tu marches dans la rue, tes écouteurs visés dans les oreilles. tu ne regardes pas où tu vas. tu loupes la marche du trottoir. et tu tombes. et la chute ne s’arrête pas. elle ne s’arrête jamais. tu t’enfonces dans l’obscurité… et tu sursautes. haletante, tu ouvres les yeux. tu es assise dans ton lit, camil a coté de toi. t’as juste un peu troublé son sommeil en sursautant. tu te passes une main sur le visage. tu meurs de chaud. tu attrapes un tshirt à tes pieds et tu te lèves doucement. tu vas jusqu’à la salle de bain et tu ouvres le robinet d’eau froide à fond. tu t’asperges le visage. tu sais pas trop si c’est parce que tu ne prends plus tes médicaments, mais tu fais beaucoup plus de cauchemars depuis quelques semaines. c’est insupportable. tu restes là, devant le miroir, à te regarder essayer de reprendre ton souffle. tu regardes le tubes de cachets qui est pratiquement intact, sur le rebord du lavabo. des fois, tu te dis que le prendre juste une fois de temps en temps, ce serait déjà pas mal…

Tu sais pas se qui t'a réveillé. Tu émerges d'un seul coup sans trop comprendre, de retrouvant un peu paumé dans l'obscurité alors que tu cherches ton réveil du regard, ah non l'autre côté t'es pas chez toi. Tu finis par bouger dans le lit tirant un peu trop facilement sur la couverture pour que Magda soit là. Elle prend toujours tout sur elle. Un peu paumé, tu finis par te lever en soupirant ayant besoin d'aller pisser. Et donc tu y vas, avant d'aller vers la salle de bain d'où tu vois la lumière allumé. Tu soupires légèrement avant de pousser doucement la porte plissant les yeux face à la lumière trop forte, observant la brune à l'intérieur. C'est pas la première nuit que tu te réveilles seul dans le lit, où alors que t'es réveillé par Magda qui bouge trop, qui crie ou qui se réveille en sursaut te réveillant sans le faire exprès. C'est pas toute les nuits, mais c'est fréquent. Et tu sais qu'il y a quelques mois elle dormait pas si mal, elle était pas si agitée. c'est pas normal de faire autant de cauchemars... Tu finis par dire doucement d'une voix qui essaye de se réveiller alors que tu restes appuyé sur le bord de la porte.

ton souffle retrouve son créneau normal. tu t’essuies alors le visage. tu entends du mouvement hors de la pièce, devinant que camil s’est réveillé. tu le vois appuyé contre la porte dans le reflet du miroir. heureusement ton souffle est revenu. « c'est pas normal de faire autant de cauchemars... » bon, tu te disais que ça aurait pu passer inaperçu, mais apparemment non. t'as pas trop envie de parler de tout ça, parce que tu sais à l'avance qu'il va t'engueuler s'il sait que tu suis pas ton traitement. et puis si ça se trouve, les cauchemars ça a rien à voir... tu hausses les épaules, genre l’air de rien. tu te retournes. « c’est rien. » tu lâches, et tu passes devant lui, quittant la salle de bain, retournant dans la chambre avec le seul espoir qu’il te suive se recouche et que la discussion s’arrête là. tu bois une gorgée dans la bouteille d’eau qui est sur ta table de chevet et tu te recouches, l’air de rien…

Tu vois bien à son regard que le fait que tu te sois réveillé l'agace, mais t'en dis rien. Tu restes silencieux. c’est rien. Tu soupires ne bougeant pas pour la retenir la laissant passer à côté de toi pour aller sans doute se recoucher alors que tu restes un instant ainsi finissant par soupirer et te redresser t'avançant vers le lavabo grattouillant ton ventre, avant de te laver les mains. Tu finis par te passer de l'eau sur le visage n'aimant pas la savoir dormir si mal, alors que tu finis par couper l'eau te redressant le visage alors que ton regard se pose sur sa trousse de maquillage, sa plaquette de pilule et ses médicaments. Ouais t'as tendance à oublier cet aspect là... Attrapant une serviette non loin tu attrapes le tube en t'essuyant le visage curieux en lisant le nom du médicament et les trucs marqué sur la boite, le nom de ta copine inscrit sur la boite comme si on pouvait ne pas savoir. Essuyant tes mains tu vires les quelques gouttes d'eau que tu as mis sur le tube faisant plus attention à son contenu alors que tu fronces un petit peu les sourcils te souvenant le voir souvent sur le rebord étant donné que tu passes souvent dans cette salle de bain. Le voir souvent plein... Songeant à tout cela tu quittes la salle de bain le tube à la main revenant en silence dans la chambre alors que tu refermes la porte voulant surement pas réveiller son super colocataire. Hé Mag', c'est ton traitement pour ton truc ça , non ? Tu demandes finissant par lâcher l'étiquette du tube pour regarder ta copine déjà recouchée.

tu te recouches et tu fermes les yeux. tu essaies d’oublier ton cauchemar, mais tu sais que tu vas mettre un moment avant de vraiment pouvoir te rendormir. en plus, t’es peureuse dans ce genre de cas, et tu flippes à l’idée de faire un nouveau cauchemar. t’aimes pas ça du tout. les yeux fermés concentrée sur cette idée de t’endormir, tu entends vaguement camil qui revient dans la chambre. « hé mag', c'est ton traitement pour ton truc ça , non ? » et merde. tu dis rien. tu sais pas de quel médicament il parle mais il a très certainement raison. tu lances ton cerveau à toute allure pour trouver comment te sortir de cette discussion. tu te redresses un peu pour voir le médicament dont il parle. tu reconnais le tube de ton traitement. merde… bon. « oui, c’est ça. » autant en finir tout de suite.

Tu finis par relever la tête vers elle, ayant allumé la chambre a ton arrivée, ton regard finis par se poser sur Magda. Magda qui ouvre les yeux Magda que ça fait chier ta question. Tant pis. oui, c’est ça. Tu tourne l'objet entre tes doigts, les pilules faisant un léger bruit en bougeant bien que vu le nombre ça bouge pas énormément. Tu restes silencieux, tu t'énerves pas parce que t'aimerais bien qu'elle te dise qu'elle en a plein d'autre tube que celui la c'est le prochain, que celui qu'elle vide actuellement est dans sa chambre ou autre. Tu voudrais bien qu'elle te sorte ça, mais tu sais aussi que tu la croirais pas. T'arrives pas à t'énerver, parce que pour le moment, tu comprend même pas. Ça fait des jours que je le vois... et qu'il se vide pas... Tu restes debout proche du lit tes doigts tatoués faisant tourner la boite durant un moment avant que tu la fixe. Elle. Dans le lit. Emmerdé. Parce que tu viens de choper dans sa salle de bain. Tu prends plus ton traitement ? Calmement, posément, diable tu sais que ça durera pas, mais... t'es trop paumé. Pourquoi ?

tu sais pas trop comment tu vas te sortir de ce merdier sans te faire taper sur les doigts. pourtant tu cherches, tu trouves trois milles excuses qui n’ont pas de sens, qui sont impossibles… pas une seule que tu pourrais utiliser pour ta défense. et t’es pas sure que la vraie raison – ça me soule – puisse être valable. tu sais que camil n’acceptera pas ça. et tu sais que c’est pas bien. mais tu sais aussi que t’en a marre de te cantonner à ce mode de vie réglé à la minute en suivant l’ordre de tes cachets. « ça fait des jours que je le vois... et qu'il se vide pas... » tu t’assois dans le lit, tu remontes tes genoux contre ta poitrine et tu serres tes bras autour de tes jambes. « tu prends plus ton traitement ? » tu sais déjà que tes rêves de maturité et de maitrise de soi vont s’envoler ce soir, tu ne pourras pas maitriser ce qui va se défiler, tu le sais déjà. un pressentiment. et puis une connaissance de vous deux qui fait que tu sais déjà que tu vas en prendre plein la tronche et que tu ne sauras pas rester calme pour ne pas rétorquer. « non. » tu dis. tu te lèves et tu vas lui prendre le tube des mains pour aller le poser dans un coin. « ça me soule. » tu lâches comme explication. pourquoi mentir ?

Tu la regarde se redresser et replier ses jambes devant elle comme protection, sans doute qu'elle sait elle aussi que ce genre de sujet ça va finir comme ça... ça va pas s'arrêter. Pas sur ce sujet/ Pas à propos d'elle. Tu restes silencieux un moment, tu attends sa réponse. non. Dans un monde parfait elle t'aurait dit oui et ça aurait été vrai. Dans un monde parfait, elle n'aurait pas été malade aussi. Tu ne dis rien, ta mâchoire se crispe sans que tu le contrôle alors que ta main abandonne le tube de médicament quand Magda le retire de tes mains. Tu la laisses aller le reposer. ça me saoule. La suite te clou un peu sur place alors que tu finis par rire légèrement, jaune. ça te saoule... Tu répètes à mi-voix ne croyant pas se qu'elle vient de dire. T'essaye de rester calme, d'essayer de renfermer se qui semble monter. Tu la fixes alors. Prendre les putain de médicaments qui sont censé t'aider, ça te saoules ?!! Tu demandes sans attendre de réponse avec un amusement froid. Tu t'éloignes du lit.

tu préfères êtes honnête, déjà pas que tu trouves pas de mensonge crédible pour l’heure et ensuite parce que t’as pas envie de mentir, au fond. t’as pas honte de pas prendre tes médicaments. d’ailleurs t’as pas caché que tu les prenait pas, t’as jamais pas précisé que tu ne le faisait pas. mais t’en avais marre de voir ta vie téléguidée parce ces foutus médocs. tu voulais vivre ta vie en paix. et puis tu te sentais bien ces derniers temps. t’avais pas eu la sensation qu’il fallait que tu les prennes, tu t’étais pas blessée, tu n’avais pas commis d’actes imprudents… bon admettons, tu avais oublié quelques petites choses, mais c’était peut-être pas à cause de la maladie… non ? « ça te saoule... » tu attends l’orage. tu te retournes face à lui. tu vois la colère qui monte doucement à son visage. tu dis rien. « prendre les putain de médicaments qui sont censé t'aider, ça te saoules ?!! » voilà. c’est parti. « oui ! oui ça me saoule ! ça me saoule de devoir prendre des médocs à heure précise, ça me saoule de rien pouvoir faire ou boire ou manger parce que je dois attendre d’avoir pris mon cachet, ça me saoule de pas être libre ! désolée ! » tu t’écris. « et je vais bien, ok ? je vais bien en ce moment ! je les prendrai quand j’en aurais vraiment besoin ! » tu ajoutes.

Evidement faut que ce soit en plein milieu de la nuit que ça tombe ce genre de connerie. Faut qu'en pleine nuit vous abordiez ce genre de truc et que vous vous engueuliez. Parce que oui tu le sais que ça va finir comme ça. oui ! oui ça me saoule ! ça me saoule de devoir prendre des médocs à heure précise, ça me saoule de rien pouvoir faire ou boire ou manger parce que je dois attendre d’avoir pris mon cachet, ça me saoule de pas être libre ! désolée ! Elle part la première niveau énervement, tu la fixes hallucinant de se qu'elle balance. et je vais bien, ok ? je vais bien en ce moment ! je les prendrai quand j’en aurais vraiment besoin ! La fin te laisse totalement sidéré. Mais t'es conne ou comment ça se passe ?! Ok ça sort tout seul mais sérieusement là tu vois pas comment le retenir, oui elle est conne. Conne et immature, totalement stupide ta nana. Tu crois que tu dois les prendre juste quand tu te casses la gueule sur un trottoir ?! Tu la fixes énervé. Magda t'es malade !! Malade tu m'entends ! Si les médecins te donnent un truc à prendre c'est pour t'aider, pour héviter les symptômes extérieur, mais ça sert à tout un tas d'autres truc. Sinon ils t'auraient dit de les prendre juste de temps en temps ! Tu crois quoi ? Que c'est comme des bonbons ? Tu prends ça quand ça te chante et hop ça va faire effet ?! C'est ta putain de santé Magda a quoi tu penses ?! Tu t'écris essayant de baisser le ton pour pas avertir l'autre coloc, bine que là... tu t'en fous un peu.

« mais t'es conne ou comment ça se passe ?! » tu ouvres la bouche, prête à rétorquer. « tu crois que tu dois les prendre juste quand tu te casses la gueule sur un trottoir ?! magda t'es malade !! malade tu m'entends ! si les médecins te donnent un truc à prendre c'est pour t'aider, pour héviter les symptômes extérieur, mais ça sert à tout un tas d'autres truc. sinon ils t'auraient dit de les prendre juste de temps en temps ! tu crois quoi ? que c'est comme des bonbons ? tu prends ça quand ça te chante et hop ça va faire effet ?! c'est ta putain de santé magda a quoi tu penses ?! » t’as envie de lui arracher la tête, à lui qui arrive même pas à comprendre. comprendre que t’en a marre que tout le monde te traite comme une cancéreuse. t’en as marre que les gens te demande si ça, si tu veux pas t’asseoir, si ceci-cela. t’en as marre de tout ça. « c’est facile pour toi te faire la morale ! c’est pas toi qu’est malade ! non, c’est moi ! et sous pretexte que je suis malade j’ai plus le droit de vivre normalement ? je vais bien putain, alors lâche moi avec ça ! j’ai pas besoin de ces médicaments, je suis pas tombée depuis des semaines, je tremble pas alors je vois pas pourquoi j’irais m’empoisonner avec ces trucs qui me foutent en vrac juste pour le plaisir ! » tu cries.

T'aurais voulut éviter ça, ce sujet, cette vérité Mais non, tu peux pas. Tu peux pas passer au dessus sachant qu'elle joue avec ça. Hors de question. c’est facile pour toi te faire la morale ! c’est pas toi qu’est malade ! non, c’est moi ! et sous pretexte que je suis malade j’ai plus le droit de vivre normalement ? je vais bien putain, alors lâche moi avec ça ! j’ai pas besoin de ces médicaments, je suis pas tombée depuis des semaines, je tremble pas alors je vois pas pourquoi j’irais m’empoisonner avec ces trucs qui me foutent en vrac juste pour le plaisir ! Ok, c'est vrai, t'es pas malade, tu te portes comme un charme et elle non, mais sérieux, elle va péter un câble pour ça ? Pa de ta faute si t'es pas malade et qu'elle si. Ce sont des médicaments Magda !!!! T'es pas clouée au lit ! PUTAIN, y'en a qui voudrait bien avoir ce genre de maladie et ne pas être enfermé dans un lit, ou faible. T'es capable de bouger, de faire plein de trucs. T'as juste une chose à faire c'est prendre tes putains de médicaments !! Tu la fixes énervé. Au diable son coloc, après tout lui aussi il pourrait voir ce truc. Tu vas bien ? Pour le moment !!! C'est as quand tu seras au plus mal que tes médicaments changeront quelque chose ! Putain mais sois un peu mature dans ta tête sur ça, t'es en train de te détruire la santé à fumée comme une vieille toxico, et tu veux pas t'empoisonner avec des médicaments qui peuvent t'aider ? Mais t'as quoi dans ta tête ?! T'as plus dix ans réfléchis un peu ! Tu répliques acide en la fusillant du regard.

« ce sont des médicaments magda !!!! t'es pas clouée au lit ! putain, y'en a qui voudrait bien avoir ce genre de maladie et ne pas être enfermé dans un lit, ou faible. t'es capable de bouger, de faire plein de trucs. t'as juste une chose à faire c'est prendre tes putains de médicaments !! tu vas bien ? pour le moment !!! c'est as quand tu seras au plus mal que tes médicaments changeront quelque chose ! putain mais sois un peu mature dans ta tête sur ça, t'es en train de te détruire la santé à fumée comme une vieille toxico, et tu veux pas t'empoisonner avec des médicaments qui peuvent t'aider ? mais t'as quoi dans ta tête ?! t'as plus dix ans réfléchis un peu ! » il te gonfle. tu voudrais qu’il voit ce que c’est lui, qu’il voit le poids qui pèse sur toi, qu’il voit toutes les responsabilités que cette maladie impliquait. et que justement, la seule chose qui faisait que tu te sentais bien et normale c’était de pas prendre des cachets et de faire comme si t’avais rien et que tout était normal. ok, c’était pas tous les jours facile mais tu gérais ça toute seule, comme une grande. et tant que ta maladie ne t’empêchait pas de bosser, t’avais décidé de faire comme si elle n’existait pas. « tu sais quoi ? va te faire foutre, si t’es pas content c’est pareil ! c’est ma vie, c’est ma santé ; c’est pas la tienne, je fais ce que je veux. » tu t’écris, essayant de mettre un point final à cette discussion.

Ok c'est pas ton corps, mais ça te tue qu'elle puisse ainsi jouer avec sa santé et son avenir juste parce que madame doit changer son rythme de vie pour ses pilules. Non tu veux pas comprendre, tu veux pas essayer de te calmer. Elle doit les prendre. Point. tu sais quoi ? va te faire foutre, si t’es pas content c’est pareil ! c’est ma vie, c’est ma santé ; c’est pas la tienne, je fais ce que je veux. Tu l'as dévisage un moment stupéfait. T'arrives pas à croire se qu'elle vient de dire. T'as envie sur le coup de la frapper tant ses paroles sont dégueulasses. Parce que ta putain de vie me regardes pas peut-être ?!! Tu siffles avant de la contourner attrapant ton jean que t'enfiles avec rage. Tu veux pas rester là, pas dans cette pièce. La dernière foi que t'as été énervé tu l'as frappé sans le vouloir, et là... ses paroles beaucoup trop stupide te poussent à te tirer. Tu t’assois à peine sur le lit pour enfiler tes basket prenant ton pull et tes affaires.

tu sais que ce que tu dis est injuste. et égoiste. et enfantin. mais tu t’en fous, car oui, c’est ta vie et personne d’autre que toi ne peux décider de ce que tu en fait. t’as envie de profiter. t’as envie d’oublier que tu vas crever d’une maladie de merde. et t’as pas l’impression que ce soit complètement con comme idée. mais là, avec le comportement de camil, t’as l’impression d’être la reine des connes. t’as l’impression qu’il en a rien à foutre de ce que tu peux ressentir. t’as envie de le secouer pour qu’il comprenne, juste un peu. « parce que ta putain de vie me regardes pas peut-être ?!! » il dit. tu le regardes se rhabiller sans rien dire. il récupère ses affaires. « alors c’est ça ? tu te casses parce que je veux pas t’obéir ? parce que pour une fois j’ai envie de faire les choses à ma manière et pas à la tienne ? ben casse toi ! tu me gonfles à toujours vouloir diriger ma vie pour qu’elle te plaise. c’est ma vie, putain, pas la tienne ! on est en couple et pas mariés avec des enfants ! je te dois rien. » tu cries en le regardant, le regard haineux. ça faisait longtemps que vous vous étiez pas engueulés. sans mentir, ça te faisait du bien…

Tu sais que la vie trop plate ne vous va pas. Que vous pouvez pas vous complaire dans une routine banale et normale. Vous êtes pas fait pour ça. Pas fait comme ça. Mais t'es pas comme elle, ça te plait pas de t'engueuler avec elle. Mais si ça vous tient en vie, même si tu te sens presque en vie. Ouais taré, d'puis l'adolescence t'as pas vraiment changé, juste évolué. Tu sais que ça vous fait de bien de craquer, mais ça te tue de t'engueuler avec. alors c’est ça ? tu te casses parce que je veux pas t’obéir ? parce que pour une fois j’ai envie de faire les choses à ma manière et pas à la tienne ? ben casse toi ! tu me gonfles à toujours vouloir diriger ma vie pour qu’elle te plaise. c’est ma vie, putain, pas la tienne ! on est en couple et pas mariés avec des enfants ! je te dois rien. Relevant la tête en fixant son visage haineux tu attrapes ta veste te redressant en venant te coller à elle menaçant. Fine,ta vie. Ma vie.Ton corps, mon corps. Vies ta p*tain de vie de malade. Tu craches avec dégout avant de te tirer claquant la porte avec violence traversant le couloir entendant vaguement la porte de son colocataire s'ouvrir plus loin... Peu importe. Tu traverses le salon en récupérant tes clopes, tu dégages de cet appartement de merde en filant en quelques minutes étant déjà dans ta voiture a une allure folle, la musique à fond couvrant des insultes de rages. Pas marié. Ok alors tu dois tout accepter v que c'est sa vie ? Vous êtes rien l'un pour l'autre. Couple ça veut rien dire hormis ne pas pouvoir baiser d'autre et se défouler ailleurs ? Vie de merde. Conditions merdique. Tu bouillonnes.

la colère peut monter trop facilement avec camil. c’est le risque. tu le prend toujours. « fine,ta vie. ma vie.ton corps, mon corps. vies ta p*tain de vie de malade. » il dit. et se tire, en claquant la porte. « camil ! putain arrête tes conneries reviens ! » tu sais pertinemment que soit il n’entend pas, soit il entend mais n’écoutera pas. parce que c’est ça, toi il t’écoute jamais, toi tu l’écoute tout le temps. le drame de votre relation. tu changerais ça pour rien au monde pourtant. tu te passes les mains sur le visage. tu ouvres les yeux, et le tube de médicament semble se moquer de toi sur le meuble en face. tu vas faire un massacre. tu passes violemment ta main sur la commode faisant tout valser sur ton passage, y compris le tube qui se répand partout sur le sol de la chambre. des larmes de colère viennent couler le long de tes joues. « fait chier ! » tu cries. tu te laisses glisser le long du mur, derrière le lit, caché de la porte : t’as pas trop envie que heath te voit. tu laisses les larmes couler parce que ça te fait du bien et tu caches ta tête dans tes genoux, que tu as relevé contre ta poitrine.

Tu conduis sans savoir où aller. Tu pourrais aller boire, ouais bonne idée. Tu arrêtes ta voitures devant un bar trop habituel de tes frasques, et tu coupes le moteur. Tes mains restant sur le volant tu fixes ton pare-brise et les lumières sur le trottoir. Ta musique s’étant coupé tu restes là dans le silence de ta voiture, ta tête nullement calmée. Tes nerfs embrasés, t'arrives pas à te calmer. T'arrives pas à vraiment penser. Non tu veux pas l'écouter,tu veux pas la laisser gérer. Pas pour ça. Pas pour un truc si important. Pas pour un truc que ni elle ni toi maitrisez. Tu veux pas jouer, pas avec ça, pas avec ce genre de limites. Non tu veux pas l'écouter. Hors de question. Tu veux rien écouter, pas comprendre, pas envie de te dire que oui sa vie fait chier. Non toi égoïstement tu veux pas ça, tu veux que ça la soigne, naïvement tu espère que tout ça disparaisse. Tu restes à fixer ce bar. Sa vie, ta vie, son corps, ton corps. T'as envie de jouer au con. De lui faire comprendre qu'il y a des règles. Que si elle t'interdit de baiser, t'as ton mot à dire, sur elle, sur vous. Tu fixes le bar, tu restes les dents serrer avant d'ouvrir ta portière allumant une clope et sortant de ta voiture.

[...] Vu le temps qui s'est écoulé tu te doutes qu'Heath', s'il s'était réveillé par vos cris, a du se rendormir. Tant mieux tu veux pas le croiser. Tu pousses la porte de leur appartement, la refermant derrière toi alors que toute la maison est silencieuse. Tu veux pas penser, pourtant cette meuf semble toujours t'y pousser. Tu attrapes dans leur frigo une bouteille d'eau, t'en bois une longue gorgée. Puis tu retournes dans sa chambre, la lumière toujours allumée, le silence semble lourd alors que ton regard se pose sur sa table vide d'objet. Comme quoi l'un comme l'autre incapable de contrôler vos nerfs. Tu t'avances, avant que ton regards sois attiré par Mag', au sol... Ton ventre se serre sans que tu dises rien finissant par attrapant son tube de médicaments à moitié vide par le choc. Tu t'en fiches. Tu t'accroupis face à elle stoïque lui posant la bouteille d'eau et le tube devant elle, la fixant simplement.

tu sais pas combien de temps tu restes comme ça. des heures peut-être. peut-être même que tu t’es assoupie. tu sens les larmes salées qui ont séchées sur tes joues, rendant ta peau tireuse sur les traces qu’elles ont laissé. tu as repris ton souffle, mais tu as un mal de crâne tellement horrible… t’as l’impression que camil t’as arraché le cœur en partant. puisqu’il est à lui. tu te détestes de l’aimer autant, mais tu peux pas t’en empêcher. tu te jetterais sous un train pour lui. c’est comme ça, c’est pas toi qui décide. tu t’es fais une raison depuis bien longtemps. même si parfois tu essaies de lutter. comme ce soir. tu entends quelqu’un rentrer dans la chambre et puis tu vois camil s’accroupir face à toi. avec les médicaments et de l’eau. t’es résolue... tu prends deux des pilules et tu les avales, aidé par une gorgée d’eau. tu relèves ton regard sur lui. tu accroches tes bras autour de son cou et tu caches ta tête dans sa nuque. t’es désolée. mais tu le diras pas.

Tu l'observes alors qu'elle semble fixer un moment la boîte sans réagir. Tu veux pas t'énerver, tu veux pas la rabaisser, tu veux pas l'insulter, tu veux pas lui faire du mal... mais tu peux pas t'en empêcher, parce que tout se qui touche à elle te fou en l'air. Et tu perds tes moyens c'est tout... LA voyant se redresser tu la laisses faire l'observant alors que ton ventre se remet en bonne état en la voyant tendre sa main vers les pilules pour en prendre deux et les avaler avec faciliter. Tu sais qu'elle te déteste, tu sais qu'à ce moment elle doit te haïr de la forcer à faire ça, d'abuser de ton pouvoir pour arriver à tes fins et lui faire faire se qu'elle ne veut pas. Mais t'y peux rien, tu peux pas la laisser faire ça, et flinguer sa santé. Hors de question. La voyant se redresser tu sens ses doigts sur toi alors que bientôt tu sens ses bras se refermer sur toi avec force. Ta gorges se serre légèrement, ouais tu le fais mais pas pour autant que tu te sens pas coupable... Serrant tes bras autour d'elle tu laisses la bouteille et la boîte où elles sont tes mains remontant le long de son dos. Restant un moment silencieux tu finis par le troubler. Je respecte ta volonté de monogamie... pour que ça marche. Mais toi tu dois respecter de faire attention à ta santé. Chacun ses efforts... s'il te plait ?

tu restes la tête calée dans le creux de sa nuque alors que tu sens ses mains qui remontent dans ton dos. tu te sens bien et en sécurité. tu te sens même plus malade. tu oublies presque la dispute. il est là. il est revenu. c’est tout ce qui compte à tes yeux, pour le moment. « je respecte ta volonté de monogamie... pour que ça marche. mais toi tu dois respecter de faire attention à ta santé. chacun ses efforts... s'il te plait ? » tu te mords la lèvre. ça te fait chier. de devoir accepter. clairement. mais tu sais que si tu veux que les choses marchent entre vous, tu dois le faire. même si t’en as pas envie. tu hoches la tête, comme une gamine de cinq ans qui a fait une bêtise. tu t’essuies les yeux et tu respires un grand coup. « ça me saoule, tout ces trucs… ça me saoule d’être malade… j’en ai marre. » tu dis en dernier ressort.

Tu la laisses se détacher de toi, l'observant passer ses mains sur ses joues. Elle a de la chance étant pas maquillé elle ne ressemble pas à un petit panda perdu. Ok tais toi. Tu la laisses donc faire finissant par te détendre un peu maintenant que ça semble un peu apaiser. Un peu. ça me saoule, tout ces trucs… ça me saoule d’être malade… j’en ai marre. Tu grimaces un peu ne pouvant guère faire quelques choses malheureusement vis à vis de ça. Tu passes ta main sur sa joue doucement. Je sais... mais tu dois faire avec... Tu réponds doucement n'ayant pas tellement d'autre réponse possible. Tu finis par te relever l'aidant à faire de même alors que tu délaisses le bordel qu'elle a mit dans sa chambre. Pas grave. Tu déposes tes lèvres sur son front. Recouches toi, je t'apporte une tisane... Tu répliques avec douceur. Ouais ouais autant t'es un conard dictateur sur sa santé, autant t'es aux petits soins pour le reste. Et donc tu défais ta veste laissant tes chaussures près du lit avant de quitter sa chambre en silence et allant faire chauffer de l'eau. Si y'avait que toi tu choperais la vodka, mais l'heure sur la pendule t'en dissuade alors que tu sors deux tasses, revenant peu après dans sa chambre.

« je sais... mais tu dois faire avec... recouches toi, je t'apporte une tisane... » t’es épuisée, t’as l’impression d’avoir couru un marathon. tu laisses camil te relever sans te débattre, t’as pas la force. t’as même pas le courage de le retenir qu’il est déjà parti. tu voulais pas qu’il parte, nulle part, même deux minutes, tu voulais qu’il reste avec toi, tu voulais rester au creux de ses bras pour t’y endormir doucement et oublier cette bataille que tu avais perdu. tu te laisses tomber dans ton lit. camil revient vers toi, tu attrapes son bras pour l’attirer dans le lit. « j’ai pas envie d’une tisane, viens. » tu dis d'une petite voix. et tu te serres contre lui, réchauffée par sa chaleur corporelle. tu l’embrasses doucement, c’est tes excuses. c’est que comme ça que tu peux les lui donner. t’as trop de fierté pour le faire autrement.

Revenant avec les tasses tu l'as vois couché sur le lit, le visage crevé. A vous battre autant c'est sur que de l'énergie vous en dépensez. j’ai pas envie d’une tisane, viens. Tu poses les tasses sur la table proche du lit la rejoignant donc alors que tu te poses sur le lit bien vite attirer par sa faible force contre elle. Tu glisses tes bras autour d'elle sentant ses lèvres sur les tiennes alors que tu restes un moment stoïque. Tu lui en veux toujours de penser ainsi, de ne pas avoir envie de prendre ses médicaments pour mener sa vie. Tu sais qu'elle va les reprendre, mais ça te saoule qu'elle le fasse pour toi et non pour elle. Mais tu décides de mettre ça derrière, c'est Mag', tu dois aussi l'accepter qu'elle a sa manière de penser. Soupirant contre sa bouge, tu glisses une mains dans le bas de son dos la rapprochant encore plus de toi alors que tu finis par répondre à son baiser. Tu sais que sa fierté n'en fera pas plus alors tant pis, tu te contente de ça. L'avoir déjà, c'est plus que bien. Tu glisses lentement au dessus d'elle sans autres idées en têtes, restant juste appuyer sur le matelas, l'observant un instant avant d'embrasser son cou.

tu sais bien que cette bataille n’est pas la dernière. la dernière ce sera celle avant que tu meurs. rien d’autre ne pourra vous arrêter dans cette course folle de la haine et l’amour. mais c’est ce que tu aimes. c’est pour ça aussi que tu aimes camil. parce que malgré tout, t’as l’impression qu’il fait ça pour te protéger, pour te sauver. pour te garder avec lui. il se glisse au dessus de toi, tu le laisses faire. tu accroches tes bras à son tshirt pour le garder contre toi, comme si c’était vital. comme si t’avais que ça comme solution pour respirer. et peut-être que c’est vrai, peut-être que tu peux pas vivre sans lui. peut-être que c’est pour ça que t’accepte tout ça. parce que sans lui tu n’es rien. tu décolles tes lèvres des siennes. « pardon d’être insupportable… je fais pas exprès. » tu dis. et tu le pousses un peu sur le coté, pour que vous soyez couché tous les deux sur le coté face à face. tu plonges tes yeux dans les siens. tu pourrais t’y noyer. « me laisse pas, s’il te plait… je sais pas comment ça marche, sans toi. » tu avoues, tes yeux rivés aux siens, presque désespérée. assez épuisée pour pas contrôler ton cerveau et ce qui sort de ta bouche.