Il est quoi ? Allez 1 heure du matin. Je me sens totalement fatiguée. J'entends au loin des bruit, des cris, non des pleures ? Lorsque je mets un nom sur le son, mon esprit fait tilts. Les jumeaux. Je me réveille limite en sursaut et je sors du lit, quand même endormie mais avec un peu de peps en plus. Je fais attention de ne pas réveiller Peter j'allume ma lampe de chevet et je fonce dans leur chambre avec le babyphone dans les mains. J'entre dans la pieds doucement. Teddy sort sagement, petite puce qui n'entend pas son frère hurler, je lui remet doucement un peu la couverture et je fais voir Noah assit dans son berceau. Il pleure à chaudes larmes et semble au plus mal. Il transpire aussi ce qui m'inquiète. Je pose le babyphone et je le prend dans mes bras en sortant de la chambre. Il est brûlant. Je passe dans la salle de bain des petits et je prend sa température en tentant de le calmer. Presque 41.. Bon sang, je sens la panique me gagner. Je fonce avec le petit à moitié calmer dans les bras dans notre chambre. " Peter, réveille toi ! Noah a beaucoup de fière ! Il ne se calme pas ! " Ma voix trahit mon inquiétude, je suis une maman poule, on le sait tous.

J’étais plongé dans un sommeil d’aplomb, la fatigue de ces nombreuses auditions dans la semaine c’était fait sentir en plus de s’occuper des enfants. Je pensais ne pas me réveiller avant demain, mais une voix fit apparition dans mes rêves, c’était celle de Bliss. Je ne comprenais pas tout le message, mais les mots « Noah » et « fièvre » me tiraient aussitôt de mon sommeil. J’ouvrais des yeux encore endormis pour découvrir Bliss en proie à la panique, Noah dans ses bras qui n’arrêtaient pas de pleurer. « Quoi ? Combien de fièvre ? » Je le pris dans mes bras, il était brûlant. Je le serrais contre ma peau nue, voulant calmer ce petit bout « On l’emmène aux urgences ! Il faut prendre Teddy ». Je n’avais pas beaucoup dormi, j’étais encore extrêmement fatigué, mais la situation me fit sortir aussitôt de ma torpeur. Je posais le petit dans le lit et m’habillait aussi vite que possible, allant chercher des vêtements pour habiller Noah. Mes mains tremblaient, l’inquiétude me gagnait à mon tour si bien que lorsque je m’emparais des clés de la voiture, je les lâchais et poussais un juron.

Il est vrai que noah était un peu enrhumé ces derniers temps mais rien de grave, enfin c'est ce qu'on pensait. Je crois qu'on a fait une connerie. Il pleure et il est brûlant. Je vais réveiller Peter, parce que je ne me vois pas gérer cela toute seule. Je le réveille et il fait presque un bon dans le lit. Il paraît stupéfait de la température du petit. J'ai envie de pleurer tellement j'ai peur mais je me montre forte. Peter attrape Noah et constate comme moi qu'il est brûlant. Il est d'accord avec moi faut qu'on aille à l'hôpital. Je vais chercher Teddy réveillée et d'adorable. Je lui souris et je l'habille rapidement d'une veste par dessus son manteau. Elle gazouille et surement qu'elle ne comprend rien du tout. Ou si, c'est son jumeau après tout. Je rejoins Peter prêt avec Noah. Peter semble autant nerveux. On attache les petits mais Noah crie tellement que je le garde avec moi. Il hurle dans la voiture et durant tout le trajet, j'ai l'impression de l'énerver plus qu'autre chose.. mais c'est surement la fièvre. On récupère Teddy à l'arrière endormie en voiture et on arrive dans le hall de l'hosto. Il n'y a pas grand monde. Je me précipite à l'accueil. " J'ai mon fils de 8 mois qui a plus de 40 de fièvre.. il ne se calme pas.. " Ma voix trahit mon inquiétude, je vois que l'hôtesse nous reconnaît mais elle reste polie. Elle appelle un pédiatre en urgence. En l'attendant je pose ma tête sur l'épaule libre de Peter où Teddy ne dort pas, berçant au mieux mon fils. " Je t'aime.. " Je le souffle, aussi bien pour Peter que pour mes enfants. Je ne sais pas s'il a entendu, le pédiatre arrive avec une infirmière. Il attrape Noah et me demande de le suivre. Je regarde Peter et je l'embrasse rapidement. " Je reviens vite " Je lui souris comme je peux et je m'éclipse derrière le pédiatre.

Nous étions tous les deux persuadés que Noah n’avait qu’un rhum, avec des médicaments, cela allait passer, rien de grave. Mais il semblerait que cela soit beaucoup plus grave que nous le pensions, car il frôlait les quarante de fièvre. On pouvait même le sentir au touché, il n’arrêtait pas de pleurer. Alors, nous étions dans l’urgence, il fallait l’emmener à l’hôpital et vite. Je m’occupe de lui pendant que Bliss part prendre Teddy avec elle, j’habille mon fils les mains tremblantes. Et si c’était grave ? Et s’ils devaient l’opérer de je ne sais quoi ? Il n’avait que quelque mois, comment un parent pourrait supporter de savoir son enfant au bloc. Je m’habillais en vitesse et au bout de quelques minutes, nous étions dans la voiture. J’attachais Teddy dans le siège alors que Bliss avait repris Noah avec elle. Je tentais de me concentrer sur la route, mais les pleures du petit et la fatigue me faisait faire une horrible grimace. J’hésitais à griller tous les feux rouges qui se mettaient en travers de mon chemin, mais je me retenais. Arrivé à l’hôpital, je pris Teddy endormie dans mes bras, essayant de ne pas réveiller la pauvre petite et Bliss se charger de l’accueil. Je cale la petite dans mes bras tandis que la femme de l’accueil allait chercher quelqu’un pour nous. Bliss posait sa tête sur mon épaule, j’embrassais ses cheveux pour essayer de la rassurer et j’entendais son murmure « Je t’aime aussi » je posais mon menton au-dessus de sa tête, tentant de calmer le stress qui grandissait en moi. Le pédiatre arrivait et appelait Bliss, elle m’embrassait et je la laissais partir et partais m’assoir avec Teddy qui dormais toujours dans mes bras. Je la serrais contre moi, tremblant, trouvant le temps beaucoup trop long pour savoir ce qu’avait mon fils.

Noah pleure. J'ai l'impression que plus je tente de le coller à moi pour le calmer plus il hurle. Il est brûlant, il transpire, et je sens grelotter, plus je le berce plus il pleure. Je me sens dépassée. Je m'appuie sur Peter, qui lui embrasse mes cheveux et pose sa tête sur mon crâne pendant que je tente en vain de calmer notre fils. Teddy elle dort sur l'autre épaule et semble pas prête de se réveiller. Au moins elle va bien. Un médecin arrive et il me demande de le suivre après avoir pris le petit, j'embrasse furtivement Peter lui disant que je reviens vite. J'assiste à l’auscultation de mon enfant. Il hurle de plus en plus. Alors le verdicte tombe et je dois sortir. Il faut faire d'autres testes mais il se peut que ce soit une méningite bactérienne. Mon monde s'écroule, en tant que mère depuis peu, durant ma grossesse j'ai regardé à quoi ressemblé les maladie grave.. et j'ai vu que celle si pouvait causer des retards mentaux, des problèmes respiratoires ou la mort. Je suis reconduite dans Noah dans la salle d'attente où Peter m'attend. Je tremble de partout, je gère mon stresse comme je peux. Je déteste les hôpitaux, j'ai l'impression de me revoir débarquer sur ma civière.. Avant de sombrer pour 4 ans. J'arrive et je fond dans les bras de Peter. " Méningite, il lui faut des examens, et il va être placé sous antibiotique rapidement.. il peut tomber dans le coma.. " Je tente de relativiser, cela a été pris à temps. Je regarde Teddy dormir et je souris. Je me cale dans l'autre coté dans les bras de Peter. " J'ai peur.. "

Attendre, sans cesse attendre, toujours attendre. J’ai l’impression que cela dure des heures, je n’en peux plus. Heureusement pour moi, j’ai Teddy dans mes bras, elle dort calmement comme si elle était déconnectée de ce qu’il se passait. Je la berçais tendrement, tentant de me calmer moi-même. Je n’en peux plus. Je ne sais pas ce qu’il se passe là-bas et encore moins ce qu’il se dit. J’ai l’impression que je vais exploser. Pourquoi n’avions-nous rien vu ? Un petit rhume, cela était normal, mais le laisser aller jusqu’à plus de quarante de fièvre. J’ai envie de prendre ma tête entre mes mains, mais je ne peux pas avec ma fille dans les bras. Je tape nerveusement du pied, guettant l’arrivée de Bliss et du petit. Je mourrais d’envie de voir son visage rayonner et me dire que c’était une fausse alerte, que tout allait bien. Mais une voix intérieure me demandait de ne pas trop rêver. Alors, je la vis sortir, elle était sans Noah. Je commençais à paniquer légèrement, surtout que l’expression de son visage ne présage rien de bon. Je me lève et Bliss fonce dans mes bras. Je cale Teddy contre moi pour pouvoir serrer Bliss de mon autre bras, elle tremblait et alors, le verdict tombait. « Non… Non pas Noah » parvenais-je à balbutier. Bliss se serrait contre moi, j’embrassais son front et lui jetais un regard tendre en remettant une mèche rebelle en place « Essayons de rester calme, on l’a vu a temps, peut-être que cela ne sera pas si grave » je tentais de me convaincre. Je voulais rester calme face à Bliss, elle était dans un tel état, si nous nous mettions tous les deux à craquer, ce n’était pas bon. « Hé, il va s’en sortir okay ? Ne t’en fais pas » je posais mon front contre le sien, la berçant avec moi afin qu’elle arrête de trembler « Tu gères avec l’hôpital ? Si ça va pas tu me le dis » je savais très bien qu’elle détestait les hôpitaux, il fallait comprendre aussi.