Je rentrais à nouveau dans ma voiture, ayant laissé Jade à son papa, après avoir passé une bonne après-midi à l'avoir occupée que ce soit chez moi, au parc dans la section jeux pour enfants, ou à faire des mini cupcakes. D'ailleurs, elle n'avait pas tout mangé et j'en avais encore une tonne chez moi. J'en avais amené quelques uns pour Elyes, histoire qu'il goûte la cuisine de sa fille -oui on y croit-, et j'en avais laissé deux pour Camil juste au dessus de son tee-shirt. Ouais, il était ma prochaine visite. J'avais tout fait pour ne plus essayer de lui parler, ni même de le voir, mais j'avais été presque obligée quand j'avais son vêtement qui traînait chez moi depuis pas mal de temps... Dur de l'oublier avec un truc qui est encore chez moi. Même si je savais que même sans vêtement, j'aurai eu du mal. Et j'ai toujours du mal. C'est donc avec un petit stress que je me garais devant chez lui, montait les escaliers jusqu'à son appartement, et tapais trois petits coups à sa porte, tenant fermement son t-shirt entre mes doigts, et me mordant nerveusement la lèvre inférieure.

Joint coincé entre les lèvres, je tiens tant bien que mal en équilibre sur ma table de cuisine. Quelqu'un arriverait, on se demanderait bien je fais. Ça serait cool que je me batte à récupérer le soutifs coincé sur le ventilateur du haut, laissé par la fille d'hier soir. Mais c'était Magda, et hier soir elle portait pas de soutif (à croire qu'elle prévoit toujours ce genre de chose). Anyway, non je suis juste perché à récupérer les spaghettis qu'on a jeter en l'air hier aprem avec Dante. Ok on devrait avoir honte anyway...
Dérangé par les coups à la porte, je jette un regard à l'heure me doutant que c'est Denver. Je saute donc à terre balançant le reste des pâtes à la poubelle en éteignant mon précieux dans le cendrier. Je passe une main dans mes cheveux jetant un regard au miroir, ok les yeux cerné et les cheveux pas coiffé, naturel quoi de toute manière c'est Denver. J'enfile donc un débardeur allant ensuite ouvrir la porte sur... mon ex. Toujours aussi.... bref. Yo ! Vas-y entre... Naturel, et sympathique je vais pas être froid avec elle. Pas aujourd'hui. Mon regard tombant sur ses mains tenant mon tee-shirt je vois des gâteau oooooh chouette, en attrapant un sans gêne je le mange en une seule fois avec un regard ravis. Bouffes à domicile, t'es parfaite. Alors tu deviens quoi ? Agir normalement, c'est ta mission Camil.

Qu'est-ce que j'étais nulle, à regarder sans vraiment regarder la porte en face de moi, redoutant presque le moment où j'allais voir Camil apparaître... Comme si ça faisait une éternité que j'avais pas croisé son regard. Comme si ça faisait une éternité que je ne lui avais pas adressé la parole... Depuis ses sms qui m'avaient littéralement surpris, je ne m'attendais à plus grand chose. Et pourtant... "Yo ! Vas-y entre..." Il était là devant moi. Je lui faisais un pauvre petit sourire et à son invitation, je passais la porte. A vrai dire, j'aurai préféré lui passer le t-shirt puis m'en aller aussitôt. Ou pas. Je ne savais plus trop où j'en étais. Passé le seuil de la porte, j'observai autour de moi, cet endroit que je connaissais que trop bien, qui m'avait manqué aussi, en quelques sortes... Je n'ai même pas le temps de me retourner, que je vois une main tatouée s'emparer d'un des mini cupcakes que Jade et moi avions fait, pour finir directement dans sa bouche. "Bouffes à domicile, t'es parfaite. Alors tu deviens quoi ?" Posant son t-shirt avec l'autre cupcake sur son canapé, je retirai ma veste, ouais... finalement j'avais l'impression que je devais rester. "Toujours la même." répondis-je doucement, en évitant presque son regard... "Et toi ?"

Avalant d'un coup le cupcake broyer part mes dents, je l'observe poser mon tee-shirt sur le canapé et virer sa veste. Toujours la même. Je ne dis rien hochant un moment la tête alors que je referme la porte derrière elle. Tout les deux dans une seule pièce, ça fait un bail... Et toi ? Je tire un peu sur mon tee-shirt en haussant les épaules. Pareil, ça va bien... enfin la routine quoi. Je dis concluant par un sourire malin alors que je passe une main dans mes cheveux. Mal à l'aise intérieurement de la voir ici, de beaucoup de chose, je reste cependant extérieurement semblable à moi même et zen. Hum... tu veux.. boire un truc? Thé ? Café ? Je reprend avec naturel allant récupérer deux bouteilles que je ferme, attrapant une bouteille vide sous la table pour aller mettre sa dans la cuisine. Ah ba ça, pour prouver la déchéance et la vie que je vis en ce moment c'est réussis. Limite il ne manque plus qu'une fille à moitié nue qui sorte de ma chambre pour montrer à quel point je m'éclate...

"Pareil, ça va bien... enfin la routine quoi." J'hoche la tête, souriant légèrement. Je n'avais pas trop envie de lui demander si ça allait mieux vis à vis du gosse, je n'avais pas envie de remettre ça sur le tapis, et je ne pense pas que lui aussi. Fallait mieux qu'il fasse son deuil, enfin, je pense qu'il arrivait à le faire vu l'état de sa maison. Je m'inquiétais un peu quand même. Enfin bref... "Hum... tu veux.. boire un truc? Thé ? Café ?" Le suivant des yeux, je le vis aller ramasser plusieurs bouteilles, dont une complètement vide... C'était du Camil tout craché ça. "Euh non merci ça ira..." répondis-je en secouant la tête. Je joignais nerveusement mes mains, l'observant faire... Je n'étais pas bonne actrice et je n'arrivais pas à cacher mon malaise. Je terminai par regarder un peu autour de moi, toujours évitant son regard, alors qu'un silence s'installait entre nous. J'étais prête à l'interrompre, pour dire de la merde, mais j'étais prête, "Je veux pas te déranger... je venais juste te donner ton t-shirt tu sais..."

Euh non merci ça ira... Ok... je pose donc les bouteilles à la cuisine sachant donc pas quoi faire après qu'elle ait refusé cela. Bon ba je vais me prendre un café moi, je fais donc chauffer de l'eau me reculant de la cuisine pour revenir dans le salon alors que je reste au milieu du salon. Ok je la vois clairement éviter mon regard alors que je reste donc ainsi. M'en voulant clairement d'avoir été si cash à pour l'éloigner de moi il y a plus d'une semaine. Je reste cependant silencieux me contenant de ne pas m'excuser pour cela, même si je suis qu'à deux doigts de le faire. Je veux pas te déranger... je venais juste te donner ton t-shirt tu sais... JE rie légèrement mettant le reste de côté. Je te force pas à rester tu sais... mais on peut trainer ensemble un jour sans que le monde arrête de tourner. Y'a personne qui va débarquer pour t'éradiquer et te virer de l'appart en te frappant. Je dis avec un haussement d'épaule allant ouvrir légèrement la fenêtre m'allumant ensuite une clope, gardant l'habitude de fumer fenêtre ouverte depuis des semaines, avant je fumais sur le balcon. Maintenant e fume ici, y'a plus de risque mais... jy peux rien c'est entré dedans. ça va ton boulot toi ?

Le pire c'est que j'aurai pu lui en vouloir. De me jeter comme ça, sans plus. D'un coup, sans raisons. Oui, une partie de moi lui en voulait... Mais une autre, je me disais que c'était à cause du bébé qu'il avait fait ça, même si je ne comprenais pas encore très bien pourquoi. C'est vrai quoi, j'avais l'impression qu'il m'avait éloignée juste moi ? "Je te force pas à rester tu sais... mais on peut trainer ensemble un jour sans que le monde arrête de tourner. Y'a personne qui va débarquer pour t'éradiquer et te virer de l'appart en te frappant." J'eus un léger sourire, terminant par croiser son regard alors qu'il s'allumait une clope. Des fois, j'en avais bien envie d'une, juste pour décompresser, penser à autre chose... "ça va ton boulot toi ?" J'hochai à nouveau la tête. Même si depuis pas trop longtemps, j'avais l'impression que j'avais tout envie de jeter par la fenêtre, tous mes dossiers... c'était sûrement une crise passagère. "Oui oui, je suppose que le tien aussi." répondis-je doucement. J'avais l'impression qu'on stagnait, qu'on voulait se dire des trucs, mais qu'on n'osait pas. Du moins, c'était mon ressentit, car c'était précisément ce que je voulais faire. Je me sentais tellement mal à l'aise, de pas comprendre, j'avais encore ses textos en travers de la gorge, et je ne savais même pas pourquoi subitement il m'accueillait presque les bras ouverts. J'avais raté un épisode ? "Ecoute Camil, sur ce que je te disais y'a deux secondes... j'ai compris que tu ne voulais plus me voir... d'ailleurs j'ai toujours pas compris pourquoi..." commençai-je incertaine, l'observant... "Enfin laisse tomber..."

Oui oui, je suppose que le tien aussi. Je hoche la tête fumant tranquillement. Ouais le boulot depuis que j'ai repris ça le fait, je passe plus de temps à draguer Mila mais hormis ça, tout va pour le mieux, de quoi m'occuper la journée quoi. Ouais, ça va... Je répond avec simplicité, sachant pas tellement quoi rajouter d'autre à cela. Et il semblerait qu'elle non plus ne sache pas vu comment elle est... Ecoute Camil, sur ce que je te disais y'a deux secondes... j'ai compris que tu ne voulais plus me voir... d'ailleurs j'ai toujours pas compris pourquoi... JE hoche la tête me disant que oui, j'avais saisis qu'elle a comprit. Vu son facebook et le fait qu'elle ne m'envoie plus de sms je me doute qu'elle a comprit que je voulais l'éloigner de ma vie. Quand à la raison, je ne pense pas que le fait de le savoir l'aiderait vraiment... Enfin laisse tomber... Je hoche de nouveau la tête écrasant ma clope dans mon cendrier en refermant la fenêtre. Ok.. Je sourire donc poliment allant me servir mon café dans une tasse. Tu fais un truc ce soir ?

Ne jamais dire de laisser tomber quand on veut parler d'un truc. Pourtant, je venais tout juste de le faire, et je m'en mordais déjà les doigts, car je connaissais Camil. Et c'était ça le pire. Mais bon je l'avais fait, et je ne pouvais pas retourner en arrière. "Ok.." Voilà, bingo. Je me maudissais déjà intérieurement, restant pour le moment silencieuse. Je ne voulais pas paraître chiante non plus, surtout que je n'étais pas sensée être avec lui, selon ses indications de la dernière fois. Je me mordais intérieurement la joue, jouant avec mes doigts alors que je sentais Camil passer à mes côtés pour se retrouver une nouvelle fois dans sa cuisine, pour prendre le café sans doute. "Tu fais un truc ce soir ?" Ouais bien sûr, j'ai rendez vous avec ma télé, mon chien, puis ma couette. "Non non rien..." répondis-je doucement en me retournant pour l'observer, "Et toi ? J'suis sûre que t'as un truc de prévu, comme tout le temps." Bah oui, c'était pas le roi des sorties ?

Récupérant mon café je laisse tomber du sucre dedans prenant la tasse sans me soucier réellement de la chaleur pas forcément agréable. M'enfin bon c'est pas si terrible. Non non rien... Dans mon fond intérieur je me dis que ça aurait été mieux qu'elle me dise que oui elle avait des plans, je me serais dit qu'elle était bien occupé, et je n'aurais pas eut envie de lui dire de rester. Mais ça reste qu'intérieurement très enfouie car plus sérieusement j'ai surtout demandé ça comme pure banalité. Et toi ? J'suis sûre que t'as un truc de prévu, comme tout le temps JE sais pas si ça sent le repproche ou pas dans sa voix, mais je n'y accorde pas tant d'importance que ça, buvant une gorgée du breuvage noir. Je sais pas, je suis pas du genre à plannifier. Je vais sans doute sortir, ou Dante va venir... aucune idée ces temps-ci... je planifie plus. Je dis en finissant avec un sourire. J'ai planifier avec Sierra les dix-huit future années de notre vie, et elles se sont réduite en fumé, comme tout mon monde. Pour la déchéance et se laisser sombrer, y'a pas besoin de planifier quoi que ce soit.

"Je sais pas, je suis pas du genre à plannifier. Je vais sans doute sortir, ou Dante va venir... aucune idée ces temps-ci... je planifie plus." Double bingo. Même s'il ne planifiait pas, j'étais sûre qu'il aurait quelque chose ce soir. Comme hier avec Magda... je devais vraiment m'enlever de la tête cette photo et ce texte que j'avais vu écrit hier soir sur Facebook. Pourtant ça revenait sans cesse. C'était peut être un signe, c'était même sûrement un signe. Pour que je l'oublie une bonne fois pour toutes. Visiblement il avait trouvé mieux ailleurs, ses paroles qu'il avait écrit à côté de la photo, ne mentaient sûrement pas. J'hoche la tête doucement, restant silencieuse un petit moment, avant de me décoller du canapé pour le contourner, me trouvant maintenant face à Camil. "Je ne vais pas t'embêter plus alors..." dis-je avec un sourire un peu timide sur le coup. C'était la bonne occasion de partir non ?

LA voyant se décoller et vu son air, je me dis que c'est sans doute le moment où elle va me dire qu'elle va y aller non ? Je ne vais pas t'embêter plus alors... Je vais me réincarner en devin moi ! D'ailleurs une fille qui est devin c'est quoi ? Devines. Ahaha ok, je dois vraiment planer un petit peu pour penser à ça. Tu me déranges pas. Ouais enfin on s'en fout ça, elle veut se casser Camil, elle a capter le message de l'autre jour et l'applique avec sagesse. Et que je devrais être ravis après tous c'est se que je voulais non ? Non se que je veux c'est... Bref. Enfin ouais, je te retiens pas t'en fais pas. Mais c'est cool de m'avoir ramener mon tee-shirt... il m'avait manqué. Que dalle tu l'avais même pas remarquer qu'il manquait à l'appel. Oh ça va toi l petite voix, tais toi.

"Tu me déranges pas." Je le fixai sans rien dire, un léger sourire, très discret sur mes lèvres, mais je restai silencieuse. Il avait dit ça par pure politesse hein ? Pas vrai ? Franchement sur le coup, j'aurai aimé qu'il me retienne, même si je n'aurai rien compris ensuite. C'est toujours comme ça avec lui j'ai l'impression, il m'éloigne... puis reviens. C'était pas la première fois qu'il me faisait ce coup là. C'était sa façon de faire... et qu'avec moi j'imagine. Je me demandais ce que j'avais pour qu'il fasse ça... ou ce que je n'avais pas. "Enfin ouais, je te retiens pas t'en fais pas. Mais c'est cool de m'avoir ramener mon tee-shirt... il m'avait manqué." Ok là, il m'avait arraché un petit rire. Je souriais un peu plus amplement en baissant momentanément les yeux au sol, histoire de retrouver rapidement mon sérieux, enfin comme je le pouvais. "Contente d'avoir servi à quelque chose alors." répondis-je, retrouvant mon petit sourire. Bon maintenant, fallait que je me dirige vers la porte de sortie...

La voyant rire je sourie simplement, n'ajoutant rien d'autre. Préférant cependant nettement plus la voir rire et que la voir beaucoup de fois quand elle me fréquente... aux bords des larmes et blessée. Et je m'enfonce ça dans la tête, cette image d'elle blessée, cette image que je reproduie sans cesse. C'est cette image que je dois garder, pour pas essayer de la garder à l'appart avec moi. Contente d'avoir servi à quelque chose alors. Je sourie un peu. Tu sers pas qu'à ça Denv'... Je reprend un peu plus sérieusement, mais ne voulant guère m'aventurer dans ce genre de sujet je reprend le ton plus léger. Tu m'as aussi amener de quoi faire mon quatre heure. Je dis en jetant un regard sur ses cupcake alors que je me dirige ensuite vers la porte l'ouvrant pour la laisser passer, contre mon gré.

"Tu sers pas qu'à ça Denv'..." Oui oui, c'est sûr que je suis indispensable à sa vie, je l'ai bien remarqué depuis le temps que je le connais. Mais bon, je garde cette remarque pour moi, et que pour moi, j'suis pas trop d'humeur à faire ce genre de commentaires en fait. Là mon humeur est plutôt... comment dire, tristoune. Rien de plus, rien de moins. "Tu m'as aussi amener de quoi faire mon quatre heure." Ah bah oui, suis-je bête. Je sais ramener des fringues et de la bouffe ! Trop forte quoi. J'eus un léger sourire, bref sourire. Sur le coup, ça me faisait moins rire ça, mais bon. Porte ouverte grâce à Camil, je passais à ses côtés pour la franchir, me retrouvant dans le couloir... il faisait plus frisquet d'un coup. Je me retournais pour faire face à Camil "Bon ben... au revoir Camil." dis-je, tout simplement.

J'ouvre donc la porte alors que je l'observe récupérer son manteau pour ensuite me contourner et passer le seuil de la porte. Je m'appuie sur le cadre de la porte, mon épaule contre le bois alors que je reste un instant ainsi. Bon ben... au revoir Camil. Elle aurait dit Bastien, ça aurait été tout aussi distant. Je hoche la tête un moment souriant doucement. C'était cool de te revoir... même si peu de temps. Je reprend avec un sourire simple alors que je reste ainsi, Harvard venant jeter un regard dans le couloir avant de retourner dans l'appartement où il fait sans doute plus chaud. En simple débardeur j'ai pas tellement froid, je suis plutôt concentré sur Denver...

Pas envie de le quitter. Mais je suis bien obligée. Je peux pas me résoudre à rester alors que je sais qu'au plus profond de lui, il ne le veut pas. Foutus sms. "C'était cool de te revoir... même si peu de temps." Je lui jette un regard, souriant doucement à mon tour, avant d'entrevoir son chien venir jeter un coup d'oeil puis repartir. Sacré Harvard. Peut être que mon husky lui manquait aussi ? Question bête. "C'est réciproque..." répondis-je simplement et sincèrement, avant de joindre maladroitement mes mains, ne sachant pas trop quoi faire ou ajouter sur le coup. Baaaah, j'aimais pas les scènes d'au revoir ! Qui sait, après ça il ne me contacterait définitivement plus et je n'aurais plus à lui amener un vêtement et trouver une excuse pour le voir ! Merde quoi. Bon... "Allez rentre chez toi, tu vas attraper froid..." ajoutai-je avec un sourire, avant de me retourner pour de bon...

C'est réciproque... Je me doute oui. Et je ne dis pas ça avec prétention ou narcissisme. J'en joue beaucoup, je joue au mec qui s'aime, au mec infaillible. Au fond c'est vrai que j'ai peu de complxe, mais juste par que j'assume tout avec dérision, mais c'est pas du narcissisme. Et là non plus, seulement... c'est Denver. C'est assez facile de lire en elle. Allez rentre chez toi, tu vas attraper froid... Je rie un instant mes doigts jouant avec le trou dans le cadre de la porte pour que le loquet de la serrure bloque la porte. T'en fais pas pour ça... Je répond plus pour moi même alors qu'avec un sourire elle fait demi tour.

Tu es... Je m'arrête un moment m’éclaircissant la gorge alors que je fixe le bois, mes ongles le grattant un moment avant que je sourie plus pour moi même mal à l'aise de balancer ça. T'es sur que tu veux pas rester ? Je sais que c'est mal, que c'est nul et qu'elle a toute les raisons de dire non mais...je la regarde donc continuer de malmener le bois.

Ca y'est, j'avais fait demi tour, j'étais prête à descendre les escaliers, retourner dans ma voiture, rentrer chez moi, me retrouver toute seule avec toutes ces pensées dans ma tête... "Tu es..." Entendant à nouveau la voix de Camil, je me retournais presque instanténement, le voyant s'amuser avec le cadre de la porte, un peu hésitant sur le coup. Je fronçais les sourcils, plutôt curieuse de savoir ce qu'il allait dire. "T'es sur que tu veux pas rester ?" Oh. Alors ça. Remettant un mèche rebelle derrière mon oreille, je restais un petit moment indécise, passant ma langue sur mes lèvres plutôt sèches sur le coup. Je ne savais vraiment pas quoi faire. "Je... je sais pas Camil..." murmurai-je en remettant mon sac plus droitement sur mon épaule, avant de regarder le mur gris à côté de la porte, hésitant encore et encore. "Je sais pas si c'est une bonne idée... surtout vis-à-vis de ce que tu voulais qu'on fasse..." Je me mis à froncer les sourcils sur le coup, repensant à ce qu'il m'avait dit et ce qu'il me disait maintenant, "Pourquoi t'as voulu m'éloigner ? Je veux dire... maintenant tu me proposes de rester chez toi... franchement, je comprends pas, j'suis perdue." ajoutai-je en levant les yeux vers lui.

Elle finit par se retourner et son étonnement, si elle l'est, n'est pas tellement visible. Elle me connait à ce point pour savoir à quel point je peux pas me tenir à la décision de la tenir toujours loin de moi ? Il faut croire que non, je ne sis pas comment mais à chaque fois j'arrive à instaurer , installer ce doute en elle comme quoi je veux réellement la virer, que c'est de mon propre chef, que je ne la veux pas. Dans un sens c'est bien, je réussis se que je veux faire, mais... si j'étais elle me laisserais-je aussi berner par mes réactions et mes attitudes ? ... Oui, je fais tout pour et je gagne haut la main. Et la voila qui hésite. Je... je sais pas Camil... Je sais pas si c'est une bonne idée... surtout vis-à-vis de ce que tu voulais qu'on fasse... J'avale ma salive un peu difficilement souriant simplement en me faisant une raison, me disant intérieurement que oui, c'est mieux comme ça. Je hoche simplement la tête, riant légèrement comme si ça n'avait aucune importance, comme si je venais juste de dire un truc juste un peu bête.
Mais ses sourcils et son air d'un seul coup... Pourquoi t'as voulu m'éloigner ? Je veux dire... maintenant tu me proposes de rester chez toi... franchement, je comprends pas, j'suis perdue. Je me mors la lèvre. Paumé moi aussi, putain si elle savait. Je me reprend me redressant un peu en lâchant le bord de la porte, reprenant le pas sur mon malaise, je reprend de l'assurance souriant plus assuré, comme si c'était vraiment pas grave. Plus crédible qu'il y a deux secondes. C'est vrai. Tu as raison, je devrais pas te demander de rester. C'est plus raisonnable de reprendre comme avant. ... c'est juste que vu que tu étais là...

J'aurai peut être au moins une explication maintenant, vu que la dernière tentative avec mon "laisse tomber" n'avait visiblement pas fonctionné... Là je lui tendais une autre perche et j'espérai qu'il était prêt à la saisir et à enfin me dévoiler son comportement étrange envers moi depuis un certain temps ! Je le vis se ressaisir, sourire... bon c'était bon signe... "C'est vrai. Tu as raison, je devrais pas te demander de rester. C'est plus raisonnable de reprendre comme avant. ... c'est juste que vu que tu étais là..." Et en fait, pas du tout. Mais loin de là. Au lieu d'avoir une explication, j'avais... ça. Et je tombais des nues encore. Et ça devait largement se lire sur mon visage sur le coup. "Vu que j'étais là..." répétai-je en murmurant, comme en écho à sa phrase. "Autant que je serve à quelque chose non ? Que j'ouvre mes cuisses ou j'sais pas ?" demandai-je en haussant les sourcils, sans pour autant m'énerver, même si intérieurement c'était autre chose. "J'ai l'impression que j'suis bonne qu'à ça avec toi, et quand t'en as marre, bah c'est facile de me jerter." dis-je en haussant les épaules et en rigolant un peu, avant de reprendre mon sérieux et de secouer doucement ma tête "T'as pas changé Camil..." ajoutai-je, déçue.

Son visage change totalement alors que sur le coup je comprend pas. J'ai rien dit de mal, justement... je suis incapable de résister au fait même d'encore une fois passer du temps avec elle. Alors qu'elle tourne la page, qu'elle avance, qu'elle respecte se que je lui ai demandé. Et moi aussi je le respectais jusqu'à là. Combien de fois j'ai fais demi tour alors que je voulais aller à son appartement, m'excuser, lui dire que non, on peut être amis, même plus, qu'elle me manque. Mais à quoi bon ? J'irais baiser ailleurs, je le sais, je le veux. Parce que je peux pas être en couple, parce que je détruis tous... Vu que j'étais là... Ba ouais. Autant qu'elle reste, qu'elle parte pas si vite, qu'on discute... Autant que je serve à quelque chose non ? Que j'ouvre mes cuisses ou j'sais pas ? Hein ? Que... QUOI ?!!! Je relève la tête stupéfaite la bouche à moitié ouverte alors que là je tombe limite des nues. Woh, j'ai jamais songé à ça en lui demandant de rester !!! Non. Je pensais pas à ça je te promet j'étais juste... Je me défend tant bien que mal stupéfait qu'elle pense sincèrement que je propose juste pour ça. Ok, je reconnais que je suis pas contre et qu'en sa présence, j'ai du mal à me contenir mais.... je lui demandais pas de rester pour ça. Cependant pas le temps de finir ma phrase. J'ai l'impression que j'suis bonne qu'à ça avec toi, et quand t'en as marre, bah c'est facile de me jeter. J'ouvre la bouche pour protester contre ça mais elle m'en laisse pas le temps. T'as pas changé Camil... Ses paroles me giflent bien que j'encaisse sans rien montré, hormis mon expression de visage qui se referme. Facile depuis deux trois semaines je passe de l'abattement, à la colère, de l'excitation à la dureté. (Sans jeu de mots !) Je me redresse légèrement. Et pourquoi aurais-je changé ? Ah se que je sache j'ai ne dois strictement rien à personne. Je répond plus distant. De plus c'est toi qui a recommencé tout ça à Noël, à te foutre quasiment à poil devant moi. Et joues pas à la prude, t'avais envie que d'une chose ce jour là... tu t'en ais pas plains non ? Je t'ai jamais violer à se que je sache.

Lui il était le roi pour me faire passer dix mille émotions en une poignée de minutes. Il avait ce don là, je ne pouvais pas le lui reprocher. Bien qu'il essayait de se justifier à chaque fois, non, je ne lui laissais pas la parole, j'avais le droit de m'exprimer moi aussi, sur ce que je ressentais, sur ce que j'éprouvais. Qu'il me laisse mon temps de parole, après il aurait le sien pour essayer de se justifier comme il le pouvait. Ce qui n'était pas gagné. Surtout que j'avais enclenché le début d'une scène dans le couloir de l'immeuble, digne d'une série à la télévision ! "Et pourquoi aurais-je changé ? Ah se que je sache j'ai ne dois strictement rien à personne" Je restais silencieuse sur le coup, je n'allais pas le contredire, il n'avait pas tord sur ce point là. "De plus c'est toi qui a recommencé tout ça à Noël, à te foutre quasiment à poil devant moi. Et joues pas à la prude, t'avais envie que d'une chose ce jour là... tu t'en ais pas plains non ? Je t'ai jamais violer à se que je sache." Grosse boule dans la gorge. Je le fixai, essayant de respirer bien profondément pour ne pas m'énerver. Et j'y arrivais plutôt bien en fait. "Tout ce que j'essayais de faire c'était..." Je m'arrêtais. Décroisant son regard un instant. "C'était une tentative délibérément idiote et complètement ridicule de te séduire, de te ravoir que pour moi l'espace d'un instant..." lâchai-je, passant une main dans mes cheveux et reposant mon regard sur le tatoué. "C'est complètement ridicule..." répétai-je. J'étais ridicule.

Tout ce que j'essayais de faire c'était... Je soupire n'ayant guère envie d'entendre son explication, sous les traits de l'agacement je dissimule surtout la non envie certaine d'entendre se que je sais déjà. Je relève le regard sur elle un instant avant de le planter au dessus de sa tête sur le mur en face. Facile, elle est petite. C'était une tentative délibérément idiote et complètement ridicule de te séduire, de te ravoir que pour moi l'espace d'un instant... Je serre les dents, essayant tant bien que mal de ne pas entendre ça, de faire comme si c'était une autre personne qui les disait. Intérieurement pour ne pas écouter je songe déjà à comment la rembarrer, lui faire comprendre qu'elle doit me fuir. Pas le contraire. C'est complètement ridicule... Je reste silencieux, un long moment, autant pour moi même ne pas craquer en parlant que pour lui laisser bien le temps de penser que je m'en fiche. Faux !!!
Ça, ça n'était pas ridicule... me séduire, tu y réussis parfaitement, m'avoir que pour toi tu le réussis aussi... pour l'espace d'un instant. Je me décolle de la porte en la fixant. Mais tu es le genre de fille qui s'attache ridiculement trop, et je suis pas le genre de mec a en avoir quelque chose à faire. Plus maintenant... T'avais raison dans un sens, sortir avec toi c'était une lubie, tester se que ça fait de grandir. Mais je suis pas comme ça. Et il serait tant que tu t'en rendes comptes Denver... avant de beaucoup trop souffrir. Je me déteste. Je pensais qu'au moins en me quittant au starbuck, tu prenais la bonne décision que tu pensais un peu. Et t'es revenue... Non, je me hais. Je t'ai donné une porte de sortie. Sérieusement, qu'est-se que tu penses gagner en me fréquentant ? Moi j'y gagne pas grand chose, alors autant ne pas te faire tout perdre, je vais pas continuer à agir en égoïste et en assouvissant juste des désirs physiques. C'est définitif, avec ça, je la perd. Et pour de bon.

Au fur et à mesure de ses paroles, je tombais intérieurement. Pour la dix millième fois que je le connaissais. Je devais être masochiste à force. A force de m'accrocher à un truc qui me fait plus de mal à chaque fois que je m'en approche. C'est dingue comment de simples mots peuvent avoir l'effet de poignards dans le coeur, dans le ventre, dans la gorge. Pourtant je restais stoïque, j'avais cette volonté de ne pas craquer, même si intérieurement c'était le Titanic, le naufrage absolu. A croire que j'adorais me faire prendre pour une conne. Visiblement, c'était ma spécialité. Je le fixai, sans vraiment le fixer en fait, j'étais plutôt à demi concentrée sur ce qu'il me disait, recevant ses mots coups après coups. Jusqu'aux derniers... qui étaient sûrement les pires. J'étais restée immobile. Mes yeux s'abaissèrent sur le sol, quittant ceux de Camil, alors que je laissais échapper un "Wow..." un peu étranglé. Puis, sans lui jeter un dernier regard, je faisais volte face définitivement.