Il n’y avait plus aucun retour en arrière. Je savais qu’il était de rentrer. La tournée était terminée. Ce soir, j’allai devoir retourner chez lui. Je n’étais pas encore prête. Ou est-ce que je l’étais mais je ne voulais pas me l’avouer ? J’avais peur, peur de ce qu’il allait venir, peur de l’avenir, peur de revoir ses images. J’avais réussi grâce à l’aide d’Ole de les faire disparaître. Est-ce qu’elles allaient revenir ? Je n’espérai pas. Ole m’avait accompagné jusque chez Andreas. Il voulait être sûr que j’aie bien. Durant les deux dernières semaines, il avait été tellement gentil avec moi. Je ne savais pas comment le remercier. Immobile devant la porte, j’hésitai à sonner. Imogen tu peux le faire, me disais-je. Tu es prête. Tu es en sécurité ici. Andres ne va pas te faire du mal, et tu le sais. Il t’aime et toi aussi, tu l’aimes. Oui, je l’aime. Je ‘aime plus que j’aime ma propre vie, mais j’ai peur de le faire souffrir. J’inspirai un grand coup, fermant les yeux. Doucement, je levai ma main tremblante vers la sonnette et appuya dessus. Je sentis une larme coulée sous ma joue, puis une deuxième. Une boule se forma dans ma gorge. J’avais peur de ce qui allait se passer lorsqu’il ouvrira cette porte.
Imogen devait rentrer de tourner aujourd'hui, et Andreas avait hâte et en même temps il redoutait affreusement ce moment. Comment allait-elle être ? Voilà trois bonnes semaines qu'ils ne s'étaient pas vus, et ce soir elle rentrerait enfin chez eux, dans leur chez eux. Elle devait être encore sous le choc et n'étant pas habitué à ce genre de situation il savait qu'il devrait faire attention et à ses gestes. Il ne voulait pas l'effrayer, il voulait qu'elle se sente en sécurité avec lui, puisqu'au final elle le serait. Il ne laisserait plus personne la toucher, et l'accompagnerait ou irait la chercher lorsqu'elle sortirait tard le soir du boulot. Il voulait que sa sécurité, et il espérait que ses sentiments étaient toujours les mêmes. Cette brusque séparation de trois semaines avait fait comprendre au suédois qu'il l'aimait réellement, qu'il était follement amoureux d'elle. Loin des yeux près du cœur comme on dit. Il devait être 20h lorsque la sonnette retentit. Andreas laissa toutes ses activités en plan et partit rapidement jusqu'à la porte d'entrée, qu'il ouvrit. Elle était là, ce n'était pas une illusion. Un soupir de soulagement se fit entendre de la part du jeune homme, et un air relativement heureux et soulagé sur son visage. Elle avait tout juste pleuré. Il ne savait pas s'il pouvait la prendre dans ses bras. « Imogen... Viens-là, mon cœur. » Il la fit entrer, et referma la porte à clef derrière elle. Il approcha doucement sa main de son visage, pour lui essuyer les larmes puis lui caresser la joue.
Doucement la porte de l’appartement s’ouvrit et Andreas se tenait devant moi. Il était là devant moi. Il n’y avait plus d’échappatoire maintenant. Tremblante, j’entrai dans l’appartement, notre appartement. Je n’étais plus sûr si c’était encore le notre. Andreas referma la porte derrière moi. La boule dans ma gorge m’empêcha de parler. J’avalai ma salive et referma les yeux. Imogen, tu en sécurité. Andreas ne te fera jamais du mal. Mais pourquoi est-ce que j’étais persuadée du contraire ? Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas accepter la sécurité que m’apportait Andreas ? Est-ce que j’avais été tellement affectée par mon…par ce qu’il m’était arrivé que je n’arrivai plus à faire confiance à personne ? Andreas leva sa main, et l’approcha de mon visage. Instinctivement, je reculai mais me retrouvai bloque par la porte. Et c’est là que les images revinrent. Je ne voulais pas qu’elles viennent. Je me laissai tomber par terre, tenant ma tête entre mes mains et criai. Non, pourquoi ? Pourquoi ne pouvaient-elles pas me laisser tranquille ? Je n’avais pas mérité cela. Je sentais les liens autour de mes poignets, ma tête cogner contre la tête du lit, l’homme tirer sur ma jambe. Tout était là. Je voulais que ça s’arrête. Pitié, ce n’était pas juste.
Réflex. Instinct. Imogen se recula rapidement contre la porte pour échapper aux doigts. Très bien, au moins c'était clair et net, il ne pourrait plus la toucher. Elle se mit à trembler et crier en glissant sur le sol. Non, non, Andreas n'était pas habitué à ce genre de comportement, et il s'alarma. « IMOGEN ! » Il s'accroupit devant elle et voulut lui prendre le bras, mais se retint juste au dernier instant. Il ne fallait PAS la toucher. Génial, aller réconforter une personne sans la toucher, c'était plus simple avec des gestes que des mots. « Calme-toi. Je ne te toucherais pas, très bien. Je ne veux pas que tu penses que je vais te faire du mal. Oublie ce soir-là, oublie le. Jamais je ne te ferais du mal, tu peux avoir confiance en moi Imo. Je t'aime, et tu le sais très bien. Jamais, tu m'entends, jamais je ne te blesserais comme ce ... Fils de pute l'a fait. Tu es en sécurité auprès de moi, et je ne laisserais plus personne te faire du mal, je te promets. Je te le promets. » Et il se tut, restant accroupi devant sa copine effondrée.
{HJ: putain j'ai eu les larmes aux yeux, en lisant ton post o.o
Ma respiration s’accélérait. J’avais peur. Le hall d’entrée se mit à tourner autour de moi, et je fus projeter à ce soir-là. J’émis un nouveau cri, voulant à tout pris que cela s’arrête. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je n’avais rien fais pour mérité cela. Andreas ouvrit la bouche pour parler mais je ne compris pas ce qu’il dit. Seul l’écho de mes cris retentissait dans mes oreilles. Je me mis à pleurer, suppliant que ça s’arrête. Je ne voulais pas que ça continuasse. Je voulais que tout redevienne comme avant, que ce soir-là ne soit jamais arrivé. Mais cela n’était pas possible. Les images continuèrent devant de plus en violentes. Je savais ce qu’y allait se passer dans quelques secondes. Non, non, je ne voulais pas. Je serrai mes genoux pour former une barrière. Il allait venir, me forcer, et moi faible comme j’étais, je ne pouvais pas lui résister. Pourquoi ? Je me demandai. Pourquoi ? Je criai, suppliant Andreas de les faire disparaître. « S’il te plait fait, quelque chose. Je ne veux pas les revoir. » Je continuai à pleurer. Les images continuèrent à tournoyer dans ma tête. Il était au-dessus de moi à présent et instinctivement je formai une petite boule avec mon corps. « Andreas s’il te plait. Je n’en peux plus. Je n’en peux plus. »
Elle poussa un nouveau cri, puis un autre. Les voisins allaient finir par appeler la police si ça continuait ! Ils penseraient vraiment que leur voisin blond maltraite sa petite amie. Génial, vraiment génial. Andreas ne savait pas quoi faire, elle avait l'air de revivre cette foutue soirée, et c'est tout ce qu'il ne voulait pas, il souhaitait qu'elle tourne la page une bonne fois pour toute. « Qu'est-ce que je peux faire ? Je te le demande. Tu risques de me prendre pour ce connard. » Comment lui faire oublier ses images ? Comment l'aider ? Il n'y avait pas 36 solutions, et Erwin ne voyait que des faits et des gestes. Bon, elle risquerait d'hurler encore plus, mais faut savoir ce qu'elle veut. Il attrapa une main de la jeune femme et la força à enlacer ses doigts aux siens. Puis, le blond prit son autre main, pour l'amener à son propre visage, pour lui faire sentir qu'il n'y avait que lui face à elle. « Regarde-moi. Ce n'est que moi, Andreas. Nous sommes que tous les deux. »
Je m’arrêtai de crier d’un coup lorsqu’Andreas me prit la main et força mes doigts à enlacer les seins. C’était nouveau pour moi. Personne n’avait fait cela depuis l’autre soir. Même Ole ne faisait cela. Il me prenait simplement dans ses bras, et me berçait. Je levai ma tête pour le regarder. Ma vision était brouillée due aux larmes qui avaient coulées. Sa deuxième main vient prendre la mienne et l’approcha de son visage. Mon premier instinct fut de montrer une certaine résistance. Calme-toi Imogen. Ce n’est qu’Andreas. Tu es avec lui, dans votre appartement. Il ne me fera aucun mal. Je tremblai toujours. Ma respiration se calmait doucement, mais elle était allante. J’allai hyperventiler. Cela était sûr. Doucement, j’approchai ma main du visage d’Andreas et effleurai sa joue. C’est lui. Ce n’est pas une illusion. Il ne te fera aucun mal, regarde. Il est là pour toi. Il te protègera. Les larmes continuèrent à couler. « J’ai peur. » Même là, avec Andreas, assis sur le plancher, j’avais peur. Peur que ça arrive à nouveau, peur qu’il me retrouve, peur des images, peur de ne plus jamais pouvoir être comme avant, peur de mon avenir avec l’homme que j’aimai plus que tout.
Elle se calma brusquement, hallelujah. Imogen leva ses yeux humides vers le jeune home. Même effrayée, et en larmes elle était toujours belle. Il sentit cependant sa résistance lorsqu’il fit approcher ses fins doigts jusqu’à son visage, mais elle céda. Tant mieux. Elle essayait de se calmer et c’est ce qu’il fallait faire. Andreas lui lança des sourires confiants et rassurants, puis elle lui dit qu’elle avait peur. Le suédois lâcha ses deux mains et vint s’installer à côté d’elle, dos à la porte. Il passa un bras autour de ses épaules, et récupéra une de ses mains, qu’il caressa doucement. « Il ne t’arrivera rien, je suis là. »
La seconde où Andreas lâcha mes mains, je recommençai à paniquer. Il est toujours là, ne t’inquiète pas. Andreas passa un bras autour de mes épaules et prit une de mes mains. Je tremblai toujours. J’avais froid. Il faisait extrêmement froid dans la pièce. Je posai doucement ma tête sur son épaule et m’accrochai à son t-shirt. J’étais tétanisée. J’avais peur. Toujours et encore la peur. Elle m’envahissait, et m’en cerclait. Je voulais oublier, tout oublier. Ma respiration était tremblante. J’avais du mal à garder mon calme. J’avalai ma salive. Respire, Imo, respire. Tout va bien. Tu es en sécurité. Tu comprends, en sécurité. J’avais du mal à comprendre qu’est-ce que c’était être en sécurité. Andreas ne pouvait pas constamment faire attention à moi. Je ne voulais pas qu’il se préoccupe de moi 24/7. Je savais que j’allai le faire souffrir en revenant. Je le faisais toujours souffrir. Je ne dis rien. Un silence s’installa entre nous. Je pleurai, hyperventilai, et était paralysée sur le plancher dos contre la porte. « Je…je…suis…désolée… »
Andreas trouvait la peau d’Imogen froide et il remarqua qu’elle devait avoir perdu quelques kilos. Encore. Elle était déjà très très fine, il fallait qu’elle se stoppe là, de peur de finir anorexique. Elle tremblait contre lui. Il frotta sa main contre sa peau pour tenter de la réchauffer. Un blanc s’installa entre eux, qu’Imogen termina par rompre par ce qu’elle disait le plus souvent ‘je suis désolée’. Andreas ne répondit rien, il n’en voyait pas la peine, il lui avait déjà dit un paquet de fois qu’il ne fallait pas. Toutefois, il se contenta de se lever puis il passa un bras sous les jambes et derrière le dos d’Imogen pour la soulever dans ses bras forts. Il la porta comme une princesse jusque dans le canapé. Il la posa délicatement sur le moelleux, et sortit une couverture. Il vint s’installer près de sa copine, après l’avoir recouvert de la couverture. Il l’entoura ensuite de ses bras, et lui frottait le corps par-dessus la couverture pour la réchauffer. « Tu veux manger quelque chose ? »
Andreas ne répondit pas. Il se leva, et me souleva passant un bras sous mes genoux et un derrière mon dos. Je ne dis rien. Je m’accrochai à son t-shirt tremblante. Il faisait froid, plus que froid. Il me déposa doucement sur le canapé et me recouvrit d’une couverture. J’avais toujours froid. Rien n’allait pouvoir changer cela. J’étais plus que congelée. Andreas s’assit derrière moi, m’en laçant avec ses bras. Il essaya de me réchauffer en frottant ses mains par-dessus la couverture, mais cela était en vain. Je tremblai toujours. Pourquoi il faisait si froid ? Je montai la couverture jusque mon menton espérant que cela allait me réchauffer. Je me tournai sur le côté et positionna ma tête sur l’épaule d’Andreas. J’étais fatiguée, fatiguée de voir ses images, fatiguée de devoir lutter contre une peur envahissante. Je voulais tout abandonner, et laisser la peur m’envahir. Elle finirait bien par partir un jour. Un jour…Je fermai les yeux. Andreas me tenait toujours. Il me demanda si je voulais manger quelque chose. Manger…je n’avais pas faim. Mais je savais très bien pourquoi il me demandait cela. J’avais encore maigri. J’étais plus que fragile maintenant. Un simple coup, et on pouvait me casser. Coup…je montai mes jambes au niveau de mon ventre. J’avais mal au ventre. Je sentais ses coups sur mon ventre, sur mon visage. Les larmes revinrent. Non, je ne voulais pas. J’avais mal par tout pas physiquement mais tout était dans ma tête. Chaque instant de cette nuit-là était gravé dans mon esprit. Je ne dis rien. Je voulais juste oublier.
Imogen ne prit pas la peine de répondre, et tremblait toujours entre ses bras. Il ne faisait pas si froid que ça dans la pièce, si ? En tout cas, Andreas n'avait pas tellement froid. Il amena ses doigts pour caresser sa chevelure brune, et il sentit des gouttes sur son avant bras par la suite. Elle pleurait à nouveau. Elle remonta ses jambes contre elle. « Hey, du calme, je suis là, il ne t'arrivera rien. » Il la serra plus fort contre lui et déposa un baiser sur sa tête. Il ferma un instant les yeux, respirant son odeur qui lui avait tant manqué. Le silence était à nouveau présent entre eux deux, et le blond vient le rompre pour lui murmurer doucement « Je t'aime. » Puis il se décala, la laissant seule sur le canapé. Il partit dans la chambre pour tirer toute la couette. Il retourna près d'Imogen et déposa la couette sur la jeune femme. Si elle avait encore froid après deux couches, perso il ne saurait plus quoi faire. Il glissa ses mains dans ses poches et la regarda debout avec un petit sourire. « J'ai un cadeau pour toi. »
Je tremblai toujours dans les bras d’Andreas. J’avais froid, plus que froid. Andreas resserra son emprise sur moi. J’inspirai doucement son odeur. Cette odeur qui m’avait tellement manquée. Un nouveau silence s’installa. Je ne savais pas quoi dire. Je voulais juste profiter de cet instant présent avec Andreas. Il rompit le silence par un « je t’aime ». Je ne pouvais pas lui dire que moi aussi je l’aimai. Je n’y arrivai pas. J’étais incapable de prononcer ces mots à cet instant. Soudain, il se leva. Je le suivi du regard. Il revint quelques instants plus tard avec la couverture de notre lit, et me recouvrit avec. Mais cela ne changeait rien. J’avais toujours froid et je tremblai de plus en plus. Pourquoi il faisait aussi froid ? Ce n’était pas normal. Même dans l’Utah, il faisait plus chaud. Je restai coucher en petite boule sur le canapé, tremblante. Andreas me dit qu’il avait un cadeau pour moi. Je levai mon regard vers lui, questionnant. Je ne m’attendais pas à cela. Je murmurai un petit « Ok » quasiment inaudible. Je ne savais pas à quoi m’attendre.
Le blond la toisa du regard. Pourquoi tremblait-elle encore ? Avec une couverture, une couette et de la chaleur humaine ça devrait aller, non ? Bon, il reviendrait la réchauffer quand il lui aurait montrer son cadeau, qui a la base n’était pas prévu. Elle lui répondit par un Ok, et Andreas repartit direction la chambre pour aller chercher le cadeau. Le cadeau qui n’était qu’autre une petite boule de poil, un petit berger polonais que la voisine lui avait donné il y avait moins d’une semaine. Il était couché sur un coussin par terre, et il attrapa doucement le petit mâle. Celui-ci se mit directement à lécher le visage de suédois qui sourit avant de lui demander d’arrêter. Il repartit par la suite dans le salon, où se trouvait sa copine « Voilà, Imogen, je te présente cette petite chose toute mignonne. » Il lui montra le chiot avant de s’assoir à côté d’elle et de poser la petite bête au niveau des genoux de la brune. « Il va falloir trouver un nom. »
Andreas repartit en direction de la chambre. J’avais toujours froid, et je continuai à trembler. Putain pourquoi il faisait si froid ? Ce n’était pas possible qu’il fasse cette température en été, en Californie. Andreas revient quelques instants plus tard…avec un chiot dans les bras. Un chien, il m’avait acheté un chien. Il s’assit à nouveau à côté de moi et déposa la petite boule blanche dans l’encre que formait mes genoux et mon ventre. Il était mignon ce petit chien. Je ne prie pas la peine de sortir mes bras de sous la couette. J’avais toujours froid, bien que je porte un long jeans, un t-shirt et un pull en cashmere. Le chiot s’avança doucement vers mon visage. Mon premier instinct fut de reculer un peu. Imogen, ce n’est qu’un chien. Le chien recula aussi un peu. Il n’avait pas dû comprendre ma réaction. Doucement, je sortis une main d’en-dessous la couette et vient caresser la petite boule de poil. Son pelage était très doux. Je me tournai vers Andreas. « J’aime bien Rocket. » Je parlai toujours d’une voix presque inaudible mais avec le froid, je n’arrivai vraiment pas à parler très fort.
Imogen eut un mouvement de recul vers le chien. Oui, ce n'était qu'un chien et il n'allait pas lui faire du mal, il était jeune, et serait dressé pour être gentil et inoffensif. Elle termina finalement par toucher la petit bête, ce qui décrocha un sourire sur le visage de notre blond préféré. Rocket ? Voilà le prénom qu'elle proposait. C'était pas mal. Cela lui faisait penser à Davy Crockett aussi. ->[] « J'aime bien aussi Rocket. » Andreas regarda le petit chien, et lui caressa la tête. « Bienvenue mon petit Rocket chez nous, tu verras on va bien s'occuper de toi. C'est la vieille femme de l'étage du dessus qui me l'a donné, sa chienne avait eu une portée et elle ne savait pas quoi faire des petits après le sevrage. » Il sourit à sa petite copine et la rapprocha de lui, avec son bras.
Je souris lorsqu’Andreas me dit qu’il aimait bien le nom que j’avais choisi. Je ne sais pas ce qui m’avait pris de choisir ce prénom. Je trouvais juste que c’était un beau prénom pour un chiot. J’avais toujours froid et tremblait légèrement sous les deux couettes. Après avoir caressé la petite boule de poile, je remis mon bras sous la couette espérant me réchauffer un minimum. Cela avait été gentil de la part de la vieille femme. Je voulais dire autant donner un chiot à quelqu’un qui peut s’en occuper que de les laisser à la SPA et ne jamais savoir s’ils auront une maison. Doucement, Andreas passa son bras derrière mon dos et me tira vers lui. Je le laissai faire. Je déposai ma tête sur son épaule et fermai les yeux. Je voulais l’embrasser, lui dire que je l’aimai à en mourir mais je ne pouvais pas, je n’y arriverai pas. « Andreas… » Dis-je d’une petite voix tremblante. « ne me laisse pas s’il te plait…j’ai peur. »
Imogen était encore faible, et tremblait malheureusement toujours. Le petit chien, qui était couché contre Imogen, se redressa d’un coup et poussa un petit couinement de joie en agitant sa petite queue. Il voulait atteindre le visage de ses nouveaux maîtres pour leur lécher le visage, mais il n’arriva pas, alors il retomba sur ses fesses, contre la brune. Andreas eut un léger rire. Puis, il regarda Imogen, qui le suppliait de ne pas la laisser. « Non, non, mon amour, je suis là, et je ne veux pas que tu penses une seule fois, que je te laisserais. Jamais, je ne te laisserais. Ok ? » Il l’embrassa sur le front, et la laissa aller contre lui. Il garda un petit silence avant de demander « Que veux-tu fais ce soir ? Tu veux directement aller te coucher ? Ou, je ne sais pas, tu veux qu’on regarde un film ? »
Il n’allait pas partir, jamais. Soudain, je me sentais soulagée. Je savais qu’avec Andreas j’allais finir par oublier. Il me fera oublier. Je commençai doucement à me réchauffer bien que je tremblai encore légèrement. Je passai un bras autour d’Andreas afin de le sentir proche de moi, pour que je sache qu’il soit la. Je me sentais quand même en sécurité ici plus que je ne voulais me l’admettre. Il me demanda ensuite ce que je voulais faire. Si je voulais aller me coucher ou regarder un film. « Un film, c’est bon. » En vérité, je n’avais pas vraiment envi de dormir ni de fermer mes yeux. J’avais peur de faire des cauchemars. Andreas se leva, mit un DVD et revient s’assoir à cote de moi. Je n’avais aucune idée ce qu’il avait mit, mais je me doutais bien que c’était un film drôle. Rocket était toujours assis dans le creux de mes genoux. Il forma alors une petite boule et s’en dormit. Andreas avait vraiment bien fait de l’avoir garder. Le film commença. Un Disney, La Petite Sirène. Un de mes films préférés, Andreas avait bien choisi. Je me levai ma tête vers Andreas. « Merci. » Sur ce, je posai mon regard sur la télévision et nous regardions le film en silence. J’étais heureuse d’être de retour a la maison.