’est pas le sujet. « Un restaurant ouvert à cette heure-ci ? J’en doute. »… Comment est-ce que je peux dire une chose pareille ? « Mais j’ai ce qu’il faut chez moi. ». Bravo, je me félicite. Inviter la femme que je redoute le plus chez moi est une idée les plus, désolé du terme, à chier que je n’ai jamais eu. On dirait un vieux plan drague que même les plus grands losers de l’histoire du cinéma n’ont pas utilisé. « J’habite à deux pas d’ici et mon ventre cri vraiment famine. ». Je suis l’homme le plus idiot de cet univers. « Mais j’vous préviens, c’est un bordel sans nom chez moi. »

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Jeu 30 Juin - 17:50



I'm on my way to the promised land
I'm on the highway to hell

Passer une soirée complète avec un homme que je connaissais à peine mais qui se rapprochait dangereusement de moi, mentalement ? Serais-je réellement capable d'y faire face ou bien ne serait-ce que fourberies ? Bizarrement, je n'avais aucune envie de l'utiliser, de lui faire du mal ou bien même de coucher avec lui. Il était séduisant pourtant. Mais je n'avais pas envie de précipiter les choses, de mettre la charrue avant les bœufs comme je l'avais si souvent auparavant. Quand il répondit à mes questions à l'affirmative et je regardai ma montre pour voir qu'effectivement, il avait raison. « Vous savez, nous sommes à San Francisco, il serait six heures du matin qu'on trouverait facilement un restaurant pour manger vos crevettes au caramel. » Je lui souris de nouveau, passant mon bras en dessous du sien, et me rapprochant un peu plus de lui encore. Il était étrange, il changeait d'humeur comme de chemise et qui étais-je pour le juger ? Il avait déjà eu peur de moi ce qui me semblait bizarre parce que même si je pouvais tuer sans ciller, lui je ne lui ferai aucun mal. Je ne savais pas pourquoi mais je le savais. Je n'étais pas le genre de femme qu'on amadouait facilement. Mais lui, par sa simple présence semblait réussir à m'amadouer. Bizarre, étrange. Je soupirai avant de voir que nous avancions à l'allure d'escargot. La situation me rappelait quelque peu celle que j'avais vécu avec Dwight. De nombreuses fois, nous étions là dans la rue en train de parler, rire, comme un couple. Je n'aurai jamais pensé qu'il me fasse subir ça un jour. Qui aurait cru ? Quand le chat n'est pas là, les souris dansent, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Je n'en savais rien. Pendant que j'étais en train d'enterrer ma sœur, lui s'envoyait son ex. Même s'il me disait qu'il n'avait échangé qu'un vague baiser, je n'arrivais pas à lui faire confiance. Comme ci... quelque chose de plus c'était passé entre nous. Et le fait qu'il revienne à la charge pour coucher avec moi, me mettait hors de moi. Je n'arrivai pas encore à réaliser que j'allais devoir lui foutre mon poing sur la gueule pour qu'il comprenne que je ne l'aimais plus. Si je l'avais aimé. Une vague attirance. J'avais eu tellement de facilité à passer à autre chose que je ne pouvais pas appeler ça de l'amour.

Me rendant compte que j'avais instauré un silence gênant entre nous, je vis que nous venions de passer devant une librairie alors, j'ouvris la bouche pour dire quelque chose. Mais quoi ? J'ai lu votre livre et il était pas mal. Je passerai pour une groupie non ? Mais c'est vrai que ces questions se révélaient un peu passionnantes. Je n'aurais jamais cru que moi, la cambrioleuse qui vivait au jour le jour serait forcé de me poser des questions sur la raison même de notre existence. « Vous savez, dis-je finalement, quand on lit vos livres... On pourrait croire que vous êtes à moitié fou. Enfin, les personnes normales croiraient ça mais pas moi. J'ai lu votre dernier bouquin et j'admets que vos théories sont intéressantes. » Puis, je me tournai vers lui, avec un sourire sincère aux lèvres. « Vraiment très intéressantes, murmurai-je. » C'est plus fort que moi. J'étais appelée à séduire depuis... toujours. Attirer les hommes dans mes griffes et les dépouiller. Sauf que je devrais changer quelques unes de mes méthodes. Je l'avais bien fait. « Bon alors, professeur, qu'est-ce que cela fait d'être célèbre ? Je suppose que vous avez du vous renseigner sur moi et savoir que je le suis aussi. Mais pas dans le même domaine. » J'éclatai de rires avant de voir que nous nous étions arrêtés devant un immeuble. Cela me rappelait mon ancien appartement que j'avais quitté subitement après la mort de ma jumelle. Je n'avais plus remis les pieds dans un appartement depuis. Sauf pour faire mon job. Je déglutis péniblement avant de lui emboiter le pas. Je me sentais mal, très mal. Mais pourquoi ? Serait-ce cette envie de faire demi-tour ou celle de le suivre et plaquer mes lèvres contre les siennes ? Aucune idée. Vraiment. Aucune idée...

[HJ; t'inquiètes le mien est pas mieux]
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Sam 2 Juil - 15:27

    « Vous savez, nous sommes à San Francisco, il serait six heures du matin qu'on trouverait facilement un restaurant pour manger vos crevettes au caramel. ». Etrangement, j’avais envie de la croire, bien que je n’aie trouvé aucun restaurant par ici capable de faire ce repas comme ceux que j’aimais tant à New York. Peut-être connaissait-elle un bon restaurant ? Un endroit quelconque où quelqu’un pourrait me servir ce délice ? Note personnelle : lui demander un jour. Enfin passons. Son bras autour du bien me donnant une impression de confiance, et aussi grâce à son sourire, bien entendu. Je n’aurai jamais pensé avoir à nouveau une compagnie féminine que je ne connaissais pas réellement. Je suppose qu’en temps normal, les hommes se seraient empressés de la plaquer contre un mur, ou la connaître en posant des questions qui n’ont aucun réel intérêt pour espérer la mettre dans leur lit. Mais en sa compagnie, j’avais surtout envie de la connaître d’un point de vu… Comment dire, de savoir pourquoi cette lueur dans ses yeux me donne l’impression qu’elle cache son jeu. Qu’elle n’est pas ce qu’elle prétend être. Ou alors je me trompe totalement et elle est bien ce que les rumeurs prétendent. Et dans ce cas, je partirais probablement loin d’elle, même si… Enfin voilà quoi. Notre conversation n’était pas allée plus loin depuis quelques minutes. Rien, pas un mot, juste quelques regards qui ne menaient à rien. De plus, nous n’avancions pas réellement. J’avais l’impression de faire un pas par minute, comme ces jeunes couples dans les films, qui rient et se contemplent en marchant lentement. Et la neige tombe à ce moment là. Mais autant ne pas trop espérer pour la neige… En plein été, cela risque d’être bien dur.
    Mademoiselle Iver se mit alors à parler de mes livres. N’est-ce pas une bonne chose ? Je commence à être connu ! Mais quelque chose d’autre me fit sourire. « À moitié fou ? C’est gentil. La plupart du temps on me trouve complètement fou. Mais en y réflechissant, les deux me vont. ». Son murmure me fit à son tour sourire. Je comprends mieux pourquoi tant d’hommes tombent sous son charme. Mais je me contente de sourire et rien d’autre. Je pourrais tenter quelque chose non ? J’en suis incapable, et même si j’en étais capable, je pense que je ne le ferais pas, pour des raisons que j’ai citées quelques secondes avant.
    « Etre célèbre ? On a des groupies, et elles vous jettent leur sous-vêtement dessus. ». Même dans mes fantasmes, je ne pense pas à ça. Mais c’est la première chose qui me passait par la tête pour lui répondre, et bien entendu, elle doit se douter que c'est faux. Je n’avais même pas remarqué que nous étions déjà devant la porte de chez moi, que nous avions eu le temps de prendre l’ascenseur. Idiot n’est-ce pas ? « Votre réputation est parvenue à mes oreilles oui… Mais je suis sure que vous cachez des tonnes de choses. ». J’ouvris alors la porte. Moins de bordel que je ne le pensais… Et à vrai dire, il n’était pas prévu que j’accueille quelqu’un chez moi – et je me demande toujours comment j’ai fait pour lui dire de venir –. « Bienvenue dans l’antre d’un écrivain, ma chère. » Bordel sans nom, c’est ce que j’avais prévu…



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Mar 5 Juil - 5:04



I'm on my way to the promised land
I'm on the highway to hell

Bras dessus, bras dessous, je regardai Killian avec un grand sourire qui pouvait dire que j'avais soit envie de coucher avec lui – arhem, c'est pas faux – ou alors que je passais un très bon moment en sa compagnie, ce qui était très rare venant de moi. Depuis la disparition de ma jumelle, je demeurai inconsolable et je m'amusai rarement passant tout mon temps à travailler comme une bête sans trop savoir quoi faire de mon temps libre. Alors, je me promenai, je vagabondai en sortant les pauvres filles en détresse de situations plus que périlleuses mais il faut dire aussi que si elles s'habillaient moins comme des prostituées, elles ne se feraient pas violer dans la rue. C'est vrai quoi. Un peu de décence mes demoiselles. On peut être féminine sans pour autant devoir montrer nos seins. Et c'est moi qui dis ça avec les photos que j'avais publié sur Facebook mais ce n'est pas de ma faute, c'est Soh qui voulait les voir. La fausse excuse. Je voulais les mettre parce que je voulais montrer au monde entier comment j'étais gaulée. C'est-à-dire comme une déesse en somme. Mais je suis une déesse de toute façon. Oké, je me calme. Ce n'est pas parce que j'étais avec un mec carrément sexy que je pouvais me permettre de tergiverser. Déjà que venais de dire que je le trouvai à moitié fou mais si en plus je continuai sur cette voie, je serai carrément capable de lui dire que je le trouvai brillant. Alors pour toute réponse à sa réplique, je me contentai d'éclater de rires. Un rire franc comme je n'en avais pas eu beaucoup depuis la mort de ma sœur. Depuis que j'avais emménagé avec mon frère qui passait tout son temps entre sa nouvelle mission et ses bouteilles d'alcool. J'avais moi même commencée à boire mais quand j'ai vu que cela n'était pas compatible avec mon métier, j'ai subitement arrêtée. Je ne voulais pas finir comme Charlie, en mille morceaux.

Toujours accrochée à son bras, je ne me suis même pas rendue compte que nous étions devant sa porte désormais et qu'il cherchait ses clés. Je le regardais sans le presser, jouant avec une de mes mèches de cheveux avant de le suivre, mettant du temps à m'adapter à la soudaine lumière puisque nous étions restés dans la nuit un moment. Je regardai à droite, à gauche, le sol, le plafond. C'était un appartement comme un autre. « C'est un appartement comme un autre. » Je lui fis un sourire timide avant de retirer mes chaussures pour ne pas salir et perdre ainsi un bon nombre de centimètres. Puis, je m'appuyai contre un mur attendant qu'il se décide à faire quelque chose. « Je trouve ça pas trop mal rangé. Où est votre machine à écrire ? » J'éclatai de rires comme pour montrer que je le taquinai. Ou pas hein. Qu'allions nous faire maintenant ? Il était évident qu'il n'avait pas l'intention de coucher avec moi et c'était réciproque. « Bon, on va les faire ces crevettes ? »

[HJ; j'me rattraperai au prochain, I promess]
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Sam 9 Juil - 22:19

    Je posais mes clés sur le meuble de l’entrée et laissais entrer Mademoiselle Iver. Sans réellement le vouloir, mon regard se portait sur elle. Attirance à ne pas nier. Elle s’appuya sur un mur, et je me mis à sourire bêtement. Qu’avais-je donc à sourire ainsi, toutes les quatre secondes ? Tu deviens idiot mon grand. Oui oui Killian, idiot. Je crois que cela se voit, que je n’ai pas accueilli quelqu’un dans mon appartement depuis longtemps. Je crois même ne jamais avoir invité quelqu’un ici, c’est pour dire. Je ne sais plus trop. Oui c’est ça… je ne sais plus. Enfin passons. « Par contre, je crains de ne rien avoir à vous offrir à boire… ». Et autant, c’était à prévoir. Je ne bois pas, et uniquement dans les grandes occasions comme… et bien comme… le genre de fête où je ne mets pas les pieds. Ce genre d’endroit où les gens terminent par faire un discours nu dans la piscine, ou sur une table. Les hommes ressentent ce besoin de se dévoiler avec l’alcool, de prouver au monde leur vraie nature et de l’oublier le lendemain, une fois le mal de cheveux venu. C’est une stratégie, tout le monde nous connait sans réellement nous connaître. Mais c’est loin d’être ingénieux. Enfin, là n’est pas le sujet. Le sujet, c’est surtout qu’il faut que je fasse quelque chose avant de passer à nouveau pour quelqu’un de fortement dérangé à parler seul.
    « Puis-je vous proposer de m’attendre dans le salon en attendant que je fasse le repas ? ». Question idiote ? Tout à fait. J’en suis conscient, et je savais avant même d’ouvrir la bouche que j’allais dire quelque d’idiot. « Ou bien… souhaitez-vous rester avec moi ? Je vous préviens, je n’ai rien de sexy en tablier de cuisine. ». Faire la cuisine en compagnie de la personne que vous invitez… Se fais-ce vraiment ? Probablement, j’ai eu l’occasion de voir ça dans certains films aussi débiles que… moi ? Oui. C’est ça. J’enfilais alors mon tablier, comme si je prenais réellement soin de moi en faisant la cuisine. J’avais un air ridicule là-dedans, comme une sorte de vieille femme au foyer réchauffant la nourriture de son mari qui vient juste de rentrer du travail. Je souris alors et pris les ingrédients dans mon frigidaire. Je n’ai pas fait quelque chose à manger depuis environ deux mois. Mes repas sont en principe pris dehors, ou alors je ne mange pas et me contente de grignoter quelques petits trucs que je trouve dans mes placards. Rien de bien sérieux. Mais il m’est impossible de manger sainement en écrivain mon livre. Ah quelle vie bien étrange.
    Je me mis alors à regarder Mademoiselle Iver. Son regard m’attirait – je veux dire m’intriguait – de plus en plus depuis ma rencontre de ce soir avec elle. L’ai-je déjà précisé ? Je ne sais plus. J’avais cette irresistible envie de la connaître plus, mais quelque chose en moi m’en empêchait. Des images, un ressentiment, de la tristesse, une envie incontrôlée. De la faiblesse surtout…
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Dim 10 Juil - 20:20



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Je l'observai dans sa routine sans rien ajouter de plus. Que devrais-je dire ? Bien, vous venez de poser vos clés, c'est intéressant. Non, je le suivis en repérant les lieux. Réflexe de cambrioleuse même si je n'avais pas l'intention de voler quelque chose. Je me posais un moment en m'appuyant contre un mur, le dévorant presque du regard mais je devais apprendre à me contenir. Et quand il annonça qu'il n'avait rien à m'offrir à boire, je souris. Énigmatique. J'adorai le mener en bateau. M'occuper de lui, le regarder et il me plaisait. Je ne savais pas pourquoi. Mais il me plaisait plus que je ne voulais le reconnaître alors, je pouvais l'excuser de tout. Enfin, presque tout. Cette contenance qu'il affichait devant moi alors que je savais que je lui plaisais également me donnait envie de lui coller des claques. Alors, je levai les yeux au ciel. « De l'eau. Ça sera amplement suffisant, répliquai-je sur un ton neutre. » Je buvais trop depuis la mort de ma sœur, me perdant parfois dans l'illusion que c'était moi qui étais morte dans l'incendie et pas elle. J'avais l'impression de vivre sa vie et non la mienne. De me lever tous les matins pour voir notre frère parti, d'habiller son corps, coiffer ses cheveux... C'était à ne rien y comprendre quelquefois. Mais rencontrer des gens comme Killian Foster me rappelait la dure réalité. Celle que j'étais une salope et j'aurai aimé changer de vie rien que pour lui plaire pendant au moins deux secondes.

Quand il me dit que je devais rester dans le salon, j'éclatai de rires. « Vous voulez laisser une cambrioleuse dans votre salon. Avec tous vos effets personnelles ? Maso. » Et quand il me proposa de le suivre, j'acceptai. Pas sexy dans un tablier hein. C'est ce que j'allais voir. Je le suivis dans la cuisine pour le voir mettre son tablier. « Hmm, so sexy. J'ai presque envie de vous l'arracher, répliquai-je en me mordillant la lèvre inférieure avant d'éclater de rires. » J'étais détendue avec lui. Je retirai mon manteau que je posais sur le dossier avant de m'assoir et de m'appuyer sur mon coude, le regarder faire à manger. On se serait cru dans une scène où les deux cuisinent ensembles, fous amoureux. Sauf que nous n'étions pas amoureux. Il régnait dans la pièce une certaine tension. Il releva la tête vers moi et je lui souris ne le quittant pas des yeux. Je me disais qu'il ne fallait pas brusquer les choses. « Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas. Je déteste rester sans rien faire à regarder les autres travailler. Surtout qu'à la maison, je cuisine pour mon frère alors pourquoi pas pour vous aussi, Killian ? » J'avais prononcé son prénom sur un ton plus rauque, plus sensuel que je ne l'aurais voulu et je détournai le regard. C'est vrai qu'il avait raison de faire la cuisine. J'étais affamée. Et pas seulement de crevettes au caramel.
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Jeu 14 Juil - 14:59

    La table de la cuisine était couverte d’un simple verre d’eau et de tonnes de feuilles griffonnées, avec des idées en tout genre. Essais divers, mais surtout ramassis d’ordures que je pouvais jeter, ces idées n’apportant rien. Ces vulgaires feuilles de papiers, où sont écrits des mots ridicules, des phrases sans sens, des paragraphes allant dans le vide. Même rassemblées, elles ne veulent rien dire. Et dans un sens, ces écrits représentent ce que je suis, ce que je pense. Mon esprit, ma perte de contrôle, ma tristesse et mon ennui. N’est-ce pas beau que d’écrire ce que l’on ressent ? J’en doute finalement. Et mon esprit devient encore plus flou et fou qu’auparavant. Mais passons. Là n’est pas le sujet. Mon regard était dans le vide. Je ne bougeais pas, immobilité totale, et pensées retournées. Je secouais alors légèrement la tête avant de complètement me remettre dans l’ambiance. Elle me fixait, sans que je comprenne pourquoi. Un homme normal aurait probablement souris, lui aurait sauté dessus, ou alors se serait montré romantique. Mais n’étant pas dans les normes, je me contentais de faire un simple sourire avant de me retourner et commencer réellement à faire la cuisine.
    Bien qu’une odeur agréable régnait dans la pièce, le silence lui était au rendez-vous. Quoique non finalement. Mademoiselle Iver prit rapidement la parole, ce qui m’arrangerait grandement car, autant le dire, je n’avais rien à déclarer, vide interstellaire. Quoique non, si c’était réellement le vide interstellaire, aucune forme vivante ne serait là. Donc autant dire… mutisme exceptionnel ? Oui, c’est mieux… J’étais donc muet, et n’avais rien à dire, je n’avais rien à lui demander. J’aurai pu lui poser des questions sur sa vie privée, des questions qui, à vrai dire, me démangent mais ce n’est pas mon genre. Tout viendra en temps voulu, après tout. En tout cas, ce qui est sûr, ce que je n’avais pas écouté un traitre mot de ce qu’elle avait pu me dire, concentré dans le repas. La seule chose m’interpellant fut la façon dont elle prononça mon prénom. C’est bien rare que l’on m’appelle par mon prénom. C’est plutôt « Monsieur Foster », « Professeur Foster » – et oui, c’est ça d’être connu – mais plu personne ne m’appelle par mon prénom. Et entendre la voix d’une jeune femme le prononcer ainsi ne pouvais que me faire sourire, je crois.
    « C’est prêt ! ». Je posai alors les assiettes sur la table avant de sourire à nouveau. Que pouvais-je réellement faire de plus ? « Alors dites m’en plus… Comme ça vous lisez mes livres ? ». Intéressant vraiment. Je suis nul pour faire la conversation, autant le dire.
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Ven 22 Juil - 17:49



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Pas très curieuse, je pris place, jouant mes cheveux, ne regardant pas les feuilles qui s'étalaient pourtant devant moi. Jordane n'a jamais été curieuse, moi non plus. Parler de soi à la troisième personne, ne passais-je pas pour une folle non ? Trahissant ainsi mon étrange pathologie. Je n'en avais aucune idée. Cet honteux secret dont je souffrais. Dédoublement de la personnalité. C'est assez étrange. On se croirait dans un vieil épisode de Heroes quand Nikki se prend pour sa défunte soeur, Jessica. Des fois, j'étais Jordane, des fois j'étais Charlie, ignorant jusqu'à laquelle des deux avait survécu. J'avais l'impression d'avoir vécu les deux vies en parallèle. Mon mariage, ma vie au côté de William. Mon initiation au cambriolage, ma passion pour les choses brillantes. Alors qui étais-je au fond ? Étais-je Jordane, Étais-je Charlie ? Devais-je être soignée, je n'en avais aucune idée. Mais depuis mon retour dans cette ville, je me sentais bizarre. Je soupirai donc, buvant le verre d'eau en le regardant faire la cuisine. Qui que je sois, je ne savais pas faire la cuisine, alors je ne dis rien, le laissant travailler en paix ses crevettes au caramel. Et une fois que tout fut prêt, je le suivis pour aller m'assoir à table et lui sourire. D'un sourire franc et sincère à la Charlie. Ce qui était bizarre, c'est que ce mec faisait ressortir mon bon côté alors que Dwight n'avait fait ressortir que le mauvais. Je secouai un moment la tête avant de capturer son regard. « Vous êtes quelqu'un de très étrange. » J'avais dit ça sans arrière pensée avant de porter la nourriture à mes lèvres avec une certaine appréhension. Et finalement, ce n'était pas mauvais.

Je ne saurai dire si j'étais le genre de nana capable d'avoir des amis, d'apprécier quelqu'un. J'étais tellement compliquée comme fille. Je l'avais toujours été. Bien entendu, je me basais sur Jordane puisque je vivais sa vie donc je devais être elle. Je n'avais que de très courtes absences mais elle était gênante. Elles le seraient toujours. Tout ça après sa mort. Comme si, elle m'habitait. Je reniais tous mes amis continuant de faire mon travail, mes deux boulots. Me passionnant plus pour celui avec les animaux que celui qui était illégal, songeant même à me retirer. Quand Killian me posa une question, je relevai la tête, alerte et décortiquai sa question comme il l'avait fait avec les crevettes auparavant. « Disons que je pensais que si je lisais vos ouvrages, je serai un peu plus proche de vous. Vous semblez laisser entrevoir une certaine peur quand vous me croisez. J'ignore ce que c'est. Une partie de moi ne veut pas savoir pourquoi vous me fuyez mais l'autre est omniprésente. J'ai cru que si je dévorai vos livres, je saurai pourquoi mais mise à part votre côté un peu taré, je n'ai réussi à tirer de plus. » Je me penchai en avant, le forçant à me regarder. Je vis la peur au fond de ses prunelles. « Je ne suis pas un monstre, murmurai-je, pourquoi avez-vous peur de moi ? » Même si au fond, je pensais 'pourquoi avez-vous peur de nous ?' Je ne dis rien, me contentant de le fixer pour capturer cette frayeur et la faire mienne. D'un geste doux et tendre, je posai ma main sur la sienne comme pour le rassurer. « Je ne vais pas vous faire de mal. Je vous le promets, Killian. »
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Mar 2 Aoû - 20:59

    « Vous êtes quelqu'un de très étrange. »
    Cette phrase, en temps normal, ne m’aurait pas interpelée. Mais la façon dont Jordane la prononcée et la manière dont elle me regarda à ce moment me donna des frissons. Je suis habitué à cette remarque. Tout le monde me le dit, les journalistes locaux, les lecteurs de mes livres, le barman de mon café préféré et même le peu d’amis que j’ai. Et pour tout dire, dès que je l’entends, je ne prends plus la peine d’essayer de comprendre pourquoi on me le dit. Et de toute façon, ils ne comprendraient pas. En tout cas, je ne pouvais rien répondre à cela. Alors je fis simplement un sourire, ce sourire idiot qui veut tout dire mais rien dire à la fois. Et je me remis à manger tout simplement.

    Je ne la regardais pas, je n’essayais même pas de porter mon regard sur elle. Je ne décrochais pas un mot et me concentrais sur mon assiette. Je me sentais… comment dit-on... mal ? Oui, c’est ça. Mal. J’avais l’impression que si j’osais la regarder, ne serait-ce que du coin de l’œil, j’allais finir aveugle. Et que si je parlais, j’allais en mourir. C’est dingue, il n’y a qu’avec elle que cela me fait ça. Uniquement elle. Je n’ai pas cette sensation avec les autres femmes – j’en côtois peu, autant le dire – ni avec qui que ce soit. Et je ne l’avais pas avant qu’elle mette sa vie en l’air. J’ai découvert tant de nouvelles sensations, tant de nouvelles choses que jamais je n’avais pensé connaître, et qu’au fond de moi, je ne souhaitais pas connaître. C’était une partie de moi qui ne devait jamais être découverte et qui a fait surface sans prévenir.

    Et Jordane prit la parole, répondant à ma question. Elle me fixait, et cela me forçait finalement à la regarder. Ma respiration s’accélérait, mes battements de cœur aussi. J’avais, une fois de plus, mal. Elle me prit la main. Et là tout s’effondra. Respirais-je encore ? Je ne sentais plus mon cœur. Tout cela, en plus de sa question, finissait de me rendre plus fou que d’habitude. Je fis glisser ma main, la relâchant de l’emprise de la sienne. J’avais peur. Oui, je l’avoue. C’est bien de la peur. « Je… ». J’avalais ma salive. Pas un son ne voulait sortir. « C’est pas contre vous… C’est juste… ». Qu’est-ce que je pouvais bien dire ? ‘Ma sœur est morte, j’ai tué un homme alors bon voilà, ça a changé ma vie.’. Non. Je bu une gorgée d’eau et passais ma main dans mes cheveux. « Je reste éloigné des ennuis, c’est tout. ». Mauvaise réponse Killian. Mauvaise réponse.

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Anonymous
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Ven 5 Aoû - 1:10

Je voyais bien que je lui faisais peur. Bizarrement chez les autres personnes, cela ne m'aurait rien fait mais chez lui, cela m'attrista. Pas énormément mais quand même. Je le regardai, manger en silence en repensant au flot de mon existence. Tout le monde me prenait pour un monstre, est-ce que cela voulait dire que j'en étais un ? Je ne sais pas. Ce silence était pesant et je sentais les larmes me monter aux yeux. Je ne pleurai presque jamais. Je n'avais peur de personne, ou de peu de personne. Les marques, cette séance de torture, mon histoire avec Dwight, mon affaire à venir, tout ça me donnait mal à la tête. Si tu comptes mon étrange maladie qui vient d'apparaitre, je ne savais pas trop comment gérer tout ça. Je ne savais pas s'il voulait me blesser ou pas, mais ses propos me vexèrent et je sais qu'en temps normal, je me serai énervée, ayant fait voler plusieurs objets mais non. Je retenais juste mes larmes parce que j'en avais assez de toute cette mascarade. Je ne supportais plus. J'en avais marre du flot de mon existence J'en avais marre de tout. Alors, toute tremblante, j'eus du mal à manger et lui fis un sourire timide. Mon frère avait raison pour presque tout si ce n'est le fait que nous étions une famille de dégénérés. Je ne répondis pas à ce qu'il dit et une fois que nous eumes fini le repas, je me levai comme une pile éléctrique et me mis à machouiller une de mes mèches de cheveux, signe que j'étais nerveuse. Je ne jetais même pas un coup d'oeil à Killian. Il est certain que je n'allais pas réussir à le mettre dans mon lit ce soir et y arriverais-je ? Non, non, je ne pense pas que j'y arriverai de toute manière. Je pris peine de m'éclaircir la voix avant de parler mais quand j'ouvris la bouche, rien ne vint. Muette. Merde. « En effet. » Bien Jordane. Bravo, vive la réponse. Je débarassai donc la table et je dus vraiment me faire violence pour ne pas éclater en sanglots.

« Je pense que je vais y aller alors. Afin de vous éviter des ennuis. » Je me tenais dans l'embrasure de la porte juste derrière lui, manifestement un peu perdue mais cela passerait. Je ne sais pas ce que j'allais faire. Surement livrer le colis à mon client et décrocher. Je ne voulais plus de cette vie. J'aurai pu être une bonne personne si j'avais choisi de suivre le même chemin que l'autre. Je ne pouvais pas dire son prénom pour la simple et bonne raison que j'ignorai qui j'étais. Je ne savais même plus jusqu'à ma propre identité. Tu es une ratée ma fille. Oh ta gueule toi, ma conscience. Je priais cependant qu'il ne me retienne pas. J'en avais envie. Alors, je pris mes affaires avant de me diriger vers lui avant de me pencher et de déposer un léger baiser sur sa joue. « J'ai passé une bonne soirée en votre compagnie et je ne vous embêterai plus. Je vous le promets. » Une sorte de promesse à moi même. Plus ce mec me fuyait, plus je voulais êre à ses côtés ce qui était complètement débile. Alors, je me dirigeai vers la porte, sortis pour me mettre à pleurer à chaudes larmes dans la rue. J'en avais besoin. Je me sentais mal en ce moment. Je restai là de longues minutes avant de mettre une cigarette dans ma bouche et de rester à la fumer, sanglotant toujours en silence.
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Highway to hell

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