tu te ronges les ongles. t'es même pas triste en fait. t'es énervée. en colère. pourquoi faut toujours qu'il te prenne pour une conne. t'as l'impression que quoi que tu fasses, c'est jamais assez bien. c'est jamais assez « jsuis avocate ». pourtant, tu l'aimes camil. bien sur que tu l'aimes, peut-être trop. mais merde, c'est pas un crime d'aimer les gens et de demander un tant soit peu de confiance.
tu attrapes ta veste que tu enfiles en claquant la porte, pour faire entendre à cliff, s'il est là que tu sors. tes docs claquent sur le sol tellement tu marches vite et fort. tu fumes une cigarette pendant le trajet. arrivée devant chez camil, tu la jettes et l'écrase du bout de ta chaussure.
tu frappes. en temps normal, tu serais rentrée sans préliminaires. mais aujourd'hui tu frappes. parce que vu tout ce que t'as pu apprendre ces derniers jours. t'as pas envie de tomber sur une mauvaise surprise en entrant dans l'appartement. alors t'attends. t'attends...

Concentré à peindre, enfin repeindre,les murs abimé de la chambre de Nikita, je suis à moitié à poil malgr le temps dehors plutôt frais. Vêtu d'un jean troué de partout, torse nu et pied sans chaussure, je termine de dégager les angles avant de me mettre au rouleau et appliqué la couleur plutôt classe que j'ai choisis pour la future chambre du gnome. Ni trop fille, ni trop mec, juste parfait. Et les heures filent donc ainsi alors que je termine la chambre pour la première couche, peignant le cadre de la fenêtre en sifflotant sur un air hardcore. Cependant les coups à la porte me font me stopper dans mon action alors que je repose le pinceau, m'essuyant mes mains dégueulasse sur mon jean avant d'aller ouvrir ... la porte sur Magada qui semble pour ne pas changer, en rogne. little mag' ! Entre .JE sourie la laissant entre alors que je lui vole un baiser avant de refermer la porte, sans la toucher pour ne pas la salir.

c'est couvert de peinture que camil t'ouvre la porte. en le voyant, ton cœur peut pas s'empêcher de faire un triple salto. parce que c'est lui, quand même. mais tu dis rien. « little mag' ! entre » il dit. alors tu rentres, pendant que dans la foulée, il t'embrasse rapidement. tu fermes les yeux. t'as l'impression de rêver. comment peut-il agir comme ça.
vu qu'il est couvert de peinture, tu comprends qu'il devait être en train de peindre la chambre du bébé, alors tu vas voir ce que ça donne, sans dire un mot. et puis tu te retournes vers lui, les bras croisés contre ta poitrine. tu donnes un coup de tête en direction de la chambre. « c'est chouette. » tu dis seulement. tu te dis, autant aller dans le mille directement. « comment va la très chère et superbe denver la parfaite ? » tu lances alors.

Je la laisse passer alors que sans attendre et va voir la chambre du futur bébé. Je la suis en silence, lentement alors que je regarde de nouveau la pièce avec un regard nouveau. Plutôt satisfait ouais faut le dire. Plus le temps passe, plus j'ai hâte qu'il arrive. Avec le ventre de Sierra qui s'arrondit, je deviens de plus en plus... hâtif. c'est chouette. Je sourie ravis qu'elle le pense alors que j'observe les contours de la pièce avec un sourire ravis. Merci, quand ça sera sec j'ajouterai des petits dessins, j'aurais sans doute besoin de toi... je répond avec simplicité.
comment va la très chère et superbe denver la parfaite ? heu.... whaaaaat ?! Quittant le monde pailleté de mon futur bébé je tourne le regard vers Magda comprenant pas trop la question. M'enfin vu sa tête maintenant.... Plutôt bien depuis que je l'ai revu... je pense. J'en sais rien. Je l'ai pas appelé depuis, juste eut vite fait sur facebook et programmé une sortie, rien de bien important. Mais je sens que se qui va suivre va l'être d'autant plus. Pourquoi ?

t'as pas envie de t'énerver. encore, encore et toujours. de toute façon, tu passes ton temps à être énervée en ce moment. et finalement, tu te rends compte que ça t'épuise. sauf que t'as l'impression que camil fait tout pour que tu deviennes dingue. peut-être qu'il le fait pas exprès (tu l'espères en tout cas) mais c'est comme ça. quoi qu'il fasse il finit par te foutre en rogne. et tu continues de l'aimer. parce que c'est lui. encore et toujours parce que c'est lui. mais cette fois, c'est la goutte d'eau. c'était denver ou toi. et l'autre ça c'était denver. et c'est pas possible comme ça. y'a pas de jours pairs et de jours impairs... c'est toi tout court ; ou elle tout court. pas elle, putain, pas elle. « merci, quand ça sera sec j'ajouterai des petits dessins, j'aurais sans doute besoin de toi... » tu hoches la tête sans rien dire. « plutôt bien depuis que je l'ai revu... je pense. j'en sais rien. » il dit en parlant de denver. tu dis rien. « pourquoi ? » tu croises les bras sur ta poitrine. tu sais que tu arriveras pas à rester calme... « pourquoi ? je sais pas. peut-être qu'elle se repose, pour se remettre de son zook endiablé avec toi ? » tu te retourne. « ou peut-être qu'elle rigole bien dans son coin, en se disant que je passe bien pour une pauvre conne. » tu prends une cigarette dans le paquet qui traine dans un coin et l'allume. « j'tai dit que c'était elle ou moi. alors si c'est elle, très bien. mais arrête de te foutre de ma gueule sous pretexte que je finis toujours par revenir. parce que cette fois ça marche plus. je me ferai pas traiter comme de la merde pour cette conne. » tu conclus.