Je devais passer voir Gaïa, avant de partir pour l'Europe avec Zippora. Bah oui, on était soit disant en couple, et puis, j'aimais pas trop la laisser toute seule aussi rapidement. Je lui avais promis de venir la voir avant tout ça, donc, je prenais la voiture pour aller jusqu'à chez elle. On avait eu une discussion bizarre sur facebook, et je savais pas tellement comment prendre tout ça. Elle disait que j'étais différent des autres mecs... et ça me flattait, totalement, mais c'est vrai que c'était... bizarre. C'était le mot. Je savais plus tellement comment il fallait prendre notre pseudo couple après ça. Enfin bref, on allait pouvoir discuter de tout ça ce soir, sans aucun doute. Je me garais près de chez elle. Je passe la porte de son immeuble, grimpant les marches des escaliers deux par deux, avant d'arriver près de sa porte. Ok, je suis censé être son boyfriend donc... je tape doucement sur la porte, histoire de faire genre, puis je termine par rentrer. Je ferme la porte derrière moi, avant de m'avancer. Pas de signe de vie dans le salon ni rien... je continue, voyant que de la lumière sort un peu de la porte de sa chambre. Bingo. Je m'avance, donnant deux petits coups sur le bois, en m'annonçant, Gaïa c'est moi... je dis, avant d'ouvrir finalement la porte... oh my. Je reste complètement con sur l'encadrement de la porte à l'observer, n'ajoutant rien pour le coup.

Ces jours-ci, je n'arrive plus vraiment à me reconnaître. J'ai des idées encore plus tordus que d'habitude, et je commence même à raisonner comme une fille hétéro. Non Gaïa, ce n'est pas toi ça. L'idée même qu'un garçon puisse te plaire ne t'a jamais effleuré l'esprit. Je m'inspecte devant la glace, inquiète de savoir si je pourrais réellement plaire à Noah. Je ne me suis jamais vu, comme étant le style d'un mec, et je ne m'en suis jamais inquiété. Les filles ont toujours été ma seule préoccupation. Les mecs? Aux oubliettes. Aucun désir sexuel, ou amoureux, pour eux. Pourtant, je me dis que ça pourrait le faire avec Noah. Avec un peu d'effort, je pourrais sérieusement me mettre avec lui. J'arriverais peut-être aussi à oublier Svet qui sait. Il fallait que j'essaie. J'ai eu cette conversation Facebook avec lui, durant mon week-end à Sacramento. Et... aussi avec Lektra, qui m'a donné des conseils bizarres de filles hétéro. Un strip-tease. Non mais, moi, faire un strip-tease à un garçon? Ce serait aussi improbable que de voir une fourmi baiser un éléphant. Bref, je n'ai pas pour habitude de porter de la lingerie en dentelle, mais je l'ai fais pour attirer Noah. D'ailleurs, j'attends à peine quelques minutes avant de le voir entrer dans ma chambre. Je le sens un peu stupéfait. Je le comprend, je le suis moi-même. Noah! Rentre. Je m'approche de lui et le prend dans mes bras pour le saluer, avant de bloquer un peu devant ses lèvres et de revenir m'asseoir sur mon lit. Je sais.. j'ai l'air de rien avec cette lingerie.. Je pose mes mains sur mon visage, un peu honteuse.

Je suis complètement béat devant ce... spectacle ? Gaïa en face de moi, enfin dans son lit, en très très très petite et fine lingerie en dentelle. J'aurai jamais cru la voir de cette façon là. Et tellement je suis surpris, j'en reste bouche bée, ne sachant pas trop quoi en penser. Noah! Rentre. je mets du temps à m’exécuter alors qu'elle vient à ma rencontre, me prenant par le bras. Bon on va pas se mentir, je suis un mec, je louche sur ce qu'elle porte. Gaïa est loin d'être une fille moche et repoussante, bien au contraire. Sauf que bon, en bon mec que je suis, je fais ça dans la discrétion. Ca me rappelle notre discussion... elle s'est mise comme ça pour... ça ? Pour moi ? Putain, je crois que ouais. Mon gars ça va être ta soirée. Je la vois se retourner pour aller s'asseoir à nouveau sur son lit. Je sais.. j'ai l'air de rien avec cette lingerie.. je fronce mes sourcils, abasourdie par ce qu'elle dit. Ok. J'ai un léger rire, la voyant agir ainsi, alors que je finis par m'avancer à mon tour pour m'asseoir à côté d'elle, Arrête de dire ça. Tu te trompes carrément. je réponds alors que je prends sa main dans la mienne, caressant doucement le dos de sa main avec mon pouce, Tu t'es mise dans cette tenue pour... moi ? je termine par demander gentiment, la fixant dans les yeux.

Il fronce ses sourcils, je m'attends inconsciemment à une réaction négative. De toute façon, c'était prévisible. Je ne suis pas faite pour attirer les garçons, enfin je n'ai jamais essayé auparavant. Alors non, je ne me sens absolument pas à l'aise en faisant ce genre de pas. J'ai dû prendre l'initiative déjà sur le réseau social, pour lui en toucher un petit mot, alors devoir le refaire, représente une réel agonie mentale pour moi. Je n'ai pas l'habitude d'être gênée, mais je le suis. Je sens mes joues se chauffer légèrement, il ne manquerait plus que je rougisse maintenant. " Arrête de dire ça. Tu te trompes carrément. " Il prend ma main, un contact physique, c'est un signe positif non? Enfin les idées sont un peu brouillées dans ma tête, avec ce que je viens de faire. "Tu t'es mise dans cette tenue pour... moi ?" Son ton est doux, rassurant. Je laisse ma main dans la sienne, avant de fuir son regard, soupirant pour ensuite mordiller faiblement ma lèvre inférieur. Oui enfin.. on en avait parlé la dernière fois, tu vois.. euh je me disais.. euh bref, c'est ridicule. Voilà, je rougis. Mais c'est qu'un mec ! Les mecs, ça ne m'a jamais rien fait. Rien du tout. Alors pourquoi est ce que je me sens aussi gênée là? Peut-être parce que je suis entrain de faire quelque chose qui ne me ressemble pas? Nous deux.. je..je veux vraiment essayer. Je finis par avoir assez de courage pour le fixer, maladroitement tout de même. Je ne sais plus quoi dire d'autres. J'ai peur qu'il comprenne mal les choses, qu'il croit que c'est juste sexuel. Tout me semble embrumé.

Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. De elle, de moi, de nous. Je sais pas... à la base, on était "ensemble" pour que ça perturbe Svetlana, qu'elle se rende compte qu'elle préférait avoir Gaïa. J'avais fait ça pour elle, c'est tout. Puis là, la tournure des choses se révélait être bien différente que la normale. Depuis que Gaïa m'avait sortie en gros qu'elle voulait coucher avec moi, ça m'avait... surpris. Un peu beaucoup, parce qu'à la base je me disais qu'on resterait amis, qu'on ferait juste genre en public à se bécoter et se faire des câlins. Mais là, ça passait vraiment un autre stade de notre relation fictive... ça devenait plus... concret ? Je savais vraiment pas quoi en penser, merde. Oui enfin.. on en avait parlé la dernière fois, tu vois.. euh je me disais.. euh bref, c'est ridicule. je fronce encore mes sourcils alors qu'elle fuit mon regard. Bon là, j'avoue je sais pas trop quoi dire. Surtout que dans un sens, je trouve pas ça ridicule... je la trouve mignonne à essayer comme ça. Je ne dis rien, sentant qu'elle veut ajouter un truc. Nous deux.. je..je veux vraiment essayer. wow, ouais. C'était sérieux en fait tout ça. Ce que j'en pensais moi ? En fait j'étais trop perdu. Et je sais que je me mettrai des claques si j'essayais pas. Fallait regarder les choses en face, Gaïa était très loin d'être moche, elle était adorable et je m'entendais super bien avec elle et elle était... lesbienne. C'est pour ça que je ne m'étais jamais rien imaginé nous concernant. Du coup, ouais j'étais un peu déstabilisé par tout ce changement presque soudain. Elle me fixe, avec ses grands yeux bleus, et j'essaye de réfléchir, mais j'y arrive pas. Je me perds un peu dans son regard, puis sans lâcher sa main, je termine par attraper doucement sa nuque avec mon autre main libre, pour l'approcher de moi, et poser mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser.

Si je m'attends à une réponse négative? bien sûr que oui. Je sais qu'il s'est profondément entiché de Magda, tout comme moi avec Sveta. Mais j'ai fini par me dire, que deux cœurs brisés pourraient former une bonne paire. Avoir quelqu'un qui me comprend, qui vit cette même torture que la mienne, pourrait m'aider à avancer. Noah est une bonne personne, et c'est surtout sa personnalité qui m'attire le plus, cette douceur, et le fait qu'il n'essaie même pas de séparer Bastien de Magda, pour être heureux. Qu'il ne soit pas égoïste. Pour toutes ces raisons, j'ai envie d'essayer. Je sens son regard, complètement noyé dans le mien, sa main  prend ensuite possession de ma nuque, réduisant ainsi l'espace entre nos lèvres, qui finissent par se coller l'une à l'autre. J'écarquille mes yeux durant une fraction de seconde, avant de les fermer. Je pose à mon tour, ma main sur sa nuque, ajoutant un peu de passion à ce baiser. Lorsque celui-ci prend fin, je le fixe, ne pouvant m'empêcher d'esquisser un faible sourire. C'est un.. oui? Je ne veux pas te forcer à accepter.. Peut-être qu'il ne peut juste pas refuser, le connaissant, je sais que Noah n'oserait pas me rejeter. Alors peut-être qu'il a juste fait ça pour être gentil?

Me voilà en train d'embrasser Gaïa. Mais bizarrement ce n'est pas comme les baisers que j'ai pu échanger avec elle auparavant. Non, là, c'est plus... vrai ? Bien différent dans tous les cas. Il a plus une signification que tous les autres. Je ne serai définir laquelle vu que c'est encore bien brouillé. Mais ça ne me dérange pas de faire ça, bien au contraire. Je la laisse répondre à mon baiser, alors que mes doigts restent doucement ancrés dans sa nuque remplie de ses beaux cheveux noirs. On finit par se séparer un peu, alors que je rouvre les yeux sur elle, C'est un.. oui? Je ne veux pas te forcer à accepter.. elle me fait sourire. Elle est vraiment attachante cette fille. Mes doigts caressent doucement sa nuque, alors que je la regarde un instant, avant de répondre, Gaïa... tu ne me forces à rien du tout, d'accord ? je dis en la fixant sérieusement droit dans ses yeux, avant de lâcher sa main de la faire grimper doucement le long de son bras, jusqu'à son épaule, J'en ai envie aussi. je termine par dire.

gênée, je ne sais pas vraiment comment m'y prendre, ce que je suis supposée dire ou faire. Alors j'ai juste dis ce qui me passait par la tête, je n'ai vraiment pas envie qu'il se sente obligé de me faire plaisir, enfin je ne comprend rien à la tournure des choses. Je sens aussi que c'est de ma faute, c'est moi qui ai commencé à agir bizarrement, pas lui. J'aurais pu continuer à être sa fausse petite amie, et que chacun se fasse celui qu'il veut, mais je trouve ça trop fade. J'ai envie que ce soit plus concret, qu'on s'aventure à prendre cette histoire au sérieux et à voir où ça pourrait nous mener. Gaïa... tu ne me forces à rien du tout, d'accord ? Je le regarde, un peu inquiète quand même. Je sens sa main se balader le long de mon bras pour s'arrêter au niveau de mon épaule. J'en ai envie aussi. Je ne peux m'empêcher de sourire, même si j'ai toujours peur qu'il décide de s'engager dans tout ça par sympathie. Que ce soit réel? Avec.. moi? Tu es sûr? J'ai toujours eu cette mauvaise estime de moi-même, j'ai été rejeté plusieurs fois, par les filles que j'ai aimé.. alors avoir quelqu'un qui veut bien s'impliquer, me surprends un peu beaucoup.

Si un jour on m'avait dit que j'allais sortir avec une lesbienne, je l'aurai pas cru. Sauf que là, c'était vraiment ce qui était en train de se profiler. Et plutôt sérieusement. Je le voyais dans les grands yeux bleus de Gaïa. Je savais pas trop pourquoi, pourquoi moi et pas un autre mec ? Pourquoi moi en tant que mec alors qu'elle n'aimait que les filles ? Je sais pas. C'était des questions que je voulais poser, mais dont je n'avais pas trop l'envie en ce moment. Par peur de plomber l'ambiance peut être. Parce que bon... elle était, à moitié à poil devant moi, et me demandait en quelque sorte qu'elle soit à moi. C'était vraiment la situation la plus bizarre que j'étais en train de vivre. Mais j'aimais ça. Que ce soit réel? Avec.. moi? Tu es sûr? je laisse mon sourire sur mes lèvres. Vraiment trop mignonne à être aussi peu sûre d'elle. Ma main sur mon épaule remonte lentement sur son visage, laissant mon pouce caresser sa joue rosie. Je suis comme ça. Tout le temps. Trop câlin même. Et là, je pouvais pas m'en empêcher avec Gaïa. Elle me faisait craquer. Ouais, je veux essayer. je termine par dire, avant de me rapprocher un peu plus d'elle, pour reprendre ses lèvres une nouvelle fois, lui faisant comprendre que ouais, j'allais le faire.

J'étais inquiète, me disant que je le forçais indirectement à ce qu'il accepte. J'avais peur qu'il ne veuille pas au fond, qu'il veuille être libre, ce qui serait logique, surtout pour un garçon. Alors je me posais tout un tas de questions par rapport à cette situation. Il caressait ma joue, tout en m'adressant un regard doux, qui arrivait à me calmer et à me rassurer. Ouais, je veux essayer. Il reprit possession de mes lèvres, je me disais alors qu'il fallait foncer. Que j'allais pour la première fois depuis très longtemps, coucher avec un garçon. Cette idée me stressait, mais j'étais prête, prête pour Noah. Je posais mes deux mains cette fois-ci sur sa nuque, l'entraînant avec moi, à s'allonger sur le lit. Je décollais ensuite mes lèvres des siennes, le regardant, un peu hésitante. J'avais peur de ne pas assurer, je ne savais pas exactement ce qui pourrait plaire à un homme, lui faire plaisir durant l'acte. Parce que ça devait être différent d'une femme. Je m'étais habituée aux belles courbes féminines, alors me retrouver avec un corps aussi masculin, et musclé, me déstabilisait légèrement. Je fis glisser mes lèvres le long de sa nuque, avant de me mettre à lui enlever son t-shirt. Contemplant ainsi, ce torse musclé, une vue à laquelle je ne m'étais pas habituée, du moins pas dans mon lit.

J'espérai être à la hauteur. Ca me faisait bizarre cette histoire là. Mais bon, j'y étais, je m'étais lancé les deux pieds joints. Je n'allais pas reculer maintenant. Puis si elle me demandait ça... c'était que c'était vrai. Je comprenais pas tellement vu qu'elle aimait Svetlana. Mais bon. J'allais pas poser des questions maintenant, et puis, l'avenir me le dira. Je l'embrasse et je sens ses mains autour de ma nuque qui me forcent doucement à m'allonger dans le lit avec elle, moi au dessus d'elle. Mes mains sur ses joues, terminent par se mettre de chaque côté de sa tête, sur le matelas, alors qu'elle arrête de m'embrasser pour me regarder. J'attends, patiemment. Je sais que c'est pas son truc à elle les mecs, alors j'avoue que je ne sais pas comment réagir à part y aller doucement. Ses lèvres reprennent le chemin de ma nuque alors que je termine par être torse nu. Elle me regarde, encore. Je lui fais un sourire qui se veut rassurant, avant de passer ma main dans la poche arrière de mon jean pour sortir mon porte feuille que je laisse tomber à côté de nous. Les capotes sont à l'intérieur. Histoire de ne pas me mettre à chercher tout ça en presque pleine action. Après l'avoir regardé un instant, je laisse mes mains caresser doucement ces courbes, avant de me pencher pour l'embrasser dans le cou et de continuer à descendre, comme mes mains.

Je ne pouvais m'empêcher de sentir une certaine réticence au fond de moi, une crainte qui pourrait aisément me faire reculer. Mais le regard de Noah me rassurait de plus en plus, alors au fond, que ce soit un homme ou une femme, ça n'avait plus aucune réelle importance à mes yeux. Je voulais juste vivre ce moment d'intimité avec Noah, lui offrir ça, pour lui prouver que j'étais sérieuse dans ce que je disais, et que je le voulais, lui. Le seul homme avec qui je me sentais suffisamment en confiance  pour lui offrir mon corps. Je le laissai me parcourir avec ses baisers, frémissant légèrement, avant de poser mes mains presque tremblantes sur ses épaules, pour me mettre au dessus de lui. Je l'embrassai langoureusement, glissant mes baisers vers sa gorge jusqu'à son torse. Pas de seins donc, pas de jouets, il fallait que je m'y habitue. Mes doigts parcouraient ainsi chaque parcelle de son corps, je me mis à lui enlever sa ceinture, ouvrant son pantalon, pour le lui enlever. Je dégrafai ensuite mon soutien-gorge, histoire qu'on soit un peu à égalité tous les deux. La nuit promettait d'être longue, j'avais comme une boule au ventre, mais j'étais prête malgré tout.

J'espérai au moins que je lui inspire un minimum de confiance. Enfin... si elle le faisait c'est qu'elle avait confiance. J'espérai alors juste qu'elle ne regretterait pas. De toute façon, le désir commençait à se faire sentir. Elle était belle, avec ses grands yeux bleus, sa chevelure ébène, et sa façon à elle de me toucher, de m'embrasser. Je voyais bien qu'elle n'était pas très à l'aise, mais j'essayais de faire de mon mieux pour l'apaiser. Mes caresses se voulaient douces, apaisantes, j'essayais au maximum de lui faire comprendre que je la voulais, là, pour le coup. Sa peau est douce et je m'y perds avec mes baisers. Elle me fait basculer, me retrouvant donc coucher dans le lit et elle au dessus de moi. Je la laisse faire, si elle aime prendre les devants, qu'elle le fasse. Je veux ses lèvres, elle m'embrasser. Mes doigts se perdent dans sa chevelure alors que je l'approche encore plus de moi. Elle descend jusqu'à mon torse, terminant par me retirer la ceinture puis le pantalon. Je l'aide à m'en défaire, l'envoyant valser plus loin, alors qu'elle finit par enlever son soutien gorge. Je reste un moment à la regarder, je souris un peu... T'es belle... je termine par dire avant de relever mon buste pour être à sa hauteur pour reprendre ses lèvres. Mes mains s'aventurent tout le long de son dos, terminant par repasser à l'avant pour caresser sa poitrine, alors que je reste demi assis, laissant mes lèvres rejoindre mes mains, alors que ces dernières descendent le long de son ventre plat, terminant vers son unique sous vêtement.

Je ressens à ce moment là, un désir fou à son égard, dont j'ignorais complètement l'existence. Un désir qui me fait douter de ma propre identité sexuelle. Moi, la fanatique des corps féminins, je me retrouve à prendre plaisir au fait de toucher cette anatomie qui regorge de virilité. Je le veux oui, et rien qu'à moi, pour ce soir. Cette envie de lui, apparue aussi subitement, me surprend. Il ne faut plus que j'essaie de me comprendre à présent. Etant tous les deux, ainsi, presque totalement débarrassés de nos vêtements, j'appréhende de plus en plus ce fameux moment.  T'es belle... Ce sourire me semble sincère, et me touche, d'une certaine façon. Je le crois, je veux le croire, tout comme je veux que ça marche. Je m'habitue à ses caresses petit à petit, j'ai même peur de trop m'y habituer, vu qu'il partira en Europe le lendemain.  Ses mains continuent de parcourir mon corps, passant par mon dos, je reste presque collée à lui, son odeur m'enivrant petit à petit. Je me laisse aller, ayant toujours l'habitude de prendre les devant durant mes ébats avec les différentes filles que j'ai fréquenté, je le laisse désormais faire. M'abandonnant complètement à lui, j'ai l'impression de le faire pour la première fois, avec toutes les sensations que cela implique. Mon front se pose contre le sien, après un baiser passionné et le souffle presque saccadé. Je suis toute à toi.. j'essaie de le rassurer moi aussi, à ma façon.

Je sens qu'elle frémit sous mes caresses, ça me fait sourire. J'aime bien, elle est tellement mignonne là comme ça... je pourrai la câliner toute la nuit. Je le ferai après, parce que là, le désir est vraiment monté et je sens qu'il va falloir passer aux choses sérieuses. Elle m'embrasse alors que mes deux mains sont presque en elle, je réponds à son baiser, terminant par poser mon front contre le sien, Je suis toute à toi.. je lui souris, déposant un baiser sur son front, puis sur son nez et enfin sur ses lèvres. Je me redresse un peu, descendant son unique sous vêtement, rattrapé bientôt par le mien. J'attrape rapidement mon porte monnaie, cherchant une capote que j'enfile... avant de me coller contre elle, mes lèvres rejoignant encore les siennes dans un soupir. [...]

Je me décolle d'elle, enlevant la capote par la même occasion. Ma tête heurte le coussin et mon dos rempli de sueur heurte le lit. Je suis un peu essoufflé. Je fixe le plafond. C'était bien. C'était même plus que bien. Je reste là, à reprendre mon souffle en silence, puis je finis par me lever, enfilant mon boxer, avant de déposer un baiser sur les cheveux humides de Gaïa. Je vais jeter la capote. Puis je reviens, me mettant sous la couette que je rabat sur elle et moi, avant de passer une main autour de la jeune femme, la fixant, Ça va ? je demande doucement, cherchant sa main où j'entremêle nos doigts.

Le moment fatidique se passe encore mieux que prévu. Je me surprends à apprécier maintenant, de le faire avec un homme, ou plutôt avec Noah. Je suis sûre que j'aurais détesté si mon partenaire avait été quelqu'un d'autre. Alors je le fais pour lui, parce que c'est lui. J'aimerais me lancer dans cette histoire corps et âme, je veux le faire sincèrement. Nos deux corps en sueurs, il se détache de moi, part un instant, un moment qui m'avait semblé être très long, je sens un souffle glacial effleurer ma peau pendant ce temps, je me suis habituée à sa chaleur, il revient et je ne peux m'empêcher de sourire. Nous sommes tous les deux sous la couette désormais, collés l'un à l'autre, son bras m'entourant, et nos doigts entremêlés. Ça va ? Je me tourne vers lui, et embrasse furtivement ses lèvres. Heureuse, d'avoir pu partager un tel moment, inquiète aussi de savoir s'il avait autant apprécié que moi. Je finis par me tourner complètement, enchaînant son torse de mes deux bras, posant ma tête sur son épaule. Je me sens en sécurité, une vague de bonheur, rassurante, m'envahit, je peux me donner à lui sans avoir de crainte, d'être blessée, parce que je sais qu'il ne me ferait jamais de mal, tout comme je ferai de mon mieux, pour qu'il soit heureux. c'était beau, j'ai beaucoup aimé. Je me détache de lui, pour plonger mon regard dans le sien. Je lui adresse un sourire sincère, avant que nos doigts se rencontrent à nouveau. Je deviens dépendante de ce contact physique. je suis déjà triste que tu partes.

Je caresse sa peau nu du bout de mes doigts alors qu'elle se retourne, posant sa tête sur mon épaule. Je lui fais un bisou sur son front, restant penseur, observant le plafond. c'était beau, j'ai beaucoup aimé. Je souris, continuant de caresser son dos. Oui j'avais beaucoup aimé aussi. J'étais bien, je me sentais bien. Moi aussi... beaucoup. je réponds, histoire de la rassurer, car je suis sûre qu'elle est en stress sur ça. J'espère juste qu'elle n'avait pas été nerveuse tout le long de l'acte. Mais je pense pas. Au bout d'un moment, on avait fait place à une vraie complicité entre nous, entre nos deux corps. Et c'était vraiment bien. Elle s'éloigne un peu, et je termine par tourner ma tête, quittant du regard le plafond, pour le poser dans le regard azur de Gaïa. Ses yeux... je ne m'en remettrais jamais je crois. je suis déjà triste que tu partes. Ses doigts rejoignent les miens, alors que j'utilise mon autre main pour éloigner une de ses mèches qui tombe sur son visage. Je soupire légèrement, n'aimant pas trop la situation et le fait de la laisser seule alors qu'on vient de se mettre ensemble. Je reviendrai vite, promis. Je suis pas fou, je vais te laisser seule aussi longtemps. je dis, passant ma main dans ses cheveux, me rapprochant un peu d'elle, recollant mon corps contre le sien, Tu vas me manquer. j'ajoute dans un souffle.

Je ne savais pas exactement dans quoi je m'embarquais lorsque j'ai pris cette décision, de vouloir que cette relation soit réelle, mais je ne le regrette pas, je ne le regretterai jamais je crois. Je n'ai jamais été traitée d'une douceur comparable à celle de Noah, malgré le fait que ce soit un garçon, contrairement aux idées pré-conçues que j'avais sur eux. Il est probablement mon exception à tout point de vue. Moi aussi... beaucoup. Nos iris se rencontrent une nouvelle fois, j'ai l'impression de me plonger dans son monde, de me sentir rassurée et en sécurité, un sentiment qui m'avait manqué durant plusieurs années. Je reviendrai vite, promis. Je suis pas fou, je vais te laisser seule aussi longtemps. Je souris, sentant nos deux corps se coller à nouveau, mes paupières se se scellant désormais. Je ne pensais pas qu'il était possible pour moi de me sentir si apaisée avec quelqu'un, et que ce quelqu'un soit de sexe masculin. Ce n'est plus un problème désormais, je sais qu'il y'a une forte communication entre nos deux âmes. C'est ce qui compte après tout. Tu vas me manquer. Après cette belle phrase, je laisse mon cerveau planer dans une ambiance beaucoup moins sombre que d'habitude. Je me sens juste heureuse, tout simplement. Je n'ai pas non plus envie qu'il quitte ce lit. Toi aussi Je m'endors un sourire aux lèvres.