Trois jours sans être auprès de lui, tout cela m'avait semblé être une éternité. Dès que j'ai su qu'Imogen était ma soeur, je suis rentrée chez moi comme une furie pour prendre mes affaires, mon chien et mon bébé avec moi et aller chez ma plus proche amie, Erika. Depuis quelques temps, je savais que je ne pouvais avoir confiance qu'en elle et avec les récents évènements, je n'étais pas tellement sortie pour aller voir du pays. Un malade mental sévissait dans San Francisco et s'en était même pris à mes amis. Depuis, je vivais dans la peur, recroquevillée sur moi-même car j'avais perdue une de mes plus vieilles amies, mon petit ami et comble du comble, j'étais enceinte. Je l'avais appris hier en allant voir William avec Stuart. Depuis, je me rongeai les ongles ne sachant pas comment le dire à Calvin, comment le lui annoncer. Mais je ne devais pas me faire pardonner de quoi que ce soit. Il avait su dès le début et avait conseillé à ma propre sœur de ne pas me révéler notre véritable lien, notre relation. Je lui en voulais à mort, je ne pouvais pas lui pardonner. Il avait quand même dit à ma soeur de me cacher la vérité.
J'étais assise dans le canapé, Stuart sur les genoux en train de dormir et je pleurai. Je n'arrêtai pas depuis l'annonce de ma grossesse. Bref, je devais me ressaisir. « Tu vas vraiment lui dire ? » Erika me faisait face, un livre dans les mains. Je la remerciai d'avoir été là pour moi par ces temps difficiles et je hochai la tête à l'affirmative. « Je ne veux pas lui cacher sa soudaine paternité. Mais est-ce que nous resterons encore ensembles ? Je n'en ai aucune idée. Je ne peux pas lui pardonner ce qu'il a fait. » Je me levai en déposant le petit sur le canapé avant de me diriger dans la pièce du fond. Erika m'avait emmené faire du shopping aujourd'hui et comme j'avais enfin touché l'héritage, j'avais pu m'acheter une belle robe de soirée pour l'occasion. Celle du 'tu vas être papa, surprise!'. J'enfilai la robe qui me valait un salaire complet avant de me regarder dans la glace. Ce qui est bien c'est que je commencerai à prendre du poids pendant le second trimestre. Je lissai ma robe noire en volant en bas en essayant de sourire. J'étais redevenue rousse la veille car après l'annonce du bébé, je ne voulais plus de cette couleur. Je ne savais pas quelle serait l'issue de cette soirée mais je devais essayer. C'est donc sur mes Jimmy Choo et vêtue de ma Oscar de la Renta à quatre milles dollars que je partis en direction du Manchester, le bar où j'avais rendez-vous avec mon futur ex petit copain. Notre échange de messages la veille avait été équivoque, nous n'avions plus rien à faire ensembles.
J'attachai mes cheveux en un long chignon déstructure avec un ruban orné d'une fleur sur le côté, mis un châle et un manteau puis partie après avoir dit au revoir à Erika. Dans la voiture, je réfléchissais à comment lui dire, je ne le savais pas. Je n'en avais aucune idée et une fois devant le bar, je restai là sans rien faire, juste à rester pleurer et à regarder devant moi. Je le vis au loin entrer dans le bar mais j'étais incapable de bouger. Ce n'est que le souvenir qu'il m'avait caché une fraternité qui me fit sortir de la voiture en furie et claquer la porte de ma bagnole, la verrouiller et partir dans le bar. Il y avait une foule dense et je me fis bousculer pour arriver au bar et me poster devant le barman de service que je ne connaissais pas. Je devais être blanche comme un linge et sur le point de m'évanouir car le mec m'attrapa la main, me retenant ainsi une chute qui nous aurait fait mal au bébé et à moi-même. « Mademoiselle, vous allez bien ? Me demanda-t-il inquiet. » Je hochai la tête à l'affirmative avant de sentir une nausée monter au fond de ma gorge. Je sortis une petite bouteille d'eau et bus un trait pour la faire redescendre avant de chercher Calvin des yeux. Je ne le vis pas. Mon estomac fit un nouveau bond. « Ah ça suffit! T'es encore là dedans pour huit mois au moins, alors fais pas chier merde » Puis, je relevai la tête vers le barman qui avait compris et je soupirai. « Ouais, un cocktail sans alcool pour la future maman s'il vous plaît. »
Je montai sur une chaise avant de m'accouder sur le bar et de sortir mon cellulaire pour appeler Calvin. Messagerie! Quel con! Je reposai le téléphone dans mon sac avant d'accueillir mon cocktail sans grand enthousiasme. Quand je voulus le payer, le barman me posa sa main sur la mienne avant de me faire un baisemain. « Cadeau de la maison. » Je le remerciai avant de retirer ma main en riant jaune pour siroter la boisson et chercher le bonhomme des yeux mais il y avait tellement de monde. Toutes ces effluves de sueur, je voyais presque les postillons des gens et je me souvins pourquoi je n'avais pas aimé mes trois premiers mois de grossesse. J'avais tout le temps envie de vomir. Je me sentis pâlir et je fouillai dans mon sac pour essayer de trouver un cachet, histoire de me calmer sauf que quand je relevai la tête, je le vis arriver vers moi. Je ris jaune avant de sentir les larmes me monter aux yeux. « On va crever petit fœtus, dis-je tout bas en me massant le ventre. » J'avalai mon verre d'un trait et je savais ce que Calvin allait penser 'elle picole encore' Comment aurait-il pu savoir que j'étais en train de boire un cocktail sans alcool ? Que je n'étais pas blanche parce queb j'étais bourrée mais enceinte... Je suis foutue!
J'ai pris tout mon temps avant de me décider à y aller. Pourquoi je devrais être le gentil toutou de madame? Dès qu'elle lève le petit doigt, je dois être à ses pieds? Putain, non je me rebelle! Qu'elle aille ce faire cuire un œuf! J'en ai rien à foutre, elle peut ce barrer et moi je redeviens célibataire et triste! C'est sur cette "bonne" note que je me décide à m'écrouler dans mon sofa confortable et j'ouvre la télévision. Émission insipide, je râle, lève les yeux sur l'horloge, pousse un profond soupir et me décide enfin à me lever. Autant y aller et voir ce qu'elle a à me dire. Probablement une autre séparation qui se profile à l'horizon, je devrais avoir l'habitude non? Toute ses belles promesses de vie à deux, de maison et d'enfants sont reléguer aux placards. Juste pour bien l'enquiquiner même si elle n'en sera probablement rien, je me décide d'y aller à pieds! Oui, j'ai décidé de prendre l'autobus ainsi que le métro. J'aime vivre dangereusement. Le trajet ce fait malheureusement trop vite à mon goût et je me retrouve devant le Bar de mon meilleur ami. Je regarde la porte pendant de longues minutes avant de me décider à m'engouffrer à l'intérieur. Comme d'habitude c'est plein à craquer, moi qui ne voulais pas me retrouver dans une foule. Je fais le tour à la recherche de Evelyn plus vite que c'est régler mieux on va ce sentir tout les deux! Pas trace d'elle.....bien entendu.
- Ah putain! Quelle connerie!
Je fais encore le tour sans la voir, je suis sur le point de rebrousser chemin et rentrer chez moi quand je la vois accoudé au bar à boire un verre. Elle est redevenue rousse, voilà pourquoi je ne la trouvais pas dans la foule. Je m'approche d'elle anxieux et pas de super humeur non plus. Je tente de garder mon calme, mais ce n'est pas gagné. Elle m'a remarqué, car elle se flatte doucement le ventre et murmure quelque chose que je n'arrive pas à capter avec mes oreilles. Avec tout ce bruit faut pas trop essayer non plus! Je m'accoude au bar à côté d'elle sans vraiment me poser sur le tabouret. J'en ai un peu marre de tout ça.
- Je sais tu m'en veux, mais je ne crois pas que ça soit justifié.
Je sais qu'elle va finir par me hurler dessus, forcément c'est toujours moi le monstre, le mec de la pire espèce! Franchement, j'ai juste voulu la protéger et Imogen ne voulait pas que j'en parle non plus alors. Elle me lance un de ses regards de la mort qui tue.
- Si je lui ai conseillé de ne pas t'en parler maintenant c'est parce que je voulais te protéger, mais ça tu es trop teigneuse pour le comprendre hein?
Ouch, j'ai eu de la difficulté à garder mon calme. Je ferme et referme mes mains pour me détendre. Je ne vais pas la frapper, je ne suis pas de ce genre là, mais j'ai bien envie de défoncer le mur avec ma main. Je me racle la gorge.
- Evelyn, si tu claques la porte de chez moi à chaque petits pépins qui nous tombe dessus, je ne pense pas que ça pourra le faire. Tu ne peux pas me reprocher des trucs, me laisser dans l'inquiétude pendant des jours de silences parce que MADAME en décide ainsi. Je ne suis pas ton CHIEN. Combien de fois je vais devoir te le dire? Tu m'en a fais voir de toute les couleurs dans ma chienne de vie et je t'ai toujours pardonner! Tu sais pourquoi? Parce que je t'aime bordel!!!!!
Ma voix c'est élevé d'un cran, assez pour que les gens autours de nous ce tourne vers nous et commence à se parler entres eux. Le barman est sur le point de voler à la rescousse de Evelyn, mais Luke l'en empêche, merci mon dieu parce que si il s'en mêlait je lui en aurais envoyer une droite en plein visage.
- Pour toi, je suis capable de faire les pires conneries inimaginable! Je pourrais te décrocher la lune même si tu me le demanderais pas! Ta soeur et moi on a peut-être merder, on ta mentis vrai, mais tu m'as mentis toi-même par le passé et je n'en ai pas fait une affaire d'état!!!! Evelyn si tu fous toujours le camp à chaque fois, tu vas tout simplement nous détruire. La destruction je crois que j'ai assez donner de ma vie de ce côté......
Tout un mélange d'émotions s'emparent de moi, les gens autour de nous commence vraiment à jaser, mais je m'en contre fiche! Forcément les larmes me viennent aux yeux. Je recule pour être hors de porter de Evelyn, je n'ai pas envie de me faire cajoler, les larmes je peux les effacer moi-même.
- ....si notre vie à deux, n'a plus aucun sens pour toi dit le moi. Détruis-moi jusqu'au bout! Comme moi je t'ai détruite apparemment. Visiblement toi et moi on n'est jamais capable de faire quelque chose de bon....je te met au défis de me faire mentir, parce que là je ne sais plus quoi faire, ni quoi penser. La seule que je sais c'est que je suis le pire des traîtres. De plus pourquoi tu toujours si émotionnelle?!!! Tu es enceinte et tu ne veux pas me le dire? Parce que je ne suis pas assez bien ou je t'aime tout simplement mal!? Putain de vie!
Aussi loin que je me souviens, je crois n'avoir jamais fais une crise de la sorte. Sans attendre mon reste je tourne les talons et me dirige comme un voleur à l'extérieur. Je vais devoir m'excuser auprès de Luke d'avoir fait du grabuge dans son bar. Je me retrouve à l'extérieur et l'air froids qui s'engouffre dans mes poumons me brûlent. Je m'étouffe même un peu et des sanglots me noue la gorge. Faut que je me calme, faut que je me calme. Le mur de brique semble assez accueillant pour me recueillir. Je me laisse glisser contre lui pour retrouver à terre. Je me suis fais un sang d'encre, pendant des jours....pour rien! Enfin je ne sais pas pourquoi elle m'a demandé d'aller la voir, mais au moins tout au clair j'ai pu lui dire, mais j'ai eu trop la trouille d'entendre ses propres pensées. Je sors une cigarette de mon paquet que je tourne et retourne entre mes doigts. Je n'ai pas l'intention de l'allumer, parce que j'avais décider d'arrêter. La porte du Manchester s'ouvre pour laisser sortir des gens. Qu'ils aillent ce faire foutre! Je ne suis pas un personnage de foire!
- Putain....dire que je voulais l'épouser....
Je sors l'écrin de velours noir de ma poche, l'ouvre pour voir une bague pour laquelle j'avais craqué, je pensais lui faire le grand jeu le soir ou elle est rentré comme une furie. J'avais réserver le restaurant, les fleurs que j'aurais fait livrer chez moi assez pour remplir toute l'appartement. La soirée dans une boîte qui aurait eu la classe et la grande demande sur la plage au clair de lune. Je sers l'écrin dans ma poche de manteau.
- Ma vie n'aura plus aucun sens sans elle.....
C'est à ce moment que je me lève et croise le regard de Evelyn justement. Merde depuis combien de temps qu'elle se trouve là?
J'avais peur, peur de ce qu'il allait me dire mais je gardais mon calme. Après tout, c'était de ma faute si nous en étions arrivés là et je comprendrai parfaitement qu'il me quitte. C'est donc sans grande conviction, sans même ouvrir la bouche que je le laissais me déballer son sac et le pire est qu'il n'avait pas tord. Mais la donne avait changé. La vie m'avait donné une seconde chance et je me rendis compte que je ne devais pas la gâcher à cause de mon sale caractère ou de ma mauvaise humeur. Je restai là sans broncher, sans esquisser un mouvement. Tout le monde se retournait quand il haussait la voix et j'aurai du me sentir humilier mais je prenais plus de profondes inspirations pour ne pas vomir, ne pas tomber dans les pommes. Je venais de comprendre un truc. Je pense qu'il était en train de me larguer et sa dernière phrase ne laissa plus planer le doute. J'allais être mère célibataire.
Lui laissant le temps de partir, je me relevai pour remettre mon manteau calmement. Tout le monde continuait de me fixer mais je m'en fichai un peu, je souriais presque. C'était inévitable et je me sentais plus sereine. Le barman s'approcha et je levai la tête. « Vous m'excuserez auprès de Luke. Bonne soirée. » Je posai un pourboire sur la table avant de poser un billet pour le pourboire il avait été très gentil. Je mis mes mains dans mes poches en me disant que j'avais dépensé quatre milles dollars de mon héritage pour rien. Je soupirai avant de pousser la porte en bon mouton et de sortir prendre l'air. La tête me tournait et je n'en pouvais plus. Les larmes se mirent à dégringoler, je ne les retins pas. Je ne les essuyai même plus. C'était fini, j'allais pouvoir repartir en Allemagne, revoir mes amis et élever notre enfant avec tout l'amour qu'il méritait.
« … Dire que je voulais l'épouser... » Je tournai la tête pour voir Calvin, abattu dans un coin, une cigarette dans une main et un écrin en velours dans l'autre. Je ne bougeai pas, ne haussant pas un sourcil, comme une statue. Il comptait me demander en mariage et je souris. Un sourire bienveillant. Je savais qu'il y avait quelque chose de louche dès notre retour de New York. J'aurai du m'en douter. Je soupirai et il dut m'entendre car il tourna la tête et me regarda méchamment. Je ne tressaillis pas, ne bougeant pas du tout. C'était étrange car j'étais d'un calme olympien depuis le début de la soirée, ayant une certaine peur de sa réaction mais ne venait-il pas de me larguer ? Je baissai la tête dégageant mon front avant de relever mes yeux. « J'aurai dit oui. » Une simple réponse. Trois mots. Il ne m'avait pas posé la question mais il avait sa réponse. Je me contentai d'esquisser un petit sourire timide. « Je sais que j'aurai du te donner des nouvelles. Mais j'avais besoin de réfléchir. Et je suis tombée malade. William s'est fait tiré dessus. C'est devenu un engrenage infernal. » Je voulais m'approcher, j'aurai du mais je ne le fis pas. Je me contentai de le regarder tout simplement le plus stoïque possible et j'eus un autre vertige, une nouvelle nausée que j'eus du mal à retenir. « Je t'ai appelé ce soir... Parce que... je... Suis... enceinte. » Les mots étaient sortis et je m'accoudai au mur, ne me sentant pas bien du tout.
Une violente douleur vint m'assaillir et je retins un hurlement essayant de rester de marbre. « Le docteur avait bien dit pas de choc... Je n'avais pas prévu de me faire... larguer. » Je mis mes mains sur mon ventre priant pour ne pas le perdre. C'était ma dernière chance. Mes genoux cédèrent sous mon poids et je rencontrai rapidement le sol avant de pousser un hurlement de douleur. Le bébé s'accrochait. Le petit fœtus ne voulait pas partir. D'une main, je fouillai dans mon sac pour en sortir mon cellulaire avant de composer le 911. « On a besoin d'une ambulance au Manchester, dis-je simplement avant de raccrocher. » Je ne savais pas que je ne perdrai pas mon bébé ce soir mais que je faisais une crise éveillée. La vie est parfois conne mais elle est joueuse. Je sentis mon corps molir brusquement et c'est là qu'il se mit à convulser...
Ne me dit pas ça, ne me torture pas plus je t'en pris, c'est ce que je pense, mais retient de toute mes forces à lui dire. Nous avons encore réussis à nous blesser mutuellement, pour une histoire de famille. Je pousse un soupir en attente de la suite, car forcément elle va me parler et vider son sac. Étrangement, je la trouve terriblement calme. Pourquoi? D'habitude elle ne serait pas aussi sereine devant ce genre de situation. On dirait que les rôles sont inversé et ça m'énerve, cette fois-y c'est moi qui c'est énervé et qui a briser son téléphone cellulaire.
« Je sais que j'aurai du te donner des nouvelles. Mais j'avais besoin de réfléchir. Et je suis tombée malade. William s'est fait tiré dessus. C'est devenu un engrenage infernal. »
- Tu aurais très bien pu réfléchir à la maison au lieu de me quitter....
Je n'ai pas pu retenir cette phrase, mais je le pensais, elle qui m'avait promis d'être toujours là, quelle ne me quitterais plus jamais. On était loin des belles promesses murmurer sous la couette. Je me lève difficilement de mon siège de fortune pour faire face à Evelyn. Cependant, ce qu'elle m'avoue, fais en sorte que ma colère fond comme neige au soleil.
« Je t'ai appelé ce soir... Parce que... je... Suis... enceinte. »
- Que...quoi?!
Je reste sans voix et manque de peu de m'étouffer, car j'ai tout simplement arrêter de respirer quelques instants. Les mots se bousculent dans ma tête. Je remarque à peine que Evelyn prends appuie sur le mur. Un sourire se dessine sur mes lèvres, un rire nerveux se fait aussi entendre. Je vais être papa....WoW....j'ai peine à y croire.
- Je vais être papa....moi....je vais être papa....Mon Dieu!
Je glisse mes mains dans mes cheveux comme je le fais si souvent lorsque je dépasser par les évènements. Cependant, je reviens vite sur terre quand j'attends la voix de Evelyn qui me parle d'une mise en garde. Aussitôt mon bonheur me quitte quand je comprends la gravité de la situation, la situation dans lequel je nous ai mis! La voir prendre son cellulaire et appeler pour une ambulance ne me dit rien qui vaille. Une crise, elle allait faire une crise, non non NON! Je l'attrape avant qu'elle heurte le sol et la prends délicatement dans mes bras pour qu'elle puisse me voir. Elle commence déjà trembler de façon saccader, le regard fixer sur moi.
- Tu m'as fais mentir.....
À force de vivre ses crises sur une base quotidienne j'ai compris que parler doucement pouvait l'imiter les dégâts. Elle pouvait se concentrer sur quelques choses, s'accrocher. Même si après sa n'enlève pas les courbatures et la douleur. Je prends tout le même le risque de lui caresser le visage et l'embrasser sur son front. Elle tremble de plus en plus et je tente de l'apaiser le plus possible. Elle les deux mains plaqué sur son ventre comme si elle voulait le retenir. Je prie pour que notre petit trésor s'accroche lui aussi. Je dépose ma main sur son ventre et le caresse comme si moi aussi je pourrais être en mesure de l'empêcher de partir.
- ....Evelyn.....tu m'as prouver que j'avais tort.....on est capable de faire quelque chose de bien ensemble. J'aurais du m'en douter plus tôt. Je suis tellement désolé, ne me fais plus jamais ça partir ainsi....je t'aime et je t'aimerais toujours! Ne me quitte pas....
C'est à ce moment que l'ambulance arrive, deux ambulanciers sortent du véhicule avec une civière. L'un deux me pose des question auxquelles je réponds le plus précis possible. Vu que sa situation est précaire, il est préférable de l'emmener à l'hôpital. Le jeune ambulancier me demande si je veux les accompagnés, j'accepte bien sûr et prends place juste à côté d'Evelyn et la regarde soucieux. Seulement une chose m'obsède.
- Le bébé? - Trop tôt pour le dire pour le moment, relaxer monsieur ça va aider à la calmer.
J'obtempère et reste silencieux tout le long du voyage. Je n'aime pas les ambulances pour y avoir été souvent. Arrivé à l'hôpital, ma chérie est prise en charge par le personnel médicale et je suis malheureusement refouler aux portes. La peur au ventre et l'angoisse qui me martèle les parois de l'estomac. Vu que je suis croyant je me décide à prier silencieusement Dieu. Quand ceci est fait, je tourne en rond dans la salle d'attente comme un lion en cage. Ces quelques heures plus tard qu'une infirmière vient à ma rencontre. Nerveux comme je suis en ce moment je sursaute quand elle me touche l'épaule doucement.
- Monsieur Sullivan? Votre femme est installé dans une chambre, le bébé est sauve, mais elle doit se reposer. Nous allons l'a garder pour la nuit. Est-ce que vous voulez rester auprès d'elle?
Le bébé est sauve, c'est comme si un venait de m'enlever un poids sur les épaules. Je m'écroule sur la chaise la plus proche. L'infirmière s'assit près de moi pour s'assurer que je suis bien en état.
- Merci mon dieu.... - Votre femme est une battante c'est normal que votre bébé le soit aussi.
Une petite tape d'encouragement sur l'épaule me fait comprendre que c'est le moment d'aller voir comment la femme de ma vie ce porte. La chambre ressemble à n'importe qu'elle chambre d'hôpital bien entendu, blanche et morne. Heureusement elle n'a pas de colocataire qui risque de l'a réveiller au beau milieu de la nuit. Ses vêtements sont plier et déposer sur la table base. Un lit de camp est dressé à mon intention, mais je ne crois pas que je vais l'utiliser cette nuit. L'infirmière referme la porte de la chambre doucement et je me retrouve seul avec Evelyn qui est endormie dans un lit. Elle est plus sereine. J'enlève mon manteau et le dépose sur la chaise avant d'y prendre place. Le plus silencieusement possible je m'approche du lit. Ma main prends délicatement la main glacée de Evelyn, je la porte a ma bouche pour lui apposer un baiser.
- Dors ma chérie, je veille sur vous deux...
Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi à l'observé dormir, mais bien sûr le sommeil finit à avoir raison de moi et je me permet de m'endormir la tête sur l;e matelas juste à coté de ma chérie. Une de mes mains tiens toujours sa mains et tandis que mon autre main est déposer délicatement sur son ventre encore plat. Ma nuit est sans rêve, je suis bien content que mes cauchemars m'ont donnés pour une fois. Je me réveille que le lendemain matin, tandis que je sens une main qui joue dans mes cheveux. Sensation agréable, j'ouvre tranquillement mes yeux. Je ne reconnais pas l'endroit du premier coups c'est seulement quand les mauvais souvenirs de la veille me reviennent. Je suis à l'hôpital. Perturbé, je tourne la tête en direction de Evelyn qui est réveillée et plus calme.