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 R u s' - Le hasard a parfois le sens de l'humour
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William H. Weinmeister
William H. Weinmeister
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AVATAR : Theo Hutchcraft
✱ QUARTIER : Richmond District
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Mar 22 Mai - 1:01






L’homme ouvrit les yeux difficilement, ébloui par la lumière des néons éclairant l’endroit où il se trouvait. Où était-on ? Après avoir tourné la tête en observant l’endroit, l’individu tenta de bouger pour se lever du siège sur lequel il était assit, mais sa tentative fut vaine et il commença alors prendre conscience de ce qui lui arrivait : on l’avait ligoté.

« Regardez par ici s’il vous plaît »

La voix attira l’attention de notre protagoniste qui tourna de grands yeux hallucinés en direction de la personne qui venait de lui adresser la parole. Par réflexe, il tenta de lui parler pour lui demander de venir le détacher, mais un ruban adhésif l’empêchait d’émettre le moindre son. Avant même qu’il ait eu le temps de comprendre ce qui se passait par ici, un flash retentit. C’est que oui, il y avait un appareil photo posé sur un trépied à quelques mètres de là, et on venait d’immortaliser son portrait pour une dernière fois.

« Merci. »

Peu a peu, la vision de l’homme s’habitua a la lumière et la silhouette qu’il distinguait à l’autre bout de ce qui semblait être une pièce vide bien que protégée de partout avec des bâches en plastique transparent devint plus précise. Qui était ce type ? De taille moyenne, cheveux gominés et lunettes de soleil rondes cachant ses yeux. Il portait un t-shirt noir et des gants en cuir… ça n’avait vraiment rien de rassurant. Puis, il sourit. Et ce sourire voulait tout dire de la situation actuelle ; il ne convenait pas à un humain. Ce gars n'était pas là pour le faire sortir mais pour jouer.... c'est ça? Il n'allait pas en réchapper vivant, hein?

------------------------------------------------------------------

avertissement: violence.

Spoiler:

Lorsque je revins à moi pour ainsi dire, la chose sur le siège ne ressemblait plus vraiment à une forme humaine, mais était retournée à son état naturel de « bout de viande ». Si j’avais été sensible au sang, ce qui aurait été très fâcheux, je crois que j’aurais fais un malaise sur le coup. Or là, c’est juste un gros soupir de soulagement qui m’échappa avant que je commence à tout ranger, le cœur léger et un sourire détendu pendu aux lèvres. J’allais entreposer le « corps » dans mon véhicule et je m'en débarrasserais demain, mais pour le moment il fallait nettoyer l’endroit, ce qui fut vite réglé puis-ce que j’avais tout protégé au préalable. Hop, on enroule le tout et on le jette à la poubelle avant de faire brûler celle-ci par précautions. Un dernier coup d’œil pour vérifier que je n'avais pas laissé de trace, et j'allais récupérer mes lunettes laissées dans la salle.

Dix minutes après la mort tragique de Mr. Hawkins, je sortis par l’arrière du bâtiment désaffecté, couvert de traces de sang au visage et apparemment légèrement décoiffé puis-ce que quelques mèches de cheveux me retombaient devant les yeux. Tout en trainant ma cargaison que je tirais tant bien que mal dans le coffre de ma voiture fraîchement achetée ce week-end, je surveillais les alentours pour m'assurer qu'on ne me voyait pas déplacer ma mutinerie. Tout me semblait calme par ici, personne à l’horizon… bien, je pouvais rentrer à la maison. Ah, mais attendez…

Je m’apprêtais à monter dans mon véhicule lorsque quelque chose attira mon attention à quelques mètres de là. Une fille. Dans un état désolant certes, mais elle n’avait pas l’air morte… ce qui ne me plaisait pas tellement à vrai dire. Sans attendre, je m’avançais a grandes enjambées vers la demoiselle pour la ramasser purement et simplement comme une poupée de chiffon que j’allais ensuite installer sur le siège passager à côté de moi pour la ramener jusqu’à mon appartement. Vous me direz que c'était plutôt rustre de ma part d'agir de la sorte, mais cette jeune femme semblait tellement droguée qu’elle n’aurait pas pu répondre à mes questions ou se débattre dans son état. Je crois bien qu'elle avait fait une overdose, même... Mais si elle avait vu quoi que ce soit… il faudrait que j’agisse en conséquent.

Une fois arrivé sur le parking extérieur de l'immeuble, je garais mon Audi et attrapais mon hôte pour la porter de manière "princesse" jusqu'à mon appartement tout en haut du bâtiment. Une fois à l'intérieur, mon regard balaya les lieux pour chercher un endroit convenable où la laisser cette nuit: j'optais pour la baignoire (en l'immobilisant avec du ruban adhésif parce que les cordes étaient non seulement vieux jeu mais surtout trop facile a délier et en lui posant un coussin derrière la tête ainsi qu'une couverture sur le corps quand-même). Bon... qu'est-ce qu'il me restait à faire? Ah, oui, étudier les effets personnels que je lui avais confisqués. Téléphone portable, notamment... avec connexion a facebook. Ruslana Faith Williams Ivanov, née le 17 septembre 1990 a New York, a étudié dans le Bronx. En somme... il s'agissait d'une fille qui n'avait pas eu de chance dans la vie a première vue, et ses quelques statuts me firent presque sourire parce que j'avais sous les yeux le résultat de ce qu'elle écrivait. "- i don't do drugs, i am drugs." En effet...

Un soupir m'échappa, puis je lançais un dernier coup d’œil en direction de la demoiselle. Qu'est-ce que j'allais faire d'elle? Je n'avais pas envie de m'occuper de ça cette nuit, nous verrons demain, pour l'heure, il fallait que je me douche dans l'autre salle de bain et que j'aille dormir. Faites de beaux rêves "Ruslana".

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Mar 22 Mai - 13:40

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William & Ruslana

j’étais très bien comme j’étais, occupée à me détruire, et puis tu t’es pointé et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule.


Il était seize heures, et j’avais déjà un nombre incalculable de rails de coke derrière moi. Je savais qu’une longue soirée m’attendait. Et qu’il fallait que je prenne de forces. J’étais avachie dans mon canapé, un joint coincé entre les lèvres. J’attendais que la nuit tombe, vainement. Quand la nuit tombait, c’était à ce moment là que je commençais à vivre. Je faisais partie du « San Francisco by night ».
Je sautais dans ma douche et laissais couler longtemps l’eau sur moi, les yeux fermés. En sortant, j’attrapais le premier tshirt que je trouvais, un jean noir moulant et une paire de tennis qui avaient du être blanches dans un lointain passé. J’avais le look de la fille passe-partout. Et c’était ce que je voulais : qu’on ne me remarque pas dans la foule, que personne ne me voit, qu’on me laisse faire mes petites affaires tranquilles sans qu’on me pose de question.
De toute façon, personne ne s’attendait jamais à ce qu’un petit bout de femme comme moi soit une dealeuse en puissance depuis quelques années. Et c’était parfait, c’était pour ça que j’étais toujours là pendant que les autres finissaient les uns après les autres en prison. Je regardais mon reflet dans un miroir : j’avais mes yeux bleus explosés, la fatigue les avait cernés de noir, comme si j’avais trop forcé sur le maquillage, mes cheveux étaient emmêlés. Je n’étais pas belle à voir, mais peu importe. Vingt deux heures, heure du crime.
Je fourrais dans mes poches des doses de bonheurs artificiels que j’allais vendre à des gens qui ont les yeux brillants et qui me voit comme Dieu en personne parce que je vais les aider à oublier deux heures, peut-être plus leur vie minable.
Je sortais dans la rue et je m’appuyais contre les murs pour avancer, je n’avais plus aucun équilibre, mes jambes allaient me lâcher. Je sentais que j’ai abusé aujourd’hui. Je m’en fous. Pendant deux heures, je transférais des sachets dans mes poches, que je remplaçais par des billets verts. Soudain, je sentais quelque chose de chaud qui coulait sous mon nez. Je passais ma main avant de la regarder : du sang. Merde. Ma tête tournait, j’avais chaud, puis froid, des sueurs froides. Mes jambes qui ne supportaient plus mon poids… J’étais clairement en train de faire un mauvais trip.
Je me faufilais doucement dans une ruelle et me laissais tomber par terre, la tête relevée en arrière. Je ne voyais plus rien, ma vision était noire. Peu à peu, mes paupières se faisaient lourdes. Je restais ma main collée sous mon nez dans l’espoir d’arrêter le flux de sang de couler.
J’entendais pourtant vaguement quelques cris qui venaient de l’intérieur du bâtiment qui me faisait face, mais je n’avais pas la force d’y faire attention. Et puis je vis quelqu’un sortir de nulle part et s’affairer autour de la voiture qui était à quelques mètres de moi et que je n’avais même pas remarqué. Il semblait couvert de quelque chose. J’étais certes au bord du coma, mais j’arrivais encore à faire le lien entre lui et les cris que j’avais entendu quelques minutes plus tôt. Est-ce qu’il était couvert de sang ? Je relevais à nouveau la tête en arrière et vérifiais que je ne saignais plus du nez. Tout ce qui se passait autour de moi… c’était comme si j’étais dans un rêve. Ou un cauchemar ? Je ne savais pas trop faire la différence.
Soudain je sentais des bras me porter avant de me jeter sur le siège passager d’une voiture, que je devinais être celle de l’homme couvert de ce qui semblait être du sang. Et s’il était couvert de sang ? Et s’il y avait eu des cris ? Est-ce que ce mec venait de tuer quelqu’un ? Et pourquoi il m’embarquait avec lui ? Est-ce qu’il avait prévu de me faire la peau à moi aussi ? Putain… Dans un dernier effort, j’essayais d’ouvrir la poignée de la portière pour sortir de la voiture. Mais je n’avais même plus assez de force pour ça. Je me laissais tomber dans le siège et sombrais…

Lorsque je j’ouvris les yeux, Une lumière m’agressa les yeux. Les effets secondaires d’un bad trip qui m’avait amené proche du coma. Je mis quelques minutes avant de comprendre que j’étais dans une baignoire. Je regardais autour de moi. Dans quel merdier je m’étais encore fourrée ?! J’essayais de me redresser avant de constater que mes poignets étaient liés, par du scotch. Soudain, mon pouls s’accélérait. Merde, merde, merde… Tous ceux qui avaient essayé de me mettre en garde contre ma vie dangereuse avaient raison : j’allais crever là, sans que personne ne s’en rende compte.
J’arrivais après de nombreux efforts à sortir de la baignoire. Je cherchais mon portable, mais quelqu’un avait pris soin de me le prendre. Les deux mains toujours liées, je poussais la porte et sorti de la salle de bain. Où est-ce que j’étais ? Quelle heure il était ? Est-ce que j’allais sortir vivante d’ici ? Putain… Trop de questions et un mal de crâne horrible. J’avais envie de vomir en plus de ça. Je croisais mon reflet dans un miroir et remarquais des tâches de sang séchés sur mon visage. Je continuais d’inspecter les lieux. Il n’y avait personne nulle part. J’aurais pu me tirer, après tout, c’était l’occasion. Mais c’était plus fort que moi, je voulais comprendre ce qu’il se passait là. En poussant une porte, je trouvais derrière un homme allongé dans un lit, endormi. Je reconnu tout de suite l’homme couvert de sang d’hier soir. Et soudain tout s’éclaira dans ma tête, je me rappelais de ce qu’il s’était passé et de comment j’étais arrivée là.
Effectivement, il fallait que je me tire et vite. Il fallait surtout que je trouve un moyen d’enlever le scotch qui m’avait soudé les mains ensemble.
Je sorti alors de la chambre.
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William H. Weinmeister
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Mar 22 Mai - 20:43






La nuit avait été douce après ce qui s’était passé. J’avais la conscience tranquille maintenant que le nettoyage avait enfin été fait (plutôt paradoxal d’avoir la conscience tranquille après avoir tué quelqu’un), et mon sommeil fut plus que réparateur… j’aurais même pu ne pas me réveiller avant un bon moment encore si un bruit inhabituel n’avait pas activé mon système de prédation ce matin. En effet, je n’étais malheureusement pas du genre à dormir sur mes deux oreilles et il en fallait peu pour que mes paupières s’ouvrent.

Après quelques secondes passées à émerger, je me redressais en position assise raide dans mon lit, les yeux fixés sur la porte de ma chambre qui était ouverte. Ah, bien ! Ça m’apprendra à ne pas lui avoir lié les pieds aussi. Malgré tout, je doutais que mon hôte ait pu aller très loin, car pour sortir, il lui fallait ouvrir la porte d’entrée verrouillée par plusieurs sécurités différentes placées un peu trop haut pour qu’une personne de sa taille puisse les atteindre. Je me méfiais cependant de ce qu’elle avait pu faire durant le « temps mort », et si elle était parvenue a trouver quelque chose pour se détacher, c’est qu’elle se trouvait actuellement en possession de quelque chose de tranchant. Non non non non, je ne pouvais pas vraiment laisser la situation me glisser entre les doigts maintenant.

Sans plus attendre, je me levais discrètement et enfilais un jeans ainsi qu’une chemise sans prendre le temps de la fermer, puis m’approchais de la porte pour observer ce qui se passait au salon. La balle était dans mon camp pour l’effet de surprise, et je saisis cette occasion pour faire irruption dans la pièce principale en arrivant par l’arrière et en tirant immédiatement la jeune femme vers l’arrière par ses poignets liés en voyant qu’elle se dirigeait vers la cuisine.

« Par ici s’il vous plaît. Le petit déjeuner sera pour plus tard si vous le voulez bien. »

Sans grande délicatesse, j’amenais Ruslana vers le canapé et la fis asseoir en la balançant presque dessus, puis posais finalement mon regard sur son visage décharné. C’était dommage, ce dernier semblait pourtant plutôt beau sous ces traces de maquillage et ces traits tirés par l’excès de drogue.

« Le plus simple pour moi serait de vous tuer tout de suite pour ce que vous avez vu. »

Je cillais pour marquer un temps de pause, puis repris la parole.

« Techniquement, j’aurais déjà dû le faire hier… vous pouvez vous estimer chanceuse, Miss Williams. »


Honnêtement, je ne savais pas du tout quoi faire, quelque chose m’avait retenu de mettre fin a sa vie, ce qui aurait simplifié mon existence, je prenais donc cela comme un signe. Tout en réfléchissant, je m’assis face à la demoiselle et croisais mes mains en posant mes avant-bras sur mes jambes, le corps penché vers l’avant.

« Il semblerait que nous ayons un problème d’addiction en commun… mais comme vous l’avez surement remarqué, le mien n’est pas aussi bien accepté que le votre dans la société. Je concède a vous donner l’occasion de me convaincre que je peux compter sur votre silence concernant l’incident d’hier… mais malheureusement, je suis une personne méfiante, ne vous attendez donc pas a ressortir d’ici sans épée de Damoclès au-dessus de la tête. Si quelqu’un est au courant de quoi que ce soit, vous pourrez commencer à vous en faire pour sa vie autant que pour la votre. Quand à la police, je ne pense pas vraiment que ce soit une bonne idée pour vous d’aller les voir et de prendre le risque de devoir leur donner des informations personnelles, n’est-ce pas ? »

Le contexte était ainsi posé. Je me redressais dans mon siège et croisais les bras patiemment.

« Sachant cela, auriez-vous une proposition qui nous éviterait de faire le moindre blessé? »


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Mer 23 Mai - 17:47

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William & Ruslana

j’étais très bien comme j’étais, occupée à me détruire, et puis tu t’es pointé et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule.


Je sortis donc de la chambre, je regardais vite fait autour de moi afin d’analyser la situation : il fallait que je trouve la cuisine, endroit où j’avais l’espoir de trouver un couteau. Après quoi, il allait falloir que je trouve le moyen de me servir de celui-ci, sans mes mains. Bref, je n’étais pas encore sortie de cet enfer. Et puis, j’avais envie d’une cigarette…
Je commençais à marcher tout doucement, je n’avais pas vraiment envie de réveiller mon hôte, qui avait visiblement les caractéristiques d’un tueur en série et qui m’avait gardé pour son dessert.
Dans la pièce principale, je sentis des bras m’attraper par l’arrière et je comprenais que le dessert avait été ravancée. « Par ici s’il vous plaît. Le petit déjeuner sera pour plus tard si vous le voulez bien. » Sans plus attendre, mon plous repris une nouvelle accélération pendant que mon cœur de son coté, rata un battement. Il fallait que je garde ma contenance, si bien que je ne criais pas.
Pendant ce laps de temps, l’homme qui faisait deux bonnes têtes de plus que moi, me jeta sur le canapé. Etant donné que je n’avais pas encore complètement émergée de ma presque overdose de la veille ; lorsque je tombais sur le canapé, ma tête commença à sonner, j’avais l’impression qu’un marteau-piqueur avait été lâché à l’intérieur. Aïe.
Je me redressais et le fixais d’un regard noir. Je ne voulais pas qu’il pense que j’avais peur. Même si c’était vaguement le cas. J’arrivais encore à me maitriser et analyser tout ce qui arrivait. « Le plus simple pour moi serait de vous tuer tout de suite pour ce que vous avez vu. » Je comprenais peu à peu. Il pensait que je l’avais vu tuer ce mec hier soir. Alors que tout ce que j’avais jusqu’alors, c’était des soupçons dus aux cris et au sang. Bien que j’étais maligne et que j’avais compris ce qu’il s’était passé. Il aurait été simple pour moi d’avouer qu’au fond je n’avais rien vu. Pourtant, je me disais que c’était l’occasion pour moi de… de quoi ? Aucune idée, mais j’étais incapable d’avouer la vérité. Je le laissais parler.
Il parlait et je prenais soin de ne jamais baisser les yeux. « Il semblerait que nous ayons un problème d’addiction en commun… » J’eus un sourire. Alors c’était ça ? Tout s’éclairait… Est-ce qu’il faisait ça pour le plaisir ? Est-ce que ça devait m’inquiéter encore plus ? Paradoxalement, ce n’était pas le cas. Et puis je me disais que s’il avait voulu me tuer, maintenant, il aurait bien eu l’occasion et que c’était possible que je finisse par sortir d’ici vivante… « Mais malheureusement, je suis une personne méfiante, ne vous attendez donc pas a ressortir d’ici sans épée de Damoclès au-dessus de la tête. Si quelqu’un est au courant de quoi que ce soit, vous pourrez commencer à vous en faire pour sa vie autant que pour la votre. Quand à la police, je ne pense pas vraiment que ce soit une bonne idée pour vous d’aller les voir et de prendre le risque de devoir leur donner des informations personnelles, n’est-ce pas ? » Comme si une dealeuse comme moi allait prendre le risque d’aller voir les flics. Je levais les yeux au ciel. Jamais je n’aurais fait ça et puis j’avais bien compris que si je tenais un tout petit peu à ma vie, alors je n’avais qu’à fermer ma gueule.
« Sachant cela, auriez-vous une proposition qui nous éviterait de faire le moindre blessé? » C’était à mon tour de parler… Je me redressais et prenais une posture d’une fille sure d’elle. Je voulais qu’il voie que je n’avais pas peur, que je n’étais pas une petite chose. Et j’avais compris que je pouvais utiliser tout ce qu’il s’était à mon avantage. Et sans trop savoir pourquoi, j’avais envie que ce mec ait besoin de moi, assez pour ne pas me tuer et me garder avec lui de temps en temps. J’agitais mes mains sous son nez. « Déjà, je voudrais que vous m’enleviez ça. Ce n’est pas comme ça qu’on reçoit du monde, vous savez. » Je laissais un petit silence. Et puis je plongeais mes yeux dans les siens. « Finalement, vous en savez pas mal sur moi. Et moi je sais rien. Je ne trouve pas ça juste. » Je regardais autour de moi avant de reporter mon attention sur lui. Il fallait que j’y aille cash. « Tu crois que tu négocier avec moi, alors que tu es celui qui à du sang sur les mains… ? » Je fis une moue, qui disait « j’en suis pas sure, tu vois… »
Je ne savais pas ce que je voulais soutirer de ce mec si ce n’était un peu d’attention finalement. Une dealeuse qui réclamait l’attention d’un mec qui tuait de sang froid ? J’étais tombée bien bas…
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Mer 23 Mai - 20:19






Le comportement de cette femme était…

N’était pas le bon à utiliser dans un moment pareil, mais alors vraiment pas. Je n’avais même pas encore bu mon café et j’avais passé un week-end assez pénible de déménagement, alors si maintenant mes otages se mettaient aussi à tester mes nerfs, je crois qu’on n’allait pas s’en sortir. Enfin, qu’elle n’allait pas s’en sortir, plutôt, ou alors dans un sac poubelle. Je l’écoutais parler, et ses commentaires me firent soupirer alors que je fermais les yeux en me massant les tempes d’un air franchement peu amusé.

« C’est vrai… je n’ai pas besoin de négocier, en fait. »

Bien, j’avais eu ma réponse. À présent décidé, je saisis une pomme posée dans le panier à fruit a côté de moi, puis me levais pour tirer la tête de la jeune femme en arrière afin de pouvoir lui enfoncer l’aliment entre les dents. Une fois ceci fait, je l’attrapais à nouveau pour balancer son corps sur l’une de mes épaules en lui tenant bien les jambes, le tout afin de pouvoir la ramener dans la salle de bain où elle avait passé la nuit. Le scotch que j’avais utilisé pour lui attacher les poignets étant encore posé sur le rebord du lavabo, j’en profitais pour immobiliser les chevilles de la future morte. À présent, plus besoin de la surveiller en la maintenant. Super matinée, vraiment, j’adorais me faire réveiller comme ça. Hm.

Pour passer à la suite, j’ouvris le robinet de la baignoire a fond et bouchais cette dernière pour la laisser se remplir, puis m’assis à côté de mon « invitée » pour l’observer, elle et son regard fier. Qu’est-ce qu’elle gagnerait à faire la fille forte dans un moment pareil ? Je ne comprenais pas, peut-être qu’elle ne réalisait tout simplement pas encore que je n’allais pas lui donner de médaille pour sa bravoure. Une dose de drogue à la limite…

« Bon… vu qu’il vous reste à peu près dix minutes, je vais quand même me présenter, vous avez raison, ce n’est pas « juste ». »


Je retroussais mes manches et tirais mes cheveux vers l’arrière bien que ça ne tenait pas vraiment sans gel.

« Je m’appelle William. Je suis né à Paris et comme vous devez l’entendre a travers mon accent, j’ai beaucoup vécus en Angleterre. Quand j’avais 5 ans… mon père a abusé de ma mère alors que j’étais sous les draps du lit pour me cacher, puis il l’a tuée. Après ça, on m’a placé dans un hôpital psychiatrique pour essayer de limiter les dégâts psychologiques, mais ça n’a pas vraiment fonctionné… apparemment.»

Je soupirais un coup, jetais un coup d’œil au niveau d’eau qui n’était pas encore satisfaisant, puis un autre à Ruslana avant de lui sourire.

« C’est drôle… personne ne m’a jamais vraiment demandé de parler de moi avant vous, dans une situation semblable. C’est gentil de vous intéresser à ma personne, je vous aurais bien posé d’autres questions. »

L’impatience rendit les secondes d’attente qui suivirent très longues, mais la baignoire finit tout de même par être remplie et je pus refermer le robinet avant de redresser la jeune femme à genoux.

« Mais on n’a pas de temps pour ça. »


Je retirais la pomme de sa bouche et immergeais son visage dans l’eau pendant un quart de minute avant de lui relever la tête.

« Pourquoi gardez vous vos deux noms de famille ? »


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Jeu 24 Mai - 11:50

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William & Ruslana

j’étais très bien comme j’étais, occupée à me détruire, et puis tu t’es pointé et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule.


Oh, d’accord. Les choses prenaient un tournant que je n’avais pas du tout prévu. Je m’étais dit que lui montrer que je n’avais pas peur de lui restait la meilleure solution de ne pas sortir d’ici les pieds devant. Mais je m’étais peut-être trompée : qui pouvait savoir ce qui se passait dans la tête des tarés ? Uh ? Pas moi en tout cas, j’avais déjà bien assez de mal à comprendre ce qu’il se passait dans ma propre tête ce n’était pas pour aller faire un tour dans celles des autres.
J’étais donc en train de faire cette sorte de liste qui disait « t’es dérangée ma pauvre fille, mais heureusement tu viens de voir qu’il y avait pire que toi, le problème étant qu’il va certainement te faire la peau dans les prochaines heures. » lorsque mon inconnu (paradoxalement plus si inconnu que ça) me fourra une pomme dans la bouche qui m’empêchait alors de bouger le visage et de dire quoi que ce soit. Je fermais les yeux quelques secondes, il fallait que je garde absolument mon calme. Il m’attrapa comme un sac à patates et j’essayais – en vain – d’enfoncer mes coudes dans son dos.
Il me jeta une nouvelle fois dans la baignoire et pour ma part je ne quittais pas mon regard noir. Autant pour lui montrer que je n’avais pas peur de finir en lamelles d’ici peu, que pour me donner moi-même le courage de l’affronter. Je le regardais faire calmement pendant qu’il liait mes pieds de la même façon qu’il l’avait fait pour mes mains et je soupirais. Et merde, je devais reconnaitre que j’étais mal barrée cette fois. Si j’avais eu l’espoir de finir entière, cet espoir disparaissait doucement comme neige au soleil…
Il ouvrit l’eau et laissait la baignoire se remplir doucement. J’étais perplexe. Je regardais l’eau s’écouler et qui allait bientôt me mouiller complètement. Et je me rendais alors compte que j’avais bel et bien affaire à un espèce de psychopathe, pourtant, je n’avais pas vraiment peur… Je relevais la tête vers lui lorsque je compris que j’allais savoir qui il était vraiment. Je le fixais sans broncher.
« Je m’appelle William. Je suis né à Paris et comme vous devez l’entendre a travers mon accent, j’ai beaucoup vécus en Angleterre. Quand j’avais 5 ans… mon père a abusé de ma mère alors que j’étais sous les draps du lit pour me cacher, puis il l’a tuée. Après ça, on m’a placé dans un hôpital psychiatrique pour essayer de limiter les dégâts psychologiques, mais ça n’a pas vraiment fonctionné… apparemment.» Si j’avais eu les moyens de le faire, j’aurais sourit à sa dernière phrase, malheureusement, je n’en avais pas la possibilité.
Je fus surprise de le voir me sourire. « C’est drôle… personne ne m’a jamais vraiment demandé de parler de moi avant vous, dans une situation semblable. C’est gentil de vous intéresser à ma personne, je vous aurais bien posé d’autres questions. » J’avais peut-être là l’occasion de sauver ma vie.
La baignoire s’était remplie peu à peu. William me redressa avec force et dans ce mouvement l’eau fit des vagues qui me mouillèrent jusqu’au nombril. Je restais stoïque. Quelle était la suite ?
Lorsqu’il me retira la pomme de la bouche, j’étais prête à parler à nouveau mais il m’immergea la tête dans l’eau. Je fermais les yeux et retenais ma respiration. Et il me releva la tête pour me poser une question. « Pourquoi gardez vous vos deux noms de famille ? »
C’était l’occasion de gagner du temps. Jouer la fille forte n’avait pas marché, je doutais que jouer la fille fragile marche mieux avec cet énergumène mais c’était ma seule option pour le moment. Je ne le lâchais pas du regard et me lançais dans mon récit. « Ma mère était russe et prostituée. Elle est morte. Alors j’ai demandé à mon père… j’ai… obligé mon père – que je n’avais jamais connu avant la mort de ma mère – à me reconnaitre à m’adopter. Légalement, j’étais sa fille, alors il était obligé de me verser de l’argent. Légalement, je suis sa fille et je vis à New York, dans le Queens, près de chez mon père. Mais comme lui n’a jamais voulu d’une fille de prostituée droguée et moi je ne voulais pas d’un connard comme père, alors là solution c’était que je me tire. Alors je suis partie à San Francisco quand j’avais seize ans. » Je baissais les yeux, rares étaient les personnes à qui j’avais réellement raconté tout ça, et j’avais aujourd’hui été obligée de le faire parce que c’était la seule façon de retarder ma mort.
Le visage encore trempé, je relevais la tête vers William. « Vous allez vraiment tuer une pauvre fille comme moi ? » Avec mon avant-bras, je dégageais les cheveux qui s’étaient collés devant mes yeux. Et puis je me rapprochais de lui et chuchotais. « Y’a pas d’autres solutions ? »
Pour la première fois de ma vie, je me rendais compte ce à quoi j’étais prête pour rester vivante : prête à tout.
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Jeu 24 Mai - 15:44






Cette fille avait bien fait de baisser les yeux, et je dis ça objectivement. Le fait qu’elle m’ait fixé d’un air noir depuis tout à l’heure n’était effectivement pas la bonne technique à utiliser face à moi, puis-ce que cela avait soit tendance à faire monter en moi de l’irritation, soit de l’excitation. Je prenais ce comportement comme une provocation, et lorsqu’on me provoquait, j’avais du mal à ne pas entrer dans le jeu. Pour avoir été plongé dans cet état plusieurs fois, je me savais capable de pousser la torture à un niveau ignoble, dont vous ne pouviez avoir un aperçu que dans les films qu’on projetait au cinéma. Je ne sais pas où les scénaristes Hollywoodien trouvaient leurs idées, mais pour ma part, n’importe quel objet devenait une arme potentielle et je devenais tellement obsédé par l’idée de démolir ma victime pièce par pièce que j’avais même fais plusieurs dizaines de kilomètres, une fois, pour aller chercher le frère de mon client et le… bref. C’était juste une fois, j’avais complètement perdu le contrôle de moi-même, mais j’étais encore jeune. Aujourd’hui cela n’arriverait plus à moins que quelqu’un fasse du mal à l’un de mes « proches », je pense.

Pour en revenir a la situation présente, j’avais patiemment écouté ce que Russlana avait à me répondre, et son changement d’attitude doublé de ses paroles engagea automatiquement conversation intérieure dans ma tête. Je l’observais alors, le temps de prendre une décision. Je ne sais pas pourquoi j’étais en train de faire ça.

# Tu sais très bien ce qui va se passer si elle sort d’ici, tu connais la règle Harvey: pas de témoins ! #

# Je ne tue pas d’innocents… #

# Et te faire tuer toi, tu t’en fiche peut-être ? Arrête de la regarder, tu attends quoi ?! ALLEZ ! #

Je relâchais subitement la jeune femme pour porter ma main à mon visage qui se crispait muscle par muscle en raison de ce dialogue désagréable avec ma conscience. J’en étais à deux doigts de m’arracher les cheveux, mais je ne pouvais pas tuer quelqu’un qui n’avait rien fait. C’était contre mon code éthique. Je n’éliminais que les gens comme moi, ceux qui faisaient du mal, les monstres… j’avais promis à mon père de rendre service au monde en mettant mon inhumanité au profit du nettoyage des « loups parmi les moutons».

Je savais depuis le début que je ne pourrais pas ôter la vie de cette fille, je le savais dans le fond, mais personne d’autre ne m’avait encore « vu » et tout cela était beaucoup trop compliqué à gérer. Tout en écartant les doigts de ma main pour me libérer la vue, je respirais lourdement en restant collé contre le mur de la pièce.

« Je ne sais pas… je ne trouve pas de solution. Je peux pas te faire confiance… je peux pas prendre le risque de me faire avoir à cause de toi, j’en sais rien du tout! Tu pouvais pas juste être une criminelle et me simplifier la tâche?! »

Soupir. Je baissais à nouveau la tête, ma main libre ne cessant de se déplacer le long de ma jambe gauche nerveusement. N’importe qui, en me voyant dans cet état, aurait comprit l’étendue des dommages psychologiques chez moi.

« Tu pouvais pas juste… pas être là hier ? »


Le simple fait que je l'aie vue faisait je ne pouvais plus ignorer son existence à présent. Nous étions liés, que je le veuille ou non. De la façon la plus macabre qui soit, cependant.

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Jeu 24 Mai - 16:27

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William & Ruslana

j’étais très bien comme j’étais, occupée à me détruire, et puis tu t’es pointé et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule.


Est-ce que changer et jouer la fille vulnérable marchait ? J’en avais l’impression. Enfin, j’avais juste l’impression que j’allais peut-être survivre, mais depuis que j’avais repris connaissance, je n’avais pas arrêté entre la sensation que tout allait bien se passer et la sensation que j’allais crever dans moins de dix secondes.
Jouer la provocation avait toujours fait partie de moi, c’ »tait ma façon à moi de me faire respecter, de ne pas me faire marcher sur les pieds. Si je devenais une faible, alors j’étais fini, on allait me bouffer. Et je ne voulais pas que ça arriver. Alors il fallait toujours être celui qui criait le plus fort. J’étais devenue très forte à ce jeu. Sauf qu’aujourd’hui, ça ne me servait à rien, au contraire.
Lui faire penser qu’il avait les choses en mains (bon, dans ma position actuelle, c’était un peu la vérité) pouvait m’aider à survivre à cette catastrophe ; tant pis pour ma fierté. Et ça me faisait bizarre d’avoir du lui dire la vérité sur ma vie, de lui dévoiler mon passé. Mais d’un autre coté, il m’avait clairement expliqué qu’il tuait des gens parce que c’était une drogue pour lui, je lui devais bien ça. Certes ma vie n’était rien comparée à la sienne, mais je me sentais mieux, au fond, en sachant qu’il savait la vérité sur moi.
Je savais aussi qu’il fallait encore que je le rassure, sur le fait que je n’allais pas le dénoncer, mais lui laisser le doute me donnait – vaguement – un certain pouvoir. Le pouvoir de le garder près de moi. Peut-être parce qu’il se sentirait obligé de le faire, mais au moins, il serait là. Alors je ne pouvais pas lui avouer que je ne le dénoncerais pas. Je ne pouvais pas le dire. Et puis je me disais finalement que je pouvais le dire, combien y avait-il de chances pour qu’il me croie ?
Il était appuyé contre le mur, pendant que je me laissais retomber dans la baignoire ; mouillée pour mouillée. J’appuyais juste mes mains liées contre le rebord de celle-ci. J’avais toujours mal à la tête à cause des effets secondaires de ma preque-overdose de la veille, mais je n’avais malheureusement pas le temps de m’occuper de ça. Si je l’avais eu, ça aurait voulu dire que je ne risquais pas de mourir et de toute évidence c’était quelque chose que je ne pouvais pas affirmer à cet instant.
Je fixais William. « Je ne sais pas… je ne trouve pas de solution. Je peux pas te faire confiance… je peux pas prendre le risque de me faire avoir à cause de toi, j’en sais rien du tout! Tu pouvais pas juste être une criminelle et me simplifier la tâche?! » Est-ce que je pouvais envisager le fait qu’il avait commencé à me tutoyer comme une bonne chose ? Je souriais doucement. « Alors c’est ça ? Tu tues les criminels ? Je suis dealeuse, est-ce que ça compte comme criminelle ? » Quitte à être coincée dans cette histoire, autant en savoir le plus possible.
Je laissais un blanc s’installer. Et puis je reprenais la parole. « Je pourrais très bien te dire que je dirais rien, ni à la police ni à personne d’autre ; mais tu me croirais pas, alors je le dis pas. Et je crois que... Je crois que si tu avais voulu me tuer, tu l'aurais déjà fait... depuis longtemps. »
Je fixais la baignoire qui continuait à se remplir doucement. « Est-ce que c’est possible d’arrêter ça ? Je sais comment faire pour me laver, merci. » Bon d’accord, je ne pouvais pas m’empêcher de foncer dans le tas. Mais ça n’était pas un jeu, ça. C’était juste moi, j’étais comme ça.
Je ne pouvais pas m’empêcher de le regarder. Il y avait quelque chose qui m’intriguait.J’aurais pu jouer le cliché et dire que j’étais attirée par les bad boys, mais c’était autre chose. Il y avait autre chose.
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William H. Weinmeister
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Jeu 24 Mai - 19:54






« Alors c’est ça ? Tu tues les criminels ? Je suis dealeuse, est-ce que ça compte comme criminelle ? »

Je relevais subitement la tête et cessais de m’agiter, les pupilles fixées sur celles de Ruslana. Je n’en avais peut-être pas l’air, ou alors totalement l’air au contraire, mais j’essayais réellement de trouver dans sa phrase quelque chose qui me donnerait une bonne raison de l’éliminer sur place pour me débarrasser du problème qu’elle posait. Dealeuse… non, ce n’était pas assez. Une lueur de déception s’alluma dans mes yeux et je hochais la tête de gauche à droite en signe de négation.

« Je pourrais très bien te dire que je dirais rien, ni à la police ni à personne d’autre ; mais tu me croirais pas, alors je le dis pas. Et je crois que... Je crois que si tu avais voulu me tuer, tu l'aurais déjà fait... depuis longtemps. »


Oui, c’était presque ça mademoiselle. Presque. Je répondis avec naturel, comme s’il s’agissait d’une conversation banale, mais en reprenant le contrôle sur moi-même cette fois, ce qui se remarquait immanquablement dans ma manière de m’exprimer puis-ce que je repris mes « distances langagières ».

« Non, j’avais prévu de vous électrocuter ici. C’est juste que j’ai pour habitude de torturer les gens avant de les exécuter, ne vous méprenez pas. Mais bon… comme j’ai mes principes... »

Un soupir m’échappa et je me passais les mains dans les cheveux. Je ne pense pas que cette femme parlerait de moi à qui que ce soit, ça ne lui apporterait rien vu qu'elle ne semblait pas plus effrayée que ça. Et même si elle ouvrait la bouche, je n’hésiterais pas à la tuer, puis-ce que c’était mettre ma propre vie en danger que de la laisser dans la nature.
Mais.
Mais il fallait que je la surveille… cela me semblait évident. Que je garde la main sur elle. Comment? Son regard s’était posé sur moi, et je ne comprenais pas trop ce que voulait dire l’expression qu’il reflétait, mais je devinais malgré tout un certain intérêt. Alors durant une dizaine de secondes, je restais là, à l’observer ouvertement moi aussi, puis, lentement, tendis un bras pour arrêter l’eau. Une fois ceci fait, je me redressais et ouvris le miroir au-dessus du lavabo afin de récupérer une paire de ciseaux qui me servirent à couper le ruban adhésif qui retenait les mains et les pieds de Ruslana.

« Venez avec moi. »

Je sortis de la pièce et me dirigeais vers un placard pour en extraire une petite et une grande serviette que je distribuais à la jeune femme, le tout avant de me diriger vers un carton qui trainait encore dans le couloir.

« Vous devriez trouver des habits de rechange là-dedans. Je garde les votre, ils seront lavés quand vous reviendrez. »


La prochaine fois, oui. Je prendrai le temps d’installer un émetteur ou un micro, voir les deux, sur ses habits, d’ici là.

« Si on vous pose des questions… -j’inspirais à fond- répondez simplement que je suis votre compagnon du moment. Peu importe comment nous nous sommes rencontrés, je vous laisse le choix là-dessus. Hm… puis-je vous proposer une aspirine ? »


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Ven 25 Mai - 13:53

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William & Ruslana

j’étais très bien comme j’étais, occupée à me détruire, et puis tu t’es pointé et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule.


Visiblement dealeuse n’était pas assez. Pas assez quoi ? Je soupirais.
Je me perdais à nouveau dans mes pensées : est-ce que sans le savoir j’avais tué des gens ? Les overdoses étaient courantes. Est-ce que j’avais été la cause d’une overdose ? Autre que la mienne d’hier soir, soit dit en passant. Et quand bien même j’aurais succombé à cette overdose, qui allait s’en soucier ? Mon père peut-être parce qu’il n’aurait plus à me verser de l’argent tous les mois pour être sur que je me tenais loin de lui.
C’était d’ailleurs étrange, je ne pensais pas faire une sorte d’overdose de ce genre un jour. J’avais connue beaucoup de monde dans ce cas là. Je me rappelais de la coloc’ hispanique de ma mère qui était toujours au bord du coma. Malgré tout ça, elle n’avait jamais passé l’arme à gauche, finalement elle était plus forte que je l’avais pensé. Et moi aussi par le fait ? Si j’avais survécu à ça, j’étais plutôt forte, non ? San compter que j’étais peut-être aussi en train de survivre à mon propre assassinat que qui, soyons honnête, était assez puissant.
William attira une nouvelle fois mon attention. « Non, j’avais prévu de vous électrocuter ici. C’est juste que j’ai pour habitude de torturer les gens avant de les exécuter, ne vous méprenez pas. Mais bon… comme j’ai mes principes... » Oh. Super, je n’avais pas à m’inquiéter alors. C’était une bonne nouvelle, irony inside. Il passait son temps à souffler le chaud puis le froid. J’avais du mal à suivre, mais j’imaginais qu’il faisait ça exprès pour me perdre, ce qui marchait plutôt bien, il fallait le reconnaitre.
J’allais répliquer que cette situation commençait à me peser quand il attrapa un ciseau dans un tiroir. Oh merde. Qu’est-ce que j’avais encore fait ? Mais contre toute attente, William coupa mes liens. Je le regardais faire, silencieusement. « Venez avec moi. » Ce n’était pas le moment de discuter, je l’avais bien compris. Je sortis de la baignoire toute dégoulinante, en le suivant. Il me montra alors un carton contenant des fringues. A qui elles appartenaient ? Des gens qu’il avait tués. Je secouais discrètement la tête de gauche à droite pour moi-même : je préférais ne rien savoir de tout ça. D’accord, je n’étais pas une sainte, je vivais la nuit, je voyais des trucs plutôt glauques, mais là on avait carrément dépassé ce stade.
Je pris les premiers trucs que je trouvais et me mis dans un coin. Qu’il me voie ou pas, à ce moment c’était le cadet de mes soucis. J’enlevais mes vêtements trempés pour les troquer contre un pull gris sans vraiment de forme et un jean.
« Si on vous pose des questions… répondez simplement que je suis votre compagnon du moment. Peu importe comment nous nous sommes rencontrés, je vous laisse le choix là-dessus. Hm… puis-je vous proposer une aspirine ? » Je hochais la tête : oui une aspirine, mon dieu oui.
Les manches de mon pull étaient trop grandes et tombaient quelques centimètres au bout de mes mains. Super chic comme fille. Je soupirais une nouvelle fois. « Est-ce que ce serait possible d’arrêter tout ça ? Je veux dire : une fois on se tutoie, la seconde d’après c’est fini. Tu peux arrêter de changer d’avis toutes des deux secondes ; chaud-froid-chaud-froid. Ça va continuer longtemps ? » Voila, c’était dit. C’est vrai quoi, j’étais pas complètement une sous-merde, non plus. Je repensais à ce qu’il venait de me dire : « je suis votre compagnon du moment » Si j’avais pu j’aurais souris. Etre avec quelqu’un, c’était avoir quelqu’un ; je ne savais pas ce que c’était finalement, bon d’accord c’était bidon pour le coup, mais quand même.
Je me rapprochais doucement. « Et puis si tu veux que ce soit crédible le coup du « on est ensemble » faudrait penser à arrêter de me vouvoyer. Je pense pas que c’est ce que font les gens en couple… » soufflais-je. Je me contentais de le fixer, un air qui disait « et maintenant ? » collé au visage. Est-ce que c’était le moment où je partais ?
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Mar 29 Mai - 21:15






Mais c’est qu’elle ne se décourageait vraiment pas, la demoiselle ! J’étais déjà tourné vers elle avec un sourcil haussé lorsqu’elle déchargea sa frustration à propos de ma manière de parler, un peu trop occupé à observer ses petites courbes dénudées pour vraiment m’occuper de ce qu’elle avait à me dire. Enfin bon, elle s’était rhabillée et me fixait, alors comme il n’y avait plus rien à regarder, je reposais les yeux sur les siens rapidement. Se tutoyer, hein… ça n’était même pas naturel chez moi de tutoyer les gens. Ou alors si ? Quand je perdais le contrôle sur mes émotions, je m’exprimais beaucoup plus familièrement, après tout. Et Ruslana avait raison sur le point de la crédibilité. Je soutins donc son regard un moment, puis étouffais un petit rire en fermant les paupières.

« Je vais faire attention à ça »


Rapidement, je me dirigeais vers la cuisine ouverte sur le salon tout en fermant les boutons de ma chemise, puis sortis un cachet ainsi qu’un verre d’eau que je remplis et posais sur le bar.

« Tiens, ça devrait aider à faire passer le mal de tête. »


Je jetais un coup d’œil à l’horloge murale pour vérifier le temps qu’il me restait avant de devoir partir au travail, puis finis d’arranger mon col ainsi que mes manchettes. C’est bon, au moins deux heures et demie avant l’opération à l’épaule du premier patient, j’étais large.

« Tu peux t’en aller si tu veux… je ne te retiens plus. »


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Mer 30 Mai - 11:19

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William & Ruslana

j’étais très bien comme j’étais, occupée à me détruire, et puis tu t’es pointé et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule.


Je n'étais pas du genre à me laisser faire, pas du genre à laisser les gens me contrôler, pourtant cette situation était différente. J'avais accepté de jouer un rôle. Je ne savais pas à quoi m'attendre après avoir accepter ce deal. Lui faisait ça pour le surveiller, moi… je faisais probablement ça juste pour être liée à quelqu'un. William avait en quelque sorte besoin de moi, maintenant et ça me plaisait, quoi que je puisse dire.
« Tiens, ça devrait aider à faire passer le mal de tête. » Je hochais la tête avant de coller le cachet sous ma langue et d'avaler une gorgée d'eau. Je me massais les tempes quelques secondes, additionner l'overdose et la nouvelle situation qui me concernait… tout ça avait réussi à me filer une sacrée migraine.
Je fermais les yeux quelques secondes et quand je les ouvris de nouveau, William était en train de regarder l'heure. T'inquiètes pas, je m'en vais. « Tu peux t’en aller si tu veux… je ne te retiens plus. » Je pinçais les lèvres et hochais la tête de haut en bas.
Sans rien dire je me dirigeais vers la porte d'entrée pour sortir de l'appartement. À la porte, sans me retourner je lâchais « À bientôt, j'imagine. »
En marchant dans la rue, j'analysais ce qui c'était passé aujourd'hui. J'étais en couple, officiellement, j'étais en couple. Ça ne m'était jamais arrivée de ma vie. D'un autre côté, même si cet homme était psychopathe il était mignon et je n'avais pas perdu au change. Malgré le fait qu'il soit… spécial. Mais je ne demandais rien d'autre qu'un peu d'attention. Et me surveiller parce qu'il pensait que j'avais de quoi le faire tomber le forçait à me donner de l'attention. Mais peut-être que lui avait perdu au change, à l'inverse : après tout, il y avait mieux comme fille.
Mon portable vibra dans ma poche, un message facebook de la part de William m'indiqua que j'avais oublié ma veste chez lui. Je regardais mes bras comme pour m'en assurer. Merde.
Je fis demi tour. Quelques minutes plus tard j'étais de nouveau devant chez lui. Je frappais.
Lorsqu'il ouvrit la porte, un merveilleux sourire était placardée sur mon visage. Peut-être qu'il allait le trouver faux, mais d'un autre côté, c'était difficile de jouer au parfait petit couple avec quelqu'un que ne je connaissais que depuis un jour (approximativement) même si soit dit en passant j'en savais quand même pas mal sur lui. « Je viens chercher ma veste, chéri. » lançais-je avec humour, tout en étant appuyée contre le chambranle de la porte.
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William H. Weinmeister
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Jeu 31 Mai - 0:34






Voila, elle était sortie. Je laissais échapper un grand soupir une fois la porte refermée et fixais le vide le temps d’une longue minute. Mais dans quoi m’étais-je embarqué, moi ? Pourquoi l’avais-je laissée repartir ? Saine et sauve, comme si de rien n’était. Mon « code » venait d’être bafoué. Jamais je n’avais laissé un seul témoin s’en sortir jusqu’à aujourd’hui. Ah, ce que c’était énervant ! J’aurais juste dû mettre fin à ses jours hier soir au lieu de lui laisser l’occasion de communiquer avec moi et me dissuader de l’éliminer, qu’est-ce qui m’avait prit? Je n’étais pas le Saint-Nicolas, pourtant. Quel crétin je faisais!

Après avoir secoué la tête d’un air dépité, je rassemblais les habits que Ruslana avait enlevés et me mis en route pour ma chambre dans le but de commencer à me préparer à la journée qui m’attendait. L’incident de ce matin m’avait tellement distrait que j’allais avoir du mal à me concentrer au travail … j’avais deux opérations de prévues, ce serait vraiment fâcheux pour ma réputation que je me rate. Décidément… garder quelqu’un en vie était tellement plus compliqué que le contraire, quel ennui. Il fallait que je me change un peu les idées.

J’avais enfilé mes vêtements de sortie et m’apprêtais à rejoindre la cuisine pour manger quelque chose lorsqu’une veste inconnue entra dans mon champ de vision. En y regardant mieux, il semblait évident que cette dernière appartenait à la jeune femme qui avait quitté l’appartement il y a quelques minutes, je pris donc le temps de lui écrire qu’elle avait oublié son bien. Soupir.

En attendant que Ruslana revienne, j’avalais rapidement un pain au chocolat acheté exprès la veille – ne jamais remettre en question mon sens de l’organisation -, puis vérifiais mes e mails au cas où il y avait du nouveau au travail. Rien, tant mieux. La sonnette de l’entrée retentit. « Je viens chercher ma veste, chéri. » Un demi-sourire s’afficha sur mes lèvres. « Quel enthousiasme. » J’allais chercher la veste en question et revins pour la tendre à mon interlocutrice, mais lorsque celle-ci fit un geste pour prendre l’habit, je reculais le bras pour le tenir hors de portée.

Hum. « Ça » recommençait... la lueur dans mes yeux se mit à briller un peu plus fort, témoignant d’un intérêt nouveau pour Ruslana. Parallèlement, mon visage se pencha sur le côté d’un air impliqué, et puis je m’approchais finalement un peu de la blondinette pour faire passer la veste dans son dos et la déposer sur ses petites épaules. Détail non négligeable à noter : mes mains étaient restées agrippées au cuir, empêchant en quelques sortes ma « petite-amie » de reculer et la tirant presque contre moi.

« Tu as un peu de temps devant toi ? »


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Jeu 31 Mai - 20:45

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j’étais très bien comme j’étais, occupée à me détruire, et puis tu t’es pointé et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule.


Je me demandais vraiment ce que j’étais en train de faire. Pas juste là devant la porte de ce mec qui avait décidé qu’on était ensemble, mais plutôt ce que je faisais dans la situation actuelle en générale. Je m’étais déjà retrouvée dans des plans pourris mais là, je n’arrivais pas à évaluer les choses. Est-ce que j’allais regretter le fait d’avoir accepté cette pseudo relation ?
Après tout, ce n’était pas juste une fausse histoire. C’était être avec quelqu’un qui tuait des gens. Mais j’avouais que ça m’intriguait, je n’avais pas vraiment peur de William puisque je savais maintenant qu’il n’allait pas me tuer ; mais j’avais l’impression qu’il y avait quelque chose derrière le fait qu’il « tuait ». Et j’avais envie de savoir quoi, même si c’était dangereux. De toute façon je faisais rarement des choix sains et sécurisés.
J’avais donc rebroussé chemin jusqu’à me retrouver d’où je venais. J’avais toujours mon petit sourire accroché aux lèvres. « Quel enthousiasme. » J’aurais pu éclater de rire si j’en avais été capable, mais non. Pas trop d’enthousiasme d’un coup. Je ne bougeais pas, sauf pour attraper ma veste qu’il me tendit. Il recula son bras et je haussais un sourcil interrogateur en laissant retomber mon bras le long de mon corps. Ah, d’accord.
Quelque chose semblait changer sans que j’arrive à savoir quoi. Mais l’atmosphère était différente, j’en étais totalement consciente. Et si je voulais en savoir plus (je le voulais) je n’avais plus qu’à attendre et le laisser faire.
Je me décalais un peut de la porte pendant que William passait ma veste sur mes épaules. Non sans rester accroché à celle-ci, nous rapprochant inévitablement. A quoi jouait-il ? Il était différent. Quelque chose avait changé dans son attitude entre le moment où j’étais partie et le moment où j’étais revenue pour chercher ma veste.
Une fois encore, je laissais faire. Je n’avais pas peur. Et puis j’étais une grande fille, je savais comment faire. « Tu as un peu de temps devant toi ? » Je baissais les yeux deux secondes avant de sourire. Ok. Je relevais la tête vers lui. J’avais plus ou moins deviné la suite des événements et après tout pourquoi pas ? Maintenant, il était mon petit ami. Bon d’accord, j’étais un otage. Un otage libre mais je savais qu’il serait toujours derrière moi à me surveiller quoi que je fasse. Aucun sentiment là dedans si ce n’était la peur que j’ouvre ma bouche pour dévoiler ce que je savais. Et pourtant je devinais aussi que maintenant, j’avais quelqu’un que je pouvais appeler si j’avais un problème. Sur qui je pouvais vaguement compter, même si ce n’était pas franchement amical. Et ça me rassurait, parce que je n’avais jamais connu ça, parce que je n’avais jamais personne. Parce que jamais on en se souciait vraiment de ce que faisait Ruslana Williams. Alors oui, ce n’était pas franc, ce n’était pas réel, mais c’était quand même de l’attention. Et j’étais prête à demander de l’attention d’un tueur – en série.
« J’ai un peu de temps, éventuellement, oui. » lançais-je doucement. Je relevais mes bras autour de son cou. Je savais au fond de moi que lui comme moi, n’était pas adepte de ce genre d’attention. Mais j’avais un nouveau rôle à jouer, autant le prendre au sérieux… surtout de ce point de vue là…
Je crochetais son cou avant de l’embrasser. Je ne savais pas où je mettais les pieds mais à ce moment là j’étais bien. J’oubliais un instant la mise en scène, le jeu, le deal, le pourquoi du comment et je me contentais d’embrasser William.
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Ven 8 Juin - 15:02






Quel genre d’individu odieux pouvait-il se permettre de faire un tel forcing à une jeune femme ? Question idiote, réponse stupide : n’importe qui pouvait faire ça. Il suffisait de laisser de côté ce que vous appelez communément « sentiments humains », « respect », « empathie », ou quoi que ce soit qui s’en rapproche. Mais je n’étais pas un violeur, ça non… cet acte me dégoûtait au plus profond de moi-même, en réalité. C’était un crime, et j’avais déjà tué de nombreux individus pour ça. J’avais des besoins, certes, comme tout le monde - voire un peu plus que la moyenne -, mais jamais je n’avais utilisé ceux-ci comme une excuse pour m’approprier le corps d’une femme sans lui laisser le choix de se laisser faire ou non. C’est bien en raison de ce principe chez moi que je préférais payer des « professionnelles » plutôt que de m’embêter à devoir conquérir une personne qui, au final, ne m’intéressait que pour une seule raison. C’était trop long, il y avait toujours le risque de se voir refuser des avances, puis elles avaient cette fâcheuse tendance à vouloir se rapprocher de vous plus tard (soit par attachement réel, soit pour l’argent). Après tout, où était le mal à donner de l’argent à quelqu’un qui vous offre un service ? Ces filles gagnaient plus que la majorité les salariés moyens et j’ai toujours eu l’impression qu’elles ne s’ennuyaient pas spécialement – tout du moins pas en ma compagnie -. Ou alors, c’est juste que leur talent en matière de simulation relevait de l’exceptionnel.

Quoi qu’il en soit, Ruslana avait prit sa décision, ses bras s’étaient enroulés derrière mon cou. De mon côté, je la suivis du regard et fis glisser mes doigts de ses épaules à sa taille tout en répondant à son baiser sans la moindre agressivité. Mettons donc la réalité de la situation dans un tiroir, ne serait-ce que l’espace d’une demi-heure puis-ce que je n’avais pas vraiment beaucoup plus de temps devant moi. Je n’avais pas trop eu l’occasion de le montrer, mais j’étais tout à fait capable de faire preuve de « gentillesse » quand je le voulais bien. Ces mêmes mains qui avaient mis un terme à une bonne poignée de vies et violenté la jeune femme ici présente il y n’y a pas si longtemps que ça semblaient s’être lavées de tout soupçons concernant les horreurs qu’elles étaient capables de commettre.

Je refermais la porte rapidement et changeais mes prises sur le corps de ma partenaire afin de pouvoir la soulever et la déplacer jusqu’au canapé sans devoir me séparer d’elle. Il n’y avait peut-être que dans ce contexte là que je ne contrôlais pas le moindre de mes mouvements (en dehors des moments où je perdais mes moyens sous l’effet des pulsions de mort), et les caresses se faisaient spontanément, parce que c’est ce qu’il y avait de plus important selon moi. On ne pouvait pas prendre le moindre plaisir à coucher avec quelqu’un si on ne prenait pas le temps de la ressentir sous ses doigts. D’autres vous diront que c’est les baisers qui faisaient le tout car c’était un moyen de communiquer ses sentiments… mais… comme je n’offrais généralement rien de cela ou alors d’une façon tellement en marge de la norme qu’on ne pouvait pas l’interpréter comme de l’émotion, ça pouvait être décevant de m’embrasser en espérant recevoir une marque d’affection quelconque.

Les minutes passaient, les vêtements s’en allaient un par un, et je finis par m’arrêter subitement avec une main posée sur le bas ventre dénudé de Ruslana pour redresser mon visage et connecter mon regard au sien durant quelques secondes. Force. Elle n’était pas le genre de personne à se laisser porter par le courant. Intelligence. Je sentais déjà qu’elle irait jusqu’aux frontières des restrictions que je lui imposerais à l’avenir, sans pour autant prendre le risque de jouer avec sa vie. Fierté. Mal placée, celle-ci avait tendance à m’énerver, mais les personnes dignes montaient toujours plus dans mon estime que les autres. Le bilan final était positif : j’étais satisfait, ce serait donc l’agréable surprise de la matinée : un léger sourire étira mes lèvres.

Puis je plongeais le visage dans le cou de la jeune femme pour poursuivre ce que nous avions commencé.

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