Je n'étais ici que depuis quelques jours, mais je savais très bien que je devrais me débrouiller rapidement, faire preuve d'adaptabilité et de motivation si je voulais m'en sortir correctement. Bien évidemment, c'est bien plus simple à dire qu'à réaliser, et à la base de tout, je ne voulais pas être ici. San Francisco, je me fichais entièrement de cette ville ! Si j'étais là, c'était bien pour une seule et unique raison, et quand bien même je ne savais même pas comment gérer celle-ci, je n'irais pas bien loin. Et c'est ce qui se passait. Ma femme était la raison de ma venue ici : éviter qu'elle ne devienne mon ex femme était devenu mon but dans ma vie. Etrange voire même destabilisant lorsque vous pensiez justement que tout avait été fait dans votre vie, que plus rien de très important n'était à réalisé, car tout avait déjà été acquis. J'avais une femme, une fille, une famille. Egalement une maison et un boulot. J'avais des aspirations dans ma vie qui prouvait bien que j'était devenu un homme rangé, moi qui étant plus jeune n'aurait jamais souhaité cette vie que j'ai. Comprenez-vous ? Ce que j'essaye de dire, c'est que ça m'est tombé dessus, sans que je ne puisse vraiment l'appréhender. J'ai du faire avec, et par la suite, je me suis rendu compte que je n'étais bon qu'à ça. Je remerciais ma femme d'être entré dans ma vie, je remercie cette maison de retraite, je remercie ce collègue qui m'a poussé à ... Je remercie mon audace et je remercie ce coup de foudre qui nous a pris, entraîné, éloigné des autres. J'étais donc devenu mari et père d'une petite princesse qui n'était pas la mienne mais qui l'est devenu inévitablement. Et maintenant, je perdais tout. J'étais comme un de ces raté qui n'avait qu'une seule chose à faire : se tuer. C'est vrai, à quoi beau vivre sans ce qu'on considère de plus précieux ? Assez. Assez de me plaindre. J'étais dans cette chambre d'hôtel , il était 8h du matin et j'avais rien à faire jusqu'à dix heure, heure à laquelle je devrais peindre une petite maisonnette. Grâce au bouche à oreille - et surtout grâce au fait que je suis très bruyant dans un bar - j'avais réussi à trouver cette opportunité, et croyez-moi, je n'allais pas la laisser filer. Je comptais rester ici aussi longtemps que nécessaire, avec comme objectif récupérer ma femme. Car premièrement, elle n'avait pas le droit de me quitter. Et deuxièmement, elle n'avait pas le droit de me quitter. Je buvais mon café, ma cigarette à la main, mes lunettes sur le nez, j'étais devenu fragile des yeux au fil du temps. Un plan de la ville sur la table, je tentais durement de trouver la fameuse rue de ce fameux quartier où se tenait la maison que je devais rénover. Je déteste changer de ville. Je suis un New Yorkais, et je ne change de ville que pour les vacances. Comme quoi, il fut savoir changer son quotidien pour continuer de vivre. Oui, pathétique, dites-le, je sais que vous le pensez. Mais, au lieu de critiquez, mieux vaut tenter de comprendre ce qui relie deux êtres. Là seulement vous analyserez correctement mon comportement actuel. J'avais une bière dans le frigo que je me refusais à ouvrir, c'était en quelques sortes, la raison de ma déchéance...
J'étais sur la route, il y avait énormément de monde en voiture aujourd'hui, mais rien de très intimidant comparé à la Grosse Pomme. J'avais toujours ce foutu plan à la main, et ma cigarette coincée entre les lèvres. Trouvant enfin la maison, je me gara rapidement, retrouvant le type qui m'avait mis sur le coup. « Je pensais que tu viendrais pas » Quel accueil. Quand je dis quelque chose, je le fais, mais ça, peu de personne le savent, et le comprennent. Haussant les épaules, j'eus un petit rire, histoire de me donner des forces, tandis que j'observais par la suite le chantier en face de moi. Je me changea rapidement, ajustant mon bleu de travail, puis, ouvrant la fenetre de la cuisine, je fis passer le poste de musique que j'avais ramené dehors, car nous devions peindre l'extérieur pour débuter.
J'augmentais le son au fur et à mesure que mon collègue s'éloignait de moi pour peindre. Lorsqu'il fut de l'autre côté de la maison, je pris ma pause clope, bière, et musique. Posté devant l'entrée, je dansais au rythme de cette musique, en me doutant bien que les gens autour devaient me prendre pour un fou. J'observais d'ailleurs les alentours, c'était un quartier calme et sympathique en apparence. Tirant énergiquement sur ma clope, mes yeux se portaient sur la voiture qui venait tout juste d'arriver, et qui se garait devant la maison voisine...
Mon dieu, je crois qu'il allait falloir que je réduise un peu les fêtes, au moins durant un moment, histoire de me remettre sur pied, en plus, c'était pas comme si je tenais bien l'alcool ! Yuri me l'avait déjà assez dit pourtant mais quand tu fais la fête, difficile de dire aux différents verre que l'ont te propose durant la soirée, et bien sur, il était mal vue de refusée le verre. Je soupirais, peu être qu'il était tant de faire un peu plus attention, et de devenir plus adulte, plus responsable aussi. La fête avait été vraiment super ! Bonne ambiance, des gens sympa, bref, une super soirée. Bien sur ce n'était pas comme si je faisais toujours des max fêtes comme cette d'hier soir, la plupart du temps, je passais la soirée avec quelques amis, chez l'un ou chez l'autre. Bref, autant dire que j'étais bien crevé, j'avais bien bu aussi, mais j'étais entrain de décuvé. L'air du dehors me faisait du bien, je sentais le vent faire voler mes cheveux, et rafraichir mon corps, devenu chaud à force de me déhancher sur le dancefloor et a cause de l'atmosphère à l'intérieur de la boite qui était vraiment étouffante. J'entendis a nouveau la porte s'ouvrir, avec son bruit dérangeant, et je vis sortir de la boite l'amie avec qui j'étais venu ce soir ! Pas trop tôt ! Moi je savais que les mec draguant en boite soit pas forcement des bon choix, mais elle semblait ne pas avoir comprit çà. Enfin, elle faisait ce qu'elle voulait après tout ! Je n'étais pas sa mère, et bien mal placé pour lui dire quelque chose sur çà !
Pas trop tôt ! Dis-je en roulant des yeux. C'est bon, on peux rentrer maintenant ? Tu as finis de te faire draguer tout les deux minutes ? M'exclamais-je hilare. Cela m'avait toujours fait beaucoup d'observer les mecs draguer en boite, de vrai naze. Allez, on y va !
« Oh ca va Ciara ! Fait pas ta rabat-joie quoi ! C'est pas ma faute si ce mec m'a mis le grappin dessus ! » Me dit t-elle en passant un bras sur mes épaules. Je souris en l'entrainant vers ma voiture. « Ah, j'ai passée un super soirée ! » Je me mis a rire tout en ouvrant ma voiture en appuyant sur un bouton. Nous nous installâmes dans la voiture. Je démarrais alors qu'elle allumait la musique. Je souris avant de secouais la tête. Comme si nous n'avions pas déjà eu assez de musique dans les oreille de toute la soirée ! Je ris avant de me mettre a chanter sur la chanson qui passée a la radio. J'avais vraiment passée une super soirée avec elle, à m'amuser, a ne pas me prendre la tête. Cela faisait un moment que je n'avais plus fait la fête comme çà et cela faisait du bien de reprendre un peu, après tout, j'étais jeune, et je devais en profité, car comme on dit, on est jeune qu'une fois non ? Je roulais jusqu'à chez mon amie, du fait que c'était plus de la boite que chez moi. Je me garais rapidement, et puis nous montâmes chez elle. Histoire de nous remettre un peu d'aplomb, elle nous a fait du café, que nous avons bu tout en rigolant et parlant de tout et de rien. Puis, je lui demandais si je pouvais prendre sa salle de bain histoire de prendre une bonne douche pour me rendre un peu plus présentable avant que je puisse me reposer chez moi. J'attrapais mon sac et filais dans sa salle de bain, me déshabillais rapidement, laissant mes fringue sur le sol, je les rangerais après et entrais sous l'eau chaude de la douche. Je soupirais d'aise. Ah … Rien de mieux qu'une bonne douche pour vous remettre les idées en place. Je fermais les yeux, et laissais couler l'eau chaude sur mon corps, qui se détendait au fur et à mesure. Après 15 minutes de douche puis de rhabillage, de coiffage, de maquillage, j'étais enfin prête, je rangeais mes affaires dans mon sac, retournée avec mon amie pour lui dire au revoir avant d'aller a ma voiture, la fatigue commencée a se faire sentir mais je pense que j'arriverais a tenir jusque chez moi. Je balançais mon sac sur le siège passager, allumer le contact et roulais jusqu'à mon quartier. J'étais vraiment contente de rentrer chez mon petit chez moi. J'arrivais vers chez, je souris, heureuse. Je fronçais alors les sourcils. J'entendais un musique, le son monté a fond. OUTCH ma tête ! Je me garais vers la le petit immeuble entourée de maison ou j'habitais, coupait le moteur, et attrapais mon sac avant de sortit de ma voiture. Je fermais mon petit bijou et regardais au alentour pour savoir d'où venait cette musique trop forte et je ne tardais pas a trouver. Je vis un mec, de dos, mais visiblement bien bâti, une cigarette a la main, un canette de bière trainant pas loin dansait dans la rue, visiblement pas gêné. Je m'approchais de lui doucement, a deux doigt d'éclaté de rire en le voyant dansé comme çà, sans gêne. Je me mis a tousser doucement, pour qu'il prenne conscience de ma présence.
Excusez- moi ! Dis-je la voix un peu plus haut qu'a la normal pour qu'il m'entende. Hé oh ?? Dis- je en posant ma main sur l'épaule de l'homme qui ne m'avait pas entendu trop absorbé dans la danse pour me voir. Je tapotais ma main sur son épaule, et enfin il se retourna vers moi, un regard d'excuse pour moi. Il était finalement vraiment pas du tout,plus vieux que moi sans hésité. Je suis désolée de vous dérangé monsieur … Mais cela vous dérangerai de baissé le son s'il vous plait ? J'ai eu une nuit agité, et j'aimerai bien me reposé, et la musique est vraiment trop forte !
Je le regardais, histoire de bien lui faire comprendre que je ne rigolais pas. D'ailleurs, au vue du quartier, je me demandais comme il ne c'était pas fait remettre dans le droit chemin avant ! Généralement les gens du quartier n'aime pas trop le bazard par ici, ils aiment que cela soit calme, tranquille.
HJ : désolée de l'attente ! j'espère que cela t'ira, sinon, mpotte moi ! :D
Il était tôt, et moi j'étais là, ma bière à la main dès le matin - certes, le soleil s'était levé depuis déjà deux heures, mais alors même que je savais que le soleil se levait tôt ici, ça avait le don de me déculpabiliser. Je devrais trouver ça pathétique, mais finalement, non. Quoi, j'avais 26 piges, j'étais à l'âge où l'on se fout de tout et de n'importe qui, et c'est exactement ce qui se passait dans ma tête. Tu veux faire un truc ? Fais le. Tu veux dire un truc ? Dis le. Je savais qu'être aussi irréfléchis ne m'aiderait en rien, mais j'avais tellement chercher à réfléchir dans le passé que j'en avais marre. C'était finis ce temps merdique où je me demandais quoi faire de ma vie. Maintenant, j'allais foncer, point. Faire comme je faisais avant d'être marié. Non pas que ça avait été du temps perdu, bien sûr que non. J'avais trouvé ma femme et j'avais élevé ma fille. Mais penser à moi ne serait-ce que quelques minutes par jour n'aurait pas été du luxe. Du coup, je m'en foutais maintenant... Danser là, au milieu d'une rue que je ne connais pas, au lieu de travailler et gagner mon pain semblait me satisfaire. Et comme dit la chanson, il faut se satisfaire du nécessaire. Merci Baloo.
J'observais une parcelle d'herbe qui rendait son âme petit à petit, mais qui tenait bon. Elle ne voulait pas quitter cette rue. Et pourtant... Je frotta ma semelle, geste stupide et inutile, et remarqua que j'avais eu le dernier mot. Débile. Puis, le moteur d'une berline se fit entendre, et je bloquais quelques instants dessus, suffisamment pour voir qu'elle était si brillante que son reflet me faisait mal aux yeux, puis je tournais la tête, buvant une petite gorgée. Je ne voulais pas me bourrer, non, c'est pas une bière qui aurait raison de moi - en tout cas plus. Mais, c'était devenue une habitude... Fixant la cannette, je la balança dans la poubelle près de moi. Il y restait quelques gorgées, mais c'était psychologique, je déculpabilisais de nouveaux plus facilement. Soudain, une main se porta à mon épaule et me surpris complètement, ce qui me valut un petit sursaut. Me retournant, arrêtant donc de trémousser mon corps, je remarqua une jeune femme à la peau basanée et aux cheveux noirs. Je ne sais pas pourquoi je resta immobile face à elle quelques secondes à observer ses traits. Cette couleur de peau semblait parfaite... Quand finalement mes yeux croisèrent son regard presque outré, voire énervé je fronça les sourcils, avant de comprendre que la musique était surement légèrement trop forte. Ce qu'elle me confirma ensuite en m'expliquant sa vie, et ci et ça. Les gens parlaient toujours de leur vie aux premiers venues, c'était dingue. La pudeur des gens disparaissaient au fur et à mesure. « Oui, je comprends. Mais, vous n'êtes pas la seule à avoir eu une nuit agitée. » Je la fixais, comme si un air de défi devait accompagner mes mots. Pourtant, je savais bien qu'elle avait raison, je n'avais aucun droit de mettre la musique si tôt, et de surcroît, je n'étais même pas dans mon quartier. Le seul souci dans l'histoire étant que j'étais du genre à ne jamais me fondre dans la norme. Exceptionnellement - et je le répète, exceptionnellement - je crus bon de faire quelques pas en arrière et d'éteindre la musique, revenant par la suite vers cette jeune inconnue qui semblait marquée par sa soirée. Heureusement, le maquillage rattrapait les dégâts d'une nuit passée à boire et à danser sur le dancefloor. Je suis jeune, je connais ça. Seulement, si moi je m'amusais à mettre du fond de teint pour tromper les autres, croyez moi, on me prendrait pour encore plus fou que je ne suis. Je dois avouer qu'elle restait jolie, et que son visage était particulièrement peu ordinaire. Mais, elle trichait quand même... « Et voilà, la demoiselle est contente... Vous avez du vous amuser toute la nuit, mais moi, non, j'peux pas! Je me mis à soupirer, presque tchiper. Quand soudain, je releva mon regard et pris un air d'illuminé, mais un beau gosse d'illuminé quand même... Ow, je vois. C'est encore une de ces histoires de combats homme-femme complètement pourris destinés à savoir qui a le pouvoir des sexes ? » avais-je ensuite déclaré sur un ton totalement léger... Et en même temps montrant toute la détermination à travers ma voix roque et mon accent purement américain. « Ah, les femmes... » rajoutais-je alors en secouant la tête.En parlant de femme, J'en connais une qui va vite calmer ses envies d'indépendance ou sinon je vais vite m’énerver, et quand je m'énerve, c'est jamais bon...
J'avais vraiment qu'une seule envie : dormir. Remarque avec la soirée que j'avais passée, ce n'était pas bizarre, ce qui l'était c'est que j'ai réussis a resté éveillée tout ce temps et bordel j'étais vraiment épuisée, vidais de mes forces. Je n'aurais surement pas du prendre le volant mais je connaissais mes forces, et je savais que j'y arriverais. Enfin, ce que j'avais pas prévue, c'était qu'un peintre sacrément bien foutue vienne troublé mon plan, et la tranquillité de mon cher quartier. Au début, ce fut la musique que j'entendis, bien avant de voir l'homme. Je me garais dans ma rue, quittait ma voiture et de suite, la musique me fit mal a la tête. Gueule de bois légère, plus toute une soirée avec de la musique a fond, je crois que j'aimerais bien être sourde rien qu'une journée, le temps que mes oreilles se remettent. Puis, je le vis, se dandinant sur la musique, une bière a la main. J'hésitais entre rire, ou avoir peur. Je le regardais un moment avant de m'approcher doucement de lui, posant une pain sur son épaule les faisant sursauté légèrement. L'homme se retourna, arrête de danser, et me regarda. Nous restâmes a nous regarder durant quelque seconde mais cela suffit a me troublé. Il avait de ses yeux ce mec ! Bref. Je ne disais rien, le laissé m'observer sans m'en offusquer: Le regard des gens sur moi je ne gênée pas, et ne me gênerait jamais. C'était flatteur plus qu'autre chose. Lorsqu'enfin nos regard se croisèrent, il fronça les sourcils, et je l'interrogerais du regard. Après que je lui ais expliquer tout le truc, je restais a le regarder. « Oui, je comprends. Mais, vous n'êtes pas la seule à avoir eu une nuit agitée. » Je fronçais les sourcils. Il se prenait pour qui celui-là ? Il continuait de me fixait, un petit air de défis dans le regard et j'avoue que je n'aimais pas vraiment çà, mais vraiment pas du tout. Je ne comprenais pas son attitude, après tout, je n'avais fait que lui demandais de diminué le son de la musique, j'étais dans mon droit. Je le regardais sans me démonter, sans ciller. Et puis j'étais fatiguée, et donc pas très encline pour jouer. Il recula et alla éteindre la radio. Sage décision monsieur le bel inconnu. « Et voilà, la demoiselle est contente... Vous avez du vous amuser toute la nuit, mais moi, non, j'peux pas! » M'avoua t-il en sourpirant, presque déçu, envieux. J'écarquillais les yeux, surprise pas son comportement, et me demandant a quel genre de type j'avais affaire. Il releva son regard vers moi, un lueur qui me fit peur dans les yeux. « Ow, je vois. C'est encore une de ces histoires de combats homme-femme complètement pourris destinés à savoir qui a le pouvoir des sexes ? » Déclara t-il comme si ses paroles étaient tout a fait censés, moi personnellement, elle me faisait peur, mais c'était aussi marrant ! « Ah, les femmes... » Rajouta t-il en secouant la tête. Je le regardais, ne sachant pas dire si il était vraiment sérieux ou si il se fichait allègrement de moi sur ce coup là. Je le regardais, indécise, ne sachant vraiment pas comment agir, comment faire avec cet homme canon, mais visiblement particulier. Était t-il bourré ? Je l'avais bien vue avec une bière non ? Je levais les yeux vers lui, sur de moi. Après tout, moi je n'avais rien a me reprocher c'est lui qui danser en pleines rue, sur une musique trop forte.
Ah oui ? Lui demandais-je. Vous avez aussi eu une nuit agité vous aussi ? C'est cool ! Et merci pour la musique, d'habitude je joue pas les chieuse mais là, la musique était vraiment trop forte et dérangeante. Et comment çà vous ne pouvais pas ? Qu'est ce qui vous en empêche ? J'veux dire que l'ont a tous besoin de s'amuser dans la vie ! Je regardais, mi effrayé, mi-amusé. Si vous le dite ! M'exclamais-je en riant, réaction incontrôlable. Je me calmais et le regardais avant de jeter un oeil aux alentour. Je me demandais ce qu'il faisait là. Dite, si ce n'est pas trop vous demander, qu'est ce que vous faite ici ? Vous êtes là depuis quand ? Je le regardais, une expression avenante sur le visage, après tout, ce mec était plutôt sympa …
Je le regardais, l'observais, oui, j'étais curieuse, et les rencontres de se type étaient plutôt rare dans le quartier. Je regardais autour de moi, puis je revins sur lui, et je regardais les traces de peinture, ainsi que sa tenue. Damn, mais pourquoi je ne l'est pas remarquer avant moi ? Oh Ciara, tu devrais le planter la et filer dans ton lit. Je le regardais encore une fois, un regard d'excuse. Mon dieu je pensais que je pouvais dormir une éternité après tout çà. Je ne savais même pas comment je tenais encore débout et surtout comment je pouvais tenir un conversation avec lui. Je secouais la tête, dépitée de moi même. J'allais vraiment dormir tout le reste de la journée moi, c'était certain. Enfin, c'est pas comme si j'avais quelque chose d'autre a faire que çà aujourd'hui.
Je suis désolée … J'ai pas les idées très claires pardonnez-moi ! M'excusais-je en le regardant. Vous repeignais la maison c'est çà ? Demandais-je en souriant. Elle en avait bien besoin je crois ! Dieu sait depuis quand elle n'avait pas été repeinte. M'exclamais-je enjouée, sans savoir pourquoi.
Ce qui est appréciable dans la vie, c'est de ne pas prendre les choses aux premiers degrés. Ne pas trop se prendre la tête avec les obligations auxquelles nous devons tous répondre. Par exemple, travailler. Oui, mais ne pensez qu'au travail non. C'est ainsi que je bois ma bière en peignant différentes maisons, c'était devenu mon rituel. Je considère que si je deviens trop procédurier, je n'ai plus qu'à me tirer une balle en pleine tête, et ça sera tout aussi bien. Signer les papiers du divorce ? Mais non, on s'en fou d'un bout de papier. L'amour n'a pas besoin de signature, et puis, l'amour, ça peut pas s'éteindre comme ça. Je réfléchissais à tout ça alors qu'une jeune femme s'était arrêté et m'avait alors demandé, gentiment, de baisser la musique. Certes, je me croyais un peu trop chez moi, mais je ne m'accommodais pas de ce genre de choses. Elle était sublime, une de celle que vous aimerez observer sans devoir fermer les yeux. Elle dégageait quelque chose de particulièrement étonnant, malgré son maquillage de soirée fortement souligné. J'avais cependant réagis à ma manière, sans grande diplomatie. Je ne sais pas vraiment pourquoi, j'avais pas tellement l'habitude de réfléchir avant d'agir, et c'était d'ailleurs mon gros défaut. Ces yeux écarquillaient ne m'étonnaient guère, et j'en riais même, avant de finalement éteindre la musique, je pouvais aussi mettre un peu d'eau dans mon vin... Vous avez aussi eu une nuit agité vous aussi ? C'est cool ! Et merci pour la musique, d'habitude je joue pas les chieuse mais là, la musique était vraiment trop forte et dérangeante. Et comment çà vous ne pouvais pas ? Qu'est ce qui vous en empêche ? J'veux dire que l'ont a tous besoin de s'amuser dans la vie !, m'avait-elle alors lancé en pleine figure. Elle semblait curieuse, mais ma vie ne la regardait pas. J'avais dit ça de manière humoristique, mais je ne pense pas qu'elle avait saisis la nuance. Son petit air de fouine me faisait tout de même sourire, inconsciemment. « Ow, vous savez, s'amuser c'est bien, mais il faut penser autres choses ensuite... Et, je pense que vous êtes encore bien jeune... » Genre. J'avais quoi, quelques années de plus qu'elle surement ? 3 ? 4 peut-être... Mais, il est clair qu'à son âge, j'élevais déjà la fille de la femme que j'aimais, alors même que génétiquement , je n'en étais pas lié. J'étais plus mature lorsque j'étais jeune qu'à l'heure actuel. C'est bien, je fais toujours les choses à l'inverse des gens moi. On me dit de m'arrêter, je fonce. On me dit de grandir, je régresse. Bien ... Je vais mourir jeune si ça continue. Je continuais de l'observer, étrangement je ne pouvais faire autre chose. Fumant ma cigarette, j'avais légèrement oublié mon collègue, et sa voix traversa mes pensées. Il m'appelait, mais je ne souhaitais pas vraiment lui répondre. Dite, si ce n'est pas trop vous demander, qu'est ce que vous faite ici ? Vous êtes là depuis quand ?, cette fois ci, ce fut la voix de la demoiselle en face de moi qui me sortit de mes pensées. Je pensa alors si ce qu'elle me demandait était une blague, ou quelque chose dans le genre. Avec ma combinaison , j'étais pourtant grillé à des kilomètres. Fronçant les sourcils, je croisa les bras sur mon torse, pour me donner un genre impressionnant, mais je n'étais pas entièrement sûr du résultat. « Euh ... » Que répondre sincèrement ? Puis, elle fit le rapprochement, et ouf, je n'eus pas besoin de lui faire un cours de logique. Je soupira alors de soulagement, histoire de prendre ça légèrement, elle me faisait rire, de par ses comportements et ses mimiques. Je suis désolée … J'ai pas les idées très claires pardonnez-moi ! Vous repeignais la maison c'est çà ? Elle en avait bien besoin je crois ! Dieu sait depuis quand elle n'avait pas été repeinte. J'acquiesça alors vivement de la tête, c'est clair qu'elle avait besoin d'un bon rafraîchissement ! « Oui, je suis le sauveur de ces lieux. Une pression énorme repose sur mes épaules... Je n'sais pas si j'y arriverais ! » , confiais-je d'un air faussement sérieux, avant de lui sourire, continuant de fumer ma clope et de délaisser et piétiner ma conscience professionnelle.