« Juuuuuleeeees, arrête de bouger! » Elizabeth avait fait couler à peine deux pouces d'eau dans le bain pour nettoyer Jules le hérisson. C'était pas croyable comme il bougeait, pas moyen de faire quelque chose et malgré son tempérament calme, Elizabeth n'en pouvait plus. En plus, elle n'avait plus de temps à perdre, elle devait partir pour le travail dans quinze minutes. « STOP, STOOOP! Bouge plus, là. Jules... Je le répéterai pas deux fois... » Elle le regardait d'un regard menaçant, comme si ça pouvait changer quelque chose. Non, là, elle n'avait vraiment plus le temps. Elle prit le petit animal, déçue de ne pas y être parvenue, puis le remis en cage. « T'es con. » Et voilà, elle le boudait. Elle vida l'eau du bain puis se dirigea rapidement vers sa chambre pour choisir ce qu'elle mettrait aujourd'hui. Elle prit un vieux tee-shirt Pink floyd puis le rangea aussitôt. « Et si tu rencontres l'homme de ta vie aujourd'hui, hein? Tu peux pas te permettre de mettre ce tee-shirt là. » Bah oui, même la petite princesse associable qui se parle à elle-même pensait au prince charmant, même si se faire briser le coeur une fois, c'était assez pour elle. Helly cessa de bouger l'espace de quelques secondes en haussant un sourcil. « Mais bordel, s'il est l'homme de ma vie, c'est pas un tee-shirt qui va changer ça. » Elle ressortit aussitôt la vieille guenille pour l'enfiler, ça et une jupe 'courte-mais-pas-sal*pe' à la Elizabeth Jones. Elle se regarda dans le miroir en faisant un signe d'approbation de la tête. Elle se pencha par en avant pour s'attacher rapidement les cheveux un peu n'importe comment, puis elle enfila une veste avant de quitter l'appartement. Habituellement, elle aurait dit aurevoir à Jules, mais là.. Il n'avait qu'à être gentil, bordel. L'avantage d'Helly, c'est qu'elle parvenait toujours à être ultra charmante peu importe comment elle se fringuait, ou se peignait. Un peu -beaucoup- moins timide et elle aurait pu faire une mannequin. Mais bon, c'était pas sa branche, elle, elle préférait les.. Bibliothèques. Après avoir prit sa voiture pour se rendre à son lieu de travail, elle se stationna puis se regarda une dernière fois dans le petit miroir de son automobile. « Un jour j'aurai une Westfalia. » Elle sortit de son véhicule puis ouvra les grandes portes de la bibliothèque. « Une Westfalia bleue. » L'aide bibliothécaire la regarda bizarrement. « Qu'est-ce que tu racontes encore, Elizabeth? » La demoiselle sourit timidement avant de lui faire un signe de la main du genre : laisse tomber. Elle posa sa veste en arrière de la caisse, puis parcourut les rayons avec quelques livres à replacer en main. Elle en plaça un, s'éloigna un peu pour regarder, puis le reprit avant de le replacer de manière plus droite. Sale perfectionniste, va. Elle se retourna pour continuer alors qu'elle tomba face à face avec.. Un-mec. Un-beauuuuuu-mec. Elle resta figée l'espace de deux ou trois secondes puis sourit plus que timidement avant de se retourner et de continuer son chemin à l'opposé du-mec. Son coeur battait la chamade, OH PUTAIN MA GUENILLE DE TEE-SHIRT! Pas grave. Il se fout de toi, évidemment. Elle se rendit dans une autre rangée, d'où l'autre bibliothécaire pouvait la voir. Comprenant ce qui se passait, elle la regarda avec une paire de yeux qui voulait tout dire. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais Helly la regarda avant d'élever son doigt du milieu en sa direction. Oh non. Pourquoi, mais oh pourquoi, travaillait-elle au publique?
Je.veux.dormir. Felyx gueule comme un perdu dans le salon et moi je tente de dormir. J'ai envie de me lever et d'aller lui donner un coup d'oreiller derrière la tête en lui criant de toutes mes forces d'arrêter de crier pi de baisser le son de la musique pour encore deux petites heures. Couché sur le ventre, je place mes deux mains juste à côté de ma tête et je me donne une poussée, rendu à la moitié de ma remonté, non, j'ai pas de force, je me laisse retomber mollement sur le lit en grognant. Je tourne la tête vers la place vide dans mon lit. J'aimerais tellement qu'elle soit là pour que je me colle à elle et que je puisse m'endormir en sentant son odeur. Charlie. Je soupire et je me dépêche de penser à autre chose. L'heure ? Huit heures et treize du matin, je vais le massacrer. QU'EST-CE QU'IL PEU BIEN FOUTRE À CETTE HEURE? ON EST MERCREDI! Oui je sais il écoute de la musique et chante, mais là. Rock Band ? Logiquement je ne vois que ça. Je ferme les yeux et je me retourne sur le dos en soupirant. Je tente de me concentrer sur du blanc, une feuille blanche, simplement pour arrêter de penser et arrêter d'entendre la musique. Puis je me mets à penser à Charlie qui chante sous la douche. Je souris. Puis plus les minutes passent plus je sens que je me rendors et puis "pouf". Je me réveil, il n'y a aucuns bruits dans la maison, c'est le silence complet. Je m'étire et je me lève en regardant l'heure. J'ai dépassé mes deux heures je crois. Je souris et m'en va dans la douche. Plusieurs minutes plus tard, je sors, me rends à ma chambre, enfile des vêtements ressort avec mon portable, mes clés et mon porte-feuille. Felyx n'est plus dans l'appartement et je remarque un mot sur la table. Il veux que j'aille chercher un livre de cuisine. Un livre de cuisine ? J'hausse les épaules et je me dis que c'est la première fois que je vais aller à la bibliothèque depuis ces deux dernières années. Je sors de l'appartement et je me dirige vers l'arrêt d'autobus. Oui j'aurais les moyens de me payer une voiture, sauf que lorsque je conduis, je deviens stressé et je déteste ça pour mourir. Je souris au chauffeur et m'assit un peu en retrait. Je regarde attentivement les gens dans la rue, même qu'il y a une petite fille qui me fait un coucou. Et puis là je me demande si c'est normal, même après un an, que Charlie prenne autant de place dans ma tête, que je pense toujours à elle, que lorsque je croise un truc que j'ai vu avec elle, c'est toujours son sourire qui me vient ? Je baisse les yeux vers mon portable. Je ne comprenais toujours pas son geste. Je sors de mes pensées lorsque je vois la bibliothèque. Je remercie le chauffeur en sortant et je rentre à l'intérieur de l'immeuble. C'est plus grand que je le pensais. On est le matin et il y a déjà quelques personnes. Je me gratte la tête en me demandant où peu bien se trouver les livres de cuisine. Je me dis que je vais voir rendu dans les rangées. D'un pas lent et tenant de ne pas faire traîné mes pieds, je commence mes recherches. Première rangée ? Rien. Deuxième ? Non plus. Sixième? Toujours rien. Est-ce que c'est moi ou je cherche vraiment mal. À un moment, je suis tellement concentré en parcourant les étagères, que je ne remarque pas la jeune femme dans la rangée. Puis, je me sens un peu poussé. Je regarde sur le côté et c'est sûrement la bibliothécaire puisqu'elle tient des livres dans ses mains. Elle me sourit timidement et je lui fais le sourire qui veut dire pardon. Je le regarde disparaître dans une autre rangée en continuant de sourire jusqu'à temps que je me rends compte que ... Charlie ? Ce n'est pas possible, est-ce que je suis au point que je l'imagine ou c'est bien elle ? Je l'ai senti me pousser donc ce n'est pas mon imagination. Mon sourire disparaît et je sens mon coeur battre tellement fort. Je m'approche lentement de la jeune femme et je lui tape sur l'épaule. "Charlie ?" Elle se retourne, je regarde immédiatement ses yeux. Ce n'est pas les siens. Elle lui ressemble tellement pourtant, les cheveux, la grandeur, la forme du visage, le regard. "Euh ... je m'excuse, je vous prenais pour quelqu'un d'autre." J'ai le goût de pleurer, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que j'avais envie de l'a voir à nouveau, de me dire que non, elle n'était pas morte, qu'elle avait juste disparue pendant un moment et que je l'avais retrouvé. Je peux pas m'en aller de même. "Est-ce que vous seriez où se trouve les livres de cuisine? C'est que je cherche depuis un moment déjà et ... bon je n'ai toujours pas trouvé. Moi c'est Noah." Crétin, pourquoi t'as dit ton prénom ? Tu vas plus la traumatiser qu'autre chose. Elle va sûrement te prendre pour un demeuré. C'est à mon tour de sourire timidement maintenant.
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