Maël & Mary Jude

Hier soir je m’étais endormis devant la télévision alors que je regardais un DVD… En réalité, j’espérais que Maël me réveille dès qu’il rentrerait mais il ne l’avait pas fait. Ce matin en me réveillant, je remarquais l’entrée légèrement en bordel… Les chaussures étaient toutes éparpillées et encore, j’avais trouvé une ou deux veste sur le sol. Je me levais du canapé, les yeux légèrement collés pour ramasser tout ça et montait les escaliers… Je passais rapidement à la chambre des jumeaux pour inspecter un peu ; ils dormaient sagement, alors je refermais la porte pour les laisser tranquille. Je continuais mon chemin vers la chambre… Putain. Le bordel qu’il y avait. J’avais l’impression que Maël était rentrée saoul et avait tout foutu parterre. L’odeur était infeste et il faisait horriblement chaud. Il n’avait même pas prit le temps de replacer les draps avant d’aller au boulot.

J’ai été obligé de m’en charger, ainsi que le ménage du reste de la chambre. En passant la balayeuse, je trouvais juste au pied du lit une petite culotte qui ne m’appartenait même pas. Quelque chose de beaucoup trop féminins pour appartenir à Maël… Putain. Là, j’étais sous le choc. Je la relâchais immédiatement en faisant un pas vers l’arrière, des frissons avait traversé tout mon corps et mon corps allait me lâcher. Maël avait osé me faire ça ? Je devais reprendre mon souffle.

Je quittais la chambre et retournais dans le salon pour m’asseoir sur le canapé. J’avais les jambes molles, je n’avais même plus la force de lever mes bras… Soudainement, je me suis mise à pleurer… Je ne trouvais même pas d’autres solutions pour me sentir mieux… J’attendais qu’il arrive. Je ne saurais pas quoi lui dire : mais ça viendras tout seule, j’en suis certaine.

Maël & Mary Jude

Je la sentais venir, cette vague de conneries qui m’inondaient depuis que MJ m'avait appris qu'elle avait revu Robbyn et qu'ils s'étaient encore une fois embrassés...Il n'y avait pas tellement de mots, pour décrire ce que j'avais bien pu ressentir. Il n'y a pas de mot, pour décrire un mélange de rage, de déception et de tristesse. En fait, c'était surtout une accumulation d'un tout...depuis le début de notre relation, j'avais toujours tout fait pour ne pas faire de vague, ne pas la blesser alors qu'elle avait l'air de prendre un malin plaisir à toujours faire un pas de travers. Les mensonges, la trahison...et Robbyn, c'était peut-être le pire ça, Robbyn.. Bien sur, que ça me rendait fou de jalousie qu'elle puisse l'aimer, bien sur ça me faisait du mal..mais encore une fois...j'avais laissé couler, en espérant qu'elle tiendrait sa promesse de ne plus le voir.

Mais elle avait préférée me faire du mal.
Ça n'était pas par vengeance, non...j'avais surtout besoin de m'éloigner d'elle, de m'éloigner de tout ça. Au fond, oui, j'avais envie qu'elle sache ce que je faisais quand je découchais de la maison parce que j'étais avec Jordane, une jeune femme que j'avais rencontrée au Bronze samedi soir, j'espérais que ça lui fasse du mal, autant de mal que toutes ses conneries avaient pu m'en faire pendant un an et demi. Et c'est vrai que ça me changer les idées...d'être avec quelqu'un d'autre. Non pas que je n'aimais plus MJ, non, ça n'était pas du tout ça... c'était encore une fois, inexplicable. Surtout quand je voyais qu'elle ne se battait même pas pour notre couple. Et si nous n'étions fait que pour avoir été un de ses couples qui divorcent au bout de quelques mois de mariage ?

Hier soir j'avais pas mal bu avec Jordane et comme un con, au lieu d'aller chez elle, nous avions convenu d'aller chez moi. Mauvais plan...MJ était endormie sur le canapé et mes enfants n'étaient pas très loin de là où nous allions baiser, mais quand on est saoul, on ne pense pas franchement à tout ça..je lui avais demandée de partir vite le lendemain très tôt et j'étais parti donner un cours particulier, me disant que je rangerais le bordel dans la chambre en rentrant.

Il devait être dix heures et demi lorsque j'arrivais à la maison. C'était calme, les jumeaux dormaient peut-être encore. Mon dieu, même dans l'entrée c'était un bordel monstre...Je me déchaussais et je vis MJ assise sur le canapé, elle avait les yeux tout rouges. Elle devait avoir pleurée...depuis tout ça, elle pleurait souvent..

- Ah..t'es réveillée..., dis-je en déposant ma veste au porte-manteau.

Maël & Mary Jude

Mary Jude, réfléchis, réfléchis. À quoi penser, sérieusement ? J’avais l’esprit vide et je ne pensais qu’à la fin… Je ne voyais pas de solution de secours. Il m’avait trompé et puis voilà, c’est tout. Je me demandais si je pouvais avoir halluciné… Mais je suis bien prête à parier que non. Peut-être avait-t-il l’intention de m’offrir une culotte ? Haha franchement non. En ce moment notre couple n’est pas à son top et puis franchement, qui rangerait une culotte sur le sol ? Ça n’expliquerait toujours pas l’ambiance qu’il avait laissée en quittant ce matin… Ça ne pouvait qu’être ça.

Mais bordel, à quoi avait-il pensé ? Me tromper, ok, c’est déjà très blessant mais… me tromper avec une femme dans mon lit ?! PENDANT QUE J’ÉTAIS À LA MAISON EN PLUS ? Je me sentais totalement idiote de n’avoir même pas entendu la porte d’entrée durant la nuit et… si elle avait jouit, je n’avais même pas rien entendu quoi. Tout ça me hantais, j’avais hâte qu’il rentre, pour mettre fin à toutes ces questions.

Ah... t'es réveillée...

Je levais les yeux ; il était là. Voulait-il vraiment savoir si j’étais réveillée ? Est-ce qu’il en avait vraiment quelque chose à chier ?! J’étais sceptique, à savoir si maintenant c’est lui ou moi le plus handicapé du couple… Un baiser ne vaut pas l’acte qu’il a fait hier soir avec cette parfaite inconnue… Elle n’a donc pas vue cette connasse, qu’il portait une alliance ?! Je n’avais pas la force de me lever, j’étais restée assise…

Ouais... mais j'crois que j'suis encore fatiguée...

Maël & Mary Jude

- Ouais... mais j'crois que j'suis encore fatiguée...

Je soupirais en rangeant un peu le bordel qu'il y avait à l'entrée, je comprenais maintenant pourquoi j'avais autant eu mal à la tête en me réveillant...je devais vraiment être bien bourré pour faire autant de dégâts. Je jetais parfois des regards vers MJ, elle n'avait vraiment pas l'air d'aller bien. J'eus tout un coup un petit pincement au coeur, en pensant que c'était la deuxième fois que je couchais avec une autre femme qu'elle en quelques jours. C'était nul de ma part, de faire ça. Quand je lui avait dit qu'il pourrait voir d'autres personnes, j'avais bien vu dans son regard, que ça lui faisait peur, et que ça lui faisait mal...mais j'avais envie d'être égoïste, pour une fois. De toute façon, j'avais l'impression de me faire toujours avoir au final : trop bon, trop con, non ? Parce que c'était exactement ça, avec moi...

Une fois le hall à peu près ranger, j'allais m'asseoir à côté d'elle dans le canapé en passant mes deux mains sur mon visage puis je me souvenais tout à coup que la chambre était dans un bordel pas possible elle aussi.

- Je..vais te laisser te reposer alors

Je me relevais d'un bond en prenant ma guitare et je montais rapidement, mais sans faire trop de bruit en haut. Je fus étonné de voir que la chambre était...carrément propre comparer à comment je l'avais laissé ce matin. Je m'asseyais au bord du lit, merde...elle était au courant.

Maël & Mary Jude

Lorsqu’il entrait dans la maison, je scrutais son attitude. Il rangeait subtilement l’entrée en espérant que je ne vois pas. Mais je savais tout… du moins, j’en avais appris une bonne part. Je ne voulais pas de détail ni d’excuses… Je voulais juste… oublier.

Il s’assit à côté de moi sur le canapé et je continuais de fixer le vide… J’avais des envies de meurtres, ou de suicide, c’est à voir. Je voulais m’éloigner à l’autre bout du canapé pour ne pas avoir à le coucher, ne serait-ce qu’un petit bout de son tee-shirt. Je ne voulais rien savoir de lui, vraiment rien.

Je... vais te laisser te reposer alors

Je ne tournais pas la tête, je le suivais des yeux se lever du canapé. Il prit sa guitare et montait des escaliers… Je soupirais… Je savais qu’il allait dans la chambre, il ne pouvait pas aller ailleurs. Il devait se dépêcher à ranger la chambre avant que je la vois… il devait se dire « Tiiiiiens, comme ma femme est conne, elle s’apercevra de rien ! ». Je me levais avec difficulté et grimpait les escaliers pour le rejoindre. Je m’arrêtais au cadre de porte, en fixant mes genoux…

Tu t'es bien amusé hier soir...?

Jouer la comédie... qu'est-ce que je suis douée !

Maël & Mary Jude

J'entendais les bruits de pas dans les escaliers. Je sentais mon coeur battre à toute vitesse. Elle savait tout, et je ne savais pas si je devais continuer à lui mentir encore plus longtemps. Je savais déjà ce qu'elle allait faire...elle allait certainement pleurer. Bordel je détestais la voir pleurer..je lui avais fait déjà du mal en partant à New-York et j'allais recommencer aujourd'hui. Sauf que ce que j'avais fait, était pire que de coucher avec elle et partir le lendemain matin à New-York...quoi que...En fait, je n'étais pas le genre de mec à faire des conneries, mais quand j'en faisais, elles étaient de taille on dirait...

La belle brune apparut dans l'encadrement de la porte, fixant ses genoux. Elle allait m'en parler, je le sentais...il ne fallait pas que je nie mais en même temps...je savais que ce que j'avais fait, j'allais le regretter et ça allait sûrement mettre un terme définitif à notre histoire. Avant de faire ça, je savais qu'elle ne supporterait pas que je couche avec une autre, même si je l'avais prévenue...et je l'avais fait quand même...

Tu t'es bien amusé hier soir...?

Je soupirais en haussant les épaules. En fait, je ne me rappelais presque de rien. La dernière chose que je me rappelais, c'était d'être au Bronze avec Jordane, d'avoir bu et aussi..d'avoir fumé un joint. Bordel, je n'avais même pas pris mes médocs pour mon coeur hier soir...je faisais décidément vraiment n'importe quoi.

- En fait..les évènements d'hier soir sont...carrément flous si tu vois c'que j'veux dire...

Maël & Mary Jude

Il soupirait et haussait les épaules. Je levais légèrement les yeux pour le regarder agir… Assis sur le lit, il se faisait tout petit… Mes doutes étaient confirmés. Maël avait effectivement fait une belle bêtise, vu comment il agissait. Je restais dans le cadre et levais la tête, j’avais un petit sourire nerveux sur les lèvres. Je tremblais déjà…

En fait... les évènements d'hier soir sont... carrément flous si tu vois c'que j'veux dire...

J’hochais la tête et fit la moue. Pauuuuuuuvre de lui. Il devait bien se douter que je savais… vu comment la chambre était clean comparé à comment il l’avait laissée. À moins qu’il ne s’en rappelle plus ?

Dommage...

Je m’approchais de lui, du moins, je fis uniquement un pas ou deux… Je m’arrêtais ensuite et soupirais… Je ne voulais pas attendre plus longtemps qu’il m’avoue ses torts.

Parce que je tenais à ce que tu m'expliques ce que cette culotte faisais dans mon lit ?

Maël & Mary Jude

MJ s'approcha de moi. Elle avait l'air plus en colère que triste, pour le moment. De toute façon, c'était ce qu'elle attendait, n'est-ce pas ? Elle avait déjà changée son nom de famille sur facebook et elle s'était empressée de changer notre statut alors elle n'attendait que ça, non ? J'aurais juste voulu qu'elle me montre qu'elle tenait à notre relation, qu'elle me supplie de lui pardonner, qu'elle se défonce pour que je ne la quitte pas, qu'elle se batte pour nous, pour notre famille. Mais elle ne l'avait pas fait...Et ça me prouvait, que ça n'était pas si important pour elle, en fin de compte.

Dommage...Parce que je tenais à ce que tu m'expliques ce que cette culotte faisais dans mon lit ?

Je soupirais et je fronçais les sourcils. Aller...un peu de nerfs Maël...c'est fini ton air de petit garçon qui a fait une bêtise, bordel soit un mec. Je pris une grande inspiration et je relevais le regard vers elle pour voir sa réaction quand je lui dirais, je savais que je n'allais pas l'aimer, mais dans un sens, au fond...j'avais envie qu'elle se prenne une belle baffe comme je m'en étais pris par elle aussi.

- J'étais avec une femme, cette nuit.

Maël & Mary Jude

J’attendais impatiemment sa réponse : allait-il me dire la vérité, ou me mentir comme un poulet ? J’étais impatiente, les secondes me semblait être des heures… J’étais rouge de colère, de honte et de haine, mais surtout de tristesse. Comment avait-il pu me faire ça ?! Comment peut-il me servir un plat encore plus froid que je lui avais servis ? J’avais fait une bêtise, mais rien n’était comparable à celle-là. Il se croyait plus intelligent que moi depuis le début et c’est vrai qu’il l’avait été, jusqu’à hier soir, quoi. Comment as-t-il cru que baiser avec une autre, arrangerait les choses ?

J'étais avec une femme, cette nuit.

Ça y est, c’était fini. Il me l’avait dit et maintenant je ne pouvais pleurer. Mais je ne l’avais pas fait et je n’y comptais pas. S’il croyait gagner en me faisant subir tout ça, il avait tort. La vengeance n’est pas une solution. Je soupirais, en ne sachant pas trop quoi ajouter… Il m’avait dit la vérité, à quoi ça sert de me torturer ? Je m’approchais et levais la main pour lui foutre une belle gifle en plein sur la joue… Je me penchais pour mettre mon visage à sa hauteur.

C'était la dernière fois... que je te touchais.

Je lui souris… Un sourire malhonnête et je me redressais pour me diriger vers mes commodes. Je commençais à faire ma valise afin de partir… Je ne pouvais plus rester ici… Vraiment plus. Une fois fait, je descendis les escaliers et déposer celles-ci à l’entrée. Je pris mon portable pour composer le numéro d’un taxi… Je retournais ensuite à l’étage pour prendre mes deux enfants ; je les réveillais et les habillais, puis préparait une deuxième valise de leurs vêtements ; je repasserai plus tard, au pire. Une fois fait, ils descendirent en bas avec mon aide et je regardais Maël descendre les escaliers.

Je les amène avec moi... De toute façon, t'aura bien besoin de la maison pour ramener toutes tes partenaires de cul. Je n’ai pas envie qu'ils subissent ce qu'ils ont pu subir hier... Franchement, félicitations. T'es en train de vivre le premier divorce de ta vie.

J’ouvris la porte et fis sortir les jumeaux et pris les valises pour partir en claquant la porte.