« Fais pas cette gueule à croire que tu m'as offert la voiture télécommander que t'avais demandé à Noël ! tiens. » J’arrive à sourire, à croire que notre engueulade s’était réglé d’elle-même. Faut dire que j’arrive difficilement à lui en vouloir pendant des semaines, c’est pas mon meilleur ami pour rien. Soudainement plein de gens arrive et je comprends plus trop ce qui se passe, tant pis au pire, je les connais pas. Ou alors je les ai juste vu sur facebook, comme beaucoup de gens à cette fête. Camil attire mon attention vers Gaia (une des meilleures pote de Elektra si j’ai tout bien comprit quand elle est venue me parler sur fb l’autre jour) qui embrasse un mec, moi-même je suis resté la bouche ouverte comme un idiot. « Elle est pas censé kiffer les filles ? » Je hausse les épaules, j’en ai aucune idée. De ce que j’avais compris, oui, mais apparemment non. Au pire, je m’en fout pas mal. Encore d’autres gens qui arrivent et je les connais toujours pas. Je décide de me diriger vers le bar pour me servir un grand verre bien chargé histoire de bien commencer la soirée. Pendant ce temps plusieurs filles se battent pour Camil apparemment. Denver et Magda de ce que je vois, comme toujours. Puis ça se met des gifles et une blonde arrive. Magda décide de partir, Camil la suit. Je décide de laisser tomber parce que c’est pas mes affaires, vaut mieux aller danser et me dégoter une fille pour ce soir.

En arrivant, j'avais pas fait attention à l'état de Gaïa mais lorsqu'elle a enfin réagi à ma présence, ça me semblait évident. Peut-être parce que j'avais passé beaucoup de temps avec elle et qu'on avait du mal à se cacher les choses. J'ai rien dit, rien pensé car je comprenais. Elle se balance d'un côté à l'autre en m'enlaçant à nouveau. Puis je l'écoute me parler de Rome en riant un peu. C'est cool. Je t'en prie. Ta douceur lui fera du bien. Conneries. Je restais possessif malgré tout. Parce qu'il y a des choses qui ne changeront jamais. Gaïa le savait. Je tire à nouveau sur ma cigarette en laissant la nicotine anesthésier la torsion de mon système nerveux puis la vodka finit par courir dans mon œsophage en ne laissant qu'une sensation brûlante derrière elle. Je la regarde un moment parce que je sens son regard insister sur le mien. Ça enclenche une sorte de déconnexion impossible, une sorte d'évidence inutile de mentionner. Je termine mon verre pour ne m'abandonner qu'à ma clope en me demandant si elle répondra à l'appel de Gaïa.

c’est pas que t’es énervée. enfin si, bien sur que oui t’es énervée. par cette conne de denver qui peut pas se contenter d’agir comme toutes les exs normales sur cette terre. sérieusement quelle meuf était assez conne pour se ramener comme ça à une soirée de son ex qui l’a trompé ? tu avais déjà remarqué que cette fille n’avait pas de fierté, mais la ça dépassait tout entendement. c’était ridicule. ce qui était ridicule aussi c’était camil qui se tirait vers elle après l’altercation. t’en avais marre et tu préférais rentrer que de continuer de subir ça. t’allais faire un massacre. « nan mais tu te fous de ma gueule là ?!!! » tu lèves les yeux au ciel. tu soupires. « quoi ? c’est bon lâche moi, va voir denver avant qu'elle claque une autre de tes copines et me gonfle pas. bon anniversaire. » tu dis.

tu sais pas vraiment ce que tu fiches là. en plus le gars tu le connais pas, un pote de magda ou plus, enfin tu t’en cures un peu l’arrière-train. t’avais rien à faire aujourd’hui et tu t’es dit, pourquoi pas. il a l’air d’y avoir pas mal de monde donc de l’ambiance. bon moment pour ne pas rentrer seuls, qui sait. m’enfin au moins tu pourras boire et au pire, si ça te plait pas, y a d’autres endroits intéressants dans cette ville, du genre castro. main dans la poche, la libre t’attrapes un verre et tu déambules parmi les gens, sans vraiment les remarquer. y en a pas un assez intéressant pour attirer ton attention. peut-être cette blonde là-bas que tu reconnais comme svetlana, elle discute avec une autre brune dont le visage te dit rien non plus et t’attire pas pour autant. tu l’observes discrètement, pensif, plongé dans ces souvenirs d’une autre vie. c’était y a tellement longtemps…une éternité presque. pourtant tout ça est toujours aussi vif dans ta mémoire, sur ta peau, sur la sienne également tu le sais. t’as pas trop le temps de d’étendre sur ces sensations passées qu’une autre blonde entre dans ton collimateur. la fille du club de strip, finalement, la soirée sera plus intéressante. tu souris, moins d’ennui en perspective.

Bon il est tard maintenant, c’est à toi d’entrer en scène. T’as sorti une de tes plus belles robes à un prix à trois chiffres qui ne laissaient aucun mystère sur les formes de ton corps. En gros, comme l’a dit la vendeuse, tu savais la porter. T’avais aussi emprunté la belle bagnole d’Isiah, pas celle que t’avais acheté, quand même, l’éthiopien blanc ne méritait pas un tel honneur. Tu venais déjà, bien habillée, il devait déjà sauter au plafond. Georgia à tes côtés, du Kendrick Lamar en fond, si fort qu’il était impossible de vous louper, t’arrives enfin à la plage. Bien sûr tu ne t’arrêtes pas au Parking, quelle idée ! C’est si…commun. Le but est quand même de faire une entrée remarquée. C’est donc avec un dérapage que tu vas te poser sur le sable, non loin du couple d’anorexique qui semblaient discutailler de la pluie et du beau temps. Bien sur, la son avait réussi à attirer sur vous l’attention des invités, parfait. Ta portière s’ouvre en se soulevant –elle est vraiment cool cette caisse, il faut que tu la privatises- et tu t’extirpes du véhicule, d’abord tes jambes dénudées, finalement t’auras pas besoin de tes escarpins, puis le reste de ta masse corporelle. « Oups, je ne vous ai pas trop recouverts de sable j'espère ? » que tu lances au duo de squelettes, tes lèvres rougies par ton dernier achat s’étendant en un immense sourire. Ton regard balaie brièvement le lieu de la fête et tu remarques les prunelles tournées dans votre direction. Entrée réussie. Tu fais un clin d’œil complice à Georgia, mission accomplie.

Tu t’es finalement décidée à aller à cette fête où tu ne connais personne. Tu regardes autour de toi, joli cadre pour un anniversaire. Anniversaire d’une personne que, encore, tu ne connais ni d’eve ni d’adam. Elle est drôle cette blague hein, je sais. Tu t’approches du bar pour prendre un verre remplit, tu n’as aucune information sur le contenu mais tu te dis que ça ne peut pas te faire de mal de toute façon. Quand tu te retournes tu vois enfin un visage connu, Gaia. Tu l’aime vraiment bien cette fille, vous vous entendez bien et puis elle sait s’y prendre au lit, aucun doute là-dessus. Tu tic un peu quand tu remarques qu’elle est accrochée à Noah comme à une bouée, tu ris un peu, ce mec est vraiment trop gentil pour rester en dehors des ennuis. Du mois, ceux que tu as prévu de lui causer. Tu es soudainement prise d’un sentiment que tu connais bien, des yeux sur ton corps encore une fois, tu n’as pas besoin de tourner la tête pour savoir qui t’observe de loin. Et quand tu tournes enfin ton regard vers la source de ta gêne tu tombes sur lui, bingo c’est bien lui avec un sourire aux lèvres en prime. Tu t’approches de lui, pas trop vite, qu’il ne te prenne pas pour acquise. « Comme on se retrouve. », tu dis avec un sourire en coin.

elle vient à toi, toute seule, brave petite. tu n’auras finalement pas besoin d’avoir recours à un collier. ouais t’y as pensé. c’est vrai que son cou serait encore plus beau avec un tel ornement. et son corps beaucoup plus attrayant avec tout…ce qui traverse ton esprit tordu. on n’entrera pas dans les détails, bien sûr, une âme curieuse pourrait s’en trouver choquée à jamais mais il ne s’agit encore une fois de rien de commun, comme toi, comme vous, comme cette attraction que tu ressens pour elle. « faut croire qu’on est condamnés à se tomber dessus » tu souris et amène ton verre à ta bouche. « c’est ce que les gens appellent le destin non ? » pas besoin de préciser que toi tu crois pas à ce genre de truc, destinée, trucs déjà écrit comme ta grand-mère. on est seuls maître des choses et si on échoue, on assume. « t’es toute seule ? »

Tu vois bein qu'elle est énervée, et ça te saoule. Genre t'avais prévu ça ? Genre tu les a invité pour qu'elles se battent fut pas rêver. Toi aussi ça te saoule, que ça gâche ton anniversaire. Que ça gâche la soirée. Même si dans un sens l'altercation t'as amusé, le reste pas du tout. quoi ? c’est bon lâche moi, va voir denver avant qu'elle claque une autre de tes copines et me gonfle pas. bon anniversaire. Tu serres les dents. Elle a manqué de gifle quand elle était môme. Tu inspires essayant de pas t'énerver. Fais pas ta môme, j'allais pas la laisser se tirer comme ça après votre dispute. Tu répliques en la fixant alors que peu après un bruit de moteur te fait tourner la tête, reculant un peu pour éviter un trop plein de sable, tu grognes un peu face à l'imbécile qui est venu jusqu'ici. Et les cerveaux, ça s'achète... Mais voyant qui en sort... ça t'étonne même pas. T'es plus étonné qu'elle est pas continué son chemin pour vous écraser. Tu l'entends sans trop l'écouter, levant ton majeur en sa direction avant de reporter ton attention sur Magda. L'autre blakc tarée et bonne à enfermée, tu t'en fou.

Tu pensais t’ennuyer ce soir, rester peut-être une bonne heure puis rentrer chez toi ou te trouver une fille pour cette nuit. Mais depuis que tu l’as vu, tu sais que ça sera bien différent, il a le don de te distraire. Non pas que tu te moques de lui, tu n’oserais pas puisqu’il t’intéresse hautement. Quand tu plonges des pupilles dans les siennes tu sens des étincelles, un remue-ménage dans ton bas-ventre immédiat. Tu ne sais pas comment il fait ou s’il le fait exprès, ou bien si c’est juste le résultat de cette attirance entre toi et lui. « faut croire qu’on est condamnés à se tomber dessus » Vu son sourire, comme toi il ne trouve pas que ça soit une sentence de toujours vous croiser. « c’est ce que les gens appellent le destin non ? » Tu ris un peu, tu ne crois pas à ce genre de bêtises. Les choses se passent parce que c’est la vie, pas parce que tout fait partit d’un grand dessin créée par on ne sait qui là-haut dans le ciel. « t’es toute seule ? » Tu bois une gorgée de ton verre, qui se trouve être un mélange à base de vodka finalement, en scrutant la foule. « Je connais deux ou trois personnes mais elles semblent bien occupées. » Ton regard reste toujours sur Gaia et Noah. « Et toi ? »

ton regard suit le sien pendant qu’elle parle de ces personnes qu’elle est supposée connaitre. pas que ça t’intéresse mais ça t’évite de la reluquer de haut en bas, pas que ça te dérange non plus mais bon, te donner des airs de mâles en rut qui sait pas se contrôler n’est pas ce que t’avais en tête. t’hoche la tête, pensivement. elle a pas l’air plus sociable que toi, enfin, disons que comme toi elle est du genre à débarquer dans une fête où elle n’a pas sa place, cette audace te plait, pour mieux la réprimer. alors que tu t’apprêtes à lui fournir une réponse ton regard fait machinalement la navette entre svetlana plus loin, magda et…surprise, surprise georgia très bien accompagnée. « deux ou trois personnes aussi » tu regardes ce qui se passe de l’autre côté, comme tout le monde. cette histoire risque bien de mal finir et bien sur tu n’interviendras pas, de un qu’est-ce que ça changerait ? et ensuite, ce sont pas tes oignons, chacun gère les siens comme il l’entend, tu comptes juste profiter du spectacle et t’enivrer de cette violence qui en résultera, du moins l’espères-tu. « a propos, j’allais oublier, mes félicitations ! » tu lèves légèrement ton verre dans sa direction avec un bref signe de la tête « pour tes fiançailles, on se connait à peine mais les règles de politesse obligent »

Pendant qu’il regarde ailleurs tu en profites pour apprécier son physique, ça te dérangerait vraiment qu’il te surprenne en train de l’observer. Tu ne vois pas grand-chose de son corps, c’est surtout son visage que tu peux examiner pour l’instant. Ses cernes, ce regard si spécial et ce sourire. Tu sais que si tu te retrouves un jour seul à seule avec lui, ce qui arrivera parce que tu l’as décidé, ses vêtements ne te cacheront pas la vue bien longtemps. « deux ou trois personnes aussi » Tu suis son regard. Pendant que tu étais perdue dans tes pensées une voiture à fait une arrivée fracassante à la soirée. Tu n’es même pas étonnée en voyant Jordan en sortir, cette fille a vraiment un problème et c’est ce que tu aimes le plus chez elle – après son corps bien sûr. « a propos, j’allais oublier, mes félicitations ! » Tu lèves les yeux vers lui, de quoi est-ce qu’il parle ? « pour tes fiançailles, on se connait à peine mais les règles de politesse obligent » Tu manques de t’étouffer avec la gorgée que tu avais commencé à boire. Facebook n’est définitivement pas une bonne invention. Tu reprends ton petit sourire, comme si de rien n’était. « Merci, je t’inviterais à mon mariage pour la peine. »

tu souris simplement à sa réplique « c’est gentil mais je passe mon tour » t’hausses simplement les épaules. c’est pas ton truc ce genre de cérémonie, d’abord, y a trop de gens et ensuite c’est axé sur les sentiments, ça dégouline d’amour ou autre conneries du même type, bref des trucs à quoi t’es allergique, des trucs qui te donnent la gerbe. « mais je t’attendrais dans une chambre d’hôtel » t’ajoutes avec un petit sourire amusé, croisant cette fois son regard que tu lâches plus. ouais, t’insinues que mariée ou non, c’est pas ce qui compte t’arrêter, que quand tu convoites quelque chose, tu l’as aussi simple que ça. et tu la veux. pas pour fonder une famille ou autre connerie du genre humaine mais pour bien d’autres choses, encore plus intenses. tu peux affirmer qu’elle est pas non plus branchée sentimental, en tout cas, pas les trucs dégoulinants d’ondes positives. « et crois-moi, t’aimeras ça » tu dis sans plus de cérémonie. pas besoin de faux-semblants, de grandes déclarations, simagrées, droit au but. ton air amusé quitte pas ton visage alors que tu vides ton verre, faussement distrait par ce qui se passe autour.

« c’est gentil mais je passe mon tour » Et tu comprends parfaitement. Toi-même tu détestes ce genre de manifestations d’amour, tout ça te donne la gerbe en général. Les couples trop démonstratifs dans la rue, ceux qui se tripotent sans aucune retenue, ce genre de choses. Mais tu sais bien que ton mariage ne sera jamais fait d’amour et de douceur, tu connais Yaël, tu te connais. « mais je t’attendrais dans une chambre d’hôtel » Ses yeux se plantent dans les tiens pour te faire comprendre qu’à partir de cet instant tu lui appartiens et que tu ne pourras pas l’empêcher de faire ce qu’il veut de toi. Tant mieux, c’est bien ce que tu comptais faire. « et crois-moi, t’aimeras ça » Tu aimerais jouer la fille choquée par ses propos mais ce n’est tout simplement pas crédible. Il pose son attention autre part, tu vois bien dans son sourire qu’il est fier de ses propos. Mais il ne sait pas avec qui il joue, pas encore du moins. « Parce que tu comptes attendre que je sois mariée ? » Un petit rire s’échappe d’entre tes lèvres rouges. « Je te pensais plus amusant que ça. Je suis déçue. » La provocation, comment s’en lasser ?

La grammaire d’une insurgée s’enchaine dans ta tête, t’aimerai qu’elle arrete de claquer tes moindres pulsions. Tu ouvres les yeux et tu vois Gaïa te faire un clin d’oeil et te faire un signe pour que tu viennes en ayant Saul dans ses bras. Au début tu te dit naïvement qu’elle doit avoir une poussière dans l’oeil ou un tic refoulé mais tu arrêtes de t’autovanner toute seule. Tu te ramènes simplement en face de Gaïa en t’étend faufiler entre les personnes présente et qui malgré tout avait boucher le passage. Tu l’as en la regardé et regarde Saul , style de rien. « heey » Il y se langage silencieux en toi a chaque fois que t’es proche de lui, tu peux pas l’ignorer car en plus de retentir il poursuit des murmures dans certain de tes creux. Elle se balance de droite a gauche. Comme Saul t’as expliqué et calmé, tu as pas envie de lui fracasser le visage comme t’as habituellement envie quand tu vois quelqu’un s’approcher de lui. Tu comprends aussi. Gaïa tout comme Saul à l’air d’être une personne très humaine. Tu le regarde fractionner sa cigarette.  

un rire bref retentit entre les parois de ta gorge quand t’entends la connerie qu’elle te sort. elle te provoque, tu le sais, faut pas être un génie mais ça te fait rire. utz enfant de chœur dont l’avenir est dans une église, y a longtemps que c’est révolue cette histoire. « tu m’as entendu dire ça ? » tu fais juste remarquer d’un ton narquois, ouvertement moqueur. « j’suis pas ton mari, la règle du pas de sexe avant le mariage s’applique pas à moi » tu souris. putain à bien y penser, t’as jamais autant souri en une soirée. elle est vraiment intéressante cette nana et bonne, très bonne. tes prunelles s’échouent malgré toi sur son cou, puis ses poignets et ce sont des centaines de scénarios interdits aux âmes sensibles qui prennent naissance dans ton cortex. des idées qu’une personne normale rougirait qu’elles aient traversé ton esprit. ouais, ce genre de truc. sans vraiment t’en rendre compte, tu t’es un peu penché vers elle, tes lèvres à quelques centimètres de son oreille « t’as aucune idée de ce que j’ai envie de te faire… » tes doigts s’aventurent sur sa peau, le long de sa gorge, doucement jusqu’à son épaule où tu te débarrasses de la bretelle de sa robe avec ton index. ton regard est toujours accroché au sien alors que ta main aggripe violemment sa nuque. tes lèvres frôlent à peine les siennes, une décharge électrique se perd dans ton échine. « rendez-vous dans le parking dans cinq minutes » le contact physique est coupé et tu lui tournes déjà le dos.