Ma vie en ce moment se résumait au boulot. Métro, boulot, dodo. Cette expression m'allait à merveille si l'on remplaçait métro par voiture. Les vacances approchaient, mais j'avais l'impression ces derniers temps que le bout du tunnel se trouvait bien loin. J'avais énormément de travail, à croire que c'était un fait exprès. Je pensais que cette dernière semaine serait plutôt calme, mais je m'étais bel et bien trompée. Entre les interventions chirurgicales, les rendez-vous des patients, et les urgences, je n'avais plus de temps pour moi. La nuit dernière, alors que je dormais profondémet, mon bipper a sonné, ce qui signifiait que je devais intervenir de toute urgence. Autant vous dire que ce n'était pas toujours rose. Je n'avais pas choisi le métier le plus facile, et le plus agréable qui soit. Mais je faisais ça en la mémoire de ma mère, décédée il y a quelques années de ça, emportée par cette fichue maladie dites le cancer. De nos jours, j'avais l'impression que c'était un peu devenue la « maladie à la mode », dans le sens où malheureusement, beaucoup de personnes étaient atteintes de cette maladie. Le plus difficile dans tout ça, c'est que je faisais tout ce qui était en mon possible pour sauver ses personnes, mais j'avais parfois l'impression que tous mes efforts n'étaient que pur échec. Il m'arrivait à sauver des personnes, mais dans certains cas, la maladie avait raison d'eux, ainsi que de moi finalement. Assise dans mon bureau, pensive, j'étais entrain de papoter par message avec Hell. Sachant qu'en ce moment je n'étais pas au top de ma forme. Disons qu'en apparance je faisais tout pour ne pas le montrer. Mais dans le fond, je me sentais mal. Pour la simple et bonne raison que la date du décès de ma mère approchait à grand pas. Chaque mois, chaque années je redoutais cette date, qui me rappelait à chaque fois que ma mère m'avait laissé contre son gré, c'est un fait. Mais son absence pesait lourd. Surtout que j'avais été tellement proche de cette dernière. Elle représentait tout pour moi. Elle était mon modèle. Ma perfection. En pensant à elle, je vins instinctivement saisir le pendentif qui se trouvait pendu à ma chaîne, et le serrais fort entre mes mains. Me remémorant tous les moments passés avec ma mère, bon comme mauvais. Négativement, je secouais la tête, afin de chasser toutes ces pensées de ma tête qui me faisais plus de mal que de bien finalement. Mon regard se posait sur mon paquet de cigarette. Ce dernier ressortait légèrement de mon sac à main. Je regardais l'heure affichait sur ma montre. Ma pause approchait. Je soupirais et me levais de mon fauteuil, attrapais mon paquet de cigarette, ainsi que mon téléphone portable. Je retirais ma blouse blanche, pour enfiler mon petit blaser, et allait informer les infirmières que je m'absente le temps de ma pause à l'extérieur. Après ça, je prenais l'ascenseur, descendant au rez de chaussé, puis poussais les portes pour accéder à l'extérieur, côté personnel. En une fraction de seconde je ressentis le contraste chaud-froid, en tel point qu'une multitude de frissons parcoururent le long de mon corps. J'attrapais mon paquet de cigarette et sorti une cigarette de ce dernier, plaçant le mégot entre mes lèvres. Dans la poche gauche de mon blaser, je récupérais mon briquet et fit tourner la roulette de façon à allumer ma cigarette. J'aspirais une longue latte, sentant la fumée passer le long de mon oesophage pour allait se loger dans mes poumons. Je recrachais toutefois une partie de la fumée. J'attrapais mon téléphone, et pour passer un peu le temps, j'allais faire un petit tour sur facebook, histoire de voir les potins, et les nouveautés de proches. Je n'étais pas sur facebook depuis bien longtemps, mais je devais avouer que j'aimais bien cette plateforme. Ce système de pouvoir partager des photos, et discuter en discussion instantanée. Je ne pouvais pas dire que j'étais addict, mais j'aimais bien y passer au minimum une fois par jour, histoire de voir les nouvelles.